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Diversification : la bière du Vexin, parmi les meilleures au monde
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il y a 1 an
Interview de Denis Sargeret, gérant de la Ferme-Brasserie du Vexin à Théméricourt (95), sur sa diversification dans la bière et la réussite de ses produits.
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Donc si vous voulez un petit peu ma carrière,
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je me suis installé en tant qu'agriculteur en 1976
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sur une petite exploitation pour l'agriculture et l'élevage
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qui faisait 48 hectares.
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Ensuite, on a arrêté l'élevage en 1981.
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Mon épouse travaillant comme infirmière à l'hôpital,
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on a fait un choix qu'elle continue de travailler
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et puis d'arrêter puisque de toute façon,
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on avait très peu de bêtes donc il fallait qu'on fasse un choix
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si on voulait un minimum de vie.
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Et donc ensuite, pour faire évoluer un petit peu l'exploitation,
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j'ai fait des travaux agricoles,
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pressage de paille, batteuse, épandage de pulvérulents et compagnie.
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Et on a commencé à agrandir un petit peu l'exploitation
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pour arriver à pratiquement 200 hectares aujourd'hui.
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Et puis, on a réussi à installer notre fils sur une exploitation
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d'une centaine d'hectares à côté.
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Pourquoi j'ai voulu faire la brasserie ?
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C'est parce que quand je me suis installé,
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on avait du contact avec les gens.
01:48
On avait les vaches laitières et les gens venaient chercher le lait
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le matin et le soir à la ferme et on voyait du monde.
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Et après, quand je me suis retrouvé à ne faire que de la céréale,
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à ce moment-là, on ne voyait plus personne.
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On ne peut travailler que avec un téléphone et à l'époque le fax.
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Et puis, c'était tout.
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Donc, j'avais envie d'avoir une diversification.
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En plus, le parc naturel du Vexin avait pris son siège
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juste en face de là où on habite.
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Et puis, les gens venaient tourner parce qu'ils rataient l'entrée du parc,
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ils venaient tourner devant notre hangar.
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Et puis, il y en a un jour qui me dit, en rigolant,
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tu devrais faire une baraque à la frite, tu aurais du monde.
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Et de là, notre fils voulant revenir sur l'exploitation agricole,
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il fallait faire une diversification.
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Donc, à ce moment-là, on a cherché plusieurs idées et on en est venu à la place.
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Alors, l'orge de brasserie était déjà installée sur l'exploitation auparavant
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et ça nous a permis de transformer une céréale de la ferme
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et d'avoir le contact avec les gens.
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Donc, on cultive en moyenne une vingtaine d'hectares d'orge tous les ans.
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On peut en avoir suffisamment pour occuper une cuve de trempe à la malterie.
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Puisqu'il y a une chose que l'on ne fait pas ici, c'est le maltage
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et on le fait faire à façon dans une malterie.
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Et donc, pour être sûr d'avoir une récolte suffisante,
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on en fait une vingtaine d'hectares pour ne pas manquer
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et puis ne pas mélanger de l'eau avec d'autres.
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On veut absolument que ce soit notre orge et partir du produit de la terre
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jusqu'au produit fini et à la vente avec les gens.
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On a 8 bières.
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On a 2 blondes, la blonde Vexin, ça c'était la bière de base.
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On a ensuite, comme le fils voulait travailler un peu avec le supermarché,
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donc on a créé une autre bière qui s'appelle la Vexinoise.
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Et donc, on a 2 blondes, 2 ambrés,
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on a une ambré au miel qui s'appelle la Velliocas.
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Cette bière, la Velliocas, ça a été sacré,
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meilleure bière au monde 3 fois.
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La bière au miel, je sais ce qui vient.
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Et puis, on a de la brune, de la blanche, de l'IPA.
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Et puis, on fait des bières saisonnières, la bière de printemps et la bière de Noël.
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Aujourd'hui, il n'y a pas d'intérêt à être plus gros de toute façon.
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De toute façon, si vous gagnez un peu d'argent en France, on vous pique tout.
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Donc, même si vous faites de gros bénéfices,
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il ne vous reste pas grand chose à la fin, donc ça ne sert à rien.
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Et puis après, il faut gérer la main d'oeuvre.
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C'est un truc que moi, je ne sais pas bien faire.
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Donc, c'est une grosse difficulté d'avoir de la main d'oeuvre chez nous, surtout.
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Ce n'est pas un secret, c'est que je fais des bières à mon goût,
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parce que souvent, je ne pourrais pas les vendre.
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Et il n'y a pas de secret, c'est que je pense qu'il y a eu de la chance, peut-être.
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Et puis, mes goûts ne sont peut-être pas si mauvais que ça.
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Si vous voulez, il y a quand même une certaine fierté à être arrivé à faire quelque chose,
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alors qu'au départ, je n'y connaissais absolument rien à la bière.
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Et à l'époque où nous, on s'est lancé dans la bière,
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c'était un peu péjoratif de boire de la bière.
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Et on a remonté un petit peu avec les collègues brasseurs.
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On a remonté l'image de la bière.
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Aujourd'hui, vous avez tout le monde qui boit de la bière,
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les hommes comme les femmes, et bientôt plus les femmes.
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Non, non, parce qu'au départ, quand je faisais des marchés,
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il y a des gens qui regardaient le stand,
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« Oh, de la bière artisanale, ça doit être dégueulasse ! »
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Et je le lisais sur leurs lèvres, et je leur disais « Mais goûtez avant de juger ! »
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Et une fois qu'ils ont goûté, ils en achetaient,
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et puis on les a toujours comme clients.
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Donc voilà, on a redoré l'image de la bière en fait.
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Pas dans la bière, parce qu'à partir du moment où aujourd'hui, il y en a 2000.
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Non, je recommande aux jeunes, c'est surtout de se creuser la tête,
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de trouver des idées qui sortent de l'ordinaire,
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pour faire autre chose que ce que les gens font déjà.
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Et puis attention quand on fait une diversification, à la vie de famille.
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Parce qu'on peut avoir une réussite professionnelle,
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et puis que ce soit une catastrophe pour la vie familiale.
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C'est que des sacrifices au niveau familial.
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Heureusement, nous, on a toute la famille qui travaille dans la brasserie,
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les enfants y adhèrent aujourd'hui,
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mais à savoir si ça va continuer, s'ils ne vont pas se lasser ou quoi.
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Parce que de passer 7 jours sur 7, et 10 ou 12 heures par jour dans la brasserie,
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au bout d'un moment, ça lasse aussi.
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