00:00On va revenir en France à présent avec ces violences qui ont éclaté mercredi soir en marge du festival du théâtre de rue Dorillac. Environ 300 individus, une soixantaine ont été cagoulés, se sont affrontés avec les forces de l'ordre.
00:12Des poubelles ont été incendiées, du mobilier urbain dégradé, des commerces ont été attaqués, 8 policiers blessés.
00:18Le maire d'Oriac, Pierre Matonnier, a dénoncé des personnes qui avaient un projet de destruction contre notre mode de vie et il dit que c'est la France qui était attaquée.
00:31Pierre Matonnier qui était l'invité d'Europe 1 ce matin, je vous propose de l'écouter.
00:39Son origine est venue d'une réflexion dans le cadre des hommages que l'on rend, pourquoi la question des victimes du communisme ne sont jamais abordées.
00:47De voir qu'en France, ça demeure un tabou. On a véritablement une mémoire qui était...
00:53Alors non, on n'a pas le son. Dans tous les cas, Pierre Matonnier qui était invité d'Europe 1 ce matin et pour lui c'est la France qui est clairement attaquée après ces violences qui ont éclaté hier à Oriac.
01:08Je le disais, 8 policiers blessés, des violences qui ne sont pas de simples débordements.
01:14Clairement, c'est l'État, c'est la République qui était attaquée mercredi soir à Liot-Maman à Oriac.
01:19Et cela fait écho à notre incapacité de plus en plus répandue à entretenir des célébrations, qu'elles soient d'ordre culturel, purement festif, purement social,
01:29qui se déroulent sans le moindre incident.
01:31Et c'est tout de même extrêmement préoccupant de voir qu'il y a une confiscation par des éléments violents et parfois idéologiquement motivés,
01:38de l'intégralité des motifs de jouissance que nous avons encore en France.
01:43Et en plus d'être absolument insupportable d'un point de vue social et sécuritaire,
01:47c'est tout de même également préoccupant d'un point de vue purement économique,
01:50parce qu'on n'affiche pas exactement un climat de confiance à l'international pour notre pays,
01:55lorsque l'on voit que le moindre investissement et le moindre motif de rassemblement
02:00peut immédiatement être confisqué par des éléments violents qui, de plus, vont chercher à conférer une couleur politique
02:06à un festival, en l'occurrence, qui en était totalement dépourvu.
02:10C'est ça qui est extrêmement préoccupant.
02:12Joseph Massé-Scaron ?
02:14Vous savez, il y a déjà eu à Oriac l'année dernière,
02:19il y a eu devant le tribunal de Oriac, pardon, qui a été saccagé,
02:24et d'ailleurs le ministre de la Justice de l'époque, Dupond-Moretti,
02:27s'était rendu sur place et avait justement dénoncé ses actions.
02:31Il y a une sorte de guide du routard des Black Blocs.
02:34Ils savent exactement où il faut aller, comment frapper, c'est totalement dressé.
02:39Surtout que ce festival est malheureusement habitué de ce type de débordement depuis quelques années.
02:44Depuis quelques années, et de plus en plus, on voit ça monter.
02:47Mais là, ça a pris, en effet, d'où le fait qu'on en parle,
02:50ça a pris des proportions considérables.
02:52Quand vous voyez les images, vous êtes vraiment...
02:54Ce n'est pas un spectacle de rue, c'est un spectacle de guérilla urbaine qu'on voit.
02:58Donc ça, c'est la réalité.
03:01Moi, je pense que s'il y a eu autant, on dit à peu près entre 200 à 300 personnes,
03:08éléments venant des Black Blocs,
03:11on fait une descente, parce qu'il n'y a pas d'autre mot, sur Oriac,
03:14je pense que c'est un peu, ça risque d'être, une répétition générale
03:20de ce que l'extrême-gauche voudrait mettre en scène le 10 septembre prochain.
03:25Je crois vraiment qu'il y a la volonté de l'extrême-gauche, de LFI,
03:30et de tous les...
03:31De donner rendez-vous.
03:32De donner ce rendez-vous du 10 septembre et de faire de ce rendez-vous du 10 septembre
03:36quelque chose de violent.
03:38C'est ce que je crains.
03:39C'est vraiment ce que je crains fortement,
03:41quand je vois ce qui s'est passé à Oriac.
03:43Ça me fait penser, véritablement, à une répétition générale.
03:46Qu'est-ce qu'il faut faire ?
03:47Avec une agression contre la police,
03:53vous avez rappelé fort justement qu'il y avait huit blessés,
03:56huit blessés, même légers, c'est quand même huit blessés,
03:58et qu'il y a la volonté justement d'agresser peut-être le 10 septembre à la police,
04:03comme c'est arrivé à un moment donné pour les gilets jaunes,
04:06dans l'attente, parce que c'est ce qu'ils attendent,
04:08que la police riposte.
04:10Riposte et commette, évidemment, l'irréparable,
04:13parce que si vous avez un policier qui est acculé avec dix manifestants autour,
04:19la situation est quand même assez difficile.
04:22Moi, c'est ce que je crains.
04:23C'est-à-dire que je crains que ça,
04:24ce soit une forme de répétition avant le 10 septembre.
04:29Comment est-ce qu'on fait pour éviter ce type de débordement lors d'événements de ce type ?
04:34Alors, on le disait, c'est un festival qui est habitué malheureusement à ces débordements,
04:38mais il y a aussi 180 000 festivaliers qui, eux, n'ont rien demandé,
04:42et qui sont ici pour passer un moment agréable
04:47et pour vivre un événement culturel populaire.
04:50Donc, est-ce qu'il faut interdire ces événements ?
04:52Comment réagir face à ça, Eliott Maman ?
04:54Non, il ne faut de toute évidence pas les interdire,
04:56puisqu'ils n'ont à l'origine aucune coloration politique
04:58qui incite à des débordements tels que ceux qu'on a vus
05:02et à l'expression de pareilles violences.
05:04Donc, la question est plutôt de savoir comment est-ce que l'on peut maîtriser,
05:07comment est-ce que l'on peut modifier notre politique de maintien de l'ordre, en l'occurrence.
05:10Alors, est-ce que cela peut passer par une espèce de politique pénale
05:15qui soit particulièrement dissuasive pour l'intégralité des manifestants violents ?
05:18Ce serait évidemment une piste qui serait privilégiée,
05:21mais dans le même temps, on sait qu'il y a une difficulté à appréhender
05:24les Black Blocs, typiquement, qui se livrent à ce type de démonstration,
05:29d'autant qu'ils ne sont pas toujours de France.
05:31Parfois, ils viennent spécifiquement sur le terrain pour un événement...
05:34Ils viennent d'Allemagne, ils viennent de Belgique...
05:39Ce qui complique évidemment les motifs d'intervention,
05:42d'autant qu'il y a aussi une doctrine que l'on peut comprendre
05:44de la part des forces de l'ordre en France,
05:46qui consiste à dire que l'on va éviter autant que faire se peut
05:50d'avoir de réels affrontements violents entre forces de l'ordre et manifestants,
05:54puisqu'il y aurait d'abord une situation humaine désastreuse,
05:57personne ne veut la mort de qui que ce soit sur le terrain,
05:59mais aussi parce qu'il y aurait ensuite des polémiques insurmontables.
06:04Si demain, un drame devait survenir lors d'une opération de police,
06:07combien même la manifestation a été extrêmement violente...
06:10C'est pour ça que la solution, ça doit être au maximum un contrôle a priori.
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