- il y a 2 heures
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00:00Bon, mais en tous les cas, c'est important de le dire,
00:02contrairement à beaucoup de vos collègues,
00:04parce que le réveillon ne va pas être une partie de plaisir
00:07pour bon nombre de policiers, pour bon nombre de pompiers.
00:09On pense aussi à toutes celles et ceux qui travaillent aussi dans les hôpitaux,
00:13les infirmiers, les soignants.
00:15Pour eux, ça reste un moment où ils sont fortement sollicités.
00:21On va bien sûr en parler.
00:22On est toujours avec Marie-Christine aussi au standard.
00:23Rappelez-nous évidemment si vous souhaitez réagir sur Europe 1
00:27au 01 80 20 39 21.
00:30Marie-Christine de Lyon qui nous disait que ce soir,
00:33elle avait prévu un petit réveillon tranquille avec son mari
00:36et surtout pas devant la télévision
00:38et surtout pas devant le président de la République.
00:44Assurement pas, c'est sûr.
00:45Et à la maison alors, vous, vous n'allez pas sortir ?
00:48Non, non, non, je ne vais pas sortir pour plein de raisons.
00:51Je suis un petit peu malade, mais pour éviter justement,
00:56on ne peut pas aller en ville.
00:58À Lyon, c'est l'enfer.
01:00C'est régulier.
01:01On entend parler de Lyon sur CNews notamment,
01:05avec tout ce qui s'y passe.
01:06Donc, ce n'est même pas la peine d'essayer de sortir un peu.
01:10On reste à la maison.
01:11Ça, c'est quelque chose qui vous effraie,
01:12de sortir un soir de 31.
01:15Écoutez, moi, personnellement, je vais dire,
01:19c'est plus mon mari qui a peur pour moi.
01:23Il ne veut plus que je prenne les transports en commun.
01:27Voilà, c'est cette insécurité qui devrait régresser,
01:31qui ne régresse pas, qui ne fait qu'augmenter
01:33parce que tous ces voyous, toutes ces personnes
01:35qu'on laisse dehors ou qu'on enferme une demi-journée
01:40et qui sont là pour ennuyer la population,
01:45pour ne pas dire des mots plus gros que ça.
01:49Non, mais on comprend l'inquiétude.
01:53Grégory, vous ne nous avez pas dit
01:56ce que vous faisiez ce soir pour le réveillon ?
01:58Est-ce que vous êtes à la maison ?
01:59Est-ce que vous sortez ?
02:00Vous, vous êtes à Paris.
02:02On a parlé d'un effectif de police très important
02:04dans la capitale ce soir.
02:06Oui, moi, justement, je fais mon réveillon tranquillement,
02:09aussi en famille.
02:12C'est très bien comme ça, je n'ai pas envie de sortir.
02:14Alors, je n'ai aucune peur, ce n'est pas ça,
02:16mais je n'ai pas envie de sortir.
02:18Moi, les réveillons, ça se passe toujours tranquillement en famille.
02:20En famille, à la maison, vous avez des enfants ?
02:24Non, non, non.
02:25Mais de toute façon, ça aussi, c'est un choix
02:28parce qu'au début, je voulais des enfants,
02:30mais quand vous voyez toute cette insécurité qu'il y a,
02:33moi, je me connais, si ma fille,
02:35et si, admettons, j'avais des enfants,
02:36si ma fille ne rentre pas à telle heure qu'on avait prévue,
02:39mais avec cette époque-là, cette époque d'aujourd'hui,
02:42ah non, je ne veux pas avoir d'enfants aujourd'hui.
02:44Ah non, je ne veux pas décourager les gens
02:46qui veulent avoir des enfants.
02:47C'est trop tard, monsieur, c'est trop tard, maintenant.
02:50Il y a une chute de la beauté, là.
02:52C'est triste, ce que nous disent...
02:54C'est ce que vous comptez faire ?
02:55Non, mais moi, ça me fait...
02:56J'allais dire que ça m'inquiète,
02:58mais surtout, ça m'a triste d'entendre ça
03:00de la part de Grégory, de la part de Christine,
03:03à nous que fourmiguer.
03:04Ce soir, la police va être particulièrement mobilisée.
03:08Alors, ce n'est pas une nouveauté, bien évidemment,
03:10qu'à chaque nouvel an,
03:12les effectifs de police soient, bien sûr, renforcés,
03:17mais il fut un temps où on pouvait festoyer,
03:21on pouvait sortir le soir, à une certaine époque.
03:23On a beaucoup parlé de Brigitte Bardot, évidemment,
03:26ces derniers jours, et à juste titre,
03:28avec le décès de cette icône du cinéma et de la chanson,
03:32mais Brigitte Bardot, évidemment,
03:35il y avait la Brigitte Bardot qu'on connaissait à l'image,
03:39à l'écran, bien évidemment,
03:40mais elle représentait aussi une France
03:43qui est partie avec elle,
03:45et qui est partie aussi avec Alain Delon.
03:46Cette France des années 60, 70,
03:49cette France...
03:51J'ai presque envie de dire de l'insouciance, finalement.
03:55Alors, je vais vous donner la parole juste après, Grégory.
04:02Je voudrais entendre Alain Delon fourmiguer.
04:04S'agissant de cette France des années 60, 70,
04:07tout n'était pas bon à garder non plus.
04:09Je pense, par exemple, bien sûr, aux questions de sécurité.
04:12Je vais vous donner un petit exemple.
04:13Je vais vous dire pourquoi je vous dis ça.
04:15Je vous dis ça parce que j'en parlais d'ailleurs
04:16il y a quelques jours à la télévision.
04:19Moi, je suis papa, pour le coup.
04:20Moi, j'ai trois enfants.
04:22J'ai trois petits garçons.
04:25Et moi, j'adorerais finalement leur dire
04:27ce soir, pour le réveillon,
04:28on va aller à minuit regarder le décompte
04:32sur l'avenue des Champs-Elysées.
04:33Ils adoreraient ce qu'on se couvre un petit peu.
04:35On y va, on va fêter ça avec du monde.
04:37Mais ça ne me traverserait même pas l'esprit.
04:39L'ampleur du dispositif policier
04:41qui a été rappelé par le ministre de l'Intérieur,
04:43il a précisé mon vocation à ce que les gens puissent sortir
04:46sans craindre d'être victimes de délits, d'agressions, etc.
04:51Donc, je ne dis pas qu'il n'y en aura aucune au cours de cette nuit.
04:53Chaque nuit, le 31 décembre, on a un dispositif important
04:56qui permet de faire un nombre assez conséquent
04:59d'interpellations et de placements en garde à vue
05:00qui ont pour but, évidemment, de traiter la commission des délits
05:03et puis aussi, accessoirement, d'extraire de la voie publique
05:05tous ceux qui peuvent nuire aux festivités.
05:07Donc, l'ampleur du dispositif, il permet ça.
05:09S'il y a 10 000 policiers, c'est parce que, d'une part,
05:12il y a un risque, notamment en matière terroriste,
05:13qui est toujours présent.
05:14Et puis, d'autre part, le but, c'est aussi
05:16que les gens puissent être rassurés
05:17par une présence policière qui leur permettent
05:19d'assister aux feux d'artifice
05:21et puis, plus généralement, à diverses soirées
05:24sans difficulté.
05:25Donc, effectivement, la France des années 60-70,
05:29il y avait probablement, effectivement,
05:30moins de phénomènes, notamment de violences urbaines,
05:32telles qu'on peut à nouveau en connaître
05:33chaque Saint-Sylvestre.
05:35Néanmoins, je pense à un élément important aussi,
05:37la sécurité routière.
05:38Dans les années 60-70,
05:40tout le monde picolait au volant,
05:41il y avait un nombre de morts au volant considérable.
05:43Bon, de nos jours, on a quand même
05:44une nette régression de ces morts au volant.
05:46On a de nouveaux phénomènes qui se présentent,
05:49le protoxyde d'azote, notamment,
05:50qui n'est pas moins dangereux
05:52que la consommation d'alcool.
05:53Et je pense qu'il y a une législation
05:54à largement affermir sur ce sujet.
05:57Mais voilà, il y a des choses à prendre,
05:58il y a des choses à laisser.
05:59Évidemment, mais ce que je veux dire,
06:00Anouk Fourmigué, c'est effectivement,
06:02il y aura un important dispositif de police
06:04qui est là pour rassurer les Français
06:06et les policiers vont faire ce qu'ils peuvent
06:09avec les moyens qu'ils ont aussi.
06:11Mais vous savez bien que demain matin,
06:13on va compter le nombre de voitures brûlées.
06:15On va compter, espérons-le,
06:19le moins possible, mais peut-être des blessés.
06:22Enfin, il ne faut pas le souhaiter, bien évidemment.
06:24Mais vous savez que chaque année,
06:25malheureusement, depuis quelque temps,
06:28c'est la même chose.
06:29Bien sûr, mais je ne le nie pas.
06:30Ce n'est quand même pas très récent.
06:31C'est important, effectivement,
06:33qu'il y ait un dispositif de police renforcée.
06:35Mais vous comprenez qu'il puisse y avoir
06:37de l'inquiétude de la part des Français,
06:40de la part des parents, notamment.
06:41Je le comprends, mais encore une fois,
06:44il y aura un nombre de policiers
06:45quand même très conséquents
06:46qui permettront largement, normalement,
06:48de limiter les dégâts, on va dire.
06:49Après, en matière d'incendie de véhicules,
06:53effectivement, là, un policier
06:54ne peut pas être derrière chaque voiture.
06:56Et puis, dans les phénomènes d'incendie de véhicules,
06:58ne n'y en pas non plus,
06:59parce qu'on l'a tous vu en service,
07:00qu'il y a aussi une part de violences urbaines
07:02et de pure dégradation.
07:04Il y a aussi quand même une part
07:05qui est non négligeable,
07:05et ce qu'on crée à l'assurance.
07:07Il y a un petit peu de tout
07:07dans ces phénomènes-là.
07:08Donc, voilà, effectivement,
07:10sur la question des biens
07:11et notamment des véhicules,
07:13je n'y évidemment pas
07:14que demain, on fera le bilan
07:15et que probablement,
07:16il sera à peu près à l'aune
07:19des années précédentes.
07:20Alors, pour revenir à l'effectif de police,
07:21c'est combien de policiers ce soir ?
07:23Alors, Paris et Petite Couronne,
07:2410 000 policiers environ.
07:26Alors, on aura aussi, évidemment,
07:27des gendarmes mobiles,
07:28on aura des patrouilles Vigipirate
07:29qui seront présentes également.
07:30Donc, ça s'ajoute évidemment
07:31à ces effectifs.
07:32Et plus généralement,
07:33sur l'ensemble du territoire national,
07:3490 000 policiers et gendarmes.
07:36Gilles Boutin.
07:37Est-ce que vous aviez...
07:38Alors, on fait les rogues d'abord,
07:39allez-y, allez-y.
07:39Est-ce que vous avez une idée
07:41de combien de policiers
07:42étaient déployés dans les années 70,
07:4380, 90 ?
07:44Pas du tout.
07:45Pas du tout, non, vraiment.
07:46Ça aurait été intéressant de comparer.
07:47À ce sujet, je lisais
07:48qu'on a vraiment vu une progression,
07:50enfin, un changement
07:51à partir de la fin des années 80.
07:53Début des années 90,
07:54les violences se sont exprimées
07:55à ce moment-là,
07:55alors qu'avant,
07:56il n'y avait pas spécialement
07:57de fortes violences
07:58le soir du 31 décembre.
08:02Justement, ma question,
08:03c'était un peu ça.
08:03Est-ce qu'on vous apporte...
08:06Enfin, je veux dire,
08:07vous êtes condamnés
08:07en tant que policiers
08:08à faire office de barrière.
08:11On souhaiterait,
08:12on vous souhaiterait
08:13de passer le réveillon
08:14chaque année tranquillement
08:15chez vous
08:16ou avec vos amis,
08:17peu importe.
08:19Est-ce qu'on vous abreuve
08:20d'analyse
08:21ou est-ce que vous,
08:21en tout cas,
08:22de par votre expérience de terrain,
08:23vous comprenez
08:24un peu d'où ça vient ?
08:25C'est-à-dire,
08:26qu'est-ce qui s'exprime
08:27le soir du 31 décembre ?
08:28Pourquoi ces violences,
08:29ces voitures brûlées ?
08:31Très franchement,
08:31il y a une part de rituel
08:34évidemment plus que contestable
08:36mais il y a une part de rituel
08:37dans ces violences urbaines
08:38le 14 juillet,
08:39le 31 décembre.
08:40On a des secteurs
08:41dans lesquels
08:41il n'y a plus spécialement
08:42de violences urbaines.
08:43Ça a quand même
08:43beaucoup régressé,
08:45je pense au territoire
08:46de Petite-Couronne,
08:46l'Île-de-France
08:47et dans certains quartiers
08:48compliqués de province
08:49mais qui demeurent quand même
08:51beaucoup plus forts
08:52à ces moments-là,
08:53un petit peu symboliques
08:54le 14 juillet,
08:54le 31 décembre.
08:56Donc, voilà,
08:57c'est...
08:57C'est le rituel
08:58qui est assez installé ?
08:59Il y a effectivement
09:00une part de rituel
09:02malheureusement
09:02et voilà,
09:04c'est un constat
09:05qu'on fait depuis
09:06de nombreuses années.
09:08Philippe Bilger.
09:09Je comprends bien,
09:11Michael,
09:12ce que vous avez dit
09:13tout à l'heure.
09:14L'ampleur du dispositif
09:16est à la fois
09:16une chance
09:17parce que je suis persuadé
09:18qu'il y aura
09:20le moins de désordre
09:21et de violence possible
09:22mais il me semble
09:24que tout de même
09:25la manière
09:26dont on se satisfait
09:28chaque année
09:28de l'installation
09:30d'un service d'ordre
09:31impressionnant
09:32comme si on...
09:33Moi, ça ne me satisfait
09:34pas du tout.
09:34Comme si on n'était
09:35plus capable
09:36de pacifier absolument
09:39une société.
09:40Vous avez raison là-dessus.
09:41C'est ça qui m'inquiète.
09:42C'est-à-dire qu'il est...
09:43Évidemment...
09:45Et le pouvoir politique,
09:46on est plus responsable
09:47que la police,
09:49c'est très clair.
09:50Ce dispositif,
09:50il est plus que nécessaire
09:51et on peut saluer
09:52évidemment les forces de l'ordre
09:53qui vont travailler
09:55cette nuit
09:56mais évidemment
09:58qu'on peut aussi
09:59voir les choses
10:00d'un autre oeil
10:00et se dire
10:01qu'il est bien dommage
10:02qu'on soit obligé
10:03d'en arriver là en fait.
10:04Certes,
10:04mais ce qui est sûr
10:05c'est que dans ce genre
10:06de situation,
10:07il faut prévoir les choses
10:08à maxima.
10:09Il ne faut pas être petit bras,
10:10il ne faut pas prévoir
10:10le minimum,
10:11il faut prévoir au maximum
10:12comme quand on l'a fait
10:13pendant les Jeux Olympiques.
10:14Il y avait eu un déploiement
10:15de policiers absolument considérable.
10:18Bon, voilà,
10:19finalement tout s'est très bien passé,
10:20il n'y a pas eu
10:20d'incident majeur.
10:21J'ai l'impression
10:21qu'on est en train
10:22de s'habituer
10:23à vivre de cette façon-là
10:25et c'est à mon sens
10:27en tous les cas
10:27bien dommage.
10:28Thomas Bonnet.
10:29Je voulais revenir
10:29sur ce que disait Agile,
10:30c'est dans les années 80-90
10:32qu'ont émergé
10:32les premières violences
10:33du réveillon
10:34et je pense qu'il faut aussi
10:35poser des mots
10:35quand même
10:36sur ceux
10:37qui se rendent coupables
10:38de ces violences.
10:39Laurent Nouniez,
10:40quand il était préfet
10:41de police de Paris,
10:41il avait dit,
10:42c'était d'ailleurs
10:42à notre micro,
10:44vous avez,
10:44dans le cadre du 14 juillet,
10:45du 31 décembre,
10:46mais plus seulement,
10:47c'est ça aussi la nouveauté
10:48ces dernières années,
10:49c'est que maintenant
10:49même le moindre événement
10:50devient un prétexte.
10:51La finale de la Ligue des Champions
10:52en a été un exemple.
10:53Vous avez des individus
10:55qui viennent des quartiers difficiles
10:56et qui viennent notamment à Paris,
10:58mais c'est vrai
10:58dans d'autres grandes villes
10:59et la violence
11:00qui d'habitude
11:01est plutôt cantonnée
11:02dans ces quartiers,
11:03elle déborde
11:03et elle s'exerce
11:04dans les rues de Paris
11:05avec des revendications,
11:07je mets énormément de guillemets
11:07parce qu'en fait
11:08il n'y a pas du tout
11:08de revendications,
11:09c'est simplement
11:09une sorte d'exutoire
11:10pour ces jeunes-là
11:13qui veulent aller en découdre
11:17ce soir il sera sur les Champs-Elysées
11:18et je fais partie
11:19de toutes ces familles
11:20de policiers et de gendarmes
11:21qui sont inquiets
11:22qu'un de leurs proches
11:23soit confronté
11:24à la violence,
11:25à l'hyper-violence
11:25parce qu'il ne s'agit pas
11:26de débordements
11:27liés à un peu trop d'alcool
11:29et des gens qui d'un coup
11:30deviendraient un peu violents.
11:33Non, il s'agit de personnes
11:33qui viennent avec la volonté
11:35délibérée d'en découdre
11:36et de s'en prendre
11:37aux forces de l'ordre
11:37avec les fameux mortiers d'artifice.
11:39Moi ça me pose un vrai problème
11:40parce que vous l'avez dit
11:41il y aura les interpellations,
11:42la police et la gendarmerie
11:47vous allez avoir
11:48beaucoup d'interpellations,
11:49quelques gardes à vue,
11:50quelques comparutions
11:51et très peu de condamnations
11:52à la fin.
11:53Secrétaire général adjointe
11:54du syndicat des commissaires
11:55de la police nationale,
11:57on parle bien sûr
11:58de ce dispositif de sécurité
12:00particulièrement renforcé
12:02ce soir pour le réveillon
12:03du Nouvel An
12:04et on est avec Isabelle,
12:06auditrice de Maine-et-Loire.
12:07Bonsoir Isabelle,
12:08merci d'être avec nous
12:09en direct sur Europe 1.
12:12Vous, c'est une situation
12:13qui vous fait peur ?
12:15ces périodes festives
12:18comme l'eau réveillée ?
12:20Oui, c'est plus comme avant,
12:23voilà, c'est plus comme avant.
12:25En principe,
12:26c'est un moment de liesse,
12:28mais de liesse joyeuse
12:30et non cassée,
12:32non violence.
12:33Vous avez prévu quoi,
12:34vous, ce soir,
12:34pour le réveillon Isabelle ?
12:35Moi, je me suis prévue
12:37de me regarder Marcel Pagnol,
12:40Annie Marie,
12:42dans un autre monde.
12:44Donc à la maison,
12:45vous sortez pas.
12:45C'est de la nostalgie, là.
12:47Oui, oui, oui,
12:48non mais c'est très beau,
12:49c'est très beau Pagnol.
12:50Bien sûr.
12:51Et voilà,
12:52ça montre aussi autre chose,
12:54de Marseille aussi,
12:55voilà.
12:57Et vous souhaitiez réagir
12:59à cet important dispositif
13:00de sécurité ?
13:02Oui, je trouve ça regrettable
13:04parce que, vous voyez,
13:05ce qui me rend complètement désabusée,
13:08c'est qu'on a réussi
13:09à confiner les gens
13:10pendant la Covid.
13:11Oui, c'est vrai.
13:12Et là, on n'arrive pas
13:14à confiner des gens
13:16qui vont casser,
13:17voilà,
13:18et qu'on est obligé
13:19de mettre des forces de l'ordre
13:20qui prennent sur leur temps de pause
13:22ou de repos
13:23pour ne pas être avec leur famille.
13:26Et ce qui est le plus regrettable encore,
13:27c'est que je sais
13:28que la police fait très bien son travail,
13:30mais ce qui ne suit pas derrière,
13:32c'est la magistrature.
13:34Voilà.
13:35Et je le dis d'autant plus,
13:36c'est que je sais
13:36que vous avez maître...
13:38Comment il s'appelle ?
13:39Bidger ?
13:40Bidger ?
13:41Comment il s'appelle celui-là ?
13:41Voilà.
13:43Je vous écoute.
13:44Je vous écoute souvent
13:46sur ce que nous.
13:47Voilà.
13:48Alors, ce qu'il faut dire quand même,
13:49c'est que Gérald Darmanin
13:50a adressé une circulaire aujourd'hui
13:52au préfet de police.
13:54Il réclame une plus grande fermeté
13:55dans les poursuites pénales
13:57en lien justement
13:57avec d'éventuels débordements
13:59cette nuit.
13:59Donc ça, c'est important.
14:00Ça va peut-être faire avancer les choses.
14:02Oui, non, mais le problème,
14:03c'est que vous pouvez faire
14:04autant de décrets,
14:05de circulaires,
14:06et patati et patata.
14:07Il faut que derrière,
14:08la magistrature suive.
14:10Oui, mais ça,
14:11c'est justement l'objet
14:13de cette circulaire.
14:14Oui, et bien moi,
14:15je pense que les magistrats,
14:16ils sont là que si...
14:17Et moi, je viens
14:18d'un milieu de magistrats
14:19où il y avait encore
14:20la guillotine.
14:21Oui, oui,
14:22alors là, c'est trop.
14:22Je ne suis pas pour la guillotine.
14:24Ce n'est pas ça.
14:25Je veux dire,
14:25c'est que moi, à l'époque...
14:26C'est bien de le préciser.
14:27Ça ne se passait pas comme ça.
14:29Oui.
14:30Alors, on va poser la question
14:32à un magistrat,
14:32justement, Philippe.
14:34Oui, et la magistrature
14:35n'était pas syndicalisée.
14:36D'abord, pardon pour les banalités,
14:41la société a changé
14:42et l'autorité est de plus en plus
14:45difficile à respecter.
14:49Deuxième élément,
14:50je trouve que le garde des sceaux,
14:52et je vous rejoins,
14:54Mickaël,
14:54a fait cette circulaire
14:56et il est important
14:58qu'il rappelle
14:59les instructions
15:00de fermeté et de rigueur.
15:02Et enfin, je trouve
15:03que ce garde des sceaux,
15:05pardon,
15:05c'est mon opinion personnelle,
15:07est remarquable
15:08par rapport à ses prédécesseurs
15:10et qu'il a un certain courage
15:12à imposer
15:14à un certain parquet
15:15des règles
15:17de rigueur
15:18et de sévérité
15:19dont je ne suis pas sûr
15:21qu'elles seraient venues
15:21naturellement
15:22à son esprit.
15:24Donc, je trouve
15:25qu'il a raison
15:26et notre ami
15:28n'a pas tort
15:29de douter,
15:30parfois,
15:31de la capacité
15:32de la magistrature
15:33à respecter
15:34ses injonctions
15:36pourtant un peu plus légitimes.
15:38C'est même
15:38contre-productif,
15:39parfois,
15:39on a l'impression
15:39que les magistrats,
15:40dans une sorte de défiance
15:42avec l'autorité politique,
15:44se montrent,
15:45disent,
15:45c'est nous qui avons
15:46la décision à la fin
15:48et donc,
15:49ok,
15:49on a entendu vos consignes
15:50mais on décide.
15:51Et rappelez-vous,
15:52pour la Ligue des Champions,
15:53déjà,
15:53les émeutes à Paris,
15:54les peines avaient été
15:55extrêmement légères
15:56alors que le garde des sceaux
15:57déjà avait demandé
15:57la plus grande fin.
15:58En droit,
16:00le garde des sceaux
16:01peut donner des instructions
16:02de politique pénale
16:03au magistrat du parquet.
16:04Ils engagent des poursuites.
16:06Et c'est ce qu'il a fait.
16:08Et c'est ce qui est demandé
16:08aux magistrats du parquet
16:09qui doivent entendre,
16:11en droit,
16:11c'est un élément de droit,
16:12les consignes du garde des sceaux.
16:14Après,
16:14il y a aussi la magistrature
16:15du siège
16:15qui,
16:16elle est indépendante
16:17et qui est pleinement indépendante
16:19et qui,
16:19elle,
16:20ne reçoit aucune instruction
16:21écrite au oral
16:21du garde des sceaux.
16:22Donc,
16:23le parquet aura beau,
16:24entre guillemets,
16:25poursuivre les auteurs
16:26d'infractions.
16:27Si les juges du siège,
16:28ensuite,
16:28n'ont pas décidé
16:30d'appliquer des peines fermes
16:32ou des peines plus lourdes
16:33que celles actuelles,
16:34il ne se passera pas grand-chose.
16:36Alors,
16:37il y a également
16:37un match de football
16:38qui va démarrer
16:39dans huit minutes à présent
16:40dans le cadre de la Cannes,
16:42la Coupe d'Afrique des Nations.
16:43L'Algérie qui joue un match
16:44contre qui, d'ailleurs ?
16:46La Guinée.
16:46Contre la Guinée.
16:47C'est tout à l'heure.
16:48Est-ce qu'il faut craindre
16:49aussi des débordements
16:51en lien avec cette rencontre
16:52à nous que fourmiguer ?
16:53Je pose la question
16:54puisque
16:54cette compétition
16:58a engendré
16:59d'autres débordements,
17:01notamment le week-end dernier.
17:02Il y a eu un match
17:03de l'Algérie,
17:05lundi également.
17:07Le Maroc a également
17:08joué lundi
17:09et il y a eu des débordements
17:10notamment dans le nord
17:11de la France.
17:12Donc,
17:12est-ce qu'il faut craindre
17:13notamment ce soir
17:15que ce match de football
17:18puisse contribuer
17:19ou ajouter finalement
17:20de l'agitation
17:22dans les rues de Paris ?
17:24On ne peut pas
17:26l'exclure clairement.
17:27Depuis plusieurs années,
17:28effectivement,
17:28les matchs de la Cannes
17:29qui se jouent,
17:30pas en France,
17:30qui se jouent sur d'autres pays,
17:33amènent à des débordements
17:34qui sont plutôt ciblés
17:36sur certains quartiers,
17:37certaines villes.
17:38Mais n'empêche qu'effectivement,
17:38on a pu constater
17:39ces dernières années
17:40des débordements
17:40avec des gens
17:41qui envahissent la chaussée,
17:43qui tirent des artifices,
17:44des mortiers,
17:44voire plus.
17:45Donc,
17:46effectivement,
17:46le dispositif de ce soir,
17:47le ministre l'a dit,
17:49on cible les menaces terroristes,
17:51on cible les mouvements de foule,
17:53la violence en général,
17:54et évidemment aussi,
17:55on inclut le match de la Cannes
17:56pour parer à tout débordement.
17:58Mais effectivement,
17:59c'est une hypothèse
18:00qu'on ne peut pas du tout exclure.
18:01Alors,
18:02on a Asiliane également,
18:03lui,
18:03qui nous écoute
18:04dans les bouches du Rhône.
18:05Asiliane,
18:05qui nous dit aussi
18:06quelque chose de très juste,
18:07on ne peut pas vivre dans la peur.
18:08Et ça,
18:09c'est important aussi
18:09de le rappeler
18:10parce que ces inquiétudes,
18:11on les comprend,
18:12mais il y a un moment donné,
18:14on ne doit pas accepter
18:16de vivre quotidiennement
18:18avec cette peur au ventre.
18:20Bonsoir Asiliane,
18:21merci d'être avec nous
18:22sur Europe 1.
18:24Vous habitez à Marseille,
18:25c'est ça ?
18:26Oui,
18:26moi j'habite à Marseille,
18:27mais je suis montée sur Paris,
18:28là,
18:29pour voir le feu d'artifice.
18:30Oui,
18:31qui est maintenu
18:32parce que le concert est annulé,
18:34le feu d'artifice est maintenu.
18:35Oui,
18:36je sais,
18:37mais déjà,
18:38je ne trouve pas normal
18:39qu'on annule un concert.
18:41mais c'est ce que je disais
18:43à la personne que j'ai eue avant.
18:45Mais à force de jouer l'autruche,
18:46on nous enlèvera tout comme ça.
18:48Après,
18:48on se plaint
18:49qu'on mange nos traditions,
18:51qu'on nous les supprime petit à petit.
18:53C'est vrai,
18:54on nous les supprime,
18:55c'est indéniable,
18:56ça se ressent.
18:58Mais si on se laisse faire aussi,
18:59et c'est ce qu'on fait là,
19:01c'est-à-dire qu'on a la peur au ventre
19:03et du coup,
19:03on ne bouge pas.
19:04Moi,
19:04je dis que si tout le monde sort
19:06et dire zut,
19:07maintenant,
19:07il y en a marre,
19:08stop,
19:09qu'on sorte dehors,
19:10qu'on aille voir un peu nos députés
19:12et qu'on dise,
19:13ben maintenant basta,
19:14et qu'on aille devant le palais
19:16et aussi la justice,
19:18les magistrats.
19:19Mais comment peut-on laisser
19:21des gens qui sont tellement
19:23mais laxistes
19:24sur des choses importantes ?
19:26Pourquoi il se passe ça ?
19:28C'est parce que pourquoi ?
19:29Toutes les racailles,
19:30on les laisse ressortir.
19:31On donne,
19:33je me dis à chaque fois,
19:34il y a des gens qui ont 50 ans,
19:3760 ans,
19:37qui n'ont pas de boulot.
19:38Est-ce qu'on s'occupe
19:39de la réinsertion à ça ?
19:41On est là
19:42en train de dire
19:43ouais mais le pauvre,
19:44un dealer,
19:45un pédophile,
19:46ce que vous voulez,
19:47il a fini sa peine,
19:48très bien,
19:48il a fini sa peine.
19:49Pour vous,
19:50il y a un problème
19:51de politique pénale pour vous ?
19:53Ah mais complètement,
19:54mais c'est,
19:55non mais ça en est même risible,
19:57tout le monde le sait,
19:58mais personne ne descend
19:59pour le dire.
19:59Ah Zulian ?
20:00Oui.
20:01Oui.
20:02Non,
20:02je trouve que
20:03on est trop,
20:05on joue trop l'autruche.
20:06Il faut arrêter,
20:07je comprends,
20:08j'entends les gens
20:08qui ont peur.
20:09Bon,
20:09je ne dis pas
20:09vous avez des enfants,
20:11ne pas les emmener,
20:12bon,
20:12ça je le conçois,
20:14enfin,
20:14quand vous avez des enfants
20:15en bas âge,
20:16mais en même temps,
20:17mais moi il y a 20 ans,
20:19mais je sortais partout,
20:20alors j'entends dire
20:21oui,
20:22mais il y avait quand même
20:23des choses qui se passaient,
20:25mais enfin,
20:25comment peut-on comparer ?
20:27Il y a eu une question pertinente
20:28sur le nombre de policiers,
20:30le 31,
20:32il y a 20 ans.
20:32Donc vous passez le 31
20:34sur Paris,
20:36alors Azéliane,
20:36c'est ça,
20:37pour le feu d'artifice ?
20:38Oui,
20:39parce que je trouve que,
20:40évidemment,
20:41moi je suis pour l'OM,
20:42attention.
20:42Oui,
20:43je ne vous ai pas posé la question,
20:45Azéliane,
20:45je ne me mettais pas risqué à ça.
20:47Non,
20:47mais ça,
20:47à tout jamais.
20:49Alors qu'est-ce que vous allez faire
20:50sur Paris ?
20:51Est-ce que vous allez peut-être
20:53aller au restaurant,
20:54vous êtes invitée chez des amis ?
20:56Je suis avec des amis,
20:58on va aller au restaurant,
20:59et ensuite,
21:00ma femme.
21:01Bah oui,
21:01vous avez raison.
21:03Et vous n'avez pas peur
21:03de la foule ?
21:04Non,
21:05mais encore une fois,
21:07écoutez,
21:09il faut prendre le plaisir
21:10où il est,
21:11le 31,
21:11c'est quelque chose,
21:12c'est une date importante.
21:15Alors bientôt,
21:16à Noël,
21:16on ne fêtera plus
21:18nos rêves,
21:18parce qu'on se dira...
21:19Bah oui,
21:19non,
21:19mais je comprends,
21:20je comprends.
21:20Bon,
21:21alors il y a des gens,
21:22pardon.
21:23Non,
21:23je voulais vous remercier,
21:24en tous les cas,
21:24et vous souhaitez un bon réveillon,
21:26un bon réveillon sur Paris,
21:28surtout un bon resto ce soir,
21:30une bonne année à vous.
21:31On est avec Jean-Michel Cohen également,
21:33qui est en ligne avec nous,
21:36on est avant 17h,
21:37on voulait avoir Jean-Michel au téléphone,
21:39célèbre nutritionniste qu'on ne présente plus.
21:42Bonsoir Jean-Michel,
21:42merci d'être avec nous sur Europe 1.
21:45Alors on a beaucoup parlé de bonnes choses,
21:48et de très bonnes choses à manger pour ce soir,
21:50depuis le début de cette émission.
21:51Jean-Michel,
21:52on était avec Asiliane à l'instant,
21:54qui passe le réveillon à Paris,
21:56qui est marseillaise,
21:57et qui a prévu d'aller au restaurant ce soir,
21:58avec des amis.
22:00Moi, la question que je voulais vous poser,
22:01est-ce qu'on peut réveillonner,
22:02se faire plaisir pendant le dîner de ce soir,
22:04tout en évitant les excès,
22:06Jean-Michel ?
22:07Mais bien sûr,
22:08il n'est pas question d'être répressif,
22:10sur des périodes aussi sacrées,
22:12qui structurent l'année,
22:14comme le 31,
22:15le 25,
22:15certaines dates.
22:16Donc,
22:17ça veut dire simplement,
22:18il faut se faire plaisir,
22:20en essayant d'éviter l'excès.
22:21Je vais vous donner deux chiffres,
22:22qui sont significatifs.
22:23Le premier,
22:24c'est qu'on considère
22:25que le repas du réveillon,
22:26en moyenne,
22:27c'est la prise de calories,
22:28elle se fait entre 10 et 15 %
22:30au moment de l'apéritif,
22:31et elle se fait pour 30 %
22:33sur la prise de boissons alcoolisées.
22:35Donc,
22:35ça veut dire que ça se joue
22:36déjà beaucoup là-dessus.
22:37Donc,
22:37si on retire l'alcool et l'apéritif,
22:39déjà,
22:39on a gagné ?
22:40Ou faire très soft,
22:43l'apéritif,
22:44parce que le reste du repas
22:45va être sûrement succulent.
22:47Donc,
22:47ça veut dire qu'il vaut mieux
22:48peut-être se réserver
22:49pour aller manger des crustacés,
22:50du saumon,
22:50du foie gras,
22:51des dindes,
22:53et éventuellement des gâteaux
22:54ou des desserts glacés,
22:56et boire de l'alcool
22:57de façon raisonnable.
22:57Mais quand vous dites
22:57l'apéritif,
22:58ça veut dire quoi ?
22:59Sans se priver.
23:00Les cacahuètes,
23:01tout ça,
23:02ça,
23:02il faut éviter.
23:03C'est un peu...
23:04Je dis souvent,
23:05par exemple,
23:06qu'il y a des gens
23:06qui se sentent obligés
23:07de conclure les repas du réveillon
23:08avec du fromage et du pain.
23:10En fait,
23:10les fromageries
23:11ne vont pas fermer
23:12lundi matin.
23:13Donc,
23:13n'ayez pas peur.
23:14Le fromage,
23:15ça ne fait pas partie
23:15de ce que j'appelle
23:16les totems de la fête.
23:18Les totems de la fête,
23:19c'est quoi ?
23:19C'est essentiellement
23:20des plats qu'on ne fait jamais
23:22pendant le reste de l'année.
23:23On ne mange pas
23:23des langues.
23:25J'entends.
23:26Voilà.
23:27Donc,
23:27ça veut simplement dire,
23:29un,
23:30surveiller l'apéritif,
23:31deux,
23:32essayer,
23:32au niveau des boissons alcoolisées,
23:33de les modérer un peu plus
23:35sans vous en priver.
23:36Et troisièmement,
23:37évitez de vous resservir.
23:38Servez-vous bien
23:39la première fois
23:40et évitez de vous resservir.
23:41Et puis,
23:42limitez tous ces petits à côté
23:44qui vont entourer la fête.
23:46Ça veut dire,
23:46la maîtresse de maison
23:47qui va se mettre
23:48à sortir des petits chocolats,
23:50son mari
23:51qui va amener
23:52des petits gâteaux
23:52qu'il a trouvés succulents.
23:54Restez concentrés
23:55sur les plats principaux.
23:56Bon,
23:56et bien voilà,
23:57on va suivre les conseils
23:58du docteur Jean-Michel Cohen.
23:59Pas,
23:59ou pas d'ailleurs.
24:01Ou pas,
24:02dans le devoyou.
24:03Merci Jean-Michel
24:05d'avoir été avec nous
24:06sur Europe 1.
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