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  • il y a 9 mois
Vendredi 7 février 2025, SMART BOURSE reçoit Arnaud Morel (Gérant de portefeuille et Directeur de la Gestion Sous Mandat, Promepar AM) , Cyriaque Dailland (Gérant diversifié, Sanso Longchamp AM) , Stephane Déo (Senior Portfolio Manager, Eleva Capital et membre de l'Éco à venir) et Guillaume Brisset (Associé, gérant, Clartan Associés)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Chain.
00:11Chaque jour, vous nous retrouvez pour rester à l'écoute des marchés.
00:15Vous nous suivez à la télévision 20h30 via vos box et vous nous retrouvez en replay
00:19chaque jour sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:24Au sommaire de cette édition ce soir, le rapport mensuel sur l'emploi américain qui
00:30vient conclure cette semaine de marchés, un rapport qui justifie totalement l'attitude
00:37de la réserve fédérale américaine, à savoir l'idée d'une pause qui pourrait se prolonger
00:41pendant plusieurs mois au moins.
00:44Le chiffre de création d'emploi est un petit peu inférieur aux attentes mais on a vu des
00:48révisions importantes sur les chiffres des mois précédents, décembre et novembre et
00:51puis un taux de chômage qui reste collé au plus bas, qui retombe même à 4% pour
00:57le mois de janvier, le marché en prend acte, sans mouvement particulier, petite remontée
01:03des taux longs américains mais ça reste assez peu significatif à ce stade et le
01:08marché continue d'anticiper que la fête pourrait rester en pause peut-être jusqu'au
01:12mois de juin.
01:13C'est en tout cas à cet horizon que les investisseurs anticipent une possible nouvelle
01:18baisse de taux de 25 points de base de la réserve fédérale américaine, tout ça sera
01:22encore à confirmer, le mois de juin paraît loin encore dans le calendrier au regard notamment
01:27de la séquence Trump, nous y reviendrons avec nos invités de Planète Marché dans
01:30un instant.
01:31L'autre gros morceau de la semaine, ce sont les résultats d'entreprises avec une séance
01:35un peu plus calme on va le dire, les gros poids lourds américains ont publié ces derniers
01:40jours, Amazon hier soir qui est arbitré de manière plutôt négative par les investisseurs
01:46et puis à Paris on notera le grand écart entre une Vinci qui réussit l'étape de sa
01:51publication trimestrielle et qui est en train de combler le gap de la dissolution, Vinci
01:56avait été une des valeurs parmi les valeurs très affectées par l'annonce de la dissolution
02:01en juin dernier, elle est en train de rattraper cette marche-là, quant à L'Oréal la copie
02:07étant un peu plus compliquée avec un titre L'Oréal qui signe parmi les plus fortes
02:12baisses du jour au sein du CAC 40 avec le titre Pernod Ricard également, l'environnement
02:17est compliqué pour le marché de la cosmétique et le marché des spirituels, on le voit encore
02:23à travers cette séance, Pauline Grattel vous apportera un peu plus de détails dans
02:27un instant et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse comme une fois par mois nous
02:30décryptons un cas d'investissement à travers le prisme de l'analyse fondamentale avec les
02:35équipes de clartemps associés, nous reviendrons sur le dossier Publicis qui a publié récemment
02:41des résultats exceptionnels qui font de Publicis désormais le numéro 1 mondial de
02:46la publicité dans toutes les dimensions du marché publicitaire, comment Publicis a construit
02:52cette position, nous y reviendrons avec Guillaume Brisset associé gérant chez clartemps qui
02:57sera avec nous donc dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:59Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel
03:13qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés. Bonsoir Pauline, le marché du
03:17travail américain une fois par mois c'est le chiffre le plus important pour la planète
03:22marché et nous avons eu donc le rapport mensuel pour le mois de janvier. Oui, l'économie américaine
03:27a créé 143 000 emplois en janvier, moins que les 170 000 anticipés. Le chiffre de décembre a
03:32été révisé à la hausse de plus de 50 000 créations. Le chômage baisse légèrement à 4% de la
03:38population active. Du côté des salaires, ils augmentent de 0,5% sur un mois et de 4,1% sur un
03:44an. Le marché maintient ses anticipations d'une baisse des taux de la Fed en juin mais pas avant.
03:49Quels ont été les mouvements qu'on a pu observer sur le marché obligataire après cette publication ?
03:53Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans remonte légèrement pour s'établir autour de 4,5%. Côté
03:58européen, le rendement allemand à 10 ans évolue autour de 2,4%. En France, le 10 ans est stable à
04:043,10%. Enfin sur le marché d'échange, le dollar est stable face à un panier de grande devise et
04:10l'euro dollar se traite sous 1,04. Que dire des indices actions cette fin de semaine ? Commençons
04:15par les Etats-Unis où les indices ouvrent en ordre dispersé. En Europe, l'heure est à la
04:19consolidation après une séance hier ponctuée de nombreux records. D'ailleurs, le stocks 600 qui
04:24enchaîne les plus hauts gagne 1% sur la semaine. Le CAC 40 qui a clôturé hier à 8000 points se
04:29maintient autour de ces niveaux, tiraillés entre Vinci et L'Oréal qui font le grand écart après
04:34leur publication. Oui, grand écart dont Vinci est le gagnant précisément Pauline. Oui, Vinci brille
04:40après sa publication. Le titre évolue en tête du CAC 40 en hausse de 3% après avoir dépassé les
04:45attentes des analystes en termes de chiffre d'affaires. Sur l'ensemble de l'année 2024, il
04:50progresse de 4% à 72 milliards d'euros. Le groupe fait part d'un cash flow libre record à presque
04:557 milliards d'euros. Pour 2025, Vinci s'attend à une nouvelle hausse de ses résultats. Et L'Oréal
05:00donc qui se bataille pour la position de lanterne rouge du CAC avec Pernod Ricard aujourd'hui.
05:06Oui, voilà donc après sa publication, le titre cède plus de 4%. Les ventes de L'Oréal sont
05:10pénalisées par la faible demande chinoise. En Asie du Nord, le groupe fait état d'un repli de
05:143,6% de ses ventes. Mais au global, L'Oréal fait tout de même état d'une marge d'exploitation
05:18record à 20%. Le chiffre d'affaires global est en hausse de 5% en données comparables. L'Oréal
05:24annonce par ailleurs une prise de participation minoritaire dans la maison de mode Jacquemus. Dans
05:29le siège de cette publication, Kering recule également de plus de 2%. Bon et puis les
05:33investisseurs semblent un peu déçus de la publication d'Amazon hier soir après la clôture
05:37du marché américain. Oui, ce qui déçoit le marché, ce sont les prévisions d'Amazon en termes de revenus
05:42pour le trimestre en cours qui sont largement inférieurs aux attentes. La branche cloud enregistre
05:47une croissance de 19% de ses ventes au quatrième trimestre, légèrement inférieure aux attentes
05:51également. Au global, pour le dernier trimestre, le groupe fait état d'un chiffre d'affaires de
05:56188 milliards de dollars. Le bénéfice net de 20 milliards de dollars fait x2 par rapport à il y a
06:01un an. Les ventes du groupe ayant été portées par la période des fêtes de fin d'année. Un coup
06:06d'oeil sur la semaine prochaine. Quels seront les rendez-vous importants pour les marchés et les
06:09investisseurs Pauline ? La semaine prochaine sera rythmée par le taux de chômage français du
06:13quatrième trimestre. L'inflation américaine de janvier est également attendue ainsi que le PIB
06:17britannique et de la zone euro pour le quatrième trimestre. Du côté des résultats, il y aura des
06:22banques avec Unicredit et Commerzbank notamment. Dans le secteur du luxe, on attend Kering et
06:27Hermès, toujours au sein du CAC 40 et si leur Luxottica et Safran rendront aussi leur compte.
06:31Et dans la conso, on attend Coca et McDo aux Etats-Unis. Tendance mon ami. Chaque soir,
06:36Pauline Grattel en ouverture de Smartbourse vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:50Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché. Stéphane
06:55Deshaut est avec nous, gérant senior chez Eleva Capital et membre également de l'association
06:59L'Eco à Venir. Bonsoir Stéphane. Bonsoir. A vos côtés, Arnaud Morel, directeur de la gestion
07:04sous-mandat de Promet par Asset Management. Bonsoir Arnaud. Bonsoir Clément. Et Cyriac
07:08d'ailleurs nous accompagne également, gérant diversifié chez Sanso Longchamp IS. Bonsoir Cyriac.
07:13Bonsoir. Merci d'être là messieurs. Je voulais qu'on commence peut-être par un petit état des
07:18lieux des Trump Trades Cyriac. Alors les Trump Trades qui ont animé le marché notamment à
07:25partir de septembre dernier quand les investisseurs ont commencé à voir arriver la victoire
07:29de Donald Trump à l'élection présidentielle. Les Trump Trades c'est trois choses essentiellement.
07:35L'idée qu'il faut être long dollar, que le dollar va monter. L'idée qu'il faut être short bond,
07:41short obligataire. C'est-à-dire que les taux longs américains notamment pouvaient encore remonter.
07:45Je rappelle que septembre au moment où il a fait baisser ses taux, on est à 360 sur le 10 ans
07:50américain. Donc on a vu tout le mouvement de repentification qu'il y a pu y avoir derrière.
07:55Et puis l'autre élément c'était de jouer le marché action américain, le S&P par rapport
08:00notamment au reste du monde en imaginant une poursuite de la surperformance du marché américain.
08:04Tout ça a très bien fonctionné évidemment de septembre jusqu'à il y a quelques semaines
08:09maintenant. Ça fait trois, quatre semaines qu'on a l'impression que ces Trump Trades
08:13à minima s'épuisent, voire sont peut-être en train de se retourner gentiment Cyriac.
08:19Oui tout à fait en termes de dynamique il y a une accalmie sur ces trades. D'une certaine
08:24manière c'est logique. L'élastique s'était quand même tendu fortement depuis fin septembre
08:29avec un mouvement si on prend les taux par exemple américains qui étaient aux alentours
08:33de 3,70, 3,80 qui sont montrés à 4,80. Donc ça fait quand même 100 pp, 1% de hausse
08:39en quelques semaines. Donc c'est quand même des mouvements qui sont violents. L'euro-dollar
08:42on était passé de 1,12 à 1,02, 10 figures. Ce n'est pas des lignes droites, la question
08:47c'est plus de savoir si c'est plus une respiration ou vraiment une remise en cause de ces tendances.
08:54Et dans ce cas-là j'ai plutôt envie de dire que ça dépend des classes d'actifs parce
08:58qu'il y a une forme d'incohérence d'une certaine manière. C'est-à-dire que si on
09:02remet en cause l'aspect dollar, si on se dit que le dollar devrait arrêter de progresser,
09:09ça veut aussi dire que les taux d'une certaine manière devraient être plutôt orientés
09:13à la baisse. Donc l'histoire il faut l'avoir par classe d'actifs. De mon point de vue
09:17sur le dollar, il n'y a pas de remise en cause pour l'instant. Le dollar est fort,
09:22le dollar va profiter d'une politique monétaire de la Fed où on voit qu'on est sur une discussion
09:27de baisse de taux mais qui est quand même très limitée contrairement à ce qu'on
09:29peut voir si on prend la référence de la BCE en zone euro. Donc de mon point de vue
09:33c'est plus une respiration sur le dollar. Sur le dollar on aura quand même un sujet
09:39à un moment donné puisqu'il y a une sorte de rumeur qui nous parle d'une possible accord
09:44général pour faire baisser le dollar. Je n'y crois pas pour l'instant.
09:47C'est quoi l'accord du Plaza 2 ? C'est ça ?
09:49C'est un peu ça.
09:50On le voit écrit beaucoup.
09:51On le voit beaucoup écrit. Je ne vois pas les autres banques centrales aujourd'hui
09:54s'unir sur cette position-là mais je pense qu'à un moment donné si le seuil de douleur
09:59américain en dessous de parité peut se poser, on pourrait avoir cette question-là.
10:02Mais pour l'instant le dollar, de mon point de vue, continue à être orienté à la hausse
10:04pour cette question de taux, de ce différentiel de taux. Sur l'aspect taux américain en
10:1110 ans, là je trouve qu'il y a déjà un pricing qui est déjà très clair. C'est-à-dire
10:14que la Fed, on est passé d'un mouvement où avant l'arrivée de Trump en septembre
10:18on nous annonçait 4, 5, 6 baisses de taux. Aujourd'hui on n'est plus qu'à une ou deux
10:22baisses de taux. Donc sur les taux américains, que ce soit les taux courts ou les taux longs,
10:26de mon point de vue, le trade il est passé et aujourd'hui on est plutôt dans une phase
10:30de stabilisation.
10:31C'est Fairly Price pour vous sur ce marché obligataire.
10:34C'est exactement. C'est cohérent par rapport à ce que je considère être la macroéconomie
10:38aux Etats-Unis, l'ambiance un peu générale à la fois sur l'inflation et l'activité.
10:43Restent les actions et c'est vrai que tout le monde est un peu surpris objectivement
10:46sur ce début d'année où les actions européennes, on a tellement peu l'habitude d'avoir des
10:49surperformance des actions européennes sur quelques semaines. Là je trouve que c'est
10:53un peu une histoire d'élastique un peu tendue. Le jour où Donald Trump va mettre un peu
10:58son oeil ou son sujet de discussion sur des taxes douanières sur l'Europe, j'ai du mal
11:05à croire que les actions européennes vont surperformer. Il y a un autre facteur qui
11:09est quand même très important, c'est les résultats. C'est que globalement sur le Q4,
11:13de nouveau, la croissance des bénéfices aux Etats-Unis est plutôt entre 10 et 12
11:16aujourd'hui et en Europe, elle est plutôt entre 0 et 3. Le trimestre prochain, ça ne
11:21s'améliorera pas. Après, il y a des questions de valorisation mais sur le fond, j'ai du
11:25mal à croire que le reste du monde, ce n'est pas propre à la zone euro, mais le reste
11:29du monde surperformera les actions américaines sur 2025 avec un président si pro-business
11:38aux Etats-Unis.
11:39D'accord. Mais ça veut dire que le soulagement qu'on voit sur les marchés d'action du reste
11:43du monde aujourd'hui, au regard des infos qu'on a, c'est un soulagement qui peut être
11:48limité à un certain point.
11:50Pour moi, c'est plus un soulagement tactique qu'une remise en cause globale des tendances
11:55aux Etats-Unis.
11:56Bon, Stéphane Deshaut sur ces Trump Trades. La situation actuelle, comment vous analysez
12:02la séquence et puis l'avenir des Trump Trades ?
12:05Sur le dollar, j'ai une vue un peu différente. Il ne faut pas oublier que le secrétaire
12:11d'Etat au Trésor, l'équivalent de notre ministre des Finances, c'est un monsieur
12:15qui s'appelle Scott Bessin, qui était gérant avant de Hedge Fund et qui, dans sa dernière
12:22lettre adressée aux investisseurs, c'était quelques mois avant l'élection, on n'était
12:27pas sûr qu'il devienne secrétaire d'Etat, il disait « mais vous ne comprenez rien
12:31à Trump, il ne fera pas de tarifs, parce que c'est contre-productif, le dollar va
12:35s'apprécier, on perd en compétitivité, ce qu'il faut faire c'est déprécier le
12:39dollar ». Donc ça, il l'a écrit noir sur blanc. Et on sait qu'après l'élection,
12:46il y avait le choix entre essentiellement deux personnes, donc Scott Bessin qui a gagné
12:50le prix et l'adviser qui est un ayatollah des tarifs et qui ne pense qu'à une chose,
12:57c'est mettre des tarifs le plus haut possible sur tout ce qui bouge.
12:59– Il est son conseiller au commerce quand même, Robert Lighthizer, je crois.
13:01– Oui, oui, il est toujours dans les parages.
13:04– Il n'est pas au gouvernement.
13:06– Voilà, l'Oscar, ce n'est pas lui qui l'a eu, donc moi je pense, alors ça n'évite
13:13pas du tout tous les bruits, on a vu avec le Canada, le Mexique, etc. mais effectivement
13:18je pense qu'on a joué à se faire très très peur sur les tarifs, je ne suis pas
13:23sûr que ce qui sorte de l'administration Trump 2 soit des tarifs aussi élevés que ça.
13:29Par contre, je pense que la tentation à un moment donné de déprécier le dollar,
13:33alors la question c'est comment vous faites, ça c'est plus compliqué,
13:36mais la tentation de déprécier le dollar peut arriver.
13:40– Alors Bessin, il rentre là dans le jeu, il a fait hier toute une série d'interviews,
13:45c'est la première fois qu'on l'a vue, sur Fox Business, sur Bloomberg,
13:49pour donner un peu de cohérence à la stratégie économique du président américain,
13:55il reste l'avocat politique, en tout cas d'un strong dollar policy,
14:01c'est vraiment la politique du dollar fort, est intacte, elle ne bougera pas,
14:05et ce sont les devises des autres qui sont trop faibles.
14:08– Oui tout à fait, mais si vous regardez ce qui s'est passé avec le Canada et le Mexique,
14:12on annonce, typique Trump, on annonce un gros truc bien méchant,
14:17et puis en 24 heures, 48 heures, on trouve un accord,
14:21et donc en fait, la montagne accouche d'une souris.
14:25Donc il y a quand même quelque chose qui est en train de se passer,
14:28on n'est pas du tout sur du light visor, alors on n'est peut-être pas sur du Bessin,
14:32mais on est plus proche du Bessin que du light visor une fois de plus.
14:37Donc moi je pense qu'il faut faire attention,
14:38parce que le dollar est extrêmement cher comparé à sa valeur fondamentale,
14:43alors je pense, en jargon d'économiste, on appelle ça la parité des pouvoirs d'achat,
14:48ça marche très très bien, mais ça marcherait très bien à 10 ans,
14:50donc pour traiter à quelques semaines, ce n'est pas dire,
14:54il n'en demeure pas moins que c'est une force de rappel,
14:56et le dollar est vraiment sur des niveaux très élevés à l'heure actuelle.
15:01– Quand on le regarde, notamment par rapport aux partenaires commerciaux,
15:04pondérés, etc., oui, le dollar est très cher.
15:07– Tout à fait, donc voilà, et puis après, oui, l'autre Trump traite,
15:11c'est effectivement la Fed, on a eu, on en parlait tout à l'heure,
15:14les chiffres d'emploi, ça marche très très bien,
15:17alors c'est très circulaire, vous créez des emplois, le marché reste tendu,
15:21donc il y a des salaires, du coup la consommation qui gagne très très bien,
15:24du coup vous avez la croissance, du coup vous créez des emplois,
15:27donc il y a une partie qui est très très circulaire sur l'argument,
15:30mais tant que ça marche, ça continue à marcher,
15:33et en fait on s'aperçoit qu'avec le niveau des taux à l'heure actuelle,
15:37l'économie américaine va très très bien,
15:39en plus on a une inflation qui a très nettement baissé,
15:42mais qui a du mal à casser les 3%, alors que la Fed veut aller à 2%,
15:47donc il n'y a pas de panique en la demeure,
15:49mais il n'y a pas de signaux forts pour baisser les taux dans un avenir proche,
15:53donc effectivement il va y avoir, je pense, un décalage entre la Fed et la BCE,
15:58qui va être assez fort dans les mois qui viennent.
15:59– Comment vous regardez la situation ?
16:01Alors partant des Trump trades, Arnaud,
16:03mais c'est vrai que le corollaire de cet épuisement des Trump trades
16:07sur les marchés actions, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
16:09c'est aussi ce rattrapage ou cette surperformance,
16:13sur quelques semaines en tout cas, qu'on observe du reste du monde
16:17et de l'Europe notamment, par rapport aux marchés actions américains.
16:20– Alors déjà le premier point,
16:22on est satisfait de la performance des marchés européens en ce début d'année,
16:24on l'a dit, c'est un re-rating aujourd'hui sur le marché,
16:28une décote de valorisation quand même importante
16:29qui était au piot historique des dix dernières années,
16:31on avait une décote de 35% en fin d'année du marché européen versus S&P,
16:36on n'a pas été touché par la foudre des tarifs douaniers de Trump jusque-là,
16:41peut-être que pour l'instant il n'a pas les bonnes personnes à qui parler,
16:44avec l'instabilité politique en Allemagne et aussi en France,
16:48donc ce sera peut-être dans un second temps,
16:49donc on va voir comment ça se passe.
16:51Le point positif en Europe, c'est ce qui a été souligné,
16:53on va dire qu'on a eu des publications moins pires que ce qui a été attendu.
16:56– Oui, toujours un jeu relatif !
16:59– Et le point intéressant, c'est les révisions,
17:01toujours un exercice qui est très intéressant,
17:02c'est la révision sur le T4,
17:04donc sur le dernier trimestre, pour l'année 2024,
17:07on a atterri à 1,5% de croissance de BPA,
17:10on a révisé le passé du 1er octobre à fin décembre de 8 à 1,5%.
17:14Donc le travail a été fait, c'est reporté sur 2025,
17:17maintenant pour que ça tienne en zone économique européenne,
17:19il y a plusieurs schémas.
17:21Le premier schéma, c'est d'avoir une stabilité politique,
17:23c'est-à-dire qu'on peut avoir un cessez-le-feu,
17:25en tout cas c'est la rumeur du marché des deux derniers jours,
17:27les commentaires sur X de M. Trump,
17:30donc ça, ça peut apporter, on va dire,
17:32une vague supplémentaire de stabilité des marchés européens,
17:35la valorisation, comme je l'ai dit.
17:37Ensuite, on a la Banque centrale, on parlait du dollar,
17:39mais ce qu'on voit aujourd'hui,
17:40c'est que les anticipations sont assez claires,
17:42c'est 2% d'ici la fin de l'année,
17:44on aimerait même que la BCE accélère un peu plus
17:46et passe en dessous du taux d'inflation,
17:48ça, ce serait le schéma idéal.
17:49– Le risque est que ce soit plus bas que 2% ?
17:51– Clairement, et ça, ce sera une force de soutien quand même intéressante.
17:54Et la fin, possiblement, et ça c'est peut-être un espoir,
17:57mais voilà, il n'est pas pieux, d'une relance, de fin d'orthodoxie,
18:00on va dire, des pays comme l'Allemagne et le Pays-Bas
18:02qui ont les capacités de faire de la relance et du déficit à ce stade-là,
18:06donc ça, c'est les points quand même importants.
18:08Et une macro européenne, pour le coup,
18:10je l'espère, ne peut pas être décevoir plus que ça.
18:13Sur les indices de surprises économiques,
18:14on le voit sur les quatre dernières semaines,
18:16la surprise est là, quand même, c'est en Europe,
18:17sur le Manifest QE, sur les services,
18:19même si le Manifest QE est toujours en décroissance,
18:21on publie, peu à peu, on va dire,
18:23des statistiques économiques mieux qu'attendues.
18:26Aux Etats-Unis, à contrario, on déçoit un peu plus.
18:28Aussi, c'est ça, c'est toujours cette corrélation
18:30qui est toujours importante entre les indices de surprises économiques
18:33et, on va dire, le trend, le deuxième trend de surperformance
18:36d'un indice boursier.
18:38Donc, pour DBPAC, il faut qu'il soit au rendez-vous cette année,
18:41et voilà un petit peu la recette qu'on aimerait avoir.
18:44Sur les pubis, quand on reprend, je fais une petite poursuite sur ça,
18:49l'élément important, c'est quand même,
18:50sur un quart des boîtes qui ont publié en Europe,
18:5275% publient au-dessus sur la top-line.
18:56Ça, c'est quand même un point important.
18:57Alors, vous allez me dire la question,
18:58est-ce que c'est peut-être les Américains
19:00qui sont venus chercher des volumes en amont
19:03pour se protéger des taxes douanières ?
19:05Voilà, c'est un vaste sujet, je n'ai pas la réponse,
19:06on n'a pas la réponse autour de la table.
19:08Quels sont les niveaux de phénomène d'anticipation
19:11qu'on a pu avoir ou qu'on a encore aujourd'hui
19:13par rapport à la perspective de menaces ?
19:16Ça, c'est une question dans l'équation.
19:18Sur les IPS, ce n'est pas trop mal aussi,
19:20on est au-dessus de la moyenne des dix dernières années
19:21en termes de publication.
19:23Donc voilà, le tableau de bord, on va dire,
19:25le schéma pour commencer l'année est assez positif.
19:28Maintenant, comme on l'a dit,
19:29on n'est pas à l'abri d'avoir Monsieur Trump.
19:31Mais comme je vous l'ai dit, aujourd'hui, à qui parler ?
19:33Je pense qu'aujourd'hui, il l'a communiqué,
19:35c'est de se dire qu'il ne considère pas
19:37la zone économique européenne comme une zone souveraine
19:39et il veut faire interlocuteur par interlocuteur.
19:41Donc aujourd'hui, parler à l'État allemand,
19:43c'est assez difficile.
19:44On a entendu les déclarations de Madame Merkel
19:47sur les derniers jours.
19:48Enfin voilà, c'est un schéma assez difficile.
19:49Donc un plébiscite pour la zone euro.
19:51Maintenant, il y a une thématique qui est un peu cassée
19:53sur la partie américaine, c'est l'intelligence artificielle.
19:56Et ça, ça peut, on va dire,
19:58amener une consolidation sur les marchés.
19:59Est-ce que ça va casser la tendance haussière
20:01qu'on a sur les marchés depuis 24 mois aux États-Unis ?
20:03J'en doute à ce stade actuel,
20:04mais ça peut attaquer un peu les semi-conducteurs,
20:06les data centers.
20:07En zone euro, on a les banques qui représentent quand même
20:1017-18% de l'indice.
20:11Je ne me trompe pas, en Eurostock 600.
20:14Et on voit quand même le travail qui est fait
20:16sur le retour de capital
20:19et la reprentification des courbes de taux
20:20qui travaillent énormément pour l'ensemble du secteur bancaire
20:22et qui tirent les indices à la hausse.
20:24Ce qui surperforme, vous avez 300 indices
20:25depuis le début de l'année, c'est le secteur.
20:27C'est le contre-discrétionnaire, les banques et les materials.
20:31Tout est dit, voilà.
20:32Non mais l'Europe a des cartes à jouer.
20:35Il n'y a pas de doute.
20:37Après, effectivement, la main américaine
20:39reste quand même une main forte
20:40sur force et faiblesse du marché action américain
20:44à travers notamment le thème de l'IA.
20:46Comment vous regardez les choses ?
20:48On a 6 des 7 magnifiques qu'ont publiées.
20:50C'est quand même encore hors NVIDIA,
20:52mais c'est quand même encore une croissance bénéficiaire.
20:54J'ai vu 15% je crois sur le quatrième trimestre
20:56en moyenne pour ces 6 grandes valeurs.
20:59Néanmoins, quand on regarde l'indice S&P 500
21:02depuis le 1er janvier,
21:03s'il y a un secteur qui fait défaut,
21:05c'est bien celui de la tech.
21:06Aujourd'hui, Cyriak.
21:08Alors après deux ans exceptionnels,
21:11partant de cette perspective-là, bien sûr.
21:14Mais est-ce qu'il y a une fragilité ou un doute
21:16qui s'est installé et qui pourrait peut-être
21:19amoindrir un peu la dynamique,
21:22la performance boursière de ce thème-là
21:24sur le marché américain ?
21:26Ça serait en fait relativement sain
21:28que les actions américaines ne soient pas driveées
21:30par les 7 magnifiques,
21:32comme on a pu connaître en 24, en 23.
21:36Il y a eu un sujet très précis avec
21:38cette intelligence artificielle qui venait de Chine,
21:43qui posait question.
21:44Ça semble être quand même aujourd'hui
21:45un peu dégonflé entre ce qu'on nous annonçait
21:47au tout début et ce que la réalité.
21:48Il y a quand même beaucoup d'interrogations.
21:50Maintenant, quand vous regardez Nvidia,
21:52il y a deux manières de voir les choses.
21:54C'est-à-dire que Nvidia, en termes de valorisation,
21:57objectivement, c'est le PE qu'on voulait acheter aujourd'hui.
22:01C'est moins cher qu'il y a un an ou un an et demi.
22:03Donc c'est quand même une boîte,
22:04je pense qu'on ne se rend pas bien compte
22:06de l'évolution, de la croissance de bénéfices
22:07d'une société comme Nvidia.
22:09Mais la projection, elle pose question
22:11parce qu'on ne peut pas multiplier par 5 ou 10.
22:15On multiplie ses bénéfices en permanence
22:17pendant plusieurs années.
22:18Donc il y a une interrogation.
22:20Je ne pense pas que le sujet de l'IA
22:21disparaisse du jour au lendemain.
22:23Je pense que ça va rester un moteur.
22:25Mais c'est certainement un moteur
22:26qui ne sera plus aussi puissant
22:28qu'en 2023 ou 2024.
22:30Et on parlait des Trump Trade tout à l'heure.
22:32C'est un style auquel on aurait pu espérer,
22:36sur lequel on a un peu parié,
22:38les small cap américaines,
22:41qui devaient être les grands gagnants des Trump Trade.
22:44Pour le coup, elles ont eu un bon indicateur avancé
22:48puisqu'elles ont monté jusqu'à l'élection de Donald Trump.
22:53Et dès qu'il a été élu, en relatif,
22:55elles ont fait moins bien que l'indice S&P classique.
23:00Donc sur les small cap,
23:02logiquement, dans cet environnement-là,
23:04on aurait tendance à penser que ça peut être une bonne idée,
23:06comme il y a des secteurs qui ont été mis un peu de côté
23:09depuis quelques années ou quelques mois.
23:11Il peut y avoir un trade.
23:13Mais, in fine, quand on voit le poids de la tech aux Etats-Unis,
23:17c'est difficile de dire qu'on est positif aux actions américaines.
23:19Sur le marché et pas positif sur la tech.
23:22Au moins neutre, j'ai envie de dire.
23:23Négatif quand vous avez un secteur qui pèse 25-27% de votre...
23:27et qui surtout a une contribution en termes de pertes aussi significative.
23:31C'est quand même difficile d'avoir une vision,
23:33en tout cas à mon sens, négative.
23:35Ou alors, il faut être négatif sur les actions américaines.
23:36Oui, j'entends.
23:38Je reviens à vos commentaires, Stéphane.
23:41C'est vrai que sur l'idée que le Russell n'a peut-être pas
23:45performé autant que ce qu'on aurait pu imaginer
23:47sous les premiers jours de Trump.
23:49Là, on a eu, côté ménage américain cette fois,
23:52mais l'enquête de confiance menée par l'Université du Michigan chaque mois,
23:56donc sur le mois de février,
23:58enquête qui inclut l'installation de Trump à la Maison Blanche
24:01c'est les 3-4 premières semaines d'exercice du pouvoir.
24:03Quand on demande aux ménages américains
24:05comment est-ce que vous jugez les nouvelles économiques
24:08provenant du gouvernement que vous avez pu entendre,
24:12il y a une très nette remontée de ceux qui pensent
24:14que ce sont des nouvelles économiques qui ne sont pas favorables.
24:18Les anticipations du ménage américain pour l'inflation à un an
24:22ont passé de 3,3 à 4,3 sur une enquête d'un mois sur l'autre.
24:29Et l'indice de confiance lui-même a quand même un peu baissé
24:32par rapport au niveau du mois précédent.
24:36Est-ce qu'il y a un contre-effet Trump ?
24:39Ou est-ce que c'est le revers aussi de la médaille des Trumponomics
24:45telles qu'ils ont été vendues, proclamées par Trump pendant la campagne ?
24:49Moi je ne suis pas tout à fait convaincu par cet argument
24:53parce que vous avez une enquête sur les PME aux Etats-Unis
24:56qui s'appelle le NFIB.
24:58On est passé d'un niveau d'inquiétude extrême en octobre
25:02parce qu'ils avaient peur que Kamala Harris soit élue
25:05qui évidemment de leur point de vue était un désastre.
25:08Et là on est passé sur Trump.
25:10On n'a jamais vu ça en 50 ans de données.
25:13Le truc a explosé complètement.
25:15Et en fait si vous regardez l'investissement aux Etats-Unis l'année dernière
25:18il était bon mais or il y a, en fait il était assez poussif.
25:22Parce que c'est typique d'une année électorale
25:26vous ne savez pas ce que vous allez avoir en fin d'année
25:28du coup vous vous attendez etc.
25:30Donc il y a un effet rattrapage je pense qu'on commence à voir.
25:33On a eu les commandes de biens durables qui rebondissaient.
25:36Donc moi je pense que les PME vont être très très dynamiques.
25:39Je rappelle qu'elles recréent 70 à 80% de l'emploi en général.
25:43Et sur les ménages il y a des créations d'emplois, il y a des salaires.
25:48Et puis il y a un point qui est impressionnant c'est la progression de la richesse.
25:54On a les données de richesse des ménages sur les 4 derniers trimestres
26:00c'est 17 000 milliards.
26:01C'est monstrueux, je n'ai jamais vu ça de ma vie.
26:05C'est le stock ça ?
26:05Non, c'est ce qu'ils ont gagné en un an.
26:08C'est absolument pharaonique.
26:13C'est l'augmentation de la valeur du patrimoine des ménages ?
26:15Voilà, ils ont gagné énormément d'argent sur les actions
26:18parce qu'ils sont tous actionnaires.
26:20Et les prix immobiliers ont continué à progresser.
26:21Quand vous avez un mortgage que vous avez pris il y a 2-3 ans à 0%
26:26à 2-3% vous êtes le roi du pétrole.
26:30Et donc je pense que la conso va rester très solide.
26:34Alors après effectivement il ne faut pas faire trop de Trump, trop agressif.
26:38C'est ce qu'on disait, si on commence à mettre des tarifs partout,
26:42si l'inflation repart à la hausse.
26:45Un des scénarios qui me fait très peur, vous en parliez tout à l'heure,
26:49c'est pour l'instant la Fed nous dit je vais baisser les taux.
26:53Pas tout de suite, attendez, ce sera plus tard.
26:55Mais le prochain mouvement sera une baisse ?
26:57Mais la question ce n'est pas est-ce qu'on va baisser, c'est quand.
27:01Le jour où la Fed dit peut-être qu'il va falloir monter les taux.
27:05Alors on en est loin.
27:06Mais là ce n'est plus du tout la même histoire sur ce que vous attendez sur les taux longs.
27:09Et là les taux longs peuvent partir et là ça peut faire très vite très très mal.
27:13Donc je pense qu'il faut, pour l'instant,
27:15moi je pense que le consensus est encore trop bas sur les États-Unis.
27:21Alors c'était, les attentes de croissance c'était autour de 1,5% l'été dernier.
27:26Là on est au-dessus de 2%.
27:28Je pense qu'on finira à 2,5%, on va glissouiller vers le haut.
27:32Donc en fait une année de croissance qui va ressembler à celle de l'an passé, c'est ça ?
27:36On termine à 2,5% ou 2,7% ?
27:38Oui c'est ça.
27:39Donc on continue sur un rythme de croisière qui est élevé.
27:43Mais effectivement il faut faire attention.
27:46C'est une bonne vieille histoire de surchauffe économique.
27:48Vous mettez trop d'huile sur le feu et puis vous avez trop de croissance,
27:52l'inflation repart et on n'a pas vu ça depuis 25 ans.
27:55On a eu les dot-coms, on a eu les subprimes,
27:58mais vous avez une vraie surchauffe cyclique et ça, ça peut...
28:02Ce n'est pas impossible, ça se raconte.
28:05Oui mais est-ce que le risque est d'ailleurs de ce point de vue-là aussi ?
28:07D'ailleurs est-ce que le risque est dans le marché américain ?
28:09Vous parliez du patrimoine des ménages qui s'est apprécié.
28:12Nvidia est la valeur la plus détenue aujourd'hui par le particulier américain.
28:16Tous les grandes desques de trading des grandes banques américaines
28:20ont fait les comptes sur une semaine ou deux
28:22depuis le décrochage de Nvidia de 15% ou 17%.
28:26Visiblement, les desques de trading n'ont jamais vu un tel déséquilibre
28:30entre les particuliers acheteurs et les particuliers vendeurs.
28:33Ça a été très agressif visiblement.
28:36En fait, je pense qu'il y a un énorme dilemme,
28:38en tout cas moi j'ai un énorme dilemme en tant qu'investisseur international,
28:42c'est que je suis plutôt optimiste, voire très optimiste sur l'économie américaine,
28:48mais c'est abominablement cher.
28:49Dès qu'il y a une correction, ça repart.
28:51Il faut bien distinguer les deux, la partie macro et la logique de marché.
28:58Et le marché qui est extrêmement cher.
28:59Quand on regarde valeur par valeur, on se dit « ah non, ça c'est trop cher, ça c'est trop cher ».
29:03On a du mal à trouver des choses vraiment sexy, honnêtement.
29:07Et on le voit sur la saison des résultats,
29:09quand vous avez une entreprise qui déçoit aux Etats-Unis, c'est un massacre.
29:13Vous avez des valeurs qui ont fait moins 30% sur la journée.
29:19Donc vous n'avez vraiment pas le droit à l'erreur aux Etats-Unis.
29:22Il ne faut vraiment pas se tromper.
29:23Et l'Europe, c'est l'inverse.
29:24On a une croissance qui est poussive,
29:27on va finir à 0,5% de croissance à quelques dixièmes de point près,
29:32ce n'est pas inspirant,
29:33mais on a des valorisations qui sont tellement basses
29:36qu'il y a de très belles valeurs.
29:39Et là, c'est l'inverse.
29:40Quand vous avez une bonne nouvelle,
29:43vous avez un nouveau qui prend 10% sur une nouvelle,
29:46vous avez un richement qui prend 10% sur la journée, etc.
29:49Et donc, il faut arbitrer.
29:51Et en fait, nous, on a été beaucoup surpondérés aux Etats-Unis l'année dernière.
29:55Là, on est légèrement surpondérés à l'Europe à cause de ça.
30:00Pour un client privé, Arnaud, effectivement,
30:02comment on lui conseille d'arbitrer peut-être ses positions ?
30:07On a parlé de l'Europe, on peut en reparler,
30:09mais côté américain, qu'est-ce que vous dites ?
30:11Oui, il faut encore y être un peu, beaucoup.
30:14De quelle manière est-ce qu'il faut être exposé au marché américain aujourd'hui ?
30:17Dans nos portefeuilles sur l'exposition américaine,
30:19on n'a pas bougé pour la frontière mondiale,
30:21on est 50 Europe, 50 US.
30:22On n'est peut-être pas trop agressif sur les US auparavant.
30:25Ce qu'on a fait, on est passé sur pas mal de positions edgées.
30:28Donc, on a couvert, on va dire,
30:29pratiquement un tiers de l'exposition américaine
30:32à travers des ETF edgées ou d'autres mécanismes.
30:35Ensuite, on a passé sur du S&P Equal Weight.
30:38Ça, pour l'instant, ça n'a pas été payé en ce mois de décembre,
30:41parce que ça fait moins 7 versus le S&P.
30:43Début d'année, un peu mieux.
30:44Mais sur la journée Nvidia, intéressant,
30:46le S&P Equal Weight y termine flat.
30:48Et le call Small et Mid Cap, il ne passe pas.
30:50Donc, on va attendre aussi un petit peu.
30:52Je rappelle toujours l'analogie sur 2018.
30:55Les calls, les Américains reprennent la performance
30:58à partir du mois de mars-avril.
30:59Il y a peut-être une saisonnalité.
31:00On avait peut-être vu aussi le même mouvement.
31:02Et c'est clair, d'ailleurs, sur les niveaux de valorisation et tout ça.
31:05Et puis, c'était aussi la communication faite par TREP,
31:07même si elle est différente.
31:09La tonalité était quand même la même dans l'agressivité.
31:11Donc, voilà, c'est ces éléments-là qui sont à suivre.
31:15Donc, on maintient l'allocation US,
31:17tant qu'aujourd'hui, on n'a pas d'accident sur l'économie américaine.
31:20Même si aujourd'hui, on l'a vu sur la publication,
31:22sur le consommateur, l'inflation, ça l'inquiète.
31:24On le voit, les anticipations à un an reviennent sur les niveaux de novembre 2022.
31:30Et sur cinq ans, on est à un point d'aide.
31:31C'est la deuxième plus grande hausse depuis 2008.
31:34Donc, ça, c'est le point important.
31:36Et des points à souligner, on regarde les nids,
31:38juste pour revenir sur la question de l'évolution.
31:40Il y avait une étude qui est sortie, qui nous intéressait de la fête de Saint-Louis,
31:44où, en fait, ils mettaient en avant, quand même,
31:46l'impact que vous avez des taxes douanières.
31:48Si on maintient ISO aujourd'hui, stricto census,
31:5025 Canada, 25 le Mexique, 10% la Chine, en l'État,
31:54vous voyez qu'il y a un impact sur le PCE à 0,5, 0,6 de hausse.
32:00De plus ? Oui, bien sûr.
32:01Pourquoi ? Parce que vous avez...
32:02Il y a un effet inflationniste, quand même.
32:03Ça, c'est les points importants à retenir.
32:04Donc, ils ont raison de s'en inquiéter.
32:06Après, M. Trump change beaucoup.
32:08Mais voilà, on a 30 jours pour voir un petit peu comment ça va se passer
32:11en termes d'annonce.
32:1225% sur le Canada, je ne sais plus, c'est quoi ?
32:14C'est 4 millions de barils le jour qu'ils importent du Canada ?
32:16C'est ça ?
32:17C'est nécessaire pour les produits distillés américains.
32:21Les raffineries américaines ne sont pas dimensionnées
32:23pour traiter le light crude du Texas.
32:26Sur le Mexique, toutes les boîtes d'auto américaines ont des usines,
32:30sont délocalisées au Mexique.
32:32Une pièce auto traverse 12 fois la frontière avant d'être assemblée
32:36finalement sur la voiture finale.
32:39Mettre 25% dans ces conditions, je...
32:413,12 ?
32:42Oui, mais bien sûr, c'est pour ça.
32:43Je ne comprends même pas l'idée que ça puisse être possible.
32:47Mais bon, je me trompe peut-être.
32:49On verra dans un mois pour le résultat final.
32:52Sur l'Europe, comment on réfléchit à la question tarifaire ?
32:57Est-ce qu'il faut reprendre le schéma Trump 2019 ?
33:02Toujours très focus sur l'automobile, les spiritueux,
33:05les classiques, ce que j'appelle les classiques de la littérature trumpienne.
33:09Est-ce que ça peut être autre chose ?
33:11Et est-ce qu'on a déjà dans les prix, on parlait des devises tout à l'heure,
33:1610 figures de baisse sur l'euro.
33:19Est-ce que ça compense au moins en partie l'idée de 10% de taxe
33:22si c'est le tarif auquel il faut se préparer ?
33:26Non, je ne pense pas.
33:27Après, Donald Trump pose une question,
33:30on peut le tourner de différentes manières,
33:31mais on a un problème d'équilibre des échanges avec les Etats-Unis.
33:35Le déficit, les Etats-Unis, par la construction même de leur économie
33:38qui est beaucoup de consommation,
33:40a un déficit qui est extraordinairement important
33:42depuis plusieurs années, enfin depuis plusieurs décennies même.
33:46Et ce déficit, il est aussi avec l'Europe ou la zone euro.
33:50Je ne vois pas dans quel monde, finalement, Donald Trump,
33:52à un moment donné, se tourne pas vers nous pour savoir ce qu'on veut faire.
33:54Il veut nous vendre du pétrole,
33:56ça pourrait être plutôt une idée intéressante pour nous.
33:59On n'a plus le choix que d'acheter du gaz américain aujourd'hui.
34:03Du pétrole, du gaz, des solutions un peu énergétiques,
34:05d'autant plus que lui est particulièrement motivé
34:08pour produire des batières premières, de l'énergie.
34:11Ça peut être ce type de solution.
34:12Il peut y avoir une réponse sur le change.
34:14Moi, j'ai du mal à croire qu'on peut avoir des réflexions,
34:17mais très concrètement, un accord comme ça,
34:20ça me paraît en tout cas à court terme compliqué à mettre en place.
34:24Donc, je pense que l'on a quand même la chance de voir l'exemple du Canada et du Mexique.
34:28Je ne suis pas certain que Donald Trump croit vraiment ce qu'il nous dit.
34:33Je pense qu'il est dans une posture de négociation.
34:36C'est plutôt d'ailleurs ce que pense le marché globalement.
34:38Il va nous annoncer quelque chose d'énorme sur la zone euro.
34:42Et puis derrière, on va essayer de renégocier.
34:44Ce qu'il va vouloir, c'est revenir vis-à-vis des Américains,
34:47avec des annonces, des choses comme ça.
34:49J'ai le sentiment que ça sera peut-être plus finalement quelque chose de ce type là,
34:53mais il va vouloir obtenir des améliorations du déficit.
34:58Et ça après, ça peut passer par des taxes ciblées,
35:04ça peut passer par des volontés de la part des Européens d'acheter plus d'armement,
35:09plus d'énergie, plus de choses où les Américains ont une valeur ajoutée.
35:13Ça peut être aussi des Européens qui s'engagent à développer une industrie de manière encore plus importante.
35:19Mais à la fin des fins, sans être dans un pessimisme extrême,
35:23j'ai quand même l'impression que dans 4 ans ou 5 ans,
35:26je ne pense pas que la zone euro sera dans une meilleure situation économique que celle qu'elle est aujourd'hui.
35:31Je pense que les États-Unis vont encore gagner des parts de marché,
35:34en particulier sur la zone euro, mais sur le reste du monde.
35:37Parce que finalement, ils ont une capacité qu'on n'a pas les autres pays.
35:41Ce qui est très intéressant, c'est la Chine aussi, on n'en parle pas beaucoup,
35:43mais la réaction chinoise, elle est plus que modérée.
35:46Et donc ça fait quand même des États-Unis une forme de puissance assez impressionnante aujourd'hui.
35:52Alors on a vu que le Canada avait vaillamment répondu rapidement.
35:56Mais si demain il y a 25% de taxes sur les impôts, alors les Américains, ça les impactera.
36:02Mais Trump a quand même fait une déclaration où il dit, il prépare le consommateur américain en leur disant...
36:06Il y aura un peu de douleur peut-être.
36:07Voilà, donc je trouve ça assez intéressant.
36:09Mais sur le fond du fond, je crois que Trump, il va gagner quelques parts de marché, quelques éléments.
36:16Mais je ne suis pas sûr qu'il va rentrer... Son vrai sujet, c'est la Chine, ce n'est pas le reste du monde.
36:21Bon, sur la Chine, alors je ne sais pas, j'ai vu quelques chiffres passer, que j'ai compilés.
36:26La Chine est beaucoup moins sensible au commerce avec les États-Unis qu'elle l'était il y a 10 ans,
36:29enfin une dizaine d'années, quand Trump est arrivé.
36:33Est-ce que la logique de tarif a encore du sens de ce point de vue-là ?
36:37Est-ce que la négo peut se faire, je ne sais pas, de manière différente ?
36:43On a vu que tout de suite, dans les mesures possibles de rétorsion chinoise,
36:47il y avait la limitation des exportations des terres rares.
36:49Sujet sensible.
36:50Dans le même temps, Trump, quand il prépare le cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine,
36:55tout de suite, il voit le potentiel de terres rares en Ukraine
36:58et voit que ce serait intéressant de sécuriser ce potentiel au profit des États-Unis.
37:03Est-ce que les voies d'échappement sont ailleurs, j'allais dire, que la simple logique tarifaire ?
37:08Oui, je pense. Et puis quand on regarde Trump 1,
37:11en fait, beaucoup de gens disent qu'il y a eu très peu d'impact sur l'inflation des tarifs.
37:17En fait, c'est faux. Si on regarde vraiment la partie qui a été impactée par les tarifs,
37:23il y a eu un impact sur les prix.
37:24Le prix des machines à laver a monté.
37:26Par exemple.
37:27Tu te souviens ? Il y a eu des taxes sur les machines à laver.
37:29En fait, il y a à peu près 80% des tarifs qui ont été payés par le consommateur final.
37:34Donc, si on commence à jouer avec 40% sur toutes les importations chinoises,
37:39ça va faire mal, ça va faire même très très mal.
37:42On sait que, alors à tort ou à raison, l'ensemble des politologues pensent
37:45que Biden a perdu en partie à cause de l'inflation.
37:49Et toutes les déclarations sur on va baisser le prix du pétrole,
37:53je pense, sont liées en partie à ça.
37:54C'est aussi des effets de manche, etc.
37:58Donc, oui, une guerre, enfin, pour revenir sur ce qu'on disait en début d'émission,
38:03une vraie guerre tarifaire, moi, il ne faut jamais dire jamais avec Trump,
38:09mais je pense que ce n'est probablement pas le sujet.
38:11Par contre, il y a un vrai sujet de technologie.
38:15On l'a vu avec DeepSeek, avec l'intelligence artificielle.
38:18Alors, ils disent qu'ils ont fait ça avec trois bouts de scotch, etc.
38:24On verra.
38:25On a eu, entre parenthèses, exactement la même chose avec Huawei,
38:28qui avait dit il y a 2-3 ans, on a réussi à faire des puces de 5 nanomètres.
38:34Et en fait, on s'est aperçu un an ou deux après
38:36qu'ils avaient utilisé beaucoup de ressources, que ce n'était pas viable, etc.
38:42Ils n'en demeurent pas moins qu'ils sont arrivés à un niveau
38:46où on ne les attendait pas du tout, beaucoup plus tôt, beaucoup plus vite.
38:50Et donc, même s'ils ont mis des ressources,
38:52peu plus que ce qu'ils veulent bien nous dire,
38:54plus que trois bouts de scotch,
38:56il y a quand même un vrai sujet de leadership technologique.
39:00Et ça, par contre, je pense que les États-Unis s'inquiètent sur ça.
39:04– Moi, j'ai trouvé l'argument,
39:07je salue Wilfried Galland, mon conseiller à Arbevel,
39:11pour lui, sur l'Europe, il appelle ça la cathédrale normative européenne,
39:16la réglementation européenne sur la tech qui empêche,
39:19et pourtant les États-Unis sont exportateurs nets
39:22de services technologiques vis-à-vis de l'Europe, très largement,
39:24mais ça peut être un point de crispation pour Trump
39:29qui imaginerait que cette réglementation empêche d'asseoir
39:32encore un peu plus la domination de la tech américaine
39:35sur le territoire européen.
39:37Et que c'est plutôt là, sur cette bataille-là, en 2024-2025,
39:41qu'il va vouloir porter le fer.
39:43– Oui, ça je pense que ce n'est pas impossible,
39:44et puis il y a l'aspect défense aussi.
39:46– Et l'aspect défense.
39:47– Moi, ce que j'ai cru comprendre,
39:48c'est que déjà les Européens qui dépensaient beaucoup en défense
39:51mettaient la pression sur les Européens qui ne défendaient pas assez,
39:54en disant, écoutez, sinon on va être en conflit avec les États-Unis.
39:58Et je pense que sur ce domaine-là, il a été très clair.
40:01– Mais dépenser plus, ça veut dire, en partie,
40:03acheter un peu plus de matériel américain.
40:05On n'a pas encore une filière ou une défense européenne
40:07qui permettrait de subvenir à l'ensemble de nos besoins
40:10de ce point de vue-là, j'imagine ?
40:11– On a plusieurs problèmes, on a une filière qui est complètement saturée
40:14à cause de la guerre en Ukraine.
40:15Si on arrête la guerre demain matin, de toute façon, il faudra…
40:17– Ok, ça libère des espaces, ok.
40:18– Pas tellement, parce qu'il faut refaire les stocks,
40:20donc de toute façon, on est quand même au taquet, saturé.
40:24Et puis, on a aussi un énorme problème dans la défense européenne,
40:27c'est la disparité du matériel.
40:29C'est-à-dire que, je cite ça de mémoire,
40:31j'espère pas dire de grosses anéries,
40:33mais vous avez deux ou trois avions de chasse aux États-Unis,
40:35il y en a plus d'une douzaine en Europe.
40:38– Ah oui, d'accord.
40:39– Sur les tanks, c'est pareil, vous en avez un aux États-Unis,
40:43il y en a six ou sept différents parce qu'il y a des pays
40:47qui produisent leurs tanks, il y en a qui vont acheter aux États-Unis, etc.
40:51Donc il y a un vrai sujet d'homogénéisation,
40:54et ça, ça ne va pas se faire du jour au lendemain.
40:56Donc de toute façon, il y a une partie du budget défense
40:59qui partira effectivement en matériel et en matériel US.
41:04– C'est vrai que sur la fin de l'idée d'un cessez-le-feu,
41:06ou d'une stabilisation ou un gel du conflit entre la Russie et l'Ukraine,
41:10ça peut vraiment…
41:12Est-ce que ça peut permettre d'enlever encore une partie
41:15de la prime de risque sur les actions européennes ?
41:17Hier, on me rappelait, c'est vrai que j'avais plus cette info en tête,
41:20autant il y a eu un ban, une interdiction sur le pétrole russe,
41:24même s'il y a des voies, un peu d'échappement
41:26qui reste évidemment non bouclé,
41:30mais sur le gaz russe, il n'y a pas eu d'interdiction.
41:33Alors le prix du gaz russe est beaucoup plus cher aujourd'hui,
41:35mais si le conflit cessait demain, s'arrêtait, se stabilisait,
41:40on peut imaginer quand même que le gaz russe pourrait retrouver un prix,
41:44l'antérieur j'en sais rien, mais un prix peut-être plus confortable
41:47pour la compétitivité européenne.
41:49– Alors sur ce point-là, moi j'ai une vision qui est un petit peu,
41:53pour le coup, contraire, je ne pense pas que ça change radicalement
41:55la donne, un accord sur l'Ukraine, je pense que la prime ukrainienne
41:59sur les actions européennes… – C'est normalisé ?
42:01– Alors pas tout à fait, mais si demain il y a un accord,
42:04on parle peut-être d'un rebond qui serait peut-être de 2, 3% sur les actions,
42:08je ne pense pas du tout que ça va rallier de 10%
42:10parce qu'il y a un accord sur l'Ukraine, on est un peu, enfin le marché en tout cas
42:15est passé à autre chose et je ne pense pas du tout que ça soit un game changer.
42:18Sur le gaz et le pétrole russe, si demain il y avait un accord,
42:23certainement que les russes négocieront pour avoir un accord à ce niveau-là,
42:27c'est une chose qui puisse ré-exporter, on va dire, de manière beaucoup plus simplement
42:32que ce qu'ils peuvent faire aujourd'hui, même s'ils ont trouvé des parades,
42:35c'en est une autre, et j'ai du mal à le croire par rapport à la discussion
42:38qu'on avait précédemment, que les américains acceptent que finalement…
42:41– L'Europe a à ne se servir qu'à réutiliser le gaz russe.
42:43– Exactement, je pense que les américains voient vraiment une part de marché,
42:47on a créé d'énormes sites pour utiliser le gaz liquéfié américain,
42:52je pense que c'est un peu illusoire de croire qu'on ré-ouvrirait les vannes,
42:58alors les allemands aimeraient beaucoup cette discussion, les hongrois encore plus,
43:02mais je ne suis pas sûr que finalement ça puisse se faire de manière aussi simple que ça.
43:07Voilà, si l'Ukraine, demain, il y avait un accord, ce serait positif,
43:10mais pas un changement radical.
43:12– Sectoriellement, ça peut être quand même un événement pour les actions européennes ?
43:17– En court terme, ça peut quand même être difficile, on va dire,
43:19pour le secteur de la défense, clairement, européen,
43:23et ça va être positif pour tout ce qui est la partie industrielle, infrastructure, matériel,
43:29ça va être positif, on l'a vu hier sur les mouvements,
43:31CRH, très explosé, l'US a pris, Saint-Gobain, donc tous ces secteurs.
43:35– C'est du bâtiment, c'est ça.
43:37– Rénovation, donc ça c'est des points importants,
43:39et le secteur de la défense qui peut dérêter, on va dire,
43:43mais les besoins, comme ils ont été souhaités, de refaire des dépenses sur la défense,
43:52ben voilà, ils sont colossaux, donc ça c'est les choses à avoir en tête.
43:55Un Rhein-Métal peut-être plus explosé, parce qu'à court terme,
43:57ben voilà, une munition, il va y avoir moins besoin.
43:59Est-ce qu'un Thalès, un BEI Systèmes, c'est un sujet ?
44:02Non, je ne pense pas, ça peut être opportun,
44:04mais oui, il y a des arbitrages qui vont se faire à court terme,
44:07voilà, ça peut redonner une tendance quand même positive
44:09pour les actions européennes, en tout cas j'espère.
44:11Après, pour la redistribution potentielle du gaz russe en Europe,
44:14je doute encore qu'il y ait des infrastructures qui soient viables
44:17avec l'ensemble de la guerre et de la façon dont elle a été faite,
44:20mais bon, c'est pareil, je ne le maîtrise pas,
44:22mais voilà, c'est des problématiques qu'il va falloir étudier.
44:25– Oui, bon, c'est vrai que si Trump apporte un cessez-le-feu
44:28pour ce conflit de haute intensité sur le territoire européen,
44:32et qu'il voit les Européens se servir tout de suite en gaz russe et en pétrole russe,
44:36ça ne va pas lui plaire.
44:38– Non, non, je rappelle que les États-Unis sont le premier exportateur mondial de gaz,
44:44et il y a un petit sujet qui fâche pour les exportateurs de gaz,
44:47c'est qu'il y a énormément de capacités qui arrivent dans les 2-3 années qui viennent,
44:51il y a en particulier des projets au Qatar, etc.,
44:54l'offre de gaz va augmenter de 25% grosso modo.
44:57– Donc de toute façon, la pression est plutôt à la baisse sur les prix.
45:00– Voilà, donc vous n'avez pas envie qu'il y ait en plus
45:04des cargaisons de gaz russe qui arrivent sur le marché,
45:07donc à voir, mais je pense qu'effectivement ça arrangerait pas mal d'Européens
45:12de pouvoir refaire ça, parce qu'en fait, très simplement,
45:16si vous voulez déplacer du gaz, il y a deux méthodes,
45:19soit vous faites un gazoduc, ça coûte très cher à construire,
45:21mais après c'est un tuyau, c'est très facile.
45:24– Ça s'ouvre, ça se ferme.
45:25– Voilà, ça c'est super simple, c'est l'histoire du gaz russe,
45:29soit vous liquéfiez, c'est compliqué, ça coûte cher,
45:31vous mettez sur un bateau, il faut le déplacer, etc., etc.
45:35C'est beaucoup plus flexible, mais ça coûte beaucoup plus cher,
45:38donc il n'y a pas photo.
45:41– Comme disait Cyriac, oui, on a créé beaucoup d'infrastructures, très vite d'ailleurs,
45:44c'est une capacité de l'Europe à créer des terminaux gaziers
45:48très rapidement dans le contexte de 2022.
45:51Merci beaucoup messieurs, merci d'avoir été les invités de Planète Marché ce soir,
45:54Stéphane Déo, élévat capital, Arnaud Morel, Premier Parasite Management,
45:58Cyriac Daian, Sanso, Longchamp, IS.
46:01Générique
46:11– Le dernier quart d'heure de SmartBourg, chaque soir c'est le quart d'heure thématique.
46:14Une fois par mois, nous décryptons un cas d'investissement
46:17à travers le prisme de l'analyse fondamentale avec les équipes de Clartan Associé,
46:21et c'est Guillaume Brisset qui est avec nous ce soir,
46:24associé gérant chez Clartan Associé.
46:26Bonsoir Guillaume.
46:27– Bonsoir.
46:28– Merci beaucoup d'être là, vous êtes venu avec le cas Publicis,
46:31pourquoi s'intéresse-t-on à Publicis ce mois-ci dans SmartBourg avec vous Guillaume ?
46:36– Alors, je vais vous raconter une petite anecdote,
46:40c'était il y a 12 ans, en 2012, je suis à une conférence investisseur,
46:45il y a Publicis qui se présente, c'est Maurice Lévy, la figure légendaire.
46:49– Flamboyant Maurice Lévy bien sûr.
46:51– Flamboyant mais assez exceptionnel.
46:54Et Maurice Lévy nous annonce que Publicis vient de signer un partenariat avec Facebook.
47:00Alors on est en 2012, Facebook c'est encore tout nouveau.
47:03– Oui, ça fait 4-5 ans que ça existe ou que c'est dans les téléphones quoi, voilà.
47:08– Et tout le monde se demande, Facebook ça ne gagne pas d'argent,
47:12qu'est-ce que vous allez faire avec eux, c'est encore petit,
47:14enfin on ne voit pas l'avenir de Facebook quoi concrètement.
47:17Et là Maurice Lévy nous dit, mais ne vous embêtez pas,
47:20Facebook ils vont trouver leur business model,
47:24et ils vont gagner de l'argent.
47:25Et bien 12 ans plus tard, Facebook effectivement publie un résultat
47:28de pratiquement 66 milliards de dollars pour l'année 2024.
47:33Et ça c'est à l'image du groupe, c'est à l'image de Maurice Lévy,
47:36mais c'est à l'image du groupe Publicis, c'est-à-dire qu'ils ont été visionnaires.
47:40Alors ils disent qu'ils ont eu de la chance,
47:43mais la chance elle ne vient pas totalement par hasard.
47:46– Ça c'est, oui, j'allais dire c'est l'humilité de Maurice Lévy,
47:50je ne sais pas ce qu'il caractérise,
47:52mais en tout cas, oui, il y a cette humilité dans la vision.
47:55Mais c'est très bien de commencer avec Maurice Lévy,
47:57on va parler du mandat d'Arthur Sadoun ces dernières années.
48:01Mais l'événement c'est qu'Arthur Sadoun a publié des résultats exceptionnels
48:05il y a quelques jours, je crois à peine, au titre de l'exercice 2024,
48:10qui amène Publicis comme numéro 1 mondial de la publicité dans le monde,
48:16dans toutes les dimensions du marché publicitaire.
48:19Comment cette position-là s'est construite,
48:21partant notamment des visions qu'a pu avoir Maurice Lévy à l'époque ?
48:27– Alors juste quelques chiffres, 14 milliards de chiffres d'affaires,
48:32c'est clairement devant ses concurrents,
48:35mais c'est surtout, c'est beaucoup plus rentable.
48:37C'est 3 milliards d'Ebitda,
48:39et c'est 1 milliard 850 millions de résultats nets.
48:44Et là, ils sont nettement devant.
48:47– Surtout les ratios, les gains de nouveaux contrats,
48:49la rentabilité, le chiffre d'affaires, ils sont numéro 1.
48:52– Là, ils plient la partie, 18% de marge d'Ebitda.
48:58Aucun n'arrive à ce niveau-là,
48:59et ça fait 15 ans qu'ils ont la marge la plus élevée du secteur.
49:04– Comment ils arrivent là ?
49:05– Comment ils arrivent là ? Ils se sont transformés, en fait.
49:09Alors il y a eu deux acquisitions qui ont été décisives pour Publicis,
49:15la première, c'est Sapient,
49:17qui est en fait une boîte de technologie, de traitement de données,
49:23spécialiste de l'expérience client, et pour ça, du traitement de la donnée.
49:29Ils l'acquièrent en 2014, 3 milliards 7.
49:32– Américains.
49:33– Américains.
49:35Donc, ça peut paraître surprenant,
49:37parce que nous, on a l'image de la boîte de pub de 99 francs,
49:42ou de Mad Men, avec des créateurs fous.
49:50Là, c'est de la donnée, c'est du traitement numérique,
49:53c'est du très sérieux.
49:542017, 2019, pardon,
49:572017 arrive Arthur Sadoun à la place de numéro 1,
50:02et en 2019, deuxième acquisition décisive,
50:05Epsilon, là aussi une boîte américaine,
50:08pour un peu plus de 4 milliards de dollars.
50:11À l'époque, tout le monde dit, c'est de la folie,
50:15et Arthur Sadoun va faillir perdre sa place,
50:19parce qu'en 2019, les résultats ne sont pas là.
50:22Le conseil d'administration, évidemment,
50:24remet en cause la stratégie mise en œuvre par Arthur Sadoun, etc.
50:30Eh bien, dans les 5 dernières années,
50:32on a un accroissement du résultat net de Publicis de 71%,
50:38quand les autres sont restés en gros planchers.
50:41Je me souviens très bien de la vision de Maurice Lévy,
50:43qu'il venait d'écrire à l'époque,
50:46il disait 50% digital, 50% Chine,
50:50parce qu'on était aussi encore dans les grandes années
50:52où la Chine était vue, et avec raison, à l'époque,
50:56comme un marché d'avenir, de développement énorme.
50:59Je ne sais pas ce qu'il en est de la Chine aujourd'hui,
51:00dans l'état de Publicis,
51:01mais en tout cas, le digital, je sais que ça,
51:03oui, ça a marché, effectivement,
51:05et sans doute au-delà de ce qu'on imaginait peut-être à l'époque.
51:08Alors, juste un petit point qui est une anecdote,
51:11mais qui est pour moi très révélatrice.
51:15Maurice Lévy, il arrive dans les années 70 chez Publicis
51:19comme directeur informatique.
51:20Et en fait, sa formation, c'est l'université de New Jersey,
51:25où il fait de l'informatique.
51:27Et donc, c'est un type qui comprend la technologie.
51:30Même s'il a l'âge qu'il a,
51:34mais quand il achète sa piente,
51:37il sait pourquoi il le fait.
51:39Pourquoi il a choisi cette voie-là ?
51:41Et comme vous le dites, Guillaume,
51:43à l'époque, ça n'avait rien d'évident.
51:46Une boîte de publicitaires, les grandes agences,
51:49Saatchi, etc.
51:50On a l'image, 99 francs, ça brainstorme beaucoup, etc.
51:55Et tout le monde était étonné de voir ces acquisitions
51:58dans le digital, qui étaient des boîtes de données,
52:00de data, etc.
52:01C'était quoi la logique de cette transformation ?
52:05Qu'est-ce qui sous-tendait cette vision ?
52:06Il comprend.
52:09Il y en a beaucoup qui le comprennent,
52:10mais lui, il le comprend plus en profondeur, je pense.
52:14Il va au bout de l'idée,
52:16parce que les concurrents ne l'ont pas fait.
52:19Il comprend que le monde se numérise à vitesse grand V
52:22et que les publicités qu'on voit dans la rue
52:24avec des panneaux 4x4 ou je ne sais pas combien,
52:27avec le produit de consommation qui va bien
52:29pour vous inciter à acheter,
52:32demain, ce sera très obsolète assez rapidement.
52:35Et que si vous voulez faire du marketing,
52:38ce sera sur des écrans, que ce soit à la télé,
52:42mais surtout, évidemment, sur vos écrans d'ordinateur,
52:44vos téléphones portables et je ne sais quoi d'autre.
52:47Mais ça veut dire, c'est quoi Publicis aujourd'hui ?
52:50C'est avant tout une boîte de données ?
52:51C'est une boîte de data, de data scientiste ?
52:53Ou ça reste une boîte de pub ?
52:56Alors, justement, ça, c'est un point extrêmement important.
53:00Le cœur de tout ça, c'est la créativité depuis toujours
53:04et ça le reste.
53:06Et Arthur Sadoun explique en fait pourquoi.
53:11Parce que quand vous êtes capable, par un slogan,
53:14de changer totalement la donne,
53:16je vous prends l'exemple de Boursin,
53:18du pain, du vin, du Boursin.
53:20Ce slogan, il a plus de 40 ans, il a presque 50 ans.
53:23Il s'est resté dans la tête des consommateurs français.
53:26Et bien ça, c'est de la créativité.
53:28Et alors après, vous déclinez et vous démultipliez
53:33cette créativité par l'ajout du numérique.
53:35Donc, c'est vraiment un alliage des deux.
53:37La créativité reste, mais vous avez autour
53:41tout un faisceau d'outils numériques
53:43qui vous permettent de l'exploiter au mieux.
53:46Oui, un mot quand même de l'environnement de marché.
53:49Arthur Sadoun s'est exprimé là-dessus,
53:51y compris à l'occasion de la publication des résultats.
53:54Visiblement, alors, deux de leurs concurrents,
53:56donc il y a WPP, le britannique,
53:58et deux de leurs concurrents interpublics,
53:59Omnicom, qui sont en train de se rapprocher, de fusionner.
54:02Dès le départ, Arthur Sadoun a dit,
54:06non seulement ce n'est pas un problème pour nous,
54:07mais c'est une bonne nouvelle.
54:09Alors, c'est quoi le rationnel de cette posture,
54:12de cette position, quand on voit quand même
54:15sur un marché qui se split entre, voilà,
54:17oui, quatre acteurs, cinq acteurs,
54:19d'avoir ce phénomène de concentration
54:21où on passe de quatre à trois acteurs,
54:23en quoi Publicis y voit une bonne nouvelle ?
54:26Publicis, bon, le rationnel,
54:29d'abord, juste pour avoir des repères,
54:30Publicis, c'est 27 milliards de capitalisation aujourd'hui.
54:35Omnicom plus interpublic, c'est 10 plus 17,
54:37donc vous arrivez à la même taille.
54:40Pourquoi c'est une bonne nouvelle ?
54:41Je pense qu'ils vont mettre beaucoup de temps à s'intégrer.
54:45Et ce n'est pas ça qui va leur donner
54:47l'avantage concurrentiel qu'a Publicis aujourd'hui,
54:49c'est-à-dire Sapiente et Epsilon,
54:51qui continuent de progresser,
54:52c'est-à-dire qu'Epsilon continue à générer des données
54:55qui permettent de mieux connaître et d'identifier les consommateurs,
55:01tout comme Sapiente continue à faire grossir
55:03ses bases de données à lui.
55:06Voilà, ce n'est pas parce qu'ils vont devenir plus gros que…
55:09Qu'ils seront meilleurs.
55:10Qu'ils seront meilleurs, et au contraire,
55:11ils vont perdre du temps à la fusion.
55:13Ça, c'est vrai qu'il dit que ça peut prendre deux, trois ans
55:15avant, effectivement, qu'ils soient vraiment d'équerre
55:18et prêts à repartir à l'offensive sur des nouveaux contrats,
55:21etc.
55:22Oui, parce que ce qu'il faut aussi avoir en tête,
55:25c'est que Publicis a fait ses acquisitions dans le numérique,
55:30mais ils se sont transformés,
55:32c'est-à-dire qu'ils étaient une boîte en silos, grosso modo.
55:35Donc, vous aviez les grandes agences de Publicis que sont Publicis,
55:39Saatchi, Saatchi, Léo Burnett et je ne sais quels autres.
55:45Et là, on a tout cassé et on a créé
55:51une énorme IA qui est au centre de tout,
55:54qui s'appelle CoreIA, c'est comme ça qu'ils l'appellent,
55:57et qui permet à tous les talents de Publicis
56:01de communiquer entre eux et d'optimiser surtout leur travail.
56:04Ils ont plateformisé l'entreprise.
56:06Voilà, ils ont plateformisé l'entreprise,
56:08ils ont rassemblé toutes les données.
56:09Alors, par exemple, vous avez une énorme base de données
56:11avec tous les historiques de campagnes de pubs
56:13qui ont été faites par Publicis et qui ont été collectées.
56:17Et ces campagnes de pubs, elles ont été travaillées,
56:20justement, grâce aux nouveaux outils numériques
56:22pour savoir quels ont été les plus efficaces
56:24vis-à-vis de quel consommateur, dans quelle géographie,
56:27à quel type de consommateur, quel âge,
56:29quel niveau socio-professionnel, etc.
56:34Tout ça est mis en commun.
56:35Et donc, en fait, Arthur Zannoun dit
56:39tous les collaborateurs de Publicis sont transformés
56:42en data scientiste et data analyste.
56:44Pourquoi ? Parce qu'effectivement, on leur donne une base de données
56:47qui leur donne accès à tout ça.
56:49Et donc, effectivement, ça rend les gens plus intelligents,
56:53comme ils disent en anglais.
56:54Augmentés, oui, on est augmentés.
56:56Voilà, parce qu'ils ont plus de connaissances,
56:58plus de données à leur disposition.
57:01Et donc, ils ciblent le mieux.
57:03Et puis, ils prennent des exemples comme ça et ils expliquent,
57:06ben voilà, vous avez une campagne de pub,
57:08vous devez la monter, vous venez de remporter le contrat
57:11et vous devez constituer votre équipe.
57:13Donc, vous allez, par exemple, avoir besoin d'une équipe
57:15pour faire un film, d'une équipe pour faire du texte digital
57:20très ciblé sur tel ou tel média.
57:23Et bien, sur la plateforme, vous allez rassembler
57:26toutes les compétences dont vous avez besoin.
57:28Vous allez voir qui est disponible.
57:30L'équipe sur mesure.
57:31L'équipe sur mesure, qui peut,
57:33parce qu'il y a des conflits d'intérêts.
57:34Vous n'allez pas prendre un concurrent.
57:37Incroyable.
57:38Et voilà, qui est disponible et voilà.
57:41Et donc, ça donne une réactivité.
57:43Ah oui, une fluidité des choses.
57:45Qui est très importante pour l'annonceur.
57:47Oui.
57:48Il nous reste 30 secondes.
57:49J'ai connu un moment où Publicis était considéré comme un cas value.
57:53Alors, c'est peut-être plus le cas aujourd'hui.
57:54Qu'est-ce qu'on peut dire du titre et des perspectives qu'on peut avoir ?
57:57Rapidement, Guillaume.
57:58Alors, le titre, sans donner le vertige,
58:01il a pris 165% depuis 5 ans là.
58:05Donc, c'est beaucoup.
58:06Mais il partait d'un niveau ridiculement bas, encore une fois,
58:08parce qu'en 2019, il était au tapis.
58:10On considérait que c'était mort.
58:13Eh bien, aujourd'hui, c'est une boîte de croissance.
58:16C'est une boîte IT.
58:18C'est une boîte américaine, en plus,
58:19parce que 60% du chiffre d'affaires, c'est aux États-Unis.
58:23Et le groupe a annoncé, là, pour l'année 2025,
58:284 à 5% de croissance top-line organique.
58:30Donc, il y aura des petites acquisitions qui vont compléter ça.
58:33Et en général, voilà, ils font mieux que l'Agadon.
58:38Et tout ça à un prix raisonnable,
58:39parce que c'est de la croissance,
58:40mais vous ne la payez que 15 fois aujourd'hui.
58:42Ah oui !
58:43Donc, ce n'est pas la croissance des Mac 7.
58:46Ce n'est pas le prix qu'on paye pour la croissance des Mac 7.
58:48Exactement.
58:48Merci beaucoup, Guillaume.
58:49Merci pour ce cas publiciste passionnant
58:51avec l'histoire de Publicis à travers Maurice Lévy.
58:54Et aujourd'hui, bien sûr, Arthur Sadoune,
58:56Guillaume Brisset, associé gérant,
58:57chez Clartemps, associé avec nous
58:59dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse, ce soir.
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