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Punchline - Réveillon, le défi de la sécurisation
Europe 1
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il y a 1 heure
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News
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00:00
Pour cette première partie de Punchline, j'accueille avec plaisir Agathe Foucault, bonsoir.
00:04
Bonsoir.
00:04
Vous êtes la porte-parole de la police nationale.
00:06
On voulait d'abord refaire le point un petit peu avec vous sur les effectifs qui allaient être mobilisés ce soir.
00:11
Je crois que c'est 90 000 membres des forces de l'ordre sur le territoire, sur la totalité du territoire.
00:16
90 000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés en métropole et également en Outre-mer
00:22
pour assurer la sécurité des personnes qui vont se réunir ce soir dans la joie pour passer la nouvelle année
00:27
et puis également pour lutter contre les violences urbaines parce que traditionnellement,
00:31
la Saint-Sylvestre et d'autres jours de l'année comme le 14 juillet sont le jour où des individus profitent de ces rassemblements
00:39
pour commettre des dégradations, pour s'en prendre aux forces de l'ordre, aux sapeurs-pompiers.
00:43
Et donc notre dispositif est vraiment là pour protéger, pour sécuriser, pour rassurer
00:48
et puis pour être en mesure d'intervenir rapidement et avec fermeté.
00:52
Dans quel état d'esprit sont les effectifs ce soir ?
00:54
On sait qu'évidemment c'est votre mission et que servir l'État et cette mission qu'ils ont chevillé au corps
00:59
mais on sait aussi que malheureusement ces effectifs sont souvent la cible des émeutiers.
01:04
On arrive à rester motivés et sereins avant une soirée comme celle-ci ?
01:09
La devise de la police nationale c'est pour la patrie ils veillent
01:12
et donc effectivement ça fait partie de nos missions d'être présents ce soir pour protéger
01:17
et c'est d'ailleurs l'occasion de saluer l'engagement de tous les collègues qui sont sur le terrain
01:21
mais également les policiers qui sont présents dans les commissariats de la direction nationale de la police judiciaire
01:26
des policiers qui sont présents dans les salles de commandement pour utiliser la vidéoprotection
01:31
là encore pour protéger et en revanche vous le dites on est aujourd'hui victime de violences régulièrement
01:36
ça va être le cas sans doute ce soir avec l'usage de mortier
01:39
mais c'est en réalité le cas au quotidien où les policiers lorsqu'ils interviennent
01:43
dans certains points du territoire national et bien sont systématiquement pris à partie.
01:49
Et justement on disait aussi il y a ce dispositif mais il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites en amont
01:54
la mise de l'intérieur je le disais annoncée 83 000 mortiers d'artifices saisis depuis le 15 décembre
01:59
ce qu'il faut bien comprendre c'est qu'on met évidemment la focale là sur les effectifs de ce soir
02:03
mais que c'est un travail qui se fait en amont évidemment pour repérer tous les individus qui pourraient poser problème
02:08
pour saisir aussi les mortiers d'artifices.
02:11
Effectivement on travaille sur les mortiers d'artifices avec des contrôles des commerces
02:15
mais on travaille aussi avec les drones pour identifier des projectiles qui seraient présents sur les toits
02:21
on travaille avec les élus pour sécuriser des chantiers
02:24
on travaille avec les bailleurs pour faire des contrôles de parties communes
02:28
et effectivement toutes ces mesures sont en place depuis plusieurs jours
02:31
d'une part pour sécuriser on le rappelle pour protéger les personnes ce soir
02:34
et puis aussi pour se prémunir de violences à notre endroit.
02:38
Est-ce qu'aujourd'hui il y a aussi un travail qui est fait en amont pour repérer les individus dits dangereux
02:41
ceux qui sont un peu connus des services de police qui auraient envie de se rendre à la capitale
02:46
pour semer le bazar ?
02:48
On imagine que ça aussi c'est un travail de longue haleine
02:49
qui se fait des semaines et des mois sans doute avant la soirée du 31.
02:52
C'est un travail qui se fait au quotidien grâce aux remontées des policiers de terrain
02:56
et puis c'est un travail d'analyse des policiers de la Direction nationale du renseignement territorial
03:00
de la DGSI qui évalue le risque et c'est en fonction de cette évaluation
03:05
que les chefs de police dans les territoires adaptent leurs dispositifs en particulier pour ce soir.
03:10
On va faire un petit détour par le terrain, on va aller sur les Champs-Elysées
03:13
où nous attendent justement Vincent Fendez et Axel Rebeau
03:16
qui ont assisté tout au long de la journée aussi à cette mise en place de ce dispositif sur les Champs-Elysées.
03:22
Vincent ?
03:23
Les Champs-Elysées sont désormais totalement fermées, pas de piétons, pas de voitures.
03:28
Les forces de l'ordre ont totalement évacué l'avenue tout simplement pour la sécuriser
03:33
avant les festivités de ce soir.
03:35
Les Champs-Elysées vont néanmoins rouvrir à partir de 19h mais seulement par quelques portes d'accès.
03:42
Dans cette zone où on se trouve actuellement avec Axel Rebeau, la consommation et la vente d'alcool seront interdites.
03:48
Les mortiers d'artifices également.
03:50
Pas de rassemblement revendicatif non plus.
03:53
En tout cas ici, il y a une très très forte présence policière.
03:56
Depuis le début d'après-midi, on attend entre 500 000 et 800 000 personnes sur l'avenue des Champs-Elysées
04:03
sous très haute sécurité donc.
04:04
Les stations de métro également par mesure de sécurité sont fermées sur les Champs-Elysées
04:09
et aux alentours de l'avenue.
04:11
En tout, ce sont 10 000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés ce soir à Paris et en petite couronne.
04:16
A cela s'ajoutent les militaires de l'opération Sentinelle, les pompiers de Paris
04:20
et les effectifs de police municipale des villes aux alentours de la capitale.
04:24
Autour de la capitale, on voit parfaitement aussi à quel point toutes nos forces savent très bien travailler ensemble.
04:30
Souvent, on les distingue à chaque fois. Là, ça fait partie des soirées comme le 14 juillet également
04:33
où toutes les forces qui servent leur pays sont unies et travaillent de manière collégiale
04:38
pour faire que la soirée soit la meilleure possible pour les Français.
04:41
Effectivement, on a tous le même objectif, servir et protéger.
04:45
C'était le cas à Noël où on sécurisait également les sorties des messes
04:50
avec les polices municipales, avec les forces Sentinelles.
04:53
C'est le cas à Paris, c'est le cas sur l'ensemble du territoire pour là encore assurer la sécurité.
04:57
On l'a vu aussi, Agathe Foucault, je rappelle que vous êtes porte-parole de la police nationale.
05:01
On l'a vu, Laurent Nunez est en déplacement.
05:03
Il a vu d'abord la police municipale, la police nationale.
05:06
Il a vu aussi des pompiers.
05:07
C'est important aussi que le ministre de l'Intérieur aille rendre visite aux effectifs qui sont mobilisés
05:12
et aille peut-être aussi un peu encourager les troupes ce soir.
05:15
C'est important parce que le sens de notre mission, on le connaît.
05:20
On l'a dit, servir, protéger.
05:22
Mais au quotidien, même si 74% de la population a confiance dans la police,
05:27
au quotidien, il y a certains individus, et on le constatera sans doute ce soir,
05:33
qui défient la police, qui prennent la police et également les sapeurs-pompiers comme une cible.
05:38
Il y a 6700 policiers qui sont blessés chaque année dans le cadre d'une action de police.
05:43
Et donc, nous, on fait uniquement notre travail pour protéger.
05:47
Et effectivement, lorsqu'on a une défiance de l'autorité comme ça face à notre action,
05:52
eh bien, ça nous interroge.
05:53
Et ce n'est pas le sens de notre mission.
05:55
Évidemment que ce n'est pas le sens de votre mission.
05:57
Et on a vu encore, malheureusement, dès hier soir à Strasbourg,
06:00
il y a eu des violences urbaines avec à chaque fois, j'allais dire, malheureusement, le même cocktail.
06:04
C'est-à-dire qu'on allume des feux de poubelles, des voitures qu'on incendie.
06:08
Les forces de l'ordre arrivent sur place et elles sont prises à partie.
06:12
Et c'est aussi ça qui est important de comprendre.
06:14
C'est que ce soir, on a mis la focale un petit peu sur les Champs-Elysées il y a quelques minutes.
06:17
Mais c'est important de comprendre que tout le territoire national, véritablement, est sécurisé.
06:20
On parle beaucoup de Paris.
06:22
Mais vos collègues seront partout en France, bien entendu.
06:25
Naturellement, la police nationale, elle est présente partout pour sécuriser.
06:30
Dans les villes, sur les axes routiers aussi, puisque le risque d'accident, il est présent ce soir.
06:35
Et là encore, notre objectif, c'est que chacun puisse rentrer chez soi en sécurité.
06:39
Et concernant plus particulièrement les violences urbaines,
06:41
Eh bien, ça nous oblige à avoir des modes d'action particuliers, à être extrêmement mobiles,
06:46
à intervenir directement avec un équipement particulier, avec des policiers qui, pour se prémunir des blessures de mortier,
06:52
vont porter des cagoules, par exemple.
06:53
Eh bien, tout cela, c'est pour nous protéger, pour protéger les autres.
06:56
C'est-à-dire que vous avez dû, et on l'imagine, parce que le schéma de protection de l'espace public évolue sans cesse.
07:03
Et donc, vous devez à chaque fois faire preuve aussi d'agilité, en fonction, on imagine aussi, du gré de violence.
07:07
Mais se dire, il faut peut-être voir parfois les schémas de maintien de l'ordre,
07:10
au fur et à mesure de ce qu'on appelle les retours d'expérience aussi.
07:12
Vous apprenez de ce que vous voyez sur le terrain.
07:14
Nous apprenons et les policiers sont formés.
07:17
Le cadre d'action est différent.
07:18
En maintien de l'ordre, en manifestation, vous échangez en amont avec l'organisateur,
07:21
vous échangez sur le parcours.
07:23
Et puis, en violences urbaines, où par définition, elles ne sont pas anticipées, elles ne sont pas prévues.
07:27
Vous n'avez naturellement échangé avec aucun organisateur.
07:30
Et notre objectif, c'est effectivement d'intervenir extrêmement rapidement, avec beaucoup de mobilité.
07:36
D'intervenir à la fois avec les policiers des compagnies républicaines de sécurité,
07:39
des compagnies départementales d'intervention, des BAC, des policiers de police secours, BST, GESP.
07:43
Toutes ces unités sur la voie publique qui vont se mobiliser pour, d'une part, mettre fin aux infractions lorsqu'il y a des dégradations,
07:49
pour sécuriser les interventions des pompiers lorsqu'ils interviennent, pour porter secours ou pour éteindre un incendie,
07:55
et puis pour interpeller.
07:56
On sait aussi qu'il y a des moments qui sont particulièrement tendus.
07:59
C'est normalement, notamment sur les Champs-Elysées ou sur les zones où beaucoup de personnes se groupent.
08:02
C'est ce qu'on appelle la dispersion.
08:04
Et c'est souvent là, on l'a vu récemment, et c'est vrai aussi pour les manifestations,
08:07
qu'il y a les moments de tension et où l'opposition avec les forces de l'ordre est la plus forte.
08:11
C'est un moment qui est particulièrement craint ce soir ?
08:13
La dispersion, effectivement, c'est toujours un moment qui est particulier,
08:18
puisque chaque participant repart dans des directions qui sont les leurs.
08:23
Et donc, effectivement, ça nous oblige à faire évoluer notre dispositif au moment de la dispersion,
08:27
de répartir les forces d'une manière différente, et là encore, pour sécuriser,
08:31
et que chacun puisse rentrer chez soi en sécurité.
08:33
Je vous le disais, le ministre de l'Intérieur est donc en visite.
08:36
Il est maintenant au commissariat de Saint-Ouen.
08:38
Il va avoir à la fois la police nationale et la police municipale sur place.
08:42
On rejoint Chloé Tarka et Godéric Bey, qui sont aux côtés du ministre.
08:46
Bonsoir et merci à tous les deux d'être avec nous.
08:48
Je le disais, Chloé, le ministre de l'Intérieur, qui a fait le choix d'être aux côtés de tous les effectifs qui seront mobilisés ce soir.
08:56
Oui, justement, Elodie, il vient de faire un point sur les moyens engagés à quelques heures du réveillon.
09:02
Alors, nous l'avons notamment interrogé sur la sécurité autour des Champs-Elysées.
09:06
On lui a dit, on a interrogé beaucoup de Français, et beaucoup nous ont dit préférer rester à la maison,
09:11
de peur d'aller sur les Champs-Elysées.
09:13
Ce à quoi Laurent Nunez l'assure, toutes les mesures ont été prises pour garantir une sécurité maximale ce soir,
09:21
avec notamment un périmètre de protection mis en place et réglementant strictement la circulation sur l'avenue.
09:28
Il a également rappelé la ligne fixée depuis plusieurs jours, la tolérance zéro face à toute violence ou toute dégradation.
09:36
Par là, le ministre a précisé qu'il y aura évidemment des incidents ce soir, comme c'est le cas pour chaque nouvel an,
09:42
mais ils seront immédiatement pris en charge avec des interpellations systématiques.
09:48
Et puis, côté chiffres, le dispositif reste inchangé, avec 90 000 policiers et gendarmes mobilisés dans toute la France,
09:56
dont 10 000 dans Paris et sa petite couronne.
09:59
Et puis, prochaine étape, Élodie, pour le ministre de l'Intérieur, la place de l'Étoile,
10:04
où il doit une nouvelle fois parler de la sécurisation du secteur des Champs-Elysées,
10:09
où plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues ce soir.
10:13
Merci beaucoup, Chloé Tarka, merci à Godéric Bey qui vous a accompagné.
10:17
Une dernière question pour vous, vous l'avez dit, vous êtes très mobilisés, évidemment, les forces de l'ordre ce soir.
10:22
Vous êtes aussi une cible pour ces voyous.
10:24
Est-ce qu'on arrive à rester toujours motivés ?
10:27
Je sais à quel point nos forces de l'ordre sont toujours au service de leur pays,
10:29
mais nous, d'un œil extérieur, on se dit, comment on trouve la motivation un soir comme celui-là,
10:33
quand on sait que potentiellement, quelqu'un va tenter de s'en prendre à notre vie ?
10:37
C'est sans doute dur, parfois, de rester motivés et sereins.
10:40
Ça interroge en tout état de cause, mais la police nationale, c'est une grande famille,
10:45
où la force du collectif est extrêmement importante.
10:47
Et on n'intervient jamais seul sur le terrain, on intervient avec ses camarades.
10:51
Et c'est aussi cette force, cette collectivité qui fait que nous répondons toujours présents.
10:55
Merci beaucoup, Agathe Foucault. Je rappelle que vous êtes porte-parole de la police nationale.
10:59
Et merci, et on le redit encore une fois de la part des rédactions de CNews et d'Europe 1,
11:03
merci à toutes les forces de l'ordre qui sont sur le terrain ce soir,
11:05
qui sont sur le terrain extrêmement régulièrement et qui nous protègent.
11:08
On leur doit beaucoup. Merci à vous, évidemment.
11:10
Merci à eux. On marque une pause et on se retrouve avec mes invités
11:14
pour la suite des débats de Punchline.
11:16
A tout de suite sur CNews et sur Europe 1.
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