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00:00On commence évidemment par ces violences post-finales de la Ligue des Champions, avec les premiers émeutiers qui ont été jugés dès hier au tribunal correctionnel de Paris.
00:10Tous sont ressortis libres, évidemment, des audiences. On fait le point avec Clara Bouvier sur ces condamnations qui ne sont pas à l'auteur et sur la volonté de Gérald Darmanin d'avoir des peines plus fermes et peut-être de supprimer le sursis.
00:23Explication et on débat ensuite.
00:24Des condamnations qui ne sont pas à la hauteur des actes violents commis après la victoire du PSG, c'est ce que dénonce Gérald Darmanin alors que les premières peines ont été prononcées.
00:36Une partie des condamnations pour violences, notamment commises à l'encontre des forces de l'ordre et pour destruction de biens, ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays.
00:44Il faut que les magistrats puissent juger ces faits en disposant d'une échelle de peine ferme, simple et réellement adaptée à la délinquance d'aujourd'hui.
00:52En mai, le ministre de la Justice avait proposé une clarification des peines au magistrat, proposition qu'il réitère aujourd'hui.
00:59Il faut faire évoluer radicalement la loi, supprimer les aménagements de peines obligatoires, supprimer le sursis et mettre en place par la loi une condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue.
01:10Par exemple, trois mois de prison ferme réellement exécutée minimum pour toute agression envers un représentant de l'Etat ou encore une amende très élevée pour toute destruction.
01:19Une prise d'opposition qui fait réagir et pour cause, au 1er mai, la France comptait 83 681 personnes incarcérées pour 62 570 places opérationnelles.
01:30Voilà pour ces peines qui sont encore en train d'être données puisque les comparations immédiates se poursuivent.
01:37Gautier Lebrette, peut-être une première réflexion sur les condamnations ?
01:40Oui, le laxisme judiciaire a son paroxysme puisque c'est des hommes qui avaient tiré avec du mortier d'artifice en tir tendu sur des forces de l'ordre.
01:49Donc vous tirez sur les forces de l'ordre avec du mortier d'artifice.
01:51Résultat, il y a un policier qui s'est retrouvé dans le commun.
01:54Quand on lui a tiré dessus avec du mortier d'artifice, vous ressortez libre, vous dormez dans vos draps chez vous bien au chaud.
02:00Donc ça crée évidemment un sentiment d'impunité qui n'est pas d'ailleurs un sentiment qui est une réalité.
02:06Et résultat, sur les réseaux sociaux, j'ai vu une vidéo d'un délinquant qui a massacré un abrébus,
02:13qui se filme en disant qu'il a été très fier de ne pas… visage découvert.
02:16Oui, ça dit la haute intelligence.
02:18Voilà, la haute intelligence, il va peut-être être arrêté.
02:22Qu'est-ce qui va se passer ? Vous pensez qu'il va dormir en prison pour un abrébus cassé ?
02:27Donc ça dit, voilà, ça montre l'impunité. Ce monsieur n'a absolument pas peur de ce qui peut lui arriver,
02:32puisqu'il sait que quand on tire sur des policiers, on ne dort pas en prison.
02:35Alors pensez-vous, quand on casse un abrébus, on risque encore moins de faire un petit tour par la case détention.
02:41Donc tout ça est d'un grand laxisme, d'une grande mollesse.
02:45Donc on a Gérald Darmanin qui dit « ça suffit, les peines ne sont pas à la hauteur ».
02:49J'attends avec impatience la réaction du syndicat de la magistrature.
02:52Il y en avait beaucoup qui n'avaient pas de casier judiciaire, ils ont bénéficié de la culture de l'excuse.
02:56« Vous n'avez pas de casier, vous avez un CDI, on va vous relâcher et ça va bien se passer ».
03:00En réalité, il faut frapper fort dès la première infraction, sinon c'est une invitation à recommencer.
03:06Ils avaient l'occasion de frapper fort et de ne pas faire de ces délinquants, des délinquants en puissance,
03:11qu'ils ont commis cela. Ils n'ont quasiment pas été sanctionnés.
03:14Les 500 euros d'amende, ils peuvent aussi ne pas les payer, ça arrive beaucoup.
03:17Ils vont recommencer, mais cette fois-ci sur un délit et ensuite sur un crime, peut-être.
03:21On ne sait pas, on ne le souhaite pas.
03:22Mais voilà, on n'a pas frappé fort, on avait l'occasion de le faire.
03:24C'était trois ans d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende qui étaient encourus.
03:27Bon, on n'a pas eu un seul jour.
03:29Eux, ils ne vont pas payer les 500 euros, mais Nicolas, le contribuable, il va payer les réparations,
03:35des dégradations, des racailles qui ont tout brûlé.
03:37C'est toujours les mêmes qui, à la fin, payent.
03:39Oui, bien sûr.
03:40Pour les boulangers, vous en parliez tout à l'heure, eux, ils payent la vente du premier.
03:43Reda Belage, vous êtes solicie, vous êtes présente sur nos antennes depuis samedi soir,
03:47parce que vous étiez, c'est en arrivant chez nous, dans nos studios à Europe 1,
03:52que vous avez été pris dans ce cafarnaum.
03:54Vous êtes surpris par le profil des délinquants et par les peines qu'ils ont récoltées ?
03:59Honnêtement, je suis... je vais être un peu cru, mais je m'en fous du profil, en fait.
04:03Je veux dire, à un moment, j'en ai marre qu'on trouve des excuses aux individus.
04:08Je regardais juste un outrage, c'est un an de prison, 15 000 euros d'amende, juste un outrage.
04:13Je vois un gars en train de défoncer un pompier, sûrement qui a été interpellé,
04:16parce qu'aujourd'hui, techniquement, là-dessus, on a progressé, on a en capacité aujourd'hui de filmer,
04:20comme ça a été le cas des violences du 23 septembre sur la fameuse manifestation contre les violences policières,
04:27où l'individu, j'étais au jugement, il est condamné, il est reconnu coupable,
04:31c'est indéniable, filmé, refilmé, visage dissimulé.
04:35Il ne veut pas donner son code de portable, c'est délictuel, mais ce n'est pas grave.
04:38Au final, il a pris vraiment avec sourcil.
04:39Donc, vous savez, nous, on est arrivé à un niveau, on faisait, limite, on essaie juste de faire notre taf
04:47par plaisir, pour défendre et protéger les Français, c'est tout.
04:52Parce qu'à un moment, vous ne regardez plus, on ne regarde jamais, on ne regarde plus les suites des affaires.
04:56Parce que c'est trop décourageant.
04:57Mais bien sûr, sinon on arrête tout de suite, on démissionne et on fait autre chose.
05:00Parce que si vous le faites avec votre tête, vous pétez un plomb.
05:05Si vous le faites avec le cœur, ça passe.
05:06Pour l'instant, on arrive encore à le faire avec le cœur.
05:07Mais avec des décisions qui sont prises, comme dans le cadre de l'affaire de Florian,
05:13qui a fait l'usage, c'est compliqué pour nous de prendre la distance.
05:18On va y revenir, parce que quand je disais tout à l'heure que la société vous demande de nous protéger,
05:22mais nous, on ne vous protège pas en retour.
05:24Et ça, c'est vraiment important.
05:25Il y a des cibles qui sont mises sur les policiers, notamment par certains membres de LFI.
05:29Évidemment, en permanence.
05:30Juste un tout petit mot, parce que vous aviez témoigné de ce que vous avez vu samedi soir.
05:32Vous nous avez dit, j'ai vu la mort, parce que c'était une favela.
05:36Ce que j'ai vu, c'était exactement ce qu'il y avait dans une favela.
05:38C'est des scènes de guerrilla, ce que vous nous avez décrit, en fait ?
05:41Moi, j'avais vécu ça quand j'étais en service, mais j'étais surpris que des gens civils,
05:45pour le coup, là, j'étais en civil et je n'étais pas en service, puissent vivre ça, en fait.
05:51Les mecs, ils sont vraiment bêtes.
05:52En fait, j'ai l'impression d'être cité des 3000 à Aulnay-sous-Bois.
05:56J'ai l'impression que c'était ça, en fait.
05:58Les gars, ils étaient en maxi-scooter, en moto.
06:01Ils s'arrêtaient au niveau de la porte-maillot.
06:03Ils sortaient des coffres de scooters et de motos des mortiers.
06:11Et puis, après, ils démarraient.
06:13Le passager allumait.
06:14Et puis, ils tiraient sur les voitures, sur les mecs en moto.
06:17Ils tiraient sur tout le monde, en fait, sur des familles,
06:19sur des gens qui veulent juste rentrer chez eux.
06:20Après, enfin, un exceptionnel instant, ils fêtaient ça.
06:25Et oui, quand je suis arrivé au Parc des Princes,
06:27parce que comme vous l'avez dit,
06:28il nous a emmenés là-bas, je ne sais pas pourquoi.
06:31C'était une favelace.
06:32Une favelace, quoi.
06:33C'était, voilà, ça courait de partout.
06:35Ça s'en prenait aux forces de l'ordre.
06:37Il y a des familles qui voulaient fêter.
06:38Ils étaient là, bouche bée, des gamins.
06:40Ils ne comprenaient pas ce qui se passait.
06:41J'ai l'impression qu'on était...
06:43Voilà, c'était les émeutes de l'affaire de l'été de 2023, en fait.
06:47En plein dedans, en fait.
06:48Et ça ne s'arrêtait pas.
06:50Ça ne s'arrêtait pas.
06:51Ça ne s'arrêtait pas.
06:51Je ne comprends pas pourquoi on a laissé ces 1 000 personnes,
06:54enfin, plus de 1 000, je pense, rentrer dans Paris.
06:57Parce que quand il y avait les Gilets jaunes,
06:59quand on nous donnait l'instruction...
07:01De bloquer les affaires, il n'y avait personne qui passait.
07:03On filtrait en banlieue, déjà.
07:04On contrôlait.
07:05Le gars, il a un mortier.
07:06Allez, direction le commissariat.
07:07Eh, tu vas rester là.
07:09Ils ne vont pas y retourner.
07:10Et en fait, on voit des vidéos, comme vous l'avez dit,
07:13sur les réseaux sociaux, où les gars, ils disent,
07:15ou même des individus qui ont été reconnus coupables,
07:18qui disent, ah non, mais moi, je n'avais pas prévu ça,
07:20mais bon, mes potes, ils m'ont dit, on y va.
07:22Mais s'il sait qu'il ne risque rien,
07:24pourquoi il ne va pas y aller ?
07:26Évidemment.
07:26Pourquoi il ne va pas y aller ?
07:27Voilà.
07:28Exactement ça.
07:28Et parce que eux, dans les cités,
07:31alors pas tout le monde, mais les délinquants, en tout cas,
07:33on a l'impression quand même que ça grossit.
07:35J'ai du mal à ne pas faire de généralité.
07:37Ça grossit quand même.
07:38Le mouvement grossit.
07:39Et quand ils nous accueillent, ils nous accueillent
07:42à coups de boules de pétanque, à coups de pierre.
07:45En fait, ils nous accueillent comme ils ont accueilli
07:47les gens qui voulaient faire la fête à Paris.
07:49En fait, c'est comme ça qu'ils nous accueillent.
07:50Et moi, c'est triste ce que je veux dire,
07:52mais je suis juste un peu content que les gens voient un peu...
07:55La réalité.
07:56Enfin, ce qu'on vit, nous, en fait.
07:57C'est un peu le vie ma vie.
07:59Je ne sais pas si vous vous souvenez.
08:00Je m'en souviens bien, c'est moi qui l'ai présente.
08:02Voilà.
08:03Excusez-moi.
08:04C'est le vie ma vie, grandeur nette.
08:06Dans les banlieues, en fait.
08:08C'est la manière dont on accueillit que la police...
08:10Et donc, je pense qu'il faut...
08:12Je le redis, je le redis, il faut tirer le chapeau
08:14aux policiers, aux gendarmes, aux pompiers aussi.
08:17Parce que eux, nous, on les voyait,
08:19ils passaient devant le commissaire, un coup de de ton
08:21pour nous dire, on va à la cité, venez avec nous.
08:23Donc, on y allait.
08:24Mais les gars, ils n'ont pas d'armes.
08:26Ils n'ont rien.
08:27Ils sont là pour aider des gens, en fait.
08:28Mais ces gars, ils sont bêtes.
08:30Ils sont bêtes.
08:31Ils sont bêtes.
08:32Ils ne comprennent pas.
08:32Ils ne comprennent qu'une chose.
08:33Et c'est un peu, moi, je le sais, dans ma culture
08:36un peu marocaine, la fermeté.
08:40Pas forcément la matraque, mais la fermeté.
08:42Quand vous avez mis des radars automatiques en France,
08:44moi, je l'ai mal vécu.
08:46Tu te fais flasher une fois, deux fois, stop.
08:48Maintenant, j'en ai 130.
08:49C'est tout.
08:50C'est la culture française qui est comme ça.
08:52C'est tout.
08:52Donc, si vous ne mettez pas de limites,
08:55mais si vous laissez les élus nous barrer la route
08:56à chaque fois pour faire notre travail,
08:58mais je tiens à préciser une chose,
08:59c'est qu'on n'a pas peur d'eux.
09:01Donnez-nous juste le feu vert,
09:02comme j'ai dit sur votre antenne,
09:04on fera le ménage.
09:04J'entends Reda Vélade, Gauthier Lebrecht,
09:06qui dit « je suis heureux que les Français aient vu ça ».
09:08Mais ils ne l'ont pas vu partout.
09:09Ils ne l'ont pas vu sur toutes les antennes,
09:11ce qui s'est passé.
09:11Il y a très peu.
09:12Tout l'espace médiatique n'a pas dit ça.
09:14On parlait de célébrations,
09:16de liesse,
09:17de scènes de joie.
09:18On est les seuls, quasiment,
09:20à avoir montré ce qui s'est vraiment passé.
09:22Mais bien sûr.
09:23Moi, je regardais la télévision le samedi soir.
09:26En bas de chez moi, c'était la guerre.
09:28Il y avait les policiers qui se faisaient canarder
09:30par des mortiers d'artifice.
09:31Trois voitures de police face à 50 délinquants
09:33qui regardaient le match dans un établissement en face
09:35et qui sont sortis à chaque but
09:37pour craquer des mortiers d'artifice en l'air,
09:42dans le meilleur des cas,
09:43contre les commerces,
09:44contre les immeubles,
09:46et après contre les policiers.
09:47Et les policiers, ils ont dû faire quoi ?
09:48Ils étaient tellement nombreux en face.
09:49Avec leurs trois voitures de police,
09:51ils ont dû prendre la poudre d'escampette
09:53parce qu'ils n'étaient pas assez nombreux.
09:55Et je vous parle de voitures
09:56qui venaient les ravitailler,
09:57des coffres entiers
09:58remplis de mortiers d'artifice.
10:00Un véritable arsenal.
10:02Le simple fait d'avoir un mortier d'artifice
10:04est un délit.
10:05Alors, je ne vous raconte pas
10:05quand vous en servez contre un policier.
10:08Ça pourrait vous emmener en prison.
10:09On a vu hier que ce n'était pas le cas.
10:10Mais sur les médias.
10:11Et donc, ce que je voulais vous dire,
10:12c'est que je voyais ça en bas de chez moi,
10:14je regardais certaines chaînes d'info
10:15et j'entendais
10:16les Parisiens sont sur les Champs-Elysées
10:18en train de célébrer la victoire du Paris-Saint-Germain.
10:21Il n'y avait pas un Parisien sur les Champs-Elysées
10:23et ils ne célébraient absolument pas
10:24la victoire du Paris-Saint-Germain.
10:26Ils étaient en train de tout péter.
10:27Et on avait dit
10:28si c'est le n'importe quoi
10:31sur les Champs-Elysées,
10:32le lendemain...
10:33Ça vous fait rire, Amine.
10:34Non mais c'est stress, c'est en fin de mon oreille.
10:35Le lendemain, on annule la parade.
10:37Le lendemain, on annule la parade.
10:39C'était la promesse
10:41si ça se passait mal.
10:42Bon, à partir de quand ça se passe mal ?
10:45Tant de blessés,
10:46un policier dans le coma,
10:47un mort,
10:48à partir de quand ça se passe mal ?
10:50Donc évidemment, la parade...
10:51Et puis après,
10:52vous avez les supporters de foot,
10:54je ne leur en veux pas,
10:54mais à chaque fois que j'en croise un,
10:56ils me disent
10:56oui, mais bon,
10:57la priorité à retenir,
10:59c'est qu'on a gagné la Ligue des Champions.
11:01La belle affaire d'avoir gagné la Ligue des Champions
11:03quand on envoie des images comme celle-là
11:04au reste du monde.
11:05La belle affaire.
11:06Parce que là, les télés du monde ont fait ça
11:07et ils l'ont montré.
11:08Ils ne se sont pas trompés.
11:10Alors Amine,
11:10Amine, je vous passe à parler, Eric.
11:12Dimanche matin,
11:14rentrant de Normandie
11:15pour revenir vers Paris,
11:17j'ai fait une petite infidélité à notre chaîne.
11:21J'ai regardé France Info TV
11:23dans la voiture.
11:24D'accord.
11:25C'est sûr qu'ils seront sur le canal 16 vendredi.
11:27Oui.
11:28Mais ne vous inquiétez pas.
11:29Ils ont voulu dire aux téléspectateurs
11:30parce que le changement d'ambiance
11:32risque d'être un peu radical.
11:34Ils ont voulu dire à la télé et pas les téléspectateurs.
11:35À 10h40 sur France Info TV,
11:38il y avait une dame qui perorait sur le sujet.
11:41Ils en ont parlé deux minutes.
11:43La dame en question,
11:43qui est journaliste,
11:44a réussi à dire,
11:45je vous cite,
11:46ce sont des jeunes cools et sages,
11:49elle parlait des racailles,
11:50qui se sont laissés emporter
11:52par un moment,
11:53écoutez bien,
11:54d'excitation émotionnelle.
11:56C'est extraordinaire.
11:56Elle a balancé ça.
11:58Le journaliste en face
11:59n'a rien trouvé à y redire,
12:00évidemment.
12:01Ils ont bouclé ça en deux minutes
12:03et ils sont passés à autre chose.
12:04Voilà.
12:05C'est de la poésie.
12:06Sur une autre chaîne Info aussi,
12:08moi j'ai regardé dimanche matin,
12:11il y avait un expert en sécurité
12:13qui nous disait,
12:14ça s'est mieux passé que prévu.
12:16Ça s'est mieux passé que prévu.
12:18Mais c'est un expert.
12:19Mais c'est un expert, oui.
12:20C'est ce que vous aviez demandé là-bas.
12:21Il y avait aussi dit que,
12:21je voulais prolonger ce que disait Gauthier,
12:23ça a été un aveu de faiblesse incroyable
12:25quand même,
12:25cette histoire de ne pas annuler
12:26la parade du quart du PSG
12:29parce que ça,
12:29c'est le signe qu'en réalité,
12:31pourquoi est-ce qu'ils ne l'annulent pas
12:32au-delà des promesses qui avaient été faites ?
12:33Ils ont peur de l'annuler.
12:34Parce que s'ils avaient annulé,
12:35je pense que c'était x4 ou x5.
12:38Donc on aurait dit,
12:39quel aveu de faiblesse quand même
12:40des pouvoirs politiques du gouvernement
12:43de maintenir en dépit de leurs promesses
12:45cette grande parade.
12:47Mais c'est hallucinant.
12:48Donc là aussi,
12:49quel signal vous donnez ?
12:50Moi je dis,
12:50la République est par terre.
12:53Elle est agonisant.
12:55Le problème, Eric,
12:55c'est que vous écoutez les politiques
12:56cet après-midi,
12:57notamment le Premier ministre,
12:58il a un discours de fermeté
12:59où il explique peu en gros,
13:00plus jamais ça.
13:01Le problème,
13:02c'est que ça ne s'est jamais...
13:03L'énorme problème,
13:06moi je vous lis simplement
13:07le communiqué du Parquet de Paris
13:08de cet après-midi,
13:10sur les 254 gardes à vue,
13:1293 classements sans suite.
13:15Et vous regardez,
13:15en réalité,
13:16il n'y a que des types
13:17qui sont jugés
13:17pour avoir tapé des policiers.
13:19Et je suis curieux ce soir
13:20de voir les réelles condamnations.
13:22Je vous en donne 3,
13:23je peux vous en donner 10.
13:25Un jeune homme qui est né en 2001,
13:26qui est jugé pour rébellion
13:27et violence sur policier,
13:28il a donné un coup
13:28avec sa tête,
13:29donc coup de tête à un policier.
13:31Il y en a un autre,
13:31né en 2005,
13:32deux coups de poids
13:33au visage d'un policier.
13:34Encore un autre,
13:35en 1996,
13:36qui a donné un coup de pied
13:37à un policier
13:37après l'avoir renversé.
13:38Ils ont pris quoi ?
13:39On attend de voir.
13:40Moi je suis très curieux
13:41parce qu'en réalité,
13:42ce n'est pas des espèces
13:43de violences à distance,
13:44c'est réellement,
13:45il y a eu des contacts
13:46avec des gens
13:46qui ont délibérément voulu
13:48faire du mal,
13:49frapper des policiers.
13:51Alors après,
13:51je ne veux plus un ministre
13:52qui nous dit
13:53tu touches à un policier,
13:54tu dois en prier.
13:55Non mais c'est faux.
13:56On ne peut plus entendre ça,
13:57c'est complètement faux.
13:58Et c'est vrai que vous parliez
13:59tout à l'heure
14:00du deux poids,
14:00deux mesures.
14:01Ce qui est insupportable,
14:02c'est que vous voyez,
14:03donc là il y a un type
14:04qui a frappé un policier
14:05et vous avez un autre
14:06parce qu'il a fait
14:07deux kilomètres de plus
14:08et qu'il est flashé.
14:09On lui enlève deux points,
14:10il paye 200 euros d'amende
14:11et c'est ce que ne supportent
14:13plus les gens.
14:14Ils se disent
14:14mais attendez,
14:14on est dans quel monde ?
14:15Vous empruntez la même rue
14:17le lendemain matin,
14:18je ne sais pas quoi,
14:19vous dépassez un peu trop
14:19sur la ligne blanche,
14:20on vous retire deux points.
14:21la veille au soir,
14:22il y a des gens
14:23à Califourchon
14:23sur une voiture
14:24avec des gens sur le toit
14:25et des gens qui ne portent pas
14:26de casse sur des...
14:27On va partir.