Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Pour trouver, puisqu'il est 19h et chaque dimanche soir c'est le grand face-à-face,
00:04est-ce que ce face-à-face sera à l'image du résultat de cette campagne ?
00:09C'est-à-dire un KO ? Une victoire par KO ?
00:13Qui sera Bruno Rotaillot ? Qui sera Laurent Wauquiez ?
00:17Écoutez, vous noterez par vous-même que M. Drey est dans nos locaux,
00:21il trouve le moyen malgré tout d'être en retard.
00:24Mais peut-être que c'est un...
00:27Il prend le temps de venir sur le plateau pour mieux vous battre.
00:31Et c'est ça la stratégie de Julien Drey.
00:33Il joue sur le désir, c'est assez classique.
00:35William Golnadel qui tweet comme chaque dimanche soir après le vis-compte du puits du vendredi
00:40autour du noble chevalier blanc au sang bleu et de guerroyer sans crainte,
00:45il promet au baron noir de toute petite noblesse un combat loyal mais sans merci.
00:50Toute supplication est inutile de grâce qu'il n'insiste.
00:54M. Drey, M. Julien, bonjour. Est-ce que vous me permettez de vous demander de vous mettre sur...
00:58Mettez-vous plus à droite, s'il vous plaît.
01:03Bon, messieurs.
01:04C'est adapté face au personnage que j'ai en face de moi.
01:07Ça commence. C'est déjà peut-être un premier point pour Julien Drey.
01:12J'ai bien tenté en coulisse de me supplier.
01:14Et ça n'a pas marché ?
01:15Rien n'y a fait.
01:16Bon, messieurs, on va commencer évidemment avec cette actualité majeure politique
01:21que les Républicains tiennent leur nouveau patron.
01:24Il s'appelle Bruno Retailleau.
01:26Il était favori.
01:28Mais il y a peut-être une surprise lorsqu'on voit le résultat.
01:31Puisque c'est un score sans appel.
01:33Plus de 74% des suffrages contre 25% pour Laurent Wauquiez.
01:38Il y avait quand même 120 000 adhérents.
01:40Il y a plus de 80% de participation.
01:42Je me tourne tout de suite vers vous, Julien Drey, le baron noir.
01:45Non, normalement, c'est...
01:46Ah oui, mais là, excusez-moi, place au spécialiste, l'homme qui connaît les primaires.
01:50Il connaît mieux que moi.
01:51Non, mais attendez.
01:53Non, mais sérieusement, Julien Drey, c'est intéressant.
01:56Il y a des moments où je ne suis pas sérieux.
01:58Parfois, pas tant que ça.
02:00Ce moment, je suis très sérieux.
02:01Vous qui avez un regard averti, évidemment, et l'expérience de ses campagnes, etc.
02:06Comment vous décrivez la victoire de Bruno Retailleau ?
02:11Je pense déjà que Bruno Retailleau a un avantage, il est sympathique.
02:15Le problème de Laurent Wauquiez, c'est qu'il a beau essayer de faire des efforts,
02:18mais il a un côté qui brutalise la chose.
02:23Laurent Wauquiez, vous le savez, il n'est pas sympathique, mais surtout, il prend la parole.
02:26Et priorité à Laurent Wauquiez, Julien Drey.
02:29J'avais raison.
02:31Allez-y.
02:36C'est une image travaillée, ça.
02:40Dans toute la France, dans tous nos départements, dans toutes nos fédérations,
02:44j'ai aimé échanger avec vous,
02:46j'ai aimé dialoguer, j'ai aimé écouter, j'ai aimé cela, et j'aime notre famille politique.
02:52Je partage aussi avec vous cette conviction que la politique est belle
02:57quand elle est faite avec passion et quand elle est faite avec énergie.
03:02Cette campagne a été digne, elle a été faite avec respect,
03:09et elle a aussi été faite avec engagement.
03:13Je voudrais témoigner d'abord toute ma gratitude à mon équipe.
03:17Ils ont été exceptionnels, et je voudrais vraiment leur dire.
03:21J'ai eu la chance inouïe d'avoir dans cette campagne
03:30des amis, des adhérents, une jeune génération aussi qui est pleine de talents.
03:37Et je me suis employé à les faire monter.
03:40Et demain, je veillerai à ce qu'ils aient toutes leurs places
03:43parce qu'ils sont une chance pour notre famille politique.
03:47Je viens d'appeler Bruno Retailleau pour le féliciter de sa victoire.
03:52Et je lui adresse tous mes voeux de réussite dans la mission qui va être la sienne.
03:58Je sais trop à quel point le poison de la division a si souvent fait du mal à notre famille politique.
04:06Dans cette campagne, j'ai toujours plaidé pour le rassemblement.
04:10J'ai toujours dit qu'il fallait additionner plutôt que de diviser.
04:15Et je le pense ce soir plus que jamais, évidemment.
04:19Il faut faire en sorte que nous soyons unis pour gagner.
04:23Parce que divisé, nous sommes sûrs de perdre.
04:26Ma conviction reste la même.
04:29Il faut rassembler toute la droite.
04:32Et il faut porter un procès de rupture.
04:35Et nous ne pourrons le faire si nous sommes dilués dans le macronisme.
04:39Les Français attendent de nous que nous portions un projet de changement
04:44permettant de tourner la page du en même temps.
04:48Un vrai projet d'alternance.
04:51Et vous connaissez mes convictions en la matière.
04:54Je suis convaincu que pour cela, il faut que nous fassions sauter les verrous de l'impuissance
04:59qui aujourd'hui condamne la politique française à l'absence de résultats.
05:04Le poids des juges des Cours suprêmes,
05:07la bureaucratie administrative,
05:10le poids aussi de toutes ces associations militantes d'extrême-gauche
05:14qui prétendent dicter leurs lois à la majorité des Français.
05:18La réalité, c'est qu'il faut commencer par libérer notre pays de ses chaînes.
05:23Cela signifie que la droite doit préparer un projet de rupture
05:28qui est de même ampleur que celui qui a été porté en 1958.
05:35Et ma conviction reste aussi la même.
05:39La droite ne pourra réussir qu'en assumant des idées fortes
05:43nous permettant de renverser la table, quitte à déplaire,
05:47à la cohorte de tous ceux qui veulent que rien ne change.
05:50Pour juguler enfin l'explosion de l'immigration et du communautarisme,
05:55pour rendre la sécurité à nos compatriotes qui ont droit,
05:59pour tout simplement s'attaquer à l'explosion de la dépense publique,
06:05baisser la dépense publique sera sur la durée le seul moyen
06:10de protéger les Français, notamment nos retraités, de l'explosion des impôts.
06:15Et enfin, vous savez ce que j'en pense,
06:19faire cesser l'assistanat pour revaloriser le travail.
06:23Il y a une vraie attente.
06:26Il y a un vrai chemin.
06:29Il y a un vrai projet de rupture à porter
06:33et j'y prendrai toute ma part avec les députés de la droite républicaine.
06:39Et notre responsabilité n'est pas seulement de reconstruire la droite,
06:44notre responsabilité c'est de porter quelque chose de plus grand que nous,
06:49la France.
06:51Et notre France, nous devons la libérer de ses chaînes
06:55pour que nous puissions retrouver la France que nous aimons.
06:58Ce chemin d'espérance, c'est à nous de le porter
07:03tous ensemble, unis et déterminés.
07:08Merci à tous.
07:10Un grand merci à tous.
07:12Un grand merci à tous.
07:15Merci à tous.
07:17Vous venez d'entendre donc Laurent Wauquiez
07:21qui est le premier à prendre la parole.
07:23Peut-être que Bruno Rotailleau l'apprendra dans quelques minutes
07:25s'il est prévu qu'il soit aux 20 heures de TF1.
07:30Il parle d'une campagne digne, respectueuse.
07:33Il alerte sur le poison de la division
07:35tant on connaît les drames qu'il y a pu avoir,
07:39politiques post-primaires ou élections du côté des Républicains.
07:43Rassembler, unir, mettre fin ou en même temps,
07:45un message aussi peut-être au macroniste,
07:48un projet de rupture, renverser la table,
07:51l'immigration, le communautarisme, la sécurité, l'économie,
07:53bien sûr les dépenses publiques et un chemin d'espérance.
07:57Julien Drez, je vous avais donné la parole.
07:59Comment vous expliquez, je rappelle ce résultat,
08:02c'est un score quand même sans appel, 74% Bruno Rotailleau
08:06et donc le reste pour Laurent Wauquiez.
08:09J'ai fait une allusion en personnalité
08:11mais après ce n'est pas forcément ce qui était essentiel.
08:14Bruno Rotailleau avait un avantage considérable.
08:16Il était ministre de l'Intérieur,
08:18il a pu librement d'un certain point de vue
08:19se répandre sur les ondes
08:23avec un discours qui se voulait très ferme, très décidé.
08:28Donc il donnait le sentiment qu'il était là
08:32et que c'était un homme nouveau
08:34qui allait impulser une dynamique nouvelle.
08:36Mais je voudrais juste insister sur une question
08:39qui n'est quand même pas réglée.
08:41Là pour l'instant ce n'est pas l'unité de la droite.
08:43C'est justement la clé.
08:45Pour l'instant c'est l'unité des Républicains.
08:47C'est une bonne chose pour les Républicains peut-être
08:49parce qu'il y a un certain nombre de candidats à l'extérieur
08:51qui font le travail,
08:53à commencer par le maire du Havre, Édouard Philippe,
08:55à continuer par Xavier Bertrand, le président de la région Nord.
08:58Et je crois que M. Darmanin n'a pas dit son dernier mot.
09:00Parce que vous regardez, 2027, bien évidemment,
09:03le terme qui est essentiel et qui est central,
09:06que ce soit post-campagne ou même pré-campagne,
09:08William Golnadel, c'est l'union des droites.
09:11C'est de savoir si on a toujours la droite la plus bête du monde
09:14ou si à un moment donné,
09:16ils vont réussir à sortir du terrain moral
09:19et sur le terrain politique,
09:21penser aux Français, aux priorités des Français,
09:23la sécurité, l'immigration, le communautarisme, etc.
09:25D'autant qu'il n'y a plus de divergence morale.
09:29Aujourd'hui, la droite est à droite.
09:32Je vous mentirais en disant que je vois
09:34des différences substantielles
09:37entre M. Wauquiez, Retailleau, Zemmour et Mme Le Pen.
09:44D'un autre côté, c'est Mme Le Pen qui appréhendait ces idées-là.
09:47Ce sont les autres qui l'ont plutôt rejointe.
09:52Pour le reste, c'était des candidats de bonne tenue.
09:57M. Retailleau a peut-être un discours
10:00au-delà de la valeur intellectuelle respective des uns des autres
10:03qui est d'un très bon niveau.
10:05Il me semble que ce qui explique le succès de M. Retailleau,
10:09en dehors du long silence de M. Wauquiez,
10:13c'est sa manière de s'exprimer
10:14qui ne parle pas comme un homme politique habituel.
10:19Il a un discours qui est, ce me semble,
10:23au moins dans la tenue au-dessus des hommes politiques habituels.
10:27C'est mon explication,
10:29parce que le fait d'être au gouvernement,
10:31c'est à la fois un avantage et un inconvénient.
10:33On voit les limites de l'exercice dans un gouvernement
10:36qui n'est pas majoritaire
10:38et on voit que sa parole n'est restée que parole.
10:42M. Wauquiez était excellent aussi.
10:45Je tiens à lui rendre hommage
10:47parce qu'il a réussi à instaurer,
10:50dans le cadre de ses idées qu'il a rappelées,
10:53une commission d'enquête sur la France insoumise
10:57qui me paraît riche de promesses.
10:59Une commission d'enquête pour faire toute la lumière
11:02sur des potentiels liens entre des groupes islamistes
11:08et la France insoumise.
11:12Julien Drac.
11:14Pour une fois, je suis d'accord avec Gilles William.
11:16Il ne faut pas vous en excuser.
11:18C'est une preuve de votre intelligence.
11:20Je n'ai même pas commencé par m'excuser.
11:22Ça ne me venait pas à l'idée.
11:24Il y a effectivement beaucoup de choses qui les rassemblent désormais.
11:27Ils sont à peu près tous sur le même créneau.
11:29C'est pour ça que celui qui était le plus présent médiatiquement,
11:32d'après moi, a aussi eu un avantage.
11:34Les différences, il fallait les chercher à la loupe.
11:36Il y a effectivement une unité qui se fait
11:39parce qu'ils se sont tous déportés
11:41par le poids que représentent désormais
11:43le Rassemblement national et Marine Le Pen.
11:46Ils sont tous déportés dans cette direction-là.
11:49Après, il y a toujours le débat.
11:51Est-ce que les électeurs préfèrent l'original à la copie ?
11:54On verra par la suite.
11:56Mais je pense que ça libère d'un certain point de vue
12:01aussi un espace politique.
12:03Il faut en tirer un certain nombre de leçons
12:04parce qu'il y a beaucoup d'électeurs du centre
12:06ou d'électeurs macronistes
12:08qui pensaient qu'il y avait cette recomposition
12:11en même temps de je ne sais pas quoi, etc.
12:13Tout ce qu'on les a assérinés
12:15qui aujourd'hui, d'après moi, ne se reconnaissent pas.
12:17Ça ne veut pas dire que les préoccupations
12:19sur l'immigration, sécurité, etc.
12:21ne doivent pas être traitées correctement et avec intelligence
12:23mais qui ne se reconnaissent pas forcément
12:25dans ce durcissement idéologique auquel on va assister.
12:28Donc la question que je me pose,
12:31c'est est-ce que M. Retailleau va rester au gouvernement ?
12:32Est-ce qu'il va rester ministre de l'Intérieur ?
12:35Parce que ça, c'est usant d'un certain point de vue.
12:38Là, pour l'instant, il avait ce sauf-conduit du début,
12:41du débutant, de celui qui dit
12:43retenez-moi, je vais faire un malheur, vous allez voir.
12:45Mais vous savez comme moi que le ministre de l'Intérieur,
12:47je vous l'ai toujours dit, ça se joue sur les résultats.
12:49Pas sur le temps passé dans les studios,
12:51sur le temps passé sur le terrain.
12:53D'ailleurs, vous remarquerez que M. Darmanin
12:55il fait l'inverse, lui.
12:57Il est omniprésent sur le terrain,
12:59omniprésent sur ses sujets, lui,
13:00en face d'une surprésence médiatique.
13:02Donc il y a une usure qui peut se faire très vite
13:04parce qu'à un moment donné ou à un autre,
13:06les questions vont se poser sur son efficacité.
13:08Et donc la conclusion de tout ça,
13:10c'est est-ce qu'il va rester au gouvernement ou non ?
13:12Félicitations chaleureuse à Bruno Retailleau,
13:14dit François Bayrou, pour sa magnifique victoire.
13:16Les Français engagés souhaitent, je le crois,
13:19que nous fassions cause commune
13:21pour sortir autant que possible
13:23notre pays des difficultés qu'il traverse.
13:25Il aime la diversité et veut la solidarité.
13:28C'est une main tendue de François Bayrou
13:30est-ce que Gilles-Williams, Golnadel,
13:33les Français ne souhaitent pas aujourd'hui
13:36qu'il y ait la fin de la Macronie,
13:38ce en même temps qui mettait dans un même mouvement
13:43des gens aux 50 nuances idéologiques ?
13:46Mettez-vous à la place des Français.
13:48Monsieur Macron, c'est un champion des échecs.
13:54Pardon de vous le dire.
13:56Et puis vous savez, je ne pense pas
13:58que ce soit la droite qui se soit radicalisée.
14:03C'est la réalité qui s'est radicalisée
14:06dans tous les secteurs de l'immigration massive,
14:09de l'insécurité, de l'islamisme, de tout ce que vous voulez.
14:12Ça explique aussi la radicalisation,
14:15sans exception péjorative, de la droite.
14:18Alors l'écart devient abyssal
14:21entre cette droite du réel et la Macronie du verbe.
14:25Oui, le réel il est là, c'est incontestable.
14:30Ce n'est pas pour autant que la droite devient
14:32à la possession du réel et que les autres sont des doux rêveurs.
14:35Après, je pense qu'on va pouvoir revenir à un vrai débat d'idées.
14:39Un vrai débat de confrontation d'idées et de projets.
14:42Evidemment, si la confrontation se fait,
14:45ce que je ne souhaite pas, entre la gauche radicale
14:47emmenée par Jean-Luc Mélenchon et la droite radicalisée,
14:51le danger c'est que c'est la droite radicalisée
14:53qui assoie son hégémonie sur la société française.
14:57C'est pour ça que je pense que le signal maintenant est donné
15:00à une gauche républicaine, démocratique,
15:03de rompre définitivement avec la France insoumise
15:06et de construire un nouveau projet
15:08en répondant intelligemment aux questions qui sont posées.
15:11Non pas en revenant aux vieilles chimères d'antan,
15:14mais en affrontant la réalité,
15:16en montrant qu'on peut la traiter avec intelligence.
15:18Marine Tondelier ce matin disait
15:19qu'il faut une alliance sans exclure de fait la France insoumise.
15:26Marine Tondelier est formidable pour elle,
15:29pas pour la gauche, vous me permettez cette remarque.
15:32Marine Tondelier, c'est ce qu'on appelle un proxy de Jean-Luc Mélenchon.
15:36C'est-à-dire qu'en permanence,
15:38c'est d'ailleurs ça qu'il va falloir que les socialistes traitent bien,
15:40en permanence, toute cette partie des écologistes
15:43ne va avoir qu'une idée, faire semblant de faire alliance avec nous
15:45pour nous ramener dans le giron de LFI.
15:46C'est pour ça que dans quelques semaines,
15:49il va y avoir un vote des militants socialistes
15:51qui va être aussi important que le vote des Républicains.
15:53Et le message qu'il doit ressortir, c'est une rupture claire.
15:56Après, s'il y a des écologistes qui veulent travailler
15:58avec la gauche démocratique, ils sont les bienvenus.
16:01Mais ils ne peuvent pas être les sous-marins
16:03ou les proxys de Jean-Luc Mélenchon.
16:05J'ai du mal, je m'y connais moins que Julien,
16:08mais j'ai du mal à trouver Marine Tondelier
16:12bien même pour elle-même.
16:13Ils ont fait...
16:15Vous allez jusqu'au bout.
16:17Mais attendez, ils font un score...
16:19Je mets pas les restes vertes.
16:21J'avoue que je ne suis pas fanatique de cette nue.
16:24Mais au-delà de ce détail très important,
16:27ils font un score piteux sur le plan électoral
16:32et d'autre part, ils n'ont plus rien à voir
16:35avec la véritable écologie.
16:37Donc je comprends même pas la tactique, très sincèrement.
16:41Je ne vais pas la défendre, puisqu'elle passe son temps...
16:44Vous la trouvez merveilleuse ?
16:46Non, pas du tout.
16:48Elle est bien pour elle-même, pas pour moi.
16:50Elle me reproche de venir ici,
16:52en me traitant de tous les noms,
16:54parce que j'ai le courage de défendre mes idées
16:56face à la confrontation et pas simplement
16:58dans des assemblées qui me sont acquises.
17:00Je l'écoute, je suis d'accord avec vous.
17:03Sur l'écologie, elle ne dit pas forcément
17:05que des bêtises parfois.
17:07Mais sur le fond, c'est vert à l'extérieur
17:09et rouge à l'intérieur,
17:11mais très rouge, très radical.
17:13C'est vert islamiste.
17:15Oui, avec Corbeck en plus.
17:17Elle a quand même trouvé le moyen,
17:19le jour de l'indépendance de l'État d'Israël,
17:21de dire n'importe quoi sur ce qui s'était passé en 1948.
17:24Et d'inviter Médine.
17:26Je voudrais qu'on revienne sur l'élément essentiel
17:28qui est le souhait de certains Français,
17:32qui est l'union des droites.
17:34J'ai écouté Marion Maréchal aujourd'hui
17:37chez nos confrères de l'LCI.
17:39Si demain, Vauquiez ou Retailleau expliquaient
17:41qu'ils étaient prêts à faire des accords,
17:43par exemple aux législatives avec l'URN,
17:45je suis convaincu que Marine Le Pen le souhaiterait.
17:48Vouloir faire sans ou contre le Rassemblement national
17:51est une impasse politique, un non-sens.
17:54Car il faut aussi dire et préciser aux téléspectateurs
17:58que les Républicains,
18:00il y a une renaissance idéologique et médiatique
18:03avec Bruno Retailleau et Laurent Vauquiez,
18:06mais les Républicains, c'est 6% à la présidentielle de 2022.
18:12C'est 7% aux Européennes en 2024.
18:16C'est à peine une soixantaine de sièges
18:18aux législatives anticipées.
18:20Donc est-ce que Bruno Retailleau doit dire ce soir
18:23« Mon cap, il est d'aller vers les centristes,
18:28centre-droit, M. Édouard Philippe »
18:30qui était prêt à taper dans la main des communistes
18:32pendant les législatives,
18:33où il va falloir aujourd'hui renverser la table
18:36et qui dit renverser la table,
18:38c'est de s'asseoir aussi à la table des négociations
18:41avec Marine Le Pen ?
18:43Je ne suis pas un grand spécialiste,
18:45mais je ne vois pas tellement l'intérêt pour M. Retailleau
18:47et pour les idées de M. Retailleau
18:49de s'allier avec les centristes.
18:51La vérité m'oblige à dire que la droite
18:54ne m'a jamais épaté en matière de sens de l'union.
19:00Pas seulement les Républicains
19:03qui ont eu des aversions
19:05par rapport à ce qu'ils appelaient l'extrême droite,
19:07qui n'a pas été très intelligente,
19:09et même le traitement réservé à M. Sciotti
19:11m'a paru non plus très intelligent politiquement,
19:14mais très honnêtement,
19:17ni le Rassemblement national ni Reconquête
19:21ne m'ont non plus épaté
19:23dans leur sens de vouloir faire l'union.
19:25Je crains malheureusement
19:27que la droite française soit plus individualiste
19:30que la gauche française.
19:31Je le remarque navré, mais c'est ainsi.
19:34Je pense que, tout doucement,
19:39on assiste à un début de restructuration
19:42du paysage politique.
19:44Oui, je suis d'accord,
19:46la fin de cette parenthèse macroniste
19:48qui a pu paraître sympathique au départ,
19:50mais qui montre aujourd'hui son impuissance
19:52et plus que ses faiblesses,
19:54et donc se restructure le débat politique.
19:56Et ça, d'un certain point de vue,
19:58pour la démocratie, ce n'est pas mauvais.
19:59Et chacun va pouvoir juger,
20:01non plus simplement en fonction des humeurs du moment,
20:03mais en fonction des réalités
20:05et des propositions qui sont faites.
20:07Mais la question qui est posée,
20:09je le redis,
20:11c'est pour la droite de surmonter
20:13ces divisions humaines qui sont fortes
20:15et avec des antagonismes.
20:17Et le paradoxe étant que plus ils sont d'accord,
20:19plus ils sont en compétition.
20:21Donc ça va être une vraie difficulté.
20:23Et quelle est la régulation qu'ils vont trouver entre eux ?
20:26Parce qu'ils vont trouver une régulation
20:27à l'intérieur des Républicains.
20:29Mais après, comment ils régulent
20:31M. Darmanin, M. Bertrand, M. Edouard Philippe ?
20:35Comment ils arrivent à trouver ?
20:37Est-ce qu'il faut une primaire ?
20:39Est-ce qu'il ne faut pas une primaire ?
20:41Je ne sais pas comment ils vont faire.
20:43Parce que pour vous,
20:45le résultat n'est pas un blanc-seing
20:47pour la présidentielle en 2027.
20:49Ce n'est pas parce qu'il fait 74 % à cette élection
20:51qu'il est candidat naturel des Républicains
20:53pour la présidentielle.
20:55Les autres vont vous dire
20:57que chacun va revendiquer
20:59un nombre important de contacts,
21:01de soutiens.
21:03Dernière chose,
21:05d'un certain point de vue,
21:07celle qui peut se frotter les mains,
21:09c'est Marine Le Pen.
21:11C'est elle qui établit
21:13le dispositif politique idéologique.
21:15Elle a donné le ton.
21:17Ils vont avoir énormément de mal
21:19à dire qu'on n'est plus d'accord
21:21avec le Rassemblement national.
21:23Je suis un vieux monsieur,
21:25je le reconnais,
21:27mais c'est quand même elle
21:29qui donne la tonalité.
21:31Pour les autres,
21:33ça va être compliqué.
21:35Dans une campagne électorale,
21:37ils vont dire qu'on ne fait pas
21:39d'alliance avec le RN
21:41parce qu'on n'est pas d'accord.
21:43Vous dites la même chose.
21:45On fonce pour en finir avec
21:4745 ans de socialétatisme,
21:49dit David Lissnard,
21:51le maire de...
21:5345 ans de socialétatisme.
21:55Jacques Chirac,
21:57l'association des maires de France.
21:59Nouvelle énergie mènera
22:01le combat jusqu'au bout
22:03et en liberté en continuant
22:05d'être force synergique,
22:07garante de l'intégrité
22:09de l'alternative sans rien
22:11transiger sur le projet
22:13pour faire gagner
22:15l'espérance,
22:17mot qu'a employé tout à l'heure
22:19Laurent Wauquiez.
22:21Une autre question,
22:23je me tourne vers vous,
22:25j'y ai pensé,
22:27le conseiller de l'ombre
22:29de Bruno Retailleau
22:31qui doit parler dans les prochaines...
22:33Mettez-vous dans le costume,
22:35je sais que...
22:37Je ne rentre plus dans mes costumes.
22:39Celui-ci vous va très bien.
22:41Qu'est-ce qu'il doit dire
22:43dans les prochaines minutes ?
22:45D'abord, il va saluer M. Wauquiez,
22:47c'est la politesse,
22:49c'est d'ouvrir lui dans un
22:51bon entente et que maintenant
22:53il faut s'unir, se préparer
22:55et qu'il va mettre au travail son parti
22:57et sa présidence
22:59et qu'il commence à le faire déjà
23:01dans ce gouvernement
23:03par son comportement de ministre.
23:05Et ça veut dire qu'il faut
23:07tendre la main et élargir
23:09jusqu'au Rassemblement National ?
23:11Jusqu'à l'extrême droite,
23:13M. le Baron ?
23:15Le péril fasciste,
23:17c'est ça qu'on dit dans les médias ?
23:19Non, le problème c'est que
23:21ça va être leur question,
23:23c'est comment ils font.
23:25D'assumer les idées.
23:27Éric Zemmour qui a dit aujourd'hui
23:29grâce à son arrivée à Beauvau,
23:31M. Rotaillot a été connu des Français,
23:33c'est fondamental si on veut se présenter
23:35à l'élection présidentielle,
23:37le taux d'autorité.
23:39Il veut désormais traverser la rue
23:41et aller à l'Elysée comme M. Sarkozy.
23:43C'est intéressant qu'il cite Nicolas Sarkozy
23:45parce que j'ai souvenir que l'été dernier,
23:47lorsque LR hésitait
23:49à rentrer dans le gouvernement,
23:51Nicolas Sarkozy avait pris la parole
23:53en disant
23:55les Républicains c'est un parti
23:57où soit on assume,
23:59soit on se bat,
24:01on se montre pour ensuite
24:03prendre finalement
24:05et épouser les volontés des Français,
24:07soit finalement on se cache
24:09et on se plante.
24:11L'idée, la doctrine sarkoziste
24:13a donc fonctionné.
24:15Si on veut,
24:17encore une fois,
24:19la présence au gouvernement
24:21de M. Rotaillot
24:23au-delà de son discours
24:25est très limitée,
24:27non seulement par l'absence
24:29de majorité
24:31mais par des lois
24:33et par des attitudes,
24:35des contre-pouvoirs judiciaires
24:38et médiatiques
24:40qui empêcheront la droite
24:42d'agir
24:44sans bousculer la table
24:46et comme par hasard
24:48nous avons un président
24:50qui nous parlait d'un référendum
24:52sur l'immigration
24:54qu'il a décidé
24:55de ne pas faire.
24:57Donc la tâche
24:59qui attend
25:01le prochain leader de la droite
25:03elle est très compliquée
25:05non seulement pour lui-même
25:07mais pour la France,
25:09il ne faut pas se recacher.
25:11Et d'ailleurs c'est le sujet
25:13qu'on va aborder à l'instant
25:15tout en restant évidemment
25:17sur la question
25:19de cette actualité majeure
25:21qui est Bruno Rotaillot
25:23qui est le nouveau président
25:25de la sécurité.
25:27Dans la campagne présidentielle
25:29tout le monde va vouloir
25:31renverser la table
25:33avec l'exercice le plus pratiqué.
25:35Ça fait 8 ans qu'on joue
25:37aux chaises musicales
25:39il est temps de renverser la table.
25:41Encore faut-il qu'il y ait
25:43encore une table.
25:45Parlons de la sécurité
25:47elle est peut-être volée
25:49parce qu'en ce moment
25:51ça explose la délinquance
25:53ou la criminalité.
25:55La victime a pris la parole.
25:57Il a pris la parole
25:59le vendredi matin
26:01et c'est l'un des témoignages
26:03les plus forts qu'on ait pu entendre
26:05ces derniers jours et ces dernières semaines.
26:07Il dit il y a une mexicanisation de la France.
26:09La violence dont ma fille a été victime
26:11est quotidienne pour plein de gens en France.
26:13Le laxisme des pouvoirs publics
26:15nous met tous en danger.
26:17Je sais que Bruno Rotaillot
26:19par exemple parlait d'une société
26:21qui fabrique des barbares.
26:23Donc est-ce qu'aujourd'hui
26:25l'ordre de la gauche comme de la droite
26:27c'est de mettre la sécurité
26:29au coeur de son programme ?
26:31Le problème de la sécurité
26:33c'est la montée de la violence
26:35de la généralisation des narcotrafiquants
26:37et du poids qu'ils représentent
26:39désormais dans la montée
26:41aussi de cette délinquance.
26:43Vous avez vu qu'il y a un rapport européen
26:45qui est sorti comme quoi
26:47ils recrutent désormais des enfants
26:49de 13-14 ans pour régler des comptes
26:51pour faire des tueurs à gage.
26:53Vous voyez où on en est.
26:55Il y a une mexicanisation
26:57de la violence généralisée.
27:00C'est pour ça que c'est un terrible défi
27:02pour M. Rotaillot
27:04en tant que ministre de l'Intérieur.
27:06Tant qu'il y avait la campagne
27:08les promesses de cette campagne
27:10maintenant son problème
27:12ça va être les résultats.
27:14En quoi il arrive à donner le sentiment
27:16que par-delà les phrases,
27:18les émotions,
27:20les déplacements
27:22pour être aux côtés des victimes
27:23il y a quelque chose qui change.
27:25Et pour l'instant,
27:27non seulement ça ne change pas
27:29mais ça dégénère.
27:31Il faut être honnête.
27:33Dans un contexte où cette semaine
27:35le Président de la République
27:37expliquait qu'en 2017
27:39la sécurité n'était pas un enjeu.
27:41Je n'ai jamais parlé
27:43de sentiments d'insécurité.
27:45Sortir de ce déni,
27:47sortir de cette impuissance
27:49là aussi,
27:51c'est un besoin existentiel ou pas ?
27:54La parole peut changer
27:56dans la même émission.
27:58Revenons sur la question de la sécurité
28:00avec Pierre Noisa
28:02qui parle de mexicanisation de la France.
28:04C'est aussi des propos
28:06qu'on ne pouvait pas tenir
28:08il y a 5-6 ans sur les plateaux.
28:10Bien sûr parce que nous avons été gouvernés
28:12quel que soit le personnel politique
28:14par la gauche politique
28:16et la gauche médiatique
28:18pendant des années.
28:20Donc on le paye
28:21il est temps de le dire.
28:23Un, la politique sécuritaire
28:25est insécable,
28:27totalement insécable
28:29de la politique migratoire
28:31et deux, au risque de me répéter
28:33en vous lassant,
28:35on ne pourra pas se contenter
28:37bien qu'il faille le faire
28:39de modifier les choses au jour le jour.
28:41Les paroles de M. Darmanin
28:43par exemple,
28:45les propositions de M. Darmanin
28:47me vont droit au cœur
28:49mais c'est loin de suffire
28:51à la modification constitutionnelle.
28:53Ça ne suffira pas.
28:55Le rapport avec la Cour européenne
28:57des droits de l'homme notamment,
28:59notre possibilité de rompre
29:01avec ce que fait une partie de l'Europe,
29:04c'est vital, c'est existentiel.
29:06C'est littéralement existentiel.
29:08Et le temps passe.
29:10Le bras de fer avec la Cour européenne
29:12des droits de l'homme
29:14est en train d'être préparé
29:16par l'Italie de Giorgia Meloni
29:18mais également par le Danemark
29:19pour dire à un moment donné stop.
29:21La politique migratoire,
29:23c'est nous qui la décidons.
29:25Il faut que la France...
29:27Autant je pense qu'il y a effectivement des liens
29:29et que ce serait débile
29:31de ne pas voir qu'il y a des liens qui existent,
29:33autant la montée de la violence et de l'insécurité
29:35ne se réduit pas simplement
29:37aux populations d'origine étrangère
29:39ou aux immigrés.
29:41Je m'excuse de vous le dire
29:43mais toute une partie de ceux
29:45qui sont aujourd'hui dans la délinquance dure
29:47ne sont pas des immigrés.
29:49C'est une explication sociale
29:51en disant les pauvres, on les a maltraités.
29:53C'est pour ça qu'ils ont basculé.
29:55C'est parce que malheureusement
29:57dans ce triomphe de cette hyper-consommation
29:59c'est plus facile aujourd'hui
30:01de gagner de l'argent en devenant un trafiquant
30:03avec peut-être un court séjour en prison
30:05que d'aller au travail le matin.
30:07C'est cette réalité-là qu'il va falloir traiter.
30:09Encore une fois je pense aux téléspectateurs
30:11qui nous regardent,
30:13il y a peut-être des téléspectateurs
30:15déçus des Républicains
30:17qui lors des élections législatives
30:19ont pu faire un barrage
30:21dits républicains
30:23contre le Rassemblement National.
30:25C'est pour ça que quand vous disiez
30:27le terrain moral, les digues morales
30:29elles ont sauté parce que sur le terrain des idées
30:31sauf qu'il y a encore une digue qui est essentielle
30:33c'est la digue médiatique.
30:35C'est-à-dire que dès lors que vous tapez
30:37dans la main du Rassemblement National
30:39regardez même Julien Drey parle encore
30:41du Front National en disant
30:43Rassemblement National.
30:45En dehors du grand respect
30:47que j'ai pour lui,
30:49il n'incarne pas
30:51l'électeur républicain type.
30:53Mais l'électeur républicain type c'est quoi ?
30:55L'électeur il me semble
30:57que aujourd'hui
30:59que ces derniers temps
31:01à force de vous fréquenter dans la rue
31:03je vais devoir reconnaître
31:05que j'ai tendance à déteindre.
31:07L'électeur il me semble
31:09je peux me tromper mais dans les grandes marges
31:11et quand on voit la victoire
31:13de M. Retailleau très large
31:15pour autant que M. Wauquiez
31:17n'incarne pas la même ligne
31:19et que son moyen
31:21n'est pas spécialement
31:23perméable
31:25au discours médiatique
31:27de service public par exemple.
31:29Il me semble que
31:31les discours aujourd'hui
31:33de M. Attal
31:35de M. Attal
31:37sur la nécessaire digue
31:39je pense qu'ils vont avoir du mal
31:41encore imprimé
31:43très sincèrement.
31:45Je pense que de ce point de vue-là
31:47le combat culturel
31:49est tout à fait en passe
31:51d'être gagné.
31:53C'est l'un des rares motifs
31:55de satisfaction que j'ai.
31:57Mais moi je trouve que
31:59c'est un beau défi
32:01si vous me permettez pour la gauche
32:03que je représente
32:05auquel je crois je ne la représente plus
32:07mais que j'ai représenté un temps
32:09c'est un beau défi maintenant
32:11qui nous est posé
32:13c'est est-ce que nous allons être capables
32:15de bâtir un projet
32:17qui soit capable de répondre
32:19à une justice égale pour tous partout
32:22est-ce que nous allons reprendre à notre compte
32:24le mieux punir mieux
32:26que j'avais défendu en 2002
32:28qui a été abandonné par la gauche
32:30c'est-à-dire est-ce que nous allons retrouver
32:32la fermeté nécessaire
32:34contre la violence et la délinquance
32:36en montrant qu'on a des réponses possibles
32:38intelligentes et en gardant l'esprit républicain.
32:40Sur ces questions-là c'est important
32:42et ça va être important
32:44parce que ça nous permettra
32:46de faire le lien avec les questions sociales.
32:47C'est moi Julien Drecq
32:49que vous représentez entre guillemets
32:51est aujourd'hui minoritaire
32:53et que la gauche qui est majoritaire
32:55et bruyante
32:57c'est la gauche qui s'est radicalisée
32:59c'est pour ça qu'on met
33:01est-ce que la droite décomplexée
33:03sera face à une gauche radicale ?
33:05Vous avez trouvé un mot qui est le plus juste
33:07la gauche bruyante
33:09mais ce n'est pas parce qu'elle est bruyante
33:11qu'elle est majoritaire dans la gauche.
33:13J'entends mais par exemple
33:15aux législatives celle qui est majoritaire
33:17c'est la gauche bruyante
33:19et vous allez avoir une question très simple
33:21qui va être très simple
33:23parce que le vrai rendez-vous qui commence
33:25pour tout le monde
33:27c'est la préparation des élections municipales
33:29on croyait que ces élections municipales
33:31allaient être très municipalisées
33:33c'est-à-dire qu'on allait jouer
33:35sur les maires sortants
33:37la capacité à bien gérer
33:39elles vont être très politiques en fait.
33:41Je pense qu'on a tout dit
33:43je vois à votre tête
33:45effectivement on ne va pas faire
33:48Oui j'ai appris de Pascal
33:50que quand on croyait en Dieu
33:52il fallait s'agiter et prier.
33:54Franchement j'appelle de mes voeux
33:56une gauche française puissante
33:58qui soit comme la gauche danoise
34:00ou la gauche suédoise
34:02ou la gauche anglaise
34:04croyez-moi je voterai davantage pour elle
34:06que pour un parti de la droite molle
34:08même s'il avait une politique économique
34:10qui me conviendrait davantage
34:12parce que je tiens davantage encore
34:14à la vie de mes concitoyens
34:15qu'à ma bourse
34:17à vous dire le vrai
34:19mais je ne la vois pas du tout venir
34:21la gauche de monsieur Drey
34:23Je ne la vois pas venir
34:25Au moment où on se parle
34:27il y a un point d'interrogation
34:29c'est clair
34:31et ce point d'interrogation
34:33nous aurons une première réponse
34:35dans le vote des militantes
34:37et militants socialistes
34:39parce que ça va être important
34:41c'est un vote finalement assez réduit
34:43mais c'est un signe qui sera donné
34:45et je crois que le Parti Montaïau
34:47incarne quelque chose de nouveau
34:49avec une idéologie forte
34:51avec une surcommunication
34:53et c'est vrai aussi
34:55des convictions qui sont raccordes
34:57avec les français
34:59d'où cette réussite
35:01lors de cette campagne dans les Républicains
35:03c'est un parti qui est sous assistance respiratoire
35:05c'est un parti je le répète
35:07qui a fait 6% à la dernière présidentielle
35:09et aujourd'hui dans les intentions de vote
35:11ils sont à 10-15%
35:13au premier tour de la présidentielle
35:15Marine Le Pen est à 36%
35:17donc ça va être intéressant
35:19de savoir aussi
35:21comment Bruno Retailleau
35:23souhaite redonner
35:25une certaine grandeur
35:27à ce parti qui est aujourd'hui
35:29en grande difficulté
35:31je pense qu'on a tout dit
35:33et pour être là aussi transparent
35:35avec les téléspectateurs
35:37on va pas parler dans le vent
35:39et faire du blabla pour faire du blabla
35:41ce que je propose en revanche
35:43c'est qu'on garde un oeil sur l'image
35:45de Bruno Retailleau
35:47ou Julien Drey
35:49mais si il n'y a rien
35:51à 20h
35:53ça sera l'heure des pros
35:55ici
35:57à passant
35:59M. Retailleau sera demain chez nous
36:01demain matin
36:03donc avançons
36:05passons à autre chose
36:07mais on gardera cette image
36:09ça n'est même pas nécessaire
36:11je voulais pour tout vous dire
36:13commencer sans même vous dire bonjour
36:15on va parler de la régie
36:17on va parler de l'Eurovision
36:19mais on garde évidemment un oeil sur les images
36:21je voulais commencer pour vous dire
36:23écoutez après tout ce qu'on a vécu
36:25la priorité c'est ça
36:27et alors là je ne sais pas si la régie peut suivre
36:29mais c'est qu'on écoute Yuval Raphael
36:31l'artiste israélienne
36:33rescapée du 7 octobre
36:35qui a été menacée
36:37insultée
36:39appelée au boycott
36:41ses prestations ont été perturbées
36:43sur les réseaux sociaux
36:45c'est ce qu'on a vu
36:47c'est ce qu'on a vu
36:49c'est ce qu'on a vu
36:51c'est ce qu'on a vu
36:53c'est ce qu'on a vu
36:55c'est ce qu'on a vu
36:57c'est ce qu'on a vu
36:59c'est ce qu'on a vu
37:01c'est ce qu'on a vu
37:03c'est ce qu'on a vu
37:05c'est ce qu'on a vu
37:07c'est ce qu'on a vu
37:09c'est ce qu'on a vu
37:11c'est ce qu'on a vu
37:13c'est ce qu'on a vu
37:15c'est ce qu'on a lu
37:17c'est ce que l'on a vu
37:19c'est tout ce que l'on a lu
37:21c'est ce qu'on a vu
37:39SAinte-Katherine
37:40Messieurs, qu'est-ce qu'on peut dire après ça ?
37:42Moi, en ce qui me concerne, j'ai passé des larmes au rire,
37:47en tous les cas au sourire et ensuite à la colère.
37:50C'est difficile quand même de vivre dans un monde de haine,
37:53quel que soit le regard qu'ils peuvent porter sur la politique israélienne,
37:58et d'avoir le coffre, la méchanceté de conspuer une rescapée du pogrom du 7 octobre
38:08qu'il a fallu qu'elle joue la morte pour survivre.
38:13Quelle méchanceté on doit avoir en écoutant davantage encore cette merveilleuse chanson.
38:20Ensuite, évidemment, le succès qu'elle a remporté d'abord avec le jury,
38:26déjà qui était un succès appréciable,
38:28mais ensuite avec le jury populaire était incroyable.
38:32Israël a été à deux doigts de remporter l'Eurovision
38:38et puis ensuite il y a eu toute la médiocrité humaine.
38:41On y viendra dans un instant la médiocrité humaine.
38:44Vous êtes sûr qu'on y viendra ?
38:46Oui, dans un instant, mais là restons peut-être sur le positif
38:49ou du moins le rire, le sourire de voir toutes ces gens se déchaîner.
38:53D'accord, mais qu'il soit permis de vous dire quand même,
38:57et ça c'est encore du côté de la satisfaction,
39:00c'est que finalement, en dehors même du macraquage médiatique,
39:06de l'intoxication, des mensonges,
39:10vous voyez quand même que le peuple, c'est ce que je disais pour un autre sujet,
39:14il ne gobe plus tout.
39:16Le jury populaire, en dehors des conciliabules, a fait gagner Israël.
39:23C'est quand même une indication de voir que les gens ne gobent plus,
39:27ne gobent plus les mensonges.
39:29Julien Dray.
39:30Je vais commencer par dire que j'étais fier de la représentante française.
39:34Elle s'est faite voler.
39:35Je pense qu'elle s'est faite voler parce que je ne connais pas les détails des votes
39:40et les complexités de ces votes qui parfois sont plus géopolitiques que réelles.
39:45Un vol.
39:46Voilà, mais moi j'ai trouvé qu'elle était très émouvante.
39:49Le problème qu'on a, je pense, dans ce concours,
39:52c'est que nous on a un style français de chanson
39:54qui n'est pas le spectacle que font les autres.
39:58Et donc ça joue, je pense, aussi sur l'ambiance.
40:00Il a manqué un peu de déconstruction, Alouane.
40:03C'est ça son problème.
40:04Elle n'est pas suffisamment beau.
40:05Non, je pense qu'elle était très émouvante.
40:06Et en tous les cas, moi, sa chanson m'a touché.
40:10Et je pensais qu'elle serait d'ailleurs un peu plus haut même.
40:12Voilà, ça c'est la première chose.
40:13La deuxième chose, on a assisté à tout dans ce concours,
40:16à toutes les horreurs possibles, imaginables.
40:19Je veux dire, le monsieur qui fait l'engorgement,
40:24les manifs à répétition, les affrontements,
40:26la tentative même pendant le spectacle
40:28d'essayer de perturber avec l'intrusion d'un couple, etc.
40:32On a tout fait pour saboter une femme qui, en fait,
40:35par ailleurs, portait un message plutôt rassurant et plutôt de paix.
40:38Ce n'est pas un message de vengeance.
40:40C'était un message d'espoir,
40:41en disant que demain, il sera un autre jour.
40:43Voilà, elle méritait le respect.
40:45Et je pense en plus que ceux qui s'affrontent comme ça,
40:49ils font un très mauvais service à la cause du peuple palestinien
40:52parce qu'ils radicalisent.
40:53Tous ceux qui même, à un moment donné, pourraient dire
40:55bon, mais peut-être qu'il faudrait passer à autre chose.
40:57Peut-être qu'il faudrait une solution.
40:58Quand ils voient ça, alors, pas de cadeau.
41:01Justement, allons sur les messages de haine.
41:03Vous voyez marquer le public Vote Israël et les filles en rage.
41:07On est allé du côté de la France insoumise et je vais citer Rima Hassan
41:10et Aymeric Caron, qui n'est pas élue.
41:12Je ne crois pas qu'il soit élu quand même.
41:16Et qui donc vont aller sur le terrain de cette nomination.
41:21Du moins, les votes ont été truqués.
41:23Money, money, money, titre Rima Hassan,
41:27en expliquant qu'Israël, dans une vidéo,
41:30elle renaît d'une vidéo où visiblement Israël a investi dans l'Eurovision.
41:34Donc, voilà ce qu'elle sous-entend.
41:36Et alors Aymeric Caron, c'est beaucoup plus clair.
41:38Après avoir volé les terres des Palestiniens,
41:40Israël a essayé de voler l'Eurovision.
41:43Gilles-William Golnadel.
41:44C'est pour ça que la commission d'enquête sur la France insoumise
41:47et consorbe m'intéresse quand même.
41:50Au-delà de ça, si ce n'est pas de l'antisémitisme,
41:53ça y ressemble quand même bougrement.
41:55Entre Money, Money, Money et M. Caron,
41:58qui en est à indiquer qu'il y a eu un complot.
42:02Il y a eu un complot.
42:04Il est dans un état de délabrement moral et intellectuel
42:11inquiétant quand même, M. Caron.
42:13Donc oui, on est au stade degré,
42:16au degré zéro de la pensée humaine et de la morale humaine.
42:21Mais enfin bon, comme dit le proverbe,
42:23les chiens à bois et voilà.
42:26Et le peuple vote.
42:27Je pense que leurs propos sont révélateurs,
42:31d'après moi, de l'usurpation des termes auxquels nous assistons.
42:36Parce qu'à chaque étape,
42:38c'est tous les stéréotypes de l'antisémitisme
42:41qui se cachent derrière ce fameux slogan d'antisionisme.
42:44À chaque étape.
42:45Parce que là, qu'est-ce qu'on est en train de nous faire ?
42:47L'argent, les juifs, le complot juif, le complot mondial.
42:51C'est toujours les mêmes poncifs qui reviennent.
42:55Alors tout ça derrière l'idée d'un antisionisme.
42:59– West France, pardon, je vous coupe, a été pas mal non plus.
43:03– C'est pas mal votre pays, je vais le retrouver.
43:05– C'est pas mal West France.
43:06– Je vais le retrouver.
43:07– Je voudrais juste, si vous me permettez,
43:08pendant que vous cherchez, rappeler quand même à tout le monde
43:11que si les otages sont libérés dans les heures qui viennent,
43:15la guerre peut s'arrêter.
43:16– On parlera de Gaza dans un instant.
43:17– Et la question qu'aucun de ces gens-là ne pose, à aucun moment.
43:22À aucun moment, par exemple, ces gens-là s'adressent au Hamas en disant
43:25il faut, pour protéger les enfants palestiniens qui meurent,
43:27désormais libérer les otages.
43:29À aucun moment, ces gens-là ne saluent les manifestations
43:32qui ont lieu en ce moment, y compris à Gaza,
43:34qu'ils disent « dehors le Hamas ».
43:36Et à aucun moment, ces gens-là évoquent le 7 octobre.
43:39– Alors justement, pour le West France, c'est un article,
43:42reportage Eurovision 2025, « grosse déception pour l'Ouane,
43:46tension avec Israël, une soirée intense », il y a un chapeau
43:48et les dernières phrases, c'est quoi ?
43:50C'est « une frayeur s'est également emparée d'une partie des fans de l'Eurovision,
43:55qu'Israël remporte le concours et compromette la suite de la compétition ».
44:00– C'est quand même un journal qui file un mauvais coton.
44:04– Oui, mieux vaut en rire.
44:05– Alors moi, ce qui m'intéresse, c'est finalement une sorte d'indifférence.
44:10– Par rapport au West France, ça veut dire que quand les Juifs sont quelque part,
44:13ils sont forcément la source d'un problème.
44:15– Je ne sais pas, là c'est Israël, c'est la victoire israélienne.
44:19– Pour eux, c'est la même chose.
44:21– Ça, je ne sais pas.
44:23Je préfère retirer ce que vous venez de dire,
44:25parce que je sais qu'il peut y avoir des âmes chagrines.
44:27Le drapeau, le modérateur, le modérateur que j'ai été.
44:31– Bon ben d'accord, alors disons, alors on va reformuler.
44:34– Voilà, merci.
44:35– Vous savez, quand Israël se revendique une certaine fidélité, il y a un lien.
44:40– Il y a un lien, peut-être.
44:42– Quand Israël a un lien avec le Jérusalem, voilà.
44:47Et quand Israël est là, c'est forcément la source de problème.
44:49– Alors moi, ce qui m'intéresse, c'est que…
44:50– Vous savez, la détestation pathologique de l'État d'Israël
44:54ne me dégoûte tout autant que l'antisémitisme classique.
44:58Je suis d'accord.
44:59Bon, ce qui est intéressant, c'est que vous avez quand même
45:01des perturbations en marge de l'Eurovision qui ont été sous-traitées depuis 24 heures.
45:07C'est l'indifférence de ces images-là.
45:10Par exemple, moi j'ai vu, on est quand même à Bâle en Suisse, d'accord ?
45:14Bon, elles étaient moins impressionnantes les images qu'à Malmö en Suède,
45:16mais on est quand même en Suisse, d'accord ?
45:18Bon, vous avez des drapeaux palestiniens, pardonnez-moi, israéliens et américains
45:25qui sont brûlés, vous avez des tensions avec les forces de l'ordre.
45:29Quasiment sous-traitées.
45:30Alors, il y a même plus fort, c'est la télé espagnole.
45:33Je ne sais pas si vous avez vu ce que la télé espagnole a fait.
45:36C'est-à-dire qu'il y a un devoir de neutralité quand vous diffusez l'Eurovision,
45:41il faut être apolitique, et ils ont publié un message
45:44pour que les droits soient respectés, la justice et la paix pour la Palestine,
45:50sans avoir un mot, évidemment, pour les otages.
45:52– Bien sûr.
45:53– Sous-traitées.
45:55– Il y a une grande tradition espagnole.
45:58– Oui, qui remonte à loin.
45:59– Oui, oui, non mais oui, mais de détestation de l'État d'Israël,
46:05et également il y a un taux d'antisémitisme qui est assez haut également en Espagne.
46:10C'est assez traditionnel.
46:12– On voit que l'Espagne, il y a quelques années,
46:15a voulu se faire pardonner de l'Inquisition,
46:18et a proposé qu'un certain nombre de juifs aux racines hispaniques
46:23puissent redevenir citoyens espagnols.
46:25Je ne suis pas convaincu que tout ça, maintenant,
46:27soit aussi bien traité par l'Espagne.
46:29Je pense qu'il y a, si vous voulez, maintenant, effectivement,
46:33un problème qui est simple, voilà.
46:36Malheureusement, on peut nous raconter tout ce qu'on veut.
46:38Depuis des mois, on dit, derrière tout ce qu'ils nous racontent,
46:41c'est l'existence même de l'État d'Israël qui leur pose problème.
46:44Je m'excuse de le dire, à chaque étape, on est au rendez-vous.
46:47– On va sans vouloir être désobligeant, monsieur Drey,
46:50le gouvernement espagnol est socialiste,
46:53et je remarque quand même, plus tôt en Europe,
46:56un lien entre la détestation d'Israël et la gauche.
47:00Plus le gouvernement est à gauche, moins bien ça se passe.
47:03– Non, une partie de la gauche, parce que je ne suis pas sûr
47:04que les manifestations auxquelles on assiste d'une extrême droite raciste
47:08en Allemagne, par exemple, ne soient que la gauche et que ce monopole-là.
47:13Maintenant, c'est vrai que la gauche ne veut pas le nier,
47:15il y a une partie de la gauche qui a été contaminée par un virus,
47:18et c'est d'ailleurs pour ça que la rupture, elle est nécessaire.
47:20– Je précise, parce que vous n'avez peut-être pas l'information,
47:22vous n'avez peut-être pas vu, l'Espagne, le juré n'a pas mis un point
47:28pour la chanteuse israélienne, en Espagne, qui est arrivée en tête,
47:33Yuval Rafael, drôle quand même, en revanche, on va terminer avec…
47:37– Ce qui est vrai, si vous me permettez, moi j'étais moi-même surpris,
47:40parce que j'ai regardé ça de loin.
47:44– Moi j'ai tant regardé, je suis fatigué à cause de ça.
47:46– Et quand j'ai vu le toit public, j'étais surpris,
47:47parce que là, on peut effectivement appeler les copains en disant
47:51il faut que tu votes, etc., mais ça ne change pas,
47:53le rapport de force, il est écrasant, donc ce n'est pas les 5 coups de téléphone
47:57qu'on a donnés à des copains, ils ont changé la donne là.
48:00– Alors simplement, je me permets de citer deux tweets de la France Insoumise
48:05sur le message de la télé publique espagnole,
48:09ce n'est pas une télé privée qui a fait ça,
48:12la télé espagnole est à la hauteur, en France la complicité avec le génocide…
48:16– Qui dit ça ?
48:17– … continue, Thomas Porte.
48:18– Ah il est très bien oui.
48:19– Attendez Aymeric Caron, ce n'est pas fini,
48:20honneur de la télévision publique espagnole qui diffuse un message de soutien
48:24à la population martyrisée de Gaza avant l'Eurovision,
48:26honte du service public français, radio et télé,
48:30qui a soutenu les exactions criminelles israéliennes pendant plus d'un an et demi.
48:34Maître Golnadel, je sais que vous êtes un auditeur et téléspectateur attentif.
48:40– Dernier témoignage de Maître Golnadel,
48:43pendant que mon véhicule cinglait votre maison,
48:47il écoutait à 18h23 France Info,
48:50et à 18h23 France Info parlait de la politique israélienne,
48:56de l'attaque qui est promise à Gaza,
49:00et de l'exigence de détruire le Hamas,
49:03sans parler à un seul instant de l'exigence principale de libération des otages.
49:11Donc pardon, le pro-israélisme de l'audiovisuel de service public
49:16ne m'a pas frappé.
49:17– Mais vous êtes un chevalier blanc, Maître Golnadel.
49:19Est-ce que ces tweets, s'il vous plaît,
49:21sont condamnables devant la justice ?
49:26Est-ce que quand on explique qu'en fait la télé française
49:28a relayé et participé, en quelque sorte a soutenu, pardon,
49:34honneur devant la télé publique espagnole
49:36qui diffuse un message de soutien à la population martyrisée,
49:38honte du service public qui a soutenu les exactions criminelles ?
49:42– Alors, au-delà effectivement du mensonge,
49:46l'avocat qui vous parle vous dirait que chaque entreprise du service public
49:52pourrait effectivement porter plainte contre M. Caron,
49:56ça n'est pas mon pronostic, mais c'est simplement leur dispositif.
49:59– Donc une chaîne, un président courageux dit, moi je porte plainte.
50:04– Oui, n'y comptez pas trop.
50:05– Non mais, si vous me permettez, je voudrais le redire encore ce soir,
50:10ils n'ont pas le monopole de l'émotion, du cœur et de la sensibilité.
50:14Moi, chaque image d'un enfant palestinien qui meurt
50:17me heurte autant qu'un enfant israélien.
50:20Chaque image est insupportable et inacceptable.
50:23Mais je sais qui a engagé le peuple palestinien dans cette impasse
50:28et je sais que le combat qu'on doit mener aujourd'hui
50:30c'est justement de permettre à tous ceux qui, à Gaza même,
50:33veulent se séparer du Hamas, veulent en finir.
50:36Et c'est ça, en ce sens-là, que le comportement de M. Porte,
50:39de M. Caron, etc. est totalement politicien et inhumain.
50:44Parce que le meilleur service qu'on peut rendre au peuple gazaoui aujourd'hui,
50:48c'est de dire maintenant, donnez les otages,
50:51donnez les informations pour que les otages soient libérés,
50:53pour qu'on se débarrasse enfin du Hamas
50:55et qu'une autre page puisse être construite.
50:57– Alors j'aurais aimé justement qu'on puisse parler de Gaza
51:02et de la situation à Gaza.
51:04Est-ce que vous voulez qu'on en dise quand même un mot ?
51:06Mais je veux vraiment qu'on parle aussi de Boalem Sansan.
51:09Simplement, je donne l'information qui est importante
51:12et j'avais besoin de savoir ce que vous en pensiez.
51:14L'armée israélienne a annoncé dimanche lancer de vastes opérations terrestres
51:18dans la bande de Gaza en parallèle des négociations indirectes à Doha
51:21pour obtenir un cessez-le-feu.
51:22Et cette semaine, Emmanuel Macron a été extrêmement rude
51:25en disant que ce qui se passe à Gaza est une honte.
51:27Il y a une crise humanitaire importante
51:30et la question qu'on peut se poser c'est à qui la faute ?
51:32Qu'est-ce qui se passe et qui est responsable ?
51:35Moi je suis engagé derrière Israël,
51:37je n'ai pas la prétention du tout d'être objectif.
51:39Mais si je veux m'essayer à l'objectivité,
51:42depuis le 7 octobre,
51:45la réplique israélienne a été très forte.
51:50Elle ne pouvait pas ne pas l'être.
51:52Israël est un petit État
51:54qui ne peut pas se permettre un instant de faiblesse.
51:57Et dans le cadre de cette riposte,
51:59je soutiens, même si elle a été brutale au sens littéral du terme,
52:04et elle ne pouvait pas l'être autrement,
52:07je peux vous dire qu'il n'y a pas un soldat israélien
52:11qui tue un enfant palestinien parce que c'est un enfant.
52:15Seulement les lois de la guerre sont terribles
52:17lorsqu'on a affaire à des gens cyniques
52:20qui jouent à qui père gagne
52:22et qui se mettent à côté des enfants de Palestine.
52:27Encore là, nous savons que le successeur de M. Sinoir,
52:33le chef du Hamas, qui n'est autre que le frère de Sinoir,
52:37a été, on le sait maintenant, on attend la confirmation,
52:41a été tué par un bombardement israélien.
52:45Où il se trouvait M. Sinoir ?
52:47Dans un tunnel, sous un hôpital.
52:51Et on dit, ah ces terribles, ces salauds d'israéliens,
52:54ils tirent sur les hôpitaux.
52:56Ben et voyons, ils se cachent sous les hôpitaux.
53:00Il y a beaucoup d'ONG qui le savent,
53:03un jour peut-être j'écrirai tous les mensonges
53:06qui ont été proférés pendant cette guerre.
53:08Alors, je veux revenir aussi sur la crise alimentaire et humanitaire.
53:12Comment se fait-il par exemple qu'il y ait ces difficultés à cheminer,
53:15par exemple les denrées alimentaires
53:16pour la population qui est en souffrance ?
53:18Pour une raison simple, c'est que vous avez des endroits à Gaza
53:21où il y a énormément de denrées alimentaires.
53:24Ce sont des entrepôts qui sont gardés par le Hamas
53:26et c'est l'aide alimentaire précédente qui a été confisquée.
53:29Et ceux qui s'en approchent,
53:30ceux qui essayent d'y accéder sont exécutés.
53:34Voilà la réalité.
53:35Donc Israël n'est pas exempt de reproches,
53:38il est loin de là et je ne suis pas un soutien
53:40du gouvernement actuel israélien, etc.
53:42Mais je ne suis pas là pour donner des leçons, moi.
53:44Moi, ce que je sais simplement, c'est quand l'aide alimentaire est arrivée,
53:47elle a été détournée et elle n'a pas été donnée
53:51à la population comme il fallait.
53:53Et donc maintenant, la question qui est posée,
53:54c'est que si l'aide alimentaire SR ou Hamas a reconstitué ses troupes,
53:57parce que vous savez ce qui se passe,
53:59c'est qu'ils recrutent des combattants grâce à cette aide alimentaire.
54:02C'est-à-dire qu'ils disent à des jeunes de 16-17 ans,
54:05voilà, on va donner tout ça à sa famille,
54:07si tu acceptes de prendre les armes,
54:08parce qu'ils n'ont plus beaucoup de combattants.
54:10C'est ça la réalité.
54:11Donc le monde, au lieu de crier, de dire c'est terrible, c'est terrible,
54:16pour que l'aide alimentaire soit distribuée,
54:18il faut la protéger pour qu'elle aille au Gazaoui.
54:20Donc il faut s'organiser pour cela.
54:22C'est ça que devrait faire le monde aujourd'hui.
54:24Alors, j'ai l'impression qu'aujourd'hui,
54:27il devient impossible d'avoir un échange constructif
54:33sur la question du conflit à Gaza.
54:38C'est-à-dire que si vous avez une position inverse que la vôtre,
54:41on va vous dire que vous êtes un génocidaire,
54:42vous êtes un meurtrier, etc.
54:45Ah oui, puisque c'est toute leur technique.
54:47Toute leur technique, c'est ce que j'essayais de démontrer.
54:50Là, ils vont gagner.
54:51Moi, dans mon journal de guerre, dès le 12 octobre,
54:55j'ai écrit que l'État juif pogromisé serait nazifié.
54:58La guerre médiatique ne pouvait pas être gagnée.
55:01Vous savez, le nombre, l'argent, c'est une grande chose.
55:05Non mais parlons de bonne et de mauvaise salle, il nous reste trois minutes.
55:07Non, juste une seconde et je finis.
55:09Pour délégitimer Israël, il faut qu'ils délégitiment la Shoah.
55:13Puisque pour eux, l'État d'Israël ne doit son existence que par la Shoah.
55:17Donc tout a été fait depuis des mois et des mois.
55:19Toute leur communication n'est centrée que ça, que là-dessus.
55:22C'est d'ailleurs pour ça qu'ils utilisent ces termes.
55:23Ils le savent très bien.
55:25Parce que l'objectif, c'est de délégitimer cela.
55:28Boilem Sansalle, six mois de détention par un mot d'Emmanuel Macron cette semaine,
55:32alors qu'il a été trois heures sur le plateau.
55:34Je rappelle que ça fait 183 jours que Boilem Sansalle est privé de liberté,
55:37183 jours de censure, 183 jours de trop.
55:42Voilà ce que titre le comité de soutien international à Boilem Sansalle.
55:45On avait ce matin Arnaud Benedetti,
55:47qui avec beaucoup de courage et d'intelligence se mobilise quotidiennement
55:52pour rappeler à la libération de Boilem Sansalle.
55:55Comment se fait-il aujourd'hui ?
55:57Et comment se fait-il que lors de ces trois heures d'échange,
56:00Emmanuel Macron n'ait pas eu un mot pour Boilem Sansalle ?
56:03D'abord, je veux vous dire, il n'y a pas de justice algérienne.
56:09Il faut le dire au moins.
56:12Il y a une dictature algérienne.
56:14Vous savez bien que la semaine dernière,
56:16j'étais à la cour d'appel pour un des leaders du parti Kabil.
56:23L'Algérie avait réclamé son extradition.
56:26La cour d'appel les a sèchement renvoyés parce que le dossier était mensonger.
56:31Ils utilisent des faux, les dictateurs algériens.
56:37Ça, c'est la première chose.
56:38La deuxième chose, plus profondément, réellement plus profondément,
56:44le silence sur Boilem Sansalle, y compris le silence présidentiel,
56:49c'est le résultat du masochisme français, du véritable masochisme.
56:54On a un président, quand il était candidat,
56:57il taxait la France de crimes contre l'humanité.
57:01Il est devenu président.
57:03Il a nommé M. Benjamin Stora.
57:06Il a nommé M. Benjamin Stora pour étudier les rapports historiques.
57:10Regardez la France médiatique, la 5, quelques jours après,
57:15la 5 publique, quelques jours après l'arrestation de M. Boilem Sansalle.
57:21Eh bien, on se permettait de dire pique-pente sur Boilem Sansalle.
57:25Moi, je voudrais juste dire une chose.
57:27Il y a une solution très simple désormais pour la France.
57:30Il y a une proposition qui a été faite par une excellente parlementaire
57:33qui s'appelle Constance Legrippe,
57:34qui demande à ce que Boilem Sansalle soit nommé par la France
57:37ambassadeur auprès des Nations Unies.
57:40C'est une décision politique que peut prendre Emmanuel Macron.
57:43À partir de là, le gouvernement algérien se met en dehors
57:46de toutes les lois internationales.
57:48Je demande à ce que le gouvernement français reprenne cette proposition.
57:51Eh bien, écoutez, c'était un plaisir d'être avec vous ce dimanche soir.
57:55Ça vous a fait plaisir de revoir William Golnadel ?
57:57Il se permet de prendre des vacances, avec M. Prendesma.
58:03J'étais dépressif, mais le fait de le voir me redonne un peu le moral.
58:06Écoutez, je ne sais pas, j'ai commencé l'émission en vous disant
58:10est-ce que ce face-à-face sera à l'image du résultat
58:14des élections pour la présidence LR ?
58:16Je ne sais pas, au sortir de ce duel, qui est retaillé.

Recommandations