S'engager pour le GIGN

  • il y a 5 mois
Avec Christian Prouteau, fondateur et premier commandant du GIGN

Retrouvez Muriel Reus, tous les dimanches à 8h10 pour sa chronique "La force de l'engagement" sur Sud Radio.

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x8j...
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/


##LA_FORCE_DE_L_ENGAGEMENT-2024-04-07##

Category

🗞
News
Transcript
00:00 *Musique*
00:10 Bonjour Muriel. Bonjour Jean-Marie.
00:12 Et Sud Radio est très fière ce matin de recevoir le premier commandant du GIGN, Christian Proutot, qui est votre invité et que nous recevrons dans quelques minutes.
00:18 S'engager pour le GIGN, c'est votre thématique du jour Muriel.
00:22 Oui, un acronyme mythique qui s'inscrit dans une chronologie marquante.
00:26 1972, Munich. Pendant les Jeux Olympiques, 11 athlètes israéliens sont pris en otage par Septembre Noir, un commando palestinien.
00:35 Tous vont perdre la vie lors de la tentative de sauvetage.
00:39 Cet échec met en lumière les lacunes des forces de l'ordre et provoque une prise de conscience mondiale sur l'urgence d'une réponse spécialisée au terrorisme.
00:46 Très vite, quelques mois plus tard, la France décide de créer le GIGN, le groupement d'intervention de la Gendarmerie Nationale.
00:53 1994, dans un contexte de tensions internationales, les Français sont témoins, en direct, à Noël, le 24 et le 25 décembre, sur leur écran de télévision,
01:02 de la libération sur le tarmac de l'aéroport de Marseille des 173 otages détenus par le groupe islamique armé à bord d'un avion d'Air France.
01:10 Le succès de cette action, complexe, dangereuse, révèle au grand public l'efficacité, le professionnalisme et l'expertise cruciale du GIGN.
01:18 Une couverture médiatique sans précédent, c'est un moment décisif pour la reconnaissance et la renommée française et internationale du GIGN.
01:25 2024, autrement dit aujourd'hui, nous fêtons le 50e anniversaire de la création de cette unité d'élite.
01:32 Alors, qu'est-ce qui a changé au GIGN en 50 ans ?
01:36 Sûrement pas cette vise, l'engagement pour la vie, avec pour mission ultime de sauver des vies, qu'il s'agisse d'otages, de camarades blessés ou d'assaillants.
01:44 La sélection reste extrêmement exigeante et sans compromis. Elle fait appel à des individus exceptionnels.
01:49 Les programmes de formation et de spécialisation d'une durée de 14 mois sont restés remarquablement constants au fil des décennies.
01:56 Ils permettent d'intégrer l'une des trois forces opérationnelles, la force intervention, la force observation-recherche, la force sécurité-protection.
02:04 Les candidats, plus de 200 ces cinq dernières années, sont soumis dès les premiers jours à des tests de conditions physiques, tactiques et moraux d'une rigueur sans faille.
02:11 Triple épreuve de natation, marche commando, saut à l'élastique, sport de combat, escalade, tir de précision, maniement des explosifs, compréhension des schémas techniques et tactiques, pénétration dans des bâtiments, avions, bateaux, trains.
02:23 La pression est colossale et constante. Elle forge des gendarmes capables de faire face aux situations les plus périlleuses.
02:30 Appartenir au GIGN, c'est un rêve, un mythe, pour beaucoup inatteignable.
02:34 Être sélectionné, c'est la fierté d'avoir atteint un très haut niveau de compétence, l'assurance de rejoindre une famille, une fratrie, de participer à l'héritage commun qui dépasse l'individu.
02:43 En célébrant, aujourd'hui, cette année, les 50 ans du GIGN, nous rendons hommage à une unité qui symbolise l'engagement inébranlable au service de la France,
02:51 une unité reconnue comme l'une des meilleures forces d'intervention au monde et un modèle respecté partout par ses pairs.
02:57 Et qui a sauvé un nombre incalculable de vies.
02:59 On est ravis d'accueillir Christian Prouton, notre invité fondateur et premier commandant du GIGN. Bienvenue à vous, vous êtes l'invité de Muriel Reuss.
03:06 - Cher Christian, bonjour. - Bonjour Muriel.
03:09 - Alors, on vient de le voir, les Jeux Olympiques du Munich ont été un tournant dans la compréhension que la lutte contre le terrorisme
03:15 et les nouvelles formes de menaces devaient être prises en charge par des unités d'élite.
03:19 Très vite, après Munich, pratiquement moins d'un an, en août 1973, le commandement de la gendarmerie immobile d'Île-de-France vous demande
03:28 de mettre sur pied cette unité. Pourquoi vous ?
03:31 - Il se trouve que j'étais instructeur dans ce qu'on appelait l'enseignement commando, qui permettait d'avoir dans les unités de maintien de l'ordre
03:38 des équipes un peu plus aguerries, à la fois par rapport à la problématique de la D.O.T. puisqu'on était toujours dans un contexte de guerre froide,
03:46 donc avec l'arrière-pensée possible qu'il pouvait y avoir une intervention sur notre pays, donc de pouvoir se défermenter sur le terrain.
03:55 Mais également, ce n'était pas un détail, les escadrons étant engagés dans des maintiens de l'ordre difficiles,
04:01 il fallait avoir des équipes qui soient plus aguerries parce qu'il y avait la même chose que l'on appelle actuellement des black bollocks,
04:08 on appelait ça à l'époque des autonomes, et qui, bien évidemment, dans un contexte de maintien de l'ordre traditionnel,
04:16 on n'a pas affaire à des gens sur lesquels il faut courir, les attraper, les maîtriser, neutraliser, et le maintien de l'ordre n'avait pas prévu ça.
04:26 À partir du moment où on s'est rendu compte qu'il y avait ces petites équipes, il fallait préparer des gens.
04:31 Mais il y avait aussi des problèmes dans les entreprises avec, on ne disait pas prise d'otage, mais on retenait les chefs d'entreprise,
04:39 les gens se retranchaient quand il y avait des problèmes, comme il y a souvent au niveau de certains mouvements sociaux,
04:48 et là aussi il fallait pouvoir être capable d'intervenir. Mais également, et ce n'est pas un détail,
04:53 les escadrons de gendarmerie mobile avaient à apporter un soutien à la gendarmerie départementale quand elle avait des problèmes,
04:59 qu'on appelle les forcenés, ou pour la poche judiciaire, dans ce cas-là, une chose qui était très importante à l'époque,
05:06 mais maintenant il n'y a plus d'argent dans les banques, les prises d'otages dans les banques.
05:09 - Alors, il n'y a plus d'argent dans les banques aujourd'hui, mais à l'époque, quand vous créez cette unité, il n'y a pas beaucoup d'argent.
05:13 Et d'ailleurs, vous racontez dans ce livre des anecdotes, les judégens, ceux qui l'ont commandé, des anecdotes assez marrantes,
05:19 notamment avec Verneuil et les équipes de Belmondo, parce qu'en fait vous aviez une feuille de route opérationnelle,
05:23 mais vous n'aviez pas franchement les moyens.
05:24 - Non, j'avais surtout une feuille de mission. Donc, à partir du moment où ma hiérarchie considérait que ma feuille de mission était suffisante,
05:33 il a fallu que je me batte pour avoir des moyens.
05:36 Et il se trouve que, puisque vous évoquez cette anecdote assez sympathique, il faut le dire, pour le groupe,
05:42 c'est que les premières images qui ont tourné sur notre unité l'ont été surtout par la partie la plus spectaculaire,
05:49 et nous faisions des descentes en rappel que nous avions inventées, qui ont été développées au groupe,
05:53 qui ensuite se sont un peu modifiées en faisant ce qu'on appelle de la cordelisse,
05:59 et vous ne voyez plus un film d'action sans qu'il y ait, j'allais dire, un commando qui glisse sur une corde,
06:07 même dans les films les plus improbables.
06:09 - Et ça paraît très facile, ça ne l'est pas ?
06:10 - Absolument, oui, tout à fait, comme les films de science-fiction.
06:13 Mais ce film voulait, ou du moins, ce film Verneuil voulait que le final soit grandiose avec une descente en rappel hélicoptère.
06:23 A l'époque, c'est plus possible maintenant, c'est interdit, on faisait des descentes en rappel de 120 mètres à la verticale d'un immeuble.
06:30 Comme ça a été tourné à la tour Keller, vous ne le savez peut-être pas,
06:34 mais c'est les premiers blocs de tour qui sont du côté de Beaugrenelle,
06:39 cette tour faisait 100 mètres de haut, ce qui fait qu'on a été filmé,
06:44 et Verneuil voulait faire quelque chose de grandiose, et ça l'a été.
06:47 Il avait mis deux caméras pour filmer l'hélicoptère de la Gendarmerie,
06:53 et on nous voit, dont votre serviteur, pardonnez-moi le manque de modestie,
06:58 mais comme c'est de loin, on ne me reconnaît pas, alors je le signale,
07:02 on descend sur la tour Keller à la vitesse pratiquement de la chute libre.
07:06 Et Verneuil, j'ai réussi du coup à lui extorquer des armes et des cordes.
07:13 Il s'est prêté volontiers au jeu, parce qu'il s'était rendu compte qu'on n'avait pas beaucoup de moyens.
07:18 - Ça serait assez impressemblable aujourd'hui.
07:20 Vous dites que dès le premier jour de formation des sous-officiers, en novembre 1973,
07:25 vous avez imposé la notion de respect de la vie, et que c'est ce dont vous êtes le plus fier.
07:31 - Oui, je crois qu'il ne faut pas que des unités comme celle-là,
07:34 auxquelles on donne un pouvoir monstrueux, qui est le pouvoir de vie et de mort,
07:38 parce que la décision que vous prenez à la fois, et il ne faut pas se voiler la face,
07:43 l'ordre qui peut vous être donné pour obtenir le résultat de la libération des otages,
07:49 peut conduire dans certains cas à devoir éliminer un obstacle humain,
07:54 donc neutraliser, on dit d'une manière un peu cynique,
07:58 neutraliser l'objectif qui est en face de vous,
08:02 et qui surtout peut se protéger derrière un ou des otages.
08:07 Et je voulais que ça ne soit pas perçu comme une unité qui soit l'exécuteur des hautes oeuvres,
08:14 "Ce sont des salopards, on va les éliminer, je considère qu'on est dans un pays démocratique",
08:21 je considérais du haut de mes 29 ans, avec mes certitudes que j'ai toujours,
08:25 que comme on était dans un pays démocratique, notre mission c'était si possible,
08:29 sans engager la vie des otages, de pouvoir remettre ces gens-là,
08:34 qui étaient passés de l'autre côté du miroir, de pouvoir les remettre à la justice.
08:38 Et j'ai dit à mes hommes, "Voilà comment nous allons travailler",
08:42 et je leur ai demandé, si il y en a qui pensent que ce que je leur demandais trop,
08:46 eh bien vous allez pouvoir sortir.
08:49 Et le sous-officier le plus gradé, alors qu'il y avait un silence,
08:53 j'oserais pas dire de mort, s'est levé et dit "Mon lieutenant, on est avec vous".
08:59 Et c'était le début de l'histoire.
09:01 - Formidable. Vous dites "Votre arme ne doit pas être le prolongement du courage".
09:05 Alors, on l'a vu, c'est extrêmement difficile d'intégrer le GIGN,
09:09 qu'est-ce qui fait la différence quand on veut rejoindre cette unité ?
09:13 - Alors malheureusement, on est obligé de tenir compte d'un potentiel physique,
09:18 parce que vous vous rendez bien compte que dans les différentes opérations
09:21 qui conduisent le groupe à intervenir, ça peut être dans n'importe quelle condition,
09:27 c'est la météorologie. Je donne un exemple tout bête,
09:30 dans un détournement d'avion des Croates, il faisait -15° à Roissy,
09:34 peut-être qu'on va m'expliquer que comme la Terre se réchauffe,
09:37 ça n'arrivera plus, mais en tous les cas c'est arrivé.
09:40 On a également fait un détournement d'avion qui avait été fait par Carlos à Orly,
09:47 sur la terrasse d'Orly, ils avaient tiré sur un avion d'Elal,
09:51 pareil, il faisait un froid de gueux, mais à contrario,
09:55 quand on s'est retrouvé à Djibouti en 1976, il faisait 40° à l'ombre,
10:00 il n'y avait pas d'ombre. Donc là aussi, ces conditions physiques,
10:04 qui sont bien sûr pas l'essence, c'est pas une fin en soi, c'est un outil,
10:09 on a besoin dans le caractère opérationnel des hommes, la résistance,
10:14 et cette résistance, il ne faut pas qu'elle impacte tout d'un coup la qualité opérationnelle.
10:21 - Et la psychologie non, j'imagine ? La résistance morale ?
10:24 - Comme vous m'avez plus posé la question des deux, je viens maintenant sur l'aspect psychologique.
10:29 Il est bien évident que dans un entraînement difficile, puisque c'est comme ça que ça se passe au GIGN,
10:35 avec un adage qui nous est cher, "entraînement difficile, opération facile".
10:39 Et cet adage nous a coûté cher, il faut le reconnaître.
10:43 - Oui d'ailleurs vous m'avez dit en préparant cette conversation
10:45 que vous aviez perdu des hommes à l'entraînement et plus qu'en opération.
10:48 - Oui tout à fait, en ce qui concerne l'inter, donc la partie intervention
10:52 qui nous intéresse le plus dans le propos tel que vous l'avez présenté,
10:56 nous avons perdu dix hommes, donc huit à l'entraînement, deux en opération.
11:01 - C'est beaucoup !
11:02 - Oui, mais opération, je reprends l'adage, opération facile si entraînement difficile.
11:09 - Ça serait une escroquerie de ne pas leur dire que c'est aussi difficile.
11:11 - Voilà, c'est le bon mot, ce serait se moquer du monde que de leur dire
11:16 "non non, vous avez un billet d'uniforme, vous avez des belles armes,
11:19 vous ressemblez à des Robocop, tout le monde veut prendre des photos de vous".
11:23 Non non, l'image c'est sûr que ça joue, mais il faut leur faire réaliser
11:30 que derrière l'image il y a le combat, et que le combat ça peut amener à la perte de la vie.
11:34 Et s'ils le découvrent en opération c'est trop tard.
11:37 - Alors parlons des femmes. À une époque où les questions de parité sont quotidiennes,
11:42 quelle est la place et le rôle des femmes au sein du GIGN ?
11:45 Est-ce qu'il y a des femmes ? Qu'est-ce que ça s'occupe d'elles ?
11:47 - Alors dans la partie combattante, c'est-à-dire ceux qui ouvrent la porte,
11:51 on dit dans notre jargon, c'est l'inter, il n'y a pas de femmes.
11:55 Alors l'explication elle va sûrement paraître vaseuse, mais bon,
11:59 on s'est rendu compte au niveau opérationnel dans toutes les armées du monde
12:03 que le comportement en cas de perte d'un des hommes,
12:08 il est différent si c'est une femme qui tombe.
12:11 Je vous assure c'est pas... - Manformée ?
12:15 - Oui, non mais c'est pas le problème pour la femme.
12:19 La femme, elle peut avoir le même niveau de compétence.
12:22 C'est par rapport au binôme que représentent les opérations,
12:25 où on travaille souvent à deux.
12:27 Un homme, si quelqu'un tombe à côté de lui, continue.
12:30 Si un autre homme tombe, si c'est une femme, ça doit remonter à Cro-Magnon
12:34 quand on défendait la caverne et tout le reste.
12:37 Au niveau du cerveau qu'on appelle reptilien, il y a un réflexe de défense.
12:44 Je suis désolé, les femmes en particulier vont hurler
12:49 en disant qu'il y a encore des gens comme moi, mais c'est vrai.
12:53 Et pour ne pas prendre ce risque, les femmes qui existent malgré tout au GIGN,
12:57 heureusement, font de la protèque.
13:00 Et là en protèque, elles sont très efficaces,
13:02 travaillent également dans l'annego, là aussi elles sont très efficaces,
13:06 et dans le renseignement également.
13:08 Donc il y a toute une structure au sein du GIGN
13:10 dans laquelle il y a la place des femmes, et quand elles veulent venir, elles y viennent.
13:15 On a vu tout à l'heure que la formation, la sensibilisation,
13:19 l'entraînement et le recrutement n'avaient pas considérablement évolué.
13:23 Mais vous, quelle est votre vision du GIGN du futur ?
13:26 C'est-à-dire avec toutes les nouvelles menaces qui arrivent aujourd'hui,
13:30 la cyber, etc., on nous montre des confrontées à des mutations permanentes et constantes.
13:35 Comment vous voyez le GIGN demain ?
13:37 Alors le GIGN a atteint un paroxysme en effectif, là, et en niveau de compétence,
13:43 ça s'est fait dans le temps, mais le terrorisme et la menace, donc, a, elles, évolué.
13:48 A chaque fois, on a essayé d'anticiper.
13:50 On a eu un moment de retard qu'a rattrapé le général Favier,
13:56 puisque, à l'époque, il commandait le GIGN dans sa nouvelle structure,
14:00 c'est ce qu'on appelle les prises d'otages multiples, les POMMES.
14:03 Et ces prises d'otages multiples, comme ce qui s'était passé à Beslan,
14:07 la terrible agression qui avait eu lieu par la Tchétchène dans une école,
14:12 ou pareil, dans le théâtre à Moscou,
14:16 a montré qu'il pouvait y avoir, dans le cadre des actions dites terroristes,
14:23 de gens qui revendiquent ce que l'on veut,
14:25 mais qui choisissent comme moyen de s'exprimer la prise d'otages,
14:29 dans lequel le nombre des otages est très très important.
14:33 Et le nombre de preneurs d'otages peut être important,
14:36 mais que la différence qu'il y a entre ce niveau trop important d'otages
14:43 et par rapport aux preneurs d'otages nécessitait un mode opératoire un peu différent.
14:48 - Qu'est-ce qui se passe à Gaza, par exemple, aujourd'hui ?
14:50 - Ah non, à Gaza, là... - On est en otage fermé, là, ou ouvert.
14:53 - Oui, voilà, c'est ça. Vous avez raison, c'est le jargon qui est employé,
14:56 c'est prise d'otages ouverte. On sait où sont les otages,
14:59 et le but c'est d'utiliser le support médiatique,
15:03 qui est là pour informer tous les citoyens du monde,
15:06 et comme tribune pour faire parler de sa cause,
15:10 avec bien évidemment derrière ce chantage horrible sur la vie des otages.
15:15 Ça c'est la prise d'otages ouverte.
15:17 Et puis vous avez, malheureusement, ce qui se passe à Gaza,
15:20 la prise d'otages fermée, où là, les otages on ne sait pas où ils sont,
15:24 et quelle que soit l'opération qu'on peut mener,
15:27 c'est à tâtons, et au pire, tout ce qu'on peut risquer d'obtenir,
15:32 c'est qu'à un moment, il y a ce qu'on appelle un retour offensif,
15:35 une sorte de vengeance immédiate sur les otages,
15:38 parce que l'opération a échoué.
15:41 Alors, le problème des prises d'otages qui sont fermées,
15:46 dans ce jargon, il a toujours existé,
15:49 mais il peut... il se renouvelle régulièrement.
15:53 Et pour répondre à votre question sur l'évolution du contrôle terrorisme,
15:57 on est malheureusement dans une phase où justement,
16:01 ce qui pouvait paraître à un moment, à travers l'événement,
16:05 une tribune, ne l'est plus.
16:07 Maintenant, c'est la violence pour la violence.
16:10 On arrive au bout de cette conversation, ça va toujours trop vite.
16:12 Un mot pour les gendarmes qui veulent rejoindre le GIGN aujourd'hui,
16:16 vous leur diriez quoi ?
16:17 Il faut y aller, parce que la plus belle chose qu'on puisse faire
16:21 dans nos métiers quand on a un uniforme, c'est de sauver des gens.
16:25 Merci Christian.
16:26 Merci Christian Proto, je rappelle que vous êtes le fondateur
16:28 et le premier commandant du GIGN.
16:30 Je rappelle aussi la référence de cet ouvrage que vous co-signez
16:33 avec Pierre-Marie Giraud et tous les autres commandants du GIGN,
16:36 le GIGN par ceux qui l'ont commandé.
16:38 C'est publié aux éditions Mareuil.
16:40 Merci à vous Muriel, on vous revoit quelques jours.
16:42 A dimanche Marie.
16:43 Merci.
16:44 Sud Radio, le grand matin week-end,
16:47 la force de l'engagement, Muriel Reus.
16:50 avec AGP, Association d'assurés engagées et responsables.

Recommandée