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  • 30/05/2024
Avec Jean-Marc Governatori, tête de liste "Ecologie au centre", Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche et tête de liste "Europe Territoires Écologie", Pierre Larrouturou, député européen et tête de liste "Nouvelle Donne" et Hélène Thouy, tête de liste du "Parti animaliste"

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-05-30##

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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06 Vérissure présente...
00:07 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
00:11 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 Il est 9h19, débat sur l'antenne de Sud Radio,
00:17 débat sur les européennes bien sûr, avec 4 invités ce matin.
00:21 3 sont là, la quatrième est attendue.
00:24 4 invités qui représentent 4 listes, 4 sensibilités différentes.
00:29 Je suis très heureux de donner la parole ce matin à Jean-Marc Gouvernatori,
00:34 qui est tête de liste écologie au centre.
00:37 Bonjour.
00:37 - Bonjour M. Bourdin.
00:38 - Merci d'être avec nous.
00:39 Guillaume Lacroix, qui est président du Parti radical de gauche
00:42 et tête de liste Europe Territoire-écologie.
00:44 Bonjour.
00:45 Merci d'être avec nous.
00:46 Pierre Larouturu, qui est député européen et tête de liste Nouvelle Donne.
00:50 Bonjour.
00:51 Merci d'être avec nous.
00:53 Nous manque Hélène Thuy, qui est tête de liste du Parti animaliste.
00:57 On l'attend, je pense qu'elle va arriver très vite.
01:00 Alors pour commencer, ça va être très simple, petit tour de table classique.
01:03 Quelle Europe voulez-vous ?
01:04 Quelle est votre Europe, Jean-Marc Gouvernatori ?
01:08 Les dizaines de députés écologistes et centristes
01:11 qui seront issus de ces élections par les 27 pays qui vont voter les 8 et 9 juin,
01:16 vont bâtir une nouvelle Europe.
01:17 C'est une Europe des régions unies,
01:19 chacune souveraine des points de vue alimentaire et énergétique.
01:23 Chaque région coopérant avec l'autre, il y a 242 régions dans l'Union européenne.
01:29 Chaque région respectueuse de l'écosystème et de l'animal
01:32 et avec des habitants conscients de leurs droits et devoirs.
01:34 Pour nous, le principe de responsabilité est très important.
01:37 Parce que quand les listes conventionnelles disent aux citoyens
01:41 c'est la faute aux riches ou c'est la faute aux immigrés ou c'est la faute à Bruxelles,
01:44 c'est s'approprier le pouvoir du citoyen.
01:46 Il est important que le citoyen se réapproprie son pouvoir
01:49 en prenant conscience dans sa co-responsabilité de ce qui arrive.
01:53 Et cette notion de responsabilité est très importante pour les écologies centristes.
01:57 - Donc tout part de la base et va vers le haut, si je vous comprends bien.
02:01 - Exactement.
02:02 - Toutes les décisions ?
02:03 - Les décisions partent de la base et vont vers le haut,
02:06 mais celui qui est en situation d'administration doit faire le job.
02:08 - Bien.
02:09 Jean-Marc Gouvernatori, nous avons écouté vos arguments.
02:14 Guillaume Lacroix, quels sont les vôtres ?
02:16 - Bonjour, écoutez, sur Europe Territoires et Ecologies,
02:19 c'est une liste de rassemblements à gauche, c'est rare.
02:22 Alors c'est un rassemblement cohérent,
02:23 parce que la gauche qui se divise, c'est la gauche de la NUPES,
02:26 et la gauche qui n'était pas dans la NUPES,
02:28 la gauche qui n'a pas voulu être avec Eléphi hier,
02:30 et la gauche qui ne veut pas être avec Eléphi demain,
02:32 s'est réunie pour porter un projet pro-européen, républicain, universaliste.
02:38 Un projet finalement qui parle du quotidien,
02:40 un projet qui soit dans une Europe qui nous protège vraiment,
02:43 c'est d'ailleurs le slogan d'Europe Territoires Ecologies.
02:46 C'est-à-dire en fait une liste qui parle des problématiques
02:49 que rencontrent nos concitoyens et qui attendent une réponse
02:51 pro-européenne, un renforcement de l'Europe.
02:54 Par exemple aujourd'hui, vous avez 90% des pharmacies
02:57 qui sont en grève dans le pays.
02:58 400 pharmacies vont fermer.
03:00 Le premier point du projet d'Europe Territoires Ecologies,
03:03 c'est de parler d'un airbus du médicament.
03:05 De dire que dans l'Europe que l'on veut plus forte,
03:07 il faut donc entendre que si on a su fabriquer des avions ensemble,
03:11 on doit pouvoir faire des médicaments ensemble,
03:13 et en assurer à la fois la production, la maîtrise et évidemment les prix.
03:17 - Pierre Larouturu, vous êtes député européen,
03:20 tête de liste, nouvelle donne.
03:22 Quelle est aujourd'hui l'Europe que vous voulez ?
03:25 - Avec "Allons enfants, on veut changer l'Europe", c'est le titre.
03:28 On veut des solutions concrètes pour améliorer la vie quotidienne des gens.
03:31 Concrètement, faire baisser les factures.
03:33 En Espagne, le gouvernement a bloqué le prix de l'électricité,
03:36 il a supprimé la TVA, TVA à 0% sur tous les produits de la vie quotidienne.
03:41 Donc des millions d'Espagnols ont vu leurs factures diminuer,
03:43 si c'est possible. Et pour ne pas faire de déficit,
03:45 on a taxé les super-profits des banquiers et des pétroliers.
03:48 Ça marche en Espagne pour des millions de gens qui ont vu leurs factures diminuer.
03:51 Donc si ça marche en Espagne, pourquoi pas en France ou au niveau européen ?
03:54 Un autre exemple, protéger le revenu des paysans.
03:56 Encore avant-hier, des agriculteurs étaient à Bruxelles pour dire
03:58 "on veut vivre correctement".
04:00 Et bien pendant 31 ans, on avait les quotas laitiers,
04:02 mon ami Michel Rocard avait mis en place des quotas laitiers,
04:05 et pendant 31 ans, le prix du lait était correct, sans subvention.
04:08 On respectait le travail des gens.
04:10 Et puis les gens de droite ont foutu en l'air les quotas laitiers
04:12 et le prix s'effondre.
04:13 Donc si on veut une Europe qui protège le revenu des paysans
04:16 et la plupart des salariés.
04:17 Dernier exemple concret, mais on en a 10 à mettre en place très vite,
04:20 c'est une allocation d'autonomie.
04:22 Au Danemark, tous les jeunes entre 18 et 25 ans
04:25 ont une allocation d'autonomie pour vivre correctement.
04:27 Ils n'ont pas besoin de demander du fric à papa et maman,
04:29 ils n'ont pas besoin d'accumuler les petits boulots,
04:31 ils ont du temps pour leur vie perso et ils peuvent se consacrer à leurs études.
04:33 - Allocation conditionnée ou quoi ?
04:35 - Allocation pour 18-25 ans, du moment qu'on est en études ou qu'on cherche un boulot.
04:39 Et si on a trouvé un boulot, on n'a plus l'allocation.
04:41 Et ça, on ne fait pas un pays d'assistés,
04:43 et tous ceux et celles qui vivent au Danemark ont cette sécurité.
04:46 Et c'est bien pour ces jeunes et c'est bien pour leur famille.
04:48 Donc si ça marche au Danemark, pourquoi pas dans toute l'Europe ?
04:50 Donc on est allé voir de façon très concrète, dans toute l'Europe,
04:53 qu'est-ce qui marche le mieux en matière sociale et comment on le généralise.
04:56 - Est-ce que notre avenir économique, l'avenir économique de la France
05:00 et notre pouvoir d'achat, le pouvoir d'achat des Français,
05:02 passe nécessairement par l'Europe ?
05:05 Oui ou non ?
05:06 - Il passe par l'Europe et par la France.
05:09 - J'en marche au moyen d'un tour.
05:09 - Mais il passe par des mesures concrètes, par exemple,
05:11 on ne vous parle jamais de l'économie circulaire,
05:14 qui devrait devenir l'économie reine en Europe et en France,
05:17 c'est-à-dire qu'on répare tout, on recycle tout.
05:20 C'est un outil extraordinaire de lien social,
05:22 de réduction des pollutions et de pouvoir d'achat.
05:25 On ne vous parle pas des systèmes d'échanges locaux.
05:27 Il y a 900 systèmes d'échanges locaux en France.
05:31 C'est un processus par lequel les habitants d'un quartier ou d'un immeuble
05:34 s'organisent pour échanger leur temps, leurs biens, leurs compétences.
05:37 Ça coûte zéro euro au contribuable.
05:39 Et comme l'économie circulaire, c'est très efficace pour développer le co-vaturage,
05:43 développer les liens sociaux et développer le pouvoir d'achat.
05:46 - Guillaume Lacroix.
05:46 - Oui, mais moi je crois que l'Europe ne parle jamais de pouvoir d'achat,
05:49 et c'est d'ailleurs un des grands problèmes.
05:50 C'est d'ailleurs un des grands problèmes.
05:51 Alors ça veut dire quoi parler du pouvoir d'achat si on veut parler européen ?
05:54 Nous, on propose de travailler sur un revenu de base ou un revenu d'essent minimum,
05:58 qui serait une première marche vers une forme de résorption de la concurrence sociale
06:02 qui est allée en Europe, qui est insupportable.
06:04 Mais parler pouvoir d'achat, c'est aussi parler du coût de l'énergie,
06:07 c'est-à-dire du mix énergétique, de la capacité dont on en a la maîtrise.
06:11 Et aujourd'hui, ce sont des choses qui ne sont absolument pas faites,
06:14 et ce n'est pas la réforme de 2026 qui fait passer à 70 euros l'électricité
06:18 qui va améliorer les choses.
06:19 Parler du pouvoir d'achat, enfin, c'est parler d'un sujet majeur
06:21 pour les Françaises et les Français, c'est le logement.
06:24 Aujourd'hui, on ne parle pas de logement, alors qu'il y a une crise de logement historique.
06:27 Nous, nous proposons un statut de résident dans les métropoles et les zones touristiques.
06:32 Parlez, Jean-Marc Gouvernatori, des régions.
06:33 Il ne faut pas juste en parler, des régions.
06:35 Moi, dans ma liste, il y a les régionalistes.
06:38 Justement parce que le but, c'est de dire la réalité de ce que vivent les Français.
06:43 Dans leur région, n'est pas complètement déconnecté de la réalité que vivent les Européens.
06:47 Le statut de résident, c'est quoi ?
06:49 C'est de dire que vous êtes prioritaire quand vous travaillez dans une métropole
06:52 ou une zone touristique pour accéder au logement principal.
06:55 Pierre Larouturu ?
06:56 - Mais j'ai déjà donné trois exemples très concrets qui peuvent...
06:58 - Oui, c'est pour vous dire que c'est notre souci, mais je réponds plus globalement.
07:00 Donc oui, on peut protéger l'économie des paysans,
07:02 oui, on peut faire baisser les factures de tout le monde,
07:04 comme on l'a fait en Espagne, en mettant la TVA à 0%
07:07 sur les produits de première nécessité et en taxant les super-profits.
07:09 - Mais ça, c'est une décision du gouvernement espagnol,
07:11 ce n'est pas une décision européenne.
07:12 - Mais si, pardon, on peut en faire une règle européenne.
07:14 Je me bats pour qu'il y ait une directive là-dessus.
07:15 De même qu'il y a une directive qui fait qu'il y a maintenant un salaire minimum dans tous les pays.
07:19 Ça limite la concurrence de la Pologne ou de la Hongrie
07:21 et ça améliore le niveau de vie des salariés hongrois et polonais.
07:24 Mais globalement, effectivement, j'ai dit que les agriculteurs avaient raison d'être en colère
07:28 parce que leur revenu s'est effondré depuis que des gens de droite ont supprimé les outils qui fonctionnaient.
07:32 Mais c'est un problème général.
07:34 Vous m'aviez invité il y a 10 ans quand je lui ai sorti un livre avec Michel Rocard,
07:38 et avec Michel Rocard, on montrait comment ce qui va aux salariés dans tous nos pays,
07:41 aux salariés, aux artisans, s'est effondré.
07:43 Il y a 30 ans, c'était 67% de la richesse nationale,
07:46 67% de la richesse nationale qui allait aux salariés, aux artisans, aux auto-entrepreneurs.
07:50 Maintenant, ce n'est plus que 57%.
07:52 Il y a une pression terrible sur les salariés,
07:54 donc jamais aussi peu d'argent pour monsieur et madame tout le monde
07:57 et jamais autant pour les bénéfices.
07:58 Les bénéfices explosent.
07:59 - Pour les marchés financiers.
08:00 - Dans le même temps, je finis,
08:02 jamais on a aussi peu taxé l'impôt sur les bénéfices.
08:05 On n'a jamais aussi peu taxé les bénéfices.
08:07 Quand vous et moi, on était petits, l'impôt sur les bénéfices était à 50% en Europe.
08:11 Quand il y avait des bénéfices, on trouvait normal de laisser la moitié aux actionnaires,
08:15 ils ont pris des risques, ils vont avoir la moitié des bénéfices,
08:18 et la moitié, aller pour financer les retraites, la santé, l'éducation, l'éducation.
08:22 Et maintenant, on n'est plus qu'à 19%.
08:24 Il n'y a jamais eu autant de bénéfices,
08:25 mais dans tous nos pays, on diminue chaque année l'impôt sur les bénéfices.
08:28 Et on nous dit qu'il n'y a pas d'argent pour les hôpitaux,
08:30 il n'y a pas d'argent pour les EHPAD, il n'y a pas d'argent pour la recherche.
08:33 Donc nous, déjà, il y a 20 ans, vous m'aviez invité,
08:35 avec Jacques Delors, avec Michel Rocard, avec Stéphane Essel,
08:38 on disait qu'il fallait stopper ce dumping fiscal.
08:40 On avait rédigé un traité de l'Europe sociale.
08:42 On avait rédigé un traité de l'Europe sociale.
08:44 En disant, aujourd'hui, l'Europe est guidée uniquement par des critères financiers.
08:47 Bruno Le Maire nous parle toutes les semaines des 3% de déficit,
08:50 et il faut couper dans les retraites, et il faut couper dans la santé.
08:53 Donc nous, on refuse, on propose un traité social soumis à référendum.
08:58 Et ça ne s'est pas amélioré, d'une part, je veux préciser la cohérence de la liste écologie au centre,
09:03 puisque nous sommes soutenus par le parti Lorrain,
09:05 par le parti Breton, par Bastille-Roxitanie, par le parti Provençal de Alain Garinot.
09:09 Et par ailleurs, ce qu'on ne dit pas incroyablement,
09:11 à ce que n'affirment pas les listes conventionnelles,
09:13 c'est que la première dépense de l'Europe et la première dépense de la France,
09:16 c'est la dépense maladie.
09:17 2200 milliards d'euros pour l'Union Européenne, dont 300 milliards d'euros pour la France.
09:22 Pourquoi ? Parce qu'on ne pratique pas une politique de santé.
09:24 Une politique de santé, c'est...
09:25 - De prévention, vous voulez dire ?
09:26 - Exactement. L'éducation à la santé,
09:29 qu'on ne pratique pas du tout et qu'on ignore,
09:30 même chez Europe écologiste, qui est totalement hallucinant,
09:33 et la réduction des pollutions.
09:34 Parce que là, il y a de grandes marges de manoeuvres financières
09:38 à obtenir pour les personnes en situation de handicap,
09:41 et pour les femmes seules, par exemple, qui aiment seules leurs enfants.
09:43 - Et Guillaume Lacroix, vous allez répondre juste après la pub,
09:45 je suis obligé de faire... et vous aurez la parole en premier.
09:48 C'est promis, à tout de suite.
09:49 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
09:52 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
09:55 Vérissure présente...
09:57 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
10:03 - Hélène Thuy, tête de liste du Parti Animaliste, nous a rejoint.
10:06 Bonjour. - Bonjour.
10:07 - Merci d'être avec nous.
10:08 Guillaume Lacroix, vous avez la parole, comme promis.
10:11 - Oui, la question de l'Europe et de la protection des services publics aujourd'hui
10:14 est une question qui n'est pas du tout traitée.
10:16 Pourquoi ? Parce que la règle des 3% de déficit budgétaire
10:19 a été bâtie de manière totalement inéquitable.
10:21 On ne fait pas la différence entre un pays comme la France,
10:24 qui a par exemple un système de santé, un système de redistribution,
10:28 et d'autres États dont la santé repose par exemple sur l'assurance privée.
10:30 Ça veut dire qu'en gros, nous, quand on a des dépenses de santé,
10:34 c'est compter dans nos déficits,
10:35 les autres qui n'en ont pas ont donc plus de marge
10:37 pour pouvoir dépenser autrement sur d'autres sujets.
10:40 Pourtant, il est essentiel,
10:41 essentiel de dépenser pour augmenter nos infirmières,
10:44 essentiel de pouvoir dépenser pour augmenter les dépenses de l'éducation.
10:48 Et ce pacte de stabilité budgétaire qui a été voté et revoté
10:51 est aujourd'hui absolument irrespectueux.
10:54 - Parce qu'il est absurde.
10:55 - Non seulement d'une complexité délirante,
11:00 mais surtout il ne tient pas compte
11:01 de la réalité politique et des choix politiques des peuples.
11:04 Parce que c'est ça le fond du problème.
11:05 Bien sûr qu'il faut tendre vers une rationalisation de la dépense publique,
11:08 bien sûr qu'on ne peut pas endetter les générations qui viennent,
11:11 mais on ne peut pas demander aux Françaises et aux Français
11:13 de fournir un effort finalement supplémentaire
11:16 que ceux d'autres États européens.
11:18 On ne peut pas leur demander par ailleurs
11:20 de payer 50 milliards et bientôt 60 milliards de dépenses de défense,
11:24 alors que d'autres n'en ont aucune.
11:26 Et que si on doit faire l'Europe qui protège,
11:28 il faut que cette Europe, elle soit véritablement aussi une Europe équitable.
11:32 - Très vite, Pierre Laroturou, la question de la parole à Emmanuel Pouy.
11:35 - La préference de la santé et des services publics est fondamentale.
11:37 La numéro 2 sur notre liste, c'est une jeune femme de 24 ans
11:39 qui se forme actuellement à Rennes pour être directrice d'hôpital ou directrice d'EHPAD.
11:42 Et l'autre jour, elle me racontait à quel point c'est dramatique.
11:44 Quand il faut de l'argent pour un scanner dans un hôpital du centre-ville,
11:47 on coupe l'argent de l'EHPAD.
11:48 Et tant pis s'il y a des personnes âgées qui n'auront qu'une douche
11:50 tous les semaines ou tous les 15 jours.
11:52 C'est une honte d'un pays aussi riche que le nôtre.
11:54 Donc moi, je suis député sortant,
11:55 j'ai été rapporteur général du budget,
11:57 et je suis le seul député qui a fait une grève de la faim pendant 18 jours.
12:00 J'ai fait voter un rapport par tout le Parlement.
12:02 Tout le Parlement, sauf l'extrême droite, a dit
12:04 "il faut trouver de l'argent, la meilleure solution,
12:06 c'est une taxe sur la spéculation, une taxe sur les marchés financiers".
12:09 Tout le monde paye de la TVA.
12:10 Tout le monde paye de la TVA, et aujourd'hui sur les marchés financiers,
12:12 c'est 0,0%.
12:14 Donc c'est un vrai scandale.
12:15 C'est obscène de dire qu'il n'y a pas d'argent pour nos hôpitaux,
12:18 pour les retraites, pour la santé, pour le climat,
12:20 alors que les marchés financiers battent des records.
12:21 Donc j'ai fait voter un rapport, et j'ai fait une grève de la faim
12:23 pendant 18 jours pour mettre le scandale à jour,
12:26 puisque c'est la France qui, aujourd'hui, bloque cette idée de la taxe sur la spéculation.
12:30 Les Allemands sont d'accord, les Italiens sont d'accord,
12:32 le Parlement européen, tout le monde a voté trois textes en trois ans,
12:35 sauf l'extrême droite, et aujourd'hui, Bruno Le Maire, Emmanuel Macron sont les seuls.
12:39 Donc c'est une question, quand on va aller voter le 9 juin,
12:41 est-ce que l'Europe est au service des banquiers et des milliardaires,
12:44 ou est-ce que l'Europe est le bon niveau pour mettre la finance au service du bien commun ?
12:47 - Hélène Touilly, vous êtes d'accord avec ce que vous venez d'entendre, ou pas ?
12:50 - Alors, nous, on porte une vision beaucoup plus globale.
12:53 Effectivement, je partage une chose,
12:55 c'est que la santé publique, c'est un élément qui est absolument fondamental,
12:58 sur lequel il faut mettre des moyens, et évidemment, il est inacceptable
13:01 que les hôpitaux soient dans la situation actuelle, et que les Français...
13:05 - C'est une question franco-française, ou selon vous, vraiment européenne ?
13:08 - Non, c'est une question européenne, parce que la question de la santé,
13:10 elle dépend aussi des choix, et notamment des choix agricoles que l'on va faire.
13:15 La question, notamment, du développement des futures pandémies,
13:18 et des risques de pandémie...
13:20 - L'Europe nous a protégés, avec le Covid ?
13:23 - Non, mais elle nous a pas protégés, elle a tenté de régler les conséquences d'une pandémie.
13:29 Nous, ce que l'on dit, et pas que nous, les scientifiques, l'IPBES notamment...
13:32 - Elle nous a protégés des conséquences de la pandémie ?
13:34 - Elle a essayé tant bien que mal, avec un coût public énorme.
13:36 Or, ce que nous dit l'IPBES, c'est que...
13:39 - Quoi, le ?
13:39 - La plateforme intergouvernementale sur la biodiversité.
13:42 - D'accord.
13:43 - C'est que nous entrons dans l'ère des pandémies,
13:46 et cette ère des pandémies, elle trouve sa source dans toutes les zoonoses
13:50 liées au modèle, à la façon dont on exploite les animaux,
13:52 notamment dans ces élevages industriels intensifs.
13:54 C'est pas une hypothèse, c'est une certitude, nous allons avoir des pandémies,
13:58 à répétition.
14:00 Et gérer une pandémie, ça coûte 100 fois plus cher que de l'anticiper.
14:04 Donc, les préconisations de l'IPES, du GIEC, mais aussi du CNRS sont très claires.
14:09 C'est de dire, maintenant, il faut arrêter avec ce type d'élevage.
14:11 C'est 70% des futures pandémies qui trouvent leurs origines dans les zoonoses.
14:15 Il faut arrêter.
14:17 Et du coup, on évitera aussi des dépenses publiques,
14:19 argent que l'on pourra affecter, du coup, effectivement, dans les hôpitaux,
14:23 dans le logement, dans d'autres mesures sociales,
14:26 parce qu'on a une gestion toujours en retard, on n'anticipe pas,
14:29 alors que l'on a des moyens, des connaissances, des solutions
14:33 pour pouvoir protéger les humains, les animaux et l'environnement.
14:37 - Mais là-dessus, je pense qu'on est d'accord, il n'y a pas que vous qui proposez un autre modèle d'agriculture.
14:40 Nous, on veut une politique... Moi, j'ai voté contre cette politique agricole commune.
14:43 Cette politique ne protège pas le revenu des paysans
14:46 et ne permet pas de protéger ni leur santé, ni notre santé, ni de protéger la planète.
14:49 - Vous écartez les animaux. Par contre, dans votre système, les animaux n'existent pas.
14:54 - Non, au contraire. Non, non. Je vous dis pardon.
14:56 - Les élevages industriels... - J'ai fait l'agro, et déjà, il y a 30 ans,
14:58 je trouvais ça scandaleux, l'élevage industriel.
15:00 Il y avait l'evo pour la petite famille qui était sur la paille,
15:02 et l'evo industriel, c'est absolument scandaleux, ces conditions-là.
15:05 - Et sur la végétalisation ? - L'avantage, c'est que quand vous prenez une décision écologiste,
15:08 il y a des avantages collatéraux. Et quand vous prenez une décision non écologiste,
15:12 il y a des inconvénients collatéraux.
15:14 Et en l'occurrence, si vous réduisez peu à peu l'élevage industriel,
15:17 non seulement, effectivement, c'est mieux pour la qualité de l'air, la qualité de l'eau, etc.,
15:20 mais ça impacte aussi le climat, de façon positive.
15:23 Donc, au-delà de la santé, qu'expliquer ben tout ?
15:25 - Il faut aussi que nos agriculteurs puissent vivre.
15:28 - Oui, mais c'est indéniable. Je pense qu'il faut avoir de la compassion pour les animaux,
15:32 et du respect, ça n'est pas le sujet.
15:33 Mais il faut aussi ne pas éluder qu'aujourd'hui, un agriculteur se suicide tous les deux ou trois jours.
15:37 Il ne faut pas éluder aujourd'hui que nous avons des problématiques
15:41 qui sont aussi des problématiques d'une population qui grandit,
15:43 et qu'il faut nourrir autrement, différemment, mieux.
15:47 Parce qu'il y a la question, vous avez raison madame, des pandémies qui naissent de ces difficultés-là,
15:51 mais il y a aussi la question de la sécurité alimentaire de nos concitoyens.
15:56 Moi, je n'arrive pas à dissocier les questions environnementales, écologiques, des questions de santé.
16:00 Aujourd'hui, tout le monde parle de santé. Alors, j'en parlais pour le salaire des infirmières,
16:03 on rejoint sur les besoins, aujourd'hui, de l'hôpital.
16:06 Mais la question écologique, elle est d'abord et avant tout une question de santé.
16:09 Et effectivement, quand je le dis, il vaut mieux prévenir que guérir.
16:12 Et la réduction de la consommation de viande est un geste simple,
16:16 qui est bon pour le climat, qui est bon pour la santé, qui est bon pour le portefeuille.
16:18 Ce qu'il faut dire, c'est qu'on parle de sécurité et de souveraineté alimentaire,
16:21 on ne peut pas l'avoir aujourd'hui au modèle actuel agricole.
16:24 Pour avoir la souveraineté alimentaire, important de dire ça,
16:27 il faut diminuer d'au moins 50% notre production et consommation de produits d'origine animale.
16:31 Pour une chose, c'est que 1 kg de protéines animales, il faut 7 kg de protéines végétales, on perd 6 kg.
16:37 C'est 10 000 litres d'eau douce.
16:38 On importe 5 fois plus d'eau pour faire de la viande que des végétaux,
16:42 et donc on importe 70% de nos céréales,
16:44 et donc on n'a pas la possibilité en France, avec ce modèle agricole, de continuer.
16:47 Donc il faut arrêter.
16:48 - On a aussi des gens dans ce pays qui meurent de ne pas pouvoir manger du tout.
16:53 On a 624 personnes qui sont mortes dans la rue dans ce pays.
16:56 Alors, je le redis, les compassions, ce n'est pas géométrie variable.
17:00 Il faut avoir des compassions pour l'ensemble de la problématique.
17:02 Et moi, j'y tiens parce que je pense qu'un des grands sujets,
17:05 surtout quand on se dit de gauche, comme la mienne, républicaine,
17:07 c'est de s'occuper des celles de ceux qui souffrent.
17:09 - Autre sujet européen, l'immigration.
17:12 L'immigration, est-ce qu'on régule l'immigration ?
17:18 Est-ce qu'on contrôle l'immigration ?
17:20 Est-ce qu'on la rend, comment dire, utile ou pas pour le continent européen,
17:26 au niveau européen ou au niveau français ?
17:28 En quoi l'Europe est importante pour contrôler l'immigration et maîtriser,
17:34 je préfère le mot maîtriser, l'immigration ?
17:36 - Contrairement à Europe Ecologie et aux IRN qui vivent aussi dans ce domaine,
17:41 dans le monde parallèle, les écologies centristes que je représente en France
17:44 vivent dans le monde réel. Pourquoi ?
17:46 Bardella ne veut recevoir personne, c'est impossible
17:48 puisqu'il y a 15 000 km de frontières terrestres à l'Oignon.
17:52 On ne peut pas faire 15 000 km de mur.
17:54 C'est totalement irréaliste.
17:56 Europe Ecologie veut recevoir tout le monde,
17:58 c'est aussi impossible puisque nous n'avons pas les structures
18:01 en logement, en hôpitaux pour recevoir tout le monde.
18:03 Et ces pauvres gens meurent dans le voyage.
18:05 Donc nous, nous aurions voté favorablement au pacte d'immigration
18:09 qui vient d'être voté au Parlement européen
18:11 et qui a été rejeté à la fois par l'IRN et à la fois par Europe Ecologie.
18:16 Mais il faut évidemment agir en amont,
18:17 puisque quand on est écologiste, on agit en amont.
18:19 Par conséquent, il faut arrêter de tuer les agricultures vivrières en Afrique
18:23 pour que enfin les Africains puissent vivre de leur agriculture
18:27 et moins envie de venir chez nous.
18:29 - Pierre Larouturou. - Je reviens en 8 minutes sur ce que vous avez dit.
18:31 Guillaume Lacroix, plus de 600 personnes qui sont mortes dans nos rues l'an dernier,
18:34 c'est un vrai scandale.
18:35 En Finlande, aujourd'hui, il y a 15 fois moins de SDF qu'en France
18:38 par rapport à la population.
18:40 - La situation géographique de la Finlande n'est pas celle de la France.
18:43 - Je reviendrai sur les questions d'immigration dans une minute.
18:45 Je vous parle des SDF, pardon.
18:46 - Oui, Jean-Jacques Bourdin.
18:47 - Malheureusement, beaucoup de SDF sont aussi des immigrés.
18:51 - Dans toute l'Europe, il y a des...
18:52 Je reviens sur la question de l'immigration dans une minute.
18:54 Mais la question des SDF,
18:55 j'ai vu l'autre jour, ça fait 10 ans que la Fondation Abbé Pierre
18:59 dit qu'il faut s'inspirer de ce qui se passe en Finlande.
19:01 En Finlande, on ne laisse pas quelqu'un tomber dans la rue.
19:03 Immédiatement, on lui trouve un petit logement.
19:05 Ce n'est pas Versailles, ce n'est pas Royal,
19:07 mais immédiatement, il a un toit.
19:08 Ce qui fait qu'il a une adresse pour chercher du boulot,
19:10 qu'il ne tombe pas dans un cercle vicieux.
19:12 En France, on laisse les gens tomber dans un cercle vicieux dramatique.
19:15 Derrière, c'est des maladies, des risques.
19:17 - Parce que...
19:18 - Une des directives qu'on propose,
19:19 de même qu'on propose une directive pour faire baisser les factures de tout le monde,
19:23 une directive pour améliorer le revenu des paysans,
19:26 une pour améliorer l'allocation d'autonomie pour les jeunes.
19:28 On veut aussi un toit pour tout le monde,
19:30 faire baisser les loyers, mettre le paquet sur le fil,
19:32 faire baisser les loyers et éviter que des...
19:34 - Mais en ce qui concerne l'immigration,
19:36 est-ce qu'elle est maîtrisée grâce à l'Europe ?
19:38 - Non, mais parce qu'honnêtement, non, on ne fait rien.
19:39 Ça fait 30 ans qu'on parle de permettre un développement de l'Afrique.
19:42 L'autre jour, je voyais Jean-Louis Borloo qui avait un grand plan
19:44 pour permettre le développement économique de l'Afrique avec l'accès à l'électricité.
19:47 Et au moment où il allait le mettre en place,
19:48 Macron lui a cassé les jambes
19:50 et a bloqué les financements alors qu'il y avait un consensus
19:53 en Europe et en Afrique pour dire
19:54 "il faut permettre le développement local de l'agriculture".
19:57 Notre politique agricole commune fout en l'air nos campagnes chez nous,
20:00 mais fout en l'air aussi l'agriculture vivrière en Afrique.
20:03 Donc il faut changer notre politique agricole commune.
20:05 Et on a rédigé un traité qui permettrait d'utiliser
20:07 autrement l'argent de la Banque Centrale.
20:09 L'argent de la Banque Centrale, on a créé plus de 3 000 milliards,
20:12 ce qu'on appelle le "quantitative easing".
20:13 On a créé plus de 3 000 milliards depuis 6 ans d'euros.
20:16 Et cet argent, non pas dans Jean-Jacques Bourdin,
20:17 je continue, il va sur les marchés financiers.
20:19 On veut que cet argent aille en France pour les politiques de climat
20:22 et aussi pour permettre un développement de l'Afrique
20:24 par l'électricité, un grand plan d'accès à l'électricité en Afrique.
20:27 - Oui, deux points. Je vais répondre sur l'immigration,
20:29 mais je veux répondre à ce qu'a dit M. Lacroix.
20:31 La question de la sécurité alimentaire, c'est une question fondamentale.
20:34 La question de la lutte contre la pauvreté, c'est une question fondamentale.
20:36 Et pour que tout le monde puisse manger correctement tous les jours à sa faim,
20:39 il faut arrêter d'abord de jeter par la fenêtre, dans les poubelles,
20:42 6/7ème de notre alimentation.
20:44 Donc ça veut dire arrêter ce modèle agricole,
20:46 changer notre modèle agricole de la PAC.
20:48 On pourra nourrir tout le monde avec de l'agriculture locale,
20:51 de bonne qualité et saine, par d'alimentation végétale.
20:53 Donc ça, ça fait partie effectivement de l'équation
20:56 et des solutions que permet notre modèle.
20:58 Sur l'immigration, on s'attaque toujours aux conséquences,
21:02 sans jamais se poser la question des origines.
21:04 Il y a la question quand même qu'on élue de toujours,
21:06 des réfugiés climatiques. Tout à fait.
21:08 Les réfugiés climatiques, quand vous avez des changements climatiques,
21:11 qui fait que les personnes, chez elles, dans leur territoire,
21:13 elles ne sont plus en mesure de faire leur culture,
21:16 de vivre parce que leurs cultures sont inondées,
21:19 parce qu'il y a de la sécheresse,
21:20 évidemment que qu'est-ce que vous faites si vous n'arrivez plus à vous nourrir ?
21:23 Oui, vous êtes obligés de quitter votre pays.
21:25 Et donc, au lieu de toujours mettre le focus sur
21:27 ces arrivées irrégulières, il faut se poser la question de façon
21:30 plus globale, pourquoi on arrive à ces situations
21:33 où dans plusieurs pays du monde, on n'arrive plus à cultiver,
21:35 on n'arrive plus à se nourrir.
21:36 Et donc oui, il faut une réforme du modèle agricole.
21:39 - C'est l'Europe qui nous permettra de maîtriser l'immigration ?
21:42 - Bien sûr, l'immigration climatique, ça en fait partie
21:44 parce que ça relève de la politique agricole commune,
21:46 nos choix agricoles.
21:47 - Et l'Europe, à une bonne échelle, pourrait agir au niveau du climat,
21:50 évidemment. - Tout à fait.
21:51 - Je crois qu'on est tous d'accord pour dire qu'il y a un sujet pays d'origine
21:54 quand on parle d'immigration.
21:55 Moi, je voudrais avoir un focus sur la question de l'asile d'abord,
21:57 en disant qu'aujourd'hui, nous sommes indignes.
21:59 L'asile, c'est notre honneur, c'est normalement notre devoir,
22:02 et on laisse les gens passer des mains des oppresseurs
22:04 aux mains des passeurs, en imaginant qu'ensuite,
22:07 ils vont finir par arriver ici et qu'on va mettre un temps fou
22:10 à résoudre les difficultés qu'ils rencontrent.
22:11 Sur l'immigration, pour vous répondre,
22:13 d'abord, évidemment que c'est l'Europe.
22:15 C'est un continent qui fait rêver de loin.
22:18 Parfois, le réveil est difficile. - Vous auriez voté le pacte asile-immigration ?
22:22 - Oui, je l'aurais voté. - Vous aussi, Pierre Laroutio ?
22:24 - Non, je l'ai voté, parce qu'il ne règle pas du tout les problèmes.
22:26 Il ne règle aucun problème. On se croit protégé
22:28 par un truc qui ne va pas du tout nous protéger,
22:29 ni protéger ces personnes. - À force de ne jamais rien voter,
22:32 et à force de toujours mettre des conditions à tout,
22:34 - C'est le statut de l'EU, vous l'avez lu ou pas ?
22:35 - Je l'ai lu, je l'ai lu, et j'en suis,
22:37 et je redis que je l'aurais voté.
22:39 Je dis que sur l'immigration, aujourd'hui,
22:41 tout le monde dit qu'on en a besoin. Elle est d'abord naturelle,
22:43 et tout le monde dit qu'on en a besoin, même le MEDEF.
22:45 On a besoin surtout d'une intégration qui aille mieux.
22:48 L'intégration en France et en Europe est une faillite.
22:52 Aujourd'hui, on a besoin de revoir les règles
22:54 qui font que dès que vous arrivez, vous puissiez travailler à la condition,
22:57 à la condition que vous appreniez le français,
22:59 et à la condition que vous appreniez les valeurs du pays.
23:01 Aujourd'hui, on a besoin d'avoir une immigration
23:03 qui ne soit pas au sens "contrôler ou maîtriser",
23:06 ça ne veut rien dire, mais qui soit intégrée.
23:08 Ça veut dire que M. Bardella ment en permanence,
23:10 parce que sa double frontière, il ne sait pas l'expliquer.
23:12 Mais M. Bardella est hypocrite, parce qu'il adore les migrants
23:15 quand il les appelle Uber pour se faire livrer à dîner.
23:17 Aujourd'hui, on est dans une réalité, une réalité humaine terrible.
23:21 Et enfin, il faut avoir une politique européenne
23:24 honnêtement sans faille, contre les passeurs.
23:26 C'est insupportable, ces mafias qui viennent exploiter la misère humaine,
23:30 terminent là-dessus en disant...
23:31 - Très vite, très vite. - Oui, il y a aussi
23:33 des sujets qu'il faut qu'on traite, y compris quand on est de gauche.
23:36 Aujourd'hui, la question du fondamentalisme et de l'islamisme
23:40 qui est présent dans notre pays, et qui peut être présent
23:43 dans certaines parts de la population, sans jamais généraliser.
23:45 Parce que c'est aussi une préoccupation des Françaises,
23:48 et des Français et des Européens, et qu'il ne faut pas l'éluder.
23:50 - Bien, il est 9h47, à tout de suite.
23:52 - Il nous reste 7 minutes.
24:08 - Alors, je voudrais quand même, parce que la guerre est aux portes de l'Europe,
24:13 elle est en Ukraine, en ce moment,
24:16 utilisation des armes occidentales pour frapper les sites militaires russes
24:19 d'où partent les bombes qui tuent des civils en Ukraine.
24:22 Oui ou non, Hélène Thouy?
24:24 - Une chose est sûre, c'est qu'on ne peut pas laisser l'Ukraine dans cette situation.
24:26 C'est un pays qui est agressé, où il est porté atteinte à son intégrité territoriale.
24:30 Donc il faut aider l'Ukraine, effectivement, à se défendre,
24:33 à restaurer, à retrouver son intégrité territoriale.
24:35 - Oui, mais est-ce qu'il faut permettre à l'Ukraine d'utiliser des armes occidentales
24:39 pour aller frapper des sites militaires en Russie
24:41 d'où partent les bombes qui tuent des civils ukrainiens?
24:44 - En tout cas, il y a une gradation dans les mesures,
24:48 ça fait partie, effectivement, des mesures qu'il faut probablement prendre.
24:51 - Guillaume Lacroix.
24:53 - Tout doit être mis en œuvre pour mettre en échec Vladimir Poutine.
24:56 C'est l'ennemi de la France, c'est l'ennemi de l'Ukraine,
24:59 mais c'est aussi l'ennemi de la France.
25:01 Des années que ce monsieur déstabilise notre démocratie.
25:04 Des années que ce système politique hacke nos systèmes informatiques,
25:08 crée des trolls sur les réseaux sociaux,
25:10 fabrique du fake news à longueur de journée
25:13 pour que nous puissions sombrer dans un état d'extrême droite,
25:16 il est en train de réussir.
25:17 D'ailleurs, on voit bien que l'extrême droite en est reconnaissante.
25:20 Donc tout doit être mis en œuvre aujourd'hui pour faire échec à monsieur Poutine,
25:24 sans mettre en danger nos populations,
25:26 mais tout doit être mis en œuvre.
25:28 - Jean-Marc Gouvernatori.
25:29 - Pour les écologistes centristes, mener une action politique,
25:31 c'est évidemment orienter les budgets vers le bien commun,
25:34 mais aussi donner des informations.
25:36 Le fait est que dans la vie, il y a parfois des situations
25:38 où il n'y a que des mauvaises options.
25:41 Et dans ces cas-là, on choisit la moins mauvaise.
25:43 Donc effectivement, la moins mauvaise option en l'occurrence,
25:46 c'est de permettre aux Ukrainiens, s'ils le souhaitent et c'est leur décision,
25:49 d'utiliser les armes qu'ils ont pour frapper les sites militaires,
25:52 et je dis bien les sites militaires parce que les civils, c'est sacré,
25:55 les sites militaires russes.
25:57 Parce qu'il faut bien dire à ceux qui nous écoutent, monsieur Bourdin,
25:59 que si le dictateur Poutine parvient à franchir la première ligne ukrainienne
26:05 et qu'il prend Kiev, il se rapproche de 1300 km de Paris.
26:09 C'est hyper gravissime.
26:10 - Il se rapproche de l'OTAN.
26:11 - Exactement, mais je ne dis pas qu'il ira au bout,
26:14 mais il y a un risque, et gouverner, c'est prévoir et protéger.
26:17 - Pierre Larotureau.
26:17 - Oui, écoutez, ça fait deux ans et demi que Poutine a déclenché cette guerre,
26:20 c'est absolument scandaleux, le peuple ukrainien vit le martyr,
26:23 il se bat avec courage, et ça ne sert à rien de leur donner des armes
26:26 s'ils n'ont pas le droit de les utiliser.
26:28 Donc Poutine passe son temps à tuer des civils,
26:30 il bombarde des civils sans distinction,
26:32 ce qui est monstrueux, ce sont des crimes de guerre,
26:34 donc oui, on doit pouvoir bombarder là d'où partent les messieurs.
26:37 - Je voudrais terminer avec un petit tour de table
26:40 sur le débat actuel autour de ces européennes.
26:43 Ce que vous pensez de ce débat ?
26:45 Est-ce que les listes dites "traditionnelles", les listes qui sont en tête,
26:50 ignorent l'Europe et ne pensent, les têtes de listes dans tous les cas,
26:53 qu'à la présidentielle ? Hélène Thouy.
26:55 - C'est évident, le gros problème de la France, c'est la présidentielle,
26:58 qui focalise toutes les attentions, tous les égaux aussi,
27:01 chacun est en train de faire son petit combat de coq,
27:03 désolé pour l'expression, mais c'est inadmissible,
27:06 et derrière, en fait, on perd l'intérêt général.
27:08 La politique, c'est quelque chose de sérieux, d'important,
27:10 qui va avoir des implications pour des millions et des millions de citoyennes et de citoyens,
27:14 donc ça doit être pris au sérieux,
27:15 et les têtes de listes de ces parties traditionnelles ne prennent pas les enjeux.
27:19 - C'est pour ça que je vous pose la question, parce que j'ai envie de vous défendre,
27:22 quelque part, et je pense que des auditrices et des auditeurs ont envie de vous défendre,
27:26 c'est vrai, vous partagez cet avis, Guillaume Lacroix ?
27:29 - Moi je regarde les choses, des semaines et des semaines de débats avec toujours les mêmes,
27:33 plus de 50% d'abstention annoncée, 34% annoncée pour M. Bardella,
27:37 moi je veux bien qu'on m'explique que la solution est dans les parties traditionnelles,
27:40 je ne suis pas certain que ce soit le cas.
27:42 Je crois qu'aujourd'hui, on a besoin d'entendre parler de vérité,
27:47 de parler vrai, de parler de l'Europe telle qu'elle est,
27:49 avec ce qu'on peut lui reprocher, ce qu'on peut effectivement améliorer,
27:53 sans prendre les gens pour des imbéciles, sans non plus les noyer dans un débat technocratique,
27:57 complètement déconnecté.
27:58 Moi je suis fasciné par la manière dont aujourd'hui chacun approche l'Europe
28:03 comme si c'était un débat d'experts en politique,
28:05 mais enfin il n'y en a pas un pour aller parler de la réalité,
28:07 du fait que des parents ne trouvent pas de Doliprane, d'amoxycilline,
28:10 que mon père ne trouve pas ses médicaments contre le diabète,
28:12 mais on voudrait expliquer que nous sommes pro-européens sans être capables de répondre à ça.
28:17 Moi je pense qu'il faut arrêter de prendre les Français que pour un sondage permanent.
28:20 Jean-Marc Gauvernatory.
28:22 Les écologistes sont tristes, regarde les faits.
28:24 Les listes conventionnelles sont des listes échoueuses.
28:27 Bardella en 2019, il se fait élire en disant "il y a une invasion migratoire",
28:31 et il disait "moi vous allez voir ce que vous allez voir".
28:33 Marine Le Pen disait pareil 5 ans avant.
28:35 Les Français lui ont fait l'honneur de l'élire, ils l'ont mis premier,
28:38 5 ans après il ose revenir avec le même discours.
28:40 Donc ça veut dire qu'il ne sait pas faire.
28:42 Glucksmann, c'est l'homme qui se trompe sur 400 milliards,
28:45 et ce sont des faits, vous savez que j'ai été nommé 2 fois meilleur sociologue de France.
28:48 Il nous explique qu'il va s'emparer des avoirs des oligarques russes
28:52 pour financer son projet, monsieur Glucksmann, les 200 milliards.
28:54 C'est interdit, il ne pourra pas le faire.
28:56 C'est interdit par le droit, donc il se trompe.
28:59 Et quand il dit qu'il va taxer les ultra-riches et qu'il va encore capter 200 milliards,
29:03 c'est encore pas possible puisque le PIB européen représente 20% du PIB mondial,
29:07 donc les riches iront se faire taxer ailleurs.
29:10 Europe Ecologie, n'en parlons pas.
29:12 Bien, Pierre Larretaureau.
29:13 Je pense effectivement que s'il y a beaucoup de gens qui s'abstiennent,
29:15 en particulier chez les jeunes, c'est parce qu'il n'y a pas de solutions concrètes
29:18 pour améliorer la vie quotidienne.
29:19 Et donc nous, ce qu'on a essayé de faire, c'est voilà concrètement
29:21 comment on peut faire baisser les factures.
29:23 Quand Roosevelt arrive au pouvoir, il fait passer 15 réformes en 3 mois.
29:26 15 réformes, il est paralysé, mais il remet son pays en mouvement.
29:29 Et ça change la vie quotidienne des gens.
29:31 Eh bien nous, on veut 10 mesures très fortes dans les prochains mois
29:34 pour faire baisser les factures, pour avoir une politique qui fait baisser les loyers,
29:37 pour protéger le revenu des paysans, pour mettre en place une allocation d'autonomie
29:40 pour tous les jeunes comme au Danemark,
29:41 pour faire la séparation des banques pour casser la spéculation,
29:44 trouver des moyens.
29:44 J'étais rapporteur général du budget, je montre comment on peut mettre
29:47 300 milliards chaque année sur le climat et l'emploi.
29:49 - Bien, merci à tous les 4. - C'est la liste de Changer l'Europe.
29:51 - Merci à tous les 4 d'être venus nous voir.
29:54 On ne s'est pas écharpé, vous avez pu développer vos idées principales sur l'Europe.
30:00 On aurait pu avoir un peu plus de temps,
30:01 mais je suis très content de vous avoir donné la parole dans tous les cas.
30:05 Merci Sud Radio, merci à vous.
30:07 - Merci.
30:08 - Au revoir, au revoir à tous les 4.
30:11 0 826 300 300 évidemment pour intervenir, vous connaissez notre numéro.
30:15 Ensuite, après les infos,
30:17 Valéria Exper et Gilles Gansban reçoivent Bernard Montiel.
30:21 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
30:27 Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
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