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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:01Il est quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face à face.
00:06Mais de face à face, il n'y a qu'un côté, le côté pile ou le côté face, je ne sais pas.
00:11Ce soir, l'humble chevalier blanc, lassé des coups bas des gens d'en haut,
00:17qu'il soit baron milliardaire ou journaliste argenté, ne retiendra plus ses coups finis.
00:24Le fleur est moucheté, place à la franchise désarmante et à l'argument convaincant musclé.
00:31Dites journaliste argenté, vous auriez quand même pu dire journaliste au cœur en or.
00:35Mais vous êtes richissime, il n'y a pas de...
00:36Mais n'essayez pas, je vous ai dit que j'ai...
00:39Richissime d'estime, de travail, de volonté, de valeur.
00:43Monsieur Duval, je vous ai dit...
00:44Alors Duval, ce n'est pas moi.
00:45Vous le voyez déjà.
00:46Mais chacun sait que votre vrai nom est Duval.
00:50Maintenant, il n'y a pas de mal, il n'y a pas de mal à s'appeler Duval.
00:53Je dis tout, c'est fini maintenant, le fleur est moucheté.
00:58Mais vous avez raison.
00:59Assumez votre nom.
01:00Ah, donc en fait, vous avez déjà commencé à frapper, frapper très fort.
01:04Je vous avais prévenu.
01:05Tellement fort que notre...
01:07Il a craint.
01:07Notre collaborateur.
01:09Mais ayant lu...
01:09Notre ami.
01:10Mais ayant lu, il a eu l'intelligence d'un avenir.
01:12Montrez, s'il vous plaît, cher réalisateur, à quel point la chaise est vide.
01:17La chaise vide de Julien Drey, mais que faites-vous ?
01:19Eh bien, je rends hommage à sa prudence.
01:21Vous imaginez, même la réalisation refuse de montrer cette chaise vide.
01:25Ah, quand même !
01:27Quand même !
01:27Non, non, non, c'est quand même mon truc, c'était pour montrer la...
01:30Ah, bah, il arrive.
01:32Il arrive.
01:33Oui, mais il arrive en retard.
01:34Tremblez.
01:34Alors, j'ai...
01:35Tremblez, Chevalier Blanc.
01:35J'exige...
01:36Le baron noir arrive.
01:37J'exige une admonestation sévère.
01:40Tremblez.
01:40Je vous vois la main un peu chancelante.
01:43Faites attention.
01:44Le baron noir arrive.
01:45Et c'est le temps pour moi de faire le point sur l'information.
01:47Oui, bien sûr, il arrive.
01:48Mais passer devant la caméra aussi, bien évidemment.
01:51Mais bien sûr, il arrive, on ne lui dit rien.
01:52Non, mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il est...
01:55Non, mais attendez-moi, je me lève à 6h du matin pour arriver à l'heure, il arrive quand il veut.
01:58Non, mais je pense qu'il a confondu...
02:00Il a confondu le plateau de CNews avec une ZAD.
02:05Une quoi ?
02:05Une ZAD.
02:06Une ZAD.
02:06Vous ne connaissez pas ?
02:07Dans vos années...
02:08Non, mais ce n'est pas la même génération.
02:10Les ZAD, ça n'existait pas ?
02:11Non.
02:12Ah oui ?
02:13Ah, bon, ben en tous les cas, maintenant, les ZADistes ont sûrement appris de vous.
02:16Parce que je peux vous dire qu'ils sont mobilisés.
02:18Ah bon ?
02:19Ah ben, les zones à défendre, ça ne rigole pas.
02:21Vous savez qui vous a appelé le baron milliardaire ?
02:25Mais ça, le drôle, ce n'est pas du tout.
02:26Le baron milliardaire.
02:27Mais c'est un garçon qui assume sa richesse.
02:30Milliardaire.
02:31Milliardaire.
02:31Vous ne m'avez rien dit ?
02:32Non.
02:33Mais moi non plus, je ne sais pas que je suis milliardaire.
02:35Ah, écoutez.
02:35Non, mais peut-être.
02:36Surtout que depuis deux semaines, on ne sait toujours pas où sont les bijoux.
02:39Oui.
02:39Et je précise que le soir du casse du siècle, Golnadel, William de son prénom, n'était pas là.
02:45On ne sait pas.
02:46Je ne dis plus rien, maintenant.
02:47Oui, ben taisez-vous.
02:48Oui.
02:48Pour le point sur l'information.
02:50Isabelle Piboulot.
02:55Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
02:56À la une, un piéton de 19 ans mortellement enfauché à Lille.
03:00Hier, vers 5h du matin, boulevard de la Liberté, une voiture roule à toute vitesse, poursuivie par la police.
03:07Le conducteur percuta un jeune sur la voie publique avant d'être interpellé.
03:11L'homme de 31 ans, déjà connu des services de police pour des infractions routières, n'avait pas le droit de conduire.
03:17Il est soupçonné d'avoir consommé du protoxyde d'azote.
03:20Drame intrafamilial dans les Alpes-Maritimes.
03:23Un homme a été tué par son fils à l'arme blanche à Mansartou, entre Grasse et Cannes.
03:29Les faits se sont déroulés peu avant 13h.
03:32La victime présente plusieurs blessures, dont au moins une au niveau du coup.
03:36Le suspect, âgé d'une vingtaine d'années, a été interpellé.
03:39Enfin, le motif terroriste n'est à ce stade pas retenu par la police britannique.
03:44Après l'attaque à l'arme blanche survenue dans un train, hier soir près de Cambridge,
03:48dix personnes ont été blessées et hospitalisées, dont neuf dans un état très grave.
03:54Deux suspects britanniques, âgés de 32 et 35 ans, ont été interpellés.
03:58Le roi Charles III s'est dit absolument horrifié et choqué.
04:02Merci, chère Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
04:06Messieurs, vous avez voulu tous les deux commencer par un sujet sous-traité médiatiquement,
04:11fruit d'un silence assourdissant politiquement.
04:14Le Soudan, des massacres et des exécutions sommaires ont eu lieu cette semaine,
04:20alors que le groupe Palara Militaire FCR a capturé la ville de El Facher.
04:25Je vous propose un sujet de la rédaction de CNews pour que les téléspectateurs comprennent ce qui s'est passé.
04:31C'est un sujet qui avait été diffusé ce vendredi matin.
04:36Descendant les marches de l'université d'El Facher,
04:38cet homme identifié comme étant un combattant des FSR, force de soutien rapide,
04:43en jambes plusieurs cadavres,
04:45avant d'abattre froidement un homme,
04:48des images que nous avons choisi de ne pas diffuser.
04:52Le sol est jonché de corps sans vie.
04:55Cette scène illustre les atrocités commises dans la capitale du Darfour du Nord.
05:00Les FSR, un groupe paramilitaire, a annoncé avoir capturé la ville il y a quelques jours.
05:05Le Conseil de sécurité de l'ONU, alerte sur la situation chaotique dans cette région.
05:12El Facher, déjà le théâtre de niveau catastrophique de souffrance humaine,
05:17a plongé dans un enfer encore plus noir,
05:19avec des informations crédibles d'exécution de masse,
05:21après que les combattants des forces de soutien rapide soient entrés dans la ville.
05:25Des femmes et des filles sont violées,
05:26des gens mutilés et tués, en toute impunité.
05:29La situation est simplement abominable.
05:34La réalité, c'est que personne n'est en sécurité à El Facher.
05:38Il n'y a aucun passage sûr pour que les civils quittent la ville.
05:42Malgré le danger, femmes et enfants tentent par milliers de fuir l'enfer.
05:46Quelques affaires et bidons d'eau à bout de bras,
05:49ils parcourent plusieurs dizaines de kilomètres sous un soleil de plomb
05:51pour atteindre ces camps de réfugiés.
05:53Près de 200 000 personnes seraient encore prises au piège à El Facher.
05:58Mais l'ONU alerte déjà sur la propagation des combats dans la région voisine
06:02où des atrocités à large échelle auraient déjà commencé.
06:08Et je vais me tourner vers vous, messieurs.
06:09Pourquoi ces massacres n'intéressent personne ?
06:13Mais écoutez, ce qu'il faut dire,
06:16c'est que ça n'a pas commencé à El Facher la semaine dernière.
06:21Ça fait plus de deux ans que les massacres ont commencé.
06:26Moi, ça fait plus de deux ans aussi que je me plains
06:29qu'on ne parle ni du Soudan, ni de la Somalie, ni du Congo, ni du Nigeria.
06:34Au Soudan, ça fait donc plus de deux ans,
06:36les FSR massacrent à Kimio Mio, si j'ose dire,
06:40les populations notamment chrétiennes et non arabes.
06:43Et pourquoi on en a parlé là ?
06:45El Facher, c'est un énième massacre.
06:48Pourquoi on en a parlé là et pas avant ?
06:51C'est parce qu'à Gaza, le feu a cessé.
06:55Tant qu'il y avait Gaza, le Soudan, on s'en foutait totalement.
07:00J'ai interrogé l'intelligence artificielle,
07:03Grock pour ne pas la nommer,
07:05pour un article dans la presse sur le Soudan,
07:11il y en a dix sur Gaza.
07:14Et s'agissant au hasard de l'éditorialiste de France Inter,
07:20chargé de l'étranger,
07:24on passe de 1 à 15,
07:28et je ne vous dis pas de la teneur de ces articles sur Gaza.
07:32Il y a trois explications à ça.
07:35Pourquoi on se moque totalement des chrétiens
07:38ou des non arabes massacrés en Afrique,
07:41et notamment à Soudan ?
07:42Premièrement, évidemment, l'obsession de Sion.
07:44Tant qu'on est obsédé par Israël,
07:47on ne s'occupe pas du reste.
07:49Deuxièmement,
07:50tant que ce ne sont pas,
07:53et ça se recoupe avec la première explication,
07:55tant que ce ne sont pas des Occidentaux,
07:58des Blancs qui massacrent des Noirs,
08:00les Noirs, on s'en fout.
08:01Et à l'arrivée,
08:04la vie des Noirs ne coûte strictement rien
08:08si elle n'est pas ôtée par des Blancs.
08:11Julien André.
08:12Moi, je n'essaie pas d'opposer un drame à un autre,
08:17parce que les gens n'opposent pas.
08:20Je m'explique.
08:22Le drame au Soudan, c'est qu'il y a eu un mouvement démocratique,
08:25il y a trois ans,
08:26qui a été écrasé par l'armée,
08:28et que ça tournait en guerre civile,
08:30un peu à la manière dont les choses s'étaient passées en Syrie
08:33il y a une dizaine d'années.
08:34Et est intervenu dans ce mouvement populaire,
08:37au départ, qui voulait mettre à bas une dictature.
08:39Parce que le Soudan n'est pas n'importe quel État.
08:41Le Soudan est un État qui a une longue histoire.
08:43Le Soudan est, par exemple, un État qui avait un parti communiste très fort,
08:45c'était le plus fort parti communiste des années 50,
08:48avec une élite intellectuelle très cultivée, etc.,
08:51qui était écrasée par des coups d'État militaire,
08:54et où les puissances impériales jouaient de tous les jeux possibles, etc.
08:58Donc, le problème, c'est que cette guerre civile n'intéresse plus personne,
09:02plus exactement, elle intéresse des gens.
09:03Parce que toutes ces forces sont armées.
09:06Et elles sont armées, notamment par un certain nombre d'États,
09:08et des Émirats jouent un rôle très important dans cet armement.
09:13Et il y a des ressources aussi minières.
09:15Donc, ce n'est pas simplement un massacre de chrétiens,
09:17c'est aussi tout un jeu qui est en cause,
09:19avec derrière, par ailleurs,
09:21et là, l'Occident ferait bien de s'inquiéter,
09:25c'est que toute une partie des tueurs de dash qui étaient en Syrie,
09:30se sont désormais repliés sur le terrain africain,
09:33et essayent de déstabiliser toute une série d'États.
09:36Je vous signale qu'au Mali, on n'est pas loin de la pénétration des forces
09:40dans le Mali, je veux dire, de la capitale,
09:45dans les jours à venir, c'est ça le risque.
09:47Moi, je parle d'une indifférence médiatique invraisemblable.
09:52Il y avait déjà eu un génocide au Darfour, il y a 20 ans,
09:56dont on a à peine parlé.
09:58L'ONU considère depuis plusieurs mois le Soudan
10:04comme la plus grande crise humanitaire du monde.
10:08Il y a un quart de la population soudanaise de déplacés.
10:13Il y a 25 millions de personnes, je pense, je crois,
10:16qui souffrent de la faim, dont 500 000 qui sont morts.
10:21Est-ce que vous en avez entendu causer, donc, mes explications demeurent ?
10:27C'est un scandale total.
10:30La vie des Noirs ne compte pour rien,
10:32dans les conditions que je vous ai rappelées,
10:33et notamment des chrétiens.
10:35Alors, il y a l'aspect massacre des chrétiens,
10:37mais ne donnons pas le sentiment qu'on s'occupe
10:39de ce qui se passe au Soudan que parce que les chrétiens sont massacrés,
10:42parce qu'il y a toute une partie de la population.
10:43Mais si c'était...
10:45Je voudrais finir.
10:46Merci.
10:46Toute une partie de la population qui est massacrée
10:49est aussi une population qui, je veux dire, n'est pas chrétienne.
10:53C'est tribal, c'est terrible comme chose.
10:55Mais j'insiste sur une chose.
10:58Ce silence, il est lié aussi au fait
11:00qu'il y a des intérêts politiques très forts
11:03dans ce qui est en train de se passer.
11:05Et que la chaîne Al Jazeera, par exemple,
11:08ne va pas raconter que c'est eux qui...
11:11C'est notamment un certain nombre des mirats qui arment les FSR.
11:13Quand bien même la chaîne Al Jazeera
11:18serait intéressée pour ne pas en parler,
11:20on ne manque pas de chaîne en France,
11:23on ne manque pas de chaîne ailleurs pour en parler.
11:26Et je persiste et je signe,
11:29les populations les plus touchées,
11:31ce sont les populations chrétiennes et non arabes.
11:34C'est aussi...
11:35Évidemment, le massacre est aujourd'hui en cours,
11:39mais ne redisons pas simplement ça
11:41qu'un conflit par rapport aux chrétiens.
11:43mais les chrétiens sont massacrés.
11:44Ça veut dire qu'ils ne sont pas massacrés.
11:45Et je vous dis qu'Amnesty International...
11:47Non, mais je veux dire, il y a aussi des tas de...
11:48Ce réveil Amnesty International,
11:51ce réveil soudain,
11:52pendant deux ans,
11:54ils étaient uniquement branchés sur Gaza.
11:57Voilà ce qu'on pouvait dire sur le Soudan.
11:59Et ce que je propose, c'est que...
12:01Il y a indépendamment des...
12:02Si vous me permettez,
12:04parce que, je veux dire,
12:05là, aujourd'hui, il suffirait de quelques avions
12:07qui lâchent un certain...
12:09qui puissent, je dirais, donner des vivres.
12:12Parce que derrière les massacres en cours,
12:13il y a une famine, une vraie famine.
12:15Et là, on pourrait déjà au moins s'occuper de ces camps.
12:19Je disais...
12:19Au Soudan, au Nigeria,
12:20on massacre aussi, pardon de le dire,
12:23des chrétiens, avec Boko Haram.
12:26Trump en a parlé.
12:26Si, si, il y en a.
12:27Il y en a, c'est ce que j'allais vous dire.
12:28Trump, il a prévenu.
12:29Trump en a parlé.
12:30Il a demandé que cesse ces massacres,
12:32sinon il faisait intervenir l'armée américaine.
12:35Mais on n'en parle pas.
12:36Vous aviez entendu causer du Nigeria avant ?
12:38La question qu'on se posait,
12:40c'est pourquoi cette omerta ?
12:42On reviendra...
12:44On en parlera régulièrement, non, cette émission.
12:47Ça serait bien.
12:47Ça serait bien.
12:48Je précise d'ailleurs qu'au moment de la mort
12:52de Massa Amini, en Iran,
12:55c'était Julien Drey qui avait demandé
12:57à ce qu'on parle chaque semaine, à l'époque,
13:00dans notre émission de Massa Amini,
13:02au moment de la mobilisation des femmes.
13:04En Iran, dans un contexte où c'était d'abord l'indifférence,
13:07médiatique et politique.
13:09C'est ça qu'il parle de l'omerta.
13:10Regardez aussi ce qui se passe au Mali.
13:12Mais bien sûr.
13:13Le Mali, ça va...
13:13Il y a des régions qui...
13:14Quand on va dans les jours à venir,
13:16la capitale risque de tomber.
13:18Et c'est les forces islamistes qui sont derrière.
13:20Bien sûr.
13:21En Éthiopie, il y a eu...
13:22Je ne sais pas pourquoi le monde a eu l'idée,
13:25il y a presque un mois,
13:27de faire un article sur l'Éthiopie.
13:30Et on indiquait qu'il y avait 500 000 femmes...
13:33Je crois que j'en ai parlé ici.
13:35500 000 femmes éthiopiennes
13:37qui avaient été violées dans des conditions épouvantables.
13:39Pardon de le rappeler.
13:40On retrouvait des tessons de bouteilles
13:42dans le vagin et dans l'anus.
13:43Épouvantable.
13:44Épouvantable l'article.
13:46Un article.
13:47Un article sur six mois
13:48sur ce qui se passe en Éthiopie.
13:51Et ce sont des...
13:51Là, pardon de le répéter,
13:53ce sont des forces érythréennes islamistes
13:56qui s'en prennent à des populations éthiopiennes chrétiennes.
13:59Cette semaine, messieurs,
14:02et on va changer de sujet,
14:03on commémorait en France
14:04les 20 ans des émeutes sur notre sol, 2005.
14:08À cette même période,
14:10les banlieues s'embrasent
14:11après la mort de Ziad Ebouna.
14:13Et ce, pendant trois semaines.
14:15Mais dans ces émeutes,
14:16il y a aussi des victimes qui ont été oubliées.
14:19Permettez-moi de les citer.
14:21Elles s'appellent Salah Gaham,
14:22gardien d'immeuble,
14:24mort dans la nuit du 2 au 3 novembre.
14:26Jean-Claude Hirvois,
14:27battu à mort le 27 octobre.
14:29Alain Lambert,
14:31mort asphyxié dans l'incendie
14:32d'une voiture dans la nuit.
14:34Et Jean-Jacques Chenadec,
14:37un retraité de 60 ans,
14:38violemment agressé en Seine-Saint-Denis.
14:40C'est vrai que ces noms-là,
14:42nous ne les connaissions pas 20 ans après.
14:46La question qu'on se pose, c'est
14:47est-ce que la France est encore fracturée
14:4920 ans après les émeutes de 2005 ?
14:53Et il faut préciser que
14:54les émeutes en 2005 ont duré 3 semaines.
14:56elles étaient estimées ces émeutes
14:58quand on faisait le bilan à 200 millions d'euros.
15:00En 2023, après l'affaire Naël,
15:03c'est en quelques jours seulement,
15:05c'est toute la France qui s'est embrassée.
15:07William ?
15:08Je pense qu'elle est encore plus fracturée.
15:11Je pense que ça va beaucoup plus mal
15:13maintenant qu'il y a 25 ans.
15:15Je pense que les banlieues islamisées
15:17sont dans un état d'ébullition,
15:20notamment, pardon de le dire encore une fois,
15:23par rapport à Gaza et la France insoumise
15:25qui soufflent sur le feu,
15:28qui a 20 ans, il n'y a aucun doute.
15:31La manière dont on a commémoré
15:33l'affaire Zaya Débouna
15:37a été, je pense, tout à fait malhonnête,
15:40assez largement.
15:41On a oublié de rappeler
15:44que les policiers,
15:46dont ça a été un calvaire judiciaire,
15:48pendant 7 ou 8 ans,
15:50traînés dans la boue,
15:51ont été relaxés.
15:53Ils n'avaient rien à se reprocher.
15:54Et effectivement,
15:55on a parlé des uns
15:57et on n'a pas parlé des autres
15:58avec les explications
16:00qui pourraient être données
16:01de la même manière
16:03que je les ai données tout à l'heure.
16:04Donc, oui,
16:05je pense que...
16:07J'en tire,
16:10évidemment,
16:12aucun confort intellectuel,
16:13ça serait facile,
16:15mais force est de constater
16:16que c'est encore pire.
16:17C'est encore pire, selon vous,
16:18je viendrai ?
16:19Ce n'est pas de la même nature.
16:21Ce n'est pas de la même nature
16:22parce que là,
16:22il y avait une émotion liée
16:23au fait qu'il y avait deux gosses
16:25qui s'étaient enfuis,
16:25qui avaient été électrocutés
16:26et que donc,
16:28il y avait une émotion
16:29qui était réelle,
16:31qui ne met pas en cause
16:31le travail des policiers,
16:32mais il y avait une émotion réelle
16:33par rapport à ces deux enfants
16:35justifiée.
16:38Et là,
16:39c'était l'émotion.
16:40Moi, j'ai géré,
16:41à l'inverse peut-être
16:42de vous,
16:42Gilles et William,
16:43mais j'étais élu à l'époque
16:44dont j'ai géré ça,
16:45en direct,
16:46dans les quartiers,
16:48etc.
16:49En 2025,
16:50les émeutes,
16:50ce ne sont pas du tout
16:51de la même nature
16:52parce que depuis,
16:54à l'inverse
16:54de ce qui existait auparavant,
16:56les banlieues,
16:57elles ont basculé
16:58dans un autre ordre,
16:59l'ordre des narcotrafiquants.
17:01C'est eux qui gèrent
17:02maintenant tout ça.
17:03Et les émeutes
17:04qu'on a eues en 2025,
17:05elles ont été quadrillées.
17:07Quand on regarde
17:08les profils
17:08de ceux
17:09qui descendaient
17:10de ce qu'il se passait,
17:11etc.
17:11Je vous le disais,
17:12quand on débattu,
17:13vous avez remarqué
17:14qu'en 2025,
17:15ça a mis trois semaines
17:16et ça a été long.
17:17En 2025,
17:19ça s'est arrêté
17:20en cinq jours.
17:22Personne ne s'est posé
17:22la question
17:23de savoir pourquoi
17:23tout d'un coup,
17:25partout en France,
17:25ça s'est arrêté
17:26en cinq jours.
17:27La réponse,
17:28je vous la donne.
17:29Oui, mais pardon.
17:30Parce que ceux qui menaient
17:31les émeutes
17:33en 2025,
17:34ceux qui laissaient faire
17:35les émeutes,
17:36ont dit à un moment donné
17:37à tous les gamins
17:37qui descendaient,
17:38qui cassaient,
17:39qui croyaient
17:39qu'ils étaient à la fête,
17:40maintenant ça suffit
17:41parce que le commerce
17:42doit reprendre.
17:43Oui, mais pardon
17:44de le dire.
17:46Vous avez le droit
17:46de vous excuser.
17:47La mort de Zahed et Boudin
17:50est sans doute terrible.
17:52De mômes qui meurent,
17:53c'est toujours atroce.
17:55Mais des mômes
17:55qui ont été tués,
17:57des mômes qui ont été
17:58assassinés depuis 20 ans
18:01en France,
18:02il y en a beaucoup,
18:03il me semble.
18:04Je les oublie tellement
18:05il y en a dans des circonstances
18:07épouvantables dans les banlieues.
18:10Est-ce qu'on a à chaque fois
18:11fait des manifestations
18:13en colérer,
18:15en brûlant tout
18:16et en cassant tout
18:17au nom de l'émotion ?
18:19Non, en principe,
18:20ce sont au contraire
18:21des marches blanches,
18:25dignes et silencieuses
18:26et défense,
18:28défense d'osser,
18:29d'instrumentaliser
18:31la mort en question.
18:32C'est quand même étrange
18:33la différence de comportement.
18:35Non, mais là,
18:35il y avait une émotion
18:36qui était fondée
18:36sur les conditions
18:38qui ont été éclairées
18:39par la suite, etc.
18:40On n'était pas
18:41dans la même nature.
18:41en 2025,
18:43c'est pour ça
18:43que vous pouvez
18:44continuer
18:45à ne pas entendre
18:46ce que je dis.
18:47Ça arrive parfois
18:48que vous fassiez exprès
18:49ne pas entendre
18:50ce que je dis.
18:50Je vous dis,
18:51les émeutes de 2025
18:52ne sont pas de la même nature
18:53parce que la situation
18:54a changé.
18:55Non, mais vous dites
18:55qu'elles ont été gérées
18:56en quelque sorte
18:57différemment
18:58sur les deux années.
18:59Mais ce que dit
19:00Gilles-William Golnadel,
19:01c'est qu'on a malheureusement
19:04couvert tant de drames
19:05avec des adolescents,
19:08des enfants
19:09qui ont été tués,
19:10qui ont entraîné
19:11des marches blanches,
19:13des minutes de silence,
19:15mais qui n'ont pas eu
19:16comme conséquence
19:17des jours d'émeute
19:19avec des voitures brûlées,
19:21des voitures qui sont prises.
19:22Non, mais pardon Julien,
19:24je ne veux pas l'entendre
19:25parce que pour moi
19:26c'est complètement inaudible.
19:27Quand un môme,
19:28mais c'est complètement anonyme,
19:30quand un môme...
19:31Ce n'est pas grave à Noël,
19:31je vous offrirai un sonotone.
19:32Non, mais pardon,
19:33quand un môme de 12 ans
19:35est assassiné
19:36par un OQTF étranger,
19:39je vous assure
19:41qu'il pourra y avoir place
19:42à une réaction
19:44très encolérée
19:45qui n'existe pas.
19:46Donc je n'accepte pas
19:48que dans un cas
19:49il y a une colère légitime
19:51avec on casse tout
19:52et que dans l'autre cas
19:53il faut être digne
19:54et silencieux.
19:55Je n'ai jamais dit...
19:56Ah bah oui !
19:56Non mais je vois bien
19:57comment vous glissez.
19:58J'ai expliqué les différences.
20:00Je n'ai jamais dit
20:01que la casse était légitime.
20:02Vous m'avez entendu dire ça ?
20:04Oui, j'ai entendu ça.
20:04Non, non, non, non.
20:06Et je sais qu'en ce moment...
20:07J'ai un peu entendu ça.
20:08Non, vous n'avez pas entendu.
20:09Alors vraiment,
20:10je vais vous offrir un sonotone.
20:11D'accord.
20:12Bon.
20:13Messieurs,
20:13parce que vous avez dit quelque chose,
20:15vous avez parlé
20:16en disant que la France insoumise
20:17souffle sur le feu
20:19notamment des émeutes
20:21et ce qu'il s'est passé.
20:23On va changer de sujet
20:24mais quoique,
20:25on va parler de l'antrisme
20:27iranien en France,
20:28de ce rapport
20:30qui a été remis
20:31aux parlementaires
20:32et au ministère de l'Intérieur,
20:33un rapport alarmant,
20:35un rapport indépendant
20:36sur l'antrisme iranien en France.
20:38C'est Gilles Plâtré,
20:39le maire de Châlons-sur-Saône
20:40qui est à l'origine de ce rapport.
20:41Il évoque un danger
20:42que l'on ne peut voir
20:43et réclame l'ouverture
20:45d'une enquête parlementaire
20:46il s'est entouré
20:47de nombreux spécialistes
20:48pour dénoncer
20:49les réseaux d'insulence
20:51et la stratégie
20:52de Téhéran.
20:54Dans ce rapport-là,
20:55il cible
20:56des partis politiques
20:59et notamment
20:59la France insoumise.
21:01Alors,
21:01je me tourne vers vous,
21:02messieurs,
21:03en vous demandant
21:03quel est le niveau
21:04de menace
21:05aujourd'hui
21:06de cet antrisme
21:07iranien en France ?
21:08Écoutez,
21:09je ne suis pas
21:09un spécialiste.
21:11Ah bah alors,
21:11je ne vous pose pas la question.
21:12Non mais j'ai lu,
21:13non mais pardon,
21:14j'ai lu l'article.
21:15Non mais j'ai lu l'article
21:16et j'ai beau,
21:17on peut me reprocher
21:18beaucoup de choses
21:19mais pas une indulgence extrême
21:21pour la France insoumise,
21:24j'avoue que j'ai quand même
21:24été étonné.
21:25Je savais que
21:26la France insoumise
21:27entretient des intelligences
21:29avec la dictature algérienne,
21:32notamment par le biais
21:33de certains de ses députés.
21:35Je savais que
21:36la France insoumise
21:37entretient des intelligences
21:39avec le Hamas,
21:40même si
21:41la justice française
21:42tarde à s'en occuper.
21:44Mais j'avoue
21:44très humblement
21:46que je ne savais pas
21:47que ce serait aussi,
21:49quoi que ce soit
21:50pas incompatible,
21:51j'avoue que c'est
21:52assez logique,
21:53je ne savais pas
21:53que ce serait aussi
21:54des agents d'influence
21:56de la République islamique.
21:57qui est quand même
21:58aussi également dangereuse.
22:00Donc c'est cohérent
22:01effectivement politiquement,
22:03mais je ne sache pas
22:04d'ailleurs que
22:04la France insoumise
22:06est menacée
22:07de diligenter
22:08une procédure
22:09par rapport
22:09à ces gens-là.
22:10Donc, oui,
22:11une raison de plus
22:12pour dire que
22:13la France insoumise,
22:14c'est le parti de l'étranger
22:15et le parti
22:16de l'étranger hostile.
22:18Alors, c'est étonnant
22:19que vous ayez employé
22:20cette formule
22:21qui a été employée
22:22aujourd'hui
22:23par un responsable politique,
22:24mais on en parlera après.
22:25Je veux qu'on revienne
22:26sur l'entrisme iranien.
22:27L'entrisme iranien,
22:28il est multiple
22:29et il ne concerne pas
22:31que la France insoumise.
22:32La France insoumise
22:33est instrumentalisée
22:34politiquement,
22:35mais l'entrisme iranien
22:36est beaucoup plus vicieux
22:37que simplement
22:38jouer politiquement.
22:40Il est multiple.
22:41Il se joue
22:42par des tas
22:43de zones d'influence
22:44commerciales.
22:45et justement,
22:48pendant tout un temps,
22:50la position de la France
22:51avec l'Iran
22:51était tellement compliquée
22:52qu'on n'osait pas le dire
22:53parce que c'est ça
22:54le fond de l'affaire.
22:55On n'osait pas regardé
22:56comment tout se mettait
22:57en place.
22:58Et alors,
22:59la France insoumise
23:00a été une cible
23:00parce qu'effectivement,
23:01depuis 7 octobre,
23:02au regard de ses positions,
23:03c'était un mouvement
23:04qui était poreux
23:05par rapport à ça
23:05puisqu'on a vu que,
23:07notamment quand Israël
23:08a été obligé
23:09de mettre fin
23:10ou de tenter
23:11de mettre fin
23:12aux essais nucléaires
23:13de l'Iran,
23:15la France insoumise
23:16a commencé à expliquer
23:17la souveraineté nationale,
23:19c'est insupportable,
23:20etc.
23:20Mais il y a autre chose
23:21qui complète ce rapport
23:23et qui, d'après moi,
23:24est encore plus intéressant.
23:26C'est le rapport
23:27qui vient d'être publié
23:28aux Etats-Unis
23:29sur les deux universités.
23:31Il y a eu une étude
23:33qui a été faite
23:33et on a découvert
23:34qu'y compris
23:35dans les manifestations
23:37qu'on croyait d'étudiants,
23:39il y avait des dizaines
23:39et des dizaines
23:40d'agents
23:40qui n'avaient rien à voir
23:42avec les universités américaines
23:43et qui étaient au contraire
23:44totalement téléguidées
23:45par le régime uranien.
23:48Donc on est dans une affaire
23:49qui est très sérieuse,
23:50qui n'est pas marginale.
23:51Bien sûr.
23:51Messieurs,
23:52on revient dans un instant
23:53puisque vous avez employé
23:54cette formule
23:54le parti de l'étranger.
23:56Et après la publicité,
23:57il y a un homme
23:58qui a dit
23:59Jean-Luc Mélenchon
24:00c'est le parti de l'étranger.
24:01Qui ça ?
24:02Il s'appelle Éric Zemmour.
24:03Ça prouve qu'il est intelligent.
24:04On parlera de ça
24:05dans un instant.
24:06Je ne suis pas sûr.
24:07Justement,
24:07vous allez me dire pourquoi.
24:09Oui.
24:12Il est 19h30 sur CNews
24:14et on poursuit le face à face.
24:15Messieurs,
24:16juste avant la publicité,
24:17j'ai dit qu'il y avait un homme,
24:18on parlait des liens
24:19entre,
24:20supposés,
24:21entre des réseaux islamistes
24:23et la France insoumise.
24:25Plus que des réseaux islamistes,
24:26des réseaux iraniens.
24:27Il y a un...
24:28Ce n'est pas les réseaux...
24:29Oui, c'est...
24:29Réseaux iraniens.
24:31Réseaux iraniens.
24:31Oui, mais c'est des réseaux catholiques.
24:32Ce n'est pas exactement la même chose.
24:34Ce n'est pas exactement islamistes.
24:35Ce sont des réseaux islamo-nationalistes.
24:38Bien évidemment.
24:39Bon.
24:39D'accord.
24:39Non, mais soyez précis.
24:40Vous avez raison.
24:41Voilà.
24:41J'y manquerai pas.
24:43Je suis là pour ça.
24:43Il y a un État.
24:44Oui.
24:44Vous avez prévenu, hein ?
24:45Oui, je vois ça.
24:47Vous avez prévenu.
24:47Vous avez un peu changé.
24:49Oui.
24:49Avant, vous étiez approximatif.
24:50Non, non, j'étais urbain.
24:52Maintenant, je suis sévère.
24:54Vous êtes radicale.
24:55Voilà.
24:55Dans la sévérité.
24:56C'est bien la première fois
24:58que c'est seulement dans la sévérité.
24:59Est-ce que c'est un pro ?
25:00Allez, avançons.
25:01Et donc, vous voyez ce bandeau
25:02avec marqué Jean-Luc Mélenchon,
25:03le parti de l'étranger,
25:04avec un point d'interrogation.
25:05Mais la citation, elle nous vient
25:07d'Éric Zemmour.
25:08C'était ce midi sur BFM,
25:11nos confrères.
25:12Et regardons la citation
25:14d'Éric Zemmour ensemble.
25:18En vérité, qu'est-ce que
25:19Jean-Luc Mélenchon incarne ?
25:20C'est la vieille tradition
25:22du parti de l'étranger.
25:23Éric Zemmour qui explique
25:24que Jean-Luc Mélenchon
25:25a délaissé les classes ouvrières
25:27pour justement
25:29les réseaux islamistes,
25:32le Waukistan, etc.
25:34Il dit que c'est le parti de l'étranger.
25:37Gilles-William Golnadel.
25:38Alors, je ne sais pas
25:39si c'est une vieille tradition
25:41en l'espèce.
25:43Mais une chose est certaine,
25:45j'abonde complètement dans son sens,
25:47puisque je vous l'ai dit tout à l'heure,
25:48pour prendre l'exemple le plus récent,
25:52c'est à propos de l'Algérie.
25:54Il avait une voie d'outre-tombe
25:56sous prétexte qu'une loi est passée
25:59qui voudrait remettre en question
26:02l'accord de 68.
26:11Exactement.
26:12Donc, si ça, c'est pas...
26:14Et puis, de manière générale,
26:16c'est même beaucoup plus profond
26:17que par rapport à certains pays.
26:19Alors, essayez d'être debout quand...
26:21Il veut...
26:22Il veut...
26:23Pardon, c'est quelqu'un
26:24qui veut créoliser,
26:26qui veut créoliser la France.
26:29Il ne veut plus qu'il y ait
26:30de Français de souche.
26:31Il veut qu'il disparaisse
26:33par la loi du mélange.
26:36Exactement comme l'extrême droite
26:37voulait préserver les Français de souche
26:39par le sang pur.
26:41C'est exactement le même racisme inversé.
26:45C'est quelqu'un qui dit
26:45qu'il supporte pas
26:46d'être dans un quartier
26:48où il y a trop de blancs.
26:50Donc, oui, non, mais il n'y a aucun doute
26:51que...
26:51Mais je pense très sincèrement
26:53que, contrairement à ce que dit Éric Zemmour,
26:55ça n'est pas traditionnel.
26:58C'est quelque chose
26:59de tristement, de tristement nouveau.
27:02Mais qui est chez lui,
27:03pardon, ça n'est pas seulement électoraliste.
27:06On se trompe quand on pense
27:09que c'est uniquement
27:09pour guigner les banlieues.
27:12Cet homme-là, c'est encore pire.
27:14Il est sincère.
27:15Il veut non seulement
27:16la destruction de la France,
27:18mais évidemment la disparition
27:19aussi des Français
27:20avec l'aide de l'étranger,
27:22avec l'aide de plusieurs pays étrangers.
27:24Julien Drey.
27:26Vous avez dit
27:26qu'elle n'était pas forcément intelligente.
27:28Non, parce que...
27:29D'ailleurs, il est même...
27:29Je n'aime pas cette formule
27:31parce qu'historiquement,
27:32elle renvoie aux années 30.
27:35Et dans les années 30,
27:36c'est l'extrême droite
27:37qui s'en prenait à la gauche
27:39en disant qu'il était
27:40le parti de l'étranger.
27:40C'est pour ça qu'il met
27:42la vieille tradition.
27:43Excusez-moi,
27:45on peut discuter.
27:47Je vois que Julien
27:48a pris le temps
27:49de lire mon livre
27:49et donc je le remercie
27:50puisqu'il est maintenant convaincu
27:52que Jean-Luc Mélenchon
27:54ne fait pas que guigner
27:55l'électorat
27:56et qu'il a une conviction derrière.
27:58Bon, moi, je trouve
27:59la formule maladroite
28:00par rapport à l'histoire.
28:01Après, oui,
28:02il a aujourd'hui
28:03sacrément évolué,
28:05cet individu.
28:07Autre sujet à présent,
28:09on va parler de l'antisémitisme
28:10et un homme était à la barre.
28:12Je précise évidemment
28:13que vous êtes l'avocat
28:16de la personne
28:17qui a porté plainte
28:18contre David Guiraud,
28:20Meyer Habib.
28:21Des propos encore
28:22et toujours plus
28:22sur le fil de l'antisémitisme
28:24pour les élus
28:24de la France insoumise.
28:26Le député David Guiraud
28:27a été jugé cette semaine
28:28pour insulte
28:29lors d'une altercation
28:30avec l'ancien député
28:32LR Meyer Habib.
28:33Il l'avait traité de porc.
28:35C'est une altercation
28:36qui s'était déroulée
28:37en mai 2024
28:38dans les couloirs
28:39de l'Assemblée nationale.
28:41Pour ces mots,
28:42David Guiraud
28:42en cours jusqu'à un an de prison
28:43et 45 000 euros d'amende.
28:45Je vous propose
28:46de revoir cette séquence.
28:48Tout ce qui se passe
28:49à Gaza est illégal.
28:50Donc quand je vois
28:50des bandeaux de presse
28:51dire que Netanyahou
28:52parle d'une tragédie
28:54ou d'une erreur tragique,
28:55il a fait quelque chose
28:56d'illégal.
28:57Ces gens doivent être
28:58derrière les barreaux
28:59et ça nous concerne.
29:00Mais comment vous leur donnez
29:00la parole ?
29:01Mais qu'est-ce que tu fais là ?
29:03Toi, pars-toi d'ici,
29:03toi, va-t'en.
29:04À qui tu parles ?
29:04On n'a pas levé les cochons
29:05ensemble, alors respecte
29:06un peu la...
29:07Mais c'est quoi le cochon ?
29:07T'es dans la boue
29:09du génocide.
29:10C'est quoi la boue
29:10du génocide ?
29:11Quelle apologie du génocide ?
29:14Quelle apologie du génocide ?
29:15Moi, je regrette
29:17la mort de tous les enfants.
29:19Vous serez poursuivis en justice,
29:21monsieur.
29:22Je suis en pleine interview.
29:23Qu'est-ce que vous allez me faire ?
29:25Vous voyez,
29:26ces gens-là,
29:26ces gens n'en ont rien à faire.
29:27C'est un scandale.
29:28Vous faites un autre chose.
29:30Ces gens n'en ont rien à faire
29:32de la bienfait.
29:32Vous allez signer dans l'Assemblée
29:33et vous n'avez plus limite
29:34pour rater mille voix de plus
29:36de mille voix de plus.
29:37Regardez-le.
29:37Ce monsieur est un porc.
29:40Il défend un génocide
29:41depuis le début.
29:42C'est un porc.
29:43Il a dit à l'Assemblée nationale
29:44que ça n'allait pas
29:45s'arrêter depuis le début.
29:46Ce monsieur est un porc.
29:47Il fait honte à la France.
29:49Il fait honte au pays.
29:50Voilà.
29:51Qu'est-ce que tu fais, toi, là ?
29:52Barre-toi d'ici.
29:53Va-t'en.
29:53Mets-toi le cochon.
29:54Mettez dans la boue du génocide.
29:55Ce monsieur est un porc.
29:57Vous avez pu entendre cela.
29:58David Guéraud qui a dit
29:59« Je ressors du tribunal
30:00serein et confiant.
30:01J'ai pu me défendre
30:03de toutes les accusations
30:03fausses et malveillantes
30:04qu'on m'attribue depuis des années
30:06pour me faire taire.
30:07Me faire taire.
30:08C'est ce qui avait tenté
30:09avec agressivité.
30:10Mais il y a Rabib.
30:11Le 28 mai 2024.
30:13Il a échoué.
30:14Je ne me tairai pas.
30:16Maître, racontez-nous.
30:19Moi, je défends.
30:20C'est un honneur pour moi
30:21de défendre Meir Rabib
30:22avec d'ailleurs mon confrère
30:24et ami Olivier Pardot.
30:25Guéraud, c'est ce qui se fait
30:29de moins bête à la France insoumise.
30:31C'est un garçon, je dois dire,
30:33assez intelligent même.
30:35Il sait de quoi il parle.
30:36Ce n'est pas Erciliasoudet.
30:39Ce n'est pas ces gens-là.
30:40Ce n'est pas Thomas Porte.
30:43Non, c'est plus construit.
30:45C'est plus élaboré.
30:46Alors, il a dit lui-même
30:48qu'il avait été formé par Soral.
30:51C'est quand même une sérieuse référence
30:54si j'ose dire intellectuelle.
30:57Donc, c'est construit.
30:58Et quand il traite Meir Rabib de Cochon,
31:02il ne le dit pas au hasard.
31:03Alors, il a essayé de s'en sortir.
31:05Il a essayé de s'en sortir intelligemment, d'ailleurs.
31:08En disant, mais quand je traite...
31:10Il reconnaît que Cochon, ça s'adresse aux Juifs
31:12et que Singe, par exemple,
31:14c'est pour caricaturer les Noirs.
31:16C'est des formules de raciste.
31:18Il leur dit, oui, mais lui, c'est parce que...
31:20Lui, vous comprenez, c'est parce qu'il défend le génocide.
31:24Alors, je lui ai posé la question.
31:26Je lui ai posé la question.
31:27Mais M. Guiraud, si je comprends bien,
31:29si je suis en face de Malcolm X,
31:31s'il existe encore,
31:32qui était, lui, un radical,
31:35un noir radical, mais anti-blanc,
31:39lui, je peux le traiter de singe.
31:41Ça ne pose pas de problème.
31:42Alors, il était un peu gêné.
31:43Puis, une chose est sûre,
31:45c'est que je suis revenu...
31:46Le jour où j'étais devant lui,
31:48c'était le jour où il y avait le Figaro
31:49qui sortait notre histoire d'agent d'influence,
31:53les insoumis agents d'influence
31:54de la République islamique d'Iran.
31:56Je lui ai posé la question.
31:57J'attends encore la réponse.
31:58Mais j'étais quand même assez heureux
32:00de poser la question.
32:01Julien André.
32:02Alors, moi, si vous voulez,
32:04indépendamment, il y a cette insulte,
32:06mais je trouve qu'il y a quelque chose
32:06qui était encore plus sordide,
32:08qui aurait dû...
32:09C'est qu'il s'est excusé auprès des porcs
32:11parce qu'il a dit la chose suivante.
32:14Eux, les porcs n'ont pas...
32:15Je m'excuse auprès d'eux
32:16parce que eux, les porcs,
32:17n'ont pas défendu un génocide.
32:20Formule qu'il a employé.
32:21Voilà.
32:22Et il y a quelques jours.
32:23C'est pas à l'époque...
32:24Non, c'était il y a l'entendre à l'époque.
32:25Il a récidivé.
32:27Je veux dire, il n'a pas fait ça dans la colère.
32:29Il a récidivé il y a une semaine.
32:30Oui, la formule particulièrement est passée.
32:32Alors, je vais vous dire une chose.
32:33Je pense que ça arrive en mauvais moment,
32:35ce procès, pour M. Guiron.
32:37Pourquoi ?
32:38Parce que...
32:39Je suis d'accord avec Gilles William.
32:41C'est pas le plus imbécile.
32:44Et il est en train d'essayer
32:44de conquérir la mairie de Roubaix.
32:46Et il a lancé sa campagne.
32:49Et vous avez remarqué
32:50que ces dernières semaines...
32:51Ah bah, ces derniers mois même.
32:52Très discret.
32:52Oui, très discret.
32:54Il avait pris ses distances
32:56avec tout ce qu'il était auparavant.
32:58Parce qu'il essaye...
32:59Il faut voir le clip de campagne
33:00qu'il a lancée,
33:01qui est assez beau, d'ailleurs.
33:02Je suis le défenseur des ouvriers.
33:04Je vous redonnez un honneur
33:05à la ville de Roubaix, etc.
33:07Donc, il est dans une logique
33:08qui était de faire oublier
33:11ce qu'il a fait
33:12pour essayer de se redonner
33:13une nouvelle...
33:14Je dirais...
33:16Pour essayer de rassembler
33:17et de gagner à Roubaix.
33:18Donc, le procès
33:18ne tombe pas bien pour lui
33:20dans sa campagne électorale.
33:21Maintenant, ce qu'il a dit
33:22est sordide.
33:24Et c'est vrai qu'il a dit
33:25qu'il a été formé par...
33:27Soral.
33:27Qu'il s'est formé
33:28sur les réseaux de Soral.
33:29C'est dommage.
33:30Il aurait mieux fait
33:30d'écouter son père.
33:32Autre sujet maintenant.
33:33Parlons d'un coup de tonnerre
33:34politique majeur.
33:36Pour la première fois
33:36de son histoire,
33:37le Rassemblement National
33:38a réussi à faire voter
33:39un de ses textes
33:40à l'Assemblée Nationale.
33:42Il concerne la dénonciation
33:44des accords franco-algériens
33:45de 1968.
33:47Je vous propose
33:47qu'on revive la séquence
33:49au moment où est annoncé
33:50le vote.
33:53Votant 374,
33:55exprimé 369,
33:56majorité 185
33:58pour 185,
33:59contre 184.
34:01L'Assemblée Nationale
34:02a adopté.
34:04Chers collègues,
34:10je vais suspendre ensuite.
34:12Chers collègues,
34:14merci.
34:17Allez,
34:17on se rassoit,
34:18je suspends ensuite.
34:20Je vous demande
34:20de vous rasseoir.
34:24Collègues,
34:25rasseyez-vous.
34:27Et depuis,
34:27la question,
34:28c'est qu'est-ce qui va se passer ?
34:29Est-ce qu'Emmanuel Macron
34:30va prendre en considération
34:32ce que demande la représentation nationale,
34:34à savoir l'Assemblée ?
34:36Il y a deux lignes,
34:37du moins,
34:38et si on prend un peu de hauteur
34:39sur la question algérienne,
34:40qu'est-ce qu'il faut faire ?
34:41Alors que depuis plus de 350 jours,
34:44Bolheim Sansal est derrière les barreaux,
34:46détenu par le régime algérien
34:48que Christophe Gleize
34:49l'était également.
34:51Je vous propose
34:51de voir les deux déclarations,
34:52l'une de Jordan Bardella,
34:55c'était ce week-end,
34:55et dans le même temps,
34:56celle de Laurent Nunez.
34:58Jordan Bardella qui dit
34:59le suspendre,
35:00il parle du traité
35:00et des accords,
35:02c'est un acte de souveraineté
35:03et de respect
35:04vis-à-vis d'un pays
35:05qui multiplie les provocations.
35:07Laurent Nunez,
35:07dans un autre média,
35:09a dit,
35:09et ceux qui font croire aux Français
35:11que le bras de fer
35:11et la méthode brutale
35:12sont la seule solution,
35:14la seule ici,
35:15se trompent.
35:16Alors qu'est-ce qu'il faut faire ?
35:18Non, je suis désolé de désavouer
35:20Laurent Nunez,
35:21pour lequel j'ai une profonde estime,
35:24mais pardon,
35:25mais vous savez moi,
35:26la méthode douce,
35:28elle a été essayée
35:31depuis combien de temps ?
35:32Depuis combien de temps ?
35:34Le pauvre Boilem ?
35:35350 jours,
35:36je viens de vous le dire.
35:37D'accord.
35:38Donc,
35:38ça fait presque un an
35:39qu'on essaye la méthode douce,
35:41la méthode doucereuse,
35:43la méthode peureuse.
35:44Pardon,
35:45mais il a 80 ans.
35:46Il est courageux,
35:47mais il est cancéreux.
35:48Donc,
35:49on va attendre
35:50combien de temps comme ça ?
35:52En réalité,
35:53c'est qu'on a peur de l'Algérie
35:55pour des tas de raisons.
35:57Pour des tas de raisons,
35:58y compris sans doute
35:59pour des raisons sécuritaires.
36:01Mais moi,
36:02ça a été une satisfaction symbolique grande.
36:06On oubliait Boilem Sansal.
36:07On ne parlait plus de Boilem Sansal.
36:09Oubliez.
36:11Dans sa jôle,
36:12et je dois le dire aussi,
36:13que le symbole
36:15de voir aujourd'hui
36:17le cordon sanitaire
36:18ne plus entourer
36:20le RN
36:21qui n'est plus le FN
36:23et qui,
36:24je l'espère,
36:25étranglera bientôt
36:26la France insoumise
36:28n'est pas pour me déplaire.
36:30Je viendrai.
36:30Alors,
36:30moi,
36:31si vous me permettez,
36:32j'ai fait une remarque
36:33amicale.
36:34Amicale,
36:34non.
36:36C'est quand même pour moi
36:37un paradoxe
36:39dans le vote
36:40de cette résolution
36:40qui a connu
36:41la guerre d'Algérie
36:42de voir ceux
36:43qui étaient
36:44les partisans
36:44de ce qu'on appelait
36:45l'OS,
36:46c'est-à-dire
36:46de l'Algérie française,
36:47voter ensemble
36:48avec ceux
36:49qui, à l'époque,
36:50étaient pour l'indépendance,
36:51c'est-à-dire les gaullistes
36:52et prenaient
36:52une guerre terrible
36:54qu'ils se sont menés
36:55les uns les autres
36:56avec des assassinats,
36:57des tentatives.
36:58Je disais,
36:59quel curieux paradoxe
37:01de l'histoire
37:01de voir
37:02ceux qui se sont
37:03affrontés
37:06à ce point
37:06se réunifier
37:08sur l'affaire algérienne.
37:09Comme quoi,
37:09finalement,
37:10il faut arrêter
37:11de parler des héritages.
37:12Finalement,
37:13ce qui se passait hier
37:14n'a plus rien à voir
37:15avec ce qui se passe
37:16aujourd'hui.
37:17Voilà,
37:17j'y arrivais,
37:17je disais,
37:18quel curieux candle
37:19de l'histoire,
37:19s'il me permettait.
37:20Il n'y a plus beaucoup
37:21de députés
37:22qui sont nés en 62.
37:23C'est dommage.
37:24On ne croit pas.
37:24En 62,
37:25il doit y en avoir quand même.
37:27Mais non,
37:28c'est intéressant
37:28d'un point de vue,
37:29je veux dire,
37:29pour l'historien,
37:30j'ai une remarque
37:32que j'ai trouvée.
37:34Ça,
37:35c'est la première chose.
37:35La deuxième chose,
37:36moi,
37:36je n'oppose pas l'un à l'autre.
37:37Je pense qu'il faut
37:38de la fermeté avec l'Algérie.
37:40Mais il faut,
37:40et c'est peut-être
37:41ce qu'essaye de faire
37:43M. Munez,
37:44il y a aussi
37:44une coopération
37:46des services.
37:47Cette coopération,
37:48elle ne s'est jamais arrêtée.
37:49Parce que
37:50les services,
37:52les uns et les autres
37:53ont besoin d'eux
37:53sur le plan sécuritaire.
37:55Et donc,
37:55c'est par ce biais-là
37:56qu'espère aussi
37:57M. Munez,
37:58avec le savoir
37:59qu'il est le sien
37:59et cette autorité
38:00qu'il a acquise
38:01de peut-être arriver
38:03à faire bouger les choses.
38:04Mais l'un va avec l'autre.
38:05C'est-à-dire,
38:05il faut garder
38:06les conditions
38:06de la fermeté,
38:09je crois.
38:10Et dans la fermeté,
38:11il n'y a pas que
38:11Boulim-Sensal.
38:12Il y a aussi le soutien
38:12à ce qui est en train
38:13de se passer en Kabylie.
38:14J'entends,
38:15je viendrai,
38:16mais pardonnez-moi,
38:17la phrase de...
38:17Ça, c'est très vrai.
38:18Mais vous avez entièrement raison.
38:19Mais la phrase
38:20de Laurent Munez,
38:22et on peut la revoir,
38:23dit
38:23ceux qui pensaient
38:24que la méthode 12
38:25fonctionnerait
38:26ou qui...
38:29Parc aux Français
38:30que le bras de fer
38:30et la méthode brutale
38:31sont la seule solution,
38:33la seule issue.
38:33Ils se trompent.
38:34Mais à quel moment
38:35il y a eu,
38:37ne serait-ce que
38:38les prémices
38:39d'une réponse
38:40ou d'une méthode brutale française ?
38:42Moi, je vous explique
38:43ce qu'ils essayent de faire.
38:44J'ai compris.
38:45Après, moi,
38:45c'est pour ça que je vous ai dit,
38:46je pense que la fermeté,
38:48il y a trois choses.
38:49Il y a le premier,
38:49une fermeté sur la résolution
38:51de l'ONU
38:51qui donne raison au Maroc
38:52sur la souveraineté
38:53du Sahara occidental.
38:54Enfin, c'est pas uniquement
38:55la France qui l'a obtenue.
38:56Non, justement,
38:57c'est pas la France.
38:58La France,
38:58elle est arrivée
38:59en dernière analyse.
39:00C'est pas à l'honneur
39:01de la France,
39:02je dis ça,
39:02mais ça a énervé l'Algérie
39:04ce qui est en train
39:05de se passer.
39:05C'est pour ça que l'Algérie
39:07se sent en colère
39:07parce qu'elle ne s'attendait
39:08pas à ce que la France
39:09bascule de ce côté-là.
39:10C'est la première chose.
39:11La deuxième chose,
39:12il y a ce qui est en train
39:13de se passer en Kabylie
39:15et la répression
39:16qui s'abat,
39:17qui continue.
39:18Dont on ne parle jamais.
39:19Dont on ne parle jamais en France.
39:21Voilà.
39:21Je vous signale
39:22qu'il y a des pressions terribles
39:23qui sont faites
39:23sur beaucoup de chaînes
39:24d'information
39:25dès que les représentants
39:27des forces kabyles
39:28sont invités.
39:29Ne serait-ce que pour dire
39:30ce qui s'y passe
39:31jusqu'au dernier moment,
39:33il y a des pressions
39:33de l'ambassade
39:34pour qu'ils ne puissent pas
39:35parler à la télévision.
39:37Voilà.
39:37Et puis il y a la répression
39:38y compris aussi
39:38contre toute une série
39:40de démocrates algériens
39:41qui se battent contre le régime.
39:42Donc, juste pour finir,
39:44il faut être d'une fermeté absolue
39:46sur ces principes-là
39:46et en même temps,
39:47il faut garder les voies du dialogue.
39:48Eh bien, écoutons,
39:49espérons qu'un jour
39:50le mot fermeté revienne
39:51dans le dictionnaire
39:52du diplomate français.
39:53L'accord de 68
39:54en lui-même,
39:56il est épouvantable.
39:57Oui.
39:58Ce n'est pas qu'il est épouvantable,
40:00c'est qu'il le faut obsolète.
40:01Il est obsolète.
40:01Il est obsolète.
40:02Non, mais l'accord de 68,
40:03je l'ai expliqué,
40:04il est lié au fait
40:05qu'après l'indépendance,
40:05le général de Gaulle
40:06a fait cet accord
40:07pour garder les bases militaires
40:09en Algérie
40:09qui étaient très importantes
40:10et les bases militaires
40:11qui permettaient
40:12les expériences atomiques
40:13et le prix du gaz.
40:13Maintenant, il n'a plus aucun sens.
40:15Et peu sur la question
40:15de l'immigration
40:16de travail également,
40:17mais c'était intimement lié.
40:18C'était un échange.
40:18Mais c'était obsolète.
40:20Il nous reste 3 minutes 25
40:22suffisamment
40:23pour que
40:24William Golnadel
40:26nous montre
40:27son expérience,
40:29son expertise politique,
40:30bien évidemment.
40:31Parce que,
40:32en matière de sondage,
40:33vous êtes quelqu'un
40:34d'extraordinaire.
40:36Mais j'ai fait encore.
40:37Vous n'avez rien fait.
40:38Un guet-tapant ?
40:38Pas du tout.
40:39Pas du tout.
40:40Mais j'ai le souvenir.
40:41Si c'est une embûche,
40:42pour me le dire.
40:42Du tout, je vous écoute
40:43à chaque fois religieusement.
40:44Oui.
40:44Et je me souviens
40:45d'une séquence.
40:46Ah oui.
40:47Alors c'était peut-être
40:47chez Pascal Praud
40:48où vous expliquez
40:49qu'Emmanuel Macron,
40:50en accélérant le processus,
40:52en accélérant le processus
40:54de reconnaissance
40:55de l'État de Palestine,
40:56allait gagner
40:57quelques points
40:58dans les sondages.
40:58Il s'avère que
40:59vous avez visé juste
41:01à tel point
41:02qu'Emmanuel Macron,
41:03qui à l'époque
41:03devait être à 20-25%
41:05dans les sondages,
41:06est actuellement
41:06à 11%.
41:08Il a perdu
41:095 points
41:10en un mois.
41:11C'est un record
41:12absolu,
41:13historique.
41:13Le dernier
41:15à avoir détenu
41:16ce record,
41:17il s'appelle
41:17François Hollande
41:19et c'était
41:19en novembre 2016.
41:22Et dans le même temps,
41:23parce que je ne vais pas
41:24vous embêter
41:25avec ce sondage,
41:26je voudrais qu'on voit
41:26un autre sondage,
41:27cette fois le sondage
41:28pour la présidence
41:29de 2027.
41:31On est à 500 jours
41:32du premier tour
41:32et il y a un homme
41:34qui caracole en tête,
41:35il s'appelle
41:36Jordan Bardella.
41:37Et si ce n'est pas
41:37Jordan Bardella,
41:38c'est Marine Le Pen
41:39et les deux
41:39explosent les compteurs.
41:42Plus 4 points
41:43pour Jordan Bardella,
41:44moins 5 points
41:45pour Edouard Philippe
41:46et le troisième
41:47est à très loin,
41:49c'est Jean-Luc Mélenchon
41:50pour le coup,
41:51qui est à 12,5%
41:53mais il gagne quand même
41:543,5 points
41:56en l'espace
41:56d'un mois.
41:57Il faudrait voir
41:58d'ailleurs
41:58tous les candidats.
42:01Sondage pour sondage,
42:02on est encore
42:03très loin de tout ça
42:04mais c'est intéressant
42:05peut-être,
42:06allez-vous me dire,
42:07de voir ces courbes
42:07qui se croisent.
42:08La chute d'un homme,
42:09Emmanuel Macron
42:10dans les sondages
42:11et la progression
42:13d'un autre.
42:15Bon,
42:15je m'y connais moins
42:16que le baron noir
42:17en politique.
42:17C'est pour ça
42:17que je vais vous donner
42:1830 secondes seulement.
42:19Pour moi d'abord,
42:21en gros,
42:22écoutez,
42:23il rate tout.
42:24Les Français,
42:25ils ne sont quand même
42:26pas à ce point-là
42:27masochistes.
42:28Il rate tout.
42:29Il rate tout
42:29sur le plan économique.
42:30Il rate tout
42:31sur le plan politique.
42:32Il rate tout
42:32sur le plan international.
42:34Je suis très étonné
42:35qu'il y en ait encore 11%.
42:37C'est une belle performance
42:38finalement.
42:38Je serais curieux
42:39de connaître
42:39les 11%.
42:41Quant au RN,
42:43je le trouve,
42:44ils sont plus sérieux
42:45quand même.
42:46La manière dont ils parlent
42:47maintenant me paraît
42:48plus sérieuse
42:49qu'il y a encore
42:49quelques années.
42:50Julien Drey,
42:51quand vous voyez
42:52ce premier tour,
42:54il ne reste plus.
42:54Je passe sur Emmanuel Macron,
42:56cette descente aux enfers
42:57qu'il connaît
42:57et qui ne va,
42:58d'après moi,
42:59ne pas s'arrêter.
43:01Comme je connais
43:02un peu l'individu,
43:03je pense qu'il va
43:03en plus,
43:04ennuyer son premier ministre
43:05qui essaye de s'en sortir.
43:07Il va trouver les moyens
43:07de lui mettre
43:08des bâtons dans les roues.
43:09Ça, c'est la première chose.
43:10La deuxième,
43:11dans ce sondage,
43:11il y a pour moi,
43:12de mon point de vue à moi,
43:13il y a une lecture
43:14qui est terrible.
43:16C'est que potentiellement,
43:18dans ce sondage-là,
43:19on peut arriver
43:19à un deuxième tour
43:20où on aura
43:21l'affrontement
43:22entre Jean-Luc Mélenchon
43:23et M. Bardella.
43:23Et c'est ce que vous annonciez
43:25dans votre livre
43:26Julien Drey.
43:27Je constate quand même
43:29que du côté de la gauche,
43:30Raphaël Guxman,
43:32fait quasiment
43:32dix fois plus
43:33qu'Anne Hidalgo.
43:34Oui, d'accord.
43:35C'est exponentiel.
43:36Non, mais ce qui est...
43:37Félicitations,
43:38M. Guxman.
43:39Si vous permettez,
43:40je voulais finir là-dessus.
43:41Ce qui est la chose
43:42la plus inquiétante
43:43et que franchement,
43:44la gauche devrait quand même
43:45s'opposer,
43:45c'est qu'elle n'a jamais
43:46été aussi faible
43:47depuis son existence,
43:49depuis la libération,
43:51jamais la gauche.
43:52Là, quand vous totalisez
43:53toutes les forces de gauche,
43:54elles ne font même pas 30%.
43:56Ça veut dire qu'elle devrait
43:57peut-être se poser
43:57des tas de questions
43:58et peut-être arrêter
43:59de chercher querelles
44:01à ceux qui essayent
44:02de lui dire
44:02qu'il faut qu'elle change.
44:03Ou peut-être que la France
44:04est à droite.
44:05Mais ça, c'est un autre sujet
44:06qu'on abordera la semaine prochaine.
44:07Si elle est à droite,
44:09je voudrais juste,
44:11parce que je crois
44:11que vous avez pris la plume
44:12et on en a un peu parlé,
44:14ça peut être marrant,
44:15en fin d'émission à chaque fois,
44:17vol au-dessus d'un nid de cocu,
44:19de dire c'est qui
44:20le cocu de la semaine pour vous ?
44:21C'est toujours le français.
44:22C'est toujours le français.
44:23C'est toujours le français.
44:25C'est le thème de mon livre.
44:26C'est le français.
44:27C'est le blanc.
44:28Il n'y a aucun doute.
44:29Et je pense que cette semaine
44:31a été une belle semaine
44:32de cocufiage.
44:33Est-ce que ce ne serait pas
44:33l'entrepreneur français
44:35le cocu de la semaine ?
44:37Écoutez, on verra à l'arrivée
44:38parce que pour l'instant,
44:39les lois...
44:40Quand on voit les amendements,
44:42on peut se dire
44:42que le cocu de la semaine
44:43est entrepreneur.
44:44On verra.
44:44De TPE,
44:45de grandes entreprises...
44:46L'adultère n'est pas encore
44:47totalement consommée,
44:48mais je sais que vous l'avez lu,
44:49ce livre,
44:50et que vous l'avez beaucoup apprécié.
44:51Je ne me suis endormi
44:52que trois fois,
44:53alors qu'il fait 100 pages.
44:54Merci à tous les deux.
44:55J'ai du doux de votre enthousiasme.
44:56C'est pas grave.
44:56J'espère que j'aurai
44:57le même traitement dans deux mois,
44:59quand je vais avoir moi aussi
45:00écrit...
45:01Avec plaisir, bien évidemment.
45:04Merci à tous les deux.
45:05Dans un instant,
45:08merci à tous les deux.
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