- il y a 2 ans
Avec Christophe Dubois journaliste, pour son nouvel ouvrage co écrit avec Marie-Christine Tabet “Sexus Diabolicus” aux éditions Albin Michel.
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4
##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-05-31##
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4
##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-05-31##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02 Oui mais alors là, apparemment les gens se disent "mais Noël, tout ça, toutes ces fêtes religieuses,
00:08 faut-il vraiment les garder ?"
00:11 On se pose des questions, même pas au nom de la laïcité, au nom d'autres idées, d'autres idéologies.
00:18 Écoutez ce que disait il y a quelques jours Éric Piolle, le maire EELV de Grenoble.
00:24 Et ça a été l'occasion pour moi de rappeler que nous pouvons rendre notre calendrier à la fois plus pluraliste pour les religions,
00:33 donc avoir des jours de congés, de fériés qui seraient au choix en fonction de vos convictions spirituelles.
00:40 Donc ça pourrait être l'Aïd pour certains et puis Pentecôte pourquoi pas pour d'autres,
00:44 même si le lundi de Pentecôte ce n'est pas un jour férié, ce n'est pas une fête religieuse.
00:49 La fête c'est le dimanche, le lundi c'est le lendemain de la cuite, pour faire simple.
00:52 C'est férié comme le lundi de Pâques parce qu'il y avait trop de bonbances.
00:56 Voilà et puis lui il veut une fête pour les LGBT, une vraie fête pour l'esclavage.
01:02 Mais cher Éric Piolle, pourquoi vous n'allez pas jusqu'au bout, vous dites qu'il faut la pluralité ?
01:07 Mais écoutez, il y a une chose très simple à faire.
01:10 Proclamons le vendredi, jour férié pour tout le monde, après tout c'est un jour de prière pour les musulmans.
01:18 Samedi pour les juifs, mais après tout pourquoi aussi ne pas avoir cette diversité pour les juifs et enfin dimanche pour les chrétiens.
01:25 Donc ce qu'il faudrait faire, cher Éric Piolle, aller jusqu'au bout de vos raisonnements,
01:29 c'est vraiment instaurer la semaine de quatre jours avec vendredi, samedi et dimanche,
01:35 respecter déjà les trois religions monothéistes, et bien que ce soit férié.
01:39 Et puis on fera lundi pour les LGBT, mardi pour les cisgenres, mercredi pour les transgenres,
01:46 et puis jeudi on laissera ouvert parce qu'il y aura peut-être quelques petites choses à faire.
01:50 Qu'en pensez-vous ? Ce serait bien. Voilà, c'est l'idéologie appliquée à quoi ?
01:56 Je n'en dirai pas plus.
01:58 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le face à face.
02:03 Le face à face d'André Bercoff avec Christophe Dubois, journaliste pour son nouvel ouvrage,
02:09 co-écrit avec Marie-Christine Tabay, "Sexus Diabolicus" aux éditions Albain Michel.
02:14 Bonjour Christophe Dubois.
02:15 - Bonjour.
02:16 - Alors Christophe Dubois, après "Sexus Politicus" que vous aviez écrit avec Christophe Deloire,
02:23 reporter sans frontières, voici 16 ans plus tard, je crois que c'est bien ça, 16 ans plus tard,
02:29 "Sexus Diabolicus" avec Marie-Christine Tabay.
02:36 Mais dites-moi, de "Sexus Politicus", alors vous parlez toujours des politiques,
02:39 des relations des politiques, etc. Mais c'est introduit comme ça d'abord,
02:46 en mettant un pied dans la porte et puis à lancer le tsunami, effectivement,
02:50 "Me too", "Balance ton corps", le néo-féminisme, "Osez le féminisme", etc.
02:57 Mais alors, ces femmes, elles représentent le diable ? Ces "Diabolicus", c'est quoi ?
03:02 - Alors elles représentent un mouvement qui est assez massif,
03:06 qui est un mouvement jeune, qui est ultra militant, très actif, très activiste,
03:12 au sens où tous les coups sont permis. La cause justifie les moyens,
03:17 et donc ça a été effectivement le télescopage du monde politique et du "me too"
03:20 qui a d'abord touché le monde du cinéma, le monde de la littérature,
03:24 et qui est arrivé tardivement dans le monde politique,
03:27 où il y a, il faut bien le dire, quand même un certain nombre de résistances.
03:30 - Oui, alors justement, et on les voit les résistances et tout,
03:34 dites-moi, il est arrivé comment au monde politique ?
03:36 Est-ce que le monde politique était, c'était jusqu'à DSK et compagnie,
03:40 une espèce de tabou, on en parlait, on le savait, dans les milieux dits informés,
03:45 les vôtres, les miens, etc. Et puis, mais on n'en parlait pas.
03:48 Est-ce que ça a commencé avec DSK ou avant ? Qu'est-ce qui a commencé ?
03:52 Et surtout, comment a commencé cette révolte, disons-le en tout cas,
03:57 cette révolte féministe qui a vraiment, je ne dis pas tout emporté sur son passage,
04:02 mais a fait une éruption tonitruante ?
04:05 - Alors, "Sexe et politique", il y a 15 ans, faisait bon ménage,
04:08 et c'est ce que racontait "Sexus Politicus", c'est-à-dire que le sexe était finalement
04:12 associé de manière presque consubstantielle à l'exercice politique,
04:15 et que c'était la domination sexuelle était, voilà, associée de manière...
04:22 - Domination sexuelle des hommes. - Exactement.
04:24 Avec le caractère aphrodisiaque du pouvoir, c'était la fameuse phrase d'Henri Kissinger,
04:28 "Le pouvoir est aphrodisiaque". On voit bien que la lecture, le logiciel aujourd'hui a complètement changé,
04:34 que, encore une fois, MeToo est passé par là, et que ce qui était dans le monde du silence,
04:41 ce qui n'était pas dit il y a 15 ans, aujourd'hui est dit, alors parfois de manière outrancière,
04:48 parfois on a le sentiment que c'est une grande lessiveuse qui s'est mise en place,
04:52 et elle a une vertu, ou peut-être un handicap, c'est de bousculer les cônes.
04:58 C'est-à-dire qu'il faut bien séparer, évidemment, la frivolité qu'il pouvait y avoir il y a 15 ans,
05:03 il y avait une espèce de légèreté, une vision presque romanesque de l'homme politique,
05:07 qui était un donjuant, c'était Valéry Giscard d'Estaing qui offrait des drames à Léry Dard,
05:12 c'était François Mitterrand qui avait sa part de secrète, sa double vie,
05:17 et on avait Chirac, Jacques Chirac, beaucoup plus dans la gauloiserie,
05:23 les fameuses phrases qu'on lui prêtait à l'époque,
05:26 et on voit bien qu'aujourd'hui on n'est plus du tout dans ce registre-là,
05:30 on est dans un registre où le seuil de tolérance a baissé,
05:35 on ne parle plus d'ailleurs de sexe et de politique, même notre vocabulaire à nous a changé,
05:39 on parle de sexisme et de politique.
05:41 - Oui, c'est ça. Mais justement, alors écoutez, moi je vous ai lu ce livre que je recommande,
05:45 qui est bourré à la fois d'anecdotes, d'histoires, et de montrer comment ça a bougé.
05:50 Mais franchement, Christophe Dubois, quand on lit ça, il y a une espèce d'immense tristesse.
05:55 Je veux dire, peut-être, je vois les passéistes,
05:59 mais en France il y avait l'art de la séduction, l'art du marivaudage,
06:04 l'art de tout ça entre hommes et femmes,
06:06 je me rappelle Françoise Giroux, l'ancienne directrice de l'Express,
06:09 qui disait "ce qui est formidable en France, c'est entre les hommes et les femmes,
06:12 il y a peut-être quelques fois des excès,
06:14 mais il y a surtout une espèce de complicité joyeuse et tout".
06:17 Et là, on a l'impression d'une guerre civile.
06:20 Votre livre, pour moi, je me suis dit "mais c'est une guerre civile,
06:23 en tout cas pour certains, l'homme est absolument la créature à abattre,
06:29 le salaud qu'il faut absolument, en tout cas un certain nombre de gens,
06:33 évidemment il ne faut pas généraliser toute la population,
06:36 mais enfin il y a quelque chose de l'ordre, mais vraiment des hostilités.
06:40 - En tout cas, chez certaines féministes, effectivement, la guerre est déclarée.
06:44 C'est même une citation qui est dans notre livre,
06:46 j'ai assisté à un événement, une espèce de cérémonie de remise de prix du sexisme
06:53 à des ministres français organisés par un collectif féministe,
06:57 et ça s'est terminé effectivement sur cette phrase "nous sommes en guerre".
07:00 Donc, comme toutes les révolutions, et ça en est une,
07:04 on considère qu'il peut et il y aura des dégâts collatéraux,
07:08 et c'est ce qu'il y a de profondément gênant aussi dans ce mouvement,
07:12 qui encore une fois fait bouger les lignes, on en reparlera peut-être tout à l'heure,
07:15 il est aussi violent qu'il y a un constat de dysfonctionnement,
07:20 notamment en matière judiciaire.
07:22 On sait qu'aujourd'hui, moins de 1% des viols sont réellement condamnés.
07:27 - On peut le rappeler, oui.
07:29 - On sait par des sondages qui ont été faits qu'une collaboratrice sur cinq
07:32 de députés ou de sénateurs dit avoir été victime d'agression sexuelle.
07:36 C'est des chiffres qu'on n'avait pas il y a 15 ans.
07:38 - Vous voulez dire que ça n'a pas diminué, ça a presque augmenté,
07:43 ou bien simplement, ce sont des chiffres qu'on connaît aujourd'hui,
07:46 parce que les femmes ont pris la parole et osent parler,
07:49 ou ce sont des chiffres qui ont bougé par rapport à sexus politicus ou 20 ans avant ?
07:54 - Je pense qu'il n'y a pas moins ou plus de prédateurs sexuels aujourd'hui,
07:58 simplement ils sont désignés.
08:00 Et quelque part c'est même quantifié,
08:04 je ne vais pas vous abasourdir de sondage,
08:06 il y en a eu un autre qui a été fait à l'échelon local,
08:08 et c'est très intéressant, parce qu'on voit bien que c'est un sujet,
08:10 les projecteurs sont braqués sur le gouvernement, sur l'Assemblée Nationale,
08:14 mais quelque part il y a une zone grise, ou un angle mort,
08:18 qui est celui des conseils municipaux, des petites collectivités,
08:21 et là on a plus de 70% des femmes qui disent avoir été victime un jour
08:25 d'une insulte ou d'une agression sexuelle.
08:27 - Oui, mais alors justement, Christophe Dubois,
08:30 vous avez interviewé je crois plus de 200 personnes,
08:32 avec Marie-Christine Tabay, vous avez vu beaucoup de monde,
08:36 il y a quand même des gradations et des choses, par exemple,
08:39 on va parler, il est dans votre livre, vous avez un chapitre là-dessus,
08:42 de l'ancien directeur d'Equidia,
08:44 qui dit, pas exactement cela, mais enfin quand même,
08:48 qui envoie un tweet, "tu as de beaux seins, je vais te faire jouir toute la nuit",
08:53 et ça a valu, je ne dis pas que c'est vraiment d'un goût parfait,
08:56 c'est le moins que l'on puisse dire,
08:58 mais ça lui a valu d'être licencié, d'être sa carrière brisée, etc.
09:03 Comment, il n'y a pas, donc le balancier va de l'autre côté,
09:08 il n'y a pas de mesure là-dessus quoi ?
09:09 Ce cas est très intéressant, parce que cette phrase qu'il a prononcée,
09:12 qu'il a regrettée, il s'en est excusé,
09:14 aujourd'hui ça s'appelle une injure sexiste, c'est un délit,
09:17 ça n'existait pas à l'époque, donc ça c'est un fait,
09:21 et c'est vrai que la campagne numérique, Twitter,
09:26 qui s'est abattue sur lui, l'a détruit, en tout cas il l'exprime comme ça,
09:30 et ce qui est intéressant, c'est la manière dont la justice,
09:33 la lecture que la justice a fait de cet événement,
09:35 parce qu'il a porté plainte pour diffamation,
09:37 se considérant dans sa réputation salie,
09:40 et la justice ne lui a pas donné raison.
09:42 Et donc là on voit bien que c'est un mouvement qui est profond,
09:45 et c'est en ce sens où ça méritait une enquête,
09:47 c'est que ça fait bouger les lignes, ça engage un mouvement sociétal
09:51 qui fait polémique au sein même des plus grands instances judiciaires.
09:55 En résumé, il fallait arbitrer entre la liberté d'expression,
09:58 effectivement ce champ qui est ouvert à l'expression
10:01 par les réseaux sociaux et par Twitter,
10:03 qui peut être une arme de destruction massive,
10:05 et la protection de la réputation.
10:07 Aujourd'hui, le balancier est plutôt du côté de la libération de la parole des femmes.
10:12 - C'est ça, et du côté de la sanction vis-à-vis de l'homme
10:16 qui se laisserait aller même verbalement, je veux dire, à des choses.
10:20 Alors justement, parlons-en un peu, et on reviendra ensuite où passer,
10:24 mais parlons alors de la libération, enfin de l'expansion formidable,
10:28 exponentielle du hashtag et des réseaux sociaux.
10:30 Ça a joué un rôle très net, parce que vous dites,
10:33 d'ailleurs dans votre liste, intéressant, des féministes comme Caroline Dehaes et autres,
10:37 Sandrine Rousseau ou Alice Coffin,
10:39 savent très bien utiliser les réseaux sociaux.
10:41 - Alors, elles maîtrisent les réseaux sociaux à merveille,
10:45 ce sont des petits collectifs, elles sont jeunes,
10:47 elles ont entre 20 et 40 ans,
10:49 elles utilisent ce qu'on appelle le "tweet bombing",
10:52 ce qui consiste à envoyer un premier tweet
10:54 et de le relayer les uns les unes les autres,
10:57 et ça finit par produire un effet de masse,
10:59 et là on voit bien le danger que ça peut représenter.
11:01 C'est-à-dire qu'un tweet relayé 10 000, 100 000 fois
11:04 peut donner l'impression de créer une vérité,
11:06 mais ça n'est pas une vérité,
11:08 et c'est là où il y a effectivement un nécessaire contrôle.
11:11 - Et c'est clair, alors justement, qui va faire le contrôle,
11:15 ça c'est un autre problème beaucoup plus compliqué.
11:17 Mais dites-moi, ces entreprises,
11:20 vous commencez votre livre, c'est intéressant,
11:22 parce que état de détails que je ne connaissais pas moi-même,
11:24 sur Caroline Dehaes,
11:26 qui a une entreprise,
11:28 elle s'appelle...
11:30 - Egaé.
11:32 - Voilà, je voulais le nom, Egaé,
11:34 et qui travaille pour effectivement
11:37 répandre la bonne parole,
11:39 et surtout, c'est presque des étiquettes,
11:41 sur comment il faut se conduire là, etc.
11:43 Elle travaille pour des journaux, elle travaille pour des institutions,
11:45 elle travaille pour des entreprises,
11:47 et c'est très, je dirais, que sa petite entreprise ne connaît pas la crise.
11:51 - Et pour le monde politique.
11:53 - Et le monde politique, absolument.
11:55 Donc elle est consultante,
11:57 mais en fait,
11:59 est-ce que, vraiment,
12:01 et à l'issue de votre enquête et de votre livre,
12:03 on se dit,
12:05 mais est-ce que ça ne va pas encore plus figer les positions ?
12:09 C'est-à-dire qu'on a l'impression, alors peut-être que ça viendra plus tard,
12:11 la réconciliation,
12:13 ou je ne sais pas,
12:15 on a l'impression que tout ça est devenu,
12:17 mais vous savez, comme en Amérique, on disait,
12:19 surtout ne prenez pas l'ascenseur tout seul avec une femme,
12:21 si vous recevez une femme dans votre bureau,
12:23 laissez la porte ouverte, etc.
12:25 Est-ce qu'on est là en France, déjà, à votre avis ?
12:27 - Alors, on n'en est pas là.
12:29 Caroline Delasse,
12:31 c'est effectivement une figure incontournable du féminisme très militant.
12:33 Nous l'avons rencontrée.
12:35 On ne peut pas mettre en doute l'authenticité,
12:37 son combat. Je crois que c'est important de le relever.
12:39 Toutes les femmes qu'on a rencontrées,
12:41 même dans leur exagération,
12:43 dans le côté outrancier qu'il peut y avoir,
12:45 elles ont ce combat,
12:47 cette rage au cœur,
12:49 et c'est une génération qui est plus jeune que la vôtre, que la mienne,
12:51 et elle est à prendre en compte, et donc il y a une vraie fracture générationnelle.
12:53 Alors, est-ce que ça instaure
12:55 quelque chose qui est de l'ordre du puritanisme,
12:57 de l'ultra-moralisation ?
12:59 En tout cas, ça renvoie,
13:01 effectivement, à ce qui n'existait pas avant,
13:03 c'est la confrontation entre ce qui était clair
13:05 il y a encore 15 ans,
13:07 c'est judiciaire ou pas judiciaire, et on poursuit,
13:09 et on écarte, et quelque chose qui relève de l'éthique,
13:11 et le problème, c'est où place-t-on l'éthique ?
13:13 C'est presque philosophique.
13:15 - Oui, c'est une histoire philosophique,
13:17 parce que, pour le moment, on sent très, très, très, très bien
13:19 qu'il y a une espèce de...
13:21 des gens qui encaissent complètement,
13:23 qui sont pas chaos,
13:25 mais pas loin du chaos,
13:27 et qui se disent "comment je vais faire ?"
13:29 On en parle, c'est passionnant,
13:31 après cette toute petite pause, à tout de suite.
13:33 - Et vous avez la parole sur Sud Radio,
13:35 pour interpeller Christophe Dubois
13:37 sur son livre "Sexus Diabolicus" au 0826-300-300.
13:39 A tout de suite sur Sud Radio.
13:41 - Ici Sud Radio.
13:43 Les Français parlent au français.
13:47 Je n'aime pas la blanquette de veau.
13:51 Je n'aime pas la blanquette de veau.
13:53 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
13:57 - Et Christophe Dubois,
13:59 avec Marie-Christine Tabé,
14:01 "Sexus Diabolicus",
14:03 chez Albin Michel.
14:05 Alors, vous racontez beaucoup, beaucoup,
14:07 beaucoup d'affaires,
14:09 dont on a entendu parler un peu partout,
14:11 dans les journaux, les radios,
14:13 évidemment sur les réseaux sociaux, bien sûr.
14:15 Et je voudrais en citer deux,
14:17 par exemple, qui sont assez,
14:19 je dirais, symboliques,
14:21 ou symptomatiques, comme vous l'avez dit,
14:23 de ce qui se passe aujourd'hui.
14:25 L'affaire Darmanin, effectivement,
14:27 accusée
14:29 d'agression,
14:31 ou en tout cas
14:33 de drague lourde,
14:35 si on peut dire ça comme ça.
14:37 Et puis,
14:39 chez les Verts,
14:41 aussi bien Bayou
14:43 que d'autres,
14:45 que Nicolas Hulot, bien sûr, etc.
14:47 Qu'est-ce que ça traduit ?
14:49 Vous voyez, Julien Bayou aussi,
14:51 vous en parlez.
14:53 Qu'est-ce que ça traduit ?
14:55 C'est-à-dire que, par exemple, pour Darmanin,
14:57 qu'est-ce qui s'est passé,
14:59 et comment ça a débouché ?
15:01 - Alors, en ce qui concerne Gérald Darmanin,
15:03 ministre de l'Intérieur, il a été blanchi,
15:05 il y a eu deux non-lieux dans les deux affaires
15:07 qui l'ont concerné.
15:09 Alors, ce qu'elle raconte sur un plan politique,
15:11 c'est en quoi ce type d'affaires
15:13 constituent quand même un handicap.
15:15 C'est-à-dire que pendant plusieurs mois,
15:17 en tout cas au début où ces affaires sont sorties,
15:19 il faut noter d'ailleurs que beaucoup de ces affaires
15:21 sortent au moment où ces hommes politiques
15:23 accèdent à un niveau de pouvoir important.
15:25 Ça a été le cas pour Gérald Darmanin,
15:27 ça a été le cas pour Damien Abad,
15:29 ça a été le cas pour Nicolas Hulot,
15:31 parce que ces femmes qui considèrent
15:33 avoir été victimes de ces hôtes ne supportent pas
15:35 l'idée qu'ils puissent gravir les échelons politiques,
15:37 considérant que le mal
15:39 qu'elles leur ont fait,
15:41 ils pourront faire des dégâts d'autant plus importants
15:43 qu'ils sont dans ce sentiment,
15:45 c'est le sentiment qu'ils ont,
15:47 de toute puissance.
15:49 En tout cas qu'ils puissent faire d'autres dégâts.
15:51 Donc, effectivement, Gérald Darmanin,
15:53 au début de sa nomination au gouvernement,
15:55 est très malmené. Il y a des manifestations,
15:57 lorsqu'il participe
15:59 à des événements extérieurs,
16:01 il y a des banderoles,
16:03 il est humilié en public,
16:05 ça circule sur les réseaux sociaux,
16:07 ses conseillers nous ont dit qu'il en avait été
16:09 profondément blessé, au sein même
16:11 de son parti,
16:13 il y a eu des relais autour
16:15 de son problème avec les femmes
16:17 qui ne date pas d'aujourd'hui, puisqu'il y a
16:19 en 2015 une tribune signée
16:21 par 40 journalistes dans laquelle il est cité
16:23 pour avoir eu des comportements
16:25 qui ont gêné des journalistes femmes politiques,
16:27 certaines racontant
16:29 que son
16:31 leitmotiv, c'était
16:33 une info, un apéro.
16:35 Voilà, donc...
16:37 - Viens chez moi, j'ai une info pour toi.
16:39 - On voit qu'il y a eu en tout cas
16:41 une gêne sur l'exercice
16:43 de son
16:45 ministère, et qu'il a fallu
16:47 plusieurs mois pour établir les choses.
16:49 On raconte que même les renseignements
16:51 ont été à un moment donné partie prenante
16:53 parce que l'entourage de Gérald Darmanin
16:55 s'inquiétait d'une éventuelle manifestation
16:57 type fémène, lors de son
16:59 remariage à Tourcoing, et donc
17:01 il fallait s'assurer que ça n'était pas le cas,
17:03 que l'ordre public serait préservé.
17:05 Ça c'est le premier point. Le deuxième point,
17:07 c'est la décision de justice qui a été rendue,
17:09 qui le blanchit encore une fois,
17:11 des accusations de viol qui ont été portées contre lui,
17:13 très intéressante, puisqu'elle
17:15 considère qu'après des enquêtes
17:17 qui ont été longues,
17:19 la personne qui l'accuse
17:21 aux yeux de la justice
17:23 était consentante, et
17:25 il y a une petite mention qui est très intéressante
17:27 qui est rédigée par la juge
17:29 qui dit "le droit ne doit pas
17:31 se confondre avec la morale", parce qu'il se trouve qu'effectivement
17:33 il y a eu un texto envoyé
17:35 par Gérald Darmanin... - Et c'est peut-être immoral.
17:37 - Gérald Darmanin a envoyé un texto
17:39 lui-même en disant "j'ai peut-être été un peu
17:41 con", c'est une citation
17:43 dans ma relation avec
17:45 cette femme, et donc on voit bien
17:47 que le curseur se
17:49 balade de manière assez mal aisée entre
17:51 ce qui doit être sanctionné et ce qui ne peut pas
17:53 l'être, parce que la justice tout simplement considère
17:55 qu'il n'y a pas à poursuivre. - Et c'était,
17:57 rappelez-vous cette phrase un peu malheureuse, je pense
17:59 que, je sais pas si c'est l'inconscient qui parlait,
18:01 quand il était chez Apolline de Valère
18:03 "Ah, mais FMTV,
18:05 ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer"
18:07 C'est vrai que l'autre a réagi
18:09 évidemment, Apolline de Valère,
18:11 c'était... Mais
18:13 ça montre à quel point c'est devenu
18:15 je dirais explosif, enfin
18:17 tout ça, c'est... - C'est une
18:19 arme qui peut
18:21 déstabiliser un homme politique, on l'a vu
18:23 avec Benjamin Griveaux qui a été tout simplement
18:25 éliminé du champ politique,
18:27 c'était un autre registre, celui
18:29 de la diffusion... - La marque du
18:31 Benjamin Griveaux quand même, parce que juste
18:33 pour nos éditeurs... - Alors
18:35 Benjamin Griveaux était ancien
18:37 porte-parole du gouvernement,
18:39 au moment où l'effet se passe,
18:41 il est candidat à la mairie de Paris,
18:43 et se met à circuler sur les réseaux
18:45 sociaux une vidéo pornographique
18:47 où Benjamin Griveaux
18:49 est en posture
18:51 très délicate, et cette vidéo a été
18:53 envoyée donc à une
18:55 femme qu'il a rencontrée sur les
18:57 réseaux sociaux, alors jusque-là tout va bien
18:59 sauf que ce qui n'était pas prévu c'est que ce soit
19:01 massivement diffusé, on est entre deux adultes
19:03 totalement consentants, mais c'est la première
19:05 fois dans l'histoire politique contemporaine
19:07 qu'un homme politique doit démissionner
19:09 par la peur du scandale.
19:11 Est-ce qu'il aurait dû maintenir sa candidature ?
19:13 En tout cas lui a estimé...
19:15 Il n'y a rien de son côté
19:17 ni de l'autre d'ailleurs,
19:19 de... comment dire...
19:21 - Il n'y a rien de criminel. - Ce qui est
19:23 illégal, en tout cas il y a un procès
19:25 qui va se dérouler d'ailleurs dans quelques jours
19:27 sur l'atteinte à la vie privée de
19:29 Benjamin Griveaux, on raconte à titre
19:31 anecdotique que
19:33 ce qu'il y a derrière ça ce sont deux ou trois
19:35 personnes, enfin deux sont renvoyés devant le tribunal correctionnel
19:37 dont un artiste russe, exilé
19:39 en France, qui considère avoir
19:41 en fait commis un acte artistique
19:43 et il se trouve
19:45 qu'une partie de
19:47 ces vidéos qui ont fait l'objet de
19:49 de "tableaux"
19:51 ont été exposées à Londres
19:53 - En plus vous avez raconté ça.
19:55 - Oui, ça fait anecdotique mais on voit bien jusqu'où ça peut mener.
19:57 - Et par exemple
19:59 quelqu'un comme
20:01 Nicolas Hulot, ça a aussi beaucoup
20:03 joué dans sa...
20:05 dans son effacement de la vie politique.
20:07 D'ailleurs lui il a renoncé, il a déclaré
20:09 renoncer totalement à la vie politique.
20:11 - Alors l'affaire Nicolas Hulot, elle illustre autre chose
20:13 d'extrêmement intéressant.
20:15 Pour rappel, il y a eu une première
20:17 dénonciation journalistique
20:19 par un journal qui s'appelait "L'Hebdo"
20:21 qui avait révélé une première
20:23 affaire à caractère sexuel.
20:25 Le journal qui d'ailleurs a
20:27 été très critiqué à l'époque pour
20:29 avoir sorti cette information.
20:31 Et ça a été un an et demi
20:33 ou deux ans plus tard, relayé par une autre enquête
20:35 journalistique avec d'autres accusations
20:37 visant Nicolas Hulot. Il se trouve que
20:39 tous les faits étaient prescrits, donc ça veut dire
20:41 qu'il n'y avait pas de poursuites possibles.
20:43 Et ce qui quelque part
20:45 a mis fin
20:47 à la carrière politique de Nicolas Hulot, c'est que
20:49 la justice a rendu une décision extrêmement
20:51 intéressante, c'est-à-dire considérant qu'effectivement
20:53 il n'y aurait jamais de poursuites judiciaires
20:55 mais qu'en revanche, on considérait
20:57 que les faits
20:59 étaient potentiellement établis.
21:01 Donc, on voit bien qu'on a créé une nouvelle
21:03 catégorie d'hommes qui sont les
21:05 condamnés aux soupçons.
21:07 On considère qu'ils ne sont pas vraiment
21:09 coupables, mais pas totalement innocents non plus.
21:11 - On va reparler tout de suite
21:13 après une autre petite pause
21:15 et on va en parler avec les éditeurs de Sud Radio,
21:17 bien sûr. C'est intéressant,
21:19 c'est pas la justice à deux vitesses, mais la justice
21:21 à 50 nuances de gris.
21:23 - C'est la justice sans la justice.
21:25 - Voilà. - Exactement.
21:27 - Et vous nous appelez au 0826
21:29 300 300 pour interpeller Christophe Dubois
21:31 sur son livre "Sexus Diabolicus"
21:33 0826 300 300.
21:35 A tout de suite sur Sud Radio.
21:37 - Sud Radio.
21:39 Les Français
21:41 parlent au français.
21:43 Les carottes sont cuites.
21:45 Les carottes sont cuites.
21:47 Sud Radio
21:49 Bercov dans tous ses états.
21:51 - Christophe Dubois,
21:53 donc "Sexus Diabolicus"
21:55 avec Marc-Christophe Tabet,
21:57 mais vous me disiez
21:59 en rentaine, qu'au fond,
22:01 par rapport à il y a 16 ans,
22:03 vous aviez écrit avec Christophe Deloyer
22:05 "Sexus Politicus",
22:07 vous disiez que c'était beaucoup plus difficile
22:09 aujourd'hui d'interroger les hommes politiques
22:11 sur ce sujet.
22:13 - Tout à fait. Il y a 15 ans, on avait
22:15 l'impression que c'était assez étonnant
22:17 la facilité avec laquelle les hommes politiques
22:19 s'exprimaient sur ce sujet tabou à l'époque
22:21 du sexe et de la politique. Il y avait même un petit
22:23 côté donjuanesque, encore une fois presque
22:25 romanesque de parler des relations
22:27 entre les hommes politiques et les femmes.
22:29 Là, on voit bien aujourd'hui que le logiciel a changé.
22:31 Donc, ça a été effectivement beaucoup plus dur
22:33 de pouvoir parler avec ces hommes qui sont un peu
22:35 planqués. On voit bien que c'est une situation
22:37 beaucoup plus inconfortable qu'il y a 15 ans.
22:39 Et quelque part, bon, c'était
22:41 aussi la parole de ces femmes qu'on allait rechercher,
22:43 on voit bien qu'il y a une crispation
22:45 énorme sur le sujet qui n'existait pas.
22:47 - Vous avez senti que les gens n'avaient pas envie d'en parler ?
22:49 - Pas du tout. C'est un terrain dangereux et ils le savent.
22:51 - C'est intéressant, 15 ans.
22:53 Non mais en 15 ans, c'est rien 15 ans.
22:55 Comment la situation a changé,
22:58 le monde a changé,
23:00 c'est absolument passionnant.
23:02 Et puis juste un mot,
23:04 avant que nous recevions Christine
23:06 qui nous appelle de Paris,
23:08 Lucien, mais un mot.
23:10 La prescription aujourd'hui sur ces faits-là,
23:12 elle a changé
23:14 ou elle est toujours la même ?
23:16 C'est-à-dire, jusqu'à quand on va à ces prescribes,
23:18 on ne peut pas attaquer là-dessus, c'est fini.
23:20 On l'a vu avec Christophe Girard, avec Olivier Duhamel, etc.
23:23 - Alors la prescription a changé, récemment.
23:25 Schématiquement,
23:27 tous les délais de prescription
23:29 ont été multipliés par deux.
23:31 Et aujourd'hui, je ne vais pas rentrer dans les détails,
23:33 la prescription glissante, mais qui permet
23:35 quasiment pour certains faits graves,
23:37 je parle de viols qui concernent des mineurs,
23:39 sont quasiment imprescriptibles aujourd'hui.
23:41 Il y a un débat aussi autour de là-dessus,
23:43 qui est un vrai débat de société, qui est le droit à l'oubli.
23:45 Est-ce qu'on doit encore poursuivre
23:47 quelqu'un à 60 ans ?
23:49 Est-ce que ça a encore du sens ?
23:51 En tout cas, la justice a voulu
23:53 faire une espèce de cote mal taillée
23:55 sur les affaires, notamment
23:57 politico-sexuelles, si je puis dire,
23:59 en rendant des décisions un peu acrobatiques,
24:01 ou même, lorsque c'est prescrit, on enquête.
24:03 C'est-à-dire qu'on mobilise des services d'enquête,
24:05 - Même quand c'est prescrit.
24:07 - dont on sait parfaitement qu'elles sont prescrites.
24:09 On peut considérer que les policiers ont peut-être autre chose à faire.
24:11 Le principe étant qu'on enquête
24:13 en se disant "on va peut-être trouver un fait non prescrit".
24:15 Donc on est quand même dans quelque chose,
24:17 encore une fois, d'assez acrobatique.
24:19 Et quand les décisions sont rendues,
24:21 encore une fois, il y a cette notion
24:23 de "c'est prescrit, mais c'est établi quand même".
24:25 Et donc on est dans une espèce
24:27 de catégorie de personnes
24:29 qui sont
24:31 condamnées, mais qui ne le seront jamais en réalité.
24:33 - Géométrie variable.
24:35 Lucia ? - Oui, vous avez la parole
24:37 sur Sud Radio 0826
24:39 300 300, vous nous appelez.
24:41 Pour interpeller Christophe Dubois sur son livre
24:43 "Sexus Diabolicus" et on accueille Christine
24:45 de Paris. Bonjour Christine. - Bonjour Christine.
24:47 - Oui bonjour, bonjour André.
24:49 Bonjour monsieur...
24:51 - Dubois.
24:53 - Christophe Dubois. - Bonjour.
24:55 - Ecoutez, alors moi la réflexion
24:57 que tout ça m'inspire,
24:59 bon, on assiste à un choc
25:01 violent, là, une révolution,
25:03 une révolte, enfin une révolte des femmes.
25:05 Mais c'est normal parce qu'il y a
25:07 2000 ans de...
25:09 - 2000 ans de sexisme
25:11 dominateur.
25:13 - Bon, l'impression inverse. Alors l'idée
25:15 que j'ai, moi, c'est que
25:17 il faut sortir, enfin, que
25:19 d'une part, il faut changer...
25:21 Ça va changer le rapport de force
25:25 entre les hommes et les femmes.
25:27 Peut-être qu'on va se sortir de la position
25:29 de victime, les femmes.
25:31 Parce qu'elles invoquent, elles sont faibles.
25:33 Donc elles invoquent leur faiblesse
25:35 pour rentrer dans la lutte,
25:37 dans le combat, voilà.
25:39 Et donc il faut...
25:41 Toute cette violence va permettre de se positionner
25:43 autrement pour les femmes
25:45 et donc d'exprimer leur parole,
25:47 d'avoir le droit
25:49 de... Alors écoutez, j'ai pris des notes...
25:51 de s'exprimer
25:53 et d'évaluer elle-même et d'être
25:55 actrice de leur vie et d'évaluer
25:57 leur place
25:59 dans le monde, dans ce monde,
26:01 si vous voulez, et de la revaloriser
26:03 en quelque sorte. Et alors,
26:05 d'une certaine façon, les femmes pourraient évaluer
26:07 les hommes comme les hommes les ont
26:09 évalués pendant des siècles. Vous voyez ce que je veux dire ?
26:11 - Ça va probablement se faire,
26:13 ça se fait déjà, vous savez, quelque part.
26:15 - Voilà, mais ce que je veux dire,
26:17 on serait plus légitime.
26:19 Vous voyez, les femmes
26:21 seraient plus légitimées dans leur position.
26:23 Voilà. - Merci Christine.
26:25 Christophe Dubois ?
26:27 - Alors, c'est vrai que la place des femmes
26:29 dans le monde politique, déjà,
26:31 elle est tardive sur un plan historique.
26:33 Le droit de vote des femmes en France, c'est 1944,
26:35 c'est plutôt plus tard
26:37 qu'ailleurs. Et d'autre part,
26:39 c'est vrai que
26:41 l'expression de
26:43 faits de ce type dans le monde politique
26:45 est plus compliquée que dans d'autres univers,
26:47 parce qu'il y a la peur d'entacher le parti,
26:49 il y a la peur de nuire
26:51 à sa propre carrière.
26:53 Ce qui explique effectivement le fait que
26:55 le "me too" politique soit arrivé plutôt plus tard
26:57 qu'ailleurs. Et ce qui est intéressant, c'est de
26:59 voir que les partis politiques sont extrêmement
27:01 démunis par rapport à cette parole qui se libère.
27:03 Chaque parti a créé
27:05 des cellules d'enquête, les républicains,
27:07 les insoumis,
27:09 les écologistes,
27:11 aucun n'a trouvé la bonne solution.
27:13 Ca dysfonctionne de partout, c'est-à-dire que
27:15 des signalements sont traités,
27:17 plus ou moins bien, parfois pas traités du tout.
27:19 On raconte dans le livre qu'il y a eu
27:21 des faits de viol,
27:23 présumés, qui ont été dénoncés auprès
27:25 des insoumis,
27:27 qui n'ont pas su trop quoi faire
27:29 à part écarter la personne qui a été
27:31 visée par ces accusations. - Thaab Ouafs,
27:33 notamment. - En l'occurrence, notamment Thaab Ouafs,
27:35 qui est donc un jeune
27:37 élu, enfin,
27:39 potentiel élu insoumis, qui était candidat aux législatives.
27:41 Une dénonciation est
27:43 arrivée sur le bureau des dirigeants
27:45 des insoumis, de fait
27:47 à caractère grave.
27:49 Il y a même un avocat qui a été consulté, qui a dit
27:51 "oui, si c'est vrai, c'est très grave".
27:53 Donc, plutôt que
27:55 d'entendre les partis,
27:57 d'écouter les uns et les autres,
27:59 potentiellement, peut-être, de dénoncer
28:01 les faits à la justice, mais c'est quand même elle qui,
28:03 à un moment donné, doit pouvoir enquêter sur ces sujets.
28:05 On a demandé à Thaab Ouafs de
28:07 quitter le champ politique, de
28:09 s'écarter de la campagne législative,
28:11 sous un prétexte qui était
28:13 des attaques racistes qui ont peut-être existé par ailleurs,
28:15 mais ça n'était pas le bon motif.
28:17 En tout cas, c'était une relecture quasiment
28:19 poutinienne de l'histoire. - Oui, c'est intéressant.
28:21 Merci beaucoup, Christine.
28:23 On accueille Safia de La Courneuve. Bonjour, Safia.
28:25 - Oui,
28:27 bonjour à tout le plateau.
28:29 Par rapport
28:31 à cette thématique
28:33 qui est assez truculente,
28:35 je dirais
28:37 que personnellement, je suis
28:39 plutôt d'un tempérament assez lucide,
28:41 et quand André Barkhoff
28:43 vous disait que l'inconscient collectif
28:45 n'était pas concerné,
28:47 que c'était qu'en milieu et en circuit
28:49 il ne pouvait plus fermer,
28:51 que tout le monde avait connaissance de tout ça, je ne suis pas d'accord.
28:53 C'est un fait qui m'appartient.
28:55 Par contre, par rapport
28:57 à...
28:59 Ma contribution,
29:01 aujourd'hui, ça fait de dire qu'on est
29:03 dans un temps
29:05 où est-ce que tout est exposé
29:07 sur l'art, et donc par rapport
29:09 au personnel politique, moi dans ma petite
29:11 municipalité, c'est une corruption
29:13 sexuelle à tout va,
29:15 je suis complètement
29:17 lucide par rapport à ce qui s'y passe entre les maîtresses
29:19 et tout le bas-string.
29:21 Mais après, ce que je veux mettre
29:23 à échelle des gros dossiers,
29:25 comme l'a évoqué Christophe Dubois,
29:27 c'est que
29:29 les 15 ans, les 16 ans, entre son premier
29:31 ouvrage et aujourd'hui, ce qui nous arrive,
29:33 c'est qu'on a quand même
29:35 le diagnostic
29:37 des catastrophes de la mauvaise
29:39 gestion de nos politiques, en plus
29:41 d'avoir des comportements
29:43 de... on va dire que derrière...
29:45 - Vous voulez dire non seulement ils sont
29:47 incompétents, en tout cas pour
29:49 certains, pour beaucoup, mais en plus ils se comportent
29:51 comme des porcs, pour être un peu
29:53 schématique, chère Safia, c'est ça ?
29:55 - Je suis désolée, vous le sortez vous-même
29:57 et je sais que vous êtes très juste
29:59 dans votre approche et dans la typicité
30:01 de
30:03 la gravité de situation.
30:05 Donc après, de l'autre côté, que ça se cumule
30:07 et que de l'autre côté, de façon plus anti-achète
30:09 comme on a eu le dossier de
30:11 Benjamin Griveaux,
30:13 bon, ça là, c'est tordu.
30:15 Et en plus, il y a aussi quelque chose
30:17 que je voulais rapporter aussi
30:19 comme élément, c'est que
30:21 ce qui me perturbe, c'est qu'on a la transparence
30:23 et la lucidité de ce qu'ils font
30:25 mais on s'imagine qu'on n'en est pas conscient.
30:27 C'est ça qui me perturbe un peu beaucoup
30:29 et après, en dernier ressort,
30:31 comme ça je laisserai
30:33 la place aux autres,
30:35 je voulais aussi dire que
30:37 moi je ne suis pas du tout
30:39 du côté des hystériques
30:41 des films, etc.
30:43 Moi ce que je veux, c'est de la justesse
30:45 et de la justice.
30:47 - On a bien compris.
30:49 Merci, Saphia. Christophe Dubois.
30:51 - Alors
30:53 de la justice, il en est beaucoup question
30:55 dans ce livre.
30:57 Je rappelais le chiffre tout à l'heure, moins de 1%
30:59 des faits de viol font
31:01 l'objet d'une condamnation devant une courne
31:03 assise. Donc ce mouvement,
31:05 il est à la mesure aussi des dysfonctionnements
31:07 judiciaires. C'est vrai qu'on
31:09 a annoncé successivement deux
31:11 plans.
31:13 La violence faite aux femmes
31:15 est une
31:17 grande cause nationale. Est-ce que ça suit derrière ?
31:19 Et c'est ça aussi qui est dénoncé par
31:21 ces collectifs. Et à juste titre, pour le coup,
31:23 il n'y a effectivement pas assez de moyens.
31:25 Sauf qu'à titre personnel, je réalise
31:27 actuellement une enquête sur les violences
31:29 conjugales suivies
31:31 par ce qu'on appelle
31:33 les services punitentiaires d'insertion et de probation.
31:35 Et ce sont des services qui sont
31:37 totalement démunis. Et c'est ça le vrai sujet,
31:39 au fond. C'est de traiter les violences
31:41 conjugales, c'est de traiter
31:43 les violences faites aux femmes,
31:45 y compris dans les endroits les plus
31:47 reculés de France. Et donc là, il y a quand même
31:49 un décalage entre le discours politique
31:51 qui peut
31:53 être séduisant. Et on voit bien à quel point
31:55 on doit rendre au service des collectifs
31:57 c'est qu'elles ont mis le féminisme
31:59 et le sexisme
32:01 au cœur du débat politique. Donc on voit bien
32:03 à quel point il y a
32:05 un crédit politique
32:07 à se positionner sur ce terrain.
32:09 Encore faut-il que derrière ça suive.
32:11 - Absolument. Lucia ?
32:13 - On se retrouve tout de suite. Vous continuez de nous appeler au 0826
32:15 300 300. On ira à Narbonne
32:17 avec Jean-Marc. A tout de suite
32:19 sur Sud Radio, 0826 300 300.
32:21 - Je n'aime pas
32:23 la blanquette de veau.
32:25 Je n'aime pas
32:27 la blanquette de veau.
32:29 - Sud Radio Bercov
32:31 dans tous ses états.
32:33 Vous êtes bien dans le face à face d'André Bercov
32:35 sur Sud Radio avec Christophe
32:37 Dubois pour son livre co-écrit avec
32:39 Marie-Christine Tabay "Sexus Diabolicus"
32:41 et vous avez la parole au 0826
32:43 300 300 pour participer à l'émission.
32:45 On accueille Jean-Marc de Narbonne. Bonjour Jean-Marc.
32:47 - Bonjour Jean-Marc.
32:49 - Bonjour André. Bonjour monsieur.
32:51 - Bonjour monsieur. - Je trouve
32:53 ce monde paradoxal,
32:55 effrayant et de ce fait intéressant
32:57 en sociologie.
32:59 Aujourd'hui,
33:01 beaucoup de jeunes de 11, 12, 13 ans
33:03 sont sur des sites
33:05 où ils voient des films. Nous à l'époque, je crois,
33:07 André, ça s'appelait des films X, mais là c'est des films
33:09 7, 8, X.
33:11 C'est plus Emmanuel 1, 2 et 3.
33:13 Je crois, d'après ce que j'ai compris,
33:17 c'est bien au-delà
33:19 avec des choses vraiment
33:21 monstrueuses.
33:23 - Assez hard, oui, assez hard.
33:25 - Oui, au-delà.
33:27 - Qu'est-ce qui vous étonne, Jean-Marc ?
33:29 - C'est qu'en même temps,
33:31 il y a ça qui se déchaîne
33:33 dans des collèges
33:35 où il se passe des choses, où les filles sont notées
33:37 si elles font les meilleures oscillations par rapport aux autres.
33:39 Et en même temps, quand il y a
33:41 des dragues, alors bien sûr,
33:43 on peut dire que c'est aujourd'hui, dans les années 70,
33:45 on disait que c'était léger, maintenant on peut dire
33:47 un peu lourd, qu'il y a des gens qui
33:49 essayent d'embrasser une femme
33:51 ou qu'ils lui mettent la main au feste. Alors je ne dis pas que c'est
33:53 ce qu'il fait.
33:55 Mais ces gens-là
33:57 sont condamnés,
33:59 alors si c'est des hommes publics qui sont au pilouris,
34:01 moi j'en connais un qui n'est même pas un homme public,
34:03 mais il est condamné à un âme de prison ferme parce qu'il aurait mis
34:05 la main dans la culotte à une femme,
34:07 il aurait bien mis la main à un âme de prison ferme,
34:09 il est en appel.
34:11 Il dit "Mais grâce à Chanté, je ne montre mes parties génitales
34:13 qu'à mes femmes et mes docteurs".
34:15 Donc je pense qu'aujourd'hui, il ne faut plus les montrer
34:17 trop aux femmes, aux docteurs, et encore pas aux doctoresses,
34:19 aux docteurs hommes.
34:21 Je trouve que ce monde
34:23 est paradoxal. Je voudrais savoir
34:25 si vous pensez que tout ceci, on vit
34:27 dans une époque très excessive,
34:29 très excessive,
34:31 où il y a une minorité de gens
34:33 qui font
34:35 la part belle
34:37 des médias, et que
34:39 on incrimine des gens,
34:41 alors attention, bien sûr, je ne dis pas que
34:43 je conteste...
34:45 - Non, non, vous n'absolvez pas les gens qui se comportent
34:47 mal, mais vous dites que, par rapport
34:49 à la réalité porno-politique
34:51 de ce qu'on vit,
34:53 vous dites
34:55 "est-ce qu'on n'est pas un peu excessif ?"
34:57 - On est complètement dans l'excès.
34:59 Je ne connais pas M. Nicolaouiou,
35:01 je ne connais pas M. Norman,
35:03 mais quand on voit ce qu'on leur reproche,
35:05 quand on voit ce qu'elles reprochent en vrai,
35:07 c'est comme tout à l'heure, vous avez reçu
35:09 M. Raoul, quand on voit
35:11 ce qu'on leur reproche en vrai,
35:13 on se pose,
35:15 on est obligé de se poser des questions.
35:17 - C'est vrai, Christophe Dubois, c'est vrai,
35:19 il y a quand même quelque chose,
35:21 quand Jean-Marc rappelle, et franchement,
35:23 il faut le dire, qu'aujourd'hui, on vit dans un
35:25 univers, je ne parle pas du jugement moral
35:27 du tout, je n'irai pas
35:29 pédobornographique, mais enfin pornographique
35:31 assez, que quelqu'un
35:33 qui puisse émettre, on l'a
35:35 vu avec l'ancien
35:37 directeur d'Equidia, on en a parlé,
35:39 ou des mots, ou même, je ne dis
35:41 pas que c'est bien, encore une fois, mais est-ce que
35:43 tout ça n'est pas devenu excessif, très
35:45 excessif ?
35:47 - Alors, vous avez raison, mais c'est assumé.
35:49 Encore une fois, c'est une révolution qui est
35:51 portée, avec toutes les révolutions,
35:53 une acceptation du dégât
35:55 collatéral,
35:57 mais c'est quand même ces mouvements qui font
35:59 bouger les lignes, on a parlé de la justice,
36:01 on a parlé des partis politiques,
36:03 c'est une lessiveuse,
36:05 qui brouille complètement les codes,
36:07 donc la vraie question, c'est de savoir où est-ce qu'on met
36:09 la frontière ? - Oui, ça. - Est-ce que
36:11 on est encore dans un modèle
36:13 très légaliste, qui a été celui
36:15 d'ailleurs du gouvernement, et d'Emmanuel Macron,
36:17 qui a soutenu des
36:19 ministres, mis en cause,
36:21 sur ce type d'affaires ?
36:23 Damien Abad, ça a été
36:25 le cas également, ça a été d'ailleurs
36:27 le premier
36:29 désordre
36:31 connu par le deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron,
36:33 c'est quand même une affaire de nature sexuelle, donc on voit bien
36:35 à quel point ces affaires ont pris
36:37 de l'importance dans l'univers politique,
36:39 et la question, c'est de savoir où on met le curseur,
36:41 à partir de quand on demande à un élu
36:43 de démissionner ?
36:45 On raconte dans l'livre qu'il est question
36:47 de mettre en place aujourd'hui, une haute
36:49 autorité,
36:51 une espèce de haute autorité de la
36:53 transparence de la vie sexuelle, une espèce de
36:55 police de la vie sexuelle des hommes politiques,
36:57 un peu sur le modèle de ce qui se fait en matière financière,
36:59 vous savez qu'avant qu'un ministre soit
37:01 désigné, on enquête sur son patrimoine financier,
37:03 sur ses patrimoines
37:05 fiscales... - Pas chez tout le monde !
37:07 - Certains sont passés...
37:09 C'est bien pour ça que cette haute autorité a été
37:11 créée, et donc on voit bien
37:13 qu'en résumé, on est
37:15 dans le brouillard complet.
37:17 C'est notre travail aussi de journaliste, de prendre
37:19 de la distance, de voir ce qu'apporte
37:21 ce mouvement, et aussi ses excès. - Et de voir
37:23 effectivement qu'on ne devienne pas une société
37:25 de haute surveillance et de liberté très
37:27 surveillée, parce qu'on sait très bien comment ça
37:29 commence, mais on sait très bien aussi comment
37:31 ça finit. Enfin, très attention
37:33 à ça. Lucien. - Merci
37:35 beaucoup Jean-Marc, on va à Agnères-sur-Seine
37:37 avec Sophie. Bonjour Sophie.
37:39 - Bonjour Sophie. - Bonjour M. Bercoff,
37:41 encore merci de toutes vos émissions
37:43 excellentes. Deux choses.
37:45 Là, M. disait que ça faisait
37:47 vous bouger les lignes. Je pense absolument pas
37:49 que ça fasse bouger les bonnes lignes, puisque les vraies
37:51 femmes qui souffrent sont celles
37:53 dont on ne parle jamais, notamment dans certaines
37:55 banlieues très très très typées.
37:57 Je n'irai pas plus loin. Et la deuxième chose, vous savez
37:59 M. j'ai 70 ans,
38:01 la brague, je crois que j'étais
38:03 ni vilaine, ni trop belle, mais
38:05 une bonne paire de plaques, ça n'a jamais
38:07 fait de mal à personne.
38:09 Et aller en justice
38:11 systématiquement quand un homme vous drague, je trouve ça
38:13 excessif. Et je pense
38:15 que Marlène Schiappa, qui est la porte-parole
38:17 d'un certain féminisme, à ce moment-là
38:19 devrait éviter de poser
38:21 dans des journaux qui sont à caractère
38:23 très sexiste et qui font de la femme un objet.
38:25 - Playboy. - Voilà. On mélange un peu
38:27 tout et je suis un petit peu en colère quand je vois
38:29 à la sortie des lycées des jeunes filles
38:31 qui se disent effarouchées mais qui arrivent
38:33 avec l'ombril à l'air, alors qu'il ne fait
38:35 en général pas très chaud en hiver.
38:37 Je trouve que tout ça est très très
38:39 brouillon, on mélange tout
38:41 et les choses
38:43 devraient... on devrait de temps en temps remettre
38:45 un petit peu les pendules à l'heure. Mais je
38:47 plains beaucoup les hommes de notre époque.
38:49 - Ecoutez, c'est gentil
38:51 de nous plaindre. - Non, je vous plains
38:53 pas vraiment, mais je vous plains.
38:55 - Ha ha ! Nous souffrons sur
38:57 l'occupation. Non, non, je plaisante.
38:59 Mais quand même, ce que dit
39:01 Sophie, c'est vrai, quoi.
39:03 Il y a des moments où on se dit, mais...
39:05 Vous savez, vous vous rappelez, vous vous rappelez, enfin vous savez,
39:07 cette polémique quand il y a eu, entre...
39:09 quand Catherine Deneuve a publié
39:11 "Ben écoutez, oui, on peut se faire
39:13 effectivement siffler dans la rue,
39:15 c'est pas un drame, et les autres ont dit, comment
39:17 Catherine Deneuve et toutes les autres, mais vous êtes
39:19 des collabos, ou des collabos,
39:21 etc, etc." C'est toujours
39:23 pareil. On se dit, où met le curseur, vous l'avez dit ?
39:25 - Oui, il n'y a pas un féminisme,
39:27 il y a des féminismes.
39:29 Or celui dont on entend beaucoup parler
39:31 aujourd'hui, on l'appelle néo-féminisme,
39:33 à chaque époque, à son néo-féminisme.
39:35 Et donc c'est vrai que celui-là,
39:37 il est intransigeant,
39:39 il est porté par des femmes
39:41 démilitantes qui ont entre
39:43 20 et 40 ans,
39:45 et qui, encore une fois, on la rage au cœur.
39:47 Donc ça s'écoute, mais ça...
39:49 Tout raconte d'ailleurs à peu près le même
39:51 parcours, un parcours de déconstruction.
39:53 C'est-à-dire qu'il y a eu à un moment donné un déclic
39:55 dans leur vie personnelle,
39:57 où elles ont une vision des choses
39:59 qui peuvent paraître effectivement excessives,
40:01 avec un seuil de tolérance extrêmement bas.
40:03 La question, encore une fois,
40:05 de mettre le curseur au bon endroit.
40:07 Les violences sexuelles, c'est simple,
40:09 c'est défini, il y a une échelle
40:11 de violences sexuelles, il y a des agissements sexistes,
40:13 et des choses beaucoup plus graves.
40:15 Et donc il faut se garder des généralités,
40:17 c'est de la dentelle ce sujet.
40:19 Chaque cas de figure est différent. Tout à l'heure,
40:21 on parle effectivement des hommes politiques qui sont les plus connus,
40:23 il y en a dont on ne parle jamais.
40:25 Mais il se trouve qu'il y a un élu
40:27 centriste actuellement mis en cause dans une affaire
40:29 d'agression sexuelle dans l'Est de la France,
40:31 personne n'en parle, il est moins connu,
40:33 et ces affaires existent. Le milieu politique, en tout cas,
40:35 c'est peut-être le message, n'est pas moins épargné,
40:37 ni plus concerné que par ce sujet.
40:39 - C'est ça, il faut bien voir que
40:41 les politiques, comme disent les hommes
40:43 ou les femmes politiques, sont des êtres
40:45 humains, sexués comme d'autres.
40:47 Je voudrais juste rappeler
40:49 quelque chose, pour faire rêver,
40:51 c'est vulgaire, mais c'est le XVIIIe siècle,
40:53 une histoire absolument authentique,
40:55 ça a été consigné, c'est le duc de Brissac
40:57 qui était fou amoureux de la comtesse
40:59 de... je ne sais plus,
41:01 je crois que c'est de Vespures, etc.
41:03 Enfin, il lui envoyait des quatrains,
41:05 des menuets, des poèmes, etc.
41:07 Il était fou d'amour,
41:09 et un jour, elle le rencontre,
41:11 et elle lui dit, vous savez, monsieur le duc,
41:13 vos poèmes, vos quatrains,
41:15 vos poèmes, je me les fous au cul.
41:17 Et là, le duc
41:19 répond et lui dit,
41:21 "Mo, mo chéri,
41:23 passez, passez votre chemin,
41:25 mais en passant, je vous en prie,
41:27 annoncez-moi chez le voisin."
41:29 Aujourd'hui, ce serait cinq ans de prison,
41:31 à l'époque, ça passait.
41:33 Merci en tout cas, merci Christophe Dubois.
41:35 Lire, très intéressant
41:37 à lire, avec Marie-Christine Tabay,
41:39 "Sexus Diabolicus",
41:41 et le diable, comme vous savez,
41:43 gît souvent dans les détails.
41:45 - Merci beaucoup, chers auditeurs,
41:47 d'être toujours aussi nombreux à nous écouter,
41:49 et merci à Christophe Dubois, journaliste,
41:51 pour son livre, co-écrit avec Marie-Christine Tabay,
41:53 "Sexus Diabolicus", aux éditions
41:55 Albin Michel. Tout de suite,
41:57 l'émission de Brigitte Lahaye, à tout de suite sur Sud Radio.
Recommandations
1:26
|
À suivre
1:23
0:59
1:15
1:46
1:04:29
1:59
3:46
12:41
8:09
44:57
42:08
1:25:09
43:31
1:05:42
Écris le tout premier commentaire