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  • il y a 2 jours
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Bonsoir à tous, n'allez pas vous coucher, on reste en direct.
00:03Encore un moment, bonsoir Bruno Jody, bonsoir Rachel.
00:07Nous accompagne sur ce plateau également Antoine Auberdov, journaliste politique à l'Opinion.
00:10Bonsoir à vous, Dylan Slama est également avec nous pour veiller tard ce soir.
00:15Nos invités, Mathieu Vallée, député européen du Rassemblement National.
00:19Et Bruno Cardo, vous êtes agriculteur, céréalier.
00:23Bonsoir à tous les deux.
00:25Mathieu Vallée, vous avez entendu ces échanges pendant plus de deux heures avec des agriculteurs.
00:29Vous agriculteurs, vous au pouvoir, qu'est-ce que vous proposeriez pour sortir de cette crise ?
00:33D'abord, on écoutera le bon sens paysan, le bon sens de ceux qui nous nourrissent.
00:37Parce que je pense qu'aujourd'hui, on écoute beaucoup trop les technocrates.
00:40Moi, je suis dans un parlement qui dicte et qui liquide notre agriculture française,
00:43qui doit être une exception agricole française,
00:46puisque nos agriculteurs sont notre dernier patrimoine important que nous avons dans notre pays.
00:51Et que quand les agriculteurs sont dans la rue ou sur l'autoroute, c'est que tout va mal.
00:54Et que les agriculteurs, ce ne sont pas des casseurs, ce ne sont pas des branleurs,
00:58ce sont des gens qui nous nourrissent, qui font la France.
01:00Enfin là, on n'écoute pas les technocrates.
01:02On écoute en l'occurrence les scientifiques, les vétérinaires, sur ce problème précis de la dermatose.
01:07Par exemple, sur la dermatose nodulaire, qui est contagieuse.
01:10Vous imaginez que pour quelqu'un qui a une exploitation,
01:13pour un agriculteur, un paysan qui a une exploitation agricole avec des vaches,
01:17il connaît le prénom de chaque vache, il les a vues naître,
01:20il les a fait grandir, si j'ose dire, il les nourrit.
01:23Et ce ne sont pas simplement du bétail.
01:24C'est pour lui toute une vie de travail.
01:26Et quand vous massacrez, quand vous tuez tout un troupeau par rapport à cette maladie
01:31qui n'a été ni anticipée, ni proposée en termes de solution par Annie Gennevard,
01:34qui est nulle, je suis désolé de le dire, voilà.
01:36Elle n'a même pas eu le courage d'aller voir les agriculteurs en arrière,
01:38je les jeudi sort où ça a pété.
01:39Enfin, elle est allée à la rencontre, Annie Gennevard,
01:41des agriculteurs en Occitanie.
01:43Et elle propose, en l'occurrence, des choses concrètes,
01:46comme un dialogue entre les scientifiques et les vétérinaires.
01:48Il suffit de regarder les débats nationales.
01:50Le 28 octobre dernier,
01:52Julien Rancoul, qui est notre député
01:54et qui est aussi sapeur-complique volontaire,
01:55parce que vous voyez, ceux qui nous protègent se réunissent
01:57avec ceux qui nous nourrissent,
01:58avait proposé une campagne de vaccination.
02:01On sait qu'aujourd'hui, vacciner nos vaches,
02:03c'est les protéger de cette maladie.
02:05Donc moi, je vous dis, par exemple,
02:06c'est une proposition, nous, on n'aurait pas attendu la crise,
02:08on aurait fait une antipation, vous n'arrêtez, c'est prévoir.
02:10Mais oui, mais après la guerre, Madame Havette,
02:12c'est comme les gilets jaunes,
02:13le 80 km heure de M. Édouard Philippe,
02:16l'augmentation du prédécence,
02:17ils ont fait aussi,
02:18mais ils ont attendu que ce soit le bordel et le chaos dans Paris.
02:20Alors, là où je suis content avec les agriculteurs,
02:22c'est qu'on n'est pas face à des gauchistes.
02:23Ce ne sont pas des gens qui cassent et qui saccagent.
02:25– Ne parlez pas comme ça, là.
02:27Ce n'est pas honorable par rapport à des agriculteurs qui souffrent.
02:32D'abord, premièrement, oui, il y a des mesures qui ont été prises.
02:36– Parce que dénoncer l'invitation du gouvernement,
02:38ce n'est pas respecté aux agriculteurs, M. Jeudi ?
02:39– L'agriculture, juste en premier point,
02:40l'agriculture n'est pas le dernier patrimoine de la France.
02:42Il y en a quand même d'autres.
02:43– Non, mais pourtant, j'entends le patrimoine mondial.
02:46– Oui, oui, mais même patrimoine mondial.
02:48– Mais sur la question de la vaccination,
02:50vous dites, on s'y est pris trop tard.
02:52Quel est votre regard à vous qui êtes directement concerné ?
02:55– Directement, parce que je suis agriculteur,
02:56il ne faut pas oublier que ça fait 5 ans que je ne suis plus éleveur.
02:59– Mais vous avez été éleveur, effectivement.
03:00– J'ai été éleveur, mais je préfère entendre mes collègues
03:03qui en ont bien parlé dans votre émission,
03:04ils ont fait ça très bien.
03:07Le seul témoignage que je peux faire,
03:08c'est que sur l'émotion et sur le choc de perdre un troupeau,
03:12j'ai connu, dès le début de ma carrière avec mes parents,
03:14la crise de la vache folle et l'abattage de jeunes veaux.
03:17On parlait de veaux de 2 semaines, de 3 semaines.
03:20Ça a été un vrai choc.
03:22Donc ça, je suis évidemment pétri de douleur quand je vois ça
03:26et quand je vois que ça existe encore aujourd'hui.
03:28Et ça existera encore demain.
03:30Les épisodiers, c'est sans arrêt.
03:31Donc on fait quoi ? On vit avec ?
03:33Si on vit avec, il faut qu'on ait des vrais plans,
03:35il faut qu'on anticipe plus, il faut qu'on gère beaucoup mieux.
03:37Parce qu'apparemment, à ce qu'on voit,
03:39apparemment, vu de ma fenêtre,
03:40ce n'est pas si bien géré que ça.
03:42750 000 bovins supplémentaires qui vont être vaccinés,
03:45pour vous, ce n'est pas de nature à calmer la colère ?
03:46Si, si, si.
03:47La vaccination, c'est forcément une solution.
03:49Moi, je pense que le protocole aujourd'hui,
03:51si la science nous dit que ce protocole-là, il est bien,
03:53il faut le faire.
03:54Mais je pense aussi qu'il faut étudier d'autres solutions,
03:56peut-être voir un peu s'il n'y a pas d'autres choses à faire.
03:58Mais voilà, encore une fois,
03:59je ne suis pas le mieux placé pour parler de ça,
04:02hormis mon expérience.
04:03Antoine Oderdoff.
04:03On retient quand même de ce soir que rien ne serait de nature
04:06à satisfaire pleinement les exigences des agriculteurs
04:09et aller décider à lever le camp sur cette oie 64
04:12qu'il bloque, tout simplement parce qu'on comprend
04:14que le malaise est très profond.
04:16Alors bien sûr, ils ont débattu,
04:17notamment de ce protocole sanitaire,
04:20de l'efficacité des abattages totaux,
04:24qui sont particulièrement traumatisants,
04:25vous le disiez, pour les éleveurs,
04:27qui perdent tout le patrimoine génétique
04:29que eux et leurs prédécesseurs sur les exploitations ont bâti.
04:32Ils ont aussi eu l'honnêteté
04:35de dénoncer les pratiques de certains
04:38de leurs confrères agriculteurs
04:39qui continuent de procéder à des transports de bovins.
04:42C'est des agents qui sont pas perdus.
04:43Non, non, non, non, pas les agriculteurs,
04:44c'est-à-dire que c'est les commerçants, les marchands.
04:45Des commerçants, des négociants.
04:46Les essais-éleveurs.
04:48Des maquignons.
04:48Il y a eu des erreurs de...
04:49Maquignon, c'est le terme.
04:51Il y a eu des erreurs,
04:52il y a eu des trucs de faits.
04:53Des petits veaux qui se sont baladés.
04:55Enfin, moi, je connais un peu le truc.
04:58Je suis fils de maquignon en retraite,
04:59je le salue.
05:01Et oui, bien sûr,
05:02il y a eu des mouvements totalement anormaux
05:03qu'il faut qu'on s'est retrouvés en Ariège
05:05et qu'on...
05:05Là, on est en Charente.
05:06Et puis après, demain,
05:06imaginez, c'est arrivé en Bretagne,
05:08on fait quoi ?
05:08Mais quand même, dernier point,
05:09sur les propos qui ont été tenus,
05:13les témoignages,
05:13moi, je retiens par exemple celui
05:14de Camille André,
05:16cette éleveuse de bovins
05:17et notamment de bovins et d'auvins
05:20dans le commun, Jean-Nariège,
05:22qui nous dit quand même une chose.
05:23Elle nous dit,
05:24moi, je gagne très mal ma vie,
05:25mais force est de reconnaître
05:26que je la gagne en grande partie
05:28et malheureusement, grâce à la PAC.
05:31Donc, grâce aux subventions
05:32qui proviennent,
05:33la politique agricole commune,
05:34donc un peu l'Union Européenne.
05:36Qui risque d'ailleurs d'être...
05:37C'est le sujet de de l'enregistrement.
05:39...baissé de façon assez dracique.
05:41On va y venir à ces sujets, évidemment.
05:42Vous allez d'ailleurs à Bruxelles demain
05:43pour manifester,
05:44mais juste avant, Mathieu Vallée,
05:45on vous entendait dénoncer
05:47la gestion du gouvernement.
05:48Le gouvernement qui se cale
05:50sur ce que disent les scientifiques,
05:52sur ce que disent les médecins,
05:52les vétérinaires.
05:54Est-ce que ce n'est pas un peu dangereux
05:55de remettre en question la science ?
05:58Mais est-ce que vous m'avez...
05:59Non, mais là,
06:00vous jouez les filous sur le plateau.
06:02Enfin, pas nos agriculteurs,
06:03mais vous.
06:03Parce que je n'ai jamais dit
06:05dans mon parti,
06:05ou moi-même,
06:06en tant que porte-parole de mon parti,
06:07qu'on remettait en cause la science.
06:09D'ailleurs, j'aurais aimé
06:09que le gouvernement, visiblement,
06:10anticipe mieux ce que la science avait pris.
06:12Vous savez, vous savez,
06:13Madame Ahmed.
06:13Vous dites,
06:14la bataille systématique,
06:15c'est complètement absurde, etc.
06:17Je sais que c'est un peu de sorte,
06:18mais je vais vous répondre.
06:18Ne vous inquiétez pas.
06:19Je n'ai pas pour l'habitude
06:19de me défausser et de me défiler.
06:28En 10 ans,
06:28on n'a pas eu une anticipation
06:29du gouvernement avec des vaccins.
06:30Les caisses sont vides.
06:31Alors, pas de l'État,
06:31parce que ça, vous le saviez déjà,
06:32avec 3 400 milliards de dettes,
06:33mais les caisses de vaccins
06:34sont vides dans nos territoires.
06:36En Savoie,
06:37il y a eu aussi des foyers.
06:38En Ariège,
06:38où il y a aussi des foyers,
06:39puisque vous l'avez vu,
06:40jeudi soir dernier,
06:41il n'y avait qu'aucun vaccin.
06:42Il a fallu faire appel
06:43à des vaccins de la réserve européenne.
06:44Là, il y a un stock
06:45de 500 000 vaccins
06:47qui est en cours d'assez
06:47long vers le sud-ouest.
06:49Mais par exemple, l'EFSA,
06:51vous savez,
06:52c'est l'Agence de sécurité
06:52de la sanitaire européenne,
06:54elle explique que l'abattage
06:55de tout le troupeau
06:56n'est pas la solution à tout.
06:58Ils disent qu'il faut abattre
06:59la bête qui est contaminée,
07:01qu'il faut mettre en quarantaine
07:02le troupeau,
07:04et ensuite,
07:05qu'on vaccine tout le reste du troupeau
07:07et que pendant cette quarantaine,
07:08on analyse s'il y a d'autres contaminations
07:09puisqu'il y a un délai d'accubation
07:10qui est assez long.
07:11Donc nous,
07:12on dit au Rassemblement National
07:13qu'on n'est pas plus pèteux
07:14que les autres,
07:15comme on dit chez Maudanle-Nord,
07:15c'est-à-dire qu'on n'est pas prétentieux
07:16à avoir la solution miracle,
07:17mais en tout cas,
07:18dès le début,
07:19avant la crise,
07:20on avait proposé cette vaccination.
07:21M. Jeudy estime que dire ça,
07:23ce n'est pas être honorable
07:23et respecter nos agriculteurs,
07:24je dis-moi simplement
07:25que dire la vérité,
07:26c'est-à-dire qu'on l'avait proposé avant,
07:27mais c'est comme pour la Nouvelle-Calédonie.
07:29Marine Le Pen avait prévu,
07:30M. Macron,
07:30que ça allait être le bordel
07:32s'il remettait en cause
07:33l'échelle du correcteur-là
07:34avant l'IGO.
07:34Il faut juste écouter
07:35dans une opposition
07:36qui parfois a des bonnes idées.
07:37Pour que le raisonnement soit complet,
07:38il faut juste dire
07:39pourquoi ce protocole vaccinal
07:40n'a pas été mis en place au début.
07:42C'est parce que si ce protocole vaccinal
07:43était mis sur l'ensemble
07:44du cheptel français,
07:45la France n'aurait plus été considérée
07:47comme une zone indemne.
07:48Et donc,
07:48vous n'aurez pas pu exporter.
07:50Mais là,
07:51c'est un problème de l'Union Européenne,
07:52sauf que moi,
07:53je suis député...
07:53Non, non,
07:54maintenant,
07:55s'il n'y a plus aucun éleveur bovin français
07:56qui exporte,
07:57il y a un gros problème
07:57qui va coûter des millions.
07:59Alors, en comparaison,
08:00je n'ai pas les chiffres.
08:01Ça va coûter très cher aussi.
08:02Ce que je reproche à l'Union Européenne,
08:04c'est que,
08:04c'est comme le gouvernement français
08:05de M. Macron,
08:06elle réagit toujours après la crise.
08:08Je dis simplement
08:09que moi,
08:09je vois au Parlement européen
08:10que les technos font la loi
08:11et que nous,
08:11on est non seulement objet
08:12de se battre
08:12pour lutter contre leur dinguerie,
08:14mais en plus,
08:14lorsqu'on veut proposer quelque chose,
08:16on n'écoute pas l'opposition.
08:17Ça, par contre,
08:18c'est commun.
08:18Entre M. Macron
08:19et Mme von der Leyen,
08:20on est sur un même schéma.
08:21Je dis simplement que...
08:22Pardon,
08:23est-ce que ce n'est pas un peu démago
08:24ce que vous dites ?
08:24On vous oppose
08:25un argument très concret.
08:26Non,
08:26mais est-ce que ce n'est pas un peu facile ?
08:28Non,
08:28vous dites le tout,
08:29c'est le contraire.
08:29Est-ce que ce n'est pas un peu facile ?
08:30Par rapport au gouvernement,
08:30finalement,
08:31vous finissez par dire la même chose.
08:32Mais pas du tout.
08:33Mais si,
08:34parce que vous considérez quand même
08:36à la fin
08:36qu'il faut abattre tous les bouvins
08:39et qu'il faut respecter
08:41ce que disent les vétérimaires.
08:41Non,
08:42mais bien sûr,
08:43mais qu'est-ce qu'on aurait vacciné
08:46avant M. Judy ?
08:47Je ne sais pas pourquoi
08:47ça vous dérange.
08:49Mais alors,
08:49dans ce cas,
08:50Mathieu Vallée,
08:50reprenons ce que dit
08:54vous répondez
08:55à cette inquiétude-là.
08:58Quand je suis arrivé
08:59au Parlement européen
08:59avec Jordan Bardella,
09:00on nous disait
09:00que le pacte vert
09:01qui ouvre finalement
09:03nos fermes
09:03et nos exploitations agricoles
09:04au monde entier
09:05à la concurrence déloyale
09:06avec des hormones
09:07et des produits
09:07qu'on autorise ailleurs
09:08qui sont interdits chez nous,
09:10même sur la site imprimine,
09:11on a des choses
09:12qui ne fonctionnent pas.
09:14Donc,
09:14je dis simplement
09:15que oui,
09:15on nous a dit
09:16que c'était impossible
09:16et nous l'avons fait.
09:17On est en train de faire reculer
09:18la Commission européenne
09:19sur ces sujets
09:20où elle était inamovible.
09:21Comme sur l'interdiction
09:22des véhicules thermiques
09:24pour nos concessionnaires
09:25où l'automobile français
09:26est en train de crever
09:26comme nos agriculteurs.
09:28Donc,
09:28ne nous dites pas
09:28que ce n'est pas possible
09:29parce qu'on le propose.
09:30Justement,
09:31on y croit,
09:31ça prend du temps,
09:32on ne gagne pas forcément
09:33la guerre
09:33contre la Commission européenne
09:34mais nous gagnons.
09:35Débataille,
09:35je termine juste sur ça,
09:36le Mercosur,
09:37Mme Ahmed,
09:37puisque vous voulez être concret,
09:38le Mercosur,
09:39est-ce que vous savez
09:39que si demain
09:40il rentre en vigueur
09:40les droits de douane
09:41avec le Paraguay par exemple,
09:43avec le Brésil,
09:43donc ces pays d'Amérique du Sud,
09:45vous savez qu'ils vont passer
09:46de 40% à 7,5%
09:48ça veut dire quoi ?
09:49Le fou filet au supermarché
09:50au kilo qui a 34 euros,
09:52il va terminer à 17 euros.
09:54Alors vous savez quoi ?
09:54On va en parler
09:55quasiment moins
09:55divisé par deux
09:56avec des produits
09:57et des hormones
09:58qui sont interdits chez nous
09:59et qu'eux peuvent faire chez eux.
10:01C'est-à-dire que nous,
10:02on veut produire
10:03et manger français
10:04dans nos assiettes
10:05et que ça soit vendu évidemment.
10:06C'est pour ça
10:06que vous étiez mobilisé aujourd'hui
10:07à Strasbourg,
10:08aux côtés de Jordan Bardella.
10:09On écoute ce que dit
10:10le patron du RN.
10:12Nous menons notamment
10:12un combat
10:13contre le Mercosur,
10:14donc je ne suis pas venu
10:15vous faire un discours
10:17ou vous faire un meeting,
10:18simplement vous apporter
10:19notre soutien
10:20et vous dire
10:21qu'on est évidemment
10:22à vos côtés
10:23dans la bataille
10:24que vous menez
10:25contre un accord
10:26qui va entraîner
10:28des conséquences désastreuses
10:29pour l'agriculture française
10:30et il est illusoire
10:32de penser
10:32que nous pourrons
10:33un jour être compétitifs
10:34avec des pays
10:35qui ne respectent
10:36aucune des normes.
10:37Donc vous,
10:38vous allez plus loin,
10:38vous dites
10:39qu'il ne faut pas seulement
10:39un report,
10:40il faut tout simplement
10:41mettre fin à cet accord.
10:43Oui, parce qu'il met
10:45sur le côté,
10:45par exemple,
10:46notre filière bovine,
10:47la filière de la viande,
10:48donc on ne peut pas dire
10:49qu'il y a des grands gagnants
10:50qui vont profiter
10:50de cet accord
10:51et par exemple,
10:51j'entends par exemple
10:52la filière spiritueuse,
10:53les vins ou le fromage
10:55ou d'autres thématiques.
10:56Pour eux,
10:56c'est des débouchés.
10:57Bien sûr,
10:57mais comme avec le CETA,
10:59comme on l'a vendu
10:59avec le traité
11:01entre l'Union Européenne
11:02et le Canada.
11:03Mais moi,
11:03je dis simplement
11:03qu'on ne peut pas dire aux gens
11:05qu'il y en a qui vont rester
11:05sur le bord de la route,
11:06qui sont déjà en crise,
11:07en difficulté.
11:07Je vous rappelle
11:15je le dis peut-être là
11:15et après évidemment
11:16la parole tournera.
11:17Mais Mme Hamet,
11:18avec nous,
11:18on n'en verra pas.
11:19Les gendarmes mobiles,
11:20régler les problèmes politiques.
11:22Moi, j'ai un profond respect
11:23pour nos gendarmes
11:23et le gouvernement,
11:24M. Le Corneau,
11:25M. Macron,
11:25on salit l'image
11:26de la gendarme nationale.
11:27On verra contre son pouvoir.
11:27Allez, allez.
11:29On le vérifiera à ce moment-là.
11:29Soyez pas attention,
11:30M. Jeudy.
11:31Je vous dis pas
11:31pour la réunion.
11:32Mais je vous dirai du tout.
11:33On fait nos preuves
11:33avec modestie.
11:34En tout cas,
11:35ne dites jamais, jamais
11:36parce que les politiques
11:37qui viennent et qui disent
11:38jamais, en général,
11:39j'ai eu beaucoup la parole,
11:42M. Vallée.
11:43Je dis simplement
11:43que j'ai vu
11:45quelques politiques
11:46sur les plateaux téléphones
11:47depuis quelques décennies.
11:49Non, mais soyez pas désagréable.
11:50Soyez pas désagréable,
11:51M. Vallée.
11:52Avec vos votes,
11:52vous sortez du truc
11:53en faire du temps.
11:54On pourrait aussi
11:54parler de votre vulgarité
11:55si vous voulez.
11:57Bruno Cardo.
11:57En tout cas,
11:57ce que je peux vous dire,
11:59c'est que des politiques
11:59qui disent jamais,
12:00j'en ai tellement entendu
12:01que ne le faites pas,
12:02c'est plus prudent.
12:02Vous me direz le prompt.
12:04L'Italie,
12:04l'Italie.
12:05Alors, attendez,
12:07vous y êtes à quelle heure
12:08demain à Bruxelles ?
12:10Vous y allez très tôt ?
12:1111h.
12:1111h pour manifester,
12:13donc.
12:13Il y a le train,
12:14enfin, il y a le trajet.
12:14Vous allez être combien
12:15à peu près d'agriculteurs français ?
12:16Je crois que c'est annoncé
12:179 ou 10 000 Européens.
12:194 000 à peu près
12:20côtés français.
12:214 000 Français,
12:22pas mal d'Italiens,
12:23de Belges.
12:24Parce qu'il faut dire
12:25que l'Italie,
12:26ce jour à la France,
12:27pour réclamer un report
12:28sur ce Mercosur,
12:31les Allemands
12:31qui font pression à l'inverse.
12:32Il n'y a pas d'Allemands,
12:33et pas d'Espagnols non plus.
12:35Alors, attendez, attendez.
12:36Si demain,
12:37il est décidé
12:38qu'il y a un report,
12:40est-ce que c'est de nature
12:40à calmer
12:41la crise agricole
12:43qu'on est en train de traverser ?
12:43Je ne suis pas reculé
12:43pour mieux sauter,
12:44ça n'a jamais vraiment marché.
12:45Moi, j'ai l'impression
12:45que Mme Vanderlien,
12:46elle n'a jamais cru
12:47en l'agriculture européenne
12:49et en France encore moi.
12:49La présidente de la Commission.
12:50Donc, en gros,
12:51on voudrait désinguer
12:52l'agriculture,
12:52on ne ferait pas autrement.
12:53On signerait des accords
12:54et des traités internationaux
12:56à tour de bras,
12:56comme on fait aujourd'hui,
12:58comme on fait encore là
12:59et qu'on va faire demain
13:00avec l'Asie, l'Inde et autres
13:03parce qu'il y a énormément
13:03de trucs sur le feu.
13:05Quand on se fait attaquer
13:05par Trump sur les taxes,
13:06on ne se défend même pas,
13:07on se laisse faire.
13:08Enfin, on est attaqué
13:09de toutes parts
13:09et à aucun moment
13:10on me donne ma vision.
13:13L'argument de ceux
13:15qui défendent ce traité,
13:16notamment l'Espagne,
13:17notamment l'Allemagne,
13:18c'est de dire,
13:18justement,
13:18face au protectionnisme de Trump,
13:21c'est une manière aussi
13:22de riposter,
13:22de montrer que nous,
13:23on est forts
13:23et qu'on a des partenariats
13:24économiques, etc.
13:25Une riposte,
13:25et attention,
13:26je suis pour les échanges
13:27internationaux,
13:28pour éviter que la moitié
13:28de notre blé est exportée
13:29et j'en passe
13:30et on fait de l'export
13:31de viande aussi.
13:32Mais si on le fait,
13:33c'est avec les mêmes règles.
13:34Je prends un parlement
13:35avec le foot,
13:36on me demande de gagner
13:36la Coupe du Monde
13:37mais je n'ai pas de crampons,
13:38j'ai un sac à dos,
13:39j'ai un selé
13:39mais j'ai les yeux bandés.
13:40On dit,
13:41Bruno Desmertois,
13:42tu gagnes.
13:42Ce qui vous manque,
13:43c'est les clauses biroirs,
13:44les garanties habituelles,
13:47blabla, blabla, blabla.
13:49Si je ne peux pas,
13:50ce n'est pas assez concret pour moi.
13:51Ça, ça ne peut pas fonctionner.
13:53Historiquement,
13:53regardez les accords d'avant,
13:55regardez comment aujourd'hui...
13:56Sur le Canada,
13:58finalement,
13:59parce que moi,
13:59je me souviens
14:00que cet accord avait été
14:01extrêmement contesté,
14:02y compris par votre profession.
14:03Et finalement,
14:04ce n'est pas si mauvais que ça,
14:05le CETA.
14:05Et en fait,
14:06on se rend compte à l'usage
14:07que ce traité
14:08n'a pas apporté que du mal.
14:09Mais là,
14:09on parle quand même
14:10d'autre chose.
14:11Franchement,
14:11moi, on me dit toujours,
14:12il faut que tu produises
14:13sainement,
14:13moins de pesticides,
14:14moins d'engrais,
14:14et machin.
14:15Le Green Deal,
14:16on en a parlé
14:16avec toutes les politiques
14:17qui se déclinent.
14:18On me donne des règles de fou.
14:19On me dit
14:20de gagner la coupe quand même.
14:21Mais en gros,
14:22quand on m'en apporte
14:22100 000 tonnes de bœuf
14:23ou 1 kg de bœuf,
14:24mais je n'en ai rien à faire,
14:25ça revient au même.
14:26Dans le principe,
14:27c'est zéro.
14:28C'est zéro.
14:30Et aujourd'hui,
14:30on est en train de me dire,
14:31mais non,
14:31mais t'inquiète,
14:31c'est un mistake par européen,
14:33ce n'est pas grave.
14:33Mais si, c'est grave.
14:34Dans le principe,
14:34ce n'est pas acceptable.
14:36On joue à la même règle du jeu.
14:45Madame Anderleyette,
14:46si elle m'avait mis en même temps,
14:47elle nous avait dit,
14:47on fait ça,
14:48on fait le meilleur que sûr.
14:48Par contre,
14:49on met des milliards
14:50sur les doigts.
14:50Il faut quand même dire
14:51qu'il y a une version amendée.
14:53C'est la version amendée
14:54qui est sur la table.
14:55Et il y a quand même,
14:56je veux dire,
14:56ce n'est pas la viande
14:59qui va rentrer
15:00sans aucune norme sanitaire.
15:02Et comment on va contrôler
15:03les antibiotiques de croissance ?
15:04Sur le sucre,
15:05on contrôle comment ?
15:06Le sucre,
15:06c'est un cristal bleu,
15:07c'est blanc.
15:08On va nous mettre
15:08des limites maximales de résidus.
15:11On peut même les mettre à zéro.
15:12Ils parlent de les mettre tout à zéro.
15:14Les résidus ne se mesurent pas
15:15sur le sucre.
15:16190 000 tonnes.
15:18Un mot sur cette colère.
15:20Je ne sais pas si M. Vallée
15:22ferait mieux en gestion de l'ordre
15:24que le gouvernement.
15:25En tout cas,
15:25c'est des propositions
15:26qui dérangent M. Jeudy
15:27qui me font qualifier de vulgaire.
15:29Je ne vais pas débattre
15:30avec vous là-dessus.
15:31Mais ce qui est certain,
15:32c'est que la mobilisation
15:34des agriculteurs
15:35et des pêcheurs,
15:35d'ailleurs,
15:36de manière générale en France,
15:37c'est le cauchemar
15:38du corps préfectoral.
15:39C'est le cauchemar
15:40du corps préfectoral.
15:41L'objectif à tout prix,
15:42c'est d'éviter
15:43parce qu'on sait
15:43que ça peut aller très loin.
15:45Et de manière historique,
15:46quoi qu'on en pense,
15:47c'est pour ça aussi
15:47que ces images
15:48nous ont beaucoup marquées,
15:49nous ont beaucoup secouées.
15:50C'est qu'il y a une forme
15:51d'indulgence
15:52à l'égard de cette profession
15:53dans le maintien de l'ordre
15:54et dans les poursuites
15:55qui sont faites.
15:56Vous ne gérez pas
15:56de la même manière
15:57des agriculteurs en colère
15:58que des Black Blocs.
15:59Vous ne les poursuivez pas
15:59de la même manière
16:00de Bourdieu à Champagne.
16:02Vous avez toute une littérature
16:03là-dessus.
16:04Mais je reviendrai
16:05sur une chose
16:06que vous avez dit
16:06que je peux comprendre
16:07mais qui, selon moi,
16:08relève un peu du mythe
16:09qu'il faut battre en brèche aussi
16:11pour pouvoir se saisir
16:12de cet enjeu.
16:13C'est que oui,
16:14il y a un inconscient rural
16:15de la France,
16:16l'idée finalement
16:17de l'image
16:18de ceux qui nous nourrissent.
16:19En réalité,
16:20c'est un regret,
16:22selon moi,
16:22ce n'est plus eux
16:22qui nous nourrissent.
16:23Et ça, c'est un problème.
16:25Notre France,
16:25c'est de se battre
16:25pour que ce soit eux
16:26qui nous nourrissent.
16:27Sauf que là,
16:27ce n'est pas le cas.
16:28Actuellement,
16:29ce n'est pas le cas.
16:30Ça ne le sera peut-être pas demain.
16:32Et c'est pour ça
16:32que j'entends
16:33cet imaginaire
16:34sur lequel on appuie
16:35ceux qui nous nourrissent.
16:36En réalité,
16:36il est de plus en plus fragilisé
16:38et de moins en moins exact.
16:39Si je peux vous répondre
16:39juste sur ça.
16:41Moi, j'y crois profondément
16:42et je suis un fervent défenseur
16:43des policiers et des gendarmes.
16:44Je l'étais pendant 20 ans,
16:45policier.
16:46J'ai même visité
16:46des brigades de gendarmerie
16:47et leur centre de formation
16:48à Saint-Astier.
16:49Et je peux vous dire
16:49que les gendarmes,
16:50c'est quoi leur spécificité ?
16:51C'est qu'ils habitent
16:52là où ils travaillent.
16:53Ces exploitations agricoles,
16:54ils les protègent des rodéos,
16:55ils les protègent des vols
16:56de leurs engins
16:57qui se multiplient
16:57sur le territoire national
16:58de cette délinquance
16:59qu'ils ne subissent pas uniquement
17:00dans les villes
17:00qu'on parle beaucoup évidemment
17:01mais dans nos campagnes.
17:03Donc le gendarme,
17:04c'est l'image de celui
17:04qui protège,
17:05qui connaît son agriculteur
17:06qui habite là
17:06où l'agriculteur travaille
17:07et que moi j'estime que oui,
17:09M. Macron aime son le cornu
17:10parce que pour déplacer
17:10des centaures
17:11d'un département à l'autre,
17:12il faut l'autorisation
17:12du Premier ministre.
17:13Ça c'est la doctrine d'emploi
17:14de ces centaures.
17:14On a 90 dans notre pays.
17:16Donc moi je dis simplement
17:17que oui,
17:18le gouvernement et M. Macron
17:19s'allient l'image
17:20de la gendarmerie
17:20à leur faire des manœuvres
17:21de nuit,
17:22pardon la ramètre,
17:23de nuit,
17:24sur des champs agricoles
17:25qui est la pire situation
17:26pour nos gendarmes.
17:27Et là où je reconnais
17:28que nos agriculteurs
17:29une fois de plus
17:30ont été comme d'habitude
17:31intelligents
17:32et bienveillants
17:33vis-à-vis de nos gendarmes,
17:33c'est qu'il n'y a pas eu
17:34de blessés graves
17:35et que finalement
17:36tout le monde s'en sort
17:37plutôt bien
17:37même s'il y a eu
17:37des blessés légers.
17:39Voilà, et vous avez raison.
17:40Moi je veux être intransigeant
17:41avec les dealers,
17:42les black blocs,
17:42les antifakiers casques
17:43qui brûlent du flic
17:44avec des cocktails Molotov
17:45et à qui on n'envoie pas
17:45l'hélicoptère,
17:46les blindés
17:46et le maximum de troupes.
17:48Là où on a des paysans
17:49qui sont exaspérés,
17:50qui n'en peuvent plus
17:50et qui sont à bout.
17:52Et donc moi je ne me résine pas
17:52que dans la sixième puissance
17:54du monde on dise
17:55demain il n'y aura plus
17:56d'agriculteurs,
17:56demain il n'y aura plus
17:57de paysans,
17:57demain il n'y aura plus
17:58de viticulteurs
17:59parce que c'est le patrimoine.
18:00C'est ce que je vous disais
18:01tout à l'heure monsieur,
18:01je vous dis excusez-moi
18:02de parler simplement
18:03à ma mère m'élevée comme ça,
18:04sachant que je suis peut-être
18:04des technos qui nous racontent
18:05des idiosciers
18:07à longueur de journée
18:07et qu'il faut que la France
18:08ait à genoux.
18:09Donc je dis simplement oui,
18:10nous on aurait fait
18:10différemment sur ça,
18:12la ministre aurait été
18:12sur place,
18:13le préfet aurait été sur place
18:14pour discuter avec
18:15nos agriculteurs
18:15parce que c'est des gens
18:16qui ont du bon sens
18:17et qui ont de l'intelligence.
18:18C'est des gendarmes,
18:19des policiers
18:19de réunir,
18:20ce qui a, pardon,
18:21et on va clore ce sujet,
18:22mais ce qui a quand même
18:23été fait,
18:23Annie Genevard,
18:24c'est donc rendu sur place
18:25discuter en Occitanie.
18:29Je vais vous libérer,
18:29Bruno Cardo.
18:29Après 350 renats
18:31de lacrymogènes
18:31et 300 gendarmes
18:32que j'aimerais voir ailleurs
18:33et eux-mêmes le disent madame.
18:34J'ai beaucoup de gendarmes
18:35qui m'ont écrit
18:35et qui me disent
18:36qu'eux veulent interpeller
18:38des voyous,
18:39des bandits,
18:40des criminels
18:40et des black blocs.
18:41Bruno Cardo,
18:41un dernier mot.
18:42On est plus qu'à bout.
18:43Oui, bien sûr.
18:44On a dépassé le stade
18:46de la colère
18:47depuis deux ans,
18:48ça fait deux ans qu'on est,
18:48je le rappelle.
18:50On est déçus,
18:52désespérés
18:52et moi,
18:53je vois énormément
18:54de résignation.
18:54Et là,
18:55il n'y aura plus personne
18:55en plateau.
18:56Les cours de ferme
18:57sont fermés.
18:58Ce qui se passe après,
18:58vous ne saurez plus.
19:00On ne viendra plus.
19:01Pour moi,
19:01c'est déjà ça.
19:02On est vraiment
19:02en mode résigné.
19:04Et résigné,
19:05c'est une perte d'espoir
19:05en lieu politique,
19:07quel qu'il soit,
19:08qui qu'il soit.
19:09Je mets tout le monde
19:09dans le même panier
19:10parce que moi,
19:11en fait,
19:11aujourd'hui,
19:11trouvez-moi l'élu
19:12qui serait prêt
19:13à mettre en jeu son mandat
19:14pour rendre vraiment
19:18qu'une échéance électorale
19:20parce que moi,
19:21j'ai besoin d'une vision
19:21pour mon métier
19:22à 20-30 ans
19:23et en face de moi,
19:23je n'ai des décideurs politiques
19:25qui ne voient qu'au bout
19:26d'une échéance,
19:27échéance après échéance électorale,
19:28je n'en peux plus de ce système.
19:29Et c'est pour ça
19:30que vous allez faire pression.
19:31J'ai un grand désespoir
19:31sur le politique.
19:33Donc demain,
19:33on va y aller à Bruxelles
19:34vraiment avec tous ces messages
19:36qu'on vient de dire.
19:37On va secouer
19:37Mme Van der Leyen
19:38sérieusement.
19:39La présidente
19:40de la Commission européenne.
19:41Vous savez,
19:41il y a du boulot avec elle.
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