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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mardi 3 juin autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.

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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:04Les informés du soir, bonsoir à tous.
00:06Votre rendez-vous de décryptage de l'actualité à suivre sur France Info, la radio et la télévision.
00:11Canal 27, bientôt, notez-le, à partir de vendredi, ce sera sur le canal 16.
00:16Bonsoir Agathe.
00:16Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:18Quel est le programme ce soir ?
00:19Après le meurtre raciste d'un coiffeur tunisien dans le Var,
00:22des voix s'élèvent pour dénoncer un racisme d'atmosphère.
00:25Y a-t-il en France un climat raciste qui pousse au passage à l'acte ?
00:30Pourquoi le parquet national antiterroriste s'est-il saisi de l'affaire ?
00:34Après les émeutes de ce week-end, la réponse pénale est-elle à la hauteur ?
00:38Non, pour Gérald Darmanin qui veut supprimer le sursis et instaurer des peines minimum.
00:43Est-ce la loi ? Est-ce la peine le problème ?
00:46Sur ce sujet, l'éclairage ce soir d'Aurélien Martigny,
00:48vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun,
00:51secrétaire général adjoint de l'union syndicale des magistrats.
00:54Enfin, Premier ministre cherche économie désespérément.
00:58François Bayrou assure qu'il ne se dérobera pas,
01:01mais sans majorité et avec des dizaines de milliards à trouver,
01:04l'équation est-elle impossible ?
01:06Qui sera mis à contribution ?
01:08À 20h45, ce sera évidemment le rendez-vous des cartes blanches de nos informés.
01:12Autour de la table ce soir,
01:13Mickaël Darman, éditorialiste à EvenCat News,
01:16Aurore Malval, rédactrice en chef du site Marianne,
01:18Thiebro Dromar, rédacteur en chef à Challenges,
01:22et Cédric Clérin, rédacteur en chef de l'Humanité.
01:25Bonsoir à tous les quatre.
01:26Les informés, c'est parti.
01:29Agathe, on revient sur ce meurtre raciste dans le Var.
01:32Oui, samedi soir, un homme d'une cinquantaine d'années a ouvert le feu sur son voisin,
01:36lui tirant cinq balles dessus,
01:38appuyé sur argent dans le Var, près de Fréjus.
01:41La victime, un coiffeur de nationalité tunisienne d'une quarantaine d'années, est morte.
01:46Un autre homme de nationalité turque a été blessé.
01:49Le suspect, adepte du tir sportif, a publié avant et après le meurtre des vidéos racistes,
01:54vidéos dans lesquelles il a notamment assuré prêter allégeance au drapeau français.
02:00Le parquet national antiterroriste s'est saisi.
02:02L'avocat de la famille de la victime met en cause l'atmosphère en France.
02:06Écoutez Morad Batik.
02:07Alors, je ne fais pas de fixation sur Bruno Retailleau en personne.
02:12Néanmoins, personne n'est dupe sur le contexte et le climat politique qui règne aujourd'hui en France.
02:19Évidemment, ce bras armé, cet individu qui a pris l'arme, qui a pris les armes il y a quelques heures,
02:28il y a quelques jours à l'endroit, à l'encontre de Hichem et de ce monsieur,
02:32il est le fruit d'une atmosphère qui existe dans le pays depuis maintenant quelques mois, quelques années,
02:41et qui se durcit chaque jour un peu plus.
02:44Y a-t-il un racisme d'atmosphère en France ?
02:47À qui la faute ?
02:48Pourquoi Olivier Faure met-il en cause Bruno Retailleau ?
02:51Et donc, y a-t-il un racisme d'atmosphère en France, Cédric Clarin ?
02:58C'est un peu difficile de dire le contraire quand on a un pays où le Rassemblement national est à 30%,
03:04donné à 35%, où on vient de sortir d'une séquence politique avec le ministre de l'Intérieur
03:11dans le rôle du candidat à la présidence de LR, qui fait une course à l'échalote avec Laurent Wauquiez,
03:17la séquence de la semaine dernière sur le rapport sur les frères musulmans,
03:23qui est un sujet très sérieux, mais qui a quand même fait l'objet d'une instrumentalisation
03:28et d'un bruit médiatique et politique très très important,
03:31sans qu'il y ait de débats très concrets et très sur le problème lui-même.
03:36Donc oui, y a une atmosphère en France qui est quand même assez délétère,
03:40et là, y a l'acte qui a eu lieu là, et pas non plus un acte complètement isolé,
03:46on y en reviendra sans doute, mais c'est pas le premier acte raciste et anti-musulman en France.
03:54Évidemment, Olivier Faure a mis en cause Bruno Retailleau,
03:58qui a aussi, s'est donné une image de ministre de l'Intérieur aussi très...
04:03Ses partisans diront intransigeants avec l'islamisme, ses opposants diront plutôt islamophobes,
04:08il a dit « abat le voile » il y a quelques temps,
04:12ce qui a été reçu très mal dans la communauté musulmane,
04:14et qui aussi, d'un certain point de vue, libère la parole sur les conflits dans la société.
04:20Donc oui, l'atmosphère en ce moment n'est pas la plus propice des temps anti-racistes.
04:25– Michael Darmon, avant de rentrer peut-être dans le débat politique,
04:27qu'est-ce que ce crime dit aussi peut-être de notre société ?
04:30– Elle dit que cette violence à l'égard des immigrés a toujours existé.
04:36Cette affaire m'a rappelé un roman, une affaire et un film
04:40qui remonte aux années 73, 74, le fameux Dupont-Lajoie, film d'Yves Boisset,
04:46qui racontait comment effectivement, dans des circonstances similaires,
04:49un cafetier avait été tout simplement tué par balle par un Français
04:56qui considérait qu'il y avait beaucoup trop d'immigrés en France
04:59et que c'était un problème et qu'il fallait tout simplement les éliminer
05:01à peu près sur le même mode opératoire.
05:03Et puis dans les années 80, la phase B de changer la vie du mitterrandisme,
05:07c'était les crimes en permanence, les meurtres d'immigrés,
05:11notamment dans le sud de la France, à Marseille,
05:12qui ont déclenché la marche des beurres.
05:15– Donc ce n'est pas la responsabilité de Bruno Retaille ou d'un climat actuel ?
05:19– Il peut y avoir des bulles de climat, des fièvres à chaque fois ponctuelles
05:25qui s'expliquent par des moments.
05:28Mais en réalité, il y a toujours eu,
05:30dès qu'il y a eu la présence d'immigrés en France,
05:33il y a eu des réactions de ce point de vue-là
05:36qui peut-être étaient à ce moment-là moins répertoriées,
05:40moins récupérées politiquement,
05:41moins, je dirais, infusant un peu moins à l'époque.
05:46Mais en réalité, ça a toujours existé.
05:48– Si Baudromart voulait réagir après au rendez-vous.
05:50– Oui, je pense que la menace d'extrême droite,
05:52elle a longtemps été occultée par la menace djihadiste
05:55qui reste prédominante,
05:56mais du coup, elle a eu tendance à être un peu cachée.
05:59Maintenant, elle est documentée, elle est clairement documentée.
06:01Il y a notamment un journaliste d'investigation,
06:04Paul Conge, qui sort un livre d'ailleurs cette semaine,
06:07et qui renseigne, qui dit que c'est la deuxième menace,
06:12la menace d'extrême droite, aux yeux du renseignement français.
06:17Il chiffre à 3300 le nombre de membres de ces groupuscules d'extrême droite,
06:23dont la moitié sont quand même chiffrés, fichés S.
06:26Donc, ce n'est pas rien, c'est une réalité aujourd'hui qu'on a documentée.
06:30Puis, il y a eu quatre meurtres depuis 2022,
06:3217 menaces d'attentat déjouées.
06:35Donc, c'est une réalité indéniable.
06:37Aujourd'hui, on ne peut plus s'en cacher.
06:38– Or, en Malval ?
06:39– Oui, effectivement, je pense qu'il y a deux choses.
06:41Il y a la menace d'ultra-droite, effectivement, qu'on peut documenter,
06:44et qui a pris peut-être plus d'ampleur, en tout cas ces dernières années,
06:48parce que pendant très longtemps, on va dire, ces 20 dernières années,
06:51il n'y avait pas de meurtre, justement.
06:52Le journaliste dont vous parlez, Paul Conge, documente ça très précisément.
06:56Avant l'année 2022, où il y a eu cinq meurtres d'extrême droite
06:59commis par, justement, des gens qui étaient membres de la mouvance d'ultra-droite,
07:05avant, il faut remonter à 2001 pour trouver des circonstances pareilles.
07:08Donc, on avait quelque chose qui était un petit peu en sommeil.
07:11Après, je pense qu'il y a quand même deux choses un peu différentes,
07:14entre le meurtre commis par des néo-nazis,
07:17et quelque chose qu'on observe dans le discours,
07:19une radicalisation, une identitarisation, un petit peu, des discours,
07:24où on sent quelque chose monter, qui n'est pas comparable
07:26avec ce qu'on a pu connaître à d'autres périodes,
07:28effectivement, où la France a été traversée par des crimes de haine raciale.
07:33Mais aujourd'hui, on a une polarisation des discours.
07:35Et je pense que la meilleure preuve en est de la récupération politique
07:39qui est faite de part et d'autre.
07:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a dans le discours politique
07:42des gens d'extrême-droite ou à droite qui disent
07:44« Regardez, les étrangers tuent, les immigrés tuent. »
07:47Et de l'autre côté, de façon quasiment miroir,
07:50on a des gens qui viennent dire « Regardez, les immigrés sont tués. »
07:53Et en fait, c'est un petit peu cette polarisation qu'on a aujourd'hui
07:56dans le discours politique qui, je trouve, illustre une nouvelle fois
07:59cette question et cette rupture contemporaine.
08:03Aurélien Mertigny, je rappelle que vous êtes avec nous.
08:04Vous êtes vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun,
08:07secrétaire général adjoint de l'Union syndicale des magistrats.
08:10Il y a eu beaucoup d'interrogations et de questions sur, justement,
08:13le fait que le parquet national antiterroriste se soit saisi
08:15pour la première fois d'un attentat suspecté comme étant d'ultra-droite.
08:19Comment est-ce que vous, vous l'expliquez ?
08:22Écoutez, ce qui est certain, c'est que si le parquet national antiterroriste se saisit,
08:25c'est qu'on est au-delà d'un fait divers et d'un fait isolé.
08:29C'est-à-dire qu'ils considèrent que derrière ce passage à l'acte,
08:33il y a quelque chose d'autre.
08:34Le parquet national antiterroriste ne se saisit pas que pour le symbole.
08:37Il se saisit pour essayer d'aller voir gratter, si on peut dire,
08:40derrière un fait qui peut paraître isolé, s'il y a des réseaux,
08:44des structures qui peuvent permettre à d'autres de suivre la voie
08:48de celui qui a commis cet acte-là.
08:50Donc c'est bien le signe, et d'ailleurs les services de renseignement le disent,
08:53que la menace d'ultra-droite, ou appelons-la comme on veut, identitaire,
08:57on peut l'appeler de différentes façons,
08:59est prise au sérieux au niveau de ce que peut être la menace d'ultra-gauche
09:03ou la menace islamiste.
09:04Donc il n'y a vraiment, peut-être pas une prise de conscience,
09:07parce que je crois que la prise de conscience a eu lieu il y a déjà plusieurs années,
09:10mais en tous les cas, judiciairement, un traitement à la hauteur maintenant
09:14du risque qui existe, et qui s'est peut-être renforcé ces dernières années, effectivement.
09:20C'est votre remarque, quand Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste,
09:25est en cause, Bruno Retailleau, est-ce qu'il va trop loin ou pas ?
09:28Il dit qu'il y a une banalisation du racisme,
09:30et que Bruno Retailleau cherche à minima à créer une forme de racisme d'atmosphère.
09:34Alors, moi je pense que là, il y a vraiment le jeu politique à fond.
09:39Il est quand même à quelques jours de son congrès.
09:42Bruno Retailleau est assez clair cet après-midi à l'Assemblée nationale.
09:45Il a dit que c'était un acte raciste, anti-musulman et peut-être terroriste.
09:48Voilà, les propos sont assez clairs.
09:50Non, là je pense que, bon, rentrer sur ce débat,
09:54c'est un débat visé.
09:57Le ministre de l'Intérieur, j'ai trouvé ça un peu limité, personnellement.
10:00Enfin bon, dans la mesure où, en plus, il a réagi parmi les premiers.
10:05Non, moi ce qui me choque, c'est la non-réaction du RN.
10:09Trois jours après, on n'a rien entendu.
10:12Aucun message.
10:12Aucun message.
10:13Il lui était quand même, même stratégiquement, politiquement,
10:15ça aurait été vraiment un coup assez intéressant
10:19de se positionner et de dénoncer ce crime raciste et odieux.
10:24Là, pour l'instant, il y a un silence radio total.
10:26C'est votre lecture, Michael Darmand ?
10:28En tout cas, c'est peut-être l'effet de la réaction de Bruno Retailleau
10:31qui, en fonction et politiquement, décide de saisir le parquet antiterroriste
10:38sur ce crime-là, de manière à pouvoir, justement, envoyer aussi un signal
10:43en disant, voilà, je suis en train de bordurer l'extrême droite,
10:48de bordurer le RN, et effectivement, le fait qu'il ne réagisse pas
10:51devient quelque chose d'assez éloquent.
10:53Mais c'est vrai aussi qu'il s'appuie sur, et ça a été évidemment très bien démontré,
10:59il s'appuie sur une réalité tangible, qui est la menace de l'ultra-droite.
11:03Lorsque Laurent Nunez, qui avait quitté le gouvernement,
11:05a fait un temps en tant que coordinateur du renseignement à l'Élysée
11:08avant de prendre ses fonctions de préfet de police,
11:11on a vu l'occasion de le rencontrer, et d'emblée, il disait,
11:14la menace de l'ultra-droite est beaucoup plus importante que la menace djihadiste.
11:17Et en parlant de climat, il y a aussi Bruno Retailleau, effectivement,
11:22vous le rappeliez, Cédric Clérin qui a dit « abat le voile »,
11:24il y a Gabriel Attal qui propose d'interdire le voile pour les mineurs de moins de 15 ans.
11:28Est-ce que tout ça a mis bout à bout, ça crée, je ne sais pas,
11:31peut-être une suspicion sur les musulmans, un risque d'amalgamer musulmans, terroristes ?
11:39Je pense que c'est dangereux de dire que ces attaques, en tout cas,
11:44qui visent des croyants, créent l'acte terroriste de cette personne.
11:49Je ne pense pas qu'on soit dans ce que certains qualifieraient d'une islamophobie d'État.
11:54En revanche, je pense qu'une personne qui est musulmane,
11:57quand on voit, et c'est sur certaines chaînes d'informations,
12:00pas là où on est, mais des discours répétés,
12:03qui visent en permanence la population musulmane,
12:06avec, justement, ces accents-là,
12:09oui, évidemment, ça contribue à une atmosphère, en tout cas, un petit peu particulière.
12:14Mais je voulais juste rappeler,
12:15ce n'est pas Bruno Retailleau qui saisit le parquet national antiterroriste,
12:18ce parquet qui se saisit tout seul,
12:21et c'est la séparation des pouvoirs,
12:22et ce n'est pas non plus Bruno Retailleau qui, en la matière,
12:25n'a pas fait montre non plus d'une célérité
12:27lors du meurtre, justement, d'une personne dans une mosquée,
12:30et même cette fois-ci.
12:32Cédric Cléard.
12:33Je vous juste donne une illustration sur le climat politique
12:35et l'ambiance du débat en France.
12:39En 2015, ITV, la chaîne d'info continue,
12:43sur l'année, a parlé 2632 fois d'immigration.
12:49En 2024, l'année dernière,
12:50donc la même chaîne, mais sous Bolloré,
12:5319 133 fois sur l'année.
12:56Donc ça a été multiplié par 10 sur l'année.
12:59Et on voit l'évolution,
13:01là je ne vous donne que ça parce qu'on n'a pas beaucoup de temps,
13:02je peux vous donner d'autres chaînes,
13:04à l'échelle de toutes les chaînes,
13:05c'est 7-8 fois sur les chaînes d'info continue.
13:08Donc il y a une place de l'immigration dans le débat politique
13:11aujourd'hui qui crée effectivement un climat qui a été...
13:17Et c'est une chaîne qui est en pleine croissance.
13:20C'était le projet éditorial de CNews
13:22qui est venu sur les décombres d'Italé, effectivement,
13:26de cette époque, j'en sais quelque chose.
13:27Que vous avez bien connu.
13:29Allez les informés, on se retrouve dans un instant,
13:30on va continuer à parler de justice,
13:33ou en tout cas de la réponse pénale
13:35après les violences du week-end,
13:37après le match du PSG.
13:38Il est 20h16,
13:40on est en direct sur France Info,
13:42le fil d'info avec Emmanuel Lambeau.
13:44Ça avait été le point de départ d'une semaine d'émeute
13:46à travers la France,
13:47deux ans après la mort à Nanterre,
13:49près de Paris du jeune Naël.
13:50Deux juges d'instruction ordonnent ce mardi
13:52que le policier,
13:54auteur du tir qui a tué l'adolescent,
13:55le 27 juin 2023,
13:56soit jugé aux assises,
13:58il sera poursuivi pour meurtre.
14:00Après les violences,
14:01en marge de la victoire samedi du Paris Saint-Germain
14:03en Ligue des Champions,
14:04François Bayrou et son ministre de la Justice,
14:07Gérald Darmanin défendent tous les deux
14:09l'instauration dans la loi de peine minimale
14:11pour répondre, affirme-t-il,
14:13à l'exaspération des Français
14:14devant ces scènes de violence.
14:16Une proposition qui laisse ce soir
14:18les magistrats pour le moins dubitatifs.
14:21Les principales fédérations du commerce en France
14:23demandent au gouvernement
14:24le déférencement de Chine et de Temu.
14:28Les deux plateformes sont actuellement visées
14:29par une proposition de loi
14:31pour freiner ce qu'on appelle la fast fashion,
14:33centrée sur la mode ultra express,
14:35avec dans le viseur leurs vêtements expédiés
14:38à prix cassé depuis la Chine.
14:40Et puis au lendemain,
14:41de nouveau pour parler infructueux à Istanbul,
14:43en Turquie,
14:44le Kremlin écarte ce soir tout règlement
14:46à court terme de la guerre en Ukraine.
14:48De son côté, Volodymyr Zelensky
14:50affirme lui que son pays a été invité
14:51à un sommet de l'OTAN à la haie
14:53à la fin du mois.
14:55La Russie est, elle,
14:56farouchement opposée à une adhésion
14:58de Kiev à l'Alliance Atlantique.
15:00France Info
15:0320h, 21h,
15:07Les informés,
15:08Agathe Lambret,
15:09Jean-Rémi Baudot.
15:11Les informés de ce mardi soir
15:12avec Cédric Clerin,
15:13de l'Humanité,
15:14avec Thiebaud Dromar,
15:15de Chalange,
15:16avec Aurore Malval,
15:17de Marianne,
15:18Michael Darmondi,
15:19Manquette News.
15:19On est aussi avec Aurélien Martini,
15:21qui est vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun,
15:24secrétaire général adjoint
15:25de l'Union syndicale des magistrats.
15:27Voilà pour les présentations.
15:28On va aborder le deuxième thème de la soirée,
15:31à savoir,
15:31après les émeutes de ce week-end,
15:33en marge de la finale de la Ligue des champions,
15:36cette victoire du PSG,
15:38c'est l'heure des sanctions.
15:39Agathe,
15:39est de la réponse pénale ?
15:40Oui,
15:40la question,
15:41c'est de savoir si cette réponse pénale
15:43est à la hauteur.
15:44Or,
15:44à l'issue des premières comparutions immédiates,
15:46hier,
15:47les émeutiers sont ressortis libres.
15:49Quatre jeunes jugés
15:50qui ont été condamnés,
15:52chacun à des peines de prison
15:53avec sursis
15:54et des amendes
15:55pour s'en être pris à des policiers
15:56et des gendarmes.
15:58Insuffisant pour le garde des Sceaux,
15:59Gérald Darmanin,
16:00qui veut supprimer les aménagements
16:02de peine obligatoires,
16:03supprimer le sursis
16:04et mettre en place,
16:05dans la loi,
16:06une peine minimum
16:07de trois mois
16:08pour toute agression
16:09envers un représentant de l'État.
16:11Même tonalité
16:12chez le Premier ministre,
16:14François Bayrou.
16:15Écoutez,
16:15c'était à l'Assemblée,
16:16cet après-midi.
16:17La première de ces réponses,
16:21c'est peut-être,
16:22le garde des Sceaux l'a proposé,
16:24que là où dans la loi
16:26sont inscrits
16:27des peines maximales,
16:29on puisse inscrire aussi
16:30des peines minimales.
16:32Est-ce la loi,
16:33le problème
16:34ou le manque de moyens ?
16:35Écoutez Benoît Payan,
16:36le maire de Marseille,
16:37il était tout à l'heure
16:38sur France Info.
16:39Dans ce pays,
16:40il y a des lois
16:41et qu'elles sont
16:42extrêmement dures.
16:43Les violences en bande organisée
16:45dans ce pays,
16:45elles sont punies
16:46de cinq ans d'emprisonnement
16:47et de 75 000 euros d'amende
16:48par le code pénal.
16:51On a eu un afflux
16:52de centaines de personnes
16:53qui ont été interpellées
16:55et qui ont été présentées
16:56soit à des magistrats,
16:57soit dans des commissariats.
17:00Et qu'est-ce qui s'est passé ?
17:01On s'est rendu compte
17:02que dans ce pays,
17:02évidemment,
17:03il n'y avait certainement
17:04pas assez de magistrats
17:05de permanence
17:05parce que ce pays
17:06manque cruellement
17:07de magistrats
17:08et qu'un magistrat,
17:09il ne peut pas juger
17:10à la chaîne
17:10une personne par minute.
17:12Ça n'existe pas.
17:13Aurélien Martigny,
17:15secrétaire général
17:16adjoint de l'Union
17:17syndicale des magistrats.
17:19Est-ce qu'il y a
17:21un problème avec la loi ?
17:22Est-ce qu'il faut
17:22changer la loi, selon vous ?
17:24Ça dépend des objectifs
17:25qu'on lui assigne.
17:27Si on veut que la justice
17:29incarcère davantage,
17:31il faut le dire,
17:31mais il faut s'en donner
17:32les moyens.
17:33Moi, je n'ai pas
17:33un jugement moral
17:34à porter là-dessus.
17:35Simplement, ce que je constate,
17:36c'est que la France
17:37incarcère dans la moyenne
17:38des pays européens.
17:39Ni plus ni moins.
17:41Pour le dire autrement,
17:41si la France est laxiste,
17:42toute l'Europe l'est avec elle
17:43et si elle est répressive,
17:44toute l'Europe l'est avec elle.
17:45En revanche, ce qui est vrai,
17:46c'est que la France se distingue
17:47par son taux
17:48de surpopulation carcérale,
17:49qui est assez unique.
17:50Nous sommes dans le trio
17:51de tête européen
17:52pour la surpopulation carcérale.
17:53Est-ce que c'est pour ça
17:54que des magistrats,
17:55parfois, ne prononcent pas
17:57de peine de prison ferme
17:59parce qu'ils savent
17:59que les prisons sont saturées ?
18:01Si vous voulez,
18:01les magistrats ne sont pas
18:02sensibles à la météo du jour,
18:04ils sont sensibles
18:04au climat à long terme.
18:06Et effectivement,
18:06il y a des messages
18:07qui arrivent très régulièrement
18:08sur les boîtes mail des magistrats
18:09leur disant
18:10« on a tant de matelas au sol
18:11dans telle maison d'arrêt ».
18:12Et évidemment que ça a un impact.
18:13Il n'y a pas d'en compte.
18:14Parce qu'au fond,
18:15il y a un double impact de cela
18:16quand vous incarcérez des gens
18:17dans ces conditions-là.
18:18D'abord, c'est une indignité
18:19pour un pays aussi avancé
18:20et développé que la France.
18:22Et puis surtout,
18:23c'est une machine
18:24à fabriquer de la récidive.
18:25Quand vous vivez
18:26dans une promiscuité telle
18:27que vous n'avez pas
18:29de possibilité de vous isoler,
18:32que vous dormez
18:32sur des matelas au sol,
18:34eh bien,
18:34vous en voulez quand même
18:36un petit peu à l'institution
18:37et vous avez du mal
18:38à vous réinsérer.
18:39Donc, il faut être clair
18:42sur les objectifs.
18:43Si l'objectif,
18:43c'est de plus incarcérer,
18:44nous n'avons pas
18:45la capacité de le faire.
18:46Il faut le dire.
18:47Il y avait un projet
18:47de construire 15 000 places
18:48de prison en 5 ans.
18:50Nous en sommes, je crois,
18:50à 4 500.
18:51On n'a pas atteint cet objectif.
18:52Il y a 62 000 places
18:53de prison en France.
18:54Il y a 83 000 détenus aujourd'hui,
18:56donc 133 %
18:57de taux de surpopulation carcérale.
18:58Donc, il faut afficher
18:59les objectifs
19:00et ensuite,
19:01voir si on a les moyens
19:02de ses ambitions.
19:03La question qui est posée
19:05par François Bayrou aujourd'hui
19:06quand il parle
19:06de peine minimale,
19:08est-ce que c'est,
19:08d'une certaine manière,
19:10les peines planchées
19:11qui avaient été instaurées
19:13par Nicolas Sarkozy
19:13puis supprimées
19:14par François Hollande ?
19:15Il faudrait qu'il entre
19:16dans le détail
19:16pour que je puisse
19:17vous répondre précisément.
19:18Mais, en tout cas,
19:19le retour d'expérience
19:20qu'on a des peines planchées,
19:21c'est une période
19:22assez courte,
19:22donc le retour d'expérience
19:23peut toujours être critiqué,
19:24nous conduit à dire deux choses.
19:26D'abord, la première,
19:27c'est qu'il n'y a pas eu
19:27d'explosion des incarcérations.
19:30Il y a eu une augmentation,
19:32mais ça n'a pas été
19:32une explosion.
19:33Et la deuxième conséquence,
19:35c'est qu'il y a eu
19:36de nombreuses peines
19:38qui ont été prononcées
19:39avec sursis et mise à l'épreuve
19:40à l'époque.
19:41Aujourd'hui,
19:42on dirait sursis probatoire.
19:42Ça veut dire quoi ?
19:43Ça veut dire que c'est un sursis
19:44qui comporte des obligations
19:45ou des interdictions.
19:47Et cette explosion,
19:48elle a entraîné
19:49un surcroît d'activité
19:50très important pour les services
19:51pénitentiaires d'insertion
19:52et de probation
19:52qui sont chargés
19:53de les mettre en œuvre
19:54et qui n'ont pas pu
19:55efficacement y faire face.
19:58Ça veut dire quoi ?
19:59Et puis,
20:00la troisième conséquence,
20:01pardon,
20:01c'est que la même majorité
20:02a voté quelques mois plus tard
20:04le relèvement du seuil
20:05d'aménagement des peines.
20:06Ça veut dire qu'avant,
20:07on aménageait un an
20:08et on a monté ce seuil
20:10il y a deux ans.
20:11Rendez-vous compte,
20:11les gens étaient condamnés
20:12à deux ans d'emprisonnement ferme
20:13et c'était une peine aménagée.
20:15Donc, la lisibilité de l'action,
20:16elle était nulle
20:17parce qu'on a eu
20:18des objectifs contradictoires,
20:19des messages,
20:20des signaux contradictoires,
20:21fermeté avec les peines planchées,
20:23laxisme avec l'aménagement
20:25à deux ans.
20:26Si votre remarque,
20:26est-ce qu'il faut améliorer,
20:28changer le code pénal ?
20:29On l'a entendu,
20:30il y a une question de moyens,
20:31mais est-ce qu'aussi,
20:32on peut améliorer les textes ?
20:34Je ne suis pas un expert du sujet,
20:36mais il y a une chose
20:38qui est évidente,
20:39c'est que là,
20:39il n'y a pas de lisibilité
20:40et que l'opinion publique,
20:42là, a réagi
20:43de façon assez unanime.
20:44Et puis même,
20:45mes confrères dans la presse,
20:47la presse est assez choquée
20:48par ces comptes-rendus
20:49qu'on a tous lus
20:50et ces comptes-rendus d'audience.
20:52Oui, peut-être...
20:53Sur le fait qu'il y ait
20:54des peines de sursis uniquement ?
20:57Alors, il n'y a pas que ça.
20:57D'ailleurs, on a vu,
20:58il y a des peines de sursis,
20:59il y a des stages de citoyenneté.
21:02Je ne sais même pas très bien,
21:03d'ailleurs,
21:03vous pourriez nous dire.
21:04Oui, il y a des amendes aussi.
21:05Voilà, il y a des amendes forfaitaires.
21:08Bon, je crois que la loi,
21:10mais vous me direz si je me trompe,
21:12mais la loi prévoyait,
21:14de toute façon,
21:14des peines qui auraient pu être
21:16beaucoup plus sévères.
21:18Là, les juges,
21:19à chaque fois,
21:20ont fait leur travail.
21:21Donc, je ne sais pas
21:21si changer la loi,
21:22je changerais vraiment la donne
21:23parce qu'il y avait un arsenal
21:25qui existait déjà.
21:26Donc, en soi, bon...
21:28Et il y a le principe
21:29de l'individualisation de la peine.
21:30C'est ça, oui.
21:31Oui, alors il y a un principe constitutionnel
21:32qui s'impose au magistrat
21:33qui est d'individualiser la peine.
21:35Donc, il n'y a pas de sanctions collectives.
21:36Mais je vous rejoins sur le fait
21:37que le système est devenu assez illisible.
21:39Et d'ailleurs, nous avons fait
21:40quelques propositions
21:41pour le rendre plus lisible.
21:42Et d'ailleurs, Gérald Darmanin,
21:43dans sa lettre au magistrat,
21:44fait des propositions
21:44qu'on peut soutenir.
21:45La peine de probation, par exemple.
21:47Mais je veux dire...
21:48C'est quoi la peine de probation ?
21:49La peine de probation,
21:50c'est une façon
21:51de ne pas voir la peine d'emprisonnement
21:54comme la seule peine utile.
21:56Ça veut dire que vous pouvez avoir
21:57un suivi très strict.
21:58Des alternatives.
21:58C'est une alternative à l'incarcération
22:00qui permet,
22:01avec des obligations très strictes,
22:02d'avoir un suivi
22:03et que ça soit vraiment une peine.
22:04Mais je vais vous dire,
22:05la difficulté de ce genre d'événement,
22:06puisqu'on parle d'événements,
22:08de casseurs,
22:08de pillages de magasins.
22:09Moi, j'ai eu à suivre ces affaires
22:11quand j'étais au parquet.
22:14Vous avez souvent
22:14un grand sentiment de frustration
22:16parce que,
22:17quand vous voyez les images
22:18de vidéosurveillance
22:18ou de caméras piétons des policiers,
22:20vous voyez très bien
22:21que ceux qui sont interpellés
22:22ne sont souvent pas
22:23ceux qui sont les plus actifs.
22:24Parce que ceux qui sont
22:25les plus actifs,
22:26ce sont ceux qui sont
22:27les plus expérimentés.
22:28Et donc,
22:28ils arrivent à échapper
22:30aux dispositifs policiers.
22:31Exactement.
22:31Or, Malvin ?
22:32Oui, bien sûr.
22:33Je vous rejoins totalement là-dessus.
22:34Et c'est marrant.
22:36Enfin, marrant n'est pas le mot.
22:37Mais à chaque fois,
22:37on voit lors de ces événements,
22:38des gens découvrent la justice,
22:40découvrent les comparutions immédiates.
22:42Je pense qu'on devrait
22:43un petit peu plus souvent,
22:44en tant que journalistes
22:45et même en tant que citoyens,
22:46aller voir comment est rendue
22:47la justice dans notre pays.
22:48Et on serait peut-être
22:49aussi moins surpris
22:50de ce qui se passe
22:51à ces moments-là.
22:51Parce que si on regarde
22:52effectivement les profils
22:53et ce qu'on reproche exactement
22:55aux quatre jeunes gens
22:57qui étaient hier
22:58en comparution immédiate,
22:59on n'est pas non plus outrés
23:01et choqués.
23:02On peut tirer aux mortiers
23:03sur les policiers ?
23:04Ça, c'est le profil d'un jeune
23:05qui est venu
23:06avec des tirs de mortiers
23:07à la place de la Concorde,
23:07qui a tiré en direction des CRS
23:09et en même temps,
23:10casier judiciaire vierge.
23:12Il vient d'obtenir
23:13un CDI de cariste.
23:14Ce n'est pas un profil
23:15qui sur le papier
23:16posait vraiment problème.
23:17Et donc, les juges ont estimé
23:19que dans son cas,
23:21c'était plus utile
23:21de lui donner du sursis
23:22parce qu'il avait compris.
23:23En fait, une personne,
23:24et c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
23:25une personne qui est insérée,
23:27qui a justement un CDI,
23:29le fait de l'envoyer en prison
23:31et une peine de prison ferme
23:32dans une cellule
23:33où on dort à 4 ou 6
23:36avec des matelas au sol
23:37et ensuite,
23:38justement,
23:39comment on en ressort ?
23:40C'est ça la question.
23:41Et d'ailleurs,
23:42ça joue pas forcément...
23:43Enfin, ça joue forcément
23:44sur les décisions des juges,
23:45mais la question
23:46de la réinsertion,
23:47la question de la sortie de prison,
23:49c'est aussi un angle mort
23:50et ce serait intéressant
23:51qu'on en parle
23:52lorsqu'on parle
23:52de durcir les peines.
23:53c'est comment on fait
23:54pour les gens
23:54qui sont derrière ?
23:56Alors, d'autant plus
23:57quand ils sont désocialisés
23:59ou ils se retrouvent à sortir
24:00ou finalement,
24:00la récidive est quand même
24:01très souvent la seule porte
24:03lorsqu'on n'a pas de numéro de sécu,
24:05pas d'existence,
24:06je veux dire,
24:07dans le système.
24:08Par contre,
24:08pour des jeunes
24:09qui justement en avaient une,
24:10eh bien,
24:11l'effet de la prison
24:12est aussi assez catastrophique.
24:15Donc ça,
24:15ça rentre aussi en compte.
24:17Michael Darmand.
24:18Je trouve que dans cet événement,
24:20il faut saluer
24:21la capacité de discernement
24:22des juges quand même.
24:23parce qu'il y a
24:24la pression de la foule.
24:25Il y a effectivement
24:26les impressions,
24:28les sentiments
24:29qu'ont généré
24:29tous ces événements
24:30de pillage,
24:31de casse,
24:33de violence
24:33liée à un événement
24:35supposé festif
24:37et sympathique.
24:38Et on a tous envie
24:40effectivement
24:40que ça soit absolument
24:41réprimandé.
24:42Mais lorsque les juges,
24:44effectivement,
24:45pour toutes les raisons
24:46qui ont été
24:46à l'instant expliquées,
24:47arrivent à discerner
24:48la capacité
24:50de pouvoir dire
24:51voilà,
24:51là c'est vraiment
24:51la criminalité,
24:52là peut-être
24:53on va peut-être
24:53déclencher quelque chose
24:54chez quelqu'un
24:54qui sera ensuite
24:55irrécupérable.
24:56Je pense qu'à ce moment-là,
24:57c'est là qu'on s'aperçoit
24:58qu'effectivement,
24:59l'état de droit
24:59veut dire quelque chose.
25:01C'est-à-dire qu'il y a aussi
25:01un minimum de confiance
25:03à garder dans cette institution
25:04malgré tout ce qu'on peut dire.
25:06Un grand avocat disait
25:07vous voulez voir l'état d'un pays
25:08et regarder sa justice.
25:09donc c'est évidemment très problématique.
25:12Est-ce que ce discernement des juges
25:13il est compris par la population ?
25:14Mais peut-être
25:15qu'il n'est pas fait
25:16pour être compris.
25:17Parce qu'effectivement,
25:18la capacité de pouvoir discerner,
25:21de dire effectivement,
25:22de faire de la nuance,
25:24le problème de notre époque,
25:25c'est qu'elle n'a plus de nuance.
25:27C'est qu'on est totalement
25:28dans la pulsion.
25:30Et ils viennent
25:31et ils disent
25:33nous allons continuer
25:34à être dans le discernement
25:35même si effectivement
25:36on va se prendre
25:37toute l'opinion contre nous
25:39parce que l'opinion
25:39veut quelque part du résultat.
25:41Elle n'a pas tort
25:42d'en vouloir.
25:43Mais aussi, effectivement,
25:44faut-il avoir les bons responsables,
25:46ceux qui ont réussi à fuir,
25:47mais ils sont tranquilles chez eux.
25:48Un mot de Cédric Clérin
25:49et vous réagirez après
25:50Aurélien Martineau.
25:51Oui.
25:52D'abord, je veux dire
25:53que tout de suite,
25:54le gouvernement,
25:55M. Darmanin est dans son rôle,
25:58semble faire croire
26:00que la réponse pénale
26:01empêchera
26:03de prochaines violences
26:05qui me paraît
26:06assez illusoire
26:07parce que comme d'habitude
26:08on agit sur les conséquences
26:09et pas sur les causes.
26:10Mais les quatre
26:12comparutions médias
26:13d'hier, moi,
26:13me semblent invalider
26:14justement le principe
26:16de peine planchée,
26:19de peine les mêmes
26:20pour tous, etc.
26:21Parce que justement,
26:22ça prouve,
26:23et c'est là aussi
26:23qu'il faut discerner
26:27entre l'instrumentalisation
26:27politique et la réalité
26:28des faits.
26:30Le ministre Darmanin
26:31dit que c'est des gens
26:32qui se sont pris
26:32aux forces de l'ordre
26:33et il faut que ça soit
26:33jugé fortement.
26:36La réalité,
26:36c'est qu'effectivement,
26:37c'est des gens
26:38qui sont très insérés
26:39dans la société.
26:40Quand on dit
26:40qu'ils ont tiré
26:41avec un mortier,
26:42ils ne sont pas venus
26:42avec un mortier
26:43comme on trouve en Ukraine.
26:44C'est quand même
26:45pas banal,
26:46Cédric,
26:46clair.
26:46Un mortier,
26:47alors là,
26:48je n'ai pas trouvé
26:48l'information,
26:50je ne vais pas vous dire
26:50des bêtises,
26:51mais dans 90-15%
26:52des cas,
26:53ce sont des mortiers
26:54pour mettre des feux
26:54d'artifice dedans.
26:55Tous les jeunes font ça
26:56dans tous les quartiers.
26:57Bien sûr que ça peut faire mal,
26:59ce n'est pas tout à fait pareil
27:00de dire,
27:00ils sont venus
27:01avec un mortier
27:01comme une arme de guerre.
27:02Ils sont en train de faire
27:02des forces de l'ordre
27:03dans un moment d'extrême tension
27:04où les forces de l'ordre
27:05sont déjà submergées.
27:06Dans un contexte
27:07où il y a des centaines
27:08d'émetiers autour d'eux.
27:09On n'arrive pas
27:11à discerner dans le détail.
27:12Ce n'est pas la même chose
27:13d'arriver avec un mortier
27:14avec une arme
27:14pour taper sur les forces de l'ordre
27:16ou d'avoir un feu d'artifice
27:17et là de se retrouver
27:18avec une bombe lacrymogène.
27:19Ah, tu m'as pris
27:19de la bombe lacrymogène,
27:20alors qu'il y en a
27:22qui sont venus pour piller,
27:24qui ont déjà
27:24un casier judiciaire,
27:25qui ont violenté des gens,
27:27etc.
27:28Ce n'est pas la même chose,
27:29ce n'est pas la même peine,
27:30ce n'est pas le même cas,
27:31ce n'est pas la même peine
27:32et c'est très bien comme ça.
27:33Feu d'artifice de réaction
27:34dans un instant.
27:35Après le journal,
27:37vous aurez tous la parole.
27:38Il est 20h30,
27:38on est en direction
27:39France Info.
27:40C'est l'heure d'un journal.
27:4720h30,
27:48bonsoir Benjamin Recouvreur.
27:49Bonsoir à tous.
27:50La maire de Naël
27:51est très satisfaite ce soir
27:53alors que le policier
27:54auteur du tir
27:55qui a tué son fils
27:55à Nanterre,
27:56il y a deux ans,
27:57sera jugé pour meurtre.
27:58Réaction via son avocat,
28:00s'escordonnent
28:01deux juges d'instruction.
28:02Aujourd'hui,
28:03selon eux,
28:03le tir du policier
28:04était volontaire.
28:05Le syndicat Alliance Police
28:06s'insurge de son côté
28:08de cette décision.
28:09Un Coran volé
28:10dans une mosquée
28:11et incendié
28:12hier matin
28:12à Villeurbanne,
28:13près de Lyon,
28:14par un homme
28:14qui a pris la fuite.
28:15Un acte qui intervient
28:16quelques jours
28:17après le meurtre
28:18samedi soir
28:19d'un Tunisien dans le Var.
28:21Crime raciste,
28:22sans doute aussi
28:22anti-musulman
28:23selon les mots
28:23du ministre de l'Intérieur
28:25Bruno Retailleau
28:26aujourd'hui.
28:27Trois sites pornos
28:28inaccessibles
28:29dès demain en France
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28:30et Pornhub,
28:31leur maison mère
28:32basée à Chypre,
28:33va bloquer les accès
28:34pour s'opposer
28:35à l'obligation
28:36qui lui est faite
28:36dans le pays
28:37de vérifier l'âge
28:38des utilisateurs.
28:39Tant mieux,
28:40a réagi la ministre
28:41en charge de l'égalité
28:42entre les hommes
28:43et les femmes,
28:43Aurore Berger.
28:45Le chef de l'ONU
28:45condamne ce soir
28:46une situation inacceptable
28:47après la mort
28:49de 27 personnes
28:49à Gaza
28:50dans des tiers israéliens
28:51près d'un site
28:52d'aide humanitaire.
28:54Bilan confirmé
28:54par la Croix-Rouge
28:55aujourd'hui.
28:56Il y a deux jours
28:56au même endroit,
28:5731 personnes étaient mortes
28:58dans les mêmes circonstances.
29:00L'armée de l'État hébreu
29:01dit enquêter
29:02sur ces faits.
29:03Enfin,
29:03le trafic sera quasiment normal
29:05demain sur les rails
29:06selon le ministre
29:07des Transports
29:07alors qu'un appel à la grève
29:09est lancé par la CGT
29:10pour les conducteurs de trains.
29:12Ils réclament
29:12une amélioration
29:13de leurs primes.
29:14Quelques perturbations
29:15sont tout de même
29:15à prévoir
29:16sur plusieurs RER
29:17en région parisienne.
29:19France Info
29:2120h-21h
29:23Les informés
29:24Agathe Lambret
29:25Jean-Rémy Baudot
29:26Deuxième grande partie
29:27de ces informés
29:28avec Cédric Lerrin
29:29rédacteur en chef
29:30à l'Humanité
29:31Thibaut Dromar
29:32rédacteur en chef
29:33à Challange
29:34Orman Leval
29:34rédactrice en chef
29:35du site Marianne
29:36Mickaël Darmon
29:37éditorialiste
29:38à I24 News
29:39et on est aussi
29:39avec Aurélien Martini
29:40qui est vice-procureur
29:41au tribunal judiciaire
29:42de Melun.
29:45Et on commence
29:45Ah oui
29:46et on va poursuivre
29:47la conversation
29:48Aurélien Martini
29:49Vous vouliez réagir
29:51tout à l'heure
29:51à ce que disait
29:52Mickaël Darmon
29:53qui parlait
29:53de la nécessaire
29:55et indispensable
29:56nuance des juges.
29:57Oui mais
29:58si vous voulez
29:59il faut un peu
30:00prendre de la distance
30:01avec cette affaire
30:02pour pas voir
30:03la justice française
30:04à l'aune
30:04de ces cas
30:05de comparution immédiate.
30:06La justice française
30:07elle est répressive
30:08puisque le quantum
30:09moyen des peines
30:10est passé en 5 ans
30:10de 8 à 11 mois
30:12ce qui fait 25%
30:13d'augmentation quand même
30:14ce qui est considérable
30:15c'est-à-dire
30:15quand on parle comme ça
30:168 à 11 mois
30:16c'est n'est que 3 mois
30:17oui c'est 25%
30:19d'augmentation.
30:20Donc tous les indicateurs
30:21vont dans le sens
30:21d'une justice plus sévère
30:22en général
30:23et la surpopulation
30:24carcérale en atteste.
30:25Donc il est faux de dire
30:26évidemment quand on prend
30:27des cas particuliers isolés
30:28on peut toujours trouver
30:29matière à critiquer
30:30moi je suis magistrat
30:31j'aurais peut-être pas requis
30:32ça à prononcer ça
30:32peu importe
30:34les données globales
30:37montrent
30:37que la justice française
30:38est de plus en plus sévère
30:39de plus en plus répressive
30:41et qu'elle incarcère
30:42de plus en plus.
30:42Ça ce sont des données statistiques.
30:43Sur ce que dit Gérald Darmanin
30:44juste concrètement
30:45peine minimum
30:46suppression du sursis
30:48François Bayrou
30:49parle aussi de simplifier
30:50la réponse pénale
30:51d'avoir moins d'articles
30:52vous rejetez tout
30:54ou vous dites
30:54oui il y a des choses
30:55à faire aussi
30:56dans le code pénal
30:58à améliorer ?
30:59Il y a évidemment des choses
31:00à faire
31:00et quand nous sommes d'accord
31:02avec Gérald Darmanin
31:02nous le disons
31:03la loi narcotrafic
31:04nous l'avons poussé au maximum
31:05nous l'avons soutenu
31:06au maximum
31:07de ce que nous pouvions faire
31:08parce que nous pensons
31:09que c'était un enjeu
31:09démocratique vital
31:10que d'aller lutter
31:11contre l'eau du spectre
31:12de la criminalité organisée.
31:13Mais sur le sursis simple
31:14par exemple
31:14sursis simple
31:15c'est plusieurs dizaines
31:16de milliers de condamnations
31:17par an
31:17donc si l'on bascule
31:18le sursis simple
31:19sur la détention
31:19vous voyez bien
31:20que c'est une impossibilité
31:21physique
31:21matérielle de le faire
31:23les prisons françaises
31:24ne peuvent pas absorber
31:25autant de personnes en plus.
31:27Je ne parle même pas
31:27de l'aspect moral
31:28de l'efficacité etc
31:29ça n'est pas possible
31:30matériellement
31:31et si l'on bascule tout ça
31:32vers un suivi
31:33par des conseillers
31:34d'insertion et de probation
31:35alors il faut multiplier
31:36leur nombre par 3 ou 4
31:37parce que nous n'avons pas
31:38les effectifs pour le faire.
31:40Si vous voulez
31:40il y a quand même
31:41un abandon du régalien
31:42et notamment de la justice
31:43dans ce pays
31:44des années d'abandon
31:45Gérald Darmanin
31:46n'en est pas le responsable
31:47il y a 30 ans d'abandon
31:48disons
31:48mais aujourd'hui
31:49on est à cette situation
31:50où le système
31:50ne fonctionne plus
31:51et donc c'est à cela
31:53qu'il faut s'attaquer.
31:54Merci beaucoup Aurélien Martini
31:55vice-procureur au tribunal
31:57judiciaire de Melun
31:57secrétaire général
31:58adjoint de l'union syndicale
31:59des magistrats.
32:00On vous libère
32:01et vous nous offrez
32:02une transition toute trouvée
32:03parce que la question budgétaire
32:04elle est au cœur
32:05de notre sujet suivant
32:06puisque le Premier ministre
32:08cherche désespérément
32:09son budget à gâte.
32:10Oui c'est son grand oeuvre
32:11son Himalaya
32:12son rendez-vous
32:13avec l'histoire
32:14selon la presse
32:15le budget de 2026
32:16ou une équation
32:17qui paraît impossible
32:18sur le papier
32:19pour François Bayrou
32:20redresser les comptes
32:21et trouver des dizaines
32:22de milliards d'euros
32:22d'économies
32:23en l'absence de majorité
32:24à l'Assemblée
32:25alors que la France
32:26est le pays le plus taxé
32:27de l'OCDE
32:28et qu'on les concernés
32:30estiment qu'ils font déjà
32:31beaucoup trop d'efforts.
32:33Écoutez le maire de Marseille
32:34Benoît Payan
32:35toujours sur France Info.
32:3750 millions d'euros
32:38ça correspond
32:39c'est ce qui était
32:40à peu près dans le budget Barnier.
32:43J'attends de voir
32:44ce que François Bayrou
32:45nous propose.
32:4650 millions d'euros
32:47ça correspondait
32:48à l'intégralité
32:49du budget
32:50de la police municipale
32:51de tout le fonctionnement
32:51de la police municipale
32:52et à l'intégralité
32:54des repas
32:55de cantine
32:56des 60 000 Marseillais
32:58qui mangent
32:59tous les jours
32:59des petites Marseillaises
33:00et Marseillais
33:01qui mangent
33:01tous les jours
33:02à la cantine.
33:03Alors qu'est-ce que je dois choisir moi ?
33:05Vous ne pouvez pas prendre
33:06un peu dans chaque dépense ?
33:07Vous voulez que j'enlève
33:08un peu des policiers municipaux
33:09que je ne fasse plus manger
33:10les gamins ?
33:11On marche sur la tête en fait.
33:13Je ne me déroberai pas
33:16dit François Bayrou
33:17dans le Figaro du jour
33:18mais quand on entend
33:19par exemple
33:19Benoît Payan
33:20on se demande
33:20si le combat
33:21n'est pas perdu d'avance.
33:23C'est vrai que Lérin
33:24quand François Bayrou
33:25dit que ce budget
33:25forcément s'attaquera
33:26à la dépense
33:27à qui envoie-t-il un signal ?
33:30On se le demande
33:30parce qu'un signal politique
33:34sans doute
33:34il veut envoyer
33:35parce que ça
33:35c'est assez consensuel
33:37s'attaquer à la dépense
33:38c'est assez consensuel
33:39dans la partie droite
33:40de l'hémicycle
33:42qui pourrait être amené
33:43à voter le budget
33:44je dis qu'il pourrait être
33:45parce qu'il y a bien longtemps
33:46qu'un budget n'a pas été voté
33:47dans ce pays
33:48donc ça pourrait passer
33:50par 49-3
33:50donc c'est là
33:51qu'on envoie le signal
33:51mais tout le problème
33:52du budget
33:53n'est pas tant
33:53de faire de la politique
33:54mais après
33:55de faire concrètement
33:57où est-ce qu'on va chercher
33:58l'argent
33:59et or
34:01il y a
34:01M. Bayrou
34:02est corseté
34:03par les choix
34:04qu'a fait Emmanuel Macron
34:04depuis 2017
34:05où il a choisi
34:06de baisser les impôts
34:07ce qui a coûté
34:07deux points de PIB
34:08il y a 60 milliards
34:10qui manquent dans les caisses
34:10de l'Etat tous les ans
34:11parce qu'il a baissé
34:13les impôts des entreprises
34:14et notamment
34:15des plus aisés
34:16et ça
34:17il ne veut pas y toucher
34:17la droite dit
34:19il ne faut pas taxer
34:20les gens qui travaillent
34:21et les gens qui ont travaillé
34:22toute leur vie
34:23ça commence à faire
34:24un peu de monde
34:24donc on ne voit pas trop
34:26qui c'est qu'ils veulent taxer
34:26ce n'est à peu près personne
34:28et les collectivités
34:30c'est beau comme ça
34:31la collectivité
34:31là c'est très politique
34:33puisque la collectivité
34:34on enlève de l'argent
34:35aux collectivités
34:36les français ne le voient pas
34:38dans leur porte-monnaie
34:39le mois suivant
34:41c'est concrètement
34:42les maires
34:43et les départements
34:45dont on parle assez peu
34:46mais qui a toute l'action sociale
34:47et qui ont beaucoup de problèmes
34:48aussi avec les budgets
34:49qu'ils auraient assumé derrière
34:50mais les conséquences concrètes
34:51c'est ce que dit Benoît Payan
34:52c'est comment est-ce qu'on paye
34:53les cantines
34:53dans les collectivités
34:55comment est-ce qu'on paye
34:56les vacances
34:57comment est-ce qu'on paye
34:58l'aide sociale
34:58etc
34:58donc effectivement
35:00sans aller chercher
35:01des recettes supplémentaires
35:02la mission de François Bayrou
35:03est assez compliquée
35:05et pourtant
35:05Aurore Malval
35:06ça fait des semaines
35:07que François Bayrou
35:08essaie de préparer le terrain
35:10en alarmant sur la situation
35:13ou en décrivant la réalité
35:14une dette abyssale
35:15de la France
35:16ça marche pas
35:17ça suffit pas ?
35:18Non alors François Bayrou
35:19fait ça depuis très longtemps
35:20c'est même une des raisons
35:21de son entrée en politique
35:22il a ce côté très moral
35:23justement par rapport
35:24à la dette qu'on lèguerait
35:25à nos enfants
35:27d'ailleurs une vision
35:28qui lui appartient aussi
35:29qui est contestée
35:29par des économistes
35:31à gauche bien sûr
35:32mais je pense que François Bayrou
35:34peut continuer
35:35à faire la même chose
35:36pendant autant de mois
35:37qu'il le pourra
35:38avant peut-être
35:39d'être renversé
35:39par une motion de censure
35:40ça ne changera rien
35:41parce que l'arithmétique
35:43est cruelle
35:43il n'y a personne
35:45dans cet hémicycle
35:46qui est d'accord
35:47sur aucune mesure
35:49de réduction des dépenses
35:50et ça ne va pas changer
35:51réellement dans les mois qui viennent
35:53c'est même encore plus compliqué
35:54on parlait
35:55des collectivités locales
35:56les collectivités locales
35:57ce sont donc les mairies
35:58en premier lieu
35:59il y a des élections municipales
36:00l'an prochain
36:01est-ce que
36:01les groupes politiques
36:04sont prêts à sacrifier
36:05ces élections
36:06en ayant aussi
36:07une politique extrêmement dure
36:08de réduction
36:09des comptes publics
36:11au niveau de ces collectivités
36:13ça me semble
36:13assez improbable
36:15sur les mesures
36:16à part effectivement
36:17en supprimant comme ça
36:18de manière autoritaire
36:19on verra ce qui se passe
36:19on vient de supprimer
36:20le dispositif
36:21ma prime rénov'
36:22ma prime rénov'
36:23ça avait causé des débats
36:24justement
36:25il y a quelques mois
36:26bon
36:27où personne ne voulait
36:28la supprimer
36:29d'ailleurs résultat
36:30elle avait été abondée
36:31de façon supplémentaire
36:33encore plus
36:33que ce qui avait été prévu
36:34bon ben là
36:35on décide de couper
36:36ce dispositif
36:37certains vont
36:38vraisemblablement hurler
36:39si on voit que justement
36:40les remontées du terrain
36:41font que
36:42les français sont mécontents
36:43donc vraiment
36:44on est dans une situation
36:45totalement insoluble
36:46pour François Bayrou
36:48et je pense que
36:48la question principale
36:51qui pèse sur le budget
36:52ce sont les dépenses sociales
36:53en premier lieu
36:54la question
36:54de la prévention
36:55vieillesse
36:56des retraites
36:57et ça
36:57c'est absolument
36:58intouchable
36:59dans l'état actuel
36:59donc je ne vois pas
37:00comment il va s'en sortir
37:01bon ben
37:01sacré
37:02sacré palmarès
37:03insoluble
37:04nous dit
37:04nous dit Aurore
37:05Thibaut-Romard
37:06à challenge
37:08est-ce qu'on pense
37:08qu'il y a des solutions
37:09parce que franchement
37:10là on se dit
37:10qu'il n'y aura pas de budget
37:11et que la France
37:12ne va jamais réussir
37:13à rentrer dans les clous
37:14enfin on se dit
37:14que tout est bloqué
37:15quoi
37:15alors on y a effectivement
37:17plusieurs fois réfléchi
37:18et consacré un certain
37:19nombre de une
37:19la facture sociale
37:21c'est effectivement
37:22le point névralgique
37:23de nos finances publiques
37:25puisque c'est celle
37:25qui nous coûte le plus cher
37:27les retraites
37:28c'est 14% du PIB
37:29versus 11-12%
37:31en Europe
37:32la santé
37:33c'est 12%
37:34versus 10%
37:35dans l'Union Européenne
37:35donc s'il faut être efficace
37:37ça serait plutôt
37:38vers les dépenses sociales
37:39et la facture sociale
37:40qu'il faudrait toucher
37:41mais après
37:42le constat
37:43tout le monde est capable
37:43de le faire
37:44d'ailleurs François Béroux
37:44il a commencé par ça
37:45il a commencé par un discours
37:46de constat
37:47qui était très bien jugé
37:47il a essayé d'embarquer
37:48l'opinion avec lui
37:49on a fait un sondage
37:50nous là cette semaine
37:51au DOXA
37:52qui dit quand même
37:54que deux Français sur trois
37:55considèrent qu'il faut
37:56effectivement faire des économies
37:58pour améliorer notre économie
37:59il y a une prise de conscience
38:00sur la dette
38:01mais quand il s'agit ensuite
38:02de toucher aux retraites
38:03au pouvoir d'achat
38:05au remboursement
38:06des médicaments
38:06ça marche pas
38:07alors il y a peut-être une piste
38:08il y a peut-être une piste
38:09qui serait
38:10dans cette fameuse
38:11année blanche
38:12donc on commence à parler
38:13expliquez-nous ce que c'est
38:15parce que ça tourne un peu
38:16dans la sphère politique
38:17on parle de quoi ?
38:18l'année blanche
38:19il s'agit de
38:20ne pas revaloriser
38:22les dépenses
38:23du montant
38:23de l'inflation annuelle
38:24on a 1,5%
38:26là d'inflation à peu près
38:27et donc par exemple
38:28c'est dire
38:29sur les dotations générales
38:30de fonctionnement
38:31des collectivités locales
38:32c'est 27 milliards
38:32on ne rajoute pas le 1,5%
38:34en plus
38:35cette année
38:36donc cette année blanche
38:38c'est une forme de diminution
38:39des crédits
38:39mais sans le dire
38:40voilà
38:40exactement
38:41donc il y a une forme
38:43de
38:43oui
38:44on masque un peu
38:45on grossit un peu
38:46le sujet
38:46pour que ce soit
38:47moins visible
38:48en l'élargissant
38:49l'assiette est très large
38:50en l'élargissant
38:51aux cotisations
38:52aux prestations sociales
38:54aux retraites
38:55et aux dotations
38:57de fonctionnement
38:57des collectivités locales
38:58on est sur
38:5920 à 30 milliards
39:00mais la stratégie
39:03de François Béroux
39:04ça serait
39:04il l'a déjà d'ailleurs
39:05un peu dit
39:06c'est
39:06je veux que tout le monde
39:07fasse un effort
39:08pour qu'on puisse
39:10y arriver
39:11donc là
39:12effectivement
39:12il toucherait
39:13tout le monde
39:13sans cibler
39:14une catégorie
39:16en particulier
39:16l'erreur
39:17de Michel Barnier
39:18c'était notamment
39:19de cibler les retraités
39:20
39:21avec l'année blanche
39:22en fait
39:22il ciblerait
39:22effectivement
39:23tout le monde
39:23pour des effets
39:25qui sont assez minimes
39:26c'est-à-dire qu'on dirait
39:27au 1er janvier
39:28votre prestation familiale
39:32au lieu d'être valorisée
39:34de 2 ou 3 euros
39:35elle ne sera pas
39:35revalorisée cette année
39:3620 à 30 milliards
39:38si on tient compte
39:39de l'ensemble
39:40des prestations sociales
39:41de l'ensemble
39:42des prestations
39:42bon voilà
39:43donc là
39:43il y a une piste
39:44il y a un pari
39:45Mathieu Lefebvre
39:45le député macroniste
39:46défend notamment
39:47cette année blanche
39:48fiscale
39:49Mickaël Darmon
39:50circonspect
39:52je suis toujours
39:53absolument interpellé
39:55parce qu'au fond
39:56d'abord
39:57on voit bien
39:57comment les français
39:58sont frappés
39:59gravement
39:59de ce fameux syndrome
40:00de pas dans ma cour
40:01comme on dit rapidement
40:03c'est-à-dire
40:03en fait
40:04on veut que tout le monde
40:05fasse des efforts
40:05mais surtout pas moi
40:06pas chez moi
40:08on voit bien
40:09on l'entend bien
40:10avec tous les effets
40:12corporatistes
40:12et chacun pour ses bonnes raisons
40:14mais ça veut dire
40:14qu'il y a un vrai problème
40:16on nous bassine
40:17sans arrêt
40:18avec le vivre ensemble
40:18on est au coeur
40:19d'un problème
40:19de vivre ensemble
40:20parce qu'effectivement
40:21il n'y en a pas
40:22en réalité
40:22de ce point de vue là
40:23et puis l'autre chose
40:25c'est que ce qui me frappe
40:26également
40:27c'est qu'au fond
40:27le mode de fonctionnement
40:30de François Bayrou
40:30il a un objectif
40:32qui est de durer
40:33de passer
40:34effectivement
40:35ce cap
40:36du budget
40:37ça n'est pas pour rien
40:37qu'il met sur la table
40:38la proportionnelle
40:39parce que c'est le seul sujet
40:40qui peut lui permettre
40:41peut-être de garder
40:42les socialistes
40:42pour le budget
40:44et d'avoir
40:45au fond cette majorité
40:46parce qu'on dit
40:46il n'a pas de majorité
40:47mais il en a une
40:48il a passé le budget
40:48donc il a trouvé
40:50une majorité
40:51sauf qu'il perdrait la droite
40:52s'il faisait la proportionnelle
40:53ah on verra
40:54s'il perdrait la droite
40:54parce qu'on verra
40:55si effectivement
40:56l'électorat
40:56va dire à Bruno Rotailleau
40:58ce serait bien
40:58ce serait bien
40:59Rotailleau dit
41:00qu'il pourrait démissionner
41:01il pourrait démissionner
41:01quand son électorat
41:03lui dira
41:03pourquoi tu es parti
41:04à cause d'un obscur
41:05mode de scrutin
41:07alors que tu avais dit
41:08que tu venais au gouvernement
41:09pour éviter la gauche
41:09ce serait difficile à assumer
41:11ce serait difficile à assumer
41:12donc de toute façon
41:12son slogan
41:14c'est qu'à un quart
41:15et c'est comme ça
41:17qu'il va tenter
41:18et pour l'instant
41:20il a tenu
41:21attention avec la proportionnelle
41:23parce que la proportionnelle
41:24qui plaît aux socialistes
41:25il y a plusieurs proportionnelles
41:27donc c'est aussi un débat
41:28chaque parti
41:30vaudra aussi défendre
41:31sa formule de calcul
41:33celle qui l'arrange
41:34et vu les échéances
41:35électorales qui approchent
41:35ce ne sera pas non plus
41:36une mince affaire
41:37il peut éviter la censure
41:38François Bayrou
41:39selon vous
41:39sur ce budget
41:40Frédéric Klein
41:41vu ce qu'on se dit là
41:43ça paraît difficile
41:45parce qu'encore une fois
41:46il y a un verrou
41:47il y a un verrou
41:50pour aller chercher de l'argent
41:51alors que de l'argent
41:52il y a une commission parlementaire
41:53en ce moment
41:53sur les aides publiques
41:54aux entreprises
41:55qui est auditionnée
41:57dans l'armement de monde
41:57des gens de Bercy
41:59des grands patrons
42:00il a vu Bernard Arnault
42:01ça fait un peu de bruit
42:02etc
42:02un des enseignements
42:05de cette commission
42:05c'est que personne ne sait
42:07dans ce pays
42:07combien l'Etat
42:08donne aux entreprises
42:09tous les ans
42:10la fourchette va de
42:11160 milliards
42:12à 220 peut-être
42:14peut-être 230
42:15personne ne le sait
42:17Bercy ne le sait pas
42:18certaines entreprises
42:19se sont arrivées
42:20en disant
42:20je ne sais pas
42:20combien je reçois
42:21donc là
42:22il y a quelque chose
42:22et bizarrement
42:23c'est un des postes énormes
42:24si on le prend
42:26si on agglomère
42:26c'est de très loin
42:27le plus grand budget de l'Etat
42:28mais là
42:29ni M. Bayrou
42:30ni aucun gouvernement
42:30dit on va faire un audit
42:31pour regarder
42:32où est-ce que ça va
42:33où est-ce que ça va pas
42:34puisqu'aujourd'hui
42:34il y a beaucoup de choses
42:35qui ne sont pas conditionnées
42:36et ça pourrait résoudre
42:37peut-être l'équation politique
42:38de M. Bayrou
42:39mais pas sûr
42:40qu'il y ait en cette voie
42:40les bonnes propositions
42:41de Cédric Clérin
42:42pour boucler le budget
42:43on verra si c'est retenu
42:44notamment lors des prochaines discussions
42:46au Parlement
42:47il est 20h46
42:48avant de retrouver les cartes blanches
42:50on fait un tour
42:51par le fil info
42:52d'Emmanuel Langlois
42:53avec ses forces
42:55ses forces d'orage
42:56et précipitations
42:57ce soir
42:58sur une large bande
42:59allant du sud-ouest
43:00jusqu'au centre-est
43:01de la France
43:0114 départements
43:02se sont placés
43:03en vigilance
43:04jusqu'à tard
43:05dans la soirée
43:06pour des risques
43:06d'orage
43:07ou bien de pluie
43:08et d'inondation
43:08cela va des Pyrénées-Atlantique
43:10au Jura
43:11en passant par l'Allier
43:12la Haute-Loire
43:12ou encore le Cantal
43:14un seul
43:15des 51 condamnés
43:16du procès
43:17en première instance
43:18des viols de Mazan
43:19maintient désormais
43:20son appel
43:21il comparaîtra donc seul
43:22lors du second procès
43:23ce sera en octobre prochain
43:25devant la cour d'assises
43:26du Gard
43:27en décembre dernier
43:28après le verdict
43:29ils étaient 17
43:30à vouloir faire appel
43:31de leur condamnation
43:32il n'était plus que 4
43:33le mois dernier seulement
43:35à l'étranger
43:36le divorce
43:37semble les biens consommés
43:39entre Elon Musk
43:40et Donald Trump
43:41l'homme le plus riche du monde
43:42qui qualifie ce mardi
43:44d'abomination répugnante
43:45le méga projet
43:47de loi budgétaire
43:48du congrès
43:48défendu donc
43:49par le président américain
43:50une violente charge
43:52qui ne change rien
43:53à la position
43:54de Donald Trump
43:54précise ce soir
43:55la Maison-Blanche
43:57et puis Lorenzo Muzetti
43:58qualifié
43:59pour les demi-finales
44:00de Roland-Garros
44:01l'italien
44:017ème joueur mondial
44:02l'emporte 3-7-1
44:03sur l'américain
44:04Frances Tiafzo
44:05en attendant le résultat
44:07dans la soirée
44:08d'un autre américain
44:09Tommy Paul
44:10en ce moment
44:11contre Carlos Alcaraz
44:12la partie a commencé
44:13il y a quelques minutes
44:13un jeu à zéro
44:15pour l'Espagnol
44:16dans le premier set
44:17Et c'est déjà la quatrième partie
44:29de ces informés
44:30avec Mickaël Darmon
44:31d'I24 News
44:31Aurore Malval
44:32de Marianne
44:34Thiervaudromart
44:34de Challange
44:35et Cédric Clerin
44:36de l'Humanité
44:37et c'est déjà l'heure
44:38des cartes blanches
44:39Et on commence avec vous
44:40Aurore Malval
44:41vous avez choisi
44:42une image
44:43aujourd'hui
44:43une image symbolique
44:44tout à fait
44:45une image
44:46où on voit
44:47Olivier Faure
44:47et François Ruffin
44:50va-t-on la voir
44:51et bien je vous la décris
44:52c'est une image
44:53en noir et blanc
44:54Là voilà
44:57ils sont à l'arrière
44:58d'une voiture
44:58c'est une photo posée
45:00c'est une photo
45:02qui a été postée
45:03sur X
45:03par les deux hommes
45:04et bien c'est d'abord
45:06un symbole
45:06c'est le symbole
45:07de l'unité de la gauche
45:08Olivier Faure écrit
45:10que c'est un totem
45:11que c'est le totem
45:12de François Mitterrand
45:13il invoque ses manes
45:14mais surtout
45:14ce qu'il veut dire
45:15à lui aussi
45:16c'est regarder
45:17je me suis enfin
45:18débarrassé de Mélenchon
45:19je suis avec François Ruffin
45:21le paria
45:22le purgé
45:23j'ai pris mon indépendance
45:24et je vais faire avec lui
45:26justement cette fameuse
45:27union de la gauche
45:28alors est-ce que ça marche ?
45:29et bien pour ses opposants
45:30pas du tout
45:31Stéphane Le Foll par exemple
45:33dit que ce n'est pas
45:34Mitterrand qui veut
45:35et que ça ressemble plutôt
45:36à la grande vadrouille
45:37et puis on a aussi
45:38François Ruffin
45:39qui prend quelques balles
45:41au passage
45:41celle-ci tirée par LFI
45:43par la France insoumise
45:44qui se moque
45:45un petit peu
45:45des deux hommes
45:46qui dit notamment
45:47qu'ils ne portent pas
45:47la ceinture de sécurité
45:49à l'arrière
45:50ce qui prouverait
45:51le caractère
45:52posé à la fois
45:53de la photo
45:54mais aussi un petit peu
45:55il se croit
45:55au-dessus des lois
45:56certains disent
45:57le seul qui bosse
45:58sur cette photo
45:58c'est le chauffeur
45:59et il se moque
46:01un petit peu
46:02de cette mise en scène
46:04alors de là
46:05à dire que l'union
46:05va dans le mur
46:06il n'y a qu'un pas
46:07en tout cas
46:08la route sera longue
46:09visiblement
46:10Michael Darmon
46:10moi je trouve qu'en réalité
46:12si on regarde François Ruffin
46:13c'est le plus courageux
46:14de ces dernières périodes
46:15parce que depuis
46:16qu'il est arrivé
46:17depuis que la mandature
46:19a commencé
46:20il a été le premier
46:20à poser la critique
46:22du conflit
46:23pour le conflit
46:23il a été le premier
46:25à dire
46:26il faut repenser
46:28la question du travail
46:28on ne le fait pas
46:29chez LFI
46:29il a publié un livre
46:31très courageux
46:31dans lequel
46:32il pointe effectivement
46:33le dédain
46:35à minima
46:37de Jean-Luc Mélenchon
46:38pour les questions sociales
46:39et il aujourd'hui
46:41il fait
46:41il met en scène
46:42peut-être maladroitement
46:43avec tout ce que
46:44finalement ça peut générer
46:45et ajuste peut-être
46:47comme commentaire
46:48mais il met en scène
46:49une scénographie politique
46:51qui au fond
46:53est la seule
46:54qu'il peut faire
46:55c'est-à-dire qu'il peut
46:56il doit rejoindre
46:57un mouvement
46:57et un parti
46:58comme le parti socialiste
47:00pour apporter
47:00ce qu'il a apporté
47:02effectivement d'abord
47:03la question ouvrière
47:05il ne faut quand même pas oublier
47:06qu'à gauche
47:07on se met plutôt
47:08à défendre
47:08depuis quelque temps
47:09la communauté
47:09plutôt que l'ouvrier
47:10et lui il vient
47:12il revient
47:12avec la question du travail
47:13avec la question des ouvriers
47:15avec la question du travail
47:17comme valeur
47:17et non pas comme
47:18comme indignité
47:21comme on a pu entendre
47:22par ailleurs
47:22et de ce point de vue-là
47:23je trouve qu'il fait un acte
47:25un vrai mouvement politique
47:26on l'entend
47:27on ne sait pas
47:28si ça fera gagner Olivier Faure
47:29mais
47:29je ne sais pas
47:31moi celui qui m'intéresse
47:32c'est Ruffin
47:33Cédric Clérin
47:34parlez-nous de la une
47:35de l'Humanité Magazine
47:36avec le retour en grâce
47:38des nationalisations
47:39oui je dirais une
47:40de l'Humanité Magazine
47:41on va s'intéresser
47:42aux questions de nationalisation
47:43puisqu'elles sont revenues
47:44dans le débat
47:45ces derniers temps
47:45à l'occasion
47:46de deux gros dossiers
47:48l'un très récent
47:49ArcelorMittal
47:50où toute la gauche
47:52demande la nationalisation
47:53on a vu la réponse
47:54du président de la République
47:54face à Sophie Binet
47:55à la télé
47:56il y a aussi le cas
47:57Vancorex
47:58la réponse était non
47:58la réponse était
47:59oui assez clairement non
48:01ce qui est assez systématique
48:03d'un bouche d'Emmanuel Macron
48:04pour une nationalisation
48:04et l'autre dossier
48:05c'est Vancorex
48:06qui est un peu moins connu
48:07mais qui concerne
48:098000 emplois
48:10qui est ultra stratégique
48:11au cœur du nucléaire
48:12de la défense etc
48:12et c'est les chinois
48:13qui ont mis la main dessus
48:14et la gauche là aussi
48:15demande une nationalisation
48:16et il y a plusieurs
48:18il y a longtemps
48:19que la gauche
48:20ne parle plus vraiment
48:21de nationalisation
48:21et là toute la gauche
48:22sur ces deux dossiers là
48:23a réclamé ça
48:25donc on a demandé aux français
48:27avec l'IFOP
48:28ce qu'ils pensaient
48:28aujourd'hui des nationalisations
48:30et on s'est aperçu
48:32que les français
48:32sont assez favorables
48:33à ce que ça soit un outil
48:35qui soit utilisé
48:36pour reprendre de la souveraineté
48:39et régler des problèmes
48:41à court terme
48:41ou à plus long terme
48:43il y a donc 67% des français
48:45qui sont favorables
48:46à la nationalisation
48:46d'ArcelorMittal
48:47donc contrairement
48:48à ce qu'a dit le président
48:49et secteur par secteur
48:51sur l'énergie
48:52ou l'eau par exemple
48:53il y a 70% des français
48:54qui sont favorables
48:55et dans les transports
48:57et la pharmacie
49:0060% des français
49:02un peu moins dans les banques
49:03puisqu'on est moins de la moitié
49:05donc c'est un débat intéressant
49:09on voit que les français
49:09se tournent aussi
49:10vers cette solution là
49:11et que c'est quelque chose
49:13qui monte à gauche
49:13débat intéressant
49:14ça monte à gauche
49:15mais si on regarde
49:15un petit peu l'histoire
49:16Thierry Baudremard
49:17Lionel Jospin
49:18est le premier ministre
49:19de la 5ème République
49:19qui est le plus privatisé
49:20donc il a fait l'inverse
49:22oui effectivement
49:23c'est pas toujours
49:24d'une logique politique
49:26très claire
49:28mais bon
49:30j'entends les sondages
49:32j'entends ce que vous dites
49:33sur ArcelorMittal
49:35ça peut effectivement
49:36être intéressant
49:37parce que c'est une entreprise
49:38qui est confrontée
49:38à la volatilité
49:39des matières premières
49:40et avoir l'État
49:41comme actionnaire
49:41ça peut donner
49:42une forme de stabilité
49:43à cette entreprise
49:44pour le reste
49:45j'en viens à notre débat précédent
49:47avec quel argent
49:48on privatise
49:48je veux dire
49:49aujourd'hui
49:49moi c'est plutôt à l'inverse
49:50qui m'occupe
49:51c'est que
49:52qu'est-ce qu'on attend
49:53qu'est-ce que l'État attend
49:54pour justement
49:55céder ses participations
49:56dans une entreprise
49:57absolument plus stratégique du tout
49:59l'État est très mauvais gestionnaire
50:00pourquoi l'État
50:01est toujours actionnaire d'Orange
50:02je vois pas en quoi
50:03c'est stratégique
50:04d'avoir gardé
50:06une participation
50:06aussi importante
50:07dans Orange
50:07ça permettrait
50:09justement
50:10de résoudre
50:11un certain nombre
50:12de questions de déficit
50:13c'était une solution
50:14qu'on n'a pas abordé
50:14tout à l'heure
50:15mais il y a Renault
50:16il y a Aéroport de Paris
50:17il y a Thalès
50:18il y a un certain nombre d'entreprises
50:19dans lesquelles
50:20l'État n'a vraiment plus
50:22son rôle à jouer
50:22et honnêtement
50:23là-dessus
50:24ça peut être une piste
50:25un tout petit mot
50:26en Malvan
50:27ce qui est intéressant
50:27c'est que la droite
50:28se laisse parfois aussi convaincre
50:30par les nationalisations
50:31Bruno Le Maire
50:32qu'on n'attendait pas spécialement
50:33là-dessus
50:33s'était montré plutôt favorable
50:35pour une nationalisation temporaire
50:36d'ArcelorMittal
50:38donc de la même façon
50:39il y avait des
50:40maintenant qu'il n'est plus à Bercy
50:41c'est ça
50:42ça donne tout de suite
50:43les coudées beaucoup plus franches
50:44pour jouer avec l'argent de l'État
50:45vous direz sûrement
50:46mais en tout cas
50:47il ne le voyait pas
50:48d'un si mauvais oeil
50:49donc ça aussi
50:49ça évolue
50:50Thibault Dromar
50:51il y a nationalisation à droite
50:53pour réponger les dettes
50:54avant de leur donner au privé
50:55nationalisation à gauche
50:56qui est plutôt
50:56pour remettre les mains
50:58sur des secteurs stratégiques
51:00qui sont
51:00tous ceux qu'on citait
51:02et donc c'est dans l'humanité demain
51:04Thibault Dromar
51:05vous me parlez
51:06magazine jeudi
51:06magazine jeudi
51:07pardon
51:08j'ai pas suivi
51:09Thibault Dromar
51:10vous me parlez de Parcoursup
51:11et de la question du manque de médecins
51:13notamment
51:13oui parce que vous aviez les résultats de Parcoursup
51:16hier de la plateforme Parcoursup
51:17et je ne sais pas si vous y aviez été attentif
51:20mais la filière la plus attractive pour les lycées aujourd'hui
51:24c'est la filière santé de médecine
51:26il y a eu jusqu'à 842 000 vœux
51:29c'est un record absolu
51:30et c'est un grand paradoxe
51:31parce que la réforme sur les études de santé
51:34aujourd'hui a rendu le sujet particulièrement illisible
51:38et pourtant elle continue à attirer
51:40elle continue à attirer
51:41alors que
51:42autre paradoxe
51:43le numerus clausus
51:45qui avait dû être supprimé
51:46qui aurait dû être supprimé
51:47ne l'a jamais été vraiment
51:48en fait il a été légèrement augmenté
51:50il s'appelle numerus apertus désormais
51:52on forme en gros
51:5412 000 médecins par an
51:56contre 10 000 il y a 4-5 ans
51:59donc il y a eu une petite augmentation
52:00mais 12 000 médecins par an
52:02c'est à peu près le niveau
52:02du nombre de médecins formés
52:04dans les années 80
52:05sauf qu'on était 15 millions d'habitants de moins
52:07donc moi c'est à la fois
52:09une carte blanche
52:11et un petit coup de gueule
52:12c'est à dire qu'aujourd'hui
52:14qu'est-ce que le gouvernement attend
52:15et notamment le ministre médecin
52:17Yannick Noder
52:18qui avait d'ailleurs
52:19fait une proposition de loi
52:21quand il était député
52:22l'année dernière
52:23pour libérer ce numerus clausus
52:25comme l'ont fait les anglais
52:26qui n'est pas un pays franchement libéral
52:28est-ce que vous avez la réponse ?
52:29qui n'est pas un pays franchement étatique
52:30pardon
52:30ils ont doublé leur numerus clausus
52:32pourquoi on attend ?
52:33alors il y a une complexité
52:35c'est à dire qu'effectivement
52:36toute la formation des médecins
52:37repose sur l'hôpital public
52:39or on ne peut pas arriver à 25
52:41dans une chambre de malades
52:43pour pouvoir se former
52:44il faudrait élargir
52:46la formation des jeunes médecins
52:48au privé
52:49à la médecine de ville
52:51qui doit jouer son rôle
52:53et également aux cliniques
52:54qui sont d'ailleurs assez demandeuses
52:55Aurore Malval
52:57vous allez dire un mot là-dessus ?
52:58oui effectivement
52:59ce qu'on voit
53:00c'est qu'en tout cas
53:01il y a un réflexe corporatiste
53:02aujourd'hui des médecins
53:03dont il faut parler
53:04c'est à dire qu'à la fois
53:05pour cette question du numerus claususus
53:07à la fois pour la question
53:08lorsqu'on parle d'envoyer justement
53:09des jeunes médecins
53:10lorsqu'ils sortent d'études
53:11dans les déserts médicaux
53:12on a une crispation
53:13de ce corps
53:14de cette profession
53:15et il faut pouvoir aussi
53:17le remettre en question
53:19allez Balneuve
53:19Mickaël Darman
53:20vous nous emmenez à Roland-Garros
53:21oui parce qu'en fait
53:22le personnage le plus intéressant
53:24pour moi cette semaine
53:25c'est
53:26c'est Louise Boisson
53:27la française
53:28qui vient de la 361ème place mondiale
53:32qui vient d'une très longue période
53:34de blessures
53:35de maladies
53:36où en fait
53:36l'année dernière
53:38il était pratiquement certain
53:39qu'elle allait sortir du circuit
53:40qui a su travailler sur elle-même
53:42qui est revenue
53:43qui a battu la 3ème mondiale
53:45qui est maintenant
53:46en quart de finale
53:47à Roland-Garros
53:48pour le simple dame
53:49je ne sais pas
53:50quel parcours fera-t-elle
53:51on lui souhaite le meilleur
53:51mais en tout cas
53:52ce qu'elle raconte
53:53dans cet univers
53:57de dysfonctionnement
53:58d'inefficacité
53:59et de désespoir
54:00j'ai trouvé que quelque part
54:01son propre parcours
54:03au-delà du tennis
54:03pouvait raconter quelque chose
54:04donc c'est un parcours
54:06un discours
54:06un retour
54:07c'est Louise Boisson
54:08est-ce qu'on a d'autres fans
54:09sur le plateau de Louise Boisson ?
54:12bravo
54:12c'était pas sportif
54:13ce match était très très beau
54:15quand même
54:15et notamment la fin du match
54:16c'était
54:17voilà très très accroché
54:18merci beaucoup
54:19un grand merci
54:19Mickaël Darmon
54:20éditorialiste à Ivan Cat News
54:21de nous avoir apporté
54:23cette petite
54:24voilà
54:24ce petit regard ténistique
54:25ce soir
54:26Thierbeau de Romart
54:28oui c'est vrai
54:28Thierbeau de Romart
54:29rédacteur en chef
54:30on connaît déjà la lune de Challenge
54:31ou pas cette semaine ?
54:33ce sera sur l'IA
54:33ah tiens
54:35voilà
54:35l'IA et la formation
54:36Cédric Clérin
54:38à la lune de Luma
54:39demain
54:39ça ferait référence
54:41à un de nos thèmes
54:41puisque c'est un crime
54:42nourri aux idées du RN
54:44c'est passé
54:45appuyé sur argent
54:46c'est évidemment
54:46merci beaucoup Cédric Clérin
54:48Aurore Malval
54:49Marianne cette semaine ?
54:51Marianne cette semaine
54:52chérie j'ai rétréci le PS
54:54on s'intéresse justement
54:56au congrès
54:58et puis à l'avenir
54:58du parti de gauche
54:59merci à tous les quatre
55:01Agathe
55:02voilà je suis complètement perdu moi
55:04Agathe on se retrouve demain ?
55:05à demain
55:05à 18h20h à la radio
55:0618h30 c'est votre interview politique
55:08et les informés qui reviennent
55:10à 9h demain matin

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