"C'est indécent" : Dans l'Aude, la rave party sur les lieux du gigantesque incendie se poursuit

Sud Radio

Avec Christophe Tena, maire de Fontjoncouse  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  ______________________________________  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/  ______________________________________  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##C_EST_A_LA_UNE-2025-09-01##

Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10h, Patrick Roger.

00:05Il est 7h13 pour réveil à tous, nous sommes donc avec Christophe Tenard,

00:10qui est le maire de Fonjoncousse, dans l'Aude.

00:12C'est là où il y a eu cet incendie particulièrement important et terrible en début d'été.

00:20Christophe Tenard, bonjour à vous.

00:22Et on le disait, il y a des teufeurs, on les appelle comme ça,

00:27ce sont ces fêtards, qui sont venus sur un terrain samedi,

00:33évidemment en dépit de toute autorisation,

00:36et qui se sont installés sur une plaine qui a brûlé au milieu de quelques vignes

00:41qui étaient encore intactes, c'est ça ?

00:43Oui c'est ça, tout à fait, ils sont là depuis vendredi soir.

00:47Depuis vendredi. Et ça continue là ? Ça continue encore cette nuit ?

00:51Ah oui, ça continue cette nuit, et d'après les informations qu'on a au niveau de la préfecture,

00:55ils sont là jusqu'à mardi.

00:58Jusqu'à mardi, oui. Ils sont combien à peu près ?

01:02Hier, ils devaient être aux alentours de 2500 personnes.

01:06D'après le comptage de la gendarmerie.

01:08Oui, c'est ça. Vous avez essayé, on a vu des reportages un peu ce week-end,

01:13les autorités ont essayé un peu de les empêcher au début,

01:17vous-même aussi, vous avez essayé, mais vous n'avez rien pu faire, véritablement.

01:20Non, on les a bloqués, nous, on a bloqué l'accès à la gendarmerie pendant 4 heures,

01:25vendredi soir, de 22h à 2h du matin, mais bon, après, vu le nombre qu'ils étaient,

01:31et puis ces gens-là savent comment faire, ils ont bloqué tous les actes routiers,

01:34donc au bout d'un moment, la gendarmerie, sur ordre de je ne sais qui,

01:38a été obligée de laisser passer.

01:40Oui, c'est ça.

01:41Et à partir de là, ils ont pu regagner cette plaine.

01:43Qu'est-ce que ça suscite chez vous, le fait que des fêtards viennent s'installer

01:49sur des terrains qui ont brûlé pour certains et d'autres,

01:53où il y a encore des vignes intactes, je le disais.

01:56Voilà, c'est ça, ils se sont mis sur ces terrains.

01:59Pour la population, on trouve ça indécente.

02:02Alors, qu'ils fassent la fête, je le conçois,

02:04mais c'était ni le lieu, ni l'endroit pour le faire.

02:07Oui, oui.

02:08Et vous...

02:09C'est la problématique, oui.

02:10Allez-y, allez-y, oui.

02:11La problématique, c'est comment ils vont laisser le site ?

02:15Oui, bien sûr.

02:16Bien sûr, bien sûr.

02:18Sans compter qu'il pouvait y avoir des dangers éventuels

02:22aussi sur ces terrains ou pas, non ?

02:25Par rapport à des incendies ?

02:28Oui, bien sûr.

02:29D'incendies, non, mais c'est des terrains qui sont remplis de cendres

02:32et toute cette poussière, elle est quand même nocive,

02:34puisque nous, on doit, quand on coupe les arbres,

02:37tout ça qui ont brûlé dans le village,

02:39on nous dit porter des gants, des masques,

02:42et eux, ils sont au milieu de ça,

02:45pour certains pieds nus,

02:47ils respirent cette poussière,

02:48enfin bon, ils sont totalement inconscients.

02:51Oui, et avec le préfet,

02:54il n'y a pas eu possibilité de les déloger,

02:56parce qu'il y aurait des risques,

02:58c'est ça, Christophe Tenard, non ?

03:00Oui, tout à fait, pour déloger 2500 personnes

03:03qui sont dans un état souvent débriété et puis drogué,

03:08c'est très très difficile, on a essayé, nous, de discuter avec,

03:11mais ces gens-là ne veulent rien entendre,

03:13ils sont chez eux, ils font ce qu'ils veulent, c'est normal.

03:16Oui, qu'est-ce qu'ils ont dit ?

03:17Parce que vous avez réussi à discuter avec certains d'entre eux,

03:21les organisateurs ?

03:23On a discuté avec une personne,

03:25qui se dit organisateur, mais on ne le sait pas,

03:28ils nous disent, mais vous savez, monsieur,

03:29n'ayez crainte, vous ne risquez plus rien,

03:31tout a déjà brûlé.

03:33Oui, c'est ce qu'ils se sont dit,

03:34tout a brûlé, donc finalement, on peut aller danser

03:37et faire la fête non-stop là-bas.

03:40Oui, à part que c'est quand même des terres agricoles,

03:42que certains avaient été travaillées,

03:44avaient été semées,

03:45et voilà le travail de ces personnes-là,

03:48qui en plus, pour certains, ont tout perdu,

03:50puisque les terrains, là où ils sont allés,

03:51chez les deux propriétaires,

03:53ils ont perdu une grande partie de leur vignoble,

03:56et il y en a même un qui a perdu,

03:57et les deux d'ailleurs ont perdu aussi leur matériel qui a brûlé.

04:00Donc vous comprenez que ces gens-là,

04:01refaire maintenant,

04:03ressemer toutes les parcelles,

04:05bon, c'est pas possible pour eux,

04:07ils n'ont pas les moyens de le faire.

04:08Oui, c'est un double traumatisme,

04:11après ce que vous avez vécu déjà en début d'été,

04:13parce que vous êtes tout près de là où était parti le feu,

04:17Christophe Tenin, à Fonjoncous dans l'Aude.

04:19Oui, on est tout près,

04:22et c'est vrai que les gens ne comprennent pas

04:23pourquoi ils sont venus faire la fête sur un terrain comme ça.

04:26Oui, oui.

04:28C'est ce qu'il en ressort au nouveau,

04:31au taux de tous les habitants.

04:33Alors certes, qu'ils fassent la fête,

04:34bon, ils font ce qu'ils veulent,

04:35mais c'était ni le lieu, ni l'endroit,

04:38voilà, ni le moment.

04:39Bon, donc c'est jusqu'à demain,

04:41mardi, a priori, Christophe Tenin,

04:43et puis après, vous allez découvrir ce qu'il y a,

04:48les dégâts éventuels.

04:50Et puis, on vous rappellera,

04:52en tout cas,

04:53merci d'avoir témoigné avec vous ce matin,

04:56parce que je sais que vous êtes sur le pont,

04:58fortement mobilisé depuis trois jours,

05:00comme vous l'étiez justement aussi en début d'été,

05:02avec les incendies.

05:04C'est aussi pour ça qu'on voulait vous avoir en direct

05:06sur Sud Radio.

05:06Merci, Christophe Tenin,

05:08d'avoir été avec nous ce matin.

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