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  • il y a 1 an
Marché des agroéquipements

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00:00...
00:07Bonjour. Bienvenue sur le plateau Spaceweb TV,
00:10réalisé par Webagri.
00:11On est en compagnie de Patrick Perard. Bonjour.
00:13Bonjour.
00:15Vous êtes président de l'AXEMA,
00:16de la filière des agroéquipements en France.
00:18On a pu découvrir les derniers chiffres
00:21concernant les immatriculations de tracteurs.
00:23On va dire que c'est une des principales informations
00:25qui donnent le ton du marché des agroéquipements pour la France.
00:29Les chiffres sont en baisse.
00:31Que faut-il craindre ou espérer
00:34pour cette fin de campagne ?
00:37C'est vrai qu'on constate une baisse sensible.
00:41On parle de 37 000 tracteurs sur l'année 2013.
00:46On parle de 29 000 tracteurs sur cette année.
00:49On parle d'une baisse de 15 à 16 % sur l'émoisonneuse batteuse.
00:53Donc c'est quand même
00:55une baisse d'activité
00:57qui est quand même beaucoup plus difficile à accueillir
01:00qu'une envolée d'activité.
01:03Doit-on la relativiser ?
01:04Je pense que le résultat
01:07de cette campagne 2013-2014
01:10pour la majorité des entreprises est relativement bon.
01:14Cette baisse, elle est intervenue surtout
01:17depuis le début de l'année 2014 jusqu'à aujourd'hui
01:21avec une qualité de récolte moyenne,
01:24dans beaucoup de régions, des quantités importantes
01:27et puis également une baisse des prix,
01:29notamment en grande culture.
01:30Et ça, évidemment, ça...
01:32Directement, ça contribue à une baisse des investissements,
01:37notamment les investissements liés à la fiscalité.
01:40Est-ce qu'il y a des secteurs qui s'en sortent
01:43ou des secteurs qui chutent, comme celui des tracteurs,
01:47même si l'année...
01:48Si l'on prend l'année de référence de l'année dernière,
01:50c'est quand même une année exceptionnelle,
01:53proche de record.
01:54Donc il y a des choses à relativiser
01:56par rapport aux 5 dernières années, par exemple.
01:57Complètement.
01:59Autant, effectivement, les tracteurs et les maçonnes batteuses
02:03se sont vendus en grand nombre,
02:04aujourd'hui, la baisse, elle ne fait que rééquilibrer les choses.
02:08Quelle va être la durée de cette baisse ?
02:10Il faut demander à un voyant, c'est pas mon métier.
02:13Toutefois, il y a de grosses diversités
02:16par rapport à l'emplacement
02:18et par rapport au secteur d'activité.
02:20Les grandes cultures, effectivement, sont les plus impactées,
02:24puisque, pour les mêmes choses que je viens de vous dire,
02:29le marché de l'élevage, lui, quant à lui,
02:31est quand même bien meilleur aujourd'hui.
02:34Je pense qu'on est sur une activité qui se tient
02:39et qui devrait se tenir encore pendant quelque temps.
02:42Est-ce qu'on observe les mêmes variations d'investissement
02:46de la part des agriculteurs à l'étranger,
02:48en Europe ou aux frontières de l'Europe ?
02:50Non, pas du tout.
02:51La réaction des agriculteurs français,
02:55ils sont sur leur réserve.
02:57Ils ont beaucoup investi ces dernières années.
02:59Aujourd'hui, ils disent qu'on va marquer un temps d'arrêt,
03:01on va voir un petit peu quelles vont être les conditions
03:04dans lesquelles on va fonctionner dans les années qui viennent.
03:08Aujourd'hui, l'Allemagne, par exemple, a progressé de 8%.
03:11Alors vous allez me dire, toujours l'Allemagne qui réussit.
03:14Bon, je pense qu'il ne faut pas s'arrêter là.
03:17Je pense qu'on a toujours de belles perspectives,
03:20mais il est vrai que les pays d'Europe centrale
03:23et les pays Allemagne, Angleterre, Espagne, notamment,
03:27eux, sont plutôt en reprise.
03:29Ce qui veut dire qu'on ne doit pas céder à la panique non plus.
03:33Je pense que c'est une réaction immédiate.
03:35C'est pas une réaction, pour l'instant,
03:38qui est fondée sur un avenir lointain.
03:41On est au SPAS.
03:42On peut rencontrer les principaux acteurs
03:45en termes des agroéquipements
03:47dans le domaine de l'élevage et aussi des grandes cultures.
03:49On a l'impression, malgré tout, que les commandes,
03:52qui peuvent être livrées pour cette année ou pour l'année prochaine,
03:55suivent les mêmes tendances baissières.
03:58Est-ce que, du coup, ça sous-entend pas
04:01que l'année 2015 va aussi être compliquée ?
04:05Je pense, en tout cas,
04:07que les investissements liés à la fiscalité
04:11vont obligatoirement se réduire.
04:14Les investissements qui vont permettre de durer,
04:19c'est les investissements liés à l'amélioration des machines,
04:22les innovations, l'innovation qui va casser
04:25ce qui existait hier pour proposer quelque chose
04:28de plus innovant, de plus riche demain.
04:31Ca, c'est une bonne orientation
04:34pour déclencher du business.
04:37Et c'est également le renouvellement.
04:39Car si certains agriculteurs
04:43investissent régulièrement dans des machines,
04:47prenons tous les matériels type Cuma, type ETA,
04:51ce sont des matériels qui doivent être renouvelés
04:54puisque ce sont des matériels qui vieillissent
04:55et qui ont besoin d'être remplacés.
04:58Je pense que ça, ce sont des secteurs d'activité
05:00qui ne vont pas baisser.
05:02Et si on parle des constructeurs français,
05:05l'export représentera une autre solution
05:09pour pouvoir tirer le marché des agroéquipements ?
05:12Absolument.
05:13On ne peut plus aujourd'hui rester sur notre territoire.
05:16Il faut impérativement s'ouvrir.
05:19De toute façon, tous les constructeurs
05:22aujourd'hui extérieurs viennent proposer leur offre
05:25sur le territoire français.
05:27Automatiquement, nous devons proposer nos solutions
05:31dans ces pays.
05:32Alors évidemment, les Pays de l'Est se sont ouverts.
05:35Ils ont permis pendant des années
05:37à avoir un marché nouveau qui était à alimenter.
05:41Aujourd'hui, on va passer sur des matériels
05:45beaucoup plus complexes, beaucoup plus compliqués.
05:47L'agriculture continue à investir
05:50sur des exploitations qui sont beaucoup plus grandes
05:52que sur le territoire français.
05:54Et là, il y a un véritable espoir et un véritable travail
05:57pour l'entreprise française,
06:00mais également pour toutes les entreprises du marché,
06:03puisque aujourd'hui, le marché est ouvert au monde entier.
06:06En novembre, il y a 2 salons européens,
06:09comme peut l'être le SPAS.
06:11Est-ce que vous avez déjà des taux de participation
06:13des constructeurs français ?
06:15Vous savez que les constructeurs français vont être présents
06:18et chercher à développer leur marché
06:20sur les marchés Allemagne-Italie, par exemple ?
06:23Alors là, aujourd'hui,
06:26évidemment, tous les acteurs importants d'Axema,
06:31tous les adhérents d'Axema sont sur les marchés étrangers.
06:34Il y a un marché, un salon aujourd'hui,
06:36qui va ouvrir ses portes début octobre à Moscou,
06:40AgroSalon.
06:41C'est un salon où il y a de plus en plus d'entreprises françaises
06:46qui participent à ce salon,
06:48parce qu'il y a un marché qui existe,
06:49même dans un contexte qui est un petit peu chahuté en ce moment.
06:54Patrick Perard, je vous remercie,
06:55et je vous souhaite une bonne continuation sur le salon.
06:59Merci beaucoup.
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