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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00A chaque fois, il peint trop.
00:02Mais non, mon Marc, ça va ?
00:04Allez, une minute de moins chez la chronique.
00:06Bonsoir à tous, le JT, Adrien Fontenot.
00:08Bonsoir Adrien.
00:09Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:10L'Assemblée nationale adopte définitivement le budget de la sécurité sociale pour 2026.
00:14Premier texte budgétaire validé 149,3 depuis l'absence de majorité absolue dans l'hémicycle en 2022.
00:20Ce budget qui contient notamment la suspension de la réforme des retraites a été adopté par 247 voix contre 232.
00:26Prochaine échéance, le budget de l'État, la semaine prochaine.
00:28Environ 200 personnes étaient rassemblées au Bourget pour rendre hommage à Dan Elkayam, ce Français de 27 ans tué dimanche lors de l'attentat antisémite à Sydney.
00:37Des fleurs et des bougies ont été déposées devant l'immeuble où vit sa famille.
00:40Dans un communiqué, elle parle d'un trou dans le cœur de tous ses proches laissés par l'antisémitisme.
00:45Et puis au lendemain d'une explosion dans un immeuble à Trévoux dans l'Ain, une personne manque toujours à l'appel.
00:49Selon le ministre de l'Intérieur, Laurent Nouniès, sur place ce mardi et qui a rappelé le bilan de ce drame.
00:54Deux frères de 3 et 5 ans décédés et une dizaine de blessés en urgence relative.
00:58L'enquête se poursuit et les circonstances exactes de l'incident ne sont toujours pas déterminées.
01:03Merci beaucoup mon cher Adrien Fontenot.
01:06Au sommaire ce soir, après l'Allemagne, un attentat antichrétien déjoué sur un marché de Noël en Pologne.
01:13Selon un rapport européen publié aujourd'hui, les violences et discriminations visant les critiques explosent en Europe,
01:19tout en restant largement sous-évaluées et politiquement invisibles.
01:23Jusqu'où faudra-t-il aller avant que l'Europe reconnaisse et protège réellement les chrétiens comme les autres croyants ?
01:30L'édito de Mathieu Bocoté.
01:32A Chessy, le maire et tous ses adjoints ont démissionné après avoir été contraints par la justice
01:39de célébrer le mariage d'un homme précédemment sous OQTF, malgré leur soupçon de mariage de complaisance.
01:45Refusant d'assumer cet acte au nom de l'État, ils ont préféré quitter leur fonction.
01:50Cette affaire pose une question claire.
01:52Jusqu'où les élus locaux doivent-ils appliquer la loi quand ils estiment qu'elle contredit le bon sens et l'intérêt général ?
02:00L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:02Brigitte Macron s'est exprimée aujourd'hui dans Brut, après la polémique née de propos insultants tenus en privé contre des militantes féministes.
02:09Elle dit à vous regretter d'avoir blessé tout en rappelant le caractère non public de ses paroles.
02:15Une prise de parole qui relance le débat entre excuses, responsabilités et contextes.
02:20Une figure publique peut-elle invoquer le privé ?
02:23A-t-elle raison sur le fond le regard de Marc Menant ce soir ?
02:28À vous, Anvelin, l'ouverture du plus grand food court à l'Âle de France fait polémique en raison d'une salle réservée aux femmes,
02:34de l'absence d'alcool et d'une salle de prière.
02:36Le gérant invoque la liberté d'un établissement privé, tandis que ses détracteurs dénoncent une logique de séparation.
02:43En quoi s'agit-il de la liberté de choix ?
02:45Et cette liberté peut-elle fragiliser l'idée du vivre ensemble, qui a tant été mis en avant en France ?
02:52Le décryptage de Charlotte Dornelas.
02:54En déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a annoncé un renforcement de la lutte contre le narcotrafic,
03:00avec notamment une augmentation de l'amende pour usage de drogue à 500 euros
03:04et une traque accrue des têtes de réseau, y compris à l'international.
03:09Le président veut frapper à la fois les trafiquants et la demande,
03:13mais ces mesures suffiront-elles à reprendre durablement le contrôle face à une criminalité profondément installée ?
03:20L'édito de Mathieu Bocoté.
03:21Alors que Sébastien Lecornu a dénoncé ceux qui pensent que les forces de l'ordre sont utilisées contre les agriculteurs de France,
03:29et qu'il a visé l'ultra-gauche jetant le trouble et la violence,
03:32nous parlerons aussi des agriculteurs, et vous serons avec Miss et Mister agricole,
03:37afin de comprendre les problématiques des agriculteurs en 2025.
03:41Et notre invitée ce soir, Chantal Goya, c'est bien plus qu'une chanteuse,
03:45c'est une part de la mémoire française.
03:48Depuis plus de 50 ans, elle a bercé l'enfance de millions de Français,
03:52avec des chansons empreintes de douceur, d'imaginaire, de valeur simple.
03:56À travers ses personnages et ses histoires, elle a transmis l'amour de l'enfance,
04:00de la famille et d'une certaine France tendre et populaire.
04:04Chantal Goya incarne une continuité culturelle rare,
04:08une fidélité au cœur des Français.
04:10Nous lui demanderons le regard qu'elle porte sur l'enfance et la France d'aujourd'hui.
04:15Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et s'entendre.
04:30Les chrétiens sont-ils désormais persécutés en Europe ?
04:35Les marchés de Noël aujourd'hui sont ciblés.
04:38Les attentats déjoués contre eux sont de plus en plus nombreux.
04:43Le vandalisme antichrétien est aussi de plus en plus fréquent.
04:47Et un nouveau rapport, christianophobie et haine antichrétienne en Europe,
04:52de ECLJ, en témoigne.
04:54L'Europe est-elle désormais le théâtre de christianophobie ?
04:58Mathieu Boccote.
04:59J'ai lu ce rapport avec intérêt et il suscite tout à la fois de vive réflexion
05:04et en même temps quelques interrogations sur l'analyse qu'il fait du phénomène qu'il dit antichrétien.
05:09Point de départ, le concept de christianophobie.
05:12Je prends la peine de le mentionner dès maintenant parce que si, comme moi,
05:15on critique le concept d'islamophobie, si on critique l'abus de concept en phobie,
05:20je pense que le concept de christianophobie est un concept qui nous met sur une mauvaise piste.
05:24Donc, il est utilisé.
05:25Eux-mêmes sont conscients d'un rapport, je prends la peine de le dire,
05:28que c'est un concept trouble, c'est un concept qui cause problème,
05:31mais ils l'utilisent néanmoins parce qu'ils disent qu'il a une vertu pratique.
05:33Je prends la peine de le dire maintenant pour développer ensuite l'analyse.
05:37On nous dit que la haine antichrétienne prend de l'ampleur en Europe.
05:43La question qu'on peut se poser, c'est qu'est-ce qu'on intègre dans ces comportements antichrétiens
05:47qui seraient de plus en plus nombreux ?
05:49Donc, j'en nomme quelques-uns.
05:51Des agressions.
05:52Sans le moindre doute, agresser un chrétien parce qu'il est chrétien, c'est une agression.
05:56C'est une violente.
05:57Des profanations d'église, des interdictions de prier,
06:00des licenciements pour motifs religieux.
06:03Donc, toute une série de phénomènes qu'on met ensemble,
06:06qui ne sont pas nécessairement, on pourrait dire,
06:08une forme de continuum des violences, un continuum des agressions.
06:12Et les gens de l'ECLJ nous disent qu'il y a donc une augmentation de la haine
06:17ou des actes antichrétiens à la lumière de ce phénomène.
06:20Il y en a de plus en plus.
06:21Et il nous invite aujourd'hui à nous inquiéter de cet antichristianisme
06:25qui ne dit pas son nom en Europe.
06:27Alors, qu'est-ce qu'on voit plus en détail dans le rapport ?
06:30Premier élément, un niveau inédit de violence antichrétienne.
06:33Donc, c'est en augmentation.
06:35Il y en a de plus en plus.
06:37Et ça va donc des insultes les plus banales du vandalisme
06:41qui est l'acte antichrétien de référence.
06:43C'est le vandalisme, mais qui peut aller jusqu'à l'assassinat.
06:45On peut penser évidemment au père Hamel à travers cela.
06:47C'est une description évidemment assez simple.
06:49On nous dit qui sont les agresseurs.
06:52Ça, c'est intéressant.
06:53On dit qu'il y a trois types.
06:55Il y a les musulmans radicalisés, souvent par ailleurs en situation irrégulière,
07:00influencés par le djihadisme, qui prennent les chrétiens comme cible
07:03dans la logique d'une forme de guerre des civilisations.
07:05Le chrétien doit tomber parce que c'est un infidèle.
07:08Donc, première catégorie.
07:11Deuxième catégorie, les groupes laïcistes militants.
07:14Ça, c'est les obsédés de la crèche.
07:16Ceux qui veulent à tout prix bannir les crèches de l'espace public,
07:19ou plus largement les crucifient, les dernières traces, les dernières statues.
07:22Pourquoi?
07:23Parce qu'ils veulent éradiquer de l'espace public les différents signes du christianisme.
07:29Et les militants d'extrême-gauche ensuite?
07:31Pourquoi ceux-là?
07:32Parce qu'ils assimilent globalement les chrétiens au conservatisme.
07:35Le conservatisme, la négation des droits des minorités ou des femmes.
07:38Et dès lors, c'est un bloc de gens qu'il est nécessaire de combattre
07:41pour les empêcher de nuire.
07:44Troisième élément, on nous dit qu'il y a une sous-évaluation du phénomène.
07:49Donc, il y aurait beaucoup plus d'actes anti-chrétiens qu'on en rapporte publiquement.
07:53Donc, on nous invite dans ce rapport à recenser le plus possible ces actes
07:57pour qu'on prenne conscience de cette montée, de cette flambée,
08:01de cette inflation des actes anti-chrétiens.
08:04Quatrième point dans cette description,
08:06les chrétiens seraient de plus en plus marginalisés pour leurs convictions.
08:09Donc là, qu'est-ce que ça intègre là-dedans?
08:11Si, par exemple, vous exprimez publiquement des réserves sur l'avortement
08:14ou le mariage des couples de même sexe ou ainsi de suite,
08:17vous pouvez payer le prix socialement de vos convictions exprimées.
08:21Il ne s'agit pas ici d'être d'accord ou non avec ça.
08:23L'idée de publiquement s'exprimer en désaccord avec aujourd'hui l'idéologie dominante,
08:29au nom de la morale chrétienne traditionnelle,
08:31eh bien, on nous dit que vous pouvez en payer le prix, nous disent-ils.
08:34Et cinquième élément, qui est peut-être celui sur lequel je reviendrai quand je serai plus critique,
08:38on nous dit que l'Europe protège moins les chrétiens que les autres groupes religieux.
08:42Donc, on défend aujourd'hui les musulmans, on défend les juifs, on défend d'autres groupes,
08:45mais les chrétiens ne seraient pas suffisamment défendus aujourd'hui en Europe.
08:51Ils seraient d'une certaine manière le groupe sacrifié, le groupe oublié, le groupe non nommé.
08:55Et puis, si vous ne le nommez pas, si vous ne nommez pas cette violence,
08:58si vous ne le protégez pas, les chrétiens seraient donc aujourd'hui les persécutés de l'Europe contemporaine.
09:03Alors, à la lumière de tout cela, le rapport est assez convaincant,
09:07où il nous dit qu'il y a une indifférence relative à la violence à l'endroit,
09:10aux agressions, au climat d'hostilité générale à l'endroit des chrétiens.
09:14Pourquoi? Parce que puisque dans notre société, effectivement,
09:16les chrétiens sont vus comme étant le groupe majoritaire,
09:19et nous n'avons de soucis que pour les minorités,
09:22les chrétiens, il est vu comme s'il est normal, en fait, de les laisser de côté,
09:24ou même quelquefois de les défier, de les insulter, de leur cracher dessus.
09:28Pourquoi? Parce que le groupe majoritaire toujours doit être défié.
09:31C'est ce que nous apprend ce rapport, en nous invitant, d'ailleurs, de manière annuelle,
09:35à chercher à voir de quelle manière ce phénomène est croissant.
09:38Alors, le CLJ, je rappelle que c'est le Centre européen pour le droit
09:43et la justice qui est l'auteur de ce rapport.
09:46Mathieu, la haine antichrétienne n'est pas nouvelle en Europe.
09:50Est-ce qu'elle ne traverse pas, finalement, l'histoire de la modernité?
09:53Oui, je pense, et là, c'est à ce moment, et là, c'est moi qui parle plutôt que le rapport,
09:56je pense qu'il faut voir que le rapport trouble au christianisme est consubstantiel à la modernité.
10:01Pourquoi? Parce qu'il s'agit tout simplement de deux anthropologies.
10:05Le christianisme est une anthropologie de la finitude.
10:08Une anthropologie de la finitude, c'est-à-dire l'homme naît d'un mystère,
10:10et par ailleurs est traversé par le scandale de la mort,
10:12qu'il veut transcender par la foi, une verticalité, une transcendance,
10:15un autre monde, un créateur dont il dépend et qui ne dépend pas de lui.
10:20Donc, autrement dit, l'homme s'agenouille devant l'infini,
10:23espère y voir le visage de Dieu, tout en n'étant pas certain de le trouver.
10:27Alors ça, il y a la part de mystère dans l'existence des modernes.
10:30L'inachèvement, le bien et le mal qui traversent le cœur de l'homme.
10:33Tu vois chez les chrétiens.
10:35Chez les modernes, il y a cette idée que l'être humain doit se produire lui-même,
10:38il doit se créer lui-même, il doit se fabriquer lui-même intégralement,
10:41il doit s'auto-engendrer.
10:43Et ça, c'est ce qui traverse l'histoire de la modernité, la Révolution française.
10:46Il y a raison de le rappeler régulièrement ces temps-ci.
10:48La Révolution française a une dimension fondamentalement anti-chrétienne.
10:52Et le communisme, ensuite, a été fondamentalement anti-chrétien.
10:55Le nazisme, ne l'oublions pas, a été fondamentalement anti-chrétien.
10:58Il y a une veine anti-chrétienne dans la modernité, dans ses différentes manifestations.
11:02Je n'ai pas mis le communisme, le nazisme, Révolution française,
11:05je ne mets pas ça dans la même catégorie.
11:07Je dis que néanmoins, il y a une aversion à l'endroit du christianisme
11:10parce que c'est la conception de l'être humain qui est contestée.
11:13Et on le voit même aujourd'hui.
11:14L'idée d'une nature humaine sexuée, elle est contestée.
11:17On rêve d'un homme auto-engendré.
11:19L'idée que le bien et le mal soient dans le cœur de l'homme,
11:21on conteste ça aujourd'hui parce qu'on pense que le bien ou le mal
11:24est inscrit dans des structures sociales
11:26et dès lors, il s'agirait de faire tomber ces structures
11:29pour faire tomber le mal dans l'histoire.
11:31Donc oui, la modernité a une forme d'hostilité envers le christianisme, c'est un fait.
11:36Deuxième dimension aujourd'hui, évidemment, l'islamisme conquérant.
11:40Il y a un choc des civilisations, c'est une formule dont on abuse mais qui est vraie,
11:44entre l'Europe et le monde islamique, qu'on appelait la chrétienté et l'islam.
11:49Et ce choc a des conséquences réelles.
11:51À l'échelle de l'histoire, on pourrait dire que ça traverse du nord au sud de la Méditerranée.
11:55Et ce choc, il existe.
11:56Et le fait est que plus l'islamisme progresse en Europe
11:59et plus les chrétiens seront appelés à se cacher, à se coucher même.
12:04Parce que devant cette puissance nouvelle, c'est la civilisation à abattre,
12:08c'est la civilisation à faire tomber, à persécuter.
12:11Donc oui, il y a objectivement, d'un côté, l'aversion des modernes pour le christianisme,
12:16de l'autre côté, l'aversion d'une idéologie conquérante
12:19qui prétend parler au nom de toute une religion contre les chrétiens.
12:22Ces deux phénomènes font en sorte que oui, il y a aujourd'hui
12:24des dynamiques objectives de un anti-chrétien dans l'Europe.
12:26Le christianisme pour certains est une foi, pour d'autres une identité.
12:33Peut-il être les deux à la fois pour l'Europe d'aujourd'hui ?
12:36Ah oui, ça c'est probablement la réponse zémourienne.
12:38Zémour dit « Certains croient, d'autres ne croient pas,
12:40mais nous avons cette civilisation en commun ».
12:42Histoire du XXe siècle.
12:43En Russie, comment ont-ils résisté au communisme totalitaire ?
12:47Eh bien, en s'ancrant dans l'orthodoxie.
12:49Ne l'oublions pas, l'orthodoxie a permis de tenir tête au communisme.
12:54En Pologne, le catholicisme, partout dans les pays de l'Est,
12:56et même dans l'Allemagne nazie.
12:58Souvent, les catholiques, avec la rose blanche par exemple,
13:00ont tenu tête au nazisme, ne l'oublions pas.
13:04Ensuite, il y a une chose qu'on doit garder à l'esprit,
13:06le christianisme, dans la modernité, je le disais,
13:08est dans la position toujours du grand interrogateur.
13:12C'est-à-dire, le christianisme, c'est celui qui dit
13:13« Mais n'y a-t-il pas quelque chose d'inachevé chez vous, moderne ? »
13:17Là où j'ai des réserves sur ce rapport, je me permets de terminer avec ça,
13:19c'est qu'on nous dit finalement qu'il faudrait,
13:21comme il y a un protecteur des musulmans, un protecteur des chrétiens,
13:24un grand reporter de la...
13:26Et moi, cette tentation de la communautarisation des chrétiens en Europe,
13:29qui serait finalement une communauté parmi d'autres,
13:31une nouvelle minorité à protéger,
13:33une nouvelle minorité à victimiser en quelque sorte,
13:36une nouvelle minorité à encadrer juridiquement,
13:39j'ai quelques réserves envers ce communautarisme chrétien,
13:42dans les circonstances qui consistent à dire qu'en Europe,
13:43les chrétiens ne sont qu'une communauté parmi d'autres.
13:46J'ai quelques réserves à l'idée d'avoir des propos haineux
13:48pour les juifs, pour les musulmans, pour les bouddhistes demain,
13:51pour les chrétiens après-demain.
13:52Je ne suis pas certain que la multiplication des catégories des groupes à protéger
13:56soit la meilleure manière d'assurer la défense et la liberté de tous.
13:59Ça impliquerait évidemment de parler d'autres sujets,
14:01par exemple comme la démographie, comme les changements démographiques,
14:03mais ce n'est pas le sujet du présent rapport.
14:05Il n'est pas sans intérêt, il n'est pas sans limite.
14:07Merci beaucoup, mon cher Mathieu, pour votre regard.
14:10On marque une pause et on parlera de la cabillie, des chrétiens cabillies.
14:14Dans l'instant, on aura aussi Mister et Miss Agricoles
14:18qui vont nous donner le regard qu'ils portent sur les agriculteurs.
14:22On marque une pause, on revient tout de suite.
14:23Face aux églises fermées en Algérie, la France ne peut plus fermer les yeux.
14:32C'est le titre de la tribune qui a été signée par Valérie Boyer
14:36et Charlotte Toitie, l'universitaire.
14:39Ça a été l'objet de votre chronique, Gabrielle Cluzel, hier.
14:42Elle a fait beaucoup parler, cette chronique, sur les réseaux sociaux
14:45et cette tribune sur les réseaux sociaux,
14:47puisque des soutiens de l'Algérie mettent en doute les persécutions des chrétiens cabiles
14:51et notamment le fait que des pâtissiers aient pu être contrôlés pour des bûches de Noël
14:57comme vous l'écrivez, Charlotte Toitie, dans votre tribune sur le Figaro.
15:03Charlotte Toitie, que nous avons en ligne, merci beaucoup de répondre à notre question.
15:07On avait envie de vous entendre, pour savoir, si vous confirmez bien le fait, effectivement,
15:12des bûches de Noël et le fait que des pâtissiers aient pu être contrôlés pour des bûches de Noël
15:17comme vous l'avez écrit dans la tribune.
15:18Oui, bonjour, merci pour ce droit de réponse.
15:23Et effectivement, oui, alors je confirme que des pâtissiers à Tizi Ouzou ou à Béjaïa
15:30ont effectivement été contrôlés par la police politique.
15:33Et d'ailleurs, la campagne de dénigrement dont a fait l'objet Gabrielle Cluzel, Valérie Boyer ou moi-même
15:38est typique de la guerre hybride menée par le régime algérien contre la France, contre les cabiles.
15:44Et là, on assiste à la méthode qui s'appelle le silence par le bruit, qui consiste en fait,
15:52alors quand on a une information qui est vraie et qui dérange, au lieu de la regarder en face,
15:58d'en discuter, on va la submerger au milieu d'insultes, parce que c'est ce qu'on a vu sur les réseaux sociaux,
16:07ou d'informations hors de propos. Par exemple, là, typiquement, on vous parle de la cabili,
16:13on va vous répondre par Alger.
16:15Très intéressant. Et c'est pour ça, effectivement, qu'on voulait vous entendre,
16:19puisque c'est vous qui avez effectivement signé cette tribune.
16:22Est-ce que ce déni, Charlotte Toiti, peut avoir un lien éventuel avec la visite annoncée du pape ?
16:28Nous, on veut vraiment tout mettre sur la table.
16:32Oui, il y a un lien objectif, effectivement, parce que le problème de l'invisibilisation
16:36de la situation des chrétiens de cabili est malheureusement en lien avec l'action politique
16:42du cardinal d'Alger. Cardinal d'Alger qui s'affiche avec des personnalités de la NUPES,
16:48qui est en lien direct avec le ministre des Cultes et qui a invité le président Tebboune au Vatican.
16:57Et ils sont lancés en ce moment dans une campagne qui vise à faire passer l'Algérie
17:00pour le paradis des religions.
17:02Alors, il suffit d'interroger les Juifs d'Algérie pour se rendre compte que ce n'est pas le cas.
17:07Et on a une opération d'invisibilisation des chrétiens de cabili en prévision
17:12de la venue du pape en Algérie en janvier.
17:16Et je tiendrai, justement, à faire passer ce message au Saint-Père.
17:21Je lui recommanderais de peut-être diversifier ces canaux d'information.
17:26Nous existons, il y a des associations de défense des chrétiens.
17:29Et je pense qu'il serait vraiment, vraiment fort à propos qu'il nous consulte sur la question.
17:37Je pense qu'il y a aussi un manque d'information et c'est, je pense, dramatique au sein de l'Église.
17:41Et cette tribune, effectivement, était pour pallier ce manque d'information.
17:45Merci infiniment d'avoir pu répondre en direct sur ces news à propos de cette tribune
17:52et de cette chronique qui était passionnante, effectivement,
17:55sur les actes anti-chrétiens qui existent en ce moment.
18:00Donc, en cabili, c'était cette tribune qui a été signée avec Charlotte Touati
18:04et la sénatrice Valérie Boyer.
18:07Gabriel Cluzel, on continue avec vous et cette chronique de ce soir.
18:11On ne partira pas en Algérie cette fois, ni en cabili, mais en Seine-et-Marne, à Chessy.
18:18L'histoire se passe là-bas.
18:21Un maire et ses adjoints ont pris, tenez-vous bien, la décision de démissionner
18:26plutôt que de marier un homme sous le QTF.
18:30Comment en sont-ils arrivés à une telle extrémité ?
18:34Gabriel Cluzel.
18:35Donc, on a compris que c'était une démission collective du maire et de ses adjoints.
18:41Donc, Chessy, c'est une petite ville, comme on en trouve beaucoup en France,
18:46près de Disneyland.
18:48Mais cette petite ville, on trouve des traces à l'âge de fer.
18:51Alors, là, son église, Saint-Nicolas, son auberge,
18:54qui est là depuis des temps immémoriaux, voilà, vous voyez un peu le décor.
18:57Donc, a priori, rien ne doit se passer de particulier dans ces villes-là.
19:00Et puis, en mars dernier, un dossier de mariage est déposé en mairie.
19:06Et comme l'impose la loi, les deux protagonistes, si j'ose dire,
19:09les deux demandeurs sont auditionnés séparément.
19:13Alors, madame, mademoiselle, est une ressortissante européenne,
19:17pas française, mais européenne,
19:18et le monsieur est en situation irrégulière, frappé d'une OQTF.
19:24Et de l'audition ressort que monsieur est plus motivé par sa régularisation
19:31que par le mariage, je vais y arriver.
19:33Alors, de ce fait, jusque-là, tout est normal,
19:35le dossier est signalé au procureur de la République,
19:38conformément au code civil.
19:41Ce que dit le maire, c'est que le procureur, manifestement,
19:45ne rencontre pas les deux demandeurs,
19:47mais il répond qu'il ne doute pas de la sincérité de la relation
19:51et qu'il ne s'oppose donc pas au mariage.
19:53D'ailleurs, dit-il, en plus, il y a un point litigieux entre les deux,
19:56la future mariée n'est pas française,
19:59donc le futur marié n'obtiendra pas le titre de séjour.
20:01Et le maire lui rétorque que le conjoint du ressortissant européen
20:04peut bénéficier d'un titre de séjour
20:06et qu'il peut se poursuivre, même si divorce, par exemple.
20:09Il peut le conserver.
20:11Mais au-delà de cela, le maire ne veut pas acter,
20:14c'est son mot, officiellement, la présence sur le territoire national
20:19d'un individu faisant l'objet d'une obligation de le quitter.
20:22Ça paraît assez logique.
20:24Et donc, parce que l'Union leur semble insincère
20:26et qu'ils ne veulent pas célébrer ce mariage,
20:29la mairie ne publie pas les bancs.
20:32Et qu'à cela ne tienne, le couple est très bien conseillé,
20:35ça serait intéressant de savoir d'ailleurs,
20:37Donc, il engage une procédure en référé
20:40contre le maire de Chessy devant le tribunal judiciaire.
20:43Vous êtes en OQTF, vous engagez une procédure contre le maire.
20:46Tout est logique.
20:48Et une ordonnance du 10 décembre dernier
20:51enjoint la mairie de publier les bancs dans un délai de 48 heures
20:54et de fixer la date du mariage avant la fin de l'année 2025.
20:59Vous voyez, nous y sommes.
21:00Quelle solution s'offrait dès lors à lui, au maire ?
21:03Alors, en fait, il y en a deux.
21:05Soit il restait maire, enfin deux s'il ne voulait pas battre en retraite.
21:09Il restait maire, mais il persistait donc à refuser de les marier,
21:14mais il voyait arriver une foultitude de conséquences juridiques et financières.
21:20Donc, il a trouvé cette autre idée, cette idée de la démission collective.
21:24Donc, il n'y a plus d'agent d'État civil pour célébrer le mariage.
21:27Donc, il n'y a plus de mariage possible.
21:29Alors, il reste membre du conseil municipal,
21:31mais ils ont démissionné des fonctions de maire et d'adjoint.
21:33Alors, c'est une situation administrative assez inédite.
21:37Il faut savoir que le maire est très en colère.
21:39Et il explique que le préfet, il se sent prisonnier.
21:43Le préfet a pris une décision d'OQTF qui n'a pas été appliquée.
21:47Et c'est lui qui se retrouve au dos au mur.
21:50C'est lui qui sera condamné.
21:52Si, potentiellement, c'est évident.
21:54Donc, vous voyez un petit peu, ce qui est frappant, c'est l'incohérence du balai de l'État.
22:00Si vous voulez, vous avez trois personnages.
22:02Le maire, le préfet, le procureur.
22:04Et c'est une cacophonie absolue.
22:06Et à la fin, c'est le maire qui doit payer l'addition.
22:11Et puis, on garde à l'esprit, pour prendre l'expression de Mathieu Bocoté,
22:14tout ce qui s'est passé avec Robert Ménard.
22:16Oui, alors je vais en parler, évidemment.
22:20Alors, c'est quand même très particulier.
22:24C'est vrai qu'on ne comprend pas très bien l'attitude du procureur.
22:27Le procureur qui semble utile, peut-être va-t-il s'expliquer,
22:30mais qui n'a pas rencontré les demandeurs.
22:32Alors, je ne sais pas, il a un cœur tende.
22:33Il devait lire les romans Arlequin, les bouquins de Bruno Le Maire.
22:38Et on est près de Disneyland, la belle au bois dormant.
22:40Enfin, il veut y croire.
22:41Enfin, ça paraît complètement fou, disons-le.
22:44Le mariage s'effondre.
22:45Il n'y a plus que les prêtres et les OQTF qui veulent se marier.
22:48Parce qu'en 2025, si on veut vraiment vivre une histoire d'amour,
22:53on n'a pas besoin nécessairement de se marier.
22:56Donc, cette course au mariage paraît absolument effrénée.
23:00Et puis, c'est vrai que ce statut d'OQTF, il ne devrait pas être là.
23:03Donc, on ne comprend pas bien comment ça lui permet d'ester en justice,
23:08attendu qu'il n'a aucune existence juridique dans le pays.
23:12Et bien, penses-tu, la justice lui donne raison.
23:15Alors, revenons effectivement à ce qu'on a à l'esprit, Robert Ménard.
23:19Est-ce qu'on peut dire que ce marche dans les pas de Robert Ménard ?
23:23Oui, je crois du reste qu'ils ont eu un contact.
23:26Robert Ménard s'est suivi mon panache blanc.
23:28Il a fait des émules.
23:31Alors, vous savez, Robert Ménard, il est très courageux.
23:33Je le répète parce qu'il faut quand même s'en souvenir.
23:35À un moment, on parle beaucoup de Reporters sans frontières.
23:37C'est lui qui a allé s'accrocher à une banderole en haut des monuments pour protester contre l'avenue d'un dictateur chinois.
23:43Donc, il ne faut pas lui en compter.
23:46On ne peut pas lui reprencher de manquer de courage.
23:48Alors, Robert Ménard, il dit que la technique finalement du maire de Chessy est une voie astucieuse.
23:55Alors, il dit qu'on n'est sûr de rien parce que peut-être que le procureur, néanmoins, décidera in fine de le poursuivre.
24:00Mais quand même, c'est assez malin, si j'ose dire.
24:03Il faut savoir que lui, Robert Ménard, il attend la date de son procès en correctionnel.
24:07On peut peut-être s'y arrêter deux minutes.
24:10On lui a suggéré tout un tas de choses pour sauver la face.
24:12On lui a dit, ne t'inquiète pas, tu n'as qu'à célébrer le mariage par tes adjoints.
24:17Toi, tu sauves la face, ni vu ni connu, tu es tiré d'affaires.
24:20Évidemment, il a dit non parce que ce n'est pas son style.
24:23On lui a suggéré aussi, le procureur lui a dit, c'était la sirène du procureur qui lui a glissé, qui a chanté.
24:28Il suffit que vous plaidiez coupable, et puis comme ça, vous évitez la correctionnelle.
24:33Et il a dit, non, moi, je ne plaide pas coupable, parce que je ne suis pas coupable.
24:36Donc, il a continué, il va passer en correctionnelle.
24:39Il attend la date de son procès.
24:41Je veux simplement mettre en perspective avec d'autres affaires qui nous ont occupées.
24:45Donc, il ne sait pas quand ce procès va arriver.
24:47Alors, que dit-il ?
24:48Il dit la prison, je n'y crois pas quand même.
24:50On ne va quand même pas me mettre en prison pour ça.
24:53L'amende, on finit quand même par la payer.
24:55Bon, ça, j'ai envie de dire que ça ne l'inquiète pas plus que ça.
25:00Mais en revanche, l'inégibilité à l'approche des municipales, ça, c'est autre chose.
25:04Et on sait aujourd'hui que l'exécution provisoire, c'est quand même très à la mode,
25:08surtout pour les hommes politiques réputés de droite.
25:10Nous sommes d'accord.
25:11Donc, c'est vrai qu'il a cette épée d'Amoclès au-dessus de la tête.
25:16Alors, on ne sait pas pourquoi le maire de Chessy, pour revenir à lui, agit ainsi.
25:23Certains disent, bah oui, à l'approche des municipales, il veut montrer sa fermeté à l'endroit de la politique d'immigration.
25:30Écoutez, pourquoi pas ?
25:31Après tout, un maire qui fait plaisir à ses administrés, ça serait nouveau, surtout si ça se fait dans la durée.
25:35Enfin, non, ça se fait, mais c'est rare, on va dire.
25:37Et puis, peut-être qu'il fait partie de ces braves gens qui sont devenus des gens braves.
25:41Et peut-être qu'il y en aura d'autres, mais en tout cas, suivons son affaire avec intérêt.
25:47On suivra cette affaire avec intérêt.
25:49Merci, Gabriel Cluzet.
25:51Dans un instant, on parlera des agriculteurs avec les annonces de cette vaccination accélérée.
25:56Mais d'abord, Brigitte Macron, qui s'est exprimée dans Brut,
26:00après la polémique née de propos insultants tenus en privé contre des militantes féministes.
26:06Elle dit « regretter d'avoir blessé » tout en rappelant le caractère non public de ses paroles.
26:12Une prise de parole qui relance un peu le débat entre excuses, responsabilité, contexte.
26:17Quel est votre regard ce soir, Marc Menon ?
26:19Alors déjà, responsabilité, ça ne peut pas être la responsabilité d'une personne reconnue comme appartenant à l'institution.
26:28Officiellement, Mme Macron est la femme du président de la République.
26:32Un peu comme quand on disait avant, la pharmacienne, c'est la femme du pharmacien.
26:37Bon, elle est donc l'épouse d'un monsieur qui tient une fonction importante.
26:42Et éventuellement, elle est tenue à un droit de réserve ou à une attitude séante
26:47lorsqu'elle se trouve à côté de son mari lors d'une visite officielle.
26:52Voilà.
26:53Mais à part ça, on n'a rien à demander à Mme Macron.
26:58Alors, ces jeunes femmes, elles pourraient peut-être éventuellement, avant de revenir sur la situation,
27:03protester contre le fait que Mme Macron dispose d'un bureau à l'Élysée avec des secrétariats
27:09et que cela soit payé par l'État.
27:13Parce qu'effectivement, théoriquement, elle n'a pas droit à ça.
27:16Mais dans la situation, en l'occurrence, que peut-on dire à Mme Macron ?
27:22Déjà, qu'elle est victime de gens indélicats.
27:24Et ça, ça ne fusque personne.
27:27On trouve normal que l'on soit là, à l'affût, en vautour, en corbeau,
27:32et que l'on déplace, qu'on déballe ça sur la place publique.
27:36Il n'y a pas là quelque chose d'immonde par rapport à une femme, car c'est bien une femme.
27:41Alors, certains vont dire, oui, mais il y a eu justement un dossier où elle n'était pas tout à fait femme.
27:46Ça fait des années qu'elle en souffre.
27:47Mais qu'ont dit les représentantes féministes ou LGBT ?
27:55Q, I, 2, T, A, plus.
27:57Voilà. Je me tente vers Mathieu, parce qu'à chaque fois, lui, il a tous les sigles.
28:01Moi, j'arrive à un moment...
28:02C'est là le paper recomposé.
28:03Alors, ils ont dit, elle ne devrait pas se sentir offensée, car l'identité transgenre n'est pas une insulte.
28:12C'est quand même extraordinaire.
28:14Donc, cette femme, on peut lui dire, mais vous n'êtes pas ce que vous prétendez être,
28:20et elle ne doit pas considérer ça comme une insulte, avec toutes les conséquences par rapport à sa famille, etc.
28:26Mais là, donc, voilà.
28:27Mais après, il faut aller plus loin.
28:29Qu'est-ce qu'une décision de justice ?
28:31C'est-à-dire qu'en l'occurrence, de façon vicieuse, dans un endroit où personne ne devrait se trouver,
28:39Mme Macron utilise des termes grossiers.
28:44Bon, ça le regarde.
28:45Mais elle condamne quoi ?
28:49Une attitude de jeunes femmes qui sont entrées dans un musical et là, ont bloqué le spectacle.
28:58C'est ce qui se passe dans les facultés.
28:59C'est ce qui se passe ici ou là, quand on n'est pas d'accord.
29:03Or, il y a eu des décisions de justice.
29:05Moi, je ne connais même pas ce monsieur...
29:07Harry Habitant.
29:08Moi, je ne l'ai jamais entendu.
29:10J'ai découvert son nom à cette occasion.
29:12Je suis souvent en retard sur une certaine actualité.
29:14Il a bénéficié d'un de nos lieux.
29:16Mais donc, ce qui est quand même incroyable, c'est que par deux fois, cet homme a tort ou a raison.
29:22La justice a estimé qu'il ne pouvait pas être condamné.
29:26Alors, ça veut dire quoi ?
29:27Que demain, moi, quand j'entends telle personne vivante en liberté,
29:32comme j'estime qu'elle n'a pas une conduite citoyenne, que c'est immonde ce qu'elle a fait,
29:38je deviens juge.
29:39On est dans un monde de milices.
29:41On n'est plus dans une république.
29:43Et qu'on ne se rend pas compte dans quelle situation on est en train de se fourvoyer.
29:50C'est-à-dire faire en sorte que chacun détermine ce que doit être la république selon son petit nombril.
29:59Il y a quelque chose de monstrueux, quelque chose d'invraisemblable.
30:03Et dans le même temps, on a des fillettes voilées.
30:07Et ça, ça n'offusque pas des féministes.
30:09On trouve que c'est normal.
30:11C'est-à-dire qu'on a des jeunes enfants qui se trouvent à être victimes d'une culture,
30:17qui se trouvent dans l'incapacité de pouvoir développer leur libre arbitre.
30:22Là, non, on applaudit et même on défendra les parents au nom de leur communauté.
30:30Ce sont donc les communautés qui entendent aujourd'hui régir notre société.
30:35Merci beaucoup, mon cher Marc, sur ces propos et ces explications de Brigitte Macron.
30:45Aujourd'hui, le dossier agricole continue de s'enliser,
30:49même si Annie Gennevard, prise à partie à l'Assemblée nationale,
30:53a annoncé qu'elle va accélérer la vaccination des bovins.
31:00Quelques annonces fortes annoncées il y a quelques instants.
31:02Le service de santé des armées sera mobilisé pour acheminer les vaccins et puis vacciner.
31:08Sébastien Lecornu l'a annoncé aussi à l'Assemblée nationale cet après-midi.
31:11Contrôle de police et gendarmerie renforcés considérablement.
31:16Et puis un fonds de soutien de 10 millions d'euros pour le Sud-Ouest
31:18va être mis en place, a annoncé Annie Gennevard.
31:21Sébastien Lecornu s'est un petit peu énervé à l'Assemblée nationale cet après-midi.
31:25Il est monté au créneau pour dénoncer la violence de l'ultra-gauche
31:30lors des affrontements entre éleveurs et gendarmes dans la Riège,
31:34souvenez-vous, il y a quelques jours.
31:36Ces images ont pu choquer tout simplement parce qu'elles étaient choquantes
31:39et qu'un amalgame est en train d'être fait entre les éleveurs de France
31:44et 40 à 50 militants de l'ultra-gauche qui sont venus s'immiscer
31:49au milieu des éleveurs, des vétérinaires, des manifestants
31:54avec des cocktails monotovs et des armes par destination.
31:59Et que de fait, entretenir cette confusion entre les éleveurs,
32:03les éleveurs qui peuvent légitimement et démocratiquement contester
32:07les décisions qui sont prises,
32:09mais qui n'ont rien à voir avec ces militants de l'ultra-gauche
32:13que vous devez dénoncer, mesdames et messieurs députés de la France insoumise.
32:18Il n'y a pas de place pour cette violence.
32:22Alors voilà, il n'y a pas de place pour la violence de l'ultra-gauche
32:26et on continue effectivement de suivre ces dossiers
32:28puisque les agriculteurs restent toujours très remontés
32:34malgré ce plan de vaccination accéléré qui a été annoncé.
32:38Afin de bien comprendre, nous avons contacté Miss et Mister Agricoles.
32:44Figurez-vous qu'ils sont supposés être les ambassadeurs
32:48de notre monde agricole.
32:50Ils sont agriculteurs.
32:51Alors on est en ligne avec eux par visio.
32:53Vous êtes tous les deux agriculteurs.
32:54Vous avez été élus le 6 décembre à Christelle et Matisse.
32:58Vous n'avez pas un rôle politique,
33:00mais plutôt de valorisation du métier
33:02promouvoir l'agriculture française à travers les médias.
33:06Ça, c'est votre rôle.
33:07Merci infiniment d'être là ce soir
33:09parce que le monde agricole est en ébullition
33:12et on aimerait avoir un peu peut-être une petite note d'espoir
33:15sur la façon dont vous voyez le monde agricole ce soir.
33:18D'abord Christelle, comment allez-vous, vous, agriculteurs,
33:22parce que vous êtes tous les deux agriculteurs aujourd'hui
33:24avec ce contexte particulier ?
33:28Bonsoir.
33:29Moi, personnellement, je vais bien,
33:31mais c'est vrai que la situation à l'agricole
33:33est très compliquée pour les éleveurs actuellement.
33:35Donc, c'est difficile.
33:38Je dirais qu'il y a beaucoup de filières qui vont maillent actuellement.
33:41Mathis, question pour vous.
33:44Quelle est la plus grande difficulté du métier en ce moment,
33:47du métier d'agriculteur ?
33:49Bonsoir et merci de nous recevoir.
33:51C'est un plaisir.
33:52Pour moi, les plus grandes difficultés,
33:53c'est surtout de travailler dans un contexte qui est hyper instable,
33:57avec beaucoup d'aléas climatiques,
34:00des normes qui évoluent sans cesse,
34:02qui ne nous facilitent vraiment pas le métier.
34:04Il faudrait que l'agriculture,
34:05elle soit un peu plus écoutée et soutenue.
34:08Parce que je pense que l'agriculture,
34:10aujourd'hui, française,
34:11elle pourrait être bien plus performante
34:12si on était dans un contexte réglementaire
34:15plutôt stable et cohérent.
34:17C'est intéressant de vous entendre
34:19et d'avoir un peu de hauteur
34:20par rapport à tout ce qui se passe.
34:22Christelle, je reviens vers vous.
34:23Pourquoi tant d'agriculteurs se sentent découragés ?
34:25On pense à ces suicides réguliers.
34:30On entend ces cris des agriculteurs.
34:33Quel est votre regard ?
34:34Pourquoi se sentent-ils aussi découragés ?
34:36De façon générale,
34:37on sort du côté politique et de la crise du moment.
34:42Actuellement, ils se sentent découragés
34:43parce qu'ils se sentent incompris.
34:45C'est-à-dire qu'on passe des heures à travailler.
34:48On ne compte jamais nos heures.
34:49C'est un métier passion.
34:51Mais à la fois, on a du mal, des fois,
34:53à faire face à certaines crises.
34:54Des fois, on a du mal à se rémunérer.
34:56Il y a plein de choses,
34:57les maladies qui arrivent.
34:59Et des fois, on se sent démuni
35:00face à tout ça.
35:01Et quand on parle,
35:02on a l'impression de ne pas être écouté.
35:04On a l'impression de ne pas être écouté.
35:06Et Mathis aussi,
35:07c'est peut-être pour vous le cas
35:08de ne pas être écouté.
35:10Qu'est-ce qui vous fait encore tenir ?
35:11Qu'est-ce qui vous fait tenir ?
35:13Vous êtes jeune.
35:14Vous avez été élu Miss Agricole,
35:17Mister Agricole.
35:18Qu'est-ce qui vous fait tenir ?
35:19Vous êtes céréalier.
35:21C'est quand même l'attachement au métier.
35:23L'attachement à la terre.
35:25De pouvoir transmettre
35:26le fait de produire quelque chose d'essentiel,
35:29que ce soit des céréales
35:30ou autre chose.
35:31Parce qu'il n'y a pas
35:32qu'un métier dans l'agriculture.
35:34Oui.
35:34Vous êtes céréalier,
35:35vous êtes agriculteur
35:36et fils d'agriculteur,
35:37Mister Agricole.
35:38Je rappelle que vous avez été élu
35:40le 6 décembre dernier.
35:42Il y a quelques jours,
35:42c'est intéressant,
35:43le même jour que les Miss,
35:44mais avec une autre mission.
35:45Et Christelle,
35:46quel message vous voulez faire passer
35:48vous au grand public ce soir
35:49avec cette responsabilité
35:52que vous avez de porter
35:53peut-être un message d'espoir
35:54dans le monde agricole ?
35:56Que je les écoute
35:58et que je vais essayer
35:59de soutenir tous les agriculteurs,
36:01toutes les filières,
36:02tous ceux qui ont besoin.
36:03Je vais promouvoir l'agriculture
36:05pendant une année
36:06et qu'actuellement,
36:07je pense que tous les éleveurs
36:08ont besoin de vaccins
36:09et que j'espère qu'ils les auront
36:11le plus rapidement possible
36:12pour être au mieux
36:14le plus rapidement possible aussi
36:16face à cette situation.
36:17Merci beaucoup,
36:18ma chère Christelle.
36:19Merci, mon cher Mathis.
36:21Je trouve que c'était important
36:22puisqu'on ne vous entend pas suffisamment.
36:24Important d'entendre,
36:26voilà, vous, la Miss
36:27et vous, Mister agricole,
36:29qui portez pendant une année
36:31ce témoignage
36:32de ce que vivent au quotidien
36:34les agriculteurs.
36:36Merci infiniment
36:36d'avoir été en direct
36:38dans Face à l'Info.
36:39On est très content
36:40d'entendre
36:41les agriculteurs de terrain.
36:43Charlotte Dornelas,
36:44juste avant de me tourner vers vous,
36:46on a reçu hier,
36:47vous n'étiez pas là,
36:48vous nous avez manqué,
36:49mais on a reçu hier
36:50Clément, un commerçant,
36:52qui nous a émus.
36:53Même Mathieu m'a demandé
36:54est-ce qu'il n'y avait pas
36:54une cagnotte.
36:55C'est intéressant,
36:55je le dis, pardon,
36:56Mathieu, je vous trahis.
36:58Non, mais il nous a émus
37:00parce qu'on lui a volé
37:029000 euros.
37:03Alors, j'ai pris
37:03ses nouvelles aujourd'hui,
37:04figurez-vous qu'il était
37:05quand même au fond du trou
37:06aujourd'hui.
37:07Malgré le fait qu'on a quand même
37:09donné la parole.
37:10Donc, beaucoup de gens,
37:11personne n'ont demandé
37:12s'il y avait une cagnotte.
37:13Il n'y avait pas de cagnotte hier.
37:14Je lui ai demandé
37:14s'il avait une cagnotte.
37:15Il m'a dit non,
37:16on n'est pas là pour la cagnotte,
37:17on ne veut pas d'argent,
37:18je veux juste que justice
37:19soit faite.
37:20Eh bien, figurez-vous
37:20qu'il y a des amis
37:21qui ont fait une cagnotte
37:22pour la cave de Rosière.
37:23Le montant n'est pas affiché,
37:25j'apprécie d'ailleurs,
37:25il n'y a pas de montant affiché.
37:27Mais si jamais vous voulez l'aider,
37:28il s'appelle Clément,
37:29il est patron de la cave de Rosière
37:31et vous le savez,
37:31si vous avez suivi hier,
37:33qu'il a été escroqué
37:34de 9000 euros.
37:35Il a trois enfants
37:36et je vous assure
37:37qu'aujourd'hui,
37:38j'ai pris des nouvelles
37:38par un biais différent.
37:40Il était vraiment
37:41au fond du trou
37:42et il ne sait pas
37:43s'il peut emmener
37:43ses enfants en vacances.
37:46Voilà,
37:46donc il était vraiment
37:47très désespéré,
37:48on voulait suivre le dossier.
37:49Merci encore
37:50pour votre fidélité
37:51et pour tous les messages
37:53que vous avez envoyés
37:54à Clément hier.
37:55Quelqu'un m'a dit
37:56à propos de son témoignage
37:57que quelqu'un
37:58qui a travaillé
37:58au fonds de garantie,
38:00qu'il pouvait très probablement,
38:01en tout cas en raison
38:02des éléments qu'il a donnés,
38:03s'adresser au fonds de garantie
38:04et qu'a priori,
38:05son cas relevait
38:05précisément des cas
38:07dont s'occupe
38:08le fonds de garantie
38:08en termes d'assurance.
38:10Ah d'accord,
38:10parce que vous avez vu hier.
38:12Oui, vous n'étiez pas là
38:12mais vous êtes au courant.
38:14On lui dira,
38:14on lui transmettra le message,
38:15j'espère qu'il nous regarde
38:16ce soir parce qu'effectivement
38:17l'assurance lui a dit
38:19que comme c'était,
38:20voilà,
38:20que ce n'était pas possible.
38:21Merci beaucoup.
38:22Charlotte Dornelas,
38:24une nouvelle polémique
38:25a enflammé
38:26les réseaux sociaux
38:27ces derniers jours
38:27et au sujet cette fois-ci
38:29d'un restaurant
38:30100% halal
38:31dans lequel on trouve
38:31une salle réservée aux femmes.
38:33De quoi s'agit-il exactement ?
38:35Alors,
38:36initialement,
38:36c'est la vidéo promotionnelle
38:38d'un fast-food,
38:38donc c'est le fast-food lui-même
38:40qui filme
38:41par le biais,
38:42alors qui est situé
38:43dans la banlieue lyonnaise
38:44à Vaux-en-Velins
38:45et dans lequel on voit
38:46un influenceur,
38:47c'est comme ça
38:47qu'il est qualifié partout,
38:49un influenceur
38:50se cacher les yeux
38:51au moment d'arriver
38:52dans un des endroits
38:53du resto
38:53et revenir en courant
38:55vers le serveur
38:55et lui dire,
38:56lui demander
38:57pourquoi il y a,
38:58je cite,
38:59« v'là les meufs ».
39:00Fermez les guillemets.
39:02Alors,
39:02le serveur lui répond
39:03parce qu'il arrive devant une salle
39:04où on comprend
39:04qu'il n'y a que des femmes
39:05et il se cache les yeux,
39:06il court vers le serveur.
39:07Qu'est-ce qui se passe ?
39:08Et le serveur lui dit,
39:09c'est normal,
39:09c'est la salle réservée aux femmes.
39:11Donc,
39:11tout ça est la promotion
39:12du restaurant
39:13qui se fait par petites vidéos
39:15régulièrement
39:15et dans la foulée.
39:17Vous avez un député
39:18Rassemblement National
39:19qui s'en est ému
39:20sur les réseaux sociaux
39:21en interpellant la préfète
39:23et en...
39:24Alors,
39:25c'est pas en accusant
39:25mais en interrogeant
39:26le risque de séparatisme
39:29dans ce restaurant
39:29à partir
39:30de ce tri sexué,
39:33on va dire.
39:33Alors,
39:34le gérant a annoncé
39:35dans la foulée
39:35porter plainte
39:36contre le député.
39:37Pour l'instant,
39:37la plainte n'a pas été déposée
39:39mais il a annoncé
39:39qu'il allait le faire
39:40et précise
39:41qu'il y a une grande salle
39:42qui est mixte pour tout le monde
39:43et une salle réservée aux femmes
39:44pour les femmes
39:45qui le voudraient.
39:47Et dans la foulée,
39:48vous savez comment fonctionnent
39:48les réseaux sociaux,
39:49tout a été examiné
39:50sur ce fast-food.
39:52Alors,
39:52il est revendiqué halal,
39:53la plus grande surface halal
39:54dans la région.
39:55Il n'y a pas d'alcool
39:56qui est vendu,
39:56il y a une salle pour les femmes
39:58et il y a même
39:58une salle de prière
39:59qui était vantée
40:00dans une autre vidéo promotionnelle
40:02cette fois-ci.
40:03Alors,
40:04tout le monde se pose la question
40:05séparatisme,
40:06clientélisme,
40:07islamisation,
40:09islamisme
40:09et c'est reparti
40:10pour une polémique de plus
40:11qui tente de discerner
40:13ce qu'il se passe
40:14dans ce fast-food
40:14et ce que l'on découvre régulièrement,
40:16vous savez,
40:16au gré de l'actualité.
40:19Mais c'est finalement
40:19la réponse du gérant
40:21de cet endroit
40:22qui m'a semblé
40:24la plus intéressante.
40:25Il dit pas d'alcool,
40:26on n'a pas de licence
40:27pour l'alcool.
40:28Très bien.
40:29Une salle pour les femmes,
40:31c'est pour qu'elles soient tranquilles
40:32si elles le veulent
40:33et il ajoute
40:34c'est purement commercial,
40:35c'est hyper vendeur
40:36ce type d'espace,
40:37ce concept existe
40:38dans les salles de sport,
40:39ça se développe.
40:40Ce qui est la vérité,
40:42vous avez de plus en plus
40:42de salles de sport en effet
40:43où il y a des salles
40:45réservées aux femmes
40:46et dans différents endroits.
40:48Et sur la question du halal,
40:49il répond
40:49c'est également commercial,
40:51j'ai choisi de le faire
40:51car ces vendeurs
40:52comme Quick ou Five Guys
40:53qui sont deux autres marques
40:54de fast-food
40:56qui sont passées
40:57100% halal,
40:58Carrefour en vend aussi,
41:00tout le monde s'y met.
41:01C'est lui qui cite les marques,
41:02je le précise
41:02et je ferme les guillemets.
41:04Alors rien de tout ça
41:05n'est religieux,
41:06nous explique-t-il,
41:07c'est purement commercial,
41:08il y a un marché,
41:09je réponds au marché.
41:11Et alors se pose la question
41:12de la salle de prière
41:13parce que rien n'est religieux
41:14mais une salle de prière
41:14a priori,
41:15quand même ça l'est un peu plus
41:16et il explique,
41:18d'ailleurs elle est largement
41:19félicitée et plébiscitée
41:21dans les commentaires
41:22qui sont sous ce restaurant
41:24et il explique que là,
41:26c'est quasiment
41:27la déclinaison
41:28de l'argument commercial,
41:29il dit
41:29je l'ai fait
41:30à la demande
41:31de mes salariés
41:32qui pratiquent
41:33différentes religions,
41:34nous explique-t-il,
41:35on aimerait bien savoir
41:36qui dit son chapelet
41:37dans la salle de prière
41:38du resto,
41:39ça m'intéresse
41:39à titre personnel.
41:40Et il dit
41:41c'est pour leur confort
41:42comme un espace de repos
41:43et je referme les guillemets.
41:44Alors tout est dans les clous,
41:46en effet il n'est pas interdit
41:47de proposer un espace
41:48aux femmes dans son restaurant,
41:49surtout un lieu privé,
41:51ni de vendre halal,
41:52encore moins de ne pas proposer
41:53d'alcool et évidemment
41:54il peut faire une salle de repos,
41:55l'appeler comme il veut,
41:56une salle de prière,
41:57pourquoi pas ?
41:58Et pourtant,
42:00même la préfecture
42:01a fait savoir
42:02qu'elle avait,
42:02je cite,
42:03« saisi les services
42:03de l'État compétent
42:04pour procéder
42:05aux investigations nécessaires ».
42:07Alors on se demande
42:08sur quoi vont-ils
42:09investiguer très exactement
42:11puisque rien n'apparaît
42:12illégal dans toute cette affaire.
42:14Alors pourquoi trouvez-vous
42:15que c'est la réponse
42:16du gérant
42:16qui est la plus intéressante ?
42:18Ne peut-il pas être
42:18soupçonné
42:19d'une once d'hypocrisie ?
42:21Il s'adapte en effet
42:23dans ses réponses.
42:23Il s'adapte à la situation,
42:25il s'adapte aux droits,
42:26il s'adapte aux réactions
42:27qu'a suscité sa vidéo.
42:29Il précise au passage
42:29d'ailleurs que toute publicité
42:30est bonne à prendre.
42:31Chacun en fera ce qu'il veut,
42:32mais il le précise quand même.
42:34Alors évidemment
42:35que tout cela
42:36a un lien avec une religion,
42:37mais dans son aspect très large
42:38qui est en réalité culturel.
42:40S'il y a des réactions,
42:42c'est parce que le mode de vie
42:44qui est proposé
42:45dans ce fast-food,
42:45ce que l'on comprend
42:46du mode de vie
42:47qui est majoritaire,
42:49en tout cas plébiscité,
42:50est perçu par beaucoup
42:51en France
42:52comme étranger
42:53au mode de vie français
42:54qui associe assez naturellement,
42:56on fait boucher vos oreilles,
42:57Marc,
42:57l'alcool au restaurant,
42:59la mixité
42:59aux lieux de sociabilité,
43:01qui ne se préoccupe pas
43:02vraiment de halal
43:03dans sa vie
43:03et qui n'a pas l'habitude
43:04d'édifier des chapelles
43:05sur les lieux de travail.
43:07De manière générale,
43:08dans la culture française,
43:09ce sont des questions
43:09qui sont assez nouvelles,
43:11on va le dire comme ça.
43:12Or, ce mode de vie,
43:14même si ce qu'il propose
43:15n'est pas directement religieux,
43:17est évidemment islamique.
43:20Quand la culture française,
43:22dans son calendrier,
43:23dans les jours fériés,
43:24dans les menus,
43:25par exemple,
43:26vous trouvez du poisson
43:27le vendredi
43:27dans n'importe quel restaurant
43:28en France,
43:30les expressions,
43:31la langue sont chrétiennes
43:33sans que le pays
43:33ne soit très religieux
43:35aujourd'hui.
43:36Et on pourrait dire
43:37dans une certaine mesure
43:38que vous avez aussi
43:39un mode de vie woke,
43:40alors pour simplifier,
43:41je vais l'appeler woke,
43:42qui recoupe en partie
43:44d'ailleurs sur la non-mixité,
43:46sur la question,
43:47alors bon,
43:47ce n'est pas woke directement,
43:48mais là,
43:49c'est plus une mode
43:49aujourd'hui sur le refus
43:51de l'alcool
43:51chez certaines personnes.
43:53Donc,
43:53il y a des modes de vie
43:53qui évoluent
43:54et qui sont différents.
43:55Là, celui-ci,
43:56il est objectivement islamique,
43:58c'est une évidence.
43:59Alors,
43:59on peut trouver
44:00ses réponses hypocrites
44:01puisqu'il ne le dit pas,
44:02mais c'est relativement habile.
44:03Il fuit le terrain religieux
44:04pour se réfugier
44:06sur le terrain culturel,
44:07caché,
44:08entre guillemets,
44:08sur le terrain commercial.
44:10Et s'il se lance là-dedans,
44:10c'est qu'en effet,
44:11il y a un marché.
44:13Il y a désormais en France
44:14un nombre important
44:15de gens qui réclament
44:16ce mode de vie,
44:17qui le plébiscite
44:18et le commercial
44:19fait du clientélisme.
44:21lui,
44:21c'est même sa raison de vivre.
44:23Donc,
44:23il aborde finalement,
44:24sans le dire,
44:24la seule question préalable
44:26que personne n'a voulu se poser
44:27préalable à nos débats
44:28incessants sur ces sujets.
44:31Quelle est la conséquence
44:32d'un tel basculement démographique
44:33que celui de l'immigration
44:35de ces dernières années,
44:36le plébiscite
44:36d'un autre mode de vie,
44:38celui des personnes
44:39accueillies au nom de la richesse
44:41que constitue leur différence ?
44:43On nous a dit
44:43pendant des années,
44:44la différence est une richesse,
44:45mais cette différence,
44:46elle est incarnée.
44:48Et quand vous avez
44:48un certain nombre de gens
44:49qui plébiscitent
44:50un mode de vie différent,
44:52ce mode de vie,
44:53évidemment,
44:53trouve sa place dans le marché.
44:55Charlotte,
44:55vous utilisez le mot
44:56clientélisme
44:57qui est plutôt
44:58de l'ordre du reproche
44:59que du constat commercial
45:01d'habitude.
45:03Faut-il l'accepter
45:03dans les restaurants
45:04et le refuser en politique ?
45:06C'est une excellente question
45:07parce que sur le terrain commercial,
45:09il y a un marché
45:09investi avec succès
45:10grâce à une politique migratoire
45:12au très long terme,
45:13on va dire.
45:14Mais en réalité,
45:14cette accusation
45:15cache un malaise
45:16jusque sur le terrain politique.
45:18Pourquoi est-ce qu'on part
45:19du principe
45:19qu'un élu doit refuser
45:21tout clientélisme ?
45:22Parce qu'il n'a pas le devoir
45:24de satisfaire tel ou tel
45:26individuellement,
45:27mais de préserver
45:28un bien commun,
45:30qu'il soit légal,
45:31évidemment,
45:31mais également
45:32qu'il soit moral ou culturel.
45:33On comprend qu'on ne va pas
45:34satisfaire un tel
45:35qui veut ceci
45:36parce que nous avons
45:37en commun
45:38une manière d'être au monde,
45:39un mode de vie,
45:40des us,
45:40des coutumes
45:41et, évidemment,
45:41en dernier recours,
45:42une loi.
45:43Mais quid de cette mission
45:44du politique
45:45dans un pays réellement
45:46archipélisé,
45:47si on prend ce mot au sérieux,
45:48jusque sur le terrain
45:50précisément moraux,
45:51culturels
45:52et, on va dire,
45:54quotidiens.
45:55Quand la majorité
45:55de la population
45:56d'une ville
45:57appelle de ses voeux
45:58telle ou telle adaptation
45:59morale ou culturelle,
46:01est-ce du clientélisme
46:03que de le satisfaire
46:04ou tout simplement
46:05une aspiration
46:05démocratique
46:07dès lors
46:07qu'elle n'est pas
46:09illégale,
46:09évidemment,
46:10et voulue
46:11par le plus grand nombre ?
46:12Ça me semble
46:13une vraie question,
46:14évidemment,
46:14pour le maire d'une ville
46:15qui doit satisfaire
46:16ses administrés.
46:17On réclame suffisamment
46:18souvent qu'ils écoutent
46:19précisément leurs administrés
46:21pour comprendre
46:22que c'est un problème nouveau,
46:23évidemment,
46:24quand il y a un basculement
46:25démographique.
46:26Alors,
46:26on court après
46:26des valeurs communes
46:28sans comprendre
46:28qu'elles ne sont précisément
46:30plus communes.
46:31Nous avons,
46:31par la force du nombre,
46:32apporté d'autres manières
46:33d'être au monde.
46:35Alors,
46:35cela se monnaie
46:36commercialement,
46:37on le voit de plus en plus
46:38en effet,
46:39et cela se satisfait
46:40politiquement.
46:41Alors,
46:41dans un pays
46:42qui a refusé
46:43la maîtrise
46:44des entrées sur son territoire,
46:45qui a refusé,
46:46voire combattu
46:47l'assimilation
46:48à des mœurs majoritaires,
46:50qui a fait de la défense
46:51de son héritage historique
46:52et culturel
46:53une suspicion permanente,
46:55eh bien,
46:55rien de tout cela
46:56devrait nous étonner.
46:57Et je trouve étonnant
46:58que ceux qui ont plébiscité
46:59ce modèle
46:59pendant des années
47:00s'étonnent aujourd'hui
47:02des conséquences,
47:04on va dire,
47:04de ce qu'ils ont
47:05objectivement voulu.
47:06Merci infiniment,
47:09Charlotte Dornelas,
47:09pour cette analyse.
47:11Avant la dernière chronique
47:12de Mathieu
47:13à propos d'Emmanuel Macron
47:14et la drogue
47:15à Marseille,
47:16je vous propose
47:16d'accueillir
47:16notre invitée
47:17Chantal Goya
47:18ce soir.
47:20Chantal Goya
47:20qui fête 50 ans d'amour
47:22avec le public.
47:23Pendant qu'elle arrive,
47:24on va écouter
47:24sa musique
47:26avec le public,
47:27avec un nouveau spectacle,
47:28l'événement.
47:29Après Lille,
47:30Montpellier,
47:30Lyon,
47:31la tournée
47:31va reprendre
47:32dès janvier.
47:34Au zénith
47:35de Nantes,
47:35à Rennes,
47:36puis Dijon,
47:37Aix-en-Provence,
47:37Orléans,
47:38Amiens,
47:39une aventure
47:40toujours portée
47:41par la même passion,
47:43cette passion
47:44qu'a Chantal Goya.
47:45Alors vous êtes,
47:46Chantal Goya,
47:47une figure incontournable
47:49de la chanson française,
47:50une artiste
47:51qui a accompagné
47:52l'enfance
47:52de plusieurs générations,
47:54pas Marc Menand,
47:55c'est une autre histoire.
47:58C'est une autre histoire
48:00de Bécassine
48:01à Pandipanda
48:02en passant par un lapin.
48:04Vos chansons font partie
48:05vraiment Chantal Goya,
48:07c'est un honneur
48:07de vous recevoir.
48:09Ils font partie
48:09d'un mémoire collective,
48:11de notre culture populaire.
48:13Et ma première question,
48:14c'est quelle,
48:14comment dirais-je,
48:15quelle France
48:16vous avez,
48:17vous,
48:17au fond de votre cœur,
48:18Chantal Goya ?
48:19Une France,
48:20une France
48:21complètement
48:22pleine de sentiments
48:24parce que je,
48:25je me souviens
48:26quand j'ai débuté,
48:27je voyais des petits-enfants
48:28de partout
48:28et je me souviens
48:30surtout,
48:31Barbara me disant
48:32en 82,
48:32tu vois,
48:33tous ces enfants
48:33qui sont là,
48:35ce seront les parents
48:35de demain
48:36et tu deviras une institution.
48:38J'ai même,
48:39Barbara,
48:39je ne serai peut-être plus là,
48:40moi,
48:40même dans un an.
48:41Mais elle avait vu juste
48:42et cette France
48:44qui m'a accueillie
48:44quand j'étais petite
48:46parce que je suis arrivée
48:47de Saigon,
48:48du Vietnam
48:49en 1948
48:50et j'ai dit à ma grand-mère
48:53c'est ça la France
48:53et elle me dit
48:54c'est ça la France
48:55on va te montrer la France
48:55on va aller dans les Vosges
48:56à Remirmont
48:58et j'ai vécu là-bas
48:59toute petite
48:59avec mes frères et sœurs
49:00avec ma mère,
49:01mon père surtout
49:01qui était Vosgien
49:03qui est née à Remirmont
49:04et maman,
49:05elle est du sud
49:06du sud,
49:07on va dire de Tarbes
49:08par là-bas,
49:09Montbourguet,
49:10Tarbes.
49:11Magnifique.
49:11Mais on a des caractères
49:12bien trempés dans la famille
49:13parce que justement
49:13on aime les gens vrais
49:15et la France
49:16ce sont des gens vrais,
49:17ce sont des gens,
49:18moi,
49:18j'habite beaucoup en province
49:19j'habite beaucoup à la campagne
49:20et je retrouve
49:21des gens merveilleux
49:23parce que
49:23me demandant
49:24est-ce qu'on peut faire
49:25une photo avec toi
49:26chez toute notre enfance
49:27ou alors
49:28il y a rien à plus
49:28elle vient de vous poser
49:29la question
49:29juste avant d'entrer
49:31sur le plateau
49:32j'avoue,
49:34j'avoue
49:35la France
49:36c'est un tellement beau pays
49:38c'est le pays de la liberté
49:39c'est le pays
49:40des droits de l'homme
49:41c'est le pays de Victor Hugo
49:42c'est le pays
49:43de toute notre histoire
49:44qui est merveilleuse
49:46depuis tellement d'années
49:47moi je voyage beaucoup
49:48quand je vais aux Etats-Unis
49:49quand je vais chanter un peu partout
49:50quand je vais au Liban
49:51à Beyrouth
49:52tout le monde parle français
49:53vous savez je suis arrivée là-bas
49:55en 1991
49:55c'était la fin de la guerre
49:56et j'étais étonnée
49:57de voir autant de monde
49:58me connaissant
49:59mais comment ça se fait
50:01on a jeté vos cassettes
50:03on est venu tout de suite
50:04voir nos enfants à Beyrouth
50:06et voilà
50:07vous êtes partie de notre famille
50:08en fin de compte
50:09pour moi la France
50:10c'est la plus belle famille
50:11qui existe au monde
50:11c'est une grande famille
50:13qui m'a toujours donné
50:14ça m'émeut parce que
50:16ça me rappelle
50:16non mais c'est pas ça
50:17je peux vous faire un boulot
50:18non mais ça me touche
50:21pardon
50:22on se connait depuis longtemps
50:23c'est vrai que
50:25non mais ça me touche
50:25ma maman née en Martinique
50:27oui
50:27et je sais que
50:28vous êtes d'un beau pays aussi
50:30et mes débuts
50:31ont commencé justement
50:32avec la Martinique
50:33avec Adulé Joli Foulard
50:34où je remplace
50:35c'est Brigitte Bardot
50:35qui était malade
50:36mais ça me touche
50:36votre déclaration d'amour
50:37pour la France
50:38Chantal Goya
50:39voilà ce qui me touche
50:40merci
50:41cette déclaration d'amour
50:42que vous faites avec votre coeur
50:43ça ça touche
50:44et je ne suis pas sûre
50:45que les français
50:47vous ont déjà entendu
50:48faire une déclaration d'amour
50:49telle que celle-ci
50:50les français aiment la France
50:51quand même
50:52les vrais français
50:52qu'on connait
50:54moi je pense que les français
50:55sont
50:56le peuple français
50:57est très vrai
50:58il est très humain
51:00il faut l'aimer
51:01il faut le comprendre
51:03il faut se donner la main
51:04il faut qu'on soit tous ensemble
51:05parce que quand on est en France
51:07c'est un tel beau pays
51:08on ne peut pas
51:09on ne peut pas dire que
51:11moi je vois
51:11je chantais dans les cités
51:12pour des petits enfants
51:13et ils m'adoraient
51:14ils m'adorent toujours
51:15et ils me disent tous
51:17un jour tu nous as invité
51:18parce que nos mamans
51:18ne pouvaient pas venir
51:19mais tu nous as tous invité
51:20au palais des congrès
51:20on se souvient de toi
51:21donc vous voyez
51:22quand on sait parler
51:23aux ados
51:25aux enfants
51:26aux familles
51:27ils le ressentent
51:29la France
51:30c'est un pays
51:30qui a un grand coeur
51:31vos chansons
51:33ont bercé
51:33des millions d'enfants
51:35qu'est-ce que ça vous fait
51:36de savoir
51:37que vous faites partie
51:38de leur mémoire
51:39alors là c'est quelque chose
51:40que je n'aurais jamais imaginé
51:41de ma vie
51:42parce que vous savez
51:43moi je suis venue d'une famille
51:44où de chanter
51:45d'être artiste
51:46quoiqu'on avait un grand artiste
51:47dans la famille
51:47qui était Claude Riche
51:48mais je pense que
51:50je n'aurais pas imaginé
51:51moi je voulais être grand reporter
51:52j'ai une admiration sans bande
51:54pour les journalistes
51:55qui partent comme ça
51:55au bout du monde
51:56et j'étais partie en Angleterre
51:58pour apprendre l'anglais
51:59pour être justement reporter
52:00mais je ne pensais pas du tout
52:01faire une carrière aussi importante
52:03vraiment
52:03j'étais d'abord venue
52:05pour faire plaisir
52:05à des amis
52:06qui sont marités
52:07Gilbert Carpentier
52:08et puis nous
52:08on était une famille
52:10quand on était
52:10à l'époque
52:11entre Jenny
52:12Sardou
52:13Michel Fuguin
52:14Sylvie Vartan
52:15France Gall
52:16on se connaissait tous
52:17on était très amis
52:18on était tous
52:20à se demander
52:21ce qu'on allait faire
52:21le dimanche
52:22ou le mercredi
52:23qu'est-ce que tu fais
52:24je vais garder les enfants
52:25amène-les à la maison
52:26on va tous
52:27on en parlait avec Sylvie Vartan
52:29que j'ai vu il n'y a pas très longtemps
52:30et elle me disait
52:31oh là là
52:32je me souviens
52:32j'ai gardé les photos
52:33de ton fils petit
52:34de David
52:35parce qu'on était enceintes
52:36toutes les deux
52:36on avait un mois
52:37David est né en août
52:38et Jean-Paul en juin
52:39alors vous voyez
52:39on se voyait souvent
52:40mais voilà
52:41c'est quelque chose
52:43qui est inimaginable
52:44dans ma tête
52:45et Chantal Goya
52:46vous qui justement
52:47avez infusé
52:48dans l'enfance
52:49de nombreux Français
52:51s'il y avait un message
52:52à transmettre
52:53aux enfants
52:54d'aujourd'hui
52:55pour aimer
52:56la France
52:57quel serait-il ?
52:59aimer vos grands-parents
53:01parce que les grands-parents
53:03c'est déjà
53:03le ciment
53:04le ciment
53:06d'une vie importante
53:07de la France
53:08aimer les traditions
53:10aimer
53:11aimer tout ce que
53:12tout ce que vos parents
53:13et vos grands-parents
53:14vous disent
53:15vos grands-frères
53:16vos grandes-sœurs
53:16mais profitez surtout
53:18des belles choses
53:18que la France
53:19va vous donner
53:19et surtout
53:20je vais leur dire
53:23ne restez pas trop longtemps
53:23dans votre téléphone
53:24parce que j'aimerais pas
53:25que leur meilleur ami
53:25soit le portable
53:27j'aimerais pas
53:28que ce soit ça
53:29les parents
53:29leurs parents
53:30mais j'aimerais
53:30que ce soit vraiment
53:31que la famille reste unie
53:33et que la famille
53:33soit toujours proche
53:35et que les parents
53:36écoutent leurs enfants
53:36qui ont peut-être
53:37des fois des moments difficiles
53:38et qu'il faut savoir
53:39les comprendre
53:40la famille
53:41c'est très important
53:42la famille c'est important
53:43merci beaucoup Chantal Goya
53:44prochain
53:45là vous êtes en pause
53:46prochaine date
53:47le 10 janvier
53:48ce sera au Zénith
53:50à Nantes
53:51à Nantes
53:51et puis après on continuera
53:52jusqu'au Palais des Congrès
53:53le 29 mars
53:54restez avec nous
53:56pour la dernière chronique
53:56de Mathieu Bocoté
53:57vous voulez bien ?
53:58avec plaisir
53:58sinon on continue avec vous
54:01je regarde Mathieu
54:01oui merci
54:02alors écoutez Chantal Goya
54:05on va réaliser
54:06avec Mathieu Bocoté
54:08ce que le président
54:09a fait aujourd'hui
54:10à Marseille
54:11Mathieu
54:11Emmanuel Macron
54:12donc il a décidé
54:13de pousser plus loin
54:14la lutte contre la drogue
54:16en ciblant non seulement
54:17les trafiquants
54:18mais aujourd'hui
54:18il a ciblé les consommateurs
54:20et l'amende forfaitaire
54:21passera ainsi
54:22de 200 à 500 euros
54:23est-ce que c'est un pas
54:25vers la bonne direction
54:26selon vous ?
54:27quelle analyse ?
54:28je me demande
54:29s'il ne s'agit pas
54:29d'une forme de cataplasme
54:31de grand-mère
54:31sur un cancer
54:32c'est à dire que
54:33c'est bien un cataplasme
54:35de grand-mère
54:35mais quelquefois
54:36quand on a une très grave maladie
54:38il se peut que ça soit
54:38une illusion
54:39alors je pense
54:40la question du narcotrafic
54:41a deux pôles
54:42enfin plusieurs autres
54:43mais j'en évoque deux
54:44d'un côté
54:45il y a ce que j'appelle
54:46l'effondrement psychique
54:47de nos sociétés
54:48le fait que la consommation
54:49de drogue
54:49se diffuse à ce point
54:50c'est le fait
54:52d'une société
54:52qui ne se supporte plus
54:53à froid
54:54j'utilise souvent cette formule
54:55mais c'est une société
54:56qui est à ce point
54:57anxiogène
54:58une société à ce point
54:59violente
55:00une société
55:00où les repères
55:01sont à ce point
55:02flagellants
55:03ou disparus
55:04ou confus
55:04qu'on a besoin
55:05désormais d'une forme
55:06de béquille
55:07sinon psychique
55:08une forme de béquille
55:09chimique
55:10pour être capable
55:11de traverser l'existence
55:12et si on n'a pas ça
55:13à l'esprit
55:14on ne comprend pas
55:15pourquoi tant de gens
55:16consomment aujourd'hui
55:18l'autre pôle
55:19c'est le narcotrafic
55:20qui est une véritable
55:21plus qu'une mafia
55:22en quelque sorte
55:22c'est une entreprise
55:23qui sait cibler
55:24toutes les failles
55:25de nos sociétés
55:26et qui justement
55:27joue de la détresse
55:28de nos contemporains
55:29pour imposer son empire
55:30pour imposer sa loi
55:31en ayant en esprit
55:33que c'est par ailleurs
55:34à l'origine
55:35d'une violence extrême
55:36qui contamine le quotidien
55:37nous sommes loin
55:38de la violence
55:39qui n'était pas poétique
55:40du tout
55:40par ailleurs
55:40de la mafia
55:41où finalement
55:42les organisations criminelles
55:43l'une l'autre
55:44se tuaient
55:44en ayant le souci
55:45de ne pas toujours
55:46cibler les civils
55:46on n'est plus du tout
55:48dans cet imaginaire là
55:49donc deux pôles
55:50d'un côté
55:51l'empire du crime
55:52de l'autre
55:53l'effondrement psychique
55:54alors quand on regarde ça
55:55frapper sur le consommateur
55:57j'entends
55:58j'entends
55:58ce n'est pas
55:59une mauvaise idée
55:59de l'idée
56:00de responsabiliser
56:01les individus
56:02on comprend pourquoi
56:03on comprend
56:04c'est une bonne chose
56:05que chacun soit conscient
56:06qu'il pose un mauvais geste
56:07en se droguant
56:08j'entends
56:08mais il est plus facile
56:10justement
56:10de s'en prendre
56:11au consommateur
56:12que de chercher
56:12à réparer
56:13ce qui est brisé
56:14dans la société
56:15qui pousse tant de gens
56:16justement
56:16à se droguer
56:18d'une manière ou de l'autre
56:19c'est plus facile
56:19de s'en prendre
56:20au consommateur
56:21en disant
56:21c'est ta faute
56:22toi petit
56:22qui te drogue
56:23plutôt que de s'en prendre
56:24justement au réseau
56:26à l'empire du crime
56:27qui rend possible
56:28ce trafic aujourd'hui
56:29donc je me demande
56:30si ce n'est pas
56:30une solution de facilité
56:32je ne dis pas
56:32qu'elle n'est pas nécessaire
56:33je ne dis pas
56:34que ce n'est pas
56:34une idée qui est légitime
56:35je me demande
56:36si aujourd'hui
56:37on ne se tourne pas
56:38finalement toujours
56:38sur le même
56:39l'homme ordinaire
56:40qui se drogue
56:40j'entends par là
56:41qu'il ne devrait pas
56:42se droguer
56:43j'entends
56:43mais dans l'environnement
56:44qui est le sien
56:45est-ce que c'est
56:46véritablement lui
56:46celui sur qui
56:47on doit taper
56:48est-ce que vous ne convenez
56:49pas toutefois
56:50Mathieu
56:51qu'il est nécessaire
56:52de responsabiliser
56:53le consommateur
56:54évidemment
56:55mais je me demande
56:56dans le monde
56:57qui est une autre
56:57dans quelle mesure
56:58l'individu
56:59est encore le responsable
57:00de ses comportements
57:02pris par des courants sociaux
57:04des courants économiques
57:06le commun des mortels
57:07ne sait pas comment résister
57:08l'être humain
57:08est influençable
57:09il ne faut pas se compter
57:10l'histoire
57:10le commun des mortels
57:11est beaucoup plus
57:11influençable
57:12qu'on ne le souhaiterait
57:13donc oui
57:14il y a des comportements
57:15antisociaux
57:16nous le savons
57:16les comportements
57:18antisociaux
57:18doivent être sanctionnés
57:20nous sommes d'accord
57:21il faut créer
57:22ou recréer
57:23des interdits
57:24en ces matières
57:25nous le savons
57:27mais
57:28une fois que c'est dit
57:29est-ce que nous avons
57:30ici la solution miracle
57:32nous n'avons pas
57:32ici encore une fois
57:33je l'ai dit
57:33une solution de facilité
57:35pour se donner l'impression
57:36qu'on fait quelque chose
57:37parce qu'on n'est pas capable
57:38de réparer
57:39ce qui crée autant
57:40de détresse
57:40et autant de besoin
57:42de cette béquille chimique
57:44qu'est la drogue
57:45et de l'autre côté
57:45la capacité de combattre
57:46l'empire du crime
57:47qui manifestement
57:48est plus puissant
57:49que l'État aujourd'hui
57:50donc finalement
57:50on décide de coller
57:51une amende de 500 euros
57:52je ne dis pas
57:53que c'est la mauvaise idée
57:54j'ai l'impression
57:54plutôt que c'est quand même
57:55une balle à blanc
57:56tirée sur un blindé
57:56merci beaucoup Mathieu
57:59pour votre regard
58:00Chantal Goya
58:01qui est avec nous
58:02qui fête ses 50 ans d'amour
58:05avec le public
58:06avec un nouveau spectacle
58:07événement
58:08on entend
58:09et puis on se termine
58:10on termine par ces petites notes
58:11et votre nouveau spectacle
58:13événement
58:13merci encore
58:14merci
58:14pour cette belle déclaration
58:15d'amour à la France
58:16on vous aime
58:17merci
58:18excellent titre d'opérable
58:19Pascal Proleur des Pro2
58:20je te souviens de moi
58:22que je me dis dans
58:23je te souviens de moi
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