Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 9 minutes
Avec Christophe Médici, Julien Sandrel

Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

________________________________________

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq

##BRIGITTE_LAHAIE-
Transcription
00:00Aurélie nous rejoint, merci d'être avec nous. Aurélie, bonjour.
00:03Bonjour Aurélie, bonjour Gustave.
00:05Bonjour Aurélie.
00:06Alors justement, je trouve ça intéressant parce que je lis donc sur mon écran.
00:14Vous avez donc vécu 4 ans avec quelqu'un, c'est une relation qui vous a beaucoup coûté.
00:19Et pourtant, au début, votre entourage vous avait un peu averti.
00:23Oui, dès la première année, il y avait des petits signaux, ma mère l'avait rencontrée, sauf qu'elle voyait des signaux, elle me disait qu'il y avait des trucs qui la dérangeaient.
00:36Moi, je n'y prenais pas compte jusqu'à ce que ça commençait à aller vraiment mal.
00:40Mais vous étiez tombée très très amoureuse de lui ?
00:44En fait, en gros, comme vous avez dit qu'il y a quelque chose, ce n'est pas par hasard qu'on tombe dans ce schéma.
00:50Moi, à l'inverse, j'avais mes parents qui étaient dans une relation toxique, ils ont toujours été ensemble.
00:55Et mon père est mort il y a 4 ans.
00:57Et en fait, 4 mois après, c'est là que j'ai rencontré mon ex toxique.
01:01Sauf qu'à l'inverse, j'ai été en haute estime de moi, très confiance en moi.
01:05On me dira, oui, mais ton père était mort.
01:07Mais à ce moment-là, je suis quand même au contraire en mode top du top, etc.
01:12Parce qu'il faut remettre.
01:13D'accord, donc là, on comprend bien.
01:15C'est-à-dire que quand votre père est mort, forcément, c'est un deuil difficile.
01:20La mort de son père, ce n'est pas rien.
01:22Et pour éviter de souffrir et d'être triste et d'être malheureuse,
01:28vous avez choisi tout de suite un homme qui, quelque part, certainement, avait un petit peu l'image...
01:35Pas plus de hasard en plus.
01:36Oui, enfin...
01:37Il n'y a pas de hasard, Aurélie.
01:38Le hasard en amour.
01:39Le truc qui est trop bizarre, c'est que, en fait, quand je l'ai rencontré, c'était dans une soirée.
01:47Et en fait, ce n'était pas du tout mon choix.
01:49C'était personnellement, physiquement.
01:52Et en fait, il m'a écrit, je ne lui répondais pas.
01:55Il m'écrivait, etc.
01:56Des fois, je répondais.
01:57Et c'est au bout d'un mois, je m'ennuyais.
01:58Je me suis dit, bon, je m'ennuie, j'accepte de le voir.
02:01Je l'ai vu une fois.
02:02Et en fait, en le voyant une fois, il y a pourtant du recul.
02:04Et puis, maintenant, je me dis, mais dès le premier jour, j'ai eu un red flag.
02:08Et pourtant, je ne l'ai pas pris en compte.
02:09Parce qu'en fait, c'est la première fois de ma vie que je me sentais naturelle avec des hommes.
02:13Parce qu'en gros, avant, je n'ai jamais voulu être en couple.
02:15Jusqu'à, du coup, mes 24 ans.
02:17Parce que je voulais connaître les hommes.
02:19Parce que mon père était méchant.
02:20Qu'il était pervers narcissique.
02:21Qu'il était bipolaire.
02:22Donc, je voulais connaître les hommes avant de me poser.
02:24Et au final, MDR, mes relations, bam !
02:27Oui, donc il avait bien le profil de votre père.
02:31Ce que votre inconscient avait, lui, repéré.
02:33Et donc, quelque part, à travers lui, vous faisiez vivre votre père.
02:38Et alors, ce qui est intéressant, c'est que lui, il a senti votre fragilité quand il vous a rencontré.
02:44Et il a senti qu'il pouvait avoir de l'emprise sur vous.
02:50Moi, au début, j'étais très bête.
02:51J'étais très honnête.
02:52Je suis quelqu'un qui parle beaucoup et qui dit facilement les choses.
02:55Et du coup, je lui ai facilement raconté ma vie.
02:57Mais en fait, avec du recul, plus tard, il s'est servi de des choses que j'avais pu dire naturellement
03:02pour le mettre contre moi.
03:04Alors que ça ne le concernait pas du tout.
03:05Et au final, c'est ça qui m'a traînée durant trois ans.
03:08Il m'a fait payer des choses durant trois ans qui ne le concernaient pas et n'existaient pas.
03:12Et en fait, j'ai estimé avec du recul qu'en quatre ans, j'ai dû être mise à la porte peut-être 300 fois.
03:18Hein ?
03:18300 fois et vous allez à la porte, Aurélie ?
03:22Ouais, je pense.
03:23Ah mais c'est très, très violent.
03:26C'est violent ce que vous avez vécu.
03:28Il était violent, on va dire, sur les quatre ans, peut-être physiquement sur deux ou trois journées.
03:37Et après, jusque là, du coup, en mars dernier, on était revenus ensemble.
03:43Il avait changé de dynamique.
03:44Au début, il était dans le rejet.
03:45Et là, il s'est accroché à moi, à vouloir tout le temps être avec moi.
03:48Donc au début, j'étais contente à me dire.
03:49Il m'a dit, oui, je viens voir, je me suis rendue compte.
03:52Durant ces trois ans, j'étais horrible, blablabla.
03:54Je me suis dit, ah, il s'est rendu compte, etc.
03:56Il me dit, père, tu vas me pardonner.
03:57Oui, oui, mais ça, c'est la théorie qu'on connaît bien des personnes toxiques, le chaud et le froid.
04:03C'est quand il sent qu'il vous perd, il devient à nouveau merveilleux.
04:06Vous êtes très jeune, il me semble, Aurélie ?
04:08Je viens d'avoir 28 ans.
04:10Oui, vous avez 28 ans.
04:11Je pense qu'il ne faut pas hésiter, là, à aller faire un petit travail pour comprendre ce qui s'est passé.
04:16Ça a fait des années que je faisais du travail sur moi par rapport à mon père.
04:21Après, j'ai fait du travail sur moi pour faire aussi un miroir.
04:23Parce que lui, vu qu'il ne voulait pas faire le travail pour lui, je faisais par miroir un travail sur lui et sur moi.
04:29Et j'ai toujours continué parce que j'en suis arrivée à faire une première tentative de suicide,
04:32puis une deuxième, puis une troisième où j'ai été vraiment à deux doigts de mourir.
04:38Je suis morte, pas morte, comme m'a dit l'urgentiste, que j'avais une bonne étoile.
04:43Bon, quand il m'a dit ça, je me suis dit que le but, c'est de mourir, donc non.
04:46Et pourtant, parce qu'il m'avait maltraitée, etc.
04:49Et pourtant, je me suis fracturée le dos, le bassin, le bras, trop ma crânien.
04:55Et je suis quand même revenue vers lui.
04:58Oui, bien sûr, mais vous êtes peut-être encore sous emprise avec cet homme.
05:04C'est fini ?
05:05Au final, voilà, en fait, il a déménagé.
05:08Et en fait, le fait qu'il déménage, parce que du coup, il déménage, bien sûr, à cause de moi.
05:12Et en fait, il a déménagé.
05:13Et en fait, quand il a déménagé, il s'est repenté chez moi, alors que je ne vais pas le voir.
05:17Et depuis, plus de contact, alors qu'avant, quand on s'est paré, on était toujours en contact.
05:22Là, il a fait différemment.
05:23Il s'est attaqué via ma meilleure amie.
05:25Du coup, j'ai directement tapé dans le dur.
05:27Donc, je pense qu'il ne reviendra pas.
05:29Et du coup, maintenant, je fais un travail sur moi.
05:31Mais c'est compliqué parce qu'au final, tout le monde me tournait le dos.
05:33Mes copines ne voulaient plus me voir.
05:37Ma famille ne veut plus me voir.
05:39Il n'y a que ma mère et après ma famille, mes oncles, etc.
05:43Parce qu'on cache un peu les choses.
05:45Mais j'ai une sœur jumelle.
05:46Il faut que vous vous protégiez, qu'il ne vous retrouve pas.
05:50Parce que visiblement, je pense que vous avez vraiment affaire à un vrai pervers narcissique.
05:56Puisqu'il arrive à vous retrouver.
05:58Il arrive à faire le vide autour de vous.
06:01Donc là, vous avez vraiment besoin.
06:02Et peut-être qu'il faut aussi...
06:05Enfin, je ne sais pas si vous pouvez mettre la loi un petit peu entre vous.
06:08Ça, c'est quand même...
06:10On ne l'a pas dit.
06:11Mais pour moi, ça me semble impossible.
06:14Il y a du harcèlement.
06:16Il y a quand même des choses qui sont...
06:17Je sais, on l'a dit.
06:18Parce qu'il rentrait dans mon jardin pour venir frapper à ma fenêtre.
06:22Alors que j'étais halitée durant quatre mois.
06:24Et ma mère m'a dit que ça continuait.
06:26Elle l'a appelé les gendarmes.
06:27Et je m'en suis venue à m'énerver.
06:29Non, mais peut-être...
06:30Parce que je ne veux pas qu'on le touche, en fait.
06:31Oui, mais pourquoi vous ne voulez pas qu'on le touche ?
06:33Ben, je ne sais pas.
06:34Mais je n'ai pas envie que ça...
06:35Et ce jour-là, il y a un côté où ma tête touche, je me le mette dans le cocon.
06:39Oui, bien sûr.
06:40Mais là, c'est certainement l'image de votre père qui fait que vous ne voulez pas qu'on le touche.
06:44Il y a quelque chose vraiment...
06:46Je crois que vous avez vraiment besoin de comprendre
06:48qu'en le gardant quelque part un peu avec vous,
06:52vous gardez un peu votre père.
06:55Je pense qu'il y a vraiment quelque chose d'important à comprendre.
06:59Moi, je vous conseillerais,
07:00parce que visiblement, vous pouvez compter sur votre mère,
07:02je vous conseillerais de peut-être retourner vivre un peu chez votre mère.
07:07En tout cas...
07:08Vous voulez faire ce que je fais ?
07:09J'étais obligée, mais suite à ça, j'étais obligée.
07:11C'est la meilleure chose que vous pouviez faire.
07:13C'est très bien que vous...
07:14Vous voyez, si vous en êtes arrivée à vous sentir obligée d'aller vivre chez votre mère,
07:18c'est vraiment que vous êtes en danger.
07:20Mais je n'avais pas le choix, parce que du coup,
07:21j'étais alité, donc je n'avais pas le choix.
07:23Mais au final, ça a été les 4 mois les pires de ma vie.
07:27Parce qu'au final, j'étais toute seule.
07:29Je n'étais à rien faire.
07:30Et en fait, je devenais folle, quoi.
07:32Et même là, après ça, quand j'ai recommencé le travail,
07:34j'ai commencé à m'auto-détruire.
07:36Depuis qu'il était parti,
07:37et que j'ai commencé à m'auto-détruire et à m'en prendre aux autres.
07:40Aurélie, je peux dire un petit mot à Aurélie ?
07:43Aurélie, vous nous touchez beaucoup, déjà, je veux vous dire, émotionnellement.
07:47Et pour autant,
07:49est-ce qu'on peut vous demander
07:50si vous avez,
07:52en plus de votre maman Brigitte a raison,
07:53mais 2-3 grandes amies, des femmes,
07:55qui vous aiment vraiment, et qui savent reconnaître
07:57votre valeur, dans vos cercles de qualité relationnelle ?
08:01J'aurais dit oui avant, maintenant,
08:05vu qu'on ne peut plus me voir,
08:06parce qu'il faut que j'aille mieux avant.
08:08J'ai très mal pris ça, parce que je ne m'y attendais pas.
08:10Parce que j'ai dit, si quelqu'un est tout seul,
08:12qu'on a besoin de voir quelqu'un,
08:13qu'en plus, elle save que je ne le vois plus, etc.
08:16Au final, je me reçois un peu toute seule.
08:18Du coup, je me suis embrouillée,
08:18mais là, il y a quelques jours.
08:20Parce qu'en fait, au final,
08:21je me sens complètement seule.
08:23Mais vous êtes seule, Aurélie, absolument.
08:26Il a fait le vide autour de vous.
08:27Ce n'est pas de votre faute.
08:28Mais vous êtes seule.
08:30Vous êtes seule et vous êtes en danger.
08:32Et vous avez failli mourir.
08:33Donc, il faut vraiment que vous preniez conscience de ça
08:36et que vous preniez toute l'énergie qui vous reste,
08:39parce qu'il vous a aussi beaucoup,
08:41beaucoup fait de mal sur la question de l'énergie.
08:43Toute l'énergie qui vous reste,
08:45il faut que vous la preniez pour vous
08:46et pour vous sauver.
08:48Parce que, justement, vous êtes une belle personne.
08:51Vous savez, les personnes,
08:52les pervers narcissiques,
08:53ils n'attaquent que des belles personnes.
08:55Vous êtes une belle personne,
08:57mais vous étiez fragile,
08:58parce que vous veniez de perdre votre père.
09:00Et puis, sans doute,
09:02qu'il y avait une relation compliquée,
09:05mais certainement très forte avec votre père,
09:08parce que c'est votre père
09:09et que, comme toute petite fille,
09:10on a envie d'être aimée,
09:14d'être valorisée par son père.
09:15Mais je pense que votre père
09:16vous a fait beaucoup de mal.
09:18Et c'est tout ça en thérapie que vous pouvez...
09:22Mais il me semble que votre mère
09:23est consciente
09:24de la toxicité de votre père.
09:28Et c'est pour ça
09:29qu'elle a repéré tout de suite cet homme.
09:32Donc, faites confiance à votre mère.
09:34Oui, mais c'est difficile
09:35parce que ma mère, maintenant,
09:36elle me dit que je n'ai plus une victime
09:38et que, du coup,
09:38il faut que j'arrête
09:39de continuer à me détruire
09:41parce que je n'ai plus une victime.
09:42Dans ma tête, je me dis
09:42qu'à deux mois,
09:44je ne suis pas arrivée.
09:45Donc, si je me considère...
09:46Mais elle dit ça pour vous secouer
09:48parce qu'elle ne sait plus quoi faire,
09:50elle ne sait plus quoi dire.
09:51Vous savez, c'est compliqué aussi pour elle.
09:53Aurélie, Aurélie,
09:54je vais vous dire quelque chose de coach,
09:56de très sincère.
09:57Vous n'êtes pas une victime.
09:59Vous êtes une victoire.
10:01Et vous savez pourquoi ?
10:03Vous m'écoutez là, Aurélie ?
10:04Vous m'écoutez ?
10:06Parce que vous avez eu cette force
10:08et, malgré tout,
10:09cette intelligence
10:10de prendre du champ,
10:13de vous éloigner
10:14et de quitter cette relation.
10:16Volins, no lins.
10:17Il y a des gens
10:17qui y restent, Aurélie.
10:19Vous voyez ce que je veux dire ?
10:20Vous avez déjà...
10:21Voyez un petit peu...
10:23Regardez les livres
10:25de Martin Seligman.
10:27D'accord ?
10:27La force de l'optimisme,
10:29ça se trouve en poche maintenant.
10:30Il faut,
10:30et Brigitte a raison de vous le dire,
10:31vous hyper protéger
10:33et penser à vous.
10:34D'accord ?
10:35Acheter la force de l'optimisme
10:36de Seligman.
10:37D'accord.
10:38En poche, Aurélie.
10:39Ça va vous faire du bien.
10:40D'accord.
10:40Et puis Aurélie,
10:41vous êtes dans un tunnel,
10:43c'est compliqué,
10:44c'est difficile,
10:44mais il y a toujours
10:45de la lumière
10:46au bout du tunnel.
10:48Elle met longtemps à arriver.
10:50Oui,
10:51mais plus elle va mettre
10:51longtemps à arriver,
10:52plus vous en sortirez
10:53grandie et plus forte.
10:56Bon courage.
10:57On vous embrasse.
10:58On vous embrasse fort.
10:59Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations