00:007h35 sur Sud Radio, c'est l'heure de l'interview actue et bonjour et bienvenue à vous Xavier Devolonta.
00:09Bonjour.
00:11Merci à vous d'être en direct sur l'antenne de Sud Radio, vous êtes le maire de Saint-Laurent de la Cabreris.
00:18Xavier Devolonta, toute première question avec vous, quelle est la situation ce matin ?
00:24Je sais que nous avons bien expliqué, votre commune a été la plus durement touchée sur à peu près la quinzaine de communes frappées par l'incendie du massif des Corbières.
00:34Il y a toujours malheureusement encore des traces indébiles de ce feu qui a démarré mardi en fin de l'après-midi,
00:45mais encore ce matin dans un climat où le temps a changé, il y a encore des grosses fumées à différents endroits.
00:54Et les colonnes de pompiers qui sont venus de toute la France et qu'il faut vraiment remercier, même de l'Eston, d'où vraiment tous les départements de France.
01:06Il faut remercier ces hommes qui depuis maintenant, pratiquement 48 heures, sont sur le front dans des conditions difficiles.
01:15Heureusement qu'ils sont arrivés en masse et les moyens aériens, je pense, vont recommencer dans quelques minutes pour essayer aujourd'hui, avec un temps un peu favorable de ce massif,
01:29de fixer ce feu et après de pouvoir le contenir d'une façon définitive.
01:35Xavier de Volantat, le bilan, qu'il soit humain, qu'il soit aussi un bilan en termes de dévastation, ce bilan est lourd.
01:42Il faut le rappeler, cette dame de 65 ans qui est décédée parce qu'elle est restée chez elle.
01:49Oui, oui, oui, c'est malheureux.
01:51Non, mais bon, on ne peut pas revenir en arrière.
01:56Non.
01:57Je pense que l'ensemble des corps ont fait leur travail, notamment d'aller voir deux ou trois fois cette personne, avec même la gendarmerie.
02:11Bon, elle a pris une décision, c'est toujours une disparition avec une grande tristesse.
02:17Voilà, bon, c'est vrai que le bilan humain, matériel, va se chiffrer dans les jours qui viennent.
02:26C'est un bilan immédiat, mais c'est dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois, qu'il faudra contenir toute cette situation
02:41et pouvoir aider d'une manière extraordinaire.
02:46J'espère que le sursaut qu'on a eu, moi je le vois au niveau des élus de voisinage de toute la France,
02:56tous les maux que je reçois font chaud au cœur.
02:58Et il faudra, bien sûr, qu'on ait ce soutien dans les semaines et dans les mois qui viennent
03:06pour pouvoir contenir et nous aider à revenir vers une situation un peu normale.
03:17Il y a eu ce mot que vous avez utilisé très fort, qui est très simple.
03:20Vous avez dit, ça résume tout, Xavier de volontaire, vous avez dit désastre.
03:24C'est un désastre.
03:25François Bayrou, qu'est-ce qu'il vous a dit hier, au juste, par rapport à ce soutien que vous attendez ?
03:31Ce n'est même pas qu'il soit légitime, il est indispensable, ce soutien.
03:35Bien sûr, c'est ce que je vous dis, ça fait chaud au cœur.
03:38Mais bon, il est obligé de, et c'est ce que je lui dis, je lui dis,
03:41bon, repartez avec les yeux remplis de ce paysage,
03:47les visages de ces personnes qui ont lutté et qui sont marquées par cet incendie,
03:54par ce désastre, mais demain, c'est des moyens qu'il nous faudra,
04:00et ce n'est pas des, comme souvent nos hommes politiques,
04:06je ne dirais même pas des promesses,
04:08c'est même un peu des leçons qui nous sont données,
04:13c'est des actes, et c'est la rue Souda.
04:15Alors, j'espère qu'il a écouté, entendu,
04:19parce qu'ils sont deux mots différents, avec deux significations différentes,
04:24et qu'il nous permettra demain de rentrer dans quelque chose d'action,
04:33pour que, eh bien, on puisse soulager tous ces villages,
04:41parce que Saint-Laurent, d'accord, est le plus touché,
04:44mais il y a un ensemble des 10-15 villages où il y a eu le feu,
04:51mais tous les villages qui sont à côté,
04:53tous les vignerons qui vont se retrouver sans ressources,
04:57parce qu'ils ont perdu complètement leur récolte,
05:00alors il y a des règles de 80%, etc.
05:04On s'en fout, excusez-moi ce cerf,
05:06mais bien sûr,
05:06demain, est-ce qu'on veut sauver la ruralité,
05:11est-ce qu'on veut sauver les villages,
05:13pour qu'il soit un désert,
05:16pas dans un an, dans deux ans,
05:17mais dans cinq, dix ans,
05:19ces conséquences vont être terribles, terribles.
05:22Donc, est-ce qu'on anticipe, on assume,
05:25pour l'avenir et pas dans l'humiliateté,
05:29pour pouvoir vraiment que demain,
05:32tous ces villages, tous ces habitants,
05:34retrouvent une économie,
05:36retrouvent une envie de se battre et de vivre.
05:40Dans notre coin des Corbières,
05:42nous avons les citadales royales,
05:44qui aujourd'hui vont être, j'espère,
05:47reconnues par l'UNESCO.
05:49Demain, si on envoie des milliers et des milliers de touristes,
05:53dans un paysage comme ça,
05:55des visages tristes,
05:57ça ne peut pas marcher.
05:58Donc, demain, il faut qu'on soit tous solidaires,
06:01mais pendant qu'on veuille un temps long,
06:04même si ça ne se voit pas,
06:05même si vous, la presse,
06:07vous nous aurez oubliés,
06:08parce que l'actualité, c'est au quotidien, etc.
06:12Mais je vous remercie de faire ce relais aujourd'hui.
06:14C'est très important de le faire, oui.
06:16Mais, dans six mois, dans un an,
06:19revenez pour faire un point,
06:20et qu'on puisse avoir le sourire en visage
06:22avec de l'optimisme qui m'habite aujourd'hui.
06:25comme beaucoup d'habitants,
06:28comme mes administrés,
06:30comme les conseillers,
06:31les bénévoles qu'on a eus,
06:33tout ça, il faut qu'il y ait un retour pour eux
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