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Transcription
00:00Ça va être plus simple, puisque évidemment on va parler d'Emmanuel Macron,
00:06mais je voulais quand même dire un mot sur le dispositif de sécurité,
00:10avec ce contexte morose.
00:14Les Français bien décisaient quand même à faire la fête ce soir,
00:17ils seront des centaines de milliers à sortir dans les rues,
00:19et près d'un million de personnes sont attendues sur les Champs-Elysées.
00:23Et pour sécuriser, on l'a dit, ces célébrations,
00:25ce ne sont pas moins de 90 000 gendarmes, policiers qui seront mobilisés.
00:31Sécuriser un grand rassemblement, Antonin André, c'est tout à fait normal,
00:34mais 90 000 policiers et gendarmes, dont 10 000 en région parisienne,
00:38est-ce que ce n'est pas le signe d'une société,
00:40ou en tout cas d'une partie de la société qui ne sait plus faire la fête ?
00:43Alors ce n'est pas forcément le signe d'une société qui ne sait plus faire la fête,
00:46c'est le signe d'une société qui ne supporte plus
00:48que des événements festifs soient perturbés par des événements violents.
00:52C'est l'insupportabilité des gens d'une violence qui est devenue quotidienne
00:57et qui s'insuffle aujourd'hui un peu dans tous les moments de la vie,
01:00qui fait que c'est encore plus insupportable sur des moments festifs.
01:04Donc moi je trouve ça plutôt bien,
01:06qu'on déploie un nombre de forces de l'ordre très important, très conséquent,
01:10pour effectivement, comme l'a dit, c'est le mot de Laurent Nounès d'ailleurs,
01:13pour qu'on puisse passer un 31 décembre serein, et c'est le but.
01:17Et puis cette sécurité, il ne faut pas l'avoir uniquement comme un instrument répressif
01:21pour empêcher les dégradations,
01:23c'est aussi une présence rassurante qui permet de guider les gens
01:26quand ils veulent quitter un lieu festif, de les orienter.
01:30Tout le monde ne connaît pas Paris comme sa poche,
01:32ne sait pas forcément que tous les transports en commun cette nuit,
01:35les métros à Paris vont fonctionner toute la nuit,
01:37donc c'est aussi une vertu d'information.
01:39Et je trouve que c'est plutôt rassurant,
01:42et ça peut même être un peu joyeux,
01:43je trouve que les policiers aussi sont des Français comme les autres,
01:46et qu'ils soient dans le cadre festif là pour nous sécuriser,
01:50ça peut être aussi l'occasion de trinquer avec eux,
01:52avec ou sans alcool, de leur serrer une main,
01:54et puis de leur dire que tout au long de l'année,
01:56on est content de les avoir à nos côtés.
01:57Alors vous retrouvez un peu l'effet JO ?
01:58Je ne sais pas, mais bon, j'ai essayé de voir le bon côté des choses.
02:02Vous êtes un des rares aujourd'hui à justement ne pas nous dire
02:06que finalement le fait de devoir mettre 90 000 forces de l'ordre
02:09n'est pas quelque part l'échec d'une société.
02:12L'échec, je ne sais pas, la fonction des forces de l'ordre,
02:15c'est de maintenir l'ordre et donc de l'assurer dans de bonnes conditions.
02:18S'il faut qu'ils soient nombreux pour le faire,
02:20eh bien ma foi, j'y vois pas forcément uniquement un signe négatif,
02:23mais un signe positif qui consiste à dire
02:25qu'un maximum de sécurité et de sérénité va pouvoir régner ce soir,
02:29et je m'en félicite.
02:30On demandera son avis à Michel Fayad dans un instant.
02:34Et on continue d'évoquer avec nos chroniqueurs,
02:42nos débatteurs, Antonin André et Michel Fayad,
02:45ce dispositif XXL mis en place par les autorités ce soir.
02:51Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, disait tout à l'heure
02:55en visitant le dispositif Michel Fayad que c'était l'image de la France
02:58qui était en jeu. Est-ce qu'il ne va pas trop loin ?
03:00Non, c'est vrai, parce que s'il y a beaucoup de dégradation,
03:04eh bien le monde entier le saura.
03:06Vous savez qu'il y a énormément de touristes en France,
03:09notamment à Paris, donc tout ça effectivement impacte l'image de la France.
03:13Vous parlez de dispositif XXL, il y a un dispositif XXL
03:16parce qu'il y a de la violence XXL.
03:18C'est là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que vous avez dit,
03:20parce que si jamais c'était bon enfant,
03:23on n'aurait pas besoin de 90 000 personnes en effectif de police
03:28et de gendarmerie mobilisées.
03:29On enverrait, je ne sais pas, 5 000 ou 10 000 pour gérer tout ça.
03:32Et on dirait aux policiers, vous pouvez partir en vacances tranquilles
03:35et non pas, on vous mobilise tous et il n'y a personne qui part en vacances
03:38et vous allez à fond sur tous les coins chauds,
03:43que ce soit à Paris au niveau des Champs-Élysées,
03:45à Marseille sur le Vieux-Port qui a été aussi bouclé.
03:47Il n'y a pas que Paris.
03:49Et donc, non, non, c'est assez triste en réalité.
03:53Alors peut-être rappeler aussi la menace terroriste qui plane toujours.
03:56Bien sûr, il y a une menace terroriste persistante.
03:59D'ailleurs, on en a très peu parlé en France,
04:02mais la Turquie a arrêté 115 personnes qui préparaient des attentats
04:06contre des chrétiens et des églises en Turquie.
04:09Donc peut-être qu'en France, on ne nous a pas révélé ce qui s'est passé
04:13ou ce qui se passe, parce que pour diverses raisons.
04:16Vous savez, le ministère de l'Intérieur nous le dit généralement après quelques temps,
04:19mais ce qui signifie qu'effectivement la menace existe.
04:22Et je rappelle qu'Al-Qaïda et Daesh sont en train de grignoter énormément de terrain en Afrique.
04:27Ils ont le contrôle désormais un territoire large de deux fois la France.
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