Sodiaal, MLC et Synutra
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00:00Qu'est-ce qui vous inquiète dans les dossiers Sinutra, avec Sodial à Carré et les maîtres
00:09à l'été du Quententin à Méotis dans la Manche ?
00:12Ce qui m'inquiète le plus dans les deux dossiers Sinutra, c'est l'absence de transparence,
00:19l'absence d'information.
00:20Ça, c'est ce qui est le plus anxiogène sur le terrain.
00:23Moi-même, sociétaire, ça m'inquiète parce que je me dis où ça va finir.
00:28À partir du moment où on ne sait pas où ça va finir, forcément, on se pose des questions.
00:32On demande à Sodial et à maître à l'été du Quentin d'abord de donner l'information à leurs sociétaires.
00:37D'abord, c'est ça que l'on demande, que les producteurs sachent où ils vont.
00:41On ne leur demande pas qu'ils racontent des salades, des mensonges, la vérité de leurs producteurs,
00:46d'où ça vient et où ça peut aller dans le pire des cas.
00:49Qu'au moins, ils sachent à quoi s'attendre au pire du pire, qu'ils parlent avec leurs sociétaires.
00:54C'est la première des choses qu'on leur demande.
00:56Ensuite, sur l'aspect purement industriel, je pense que ces investissements correspondent à un vrai marché.
01:06On n'a pas investi, les entreprises n'ont pas investi dans du bord-poudre,
01:10comme on le faisait dans les années 70 pour vendre à la Commission européenne.
01:15Il y a un vrai marché en face de ça.
01:17Je ne suis pas définitivement inquiet sur l'avenir de ces outils.
01:23Mais je dis juste une chose, c'est qu'avoir des murs, avoir de l'inox, ça ne suffit pas à conquérir un marché.
01:30Il faut avoir les compétences.
01:32Et les compétences, il y a de deux ordres.
01:34Les compétences techniques, j'ai l'impression que c'est un peu ce qui a manqué du côté de Mettez les pieds du Cotentin.
01:39Et les compétences commerciales, qui ont été entièrement déléguées dans le dossier Sinutra Sodial.
01:44Et ça, je pense que cette montée en compétence que les coopératives exigent des producteurs, qu'ils se l'appliquent à eux-mêmes.
01:53On ne s'improvise pas commercial sur l'export, du jour au lendemain, comme on ne s'improvise pas producteur de lait.
02:03Un producteur de lait qui n'est pas compétent, la sanction vient très vite.
02:07Effectivement, là, je pense qu'il faut aussi qu'ils fassent leur montée en compétence rapide.
02:12Parce que maintenant, l'inox et les mûres, ils les ont.
02:16Il faudra bien les payer et on ne les payera pas juste en diminuant le prix du lait au producteur.
02:20Ce que l'on demande, c'est qu'effectivement, la coopération, puisqu'il s'agit quand même d'un problème qui regroupe la coopération,
02:27que la coopération réfléchisse enfin à une attaque sur le marché chinois coordonnée.
02:33Ça, ça viendrait normalement à l'esprit de beaucoup d'opérateurs.
02:39Qu'on se coordonne et qu'on acquiert collectivement les compétences pour aller sur ces marchés-là.
02:44J'imagine que vous craignez que ce soit les producteurs, finalement, qui vont payer entre guillemets les pots cassés de ces deux incidents industriels.
02:52Il n'y a pas de mirage, là, pour le coup.
02:56Si les entreprises, si les deux sites industriels ne fonctionnent pas, évidemment, il y aura des charges fixes à payer.
03:03Et ces charges fixes, si ce n'est pas le prix du lait qui les paye, qui les paiera ?
03:06Il ne faut pas me prendre pour un lapin de six semaines.
03:08Évidemment, si ces outils industriels ne fonctionnent pas, c'est le prix du lait qui diminuera.
03:13Ce n'est pas possible autrement.
03:15On est dans une coopérative, on ne fait que distribuer l'argent que la coopérative a gagné.
03:18Et là, si l'entreprise ne gagne pas d'argent, évidemment, le prix du lait s'en ressentira.
03:23Et ça, c'est insupportable de devoir une fois encore faire une impasse sur le prix du lait,
03:29alors que le marché est plutôt en train de s'améliorer.
03:33Et on voit que, globalement, on est en train d'impacter le prix du lait payé aux producteurs
03:38par des stratégies qui n'ont pas été suffisamment évaluées avant d'être lancées.