Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace
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00:00Il est quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face indiscrétion ce soir.
00:07Festival d'éloquence et de pertinence du Chevalier Blanc qui devrait recevoir la palme d'or du courage et de la modestie des mains du Baron Noir
00:16qui fera allégeance pour espérer sa grâce. Mais attention, rien n'est fait. Le Chevalier Blanc, bonsoir.
00:24Moi j'en sais rien, c'est ce qu'on m'a dit. On m'avait dit que la direction allait me remettre le prix.
00:29Ah c'est la direction ? Donc ça vient de très haut là.
00:33Vous ne pouvez pas imaginer. Mais ça me gêne un peu.
00:36Je n'ai pas les contacts. Le Baron Noir, bonsoir. Je suis ravi de vous retrouver.
00:41J'ai une surprise pour vous à la fin de l'émission.
00:44J'aime pas les surprises.
00:45Ça va vous plaire. C'est une surprise heureuse et une rencontre impromptue.
00:52Le point sur l'information c'est avec Isabelle Piboulot. Ne vous inquiétez pas.
00:58Isabelle, bonsoir.
00:59Bonsoir.
01:02...demande une protection renforcée du réseau électrique.
01:05Selon Le Figaro, Bruno Retailleau a rappelé au préfet que les récents actes de vandalisme
01:10dans le Var et les Alpes-Maritimes s'inscrivent dans un contexte national de vigilance accrue
01:15autour des sites sensibles. Après Cannes et ses alentours la veille,
01:19un transformateur électrique a été incendié cette nuit à Nice, privant 45 000 foyers de courant.
01:25Les chauffeurs de taxi prolongent leur mobilisation.
01:28De nouvelles actions telles que des opérations escargots ne sont pas exclues d'ici mardi,
01:33date choisie hier par le Premier ministre pour commencer à réexaminer le projet de réforme
01:38de la tarification des transports de patients.
01:41Les taxis attendent des mesures concrètes après avoir fait part de leur colère à François Bayrou.
01:46Et puis après la palme d'or décernée hier à Jaffar Panahi,
01:50l'Iran a convoqué le chargé d'affaires français à Téhéran
01:53pour protester contre les propos, je cite, insultants de Paris
01:57et des allégations dites infondées du chef de la diplomatie française
02:01en réaction à la récompense du cinéaste iranien.
02:04Jean-Noël Barraud a critiqué sur X l'oppression du régime iranien.
02:08Jaffar Panahi, lui, avait fait savoir depuis Cannes qu'il n'avait pas peur de son retour en Iran.
02:13Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
02:16La haine décomplexée, peut-être la honte aussi sous couvert d'ouverture,
02:21n'est pas claire, M. Kassovitz, puisqu'en début de semaine,
02:24il nous expliquait qu'il n'y avait plus de français de souche.
02:27Ça n'existait pas. Quelques jours plus tard, finalement, ça a l'air d'exister pour M. Kassovitz.
02:32Alors j'aurais aimé vous montrer la séquence,
02:35mais pour l'instant, nos chers confrères et amis d'LCI ne nous ont pas répondu,
02:40donc on va retranscrire ces propos.
02:43J'explique rapidement au téléspectateur, il était l'invité cet après-midi d'LCI, M. Kassovitz,
02:49et il est revenu sur son parcours, son histoire, expliquant qu'il était un français de souche,
02:55une mère française qui s'était mariée, je crois, avec un Hongrois.
02:58Alors que dit Mathieu Kassovitz sur les français de souche ?
03:02Que dit-il ? Il dit aujourd'hui, je pense qu'il n'y a plus de français de souche.
03:07Enfin si, il y en a. Ça s'appelle les fins de race.
03:11Ils vont se mélanger avec les autres, et tant mieux pour nous tous.
03:15Et bienvenue les gars, il n'y a aucune raison d'être énervé.
03:18Il associe donc les français de souche aux fins de race.
03:22Alors vraiment, parfois il y a des déclarations qui sont tellement absurdes, pour ne pas dire abjectes,
03:28qu'on a du mal à trouver les mots.
03:30Donc qu'est-ce qu'on répond à M. Kassovitz ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
03:34Je ne suis pas sûr, très sincèrement, qu'il faille dialoguer avec M. Kassovitz.
03:38Je ne veux pas être méprisant inutilement, mais ce n'est pas d'un très haut niveau intellectuel M. Kassovitz.
03:45Je ne l'ai vu qu'une seule fois dans ma vie, au tribunal.
03:48Il était venu témoigner pour le ministère Haber, j'étais pour un syndicat de flics.
03:53Sacrifices de poulets, etc. Ça avait été un truc terrible contre les flics.
03:57Et il était venu défendre la liberté d'expression.
04:01Alors je lui ai dit, si vous êtes pour la liberté d'expression M. Kassovitz,
04:04M. Le Pen, quand il a dit ça ou ça, il a le droit de parler.
04:08Et je vous assure que c'est vrai. Il est resté sans voix.
04:12C'est-à-dire que le niveau intellectuel de M. Kassovitz, ça va pas loin.
04:16Maintenant, si on doit décrypter ça, c'est du racisme anti-blanc, de bas étage,
04:22qui pourrait d'ailleurs être sanctionné par la justice.
04:26Oui, parce que vous... Pardon, mais fin de race.
04:30S'agissant des Blancs, les Blancs ont le droit aussi d'être protégés.
04:35Sur le plan intellectuel, même si le mot me gêne,
04:39c'est la même pensée que M. Mélenchon, c'est la créolisation.
04:46Il faut plus qu'il y ait de Français, même de Chous, etc.
04:49C'est-à-dire que les mêmes gens qui considèrent qu'il peut y avoir une Afrique noire,
04:53mais il peut pas y avoir d'Europe blanche. Voilà, en gros.
04:56Julien Dray.
04:58Moi j'aime bien Mathieu Kassovitz quand il joue dans le bureau des légendes.
05:02En espérant d'ailleurs qu'on aura la suite, parce que le dernier épisode vous a laissé sur notre faim.
05:06Il est pas moins bon que les autres.
05:09Pour le reste, j'ai peu d'écoutes à l'égard de ses déclarations,
05:15qui ont été d'ailleurs souvent très contradictoires, très énervées, très impulsives et pas très cohérentes.
05:21Donc je le laisse là où il est, c'est-à-dire certainement comme un bon acteur,
05:26mais comme un homme public qu'il ferait mieux de tourner cette fois sa langue dans sa bouche quand il s'exprime.
05:31D'autant qu'il dit des bêtises. Je rappelle qu'il n'y a pas de race.
05:34Ça n'existe pas. Et encore moins de race blanche.
05:38Je m'excuse, mais c'est la réalité.
05:43Ça a été prouvé scientifiquement et la notion de race a déjà produit tous ses effets dans l'histoire.
05:49Avec les races supérieures, etc.
05:52Je laisse ça de côté. Après, la France, elle est mélangée.
05:56Oui, il y a des Français aujourd'hui qui sont le fruit d'une mixité qui existe.
06:01Moi, je n'aime pas le mot créolisation. J'aime mieux le métissage parce que je trouve qu'il est plus joli.
06:05Le mot créolisation, il laisse entendre qu'il y a quelque chose qui s'en va.
06:08Et puis la France, c'est une entité avec des valeurs.
06:11Et c'est d'abord ça qu'il faut retenir.
06:13D'abord, je veux bien qu'il n'y ait pas de race, mais il y a quand même du racisme.
06:17Ah ça, c'est autre chose. Il n'y a pas de race.
06:20Il n'y a pas de race, mais quand on dit sale blanc ou sale noir, il n'y a pas d'y avoir race blanche ni de race noire, c'est quand même du racisme.
06:29Et c'est pour ça qu'on dénonce les choses, parce que le racisme ne repose sur rien.
06:32Cela étant, tout en but, j'assume complètement la phrase du général De Gaulle comme quoi la France de tradition, c'est plutôt un pays blanc et chrétien.
06:50Ce n'est pas pour autant qu'il ne doit pas y avoir des noirs, des juifs et des musulmans.
06:53Mais c'est plutôt un pays de tradition blanche et chrétienne.
06:58De la même manière, je le répète, l'Afrique noire, ça ne doit pas être quelque chose qui nous gêne non plus.
07:03Nadine Morano, la pauvre, lorsqu'elle a répété à peu près les mêmes choses, qu'est-ce qu'elle n'a pas pris ?
07:12J'assume totalement cet héritage culturel-là.
07:18Le problème, c'est que ce n'est qu'un héritage.
07:20Je vous rappelle quand même que le général De Gaulle, si puissant qu'il l'était et fort, est mort en 1969.
07:25Depuis, la France a beaucoup bougé.
07:27Elle a beaucoup changé.
07:28C'est beaucoup métissé, justement.
07:30On peut le regretter.
07:31Mais il n'a pas été le dernier à ouvrir les frontières, lui aussi, pour trouver de la main d'œuvre parce qu'il en avait besoin pour créer les Trente Glorieuses.
07:38Donc la France, elle a changé de visage.
07:40La question qui est posée, c'est est-ce qu'en changeant de visage, elle change de valeur ?
07:44Est-ce qu'elle change d'identité, son identité ?
07:46Non.
07:47Ses valeurs ? Non.
07:48Je pense quand même que si en France, à cause de cette immigration invasive et irrésistible, il y avait un jour une majorité de noirs et de musulmans, ça ne serait plus vraiment la France.
08:01Alors oui, mais on n'y est pas.
08:03Non, non, mais oui.
08:04On parle bien de ça.
08:05Non.
08:06On parle bien de ça.
08:07On n'y est pas.
08:08Les rapports, d'ailleurs, même qui ont été discutés tout au long de cette semaine, montrent quand même que les choses sont sérieuses.
08:13Mais ce n'est pas non plus ce qu'on nous a raconté.
08:15Et puis faites attention parce qu'en fait, on regarde un côté des choses, mais on voit de l'autre que la force de l'identité française, elle existe.
08:23Parce qu'il y a de plus en plus de jeunes qui sont issus d'immigration et qui se revendiquent comme des citoyens français et qui vivent aussi à la marseillaise, qui vivent aussi aux valeurs de la société française.
08:33Vous les connaissez aussi bien que moi, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas une minorité qui pose aujourd'hui un énorme problème.
08:38Sincèrement, au moment où nous parlons, je ne sais pas s'il s'agit d'une minorité ou d'une majorité.
08:42Si, si, c'est une minorité.
08:43Il y a un malin, celui qui peut le savoir.
08:44Si, c'est une minorité.
08:45Je vais vous sortir de votre bureau et de vos prétoires et je vais faire que pendant un temps, au lieu d'aller voir vos enfants...
08:54Vous savez qu'il a beaucoup de dossiers.
08:55Oui, je sais, mais on va faire une parenthèse et on va aller ensemble voir la France réelle.
08:58D'accord.
08:59Nous allons visiter Saint-Denis ensemble.
09:00Mais Saint-Denis, ça ne s'appelle pas la France.
09:03Je veux dire, c'est la France, mais ce n'est pas la réalité de la société française telle qu'elle est aujourd'hui.
09:07Vous savez bien mon point de vue.
09:10Non, mais je connais votre point de vue, mais ce n'est pas le mien.
09:13Moi, j'en veux beaucoup plus aux blancs gauchistes qui ont instillé du poison dans la jeunesse immigrée que dans celle-ci.
09:23Voilà, c'est tout.
09:24Moi, j'en veux beaucoup plus à ceux qui n'ont pas été capables de répondre aux questions et qui étaient posées réellement et sérieusement depuis des années
09:32et qui ont laissé la situation dénaturée.
09:34Mais vous savez, il y a une courbe qui m'intéresse, que je vais vous ramener la prochaine fois, que j'ai vue en lisant le fameux rapport.
09:41Vous avez accès au compte en banque de Gilles-William Golnadel ?
09:43Non, je ne vous permettrai pas.
09:45Même si j'avais accès, je préserverais le secret bancaire.
09:48J'aimerais qu'on ne plaisante pas avec les choses sacrées, s'il vous plaît.
09:54Regardez la courbe de la présence de l'immigration en France.
09:58L'année clé, c'est l'année 2010.
10:02Ah bon ?
10:03L'année clé, c'est l'année 2010.
10:04Tout d'un coup, c'est-à-dire qu'il y a une croissance, et en 2010, ça flambe.
10:10Je ne suis pas mathématicien, mais vous verrez.
10:13Qu'elle s'y est exponentielle.
10:14Alors vraiment, vous me l'envoyez et je vous assure qu'on fait le débat.
10:18Et il va nous dire que c'est de la faute de M. Sarkozy.
10:20J'ai dit entre autres.
10:22Mais non, mais c'est intéressant.
10:23Quand je dis 2010, j'implique toutes les autres années qui suivent.
10:26Bien sûr, mais c'est intéressant ce que vous dites et vraiment, je serais curieux qu'on fasse la question migratoire.
10:30Ça ne m'étonnerait pas, M. Sarkozy.
10:31Je vais vous dire, on a passé 9 minutes sur la déclaration de M. Kassovitz.
10:36Mais on a pris un peu de...
10:37C'est éloigné.
10:39Mais je rêverais de voir par exemple M. Kassovitz face à Mme Dornelas, pardonnez-moi.
10:46Mais je ne suis pas sûr qu'il accepte ce genre de débat.
10:50Il préfère les invectives.
10:52On peut lui proposer qu'il nous donne la suite de la saison 5 avec de la qualité.
10:57Vous savez, il y a beaucoup d'acteurs formidables quand on met des mots dans leur bouche.
11:02Oui, c'est vrai.
11:03Non, ils savent les interpréter.
11:04Justement, puisqu'on parle des artistes et de M. Kassovitz qui symbolise peut-être cette gauche croisette.
11:11Ah, c'est un nouveau terme.
11:13Oui, la gauche caviar, la gauche croisette.
11:15Chaque année, il y a la gauche croisette, j'y viendrai bien sûr.
11:18Et géré du conformisme et de la bien-pensance.
11:22Alors, je voulais vous solliciter et avoir votre réaction sur l'édito de Pascal Praud.
11:27Le billet, pardon, dans le JDD ce dimanche, il parle des résistants de la croisette.
11:32Et il dit que les résistants de la croisette ont l'indignation sélective.
11:37Juliette Binoche a rendu hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Assouna,
11:42tuée par un bombardement israélien à Gaza mi-avril.
11:45Elle a raison.
11:46Pas un mot pour Boilem Sansal.
11:48Elle a tort.
11:49À Cannes, il y a des artistes qui ont le droit à un hommage.
11:52D'autres que le festival oublie.
11:55Et d'ailleurs, saluons le courage, ou non en tous les cas, du maire de Cannes,
12:01qui a rappelé peut-être une évidence.
12:04C'est bien de se mobiliser pour certaines causes.
12:06C'est bien aussi de parler de Boilem Sansal.
12:09Tout le monde se tait.
12:10C'est lui, le maire de Cannes, David Lissnar, qui a proposé à Miachem,
12:13otage israélienne, de venir au festival de Cannes.
12:17Et regardez cette image, puisque Miachem, libérée,
12:20elle a passé plus d'une cinquantaine de jours entre les mains des terroristes du Hamas.
12:25Eh bien, Miachem, il y a eu un incident à son arrivée sur le tapis rouge,
12:31puisqu'on lui a confisqué son bandeau Bring Them Home par la sécurité du festival.
12:36Elle dit « Je suis venue pour soutenir la lutte visant à ramener les otages.
12:39Malheureusement, à l'entrée du tapis rouge, la direction du festival a saisi le bandeau
12:43que je comptais porter.
12:44J'ai refusé d'abandonner.
12:45J'ai récupéré l'épingle jaune des otages auprès d'un membre de la délégation
12:49et je l'ai fixé sur ma robe. »
12:51Donc, il y a des causes qu'on peut porter au festival de Cannes.
12:55Et puis, il y en a d'autres qui dérangent peut-être, William Golnadel.
12:59Non, mais d'abord, j'ai beaucoup aimé le billet de Pascal.
13:06Il est vrai, mais enfin, c'est une, malheureusement, je vais le répéter,
13:13mais la tradition, c'est une tradition artistique.
13:17Les artistes se distinguent par une très grande propension à faire les beaux,
13:23à faire les généreux, mais ils ne sont pas mieux que les autres
13:29et ils ne braillent pas souvent par l'intelligence.
13:32Mais, pardon de le dire, et je ne dis même pas ça pour les critiquer, pour le constater.
13:39Les artistes français pendant l'occupation n'ont pas brillé, pour la plupart, par leur courage.
13:46Les artistes américains pendant l'affaire McCarthy, les grands gauchistes
13:54se sont dénoncés les uns les autres pour garder leur boulot.
13:59La métro Goldwyn Mayer et la Warner Bros., dont les propriétaires étaient juifs,
14:05pendant la Shoah, l'ont bouclé, l'ont complètement bouclé
14:11pour ne pas qu'ils soient laissés dire qu'ils faisaient la guerre des juifs.
14:16Donc, pardon, mais rarement, les artistes en tant qu'artistes
14:21m'ont ébloui par leur courage et leur intelligence.
14:24Et pourtant, ça ne m'empêche pas de devoir me nourrir des films tous les jours, etc.
14:29Mais c'est de la fiction.
14:31– Pour MIHM, on ne parle pas d'une militante, d'une politique, on parle d'une ex-otage,
14:37une femme qui a vécu l'enfer sur terre à Gaza,
14:40qui a été libérée après 49 jours, je crois, de détention,
14:44qui est invitée par le maire de Cannes, qui veut avoir un slogan,
14:47un bandeau avec marqué « Bring them home ».
14:49Et ça, on lui enlève ce droit-là sur le tapis rouge à Cannes ?
14:54– C'est un festival qui a voulu se donner bonne conscience.
14:58Et en se donnant bonne conscience, il a raté tout ce qu'il, peut-être,
15:03aurait pu porter comme message de paix, de fraternité,
15:06parce que le cinéma, c'est aussi ça.
15:08Le discours de Juliette Binoche, malgré la qualité de cette personne,
15:12qualité professionnelle remarquable, était déséquilibré, d'après moi.
15:16Je ne sais pas si elle l'avait fait toute seule,
15:18si elle avait travaillé avec une équipe, etc.
15:20J'aurais préféré qu'elle parte de l'Ukraine, plus.
15:23Il a fallu attendre M. Bonneau,
15:24il m'a fallu attendre M. Bonneau, plutôt,
15:26qu'il vienne avec des soldats, non pas au Bonneau,
15:29avec des soldats en uniforme, pour rappeler ce que c'était que l'Ukraine,
15:33et ce qui était en train de se passer.
15:35Et puis, là où j'ai une divergence avec Gilles William,
15:38c'est que bon, après, on peut effectivement faire le procès,
15:41mais il y a aussi des artistes extrêmement courageux.
15:43Et la palme d'or du festival est extraordinaire.
15:47– On y vient, le cinéaste…
15:49– Et à ce titre-là, il mérite respect.
15:52Comme Jean Gabin, pendant la Deuxième Guerre mondiale,
15:55s'était engagé militairement dans l'armée,
15:57et avait combattu jusqu'au bout.
15:59– Ce sont les nobles exceptions qui confirment la triste règle.
16:03– Alors justement, Jaffar Panahi, qui a reçu la palme d'or à Cannes samedi
16:06pour son film Un Simple Accident, tourné en clandestinité,
16:09il était assigné jusqu'à récemment en Iran, interdit de tourner,
16:12cinéaste de 64 ans, qui a fait plusieurs passages en prison
16:16dans les geôles iraniennes, il a été incarcéré à deux reprises,
16:20la dernière fois, il a entamé une grève de la faim pour obtenir sa libération,
16:25c'était la première fois qu'il pouvait aller au festival de Cannes.
16:28Et ce qui est intéressant, écouter son discours,
16:30écouter ce qu'il va dire,
16:32et je ne suis pas sûr que ce soit gauche-croisette compatible.
16:37– Mettons toutes nos différences de côté.
16:40Ce qui est important maintenant, c'est notre pays.
16:45J'ai l'espoir que l'on arrive le plus vite possible à la liberté,
16:59que l'on arrive au point où plus personne ne puisse nous dire
17:03que porter ou que faire.
17:06– Et je serais curieux de connaître le nombre d'artistes
17:08qui ont participé aux manifestations, à Paris par exemple,
17:12en hommage à Massa Amini, qui a été tuée parce qu'elle portait mal son voile en Iran.
17:16Donc c'est une leçon de courage que nous propose cet homme
17:19à des individus qui ne cessent de faire des leçons de morale
17:23et qui sont dans le temple de la même pensance.
17:25– C'est un cinéaste formidable, c'est un type exceptionnel,
17:28il a le même corps, il a le même visage,
17:30il a le même âge, il a le même âge,
17:32c'est un cinéaste formidable, c'est un type exceptionnel,
17:34il a le même courage pour l'Iran que Boalem Sansal pour l'Algérie.
17:39Mais vous avez raison, il n'y a pas eu de pétition à Cannes
17:43contre la République islamique.
17:44En vérité, on devrait remettre la palme d'or de l'impunité
17:48à la République islamique.
17:50C'est un pays qui détient des otages français,
17:54c'est un pays qui torture ses opposants,
17:57c'est un pays qui voile de force ses femmes,
18:01c'est un pays qui pend ses homosexuels,
18:04mais c'est un pays aussi, allez savoir dans l'inconscient,
18:08c'est un pays aussi qui a juré la destruction d'un pays
18:11qu'on critique beaucoup plus que celui-là
18:13et peut-être que c'est ce qui explique,
18:15d'une certaine manière dans l'inconscient médiatique,
18:18l'impunité dont il jouit.
18:20– Non mais, bon, moi je n'aime pas faire le procès,
18:23d'abord comme ça, collectif, en disant tous les artistes, etc.
18:27parce que c'est plus compliqué que ça, on l'a vu.
18:29Alors en même temps, il faut rendre hommage quand même
18:31au jury du festival, qui a quand même donné,
18:34parce que c'est un jury, c'est pas…
18:35voilà, il a président du jury, et la présidente du jury,
18:37c'était Juliette Binoche, c'était dans ce sens-là,
18:39aussi il ne faut pas l'oublier.
18:41Et vous savez que dans l'attribution du prix,
18:43quand ils discutent, la présidence du jury, elle pèse.
18:47– Il y a une sorte de bipolarité idéologique qui surprend.
18:49– Bon, enfin voilà, alors après…
18:51– Ça doit être un bon film, allez savoir si ça joue ou pas.
18:55– Alors en général, parce que vous savez, des fois à Cannes,
18:58il y a des films, on n'est pas forcément, on ne sort pas,
19:01en pensant qu'on est très intelligents,
19:03parce qu'on a du mal à les comprendre.
19:05Bon, je me rappelle d'une palme d'or d'un film que j'avais vu,
19:07j'avais rien compris, mais c'est pas grave,
19:10c'est le cinéma dans sa diversité, il faut l'accepter comme il est.
19:14Maintenant, c'est vrai que cette séquence avec l'otage israélienne
19:18a été pour moi extrêmement choquante.
19:21Parce que je comprends qu'on puisse être avec le peuple palestinien,
19:24je comprends qu'on soit, et non seulement je comprends,
19:26mais je partage l'idée qu'il y a aujourd'hui
19:28une situation qui est insupportable, mais quand même,
19:30il y a quand même des gens qui sont aujourd'hui otages depuis 560 jours.
19:34– Mais vous avez raison.
19:36Dans un instant, courte pause, on va récupérer les minutes
19:40qu'on va glaner de la première partie pour la seconde partie,
19:43et nous reviendrons sur ce rapport, cette semaine,
19:46qui a été au cœur de l'actualité, le rapport sur les frères musulmans,
19:51un rapport qui a tellement surpris le Président de la République
19:54qu'il a demandé, est-ce qu'il y a des mesures qui soient proposées
19:57dès le mois de juin ?
19:58Et je remercie Yoann Usahi, qui a été le seul journaliste en France
20:00à dire, mais attendez, réveillez-vous, le Président de la République
20:04a le rapport depuis le mois d'août sur son bureau.
20:07Donc peut-être que ça peut là aussi surprendre.
20:09La publicité, on revient dans un instant.
20:16Quasiment 19h30 sur CNews pour la suite du face-à-face
20:20entre William Golnadel et Julien Dray, le chevalier blanc, le baron noir.
20:24Alors qui est le chevalier blanc, exactement, et qui est le baron noir,
20:28je ne sais pas. Vraiment, je n'arrive pas à savoir.
20:31En revanche, un grand merci, William, puisque mardi,
20:34vous nous invitez à déjeuner, Julien et moi.
20:38J'ai dit, attends, invité, j'ai retenu la table.
20:41L'impéritif sera pour moi.
20:44Ah, vous commencez à changer les règles.
20:46Vous ne nous invitez pas complètement, juste pour l'entrée.
20:49Le baron est beaucoup plus riche que vous et moi à Réunis.
20:52Pourtant, quand vous touchez vos poches, il y a plein de pièces.
20:54Je vais me poser la question.
20:56Ça prend une tournure un peu fâcheuse.
21:01Il y a un contexte.
21:03J'ai compris qu'il fallait que je mange avant d'aller.
21:06C'est clair, on va se retrouver tous les deux avant de le voir.
21:09Ce qui compte, c'est la conversation.
21:11Le plaisir de l'amitié.
21:14Carotte râpée à volonté.
21:17Merci, ça vous rendra un peu plus aimable.
21:20L'actualité cette semaine nous renvoie au rapport sur les frères musulmans.
21:24Ce qui est intéressant, c'est que l'État a pour la première fois confirmé
21:28ce que beaucoup disent depuis des années,
21:31mais été mis au banc, taxé d'extrémisme, etc.
21:35Ce qui m'intéresse, c'est la réponse politique à ce rapport
21:39qui est très intéressante.
21:40Par exemple, du côté de la gauche radicale.
21:42Louis Boyer, qu'est-ce qu'il dit ?
21:44Le rapport sur les frères musulmans, commandé par Macron, est complotiste.
21:48Il invente un complot musulman,
21:50qui est cru par les plus hautes sphères de l'État.
21:53Il utilise les mêmes rhétoriques que celles qui étaient utilisées
21:57il y a des siècles contre les juifs et les protestants.
22:00Je me suis dit, Louis Boyer, peut-être qu'il n'est pas la même.
22:03Il a fumé.
22:04Effectivement, il a peut-être eu une grande difficulté.
22:09Il a fumé parce que sa défaite aux élections municipales a beaucoup marqué.
22:14En revanche, écoute Emmanuel Monpart,
22:16parce que c'est quasiment la même rhétorique.
22:20Il y a dans ce rapport une forme de complotisme
22:23qui laisse penser qu'en quelque sorte,
22:25il y aurait une confrérie secrète en France de musulmans
22:29qui voulaient déstabiliser l'État.
22:31Mais en fait, ce n'est pas le rapport qui dit ça.
22:33C'est ce que dit M. Retailleau lui-même.
22:35Le rapport contredit, y compris l'exploitation politicienne
22:37qu'a essayé d'en faire M. Retailleau.
22:39Emmanuel Macron, complotiste, islamophobe.
22:41Il accrédite, puisqu'il fait un conseil de défense sur le sujet.
22:44Oui, il est complotiste.
22:45Quant à la question de l'islamophobie,
22:47il est clair que depuis des mois et des mois,
22:49dans le débat public, M. Macron,
22:51et surtout un certain nombre de ses ministres,
22:53et je pense à M. Retailleau en particulier,
22:55entretiennent des refrains qui sont des refrains islamophobes.
22:58Alors, qui dans ce dossier est complotiste, en quelque sorte ?
23:03William Golnadel ?
23:04Non mais écoutez, d'abord,
23:07savoir que les frères musulmans ont un projet politique
23:13dans certains pays occidentaux,
23:15on n'a pas attendu le rapport pour le savoir.
23:18Le rapport, il a le mérite d'avoir été publié.
23:21Il ne nous rapporte rien.
23:23Je veux dire, si c'est islamophobe,
23:26eh bien la Jordanie, l'Égypte, les Émirats Arabes Unis
23:32sont islamophobes parce qu'ils ont interdit
23:35les frères musulmans chez eux.
23:37Aussi simplement que cela.
23:39Mais la réaction, je ne veux pas défendre les Insoumis,
23:43ni M. Boyard, ni M. Bompard,
23:46mais partant de vous le dire,
23:48ils sont cohérents avec eux-mêmes.
23:50Depuis toujours, la France insoumise
23:54est une sorte d'accessoire,
23:58de roue, de cinquième roue,
24:00du carrosse des frères musulmans.
24:03Ils sont allés défiler avec eux
24:07lors de la grande manifestation
24:10contre l'islamophobie du CCIF.
24:13C'est eux qui ont créé le concept de l'islamophobie.
24:17Il n'est pas question qu'on critique l'islamisme
24:20parce qu'aussitôt, c'est du racisme anti-musulman.
24:23Ils n'ont pas le même esprit
24:25lorsqu'on critique de manière pathologique l'État juif.
24:28Il n'est pas question d'y voir un soupçon
24:31d'antisémitisme, mais encore une fois,
24:34ils sont cohérents.
24:36Ce sont les alliés, objectifs et subjectifs,
24:40non seulement des frères musulmans,
24:43mais même de tout ce qui est islamiste
24:46dans les quartiers islamisés.
24:48C'est tout.
24:50Si vous me permettez,
24:52c'est le rapport qui m'intéresse.
24:54On peut y aller.
24:56Ce rapport ne méritait ni les excès de louanges
24:59que j'ai lues, ni les excès de dénonciations
25:02que j'ai lues aussi.
25:04D'ailleurs, le rapport, sur le fond,
25:06même M. Bompard est obligé de dire
25:08que le rapport n'est pas exactement ça.
25:10Il est plus équilibré.
25:12Il fait une distinction bien faite.
25:14C'est une partie importante du rapport
25:16entre islamisme et islam.
25:18Il montre bien la place de l'islamisme
25:20par rapport à l'islam.
25:22Il met les choses en perspective.
25:24Ce qui m'a inquiété dans ce rapport,
25:26c'est que ce rapport est à côté de la plaque.
25:28C'est-à-dire ?
25:29C'est-à-dire que les frères musulmans...
25:31L'UOIF, c'est une organisation que j'ai combattue.
25:33Ils ne m'aimaient pas, on ne s'aimait pas.
25:35C'est le moins qu'on puisse dire.
25:37Quand Nicolas Sarkozy leur a déroulé le tapis rouge,
25:39je l'avais écrit dans des tribunes libres.
25:41Je lui avais dit, d'ailleurs, personnellement,
25:43à l'époque, qu'il faisait une grave erreur.
25:45Après, il l'a plus ou moins reconnu.
25:47Mais l'UOIF, aujourd'hui,
25:49ce n'est pas la question la plus importante
25:51dans l'islamisme.
25:53Ce dont le rapport parle,
25:55c'est une organisation qui est plutôt vieillissante.
25:57Parce que la vraie menace, aujourd'hui,
25:59ce n'est pas ce que pointe le rapport.
26:01La vraie menace, aujourd'hui,
26:03c'est l'islamisme 2.0.
26:05C'est ça, la vraie menace.
26:07Et face à cela, ce qui m'a inquiété,
26:09c'est que ce rapport passe à côté
26:11de cet islamisme 2.0.
26:13C'est-à-dire de tous ces influenceurs,
26:15tous ces tiktokers ou tiktokeuses,
26:17tout ce réseau diffus,
26:19qui, là, évidemment,
26:21je dirais, lui,
26:23est la pointe avancée.
26:25Un fus dans les jeunes générations, notamment.
26:27Il est la pointe avancée de l'islamisme.
26:29Parlons justement de l'islamisme
26:31et de l'islamisation, peut-être, de la France.
26:33Éric Zemmour a dit, cette semaine,
26:35je ne veux pas interdire l'islam,
26:37je ne veux même pas combattre l'islam,
26:39je veux combattre l'islamisation de la France.
26:41À travers, parfois, des canaux,
26:43qui sont les réseaux sociaux,
26:45ou alors,
26:47à travers des associations,
26:49des réseaux sportifs, etc.
26:51Est-ce qu'à travers ce rapport
26:53et la montée, par exemple, du salafisme,
26:55on est face à une islamisation de la France ?
26:57Écoutez, dès l'instant
26:59où il y a une immigration
27:03quasiment irrésistible
27:05venue de pays islamiques,
27:07c'est difficile de contester
27:09une islamisation de la France
27:11et à l'intérieur de l'islam,
27:13que je ne confonds pas
27:15avec l'islamisme.
27:17Plus vous avez d'immigrés des pays islamiques,
27:19plus vous avez d'islamistes.
27:21À part ça, pour répondre quand même
27:23à Julien, je suis bien d'accord
27:25avec lui,
27:27que les frères musulmans,
27:29ce n'est pas tout le problème.
27:31Ce n'est pas pour autant
27:33que ça n'est pas une partie du problème
27:35qu'on pourrait parfaitement régler
27:37par l'interdiction,
27:39ce qui faciliterait la lutte juridique.
27:41Mais ce n'est pas parce qu'on dit
27:43qu'il n'y a pas que les frères musulmans,
27:45il y a aussi, et il a raison,
27:47les influenceurs,
27:49il y a aussi les salafistes, etc.,
27:51qu'on ne peut pas régler la question
27:53des frères musulmans et dans cette histoire,
27:55pardon de vous le dire,
27:57l'attitude, une fois de plus,
27:59du président de la République
28:01m'étonne un peu de nous expliquer,
28:03alors qu'effectivement,
28:05le rapport est à l'Élysée
28:07depuis des lustres,
28:09qu'il faut encore gagner du temps
28:11pour être encore plus vigoureux,
28:13pardon d'avoir un doute,
28:15ça me fait penser, vous savez,
28:17à M. Joseph Caillot, le ministre des impôts,
28:19qui écrivait en douce à sa maîtresse
28:21s'il était contre l'impôt sur le revenu.
28:23J'ai faim de défendre l'impôt du revenu
28:25pour mieux l'enfoncer.
28:27Je me demande, parce qu'en même temps,
28:29M. Macron, il fait appeler
28:31les ambassadeurs
28:33des pays arabes pour justement
28:35essayer de les rassurer par rapport à ça.
28:37Donc je ne sais pas si ce n'est pas
28:39encore une énième manière
28:41d'enterrer le problème
28:43en même temps qu'il a enterré
28:45la lutte nécessaire contre l'immigration irrégulière.
28:47Alors, il faudra
28:49certainement revenir sur beaucoup
28:51de choses qu'il y a dans ce rapport,
28:53sur l'influence
28:55des réseaux, je dirais,
28:57fréris, puisque c'est comme ça qu'on les appelle,
28:59dans un certain nombre de mosquées,
29:01dans un certain nombre d'associations culturelles, etc.
29:03Mais je le dis, c'est une association
29:05qui est aujourd'hui vieillissante
29:07par rapport à ce qui est le plus engagé aujourd'hui,
29:09c'est tout ce qui est
29:11cet islamisme 2.0
29:13qui est beaucoup plus influent,
29:15beaucoup plus fort, beaucoup plus difficile à combattre,
29:17qui n'est pas combattu sur le fond,
29:19quand vous regardez.
29:21Et là, je trouve que l'État me semble
29:23totalement désarmé, c'est ça qui m'inquiète,
29:25c'est qu'on agite l'épouvantage des frères musulmans,
29:27en disant, vous voyez, retenez-moi, je vais faire un malheur,
29:29vous allez voir ce que je vais faire, et on passe à côté
29:31une grande partie de ce qui est en train de se passer.
29:33Alors, est-ce qu'on peut aussi se dire
29:35que quand la Russie interdit les frères musulmans
29:37en 2003, nous, nous avons 22 ans de retard,
29:39et peut-être qu'en 2045,
29:41on aura un rapport sur le bureau
29:43du président de la République,
29:45William Golnadel, je le précise,
29:47qui sera président, qui aura son
29:49son rapport depuis
29:51neuf mois sur le bureau, et qui neuf mois
29:53plus tard va se réveiller en disant
29:55ah oui, je suis très inquiétant, je l'ai enfin ouvert.
29:57Vous avez donné une date importante, 2001.
29:592003, la Russie.
30:01À cette époque-là,
30:03tout le réseau frériste
30:05est en pleine forme.
30:07Et il est la pointe avancée, c'est lui qui est au cœur
30:09de cela, et notamment en France
30:11avec cette fameuse association qui s'appelait
30:13Yoïev, qui était la porte-parole de tout ça.
30:15Aujourd'hui, la menace
30:17est beaucoup plus étalée
30:19et beaucoup plus diffuse,
30:21avec en plus une particularité,
30:23c'est que les frères musulmans n'étaient pas la pointe avancée
30:25de l'Iran, parce qu'il y avait
30:27des conflits entre
30:29musulmans chiites,
30:31etc. C'est la Turquie
30:33qui était le siège des frères musulmans
30:35et aujourd'hui, la question, c'est la question
30:37de l'Iran, et la place que les réseaux
30:39iraniens occupent
30:41dans cette poussée islamiste.
30:43Et on l'a vu
30:45dans ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
30:47Il y a toujours une bonne raison de ne rien faire.
30:49Au contraire, je dis qu'il faudrait...
30:51Par rapport aux frères musulmans,
30:53tant qu'ils étaient, d'après vous,
30:55hyper puissants, n'osaient rien faire,
30:57maintenant qu'ils auraient peut-être...
30:59Il y a toujours une raison de ne rien faire.
31:01Vous êtes sacrément culottés.
31:03J'ai été un des rares parlementaires...
31:05Non, mais j'ai été un des rares parlementaires.
31:07Quand Nicolas Sarkozy s'est rendu au Congrès
31:09du UEF, à le dénoncer,
31:11y compris, je vais même vous dire, ça a donné lieu
31:13à des tensions importantes à l'intérieur du
31:15partialisme, on t'exagère, etc.
31:17Donc je n'ai aucun problème. Je considère
31:19simplement, c'est ça qui m'inquiète, c'est que
31:21ce rapport a été survendu comme étant
31:23l'élément essentiel
31:25de la lutte contre l'islamisme, et je pense
31:27qu'il passe à côté d'une partie importante
31:29de ce qui est en train d'être fait.
31:31Vous êtes d'accord que même si ça ne réglera pas
31:33loin sans faute tous les problèmes, que ça serait
31:35pas mal d'interdire les frères musulmans ?
31:37Je ne vais pas vous dire que je vais défendre les frères musulmans.
31:39Si il y a des mosquées, aujourd'hui,
31:41qui posent problème, s'il y a des associations
31:43culturelles, il faut leur coûter des subventions,
31:45si on a la preuve de tout ça, etc. Mais je vous dis,
31:47attention, et c'est ça qui m'inquiète dans ce rapport.
31:49D'avoir un temps de retard.
31:51Voilà, exactement. Merci d'avoir fait ma conclusion.
31:53Mais, pardonnez-moi, en 2003,
31:55dans ces années-là, lorsque vous parliez
31:57de la misation de la France, vous étiez
31:59au mieux
32:01mis sur le terrain de l'extrême-droite,
32:03au pire, devant un tribunal.
32:05Donc, là aussi, c'était compliqué,
32:07peut-être, d'agir.
32:09Oui, mais on aurait pu. Bien sûr.
32:11Mais quand en 2003... Bonne remarque.
32:13N'hésitez pas à intervenir, c'est vous qui êtes payé.
32:15Quand en 2003, je dirais... Là, c'était autre chose.
32:17Parce qu'en 2003, c'était les autorités
32:19qui déroulaient le tapis rouge.
32:21Le congrès de l'UEF était un événement politique
32:23dans lequel les partis politiques
32:25se battaient pour essayer d'y être présents.
32:27Et puis, il y a une autre chose, c'est le nombre, le nombre, le nombre.
32:29Et peut-être qu'en 2003, il n'y avait pas
32:31une présence aussi importante
32:33de personnes qui étaient
32:35susceptibles d'épouser
32:37cet islam radical.
32:39Y compris ce qui est en train de se passer, si vous me permettez.
32:41Allez-y, Julien. Mais c'est passionnant.
32:43Le débat, en ce moment,
32:45je l'ai vu sur la responsabilité
32:47des uns et des autres.
32:49Et donc, comme ça m'a interpellé, j'ai commencé
32:51à travailler dessus.
32:53Ceux qui sont la pointe des choses
32:55dans les manifestations, par exemple, en ce moment,
32:57depuis un an et demi, sont la plupart
32:59des jeunes français. Et français, en général,
33:01depuis trois ou quatre générations.
33:03Voilà.
33:05Ça veut dire que c'est pas l'immigration.
33:07C'est l'immigration d'il y a très longtemps.
33:09Ce sont des jeunes français qui sont en mal de radicalité
33:11et qui sont d'ailleurs, c'est ça qui est inquiétant,
33:13extrêmement bien insérés
33:15et intégrés. Parce qu'ils sont à l'université.
33:17C'est-à-dire que le discours des parents
33:19qui les a poussés à aller à l'école
33:21avec des parents qui, souvent,
33:23ceux-là, je les connais, les parents, parce que je les ai défendus,
33:25les parents, ils ont
33:27accepté le discours qui était
33:29il faut que tu ailles à l'école, il faut que tu travailles,
33:31il faut t'intégrer, etc.
33:33Et ils se sont, je dirais, sacrifiés, ces parents-là,
33:35pour que leurs enfants aillent à l'école.
33:37Et c'est eux qui, aujourd'hui, sont souvent la pointe
33:39avancée de cette radicalité islamiste.
33:41Monsieur Julien Drey,
33:43j'ai passé beaucoup de temps,
33:45j'ai dépensé beaucoup d'énergie
33:47et un peu d'argent, alors,
33:49sur ce plateau.
33:51Et vous ne m'empêcherez pas
33:53d'aller jusqu'au bout.
33:55Et ailleurs, pour dire
33:57qu'effectivement,
33:59les générations précédentes
34:01d'arabes musulmans
34:03étaient, d'une certaine manière,
34:05plus intégrés,
34:07même si c'était fraîchement arrivé,
34:09que la nouvelle génération,
34:11parce que la nouvelle génération,
34:13elle a été fabriquée
34:15contre la France
34:17par l'extrême gauche.
34:19Ça s'appelle l'islamo-gauchisme.
34:21Si c'était vrai,
34:23j'aimerais bien adhérer
34:25à cette idée-là. Mais malheureusement,
34:27je pense que c'était plus complexe,
34:29parce que cette génération-là, au départ,
34:31elle n'avait pas de contact avec l'islamo-gauchisme.
34:33La rencontre, elle se fait
34:35depuis le 7 octobre.
34:37Peut-être qu'effectivement, il y a aussi
34:39les frères musulmans et les salafistes.
34:41Il y a un ensemble de choses.
34:43Washington, s'il vous plaît.
34:45Un travail qui a commencé à partir du 11 septembre.
34:47C'est à partir de là que les choses
34:49doivent être étudiées.
34:51Après le meurtre antisémite d'un couple
34:53aux abords du musée juif de Washington,
34:55mercredi soir, l'assaillant,
34:57et je le précise, aurait commis
34:59ce qu'on doit mettre encore
35:01du conditionnel. Cet acte barbare
35:03en disant l'avoir fait pour Casa.
35:05Donald Trump a parlé d'un meurtre
35:07évidemment motivé par l'antisémitisme.
35:09Tout le monde a vu la photo de ce couple
35:11d'une vingtaine d'années,
35:13qui allait se marier
35:15et se fiancer et célébrer ses fiançailles
35:17du côté de Jérusalem cette semaine.
35:19Pourquoi je vous en parle ?
35:21Parce que ce qui est intéressant, c'est de voir aussi
35:23les réactions en France.
35:25Eric Coquerel, jeudi matin,
35:27est invité sur RTL.
35:29Il a d'ailleurs relayé
35:31son interview qui est assez longue.
35:33Je voudrais qu'on voit son tweet puisqu'il avait
35:35écrit, le jeudi matin,
35:37toujours,
35:39« Ma réaction à la mort de deux agents
35:41de l'ambassade d'Israël
35:43à Washington et au massacre
35:45en cours à Gaza. » Il arrive à définir
35:47les massacres. En revanche, c'est plus compliqué
35:49de définir un attentat
35:51antisémite. Mais pourquoi
35:53je vous dis ça ? Là, c'est le
35:55témoignage du journaliste. Il se passe
35:57ce qui se passe le mercredi soir. Le jeudi matin,
35:59vous avez un homme politique. Vous allez vers l'homme politique
36:01qui est à vos côtés et vous dites
36:03« Monsieur Drey, est-ce que vous avez une première réaction
36:05sur ce drame ? »
36:07Et ces premiers mots, c'est quoi ?
36:09C'est ça qui est très important. « Ma réaction, c'est
36:11qu'il faut très rapidement que le génocide
36:13à Gaza s'arrête. » C'est sa première
36:15phrase. Un peu plus loin, il dit
36:17« À partir du moment où vous avez un tel niveau de violence
36:19et de haine, cela développe la haine de tous les côtés. »
36:21Il va même citer Jean-Noël Barraud
36:23qui devient sa référence,
36:25qui disait « Qui sème la violence, récolte
36:27la violence. » Et puis après, à trois reprises,
36:29il va dire « Je condamne. Je condamne
36:31sans avoir un mot de compassion
36:33pour les victimes. »
36:35Donc,
36:37est-ce qu'on est sur
36:39une justification
36:41d'un acteur antisémite ?
36:43William Golnadel.
36:45Vous avez entendu que c'est une justification ?
36:47D'abord,
36:49« Qui sème la violence,
36:51récolte la violence. »
36:53C'est déjà
36:55la justification
36:57de la riposte israélienne
36:59au 7 octobre. Et je le dis
37:01non seulement à Monsieur Coquerel,
37:03mais à Monsieur Barraud
37:05qui a osé cette phrase.
37:07Ensuite, le couple dont on parle,
37:09on ne le sait peut-être pas,
37:11c'est un couple qui est membre d'une association
37:13qui s'appelle l'AGC,
37:15qui est une association progressiste,
37:17très progressiste
37:19américaine
37:21qui prône la réconciliation
37:23israélo-palestinienne.
37:25Beaucoup plus que la défense d'Israël encore.
37:27Bien. Ce sont ces gens-là
37:29qui sont morts.
37:31C'est exactement
37:33comme si on essayait
37:35de défendre
37:37l'assassinat d'un imam
37:39en France
37:41après qu'il y ait eu
37:43un massacre
37:45au Bataclan, un massacre d'islamistes
37:47au Bataclan.
37:49Et je dirais, il faut que cesse
37:51les massacres islamistes
37:53parce que voilà ce qui arrive.
37:55C'est une justification
37:57raciste
37:59du terrorisme. Voilà.
38:01Alors, Julien m'a volé
38:03une partie de ma remarque que je voulais faire.
38:05C'est que l'argumentation d'Éric Coquerel
38:07est extrêmement grave.
38:09Parce que quand les terroristes
38:11du Bataclan assassinent
38:13des dizaines et des dizaines
38:15de jeunes Français,
38:17excusez-moi, vraiment,
38:19ils disent quoi ?
38:21Ils disent nous faisons ça parce que la France
38:23bombarde à Mossou, bombarde nos frères
38:25à Raqqa, donc la violence
38:27et la conclusion
38:29c'est parce que c'est une réponse
38:31à ça. Vous voyez, jusqu'où
38:33ce raisonnement peut conduire ?
38:35Et la mémoire de tous
38:37ces jeunes massacrés au Bataclan
38:39elle est salie d'un certain point de vue
38:41par ça. Elle est salie parce que
38:43ça veut dire que finalement, quelque part
38:45la cause
38:47peut justifier, la fin justifie les moyens.
38:49C'est une expression très
38:51importante. La fin justifie
38:53les moyens dans ces organisations
38:55d'extrême-gauche parce que c'est
38:57évidemment l'expression
38:59de Staline. Il n'a pas
39:01un mot de compassion.
39:03Il condamne à trois reprises,
39:05il n'a pas un mot de compassion.
39:07Le pire c'est que les deux
39:09jeunes qui ont été effectivement assassinés
39:11sont assassinés alors qu'ils
39:13sortaient d'un forum pour la paix
39:15et d'un forum pour la paix et la justice
39:17donc ils n'étaient vraiment pas
39:19les représentants du colonialisme
39:21de l'impérialisme, etc.
39:23Et je finis
39:25parce que c'est peut-être ça qui a gêné
39:27M. Coquerel, alors peut-être qu'il ne le savait pas à l'époque
39:29c'est que l'assassin n'est pas n'importe qui.
39:31Ce n'est pas un illuminé.
39:33Ce n'est pas un fada.
39:35C'est un militant politique.
39:37L'organisation auquel il appartenait a dit maintenant
39:39qu'il l'avait quitté, etc.
39:41Mais c'est un militant qui a appartenu à une organisation
39:43d'extrême-gauche américaine
39:45et plus grave encore,
39:47depuis quelques heures, la presse américaine
39:49a révélé que cette organisation
39:51était liée et avait des contacts
39:53réguliers et touchés des financements
39:55de l'Iran et aussi du parti communiste chinois.
39:57La boucle est bouclée.
39:59Il faudrait quand même creuser
40:01et savoir pour ce parti
40:03qui s'est
40:05évidemment détaché de l'auteur
40:07mais qui n'a pas eu un mot de compassion
40:09évidemment pour les victimes.
40:11Je crois que Jean-Luc Mélenchon avait fait un colloque
40:13quand il a fait le tour des Etats-Unis
40:15du moins il était présent
40:17à une de leurs conférences.
40:19Il nous reste trois minutes, vous n'aurez pas le temps de parler de visuel public ?
40:21Vous voulez avoir un mot quand même ?
40:23Dès l'instant, vous pouvez protéger
40:25l'audiovisuel de ces victimes ?
40:27Non mais justement, William,
40:29la une du JD News, vous m'avez dit
40:31je voudrais parler de
40:33cette une du JD News,
40:35audiovisuel public, la propagande avec
40:37vos impôts. Alors pourquoi vous vouliez
40:39en parler ?
40:41Parce que c'est lui qui a fait la une.
40:43Vous allez vous faire encore des amis au service public.
40:45C'est vrai que j'ai commis un article
40:47à l'intérieur de ce numéro.
40:49Vous avez la chance, Geoffroy, il ne vous oublie pas.
40:53Pardon, il me considérait peut-être plus compétent
40:55que vous pour parler de l'audiovisuel.
40:57Oui, ça c'est vrai, ça je reconnais.
40:59Vous me trouvez davantage de légitimité.
41:01Non mais c'est sûr, parce que moi je n'y connais rien.
41:03J'y connais encore moins que rien
41:05puisque je n'ai pas eu droit à une seule phrase
41:07dans l'audiovisuel public sur le livre que j'ai fait.
41:09Comment voulez-vous donner deux minutes ?
41:11Une même, parce que j'ai une surprise.
41:13Parce que ce matin,
41:15ce matin, comme tous les matins,
41:17ils vous donnent un bilan
41:19victimaire à Gaza.
41:21Ils vous disent que c'est la défense civile.
41:23Mais ils ne vous disent pas que la défense civile
41:25c'est le Hamas.
41:27Bien.
41:29Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de victime
41:31à Gaza en ce moment.
41:33Franchement, c'est une précision
41:35un petit peu superfue.
41:37Non, ce n'est pas une précision superfue
41:39parce qu'il ne faut pas qu'un certain nombre
41:41de téléspectateurs puissent après dire
41:43qu'ils méprisent ce qui se passe.
41:45Les téléspectateurs sont intelligents.
41:47Ils ont compris que je voulais dire
41:49qu'ils donnent des bilans
41:51invérifiables d'une organisation terroriste
41:53qui fait de la propagande sans dire
41:55leur source.
41:57On a eu le même cinéma sur le fait
41:59que l'aide humanitaire n'arrivait jamais
42:01alors que les camions arrivent.
42:03J'ai évidemment parlé de cette émission
42:05de France 2
42:07où on explique que Gaza c'est Auschwitz
42:09et Mme Salamé a remis une pièce dans la machine.
42:11Elle a remis une pièce dans la machine
42:13tout en cachant
42:15que le médecin humanitaire
42:17qu'elle a montré
42:19c'était en fait un candidat
42:21du parti
42:23de M. Glucksmann
42:25M. Petit
42:27pour ne pas le nommer
42:29et qui était complètement
42:31engagé derrière le ramasse.
42:33Je dis aussi que
42:35c'est 4 milliards
42:37le budget
42:39c'est incroyable
42:414 milliards le budget
42:43de l'audiovisuel de services publics
42:45et Jules Torres commet un article
42:47merveilleux où il explique que pour
42:49interviewer un homme politique
42:51ils y vont à 10.
42:53C'est quand même spécial.
42:55Salutons Jules Torres qu'on retrouvera
42:57dans un instant.
42:59Je vous disais la surprise
43:01parce qu'il y a eu un événement heureux
43:03impromptu
43:05vraiment c'est des rencontres par hasard
43:07comme dit Rachel Khan.
43:09Rachel Khan
43:11elle a rencontré
43:13Yuval Raphael
43:15la gagnante, non pas de l'Eurovision
43:17mais la vice-championne de l'Eurovision
43:19ce week-end. La plus belle réponse
43:21au LFI est toute la meute qui chante faux
43:23croisez une lumière, Yuval Raphael, notre gagnante de l'Eurovision
43:25publicité par le public européen
43:27comme ça par hasard, mais existe-t-il un hasard
43:29quand on a Israël dans le cœur
43:31malgré la meute, malgré la fureur et le bruit
43:33a new day will rise
43:35et elle m'a envoyé un message
43:37en me disant j'ai échangé
43:39j'ai eu le temps d'échanger avec elle
43:41et elle a parlé de vous
43:43et elle était très émue
43:45alors là on entend sa chanson
43:47mais elle était très émue
43:49parce qu'elle pensait qu'en France
43:51il y avait finalement une sorte
43:53d'hégémonie
43:55wokiste
43:57radicale qui détestait
43:59en quelque sorte la personne
44:01qu'elle avait pu représenter à l'Eurovision
44:03et elle était très émue
44:05et je voulais vous le soumettre
44:07je veux remercier Rachel
44:09c'est mon plaisir
44:11ça me touche beaucoup
44:13et j'avoue que monsieur Caron avait raison
44:15j'ai voté pour Yuval Raphael
44:17je vous avais juste fait une remarque
44:19qui est importante, c'est que vous avez vu que dans le clip vidéo
44:21de synthèse de l'Eurovision
44:23la numéro 2 qui a été publicitée par le public
44:25a disparu
44:27et vous avez vu que le chanteur Gigi
44:29le gagnant
44:31il a demandé à ce que Israël ne participe pas
44:33à l'Eurovision mais je n'aurais pas voté pour lui
44:35ce n'est pas du tout mon style de musique
44:37si vous êtes épileptique vous pouvez voter pour lui
44:39allez merci à tous les deux
44:41on embrasse Rachel
44:43et dans un instant c'est l'heure des pro 2
44:45on lui demande de revenir vite