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  • il y a 4 mois
Donald Trump estime ce jeudi 14 août qu’il y a 25 % de risques d’échec de sa rencontre avec Vladimir Poutine. Quels sont les détails que l'on peut avoir sur ce sommet prévu demain soir en Alaska ? On en parle avec : Philippe Gélie, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, ancien correspondant à Washington D.C. Laurence Haïm, envoyée spéciale BFMTV, spécialiste des États-Unis à Anchorage, Alaska (États-Unis). Nathalie Chrin, Franco-Ukrainienne, membre de l'association "Femmes ukrainiennes en France". Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France à Moscou (2000-2003). Dmitry Glukhovsky, écrivain Russe exilé, auteur de "Journal sous dictature" (Éd. Robert Laffont). Et Jean-Didier Revoin, correspondant BFMTV à Moscou (Russie).

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Transcription
00:00On continue BFM Story et on va s'intéresser maintenant à ce qui va être l'événement mondial demain,
00:05c'est-à-dire le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, c'est un encourage en Alaska.
00:11On va de nouveau en mesurer bien évidemment ses enjeux, ce que l'on sait sur les dernières déclarations des uns et des autres,
00:16d'autant que Donald Trump, qui est toujours à la Maison-Blanche, a estimé aujourd'hui qu'il y avait 25% de risque d'échec
00:23de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.
00:25Et donc à ce stade, il y a quand même 75% de réussite.
00:29Nous allons retrouver Laurence Haïm, elle est en direct d'Encourage au Canada.
00:35Laurence, quels sont les détails que l'on peut avoir sur ce sommet prévu demain soir à 21h30 ?
00:41– Ça a coupé ?
00:43– Excusez-moi, j'ai eu un problème de liaison, donc dans quelques instants on se rappellera,
00:50parce que pour le moment la liaison a été coupée, voilà, on est en train de me rappeler,
00:55on vous fait vivre en direct les aléas du terrain, est-ce que vous me recevez ?
00:59– Voilà, je vous entends très bien, et voilà, ce sont les aléas d'indirect depuis Encourage en Alaska,
01:04mais tout va bien, je vous écoute.
01:05– C'est pas la pointe.
01:06– De nouveau coupé, on va se reparler dans 30 secondes, le temps qu'on règle ce petit…
01:13– Là, on va retrouver Laurence Haïm dans un instant, j'ai ces questions, elle a les réponses,
01:17juste le temps de refaire la bonne connexion.
01:20Donc lorsque Donald Trump dit qu'il y a 25% de chances que le sommet se passe mal,
01:28il y a quand même 75% de réussite, c'est plutôt comme ça qu'il faut le regarder, non ?
01:31– Écoutez, pour moi les 25% sont très focalisés sur l'Ukraine, c'est là qu'il y a le plus d'aléas évidemment.
01:38– Les 75%, c'est tout ce que Poutine veut mettre d'autre, la relation bilatérale,
01:46le développement d'une coopération économique, la sécurité globale,
01:52ce sont les chefs de deux puissances qui se veulent égales, enfin en tout cas du côté russe,
01:59qui souhaitent être traités en égale de la puissance américaine,
02:03et qui vont parler de la stabilité du monde.
02:05– Accessoirement, et le plus accessoirement ce sera, mieux ce sera du point de vue de Poutine,
02:11on parlera aussi de l'Ukraine, évidemment la perspective est un peu différente du côté de Donald Trump,
02:17puisque lui, il a besoin d'un résultat, c'est une annonce d'un cessez-de-feu.
02:22Après on posera les questions…
02:23– Sinon Poutine s'expose à des sanctions sévères…
02:27– Non, il n'a pas dit des sanctions, il a dit des conséquences.
02:28– Des conséquences, oui.
02:29– C'est peut-être un défendant de sa volonté, c'est peut-être juste un constat analytique de dire
02:34« s'il ne fait pas la paix, il y aura des conséquences sévères »,
02:37mais ce n'est pas vraiment une menace en tout cas,
02:39et quand Donald Trump veut menacer un interlocuteur, il sait comment faire.
02:43Donc là, ces mots ne concrétisent pas réellement une menace,
02:48c'est juste implicite,
02:50mais je pense que la question dont on va tout de suite débattre,
02:55ça sera, quelles conditions Poutine mettra-t-il à se cesser le feu s'il y en a un ?
03:00– On va retourner à Anchorage, on a retrouvé, Laurent Seyme, visiblement la connexion est bonne.
03:05Donc Laurent, quels sont les derniers détails que vous avez sur ce sommet ?
03:09– Écoutez, les derniers détails, c'est qu'évidemment Donald Trump va arriver demain,
03:15il ne passera pas la nuit sur la base militaire d'Ankorej,
03:19une base militaire qui est absolument, pour vous, qui êtes en France,
03:22comme vraiment une région, ça s'étend sur 343 kilomètres,
03:26il y a 35 000 personnes du personnel militaire,
03:29mais aussi leur famille qui vivent sur cette base militaire
03:32qui est une des plus grandes aux Etats-Unis.
03:34Donald Trump va arriver évidemment avec toute son équipe,
03:37il viendra, il verra demain matin le gouverneur de l'Alaska
03:41pour parler aussi de la construction d'infrastructures ici en Alaska,
03:47demandée par le gouverneur républicain,
03:49mais aussi peut-être de la création d'un nouveau pipeline
03:52pour le pétrole qui se trouve dans des régions d'Alaska,
03:57ça c'est l'information locale.
03:59Et sur le sommet, on sait d'un point de vue américain
04:03que le président Zelensky ne viendra pas,
04:06cela nous a été confirmé il y a quelques instants.
04:09On sait également que le président Trump verra le président Poutine
04:12vraisemblablement lors d'un déjeuner qui se passera sur la base militaire.
04:16Et ce qui est très intéressant aussi,
04:18c'est la bataille de communication qui se joue entre le Kremlin et la Maison-Blanche,
04:21puisque le Kremlin a annoncé, on l'avait dit sur les antennes de BFM TV,
04:25qu'il y allait avoir une conférence de presse commune
04:28du président Poutine et du président Trump.
04:30Côté américain, des responsables américains nous confirment à l'heure actuelle
04:34simplement une conférence de presse avec le président Trump.
04:38Le nom du président Poutine n'est pas mentionné.
04:40Les mesures de sécurité, est-ce que vous les ressentez ?
04:43Est-ce qu'elles sont visibles ou pas encore, Laurence ?
04:46Écoutez, comme on est en direct, je vous laisse voir les mesures de sécurité
04:50qui se passent ici à Anchorage.
04:52On ne les ressent absolument pas.
04:53Vous savez, Anchorage, c'est une ville qui se trouve en Alaska.
04:57On ne voit pas de policiers.
04:58On ne voit pas d'agents des secrets de service,
05:01comme en général, c'est le cas dans de nombreux sommets.
05:04On a vraiment l'impression que le président Trump va arriver,
05:08mais qu'il n'y a absolument aucune sécurité.
05:10Simplement, dans notre hôtel, on a vu quand même la présence de militaires.
05:13Et donc, on peut vous confirmer, avec nous qui sommes sur le terrain,
05:16avec Julie Rosière et Nils Cambier,
05:18on peut vous confirmer que dans la ville d'Ankorage,
05:21il n'y a pas, pour le moment, de sécurité.
05:23Tout va se passer à l'intérieur de cette base militaire,
05:26qui, elle, évidemment, sera ultra sécurisée.
05:29Est-ce que la presse locale en parle ?
05:32Est-ce qu'on se dit qu'Ankorage va être le centre en un événement mondial,
05:36ou il y a juste un d'entrefilés ?
05:38Alors, on a parlé, j'ai parlé ce matin avec le maire d'Ankorage
05:43qui s'appelle Suzanne Lafrance,
05:45et qui m'a confirmé que l'Alaska est aujourd'hui,
05:49pour le maire d'Ankorage, le centre du monde.
05:53Il y a trois personnes qu'il va falloir surveiller ici,
05:56parce qu'elles ont leur importance.
05:58C'est évidemment ce maire, Suzanne Lafrance,
06:00qui est absolument ravie qu'on parle autant de l'Alaska dans le monde entier,
06:04et qui, le répète, dit que son état est le centre du monde.
06:07Il y a le gouverneur, aussi républicain, je viens d'en parler.
06:10Et puis, il y a la sénatrice républicaine qui s'appelle Lisa Mukorski,
06:13qui est très intéressante parce qu'elle est républicaine,
06:15mais c'est quelqu'un qui déteste Trump
06:17et qui, lors du premier mandat de Donald Trump,
06:20avait voulu destituer le président américain.
06:23Eh bien, au nom, dit-elle, de l'intérêt d'État,
06:26elle est ravie que ce sommet se passe ici, dans son état.
06:31Dernière petite information au niveau information locale,
06:33il y a eu une fonte d'un glacier qui a entraîné l'évacuation d'habitants de la capitale Juno.
06:40Anchorage n'est pas la capitale de l'Alaska, c'est Juno.
06:44Et c'est très intéressant parce que le glacier a fondu dans un bassin
06:48qui s'appelle le bassin suicide.
06:51On espère que ce nom ne sera pas symbolique
06:53de ce qui peut se passer demain lors de cette rencontre.
06:57– Voilà, Laurent Saïm en direct d'Ankorage en Alaska,
07:00qu'on retrouvera un petit peu plus tard dans la soirée.
07:03Je voudrais que l'ensemble maintenant, avec Dimitri Klukowski,
07:07avec Nathalie Schrein, avec Claude Blanche-Maison et vous, Philippe Gilly,
07:10on commente une petite phrase importante de Donald Trump,
07:14qui l'a prononcée, il dit
07:15« Le commerce, c'est génial pour régler les guerres ».
07:19Alors, est-ce que ça veut dire que demain, on va faire d'abord du business
07:22et puis ensuite, en fonction du business,
07:24on va voir si on arrive à régler une partie de la guerre en Ukraine ?
07:27Qu'est-ce que vous en dites ?
07:28– Non, je ne pense pas.
07:30Je ne pense pas qu'uniquement l'argent
07:33et uniquement la volonté de faire du commerce
07:36gomme toutes les rancunes et toute l'histoire qui s'est passée,
07:43notamment entre les Ukrainiens et les Russes.
07:45Je pense que là, ils en ont pour quelques décennies même à se reparler.
07:51Vous imaginez les massacres, Bouchard, etc.
07:54– Oui, mais là, c'est Trump, je parle de Trump.
07:56Trump avec Poutine, il dit
07:57« Moi, si je veux régler la guerre, je vais d'abord faire du business. »
07:59– Je sais, mais bon, si la région n'est pas stabilisée, ça sert à quoi ?
08:05Comment vous pouvez faire ?
08:07Vous ne pouvez pas faire de commerce.
08:09Si l'Ukraine et la Russie sont toujours en train de se battre,
08:12et à mon avis, ça va toujours être le cas,
08:14les Ukrainiens ne vont pas lâcher comme ça.
08:16A priori, il n'y a pas de gain important de la Russie.
08:22Bien sûr, ils grignotent, mais ils grignotent du territoire.
08:25Mais ce n'est pas flagrant.
08:27Donc les Ukrainiens peuvent encore tenir,
08:28ils vont encore tenir et ils voudraient bien tenir le plus longtemps possible.
08:32Je rappelle que sur les terres ukrainiennes,
08:35ce sont des populations qu'on est en train de protéger,
08:37que les Ukrainiens veulent protéger.
08:39Donc le commerce, ça n'a jamais fait quoi que ce soit.
08:43Alors Claude Blanche-Paison, dans quel ordre on va poser les dossiers
08:45demain entre Vladimir Poutine et Donald Trump ?
08:48Business d'abord, Ukraine ensuite, ou Ukraine tout de suite,
08:51et puis le business après ?
08:52Non, je pense les relations bilatérales d'abord.
08:54Les relations bilatérales d'abord, en effet,
08:56parce que c'est ce qui a été préparé d'ailleurs...
08:58Etats-Unis, Russie.
08:59Oui, Etats-Unis, Russie, c'est ce qui a été préparé probablement
09:02par M. Witkoff, dans ses différentes rencontres avec M. Poutine,
09:06parce qu'il y en a quand même eu plusieurs,
09:07et c'est vrai qu'il a été reçu à chaque fois par Poutine
09:10et par personne d'autre, finalement, à Moscou,
09:12parce que Poutine, dans le fond, est très curieux
09:15de rencontrer un homme d'affaires qui a réussi,
09:18et surtout s'il est l'ami de Trump, par conséquent,
09:21pour avoir des messages directs,
09:22et aussi pour le manipuler un tout petit peu,
09:24puisque mercredi de la semaine dernière,
09:25il l'a quand même un tout petit peu, et même beaucoup,
09:28manipulé, justement, en introduisant
09:31les histoires d'échanges de territoire.
09:33Et on a eu l'impression que Witkoff n'avait pas très bien compris
09:36de quoi Poutine parlait lorsqu'il est rentré à Washington.
09:41Il y a une histoire d'échange du territoire,
09:42je ne sais pas exactement de quoi il s'agit.
09:44Donc, en effet, je crois que Trump est décidé
09:48à rétablir des relations économiques normales avec la Russie,
09:56et, au-delà de ça, peut-être de prévoir
09:59des co-investissements dans le nord de la Russie,
10:03puisqu'on sait que les grandes entreprises américaines,
10:06les majors américaines, veulent aussi participer
10:09à la recherche pétrolière dans le Grand Nord, bien entendu.
10:12Et donc, elles ont la technologie
10:14que les Russes n'ont pas nécessairement.
10:16Donc ça, ça peut être un sujet de discussion,
10:19et puis d'autres sujets économiques,
10:20pour faciliter, en effet, les investissements, notamment.
10:24Pour le reste, évidemment, parlant économie,
10:28il est propre que Poutine va dire,
10:29bon, écoute, maintenant, il faut peut-être lever les sanctions,
10:31parce que c'est ridicule de faire du business.
10:33Si on a, par ailleurs, des sanctions,
10:35ça va gêner, le business.
10:36Que va répondre Trump ?
10:38On n'en sait rien, puisque, déjà,
10:41il avait prévu des sanctions douanières,
10:45puisque c'est ce qu'il préfère,
10:47et qu'il ne les a pas appliquées.
10:48Il n'a pas appliquées parce que Vitkov venait,
10:50donc on n'allait pas ruiner la mission de Vitkov
10:53en appliquant les sanctions.
10:54Puis Vitkov étant venu, la réunion en Alaska,
10:58par conséquent, on n'applique pas les sanctions.
11:00Et là, comme ça a été dit tout à l'heure,
11:02il ne parle pas vraiment de sanctions.
11:03Si par hasard, le dialogue tournait mal,
11:07il parle de conséquences,
11:08de conséquences, de façon très vague.
11:10Alors ça, c'est pour le premier chapitre,
11:12donc la relation bilatérale.
11:14Il y a peut-être d'autres relations bilatérales,
11:15c'est-à-dire qu'ils peuvent dire qu'à l'avenir,
11:16il faut aussi reparler de ce dont les deux pays ont toujours parlé,
11:21c'est-à-dire des questions nucléaires,
11:23des questions de contrôle des armements,
11:26des questions d'armes contrôle,
11:28puisqu'il y a un certain nombre de traités qui ont disparu,
11:30qui n'existent plus,
11:31et que ça crée une situation extrêmement dangereuse
11:33entre les deux pays.
11:35Donc il est possible qu'ils en parlent aussi,
11:37c'est un deuxième sujet traditionnellement bilatéral,
11:40même si ça concerne aussi, bien entendu,
11:42par l'air tombé, peuvent concerner l'Europe.
11:44Et puis il va y avoir l'Ukraine,
11:46c'est ce que tout le monde attend, bien sûr.
11:47Alors sur l'Ukraine, moi je pense qu'évidemment,
11:49le président des États-Unis va dire,
11:51bon, écoute, maintenant il faut qu'on se mette d'accord...
11:53Maintenant qu'on a bien parlé business,
11:54qu'on s'est un peu mis d'accord,
11:55sur l'Ukraine, qu'est-ce qu'on fait ?
11:57Il faut un cesser le feu.
11:58Moi j'ai besoin d'un cesser le feu,
11:59j'ai besoin d'un cesser le feu, voilà.
12:00Et ça, Poutine peut lui accorder ?
12:02Non, à mon sens, Poutine va lui répondre à la Poutine,
12:08il va dire cesser le feu, quelle bonne idée,
12:09mais il faudrait quand même qu'on discute aussi des territoires
12:12et aussi des garanties de sécurité
12:15que vous voulez accorder à l'Ukraine libre,
12:17enfin ce qui restera de l'Ukraine.
12:18Lui, il n'ira pas l'Ukraine libre,
12:19il dira l'Ukraine, enfin ce qui n'est pas occupé par la Russie.
12:22Et effectivement, il va rétablir sa conditionnalité
12:26avec ces deux éléments,
12:28peut-être pour arriver d'ailleurs,
12:30ça pourrait être une forme de compromis dans le résultat,
12:33sur la forme, c'est-à-dire prévoir des discussions parallèles
12:37sur les trois sujets,
12:39sur les conditions techniques de cesser le feu.
12:42Ah oui, mais cesser le feu, normalement ça ne s'improvise pas,
12:44ce n'est pas uniquement une déclaration politique,
12:46il y a des conditions techniques à déterminer.
12:49Deuxièmement, sur les problèmes territoriaux,
12:51et ça c'est une négociation très difficile
12:53avec M. Zelensky, bien entendu.
12:55Et trois, sur les garanties de sécurité à l'Ukraine,
12:59et Poutine ne veut pas entendre parler naturellement
13:01de stationnement de troupes de pays occidentaux
13:03en territoire ukrainien.
13:04Dans tous les cas, il loue pour le moment,
13:06Vladimir Poutine, les efforts de Donald Trump,
13:08et puis il suffit d'écouter le président russe.
13:15L'administration américaine actuelle déploie,
13:17à mon avis, des efforts énergiques et sincères
13:20pour mettre fin aux hostilités,
13:24mettre fin à la crise
13:25et parvenir à des accords intéressants
13:27pour toutes les parties impliquées dans ce conflit.
13:31dans le but de créer les conditions à long terme
13:33d'une paix entre nos pays,
13:35en Europe et dans le monde.
13:40Alors, justement, nous sommes avec
13:42Dmitry Glukowski,
13:44vous êtes écrivain russe exilé,
13:45vous avez écrit journal sous dictature,
13:48aux éditions Robert Laffont.
13:49Si on se met dans la tête de Vladimir Poutine,
13:52comment est-ce qu'il peut envisager
13:53ce sommet, cette rencontre avec Donald Trump ?
13:56Qu'est-ce qu'il va chercher, essayer d'obtenir ?
13:58Déjà, à la base, il est un gagnant de cette rencontre
14:03parce qu'il est reçu comme un leader mondial légitime.
14:09Il sort de son isolation internationale.
14:14C'est un sommet bilatéral qu'il avait toujours voulu.
14:18Donc, il prend son vol à Alaska.
14:20Alaska, c'est un endroit symbolique
14:21parce que ça appartenait à la Russie à l'époque.
14:23Et c'est toujours un des symboles
14:25de nostalgie impérialiste russe.
14:28Donc, déjà, être invité par M. Trump là-bas,
14:31c'est une victoire.
14:32En plus, il faut savoir que,
14:34pour Vladimir Poutine,
14:35ce n'est pas le commerce,
14:36ce n'est pas le business qui est important.
14:38En fait, pour lui, c'est un projet,
14:40je dirais, de rétablissement de l'Empire.
14:43Donc, c'est une guerre, à mon avis,
14:44complètement impérialiste.
14:46Et il est en train de résoudre deux problèmes.
14:48En ce rétablissement de l'Empire,
14:50le deuxième, c'est la légitimité de son pouvoir.
14:55Parce que Vladimir Poutine,
14:56malgré les 99 % de soutien qu'il a
15:00selon les ondages de Kremlin,
15:03lui, il est en manque sévère de légitimité.
15:06Donc, le référendum selon lequel
15:09il a pu passer son quatrième, cinquième,
15:12énième terme en pouvoir,
15:15mandat au pouvoir,
15:16bien sûr, ce n'est pas un vrai référendum,
15:20il était fait pendant le Covid,
15:21donc il manquait énormément de légitimité.
15:24Ça, cette rencontre, demain,
15:25la lui apporte aux yeux du monde ?
15:26Beaucoup.
15:27Mais le but, à mon avis,
15:28le but de la guerre...
15:29Mais il reste quand même l'agresseur,
15:30il reste quand même l'homme
15:31qui est envers l'Ukraine il y a trois ans et demi.
15:33Oui et non,
15:33parce qu'il est en vérité,
15:35il est reconnu,
15:36ses propos sont reconnus
15:37comme des propos légitimes
15:38par M. Trump.
15:39Donc déjà, il peut parler
15:41et il peut utiliser cette opportunité,
15:44cette occasion,
15:45pour s'exprimer.
15:45Mais il peut accorder quelque chose
15:47demain, Vladimir Poutine ?
15:48Je ne pense pas.
15:49Je ne pense pas.
15:49Peut-être symbolique,
15:50mais le vrai but, en fait,
15:52c'est la transition
15:53qu'on va avoir d'ici dix ans
15:56quand M. Poutine va être trop vieux
15:58pour continuer à régner.
16:00Donc il a besoin de sacraliser
16:02son système de pouvoir
16:03par une victoire claire dans cette guerre.
16:07Donc le but de cette guerre,
16:09c'est de sacraliser son pouvoir.
16:11Et donc s'il ne peut pas sortir de cette guerre
16:13avec un résultat clair
16:14qui peut être traité comme une victoire.
16:17Donc tout le système
16:18qu'il avait créé pendant ses 30 ans
16:20ne vaut rien.
16:21Donc ses enfants n'ont pas de garantie.
16:23Les enfants de ses amis,
16:25de son entourage n'ont pas de garantie.
16:26L'élite n'ont pas de garantie.
16:28Ça peut disparaître en révolution.
16:32Ce qui est incroyable dans cette histoire,
16:35ce que l'on voit venir,
16:36c'est qu'on a deux hommes
16:37qui pensent véritablement à eux,
16:39à leur politique intérieure,
16:40alors que normalement,
16:42on doit se rencontrer
16:42pour essayer de mettre la terme
16:44à une guerre depuis trois ans.
16:46C'est-à-dire qu'on laisse
16:47Volodymyr Zelensky sur le strapontin,
16:50quoi, en fait, pour le moment.
16:51C'est bien la différence.
16:52Vous avez bien mis le doigt dessus.
16:53La différence entre ces trois hommes,
16:56d'un côté, Trump et Poutine
16:58qui ne pensent qu'à eux,
17:00leur régime,
17:01leur intérêt propre,
17:04leur égo,
17:05tout ce que vous voulez,
17:05et Zelensky qui est quand même
17:07le porte-parole de tout un pays
17:10qui veut choisir son destin,
17:15avoir son territoire,
17:16pouvoir exister économiquement,
17:19parce que si on en retire
17:20toutes ces terres du Donbass
17:23et de l'Est,
17:25ça va être compliqué pour l'Ukraine
17:26d'avoir économiquement une valeur.
17:30C'est là où il y a
17:31toutes les terres agricoles,
17:32c'est là où il y a le lithium,
17:36l'uranium, etc.
17:38Donc, vous avez vraiment
17:39mis le doigt dessus.
17:41C'est qu'on voit le monde
17:43changer.
17:46Les dirigeants ne sont plus là
17:48pour le bien-être de la population.
17:51Les Russes sont les premiers
17:53à souffrir.
17:54Il n'y a pratiquement pas d'hôpitaux,
17:56de routes, d'écoles
17:57et tout ce que vous voulez
17:58au fond de la Russie.
18:00C'est ça un dirigeant ?
18:02Normalement, un dirigeant
18:03est là pour aider la population,
18:05la faire vivre,
18:07la monter en grade,
18:09la faire prospérer.
18:10Mais non, là, c'est rien.
18:12C'est du business.
18:13Vous avez bien raison.
18:14Du business, mais entre deux personnes.
18:16Mais Philippe, pourtant,
18:18Donald Trump, il évoque déjà
18:19une autre rencontre.
18:20C'est-à-dire que la première
18:21n'a pas encore eu lieu.
18:23Il dit, mais je suis sûr
18:24qu'il y aura une rencontre
18:25à une trilatérale
18:26avec Volodymyr Zelensky.
18:29Il sait qu'elle sera nécessaire.
18:31Même s'il obtient
18:31un accord de principe
18:32demain en Courage
18:35avec Poutine
18:37sur Poutine se dit
18:38prêt à un cessez-le-feu,
18:40etc.
18:40Il y aura, de toute façon,
18:42comme l'a dit
18:43M. l'ambassadeur,
18:46il faut mettre
18:46des conditions pratiques
18:48à se cesser le feu.
18:49Il faut lui donner du corps.
18:50Et je ne suis pas certain
18:52que Donald Trump
18:52s'intéresse beaucoup
18:53à la mise en œuvre pratique
18:55d'un cessez-le-feu.
18:56Je pense que les deux hommes
18:58vont rester
18:59en assez haute altitude.
19:00Je crois qu'il y a
19:01un décalage entre les deux
19:03qui est manifeste
19:04dans tout ce qu'on a dit
19:04tout à l'heure.
19:05C'est-à-dire,
19:06effectivement,
19:06le commerce,
19:07c'est la philosophie
19:08fondamentale de Trump.
19:09Il le dit.
19:10Pas du tout.
19:10Je règle tout
19:12avec le commerce.
19:12L'un a un projet impérialiste,
19:14comme vous l'avez dit.
19:14L'autre, il a un projet
19:15qu'on peut qualifier
19:16de publicitaire.
19:18Évidemment,
19:18c'est difficile d'être
19:19sur la même longueur d'onde.
19:21Mais je crois que Poutine
19:22a très, très bien décrypté
19:23Donald Trump.
19:24Et je ne suis pas certain
19:26que la réciproque soit vraie.
19:27Pourquoi ?
19:28Parce que je pense
19:29que Poutine a un côté sphinx
19:31très difficile à percer.
19:34Il est tout sourire.
19:35Il fait des compliments
19:36à Donald Trump en disant...
19:37Je vous provoque
19:38qu'il y en a un
19:38plus intelligent que l'autre,
19:40qui est plus politique
19:41que l'autre.
19:41Non, non.
19:42Il y en a un
19:42qui a plus d'expérience politique
19:44que l'autre.
19:44Ça, c'est certain.
19:45C'est Vladimir Poutine.
19:46Et je pense que Poutine
19:49a probablement moins
19:50de problèmes d'égo
19:51que Trump.
19:53Quand même.
19:54Trump.
19:55Oui, non, mais il a...
19:56C'est bien caché.
19:57Il a pris de le cacher.
19:59Il a...
20:00Il a...
20:00Il exprime une puissance
20:01personnelle.
20:02Il veut l'exprimer.
20:03Mais je pense que
20:05Trump a besoin
20:06d'être flatté
20:07alors que Poutine
20:08est plutôt un guerrier,
20:10je pense,
20:11sur ce terrain.
20:12Il mène la guerre
20:13de toutes les manières.
20:13Il mène la guerre
20:14et il essaie de dire
20:15qu'il est en train de guerre.
20:16du pouvoir.
20:17Il a une conception
20:18du pouvoir
20:19qui est, je pense,
20:20un peu moins publicitaire
20:21que Donald Trump.
20:22Enfin, il y a
20:23toute une série
20:25de décalages
20:25entre les deux personnalités
20:27qui ne poursuivent pas
20:28les mêmes objectifs
20:29et qui vont devoir
20:31s'entendre
20:31avec le potentiel,
20:33c'est pour ça
20:33qu'il y a tout ce suspense
20:34autour de ce sommet
20:35demain,
20:36un potentiel
20:37de malentendus
20:38considérable.
20:39Il y a quand même
20:41une limite
20:42à l'intransigeance
20:43dont Poutine
20:45pourra faire preuve
20:45et cette limite,
20:46c'est le fait
20:47qu'il cherchera probablement
20:49à ne pas rompre
20:50définitivement
20:51avec Trump
20:52parce qu'il a là
20:53le meilleur président
20:54des Etats-Unis
20:54qu'il puisse avoir
20:55de son point de vue
20:56à lui.
20:57C'est le plus favorable
20:58à la Russie
20:59et il n'y en aura jamais
21:00un aussi favorable
21:01que Trump.
21:02Et on voit d'ailleurs
21:02qu'il commence
21:02à le manœuvrer
21:03en le félicitant.
21:06Il n'arrête pas
21:06de le féliciter,
21:07en effet,
21:07il va continuer
21:08à le féliciter
21:08et il n'a évidemment
21:10pas intérêt
21:10à rompre.
21:13Donc, par conséquent,
21:14il va être obligé
21:15de jouer finement
21:18et puisque
21:19le seul sujet
21:20qui intéresse Trump
21:21c'est de rentrer
21:22aux Etats-Unis
21:23en disant
21:23j'ai fait taire
21:24les canons,
21:25c'est quelque chose
21:25qui ressemble
21:26à j'ai fait taire
21:27les canons.
21:28Alors, en effet,
21:29peut-être une promesse
21:29de cesser le feu,
21:31une promesse
21:32peut-être
21:34pour le futur
21:35sur lequel il serait d'accord
21:36et qui serait ensuite
21:37conditionnée
21:38par des négociations
21:39à venir
21:39qui pourraient capoter.
21:42Priorité au direct
21:44et on va retrouver
21:44notre correspondant
21:45à Moscou,
21:48Jean-Didier Revoin
21:48qui est avec nous.
21:49Est-ce qu'on sait
21:50quelle délégation
21:51va accompagner
21:52Vladimir Poutine,
21:53le président Poutine ?
21:54Oui, ça a été annoncé
21:56ce matin.
21:57On sait que
21:58Sergei Lavrov,
21:59le ministre des Affaires
21:59étrangères,
22:00sera avec Vladimir Poutine.
22:02Il y aura aussi
22:02son ministre de la Défense,
22:03Andrei Belousov,
22:05le ministre des Finances,
22:06Anton Silouanov.
22:07Il y aura aussi
22:08le président directeur
22:10du Fonds souverain russe,
22:11Kirill Dmitriev,
22:12et puis le conseiller
22:13de Vladimir Poutine,
22:15Yuri Uchakov.
22:16On voit donc
22:17que c'est une délégation
22:18composée à la fois
22:18de diplomates,
22:19de militaires
22:20et d'économistes
22:21qui laissent bien augurer
22:23du large spectre
22:24des négociations
22:24dont Yuri Uchakov
22:26a répété ce matin
22:27également
22:28que le sujet principal
22:32de la négociation
22:33sera bien évidemment
22:34la paix en Ukraine,
22:36mais sur la base
22:37des discussions
22:37menées au Kremlin
22:38la semaine dernière
22:39avec Steve Whitkoff,
22:42l'émissaire de Donald Trump.
22:44Alors, Jean-Didier,
22:45on a entendu
22:45il y a quelques minutes,
22:46on a repassé cet extrait.
22:48Vladimir Poutine
22:48parlait des efforts
22:49sincères du président Trump
22:51pour arrêter le conflit.
22:53Qu'est-ce que ça veut dire
22:54ce compliment
22:54dans la bouche
22:55du président russe alors ?
22:57Ça veut dire
22:57vraisemblablement
22:59que Donald Trump
23:02a porté une oreille
23:03attentive aux doléances
23:04de la Russie.
23:05On sait que
23:06Vladimir Poutine
23:07veut la neutralisation
23:08de l'Ukraine,
23:08il veut un arrêt
23:09des combats
23:09et avant,
23:14il veut d'abord,
23:15pardon,
23:15il veut un arrêt
23:16des combats
23:16mais que dans une solution
23:18de paix durable,
23:19c'est-à-dire que
23:19autant les Ukrainiens
23:20veulent un cessez-le-feu
23:21tout de suite
23:21pour négocier,
23:22autant Vladimir Poutine
23:23veut négocier
23:24avant d'arriver
23:24à un cessez-le-feu.
23:25Et donc visiblement,
23:26si Vladimir Poutine
23:27se rend demain,
23:29accepté de se rendre demain
23:30en Alaska
23:30pour rencontrer Donald Trump,
23:32ça veut dire
23:32que les deux hommes
23:33ont de bonnes chances
23:36de parvenir à un accord,
23:37peut-être pas sur l'intégralité
23:38des doléances
23:39des réclamations
23:41de Vladimir Poutine,
23:42mais au moins
23:42sur une petite partie
23:43qui permettra ensuite,
23:44comme l'a dit Donald Trump,
23:46peut-être,
23:47dans les semaines à venir,
23:48d'organiser une nouvelle rencontre,
23:50cette fois avec
23:51Volodymyr Zelensky,
23:52pour discuter plus précisément
23:54des conditions
23:55d'une paix durable
23:55en Ukraine.
23:56– Jean-Didier Revoin
23:57à Moscou,
23:58mais Volodymyr Zelensky
24:00va suivre ça attentivement,
24:01on verra s'il y a
24:02une troisième rencontre,
24:03mais tout ce qui peut être
24:05discuté demain
24:06ou ce qui peut être esquissé,
24:08il n'en veut pas,
24:08Volodymyr Zelensky,
24:09lui, simplement ce qu'il dit,
24:10écoutez,
24:10vous êtes bien gentil,
24:11mais il y a trois ans et demi,
24:13j'ai été envahi,
24:13on a été agressé,
24:14donc tout ce que vous pourrez dire
24:16est caduque pour moi,
24:18ni fait ni affaire,
24:19lui, il est dans la venue.
24:19– Ça c'est sûr,
24:20ça c'est sûr,
24:21la seule chose
24:22qu'en tout cas,
24:24Zelensky veut,
24:25c'est un cessez-le-feu,
24:27alors vous me direz pourquoi.
24:28– On peut arriver éventuellement
24:29à se mettre d'accord
24:29sur le cessez-le-feu.
24:30– Pourquoi ?
24:31Parce que la population souffre,
24:33c'est tous les jours,
24:34toutes les nuits,
24:35deux fois par jour,
24:36trois fois par jour,
24:37il y a des bombardements
24:38sur les villes,
24:40sur les hôpitaux,
24:42même les ambulances
24:45sont mitraillées,
24:46c'est catastrophique
24:48ce qui se passe en ce moment,
24:49c'est les drones
24:50en 500, 600 drones par jour,
24:53vous imaginez la population
24:55qui souffre,
24:56c'est juste impossible.
24:58Donc déjà,
24:59rien que pour,
24:59ne serait-ce que se reposer,
25:01pour réfléchir,
25:02parce que,
25:03passer trois ans et demi
25:05sous une pression…
25:06– Mais par contre,
25:06sur cette hypothèse,
25:07comment est-ce que ça peut
25:08être annoncé demain,
25:09si éventuellement,
25:11on se met d'accord
25:12sur un cessez-le-feu ?
25:13Qu'est-ce qu'ils vont dire ?
25:14Le président Poutine
25:15a accepté l'idée
25:16d'un cessez-le-feu ?
25:16Comment est-ce que ça peut être dit ?
25:17– Il va dire,
25:18oui, oui,
25:19je vais faire le cessez-le-feu,
25:20puis derrière le dos,
25:21il va bombarder encore
25:22d'autres villes.
25:23Il a tellement menti
25:24que comment voulez-vous
25:26que…
25:26Bon, les Ukrainiens,
25:27je les mets à côté…
25:28– Il avait dit Trump, d'ailleurs,
25:28il y a chaque fois
25:28que Vladimir Poutine
25:29m'a dit,
25:29oui, j'ai compris,
25:30derrière,
25:30il envoie des missiles,
25:31il envoie des bombes.
25:32– Combien de cessez-le-feu
25:32ont été programmés
25:34et combien de cessez-le-feu
25:35ont été,
25:36comment dire,
25:39bafoués ?
25:40On en a eu combien ?
25:41200 ?
25:42C'est à peu près le nombre.
25:44– C'est plutôt 20,
25:45mais depuis 2014,
25:47des accords formels
25:48de cessez-le-feu
25:48qui ont été violés
25:50par la Russie.
25:51– Mais c'est tout le temps,
25:52c'est tout le temps.
25:52– Mais ils ont déjà parlé
25:53d'un cessez-le-feu partiel,
25:55par exemple,
25:56d'un cessez-le-feu aérien.
25:58– Oui.
25:58– Et un cessez-le-feu aérien,
25:59ça veut dire quand même
26:00qu'il n'y aurait plus
26:01de bombardements,
26:02voilà.
26:02– Plus de missiles,
26:03mais plus de drones ukrainiens
26:05non plus pour aller frapper
26:06les aériens.
26:06– Voilà, ça pourrait d'ailleurs
26:06gêner les Ukrainiens
26:07qui ne pourraient plus
26:08aller taper,
26:09en effet,
26:09des objectifs militaires
26:11en Russie.
26:13Et puis en plus,
26:14ça pourrait les gêner aussi
26:15en mer Noire,
26:16parce qu'on n'en parle jamais,
26:17on parle toujours du front,
26:18mais la mer Noire,
26:18elle est grosso modo
26:19contrôlée actuellement
26:20par l'Ukraine,
26:21puisque les Russes,
26:22ils ne peuvent plus faire
26:23ce qu'ils veulent en mer Noire
26:24sous peine de voir
26:25leur bateau couler.
26:26Donc effectivement,
26:27ça va être très compliqué
26:28parce que Poutine
26:29va peut-être proposer
26:31un cessez-le-feu,
26:31mais qui sera un cessez-le-feu
26:32partiel,
26:33qui sera de nature
26:34à gêner les Ukrainiens
26:35dans ce qu'ils peuvent faire
26:36actuellement vis-à-vis
26:38des Russes,
26:39notamment en mer Noire
26:40et notamment sur des objectifs
26:42militaires en Russie.
26:44Donc ça pourra être
26:46en effet un souci
26:48et en effet,
26:49il n'est pas du tout sûr
26:50que Zelensky soit en mesure
26:52d'accepter ce cessez-le-feu
26:54tel quel, encore une fois.
26:55En plus, il y a les moissons
26:56qui vont arriver,
26:57il y a tous les grains
26:58qui vont passer en mer Noire,
27:00ça aussi, c'est problématique.
27:03Il va encore y avoir des vols
27:04parce que c'est pareil,
27:06économiquement,
27:07l'Ukraine,
27:08elle s'était vraiment,
27:10vraiment,
27:11comment dire,
27:12étoffée à la chute du mur
27:14et pendant,
27:15je me rappelle moi,
27:16le début des années 90,
27:18l'Ukraine,
27:18c'était le pays de mes ancêtres.
27:20Mon Dieu,
27:20j'ai dit,
27:21c'est pas possible,
27:22je ne viens pas d'un pays
27:22aussi pauvre.
27:24Et en 2010,
27:25quand j'y suis retournée,
27:26c'était extraordinaire,
27:28les routes,
27:28les hôpitaux,
27:29etc.
27:30Et le fait que Vladimir Poutine
27:32ait aussi envahi l'Ukraine
27:34à ce moment-là,
27:34en 2014,
27:35c'est parce que
27:36l'économie ukrainienne
27:37commençait sérieusement
27:38à presque dépasser,
27:40et j'exagère.
27:42Et se rapprocher trop
27:43en plus de l'Europe.
27:44Exactement.
27:45Alors,
27:45regardez,
27:46on a une image en direct
27:47qui arrive,
27:48celle de Donald Trump.
27:49Il est dans le bureau ovale
27:50de la Maison Blanche,
27:52Donald Trump,
27:53et on attend,
27:53justement,
27:54encore des questions-réponses,
27:56notamment,
27:57sûrement,
27:58à propos de l'Ukraine
27:59et du sommet
27:59qu'il va avoir demain
28:00avec Vladimir Poutine.
28:02Donc,
28:02on va suivre ça,
28:03prise de parole,
28:04prise de parole
28:05dans un instant.
28:07Donald Trump,
28:09qui est,
28:10aujourd'hui,
28:11on a plus l'impression,
28:12dans la main
28:12de Vladimir Poutine,
28:14plus que l'inverse,
28:15quand même,
28:15non ?
28:16C'est comme ça
28:17qu'on le présente,
28:17c'est-à-dire,
28:18il est dépendant
28:18de Vladimir Poutine,
28:19aujourd'hui,
28:20Donald Trump ?
28:21Je n'irai pas jusqu'à dire
28:22dépendant.
28:24Pour la réussite du sommet,
28:25je dis bien.
28:26Pour la réussite du sommet,
28:27oui,
28:27vous dépendez toujours
28:29de votre partenaire,
28:30en l'occurrence,
28:30comme l'a dit
28:31l'ambassadeur de Blanche Maison,
28:33Poutine ne peut pas
28:35vraiment se permettre
28:35de rater ce rendez-vous.
28:38Je pense qu'il va jouer
28:39assez finement
28:40pour que Donald Trump
28:42soit content du résultat.
28:45Il va essayer
28:46de donner
28:46le moins possible
28:48à l'Ukraine
28:48sans s'aliéner
28:49Donald Trump.
28:51Il n'y a aucun intérêt.
28:52Donc,
28:53ça va se jouer
28:54sur cette ligne de crête
28:56et
28:57tout dépend
28:59de ce
29:00qui paraît
29:01acceptable
29:01à Donald Trump.
29:02en termes de concessions
29:04ou de compensations
29:05que pourrait souhaiter
29:07Poutine.
29:07qu'il va jouer
29:11à la manière
29:12de la Kepi
29:13que serait
29:14sauf
29:15et
29:16la Kepi
29:16n'est pas
29:16sauf
29:16qui
29:17se
29:17la Kepi
29:17n'est pas
29:17la Kepi
29:18n'est pas
29:19sinétait
29:19pour la Kepi
29:21comme la Kepi
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