Focus sur la mesure du débit des cours d'eau en période d'étiage avec les incertitudes qui y sont associés et présentation du métier d'hydromètre.
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NewsTranscription
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00:06 [bruit de la mer]
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01:08 Alors ici nous sommes sur le site de la station de Lussac-les-Châteaux.
01:12 Pour visiter la station, elle se situe sur la rive gauche de la Vienne, donc de l'autre côté,
01:17 sur la commune de Mazerolle, au lieu dit "Le Pont".
01:19 Elle a été installée en 1985 et elle permet de mesurer et d'enregistrer en continu
01:25 les hauteurs d'eau, notamment en bas eau pour les débits des tiages et en haute eau pour les crues.
01:33 Aujourd'hui, l'ADREAL va réaliser un jaugeage pour connaître exactement le débit au regard de la hauteur d'eau.
01:41 Il s'agit d'une séquence particulière, car nous réalisons chaque année, avant l'été,
01:45 des mesures d'intercomparaison de nos matériels avec ceux d'EDF.
01:50 En effet, nous sommes situés en amont de la centrale nucléaire de Civeaux.
01:54 L'objectif de cette intercomparaison est de vérifier la fiabilité de nos valeurs de débit
02:00 en les confrontant avec celles d'EDF, car les débits doivent être suffisants
02:05 toute l'année, y compris en nettiage, pour refroidir les réacteurs.
02:08 A titre d'exemple, aujourd'hui, nous oscillons entre 60 et 70 m3/s.
02:14 Pour vérifier ces débits, Bertrand Amelien et Michael Courrèges vont réaliser un jaugeage.
02:20 Compte tenu du gabarit de la Vienne, ils vont le faire en bateau,
02:24 pour connaître la valeur exacte au regard de la hauteur sur ce site.
02:32 Avant de commencer une mesure, on regarde toujours à une échelle.
02:36 On relève la hauteur échelle.
02:39 Là, on a une hauteur de 86,5 m.
02:43 Ensuite, il va falloir vérifier cette hauteur à la station, qui est juste en haut.
02:48 On a un radar qui est juste en haut, qui mesure la hauteur d'eau.
02:52 On a aussi une sonde qui est dans l'eau, qui mesure aussi la hauteur.
02:55 Les informations de la sonde sont envoyées toutes les 10 minutes à Poitiers, à notre centre,
02:59 ce qui nous permet d'avoir la hauteur en temps réel et un débit sur un logiciel dans les bureaux.
03:05 Une fois qu'on a relevé la hauteur, on va commencer par prendre la température de l'eau pour étalonner les appareils.
03:14 La température de l'eau est très importante pour une mesure de débit.
03:18 La mesure de débit peut varier selon la température.
03:23 Là, on est sur une température de 18,1°C.
03:27 C'est très important de choisir une bonne section de jauge.
03:31 Il faut choisir une section où il n'y a pas d'herbier, où il y a un écoulement régulier.
03:34 Il ne faut pas se mettre à un endroit où il y aurait des arbres, des rochers.
03:38 Il faut que l'écoulement soit vraiment parfait.
03:40 On a vraiment besoin, sur toutes les stations, d'avoir des très belles mesures pour avoir des résultats très fiables.
03:45 Là, on va se mettre à peu près à 1,50 m du bord, puisqu'on a quelques herbes qui se développent au bord.
03:51 Pour que l'appareil soit performant, il ne faut pas être trop près.
03:54 Il faut vraiment être situé dans une veine d'eau où le Doppler fonctionne parfaitement.
03:59 Le Doppler, c'est simple.
04:03 C'est un appareil qui fonctionne un peu comme un écho-sondeur.
04:06 Il va envoyer une onde dans l'eau.
04:08 Cette onde va dessiner un profil, un périmètre aussi, une section.
04:13 Elle va aussi frapper dans toutes les particules qui sont en suspension dans l'eau.
04:17 L'avantage de ces particules, c'est que quand l'onde frappe dessus, ça va donner une vitesse.
04:22 Une vitesse plus un périmètre, ça va faire un débit en mètre seconde.
04:25 C'est comme ça qu'on fait une mesure.
04:27 Là, on commence la mesure.
04:32 C'est important de ne pas aller très vite.
04:34 Il ne faut pas dépasser la vitesse du courant quand on se déplace.
04:37 J'ai mon collègue qui surveille sur l'écran le logiciel qu'il mesure.
04:42 Ça lui indique la profondeur, la vitesse de l'eau, la température et le débit qu'il est en train d'enregistrer.
04:48 Là, on va réaliser ce qu'on appelle un transect, c'est une traversée.
04:53 On va réaliser 6 transects.
04:55 Pourquoi 6 transects ? C'est pour avoir une moyenne sur une durée, sur 30 minutes.
05:00 Là, on est vraiment sur un site sensible.
05:04 Il faut savoir qu'une rivière vit beaucoup.
05:06 Une rivière, ce n'est pas juste un écoulement.
05:08 Ce sont aussi des herbes qui se développent, des herbes qui tombent dans l'eau.
05:11 Ici, en particulier, il y a beaucoup de développement d'herbes.
05:15 Qui dit développement d'herbes dit freiner l'eau, freiner l'écoulement.
05:19 C'est un peu comme si vous mettiez un obstacle dans l'eau.
05:21 Du coup, la relation hauteur/débit n'est plus la même.
05:24 Vous avez plus d'auteur pour le même débit.
05:27 On vient ici sur ce site à peu près tous les 15 jours.
05:31 On alterne avec EDF.
05:33 On a un sort de partenariat à cause de la centrale nucléaire de Civeaux.
05:36 Le fait d'avoir des mesures rapprochées, on est sûr à 100% de ce qu'on annonce sur les sites.
05:43 [Bruit de la rivière]
05:46 On est ici au bord de la Côle, à Saint-Jean-de-Côle.
05:50 La Côle est un affluent de la Drône, sur le bassin de la Dordogne.
05:54 L'Adréal Nouvelle-Aquitaine exploite une station hydrométrique
05:57 qui est gérée par l'antenne hydrométrique basée à Périgueux.
06:00 Qui, par ailleurs, gère une petite centaine de stations.
06:04 Cette station fait l'objet d'un suivi en continu toute l'année
06:08 pour suivre le débit de cette rivière en haute zone, moyenne zone
06:13 et également les basses zones, comme c'est le cas en ce moment.
06:16 Donc les basses zones qu'on appelle également étiages
06:19 qui nécessitent une présence sur le terrain régulière
06:22 comme aujourd'hui pour une opération de jaugeage.
06:25 Le niveau de la Côle est suffisamment bas pour pouvoir traverser ce cours d'eau
06:29 et donc réaliser un jaugeage à la perche
06:31 comme vont le faire mes collègues dans quelques instants.
06:34 Un jaugeage c'est quoi ? C'est une mesure de débit ponctuelle
06:38 de la quantité d'eau qui passe par seconde.
06:41 Comment procède-t-on à un bon jaugeage ?
06:43 Un bon jaugeage, c'est tout d'abord le choix d'une belle section.
06:47 Une belle section, c'est des vitesses de courant homogènes
06:50 et une pente régulière.
06:53 Nous allons éviter de choisir des endroits où il y a des zones de remous,
06:56 des zones mortes de courant,
06:58 des zones où la végétation aquatique pousse de façon abondante.
07:01 Une fois la section choisie, on tend un décamètre
07:05 pour avoir la largeur de la rivière
07:07 et derrière nous allons faire des opérations de calcul de surface mouillée
07:11 et d'exploration du champ de vitesse de la rivière.
07:15 Pour effectuer notre mesure de débit,
07:17 on va se servir de cet appareil, un courantomètre acoustique,
07:21 la méthode choisie et la méthode point par point.
07:24 C'est-à-dire qu'on va faire un nombre de verticales défini.
07:27 Si on a une belle section homogène, le nombre de verticales sera entre 10 et 15.
07:32 Si on a une section plus hétérogène, qui n'est pas très bonne,
07:35 il faudra en faire plutôt 20.
07:37 Donc on va se positionner sur la première verticale
07:41 pour définir la berge
07:43 et ensuite, de manière assez précise,
07:46 très précise même, nous allons nous déplacer
07:49 pour faire un nombre de verticales en fonction de la largeur définie
07:53 et définir au mieux la surface mouillée,
07:56 c'est-à-dire abscisse, profondeur à chaque fois,
07:59 et sur la verticale, un nombre de prises de vitesse
08:02 qui va être environ, par tirando de 10 cm, une mesure.
08:07 Donc si on a 30 cm de mesure, 3 points, etc.
08:12 Ces jauges permettent d'établir une correspondance
08:15 entre la hauteur de la rivière et le débit de la rivière.
08:18 Cette correspondance évolue dans le temps
08:20 et c'est pour ça qu'on doit multiplier ces jauges au fil du temps.
08:24 Ces évolutions peuvent être naturelles,
08:26 avec l'évolution du lit de la rivière,
08:28 au passage d'une crue, par exemple, l'hiver.
08:30 Elles peuvent être saisonnières,
08:32 avec la pousse de la végétation aquatique dans la rivière, l'été.
08:35 Et elles peuvent être aussi artificielles,
08:37 avec des mouvements de vannes
08:39 dans l'exploitation de certaines micro-centrales
08:41 ou des aménagements aussi petits soient-ils,
08:44 comme des petits barrages que les touristes, par exemple,
08:47 pourraient avoir envie de faire l'été pour se baigner.
08:49 Aujourd'hui, l'estimation des débits reste incertaine
08:52 et malgré la sophistication des matériels qu'on utilise,
08:55 notre travail maintenant est de quantifier cette incertitude
08:59 et de la communiquer à tous les utilisateurs de nos données,
09:03 tous nos partenaires, pour qu'ils en tiennent compte
09:05 dans les décisions qu'ils ont à prendre à partir de ces données.
09:09 -Au début de ce travail, on avait l'intention d'avoir
09:12 un petit bateau de bateaux,
09:14 une petite caméra en leur entourant,
09:16 pour faire des petits tests d'eau,
09:18 et de faire des tests de l'eau,
09:20 pour voir si l'eau était bien,
09:22 et de voir si l'eau était bien,
09:24 et de voir si l'eau était bien,
09:26 et de voir si l'eau était bien,
09:28 et de voir si l'eau était bien,
09:30 et de voir si l'eau était bien,
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