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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00Il met le bazar, on ne sait pas comment on va y arriver, mais absolument, voilà, lui et Marc, ça va être compliqué à gérer, mais on va y arriver, ça va Jean-Claude Darmon ?
00:09Magnifiquement bien.
00:10Ah oui d'accord, quand le générique est parti, c'est-à-dire que vous êtes plus sage ?
00:13Non, pas du tout, je suis moi-même, sauf que vous m'avez tenu d'être excessivement correct, bon chiffre, bon genre, donc je le suis, je fais ce que vous m'avez demandé de faire, je serai comme vous voulez, c'est clair.
00:26C'est très bien.
00:26Marc est là pour me cautionner.
00:27C'est bien parti, on commence par le JT, vous voulez bien, Adrien Fontenot ? C'est parti pour le JT, bonsoir Adrien.
00:34Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:36Volodymyr Zelensky estime que Moscou se prépare à une nouvelle année de guerre en 2026, constat du président ukrainien confirmé par cette nouvelle sortie de Vladimir Poutine.
00:45Le président russe accuse l'Occident d'avoir déclenché la guerre en Ukraine.
00:49Vladimir Poutine déclare aussi ne pas chercher le conflit avec l'Europe, mais que son pays était prêt à la guerre si tel était le choix du vieux continent.
00:54Le ministère de l'Intérieur, victime d'une attaque informatique, des données sensibles consultées par plusieurs hackers.
01:00Laurent Nouniès dénonce des imprudences et un manque d'hygiène numérique.
01:03Certains agents du ministère auraient échangé des mots de passe en clair et par mail avec ces codes.
01:08Les piratages auraient pu concerner le traitement d'antécédents judiciaires et le fichier des personnes recherchées.
01:13Et puis l'explosion de l'immeuble à Trévoux dans l'Ain a été causée par le suicide au gaz d'une femme.
01:18Son corps a été retrouvé dans les décombres.
01:19Il s'agit de l'occupante de l'appartement entièrement détruit, selon la procureure de Bourg-en-Bresse.
01:24C'est la troisième victime de ce drame qui a aussi provoqué la mort de deux frères de 3 et 5 ans.
01:28Merci mon cher Adrien Fontenot et Ossomère ce soir.
01:33Quand le service public oublie de préciser les engagements politiques de ses invités,
01:38est-ce un simple oubli ou une pratique devenue systématique, systémique même ?
01:43Derrière le rappel à l'ordre de l'ARCOM, sans sanctions financières, se dessine une mécanique,
01:49expert orienté, pluralisme de façade, ridiculisation des opposants.
01:54Le service public informe-t-il encore ou protège-t-il une vision du monde ?
01:58L'éditou de Mathieu Bocoté.
02:00Alors que les agriculteurs bloquent les routes et préfectures en fait inédits,
02:04presque inaperçus, puisque demain, à Versailles, ce sont des jeunes citadins
02:09qui vont manifester pour les agriculteurs.
02:12Une mobilisation née d'un pari pour dire aux paysans qu'ils ne sont pas seuls
02:16et que la ville ne les a pas oubliés.
02:18Et si cette jeunesse silencieuse contredit enfin le récit d'une France urbaine indifférente à ses agriculteurs ?
02:25L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:26À Chécy, dans Seine-et-Marne, le maire qui refusait de célébrer le mariage d'un étranger sous OQTF
02:33a vu sa démission rejetée par la préfecture au nom de la continuité communale et de la stabilité électorale.
02:41L'État contraint, arbitre, étrange.
02:44Quand un élu local n'a plus le droit de dire non ni de partir, que reste-t-il de sa liberté politique ?
02:51Le regard de Marc Menant.
02:53Une surprime obligatoire spéciale émeute pourrait bientôt s'ajouter à vos assurances intégrées discrètement au budget 2026.
03:02L'État reconnaît ainsi que les émeutes sont devenues un risque durable, presque normalisé, comparable à une catastrophe naturelle.
03:10Quand un pays fait payer ses citoyens pour l'effondrement de son autorité, n'avoue-t-il pas, surtout, son propre renoncement ?
03:19Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:21Le report partiel du tout électrique en 2035 révèle au moins une victoire, moins une victoire qu'un aveu.
03:28La transition imposée fragilise à l'économie européenne.
03:32L'Union européenne temporise, mais sans renoncer au contrôle ni aux taxes.
03:37La transition écologique est-elle un projet réaliste ou un nouvel outil de gouvernance autoritaire ?
03:43L'édito de Mathieu Bocoté.
03:44Ce soir, mon invité, vous l'avez vu tout à l'heure, Jean-Claude Darmon, dans son livre « Destin, avoir plus de rêves que de souvenirs » paru chez Fayard.
03:53Il raconte un parcours hors normes de l'orphelinat à la présidence du Parc des Princes, inventeur du marketing sportif, proche des plus grandes figures du sport et du spectacle.
04:03Une vie qui défie le destin.
04:05On en saura plus ce soir dans Face à l'Info.
04:07Et puis nous recevons également un inconnu ce soir.
04:09Il s'appelle Pancras Malherbe.
04:10Il est président de l'association Patrimoine Vivant, qui organise chaque année de grandes crèches vivantes à Nantes et dans le vignoble nantais.
04:18Son projet est né de famille locale, devenu une œuvre culturelle ambitieuse mêlée en tradition, création artistique et transmission.
04:26Il nous expliquera comment il s'y prend et quel est l'objectif de sa crèche vivante.
04:30On en parle ce soir dans Face à l'Info.
04:33Voilà, une heure pour tout ce dire et sans tabou. C'est parti.
04:37Sous-titrage Société Radio-Canada
05:07On ne peut pas tout faire.
05:08Jean-Claude Darmon, le livre Destin à avoir plus de rêves que de souvenirs, paru chez Fayard.
05:14Alors, on dit qu'imaginez un gosse d'orphelinat, un môme des rues Doran, propulsé à la présidence du Parc des Princes.
05:25Jean-Claude Darmon n'a pas seulement vécu. Il a défié son destin sans diplôme, mais avec un bagouille irrésistible, une volonté de faire.
05:33Vous avez bousculé tous les codes d'un monde fermé. Vous avez un parcours exceptionnel.
05:38Question, Jean-Claude Darmon. Aujourd'hui, en 2025, est-ce que vous pensez que quelqu'un comme vous, ici d'un orphelinat, peut gravir les échelons de la société française et de la méritocratie comme vous aujourd'hui ?
05:52– Tout est possible. C'est des périodes qui changent.
05:56Et je voudrais quand même dire que l'orphelinat, pour moi, a été non pas un abandon de mes parents, soyons clairs.
06:02C'est le moment où ils arrivent d'Algérie et mon père avait un emploi.
06:07Et pour nous caser, ils ont mis dans cet orphelinat pendant trois semaines et demie.
06:12D'ailleurs, j'ai cru, moi, que c'était pendant un an, un an et demi. C'était un vrai choc.
06:15Pour moi, c'est une révélation.
06:16Oui, aujourd'hui, je pense qu'on peut tout réussir.
06:19– Dans des domaines différents, évidemment, les périodes changent.
06:22Les gens changent, on le voit bien.
06:24Mais c'est vrai que c'est plus des difficultés pour les gamins qui viennent de banlieues
06:27parce qu'on ne leur donne pas la vraie chance de croire.
06:32Parce que si on ne croit pas en soi, si on leur sème le doute, ils ne peuvent pas réussir.
06:37Et il y a une notion aussi qu'on voit dans notre pays, c'est la notion du travail.
06:42Personne ne plaide pour le travail.
06:44On a l'impression qu'on peut être un génie sans travail.
06:47On peut gagner de l'argent uniquement en claquant des doigts.
06:50Et d'ailleurs, c'est ce qui se passe dans les banlieues.
06:52À force de leur faire douter, ils prennent des chemins tels qu'on les retrouve dans la drogue
06:57et dans d'autres situations, etc.
06:58Oui, il y a encore moyen aujourd'hui de réussir sa vie.
07:02Est-ce que vous pensez que le sport peut aujourd'hui encore rassembler les Français autour d'un récit commun ?
07:11Franchement, c'est peut-être le seul univers où on peut encore croire en ça.
07:16Moi, 98 a marqué ma vie.
07:19C'était la pluralité, c'était cette France qui gagne.
07:23Ça m'a amené à espérer.
07:26Et j'avais raison de l'espérer.
07:28Sauf qu'on s'en rend bien compte que derrière, ça ne suit pas.
07:31On a une classe politique qui a un peu laissé aller, trop aller d'ailleurs.
07:36Ce qui fait qu'aujourd'hui, oui, le football rassemble, pourrait rassembler, le sport pourrait rassembler
07:40si les gouvernants avaient cette volonté qu'on soit rassemblés.
07:46Et vous pensez qu'aujourd'hui, le gouvernement, il manque de volonté pour rassembler ?
07:50Il n'est pas le seul gouvernement, il y en a eu d'autres, malheureusement.
07:53Je sais que Marc Menon a une question à vous poser.
07:56Je veux juste qu'on puisse voir un peu la bande-annonce du documentaire sur vous
08:00qui passe en ce moment sur un canal.
08:01Vous voulez bien ?
08:02Ah, j'adore.
08:02On regarde.
08:06Homme d'affaires, numéro 1 français du sport.
08:08C'est l'homme du sponsoring dans le football.
08:13Jean-Claude Darmon a inventé un métier qui s'appelle Jean-Claude Darmon.
08:16Le monsieur Pognon-Fout du championnat de France et plus loin de l'équipe de France.
08:23Tout a pris un peu feu.
08:25Il faut quelqu'un qui ait le culot de vouloir faire changer les choses.
08:29En multipliant les caméras, ça allait être un produit jamais vu.
08:33Premier but sur Canal Plus.
08:35C'est lui qui discute, lui qui négocie.
08:37Et d'avoir persuadé tout le monde que rien ne pouvait se faire sans lui.
08:41C'est beau parleur, quoi.
08:42Beau et parleur.
08:44Il est fasciné par les artistes.
08:46Avant d'être dans le football, il n'était rien.
08:51Rien de rien.
08:56Sans vous, Jean-Claude Darmon, il n'y a pas de football à la télévision.
09:06L'argentier du foot français, un documentaire à voir également sur un canal.
09:11En plus de votre parcours, de votre livre qui s'appelle Destin.
09:15Marc Menon avait une question à vous poser.
09:16Il était tellement excité à l'idée de vous recevoir.
09:18C'est un truc de fou.
09:19Il m'a supplié de lui laisser un peu de place pour poser des questions.
09:23Enchanté, je le comprends.
09:26Moi, Jean-Claude Darmon, il commençait à poindre.
09:29Il devenait l'un des grands patrons quand j'ai débuté dans le journalisme à RTL avec Guy Quédard.
09:35Et ce qui était extraordinaire, c'est qu'à l'époque, il y avait une sorte de foule.
09:39Il y avait quelque chose qui portait des individus.
09:42Et c'est ça, l'un de vos grands talents.
09:44Quelque chose qui vous propulse littéralement, qui fait que rien n'est impossible.
09:51Moi, très honnêtement, j'ai un bas grand universitaire archi nul.
09:56Parce que j'ai quitté l'école en quatrième.
10:00Donc, j'ai une famille pauvre de douze enfants.
10:02Mon destin était déjà tout tracé.
10:04Mais je ne l'ai pas accepté.
10:05Je n'ai pas accepté.
10:06J'ai considéré que l'argent n'était pas mon moteur.
10:09Seule la reconnaissance était mon moteur.
10:11J'ai gagné parce que je voulais être reconnu comme le meilleur.
10:15J'eusse aimé être pelé juste aux fontaines et autres.
10:19Et malheureusement, j'étais un bourrin.
10:21Pas trop mauvais sur un terrain.
10:22Mais franchement, j'étais tellement loin d'eux qu'il a fallu que je me contente de ma situation.
10:28Et pour être incontournable dans ce sport, et dans d'autres sports d'ailleurs, soit dit en passant,
10:34je me suis mis à imaginer, à créer, en partant d'un club que vous connaissez tous, qui est le FC Nantes.
10:42Alors, qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, quand on n'est rien, qu'on est un bourrin,
10:46on arrive néanmoins à convaincre les gens ?
10:48C'est simple. Il faut croire en soi, il faut avoir des idées, il faut aller au bout.
10:52Et l'idée, l'idée, tu sais, parce que tu l'as vécu avec moi,
10:56l'idée, c'est que j'ai inventé le livre d'or.
10:59J'ai inventé dans les clubs un bouquin où je parlais du début même de la naissance de ce club,
11:08parlons de Nantes par exemple, jusqu'au moment où j'arrivais.
11:11Il y avait de vieilles photos, tout ça, etc.
11:12C'était un bouquin assez sympa, vendu aux supporters, avec de la publicité intérieure.
11:18Et ça, c'était le début de ma carrière.
11:20Et quand ça marchait, d'un coup, parce que j'aimais ce sport, parce que j'avais envie d'avancer,
11:26les idées arrivent au fur et à mesure.
11:27On n'a pas toutes les idées.
11:28En même temps, ce n'est pas vrai.
11:30Franchement, j'ai fait des choses inélarrables.
11:33Et le résultat d'aujourd'hui est celui d'un homme qui a eu dix vies.
11:37Il ne faut pas croire.
11:38En cas d'un, ça n'existe pas, ça.
11:41Exactement.
11:41C'est ce qui ressort vraiment dans votre livre.
11:43Je vous laisse la dernière question.
11:45C'est vraiment, non mais son livre est tellement puissant.
11:48Il y a tellement de choses qui ressortent qu'on a envie d'entendre aujourd'hui.
11:51Se construire, la méritocratie.
11:53Et j'adore ce que vous dites, la reconnaissance comme moteur.
11:56Parfois, même la reconnaissance, on n'a plus comme moteur aujourd'hui.
11:59Et je trouve que c'est un formidable destin que vous racontez,
12:02à la fois dans ce documentaire sur Canal et à la fois dans ce livre chez Fayard.
12:05Alors, il y a cette vie, il y a une ambiance, une atmosphère, une époque,
12:10le petit Thierry Roland, etc.
12:11Des gens qui sortent de l'ordinaire.
12:13Et on a l'impression aussi que derrière s'engouffent des mots où tout est possible.
12:17Mais aujourd'hui, quand on voit que dans les clubs,
12:20il y a des gamins qui disent, mais moi je ne veux pas saluer un tel,
12:22que la religion interfère, est-ce que vous vous dites,
12:26il n'est pas temps d'intervenir et d'imposer quelque chose qui nous remet ?
12:30C'est à l'image de ce qu'on vit dans la vie de tous les jours.
12:34Moi, pardon, mais, moi, Charlemagne, Clovis, c'est mon histoire.
12:41Ma langue, le français, parce que je parle très bien le français, c'est ma langue.
12:46Mon drapeau tricolore, je l'honore.
12:49On m'a remis la Légion d'honneur, ça a fait pour moi un choc culturel exceptionnel.
12:54C'est mon grâle.
12:54Donc, je veux dire qu'il faut apprendre à ces gamins qu'ils ne sortent pas de nulle part.
12:59Il y a quelque chose.
13:01On est un pays qui a de la culture.
13:04Et dès lors que c'est comme ça, si nos dirigeants du sport
13:08arrivaient à enseigner non pas la technique uniquement du football,
13:12mais les codes de vie, on n'en serait peut-être pas là.
13:15Dernière question, Jean-Claude Darman.
13:17On aimerait vous recevoir pendant une heure, mais on a des sujets beaucoup plus graves.
13:20Dernière question, qu'est-ce que vous auriez aimé dire à ceux qui nous regardent
13:25et qui doutent encore de notre pays, la France ?
13:29Ils ont tort.
13:31Ils ont tort parce qu'on a eu, on le sait, des périodes noires.
13:35On a eu, n'oubliez pas, on a quand même eu la révolution.
13:39Il faut s'en rappeler quand même.
13:40Donc, on est capable, c'est un pays qui est capable de se redresser.
13:43Encore faut-il qu'il ait la volonté de le faire,
13:45que la classe politique prenne ça en charge,
13:49qu'on arrête de croire que nous sommes des victimes.
13:53On n'est victime de rien du tout.
13:54Il faut seulement donner un message clair à l'éducation nationale, par exemple.
14:00C'est fondamental de leur expliquer aux gamins ce que nous sommes vraiment
14:03et le parcours que ce pays a.
14:06Et dès lors que c'est comme ça, que l'espoir renaît, que l'envie existe,
14:10il n'y a aucune raison que ça ne marche pas.
14:11Jean-Claude Darmon, vous êtes exceptionnel, plein d'énergie positive.
14:15Merci infiniment d'avoir insufflé le début de cette émission.
14:19On marque une pause et on continue avec nos mousquetaires.
14:22Merci encore.
14:26Retour sur le plateau de Face à l'Info.
14:28On discutait pendant la pause.
14:30Charlotte Nornela, c'était avec les agriculteurs cet après-midi.
14:33Ça s'est bien passé ?
14:34Très bien.
14:35Vous avez été manifester avec eux, les soutenir, comprendre.
14:37C'était à leur rencontre, en tout cas, et écouter, comprendre les différents métiers
14:42qui étaient présents.
14:43Il y avait beaucoup de gens différents, aux métiers différents dans la paysannerie.
14:48Et c'est toujours des rencontres intéressantes.
14:51Et des gens qui ont une vie avec plus de densité, on va dire, que d'autres.
14:57Je ne sais pas si c'était le nom, mais que d'autres.
14:59Donc vous étiez avec les agriculteurs.
15:01Et puis regardez, quelqu'un en a trouvé qui, regardez où il était.
15:03Que d'autres.
15:05Ce n'est pas un fait, ce n'est pas une intelligence artificielle.
15:08Que faisiez-vous là-bas ?
15:09Deux grilles de lecture possible.
15:11France Inter a eu la gentillesse de m'inviter pour parler de mon livre.
15:13J'en suis très heureux.
15:14Et par ailleurs, sur le plan symbolique, je crois que c'est un chrétien chez les païens.
15:18Mais non, j'étais très heureux d'y être.
15:20C'est pour parler de mon livre, les deux Occidents.
15:21Livre tout à fait remarquable.
15:22Sachez que c'est un beau cadeau pour le temps des fêtes.
15:24Très bien.
15:25Je suis rusé.
15:26Alors, on a beaucoup de sujets ce soir.
15:29Et Mathieu, pour votre côté, on va commencer par vous.
15:31Et avec l'audiovisuel public, justement, caché, désinformation, est-ce désinformé ?
15:36C'est une question qu'on peut se poser.
15:37On peut se le demander suite aux dernières remontrances de l'ARCOM contre France 2,
15:42notamment l'émission qu'à l'époque, à l'ARCOM reprochait un manque de rigueur
15:46et d'honnêteté de l'information dans une émission de mai dernier.
15:49De quoi parlons-nous précisément, Mathieu ?
15:51Alors, d'abord, le mot sur la séquence présente.
15:52Pourquoi on parle autant de l'audiovisuel public ?
15:54Est-ce que ça relève simplement de l'obsession malsaine, comme certains le diraient ?
15:58Je ne crois pas.
15:58Je pense qu'on est simplement devant un pouvoir, l'audiovisuel public, l'ARCOM qui l'accompagne,
16:03qui rencontre son contre-pouvoir.
16:06Tous les pouvoirs doivent avoir un contre-pouvoir.
16:08Et l'audiovisuel public, trop longtemps, était un véritable pouvoir incontesté
16:13qui ne tolérait de la dissidence qu'à la marge.
16:15Et aujourd'hui, il est obligé de se justifier parce qu'il est critiqué.
16:18Donc, voilà pourquoi nous en parlons autant.
16:21Ensuite, par rapport à la décision de l'ARCOM dont vous parlez.
16:23Vous savez, moi, je ne suis pas exactement un fan de l'ARCOM.
16:25Je pense qu'on voudrait la fermer.
16:27Mais dans la mesure où elle existe, ce qui est intéressant, c'est de voir lorsqu'elle
16:29se permet même de sermonner ses amis.
16:33Dans les circonstances, quelle époque, l'émission sur France 2.
16:37Alors, de quoi parlons-nous ?
16:38C'est une émission le 11 mai.
16:40Donc, Léa Salamé reçoit Raphaël Pitti, qui est médecin.
16:43Et il y a un mouvement, donc c'est un invité tout à fait légitime.
16:47On oublie, cela dit, de noter qu'il est membre du... qu'il est engagé en politique dans
16:52un parti proche de celui de Raphaël Glucksmann et son compagnon, son mari, je crois.
16:56Tout le moins son compagnon, assurément.
16:58Donc, dès lors, c'est une information qui n'est pas sans intérêt.
17:02Quand on invite quelqu'un qui a un engagement politique explicite, est-ce que ce n'est pas
17:07important d'intérêt public que de souligner cet engagement politique ?
17:12Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose d'important à ce qu'on sache que la personne qui est
17:14devant nous n'est pas neutre ?
17:16Alors, qu'on se comprenne bien, je ne prétends pas qu'on doit présenter le CV intégral
17:20de tous ses invités lorsqu'on les reçoit.
17:22Ça, je ne pense pas ça un instant.
17:24Une personne ne se réduit pas.
17:25Il n'y aurait aucun intérêt à dérouler tout le CV pour justifier une invitation.
17:28Mais un engagement politique, c'est d'une autre nature.
17:31C'est un engagement qui témoigne d'une inscription dans la cité.
17:33Et recevoir quelqu'un en dissimulant cela, c'est...
17:36Est-ce que...
17:37Enfin, on va poser la question.
17:38Est-ce que ne pas dire, c'est désinformer ?
17:40Est-ce que l'occultation, est-ce que l'invisibilisation de certains faits,
17:44est-ce que n'est pas une forme de désinformation ?
17:47C'est ce que semble croire l'ARCOM, qui encore une fois est normalement plutôt sympathique
17:51à l'univers du service public, qui a reproché, à France 2 à quelle époque,
17:55un manque de rigueur et d'honnêteté.
17:58Mais vous dites sympathique, c'est parce qu'il ne sanctionne pas financièrement.
18:01C'est-à-dire qu'on a...
18:02Oui, oui, oui.
18:03C'est ce que disait notamment le rapporteur.
18:04Mais globalement, je ne pense pas être exagérément audacieux en disant que l'ARCOM
18:08préfère le service public aux médias privés, notamment le nôtre.
18:11Je ne pense pas être exagérément audacieux en le disant.
18:13On a des sanctions financières et pas le service.
18:14Voilà.
18:15Donc, ce n'est pas un détail, comme on dit.
18:17Ensuite, ce n'est pas la première fois.
18:20Un autre exemple récent, le complément d'enquête sur CNews.
18:23Il y a une experte qui est invitée pour commenter.
18:26C'est Cécile Alduit.
18:27Cécile Alduit, on découvre, quelques jours après,
18:29qu'elle n'a pas un profil neutre.
18:32C'est la sœur d'un haut cadre de France Télévisions.
18:35Est-ce que c'est une information pertinente dans les circonstances?
18:38Peut-être.
18:39Mais l'information la plus pertinente était peut-être ailleurs.
18:42On nous la présente comme une sémiologue, comme une figure de référence.
18:46C'est une universitaire, sans le moins de redoutes.
18:48C'est aussi une idéologue de gauche radicale.
18:52Mais trop souvent, c'est la méthode utilisée.
18:54On nous présente à l'écran un expert qui est, dans les faits, un idéologue très orienté.
19:00Mais puisque l'expert parle au nom de la science,
19:02on nous explique que si on est en désaccord avec l'expert,
19:05on est en désaccord avec la science.
19:07Ça, c'est la méthode du commentariat, souvent sur le service public.
19:12Par exemple, je donne un exemple d'elle.
19:13Elle avait écrit en 2022 un livre « La langue de Zemmour ».
19:16Et on comprend par là que ce n'est pas une langue qu'elle apprécie particulièrement.
19:19Elle est tout à fait en droit.
19:20Mais ce n'est pas une personne neutre qui a été invitée.
19:22De la même manière, sur la scène, qui est ma chaîne préférée en la matière,
19:26le pluralisme se constitue ainsi.
19:28Sur un plateau, il y a très souvent des politiques qui vont être marquées, par exemple, RN.
19:32Et des experts apparemment neutres, mais qui sont, dans les faits, de gauche radicale.
19:36Donc, qu'est-ce qu'on voit à travers cela?
19:38Il y a encore une fois la gauche radicale qui se maquille derrière les traits de l'expertise.
19:43Et sans avoir le souci d'avoir un expert en sens inverse.
19:46Alors qu'ils existent, souvent.
19:48Mais on préfère les laisser de côté.
19:50Et au nom de la science, on dissimule souvent le réel.
19:52On nie même le réel, quelquefois.
19:54Par exemple, le fameux complément d'enquête dont on a parlé.
19:56N'oublions pas que c'est au nom de la science qu'on nous a expliqué qu'il n'y avait pas de lien entre l'insécurité et l'immigration.
20:01La science le disait.
20:02Ils ont été contredits le lendemain.
20:03Ils ont eu l'air des ploucs.
20:04C'était gênant de manquer d'intelligence à ce point.
20:07Mais quoi qu'il en soit, ils ont osé le dire.
20:09De la même manière, je me souviens que Mathilde Panot, de la France Insoumise,
20:12avait expliqué que le racisme anti-blanc n'existait pas.
20:14La science le disait.
20:16Et j'ai quelquefois l'impression qu'aujourd'hui, on brandit la science comme autrefois on brandissait le catéchisme
20:20en nous expliquant que c'est la vérité sacrée, la vérité absolue.
20:24N'osez pas la contester.
20:25Le problème, c'est que la science en question, quelquefois, n'est qu'une manière de maquiller, je l'ai dit, de l'idéologie.
20:30Tu n'as pas le rapport avec le catéchisme.
20:31Mais bon, quelle époque a encore...
20:33Un texte sacré.
20:34Encore récemment fait parler d'elle, Mathieu, samedi dernier.
20:39L'émission recevait le chef du RN, Jean-Dan Bardella.
20:42Et plusieurs y ont vu une autre manifestation du biais idéologique du service public.
20:47Est-ce que là aussi, c'est votre avis ?
20:48Oui, et je tenais à revenir sur cet élément pour une raison très particulière.
20:52Le régime, appelons-ce comme ça, a cru se débarrasser de Marine Le Pen.
20:55On le voit, moi, j'appelle le régime.
20:56À un moment donné, il ne faut pas faire semblant qu'il n'y a pas un régime devant nous.
20:59Ce régime a pu se débarrasser de Marine Le Pen.
21:01Et là, avec Bardella, ils se sont dit un instant, il est plus faible.
21:04Franchement, il va se décomposer.
21:06S'il n'a pas la densité, il n'a pas l'âge, il n'a pas ci, il n'a pas ça.
21:09Et là, on constate que dans les sondages, il se maintient et pourrait gagner dans plusieurs scénarios.
21:14Donc, le régime mobilise ses troupes, mobilise son appareil culturel d'État pour...
21:19C'est le suivant, au suivant.
21:20Marine, dégage, maintenant, Bardella, c'est ton tour.
21:24De quelle manière ils ont fait le coup ?
21:26Il a été invité dans ce qui s'est présenté, ça se voulait un dîner de con.
21:29C'est-à-dire que le milieu était rassemblé, le petit milieu des ricaneurs parisiens mondains.
21:34Et là, Bardella était là et l'objectif était de le faire paraître pour un plouc.
21:37Donc, l'objectif, c'est de mettre en scène sa plouquisation.
21:42Et plutôt que d'avoir une stratégie, on dira finalement, on n'a pas réussi à faire croire à la radicalisation du RN.
21:49Désormais, on va chercher à miser sur la ridiculisation du RN.
21:52Regardez cet homme parmi les mondains.
21:55Il n'a pas apparemment l'esprit piquant des dîners parisiens.
21:58Il n'a pas la réplique qui fait rire dans la gauche mondaine.
22:01Donc, dès lors, tout le monde cherche à l'humilier.
22:03Tout le monde... De quelle manière ?
22:05Mais avec la fameuse petite phrase qu'il y a beaucoup tournée cette semaine, où on lui demande de commenter Nicolas Sarkozy.
22:10Puis il dit, quelle énergie d'où vient ce...
22:11Autrement dit, une forme de commentaire polie de garçon courtois qui ne cherche pas à humilier un ancien président.
22:16Cette courtoisie a été présentée par la petite clique autour de lui rassemblée comme la marque d'une absence d'esprit.
22:23On a dit, aha ! Et puisqu'il ne joue pas au petit dîner des rieurs mesquins, c'est donc qu'il n'est pas très qualifié culturellement.
22:30Et là, dès lors, qu'est-ce qu'on nous dit depuis quelques jours ?
22:33On nous dit, en fait, on voit bien le peu de valeur du personnage.
22:37On voit bien qu'il n'est pas à la hauteur.
22:38On voit bien qu'il n'a pas de densité. Pourquoi ?
22:40Parce qu'il respecte simplement les usages lorsqu'il parle d'un ancien président.
22:44Parce qu'il n'accepte pas, justement...
22:46Parce que je dirais, quel est l'ultime pouvoir de la gauche mondaine ?
22:49C'était l'ancien pouvoir des guignols.
22:52C'est le pouvoir, je dis, de ridiculisation.
22:53C'est le pouvoir de la transformation de l'honnête homme en plouc.
22:57Et qu'est-ce qu'on a vu ?
22:58Puis on va le voir encore plus.
22:59D'un côté, le système va chercher à l'abattre de différentes manières.
23:02On le voit avec la question du financement du RN encore aujourd'hui.
23:05Mais de l'autre côté, on se dit, devant le peuple, on va le traiter justement comme un personnage secondaire.
23:10Mais, mais, mais, mais, mais, mais, derrière cela, qu'est-ce qu'on doit voir ?
23:12Est-ce que le commun des mortels est encore réceptif aux codes de mépris qui viennent du sommet de la société,
23:18qui viennent de la médiasphère ?
23:19Est-ce que le commun des mortels rit encore lorsqu'on cherche à humilier quelqu'un qui le voit comme l'un des siens ?
23:23Ou est-ce que le commun des mortels n'en a pas marre, quelquefois, de se faire faire la leçon ?
23:27Yaël Braun-Pivé, ce matin sur France Inter, a voulu rappeler à l'Ordre Charles Aloncle,
23:32le rapporteur de la commission d'enquête sur l'audiovisuel public.
23:35Elle l'invite à faire preuve de plus de dignité dans ses fonctions.
23:38Comment prendre une telle intervention ?
23:40Comme une tentative d'intimidation, sans surprise, de la part de Mme Braun-Pivé,
23:44qui est une femme fort respectable, nul n'en doute.
23:46Mais qui, dans les circonstances, voit quelqu'un, Charles Aloncle, dévoiler devant tous,
23:51devant tous ceux qui ont le minimum de soucis de la chose publique,
23:55il dévoile les biais de l'audiovisuel public.
23:57Il laisse peut-être même dévoiler des systèmes de complicité à l'avantage de certaines boîtes,
24:01de certains producteurs qui trouveraient le moyen, sans en rendre compte évidemment,
24:05de profiter de l'argent de l'État à leur avantage.
24:07Donc, qu'est-ce qu'il dévoile des biais idéologiques ?
24:09Par exemple, il pose la question, on lui pose la question sur l'ARCOM.
24:12Et il dit, ben j'étais surpris par l'ARCOM, je croyais en l'ARCOM, je croyais en la neutralité de l'ARCOM.
24:17Mais qu'est-ce qu'il découvre ?
24:18Qu'on traite comme personnage politique un Philippe de Villiers,
24:20mais qu'on ne traite pas comme un personnage politique,
24:22Cécile Duflo, Côte-Bendit et Dupont-Moretti.
24:25Alors là, il se dit, je suis surpris.
24:27Y aurait-il deux poids, deux mesures à l'ARCOM ?
24:29J'en crois rien, mais il est surpris, mais il confesse sa surprise avec raison.
24:32Et là, qu'est-ce qu'on voit, c'est la volonté, encore une fois, de l'intimider,
24:35mais non seulement de l'intimider, de discréditer à l'avance cette enquête, cette commission d'enquête.
24:41On veut discréditer le personnage pour qu'on n'ait plus à retenir l'information
24:44qui sortira de ces séances, de cette commission d'enquête.
24:48Autrement dit, on veut tuer le rapport avant le rapport, en tuant le rapporteur symboliquement.
24:52J'ai pu comprendre que M. Aloncle ne se laisse pas intimider par Mme Brown-Pivet,
24:56qu'il a décidé de lui tenir tête.
24:58C'est ce que j'ai pu comprendre par sa réponse sur X.
25:00Et je crois que demain, aujourd'hui, demain, ensuite, les audiences se poursuivront.
25:04Il est possible que ce soit encore intéressant.
25:06À suivre, effectivement, la commission d'enquête qui se prolongera jusqu'à fin février.
25:11Merci, Mathieu Beaucoté.
25:12Dans un instant, on parlera à voiture électrique avec vous, avec grand plaisir.
25:16On entend beaucoup parler, évidemment, des blocages d'autoroutes par les agriculteurs,
25:20des tracteurs devant les préfectures.
25:23Mais demain, jeudi, à 19h, ce sont des jeunes citadins qui vont se mobiliser pour les agriculteurs.
25:30Et ça, Gabriel Cluzel, c'est un fait inédit.
25:33Une manifestation déclarée en préfecture est prévue à Versailles.
25:36Juste avant, Gabriel, je voudrais quand même, pour ouvrir cette séquence agriculture
25:41et montrer aux agriculteurs qu'on les soutient, montrer aussi cette petite vidéo,
25:47un extrait de cette vidéo qui circule beaucoup sur les réseaux sociaux,
25:50qui est certainement issue de l'intelligence artificielle.
25:53Mais on voulait partager quelques petites notes avec vous.
25:56« On montre des troupeaux au journal, mais derrière chaque bête qu'on abat,
26:03il y a un visage creusé par le froid,
26:08un agriculteur qu'on ne voit pas.
26:13Il se lève avant l'aube, le café à moitié tiédit,
26:19les bottes dans la cour, le chien qui vient le suivre aussi.
26:22Il connaît chaque tâche sur le front de ses bêtes,
26:29les veaux-nés dans la nuit, les hivers, les tempêtes.
26:35Mais ce matin, dans la boîte aux lettres du portail,
26:41un papier venu d'en haut tombe comme un coup de métal.
26:47Suspicion de maladie, protocole obligatoire,
26:51Votre troupeau doit partir, c'est écrit dans le rapport.
27:00On ne tue pas que les vaches, quand on signe ses papiers,
27:04on achève des familles, des histoires, des métiers.
27:09Voilà une vidéo très poignante.
27:12Et Gabriel Cluzel, on vous laisse arrêter ce soir sur le fait
27:14qu'il ne s'agit pas uniquement de questions de paysans,
27:17de campagne, mais aussi des citadins de Versailles,
27:20notamment, qui veulent se joindre à cette manifestation.
27:24Pourquoi est-ce important d'en parler ?
27:25Parce qu'il est important que les agriculteurs comprennent
27:27qu'ils ne sont pas seuls, que la France urbaine aussi les aime.
27:31Ils se plaignent souvent d'un sentiment d'abandon,
27:33de l'indifférence des villes, des populations urbaines à leur endroit,
27:37comme si celles-ci n'en avaient rien à cirer.
27:40On peut crever, tout le monde s'en fout.
27:42C'est une phrase qui revient souvent dans la bouche de certains.
27:47Et de fait, parfois, on peut se dire qu'ils n'ont pas tout à fait tort.
27:51Parce que même si le nombre de Français ont des ascendances paysannes,
27:54aujourd'hui, ils ne reviennent plus à la campagne.
27:57On se souvient de la fameuse chanson d'El Pêche,
28:00vous savez, le Loir est cher.
28:01On dirait que ça gêne de marcher dans la boue, mais elle est toujours d'actualité.
28:04Et puis, autrefois, on revenait chez ses grands-parents.
28:06Aujourd'hui, beaucoup préfèrent aller prendre des vacances,
28:08parfois à l'autre bout du monde, parce que peut-être qu'ils en ont moins aussi.
28:12Mais en tout cas, les agriculteurs ont l'impression que ce lien est moins fort.
28:17Et avec l'abattage des vaches, là aussi, ils se sont dit
28:20« Mais vous ne comprenez pas, les urbains sont très attachés à raison à leurs petits chats,
28:25mais ils n'ont pas l'air de comprendre pourquoi un élevage, c'est important,
28:29pourquoi un cheptel, évidemment, c'est affectivement très important pour un éleveur. »
28:36D'ailleurs, vous avez remarqué qu'hier, c'est « Mister agricole »,
28:40le mot « sentiment d'abandon » et les mots sont revenus.
28:45Alors, une manifestation déclarée aura lieu demain en banlieue parisienne,
28:49à Versailles, parce que ces jeunes entendent faire mentir les agriculteurs.
28:53Alors, vous savez, dans le dernier livre de Christophe Guy, lui, qui s'appelle « Métropolia et périphéria »,
28:58eh bien, il oppose les métropoles à la France périphérique,
29:03mais en réalité, ce n'est pas que géographique.
29:05On peut habiter dans une métropole par la force des choses
29:08et avoir un état d'esprit enraciné et aimer la France périphérique.
29:13Alors, tout est parti d'une jeune fille, on va la voir, de 24 ans,
29:17Lucille, c'est un prénom d'héroïne de Georges Sand,
29:19qui est une versaillesse de souche.
29:21Je sais que la CFDT journaliste n'aime pas qu'on utilise ce mot-là,
29:24mais je n'en connais pas d'autres, donc je vais l'utiliser.
29:27Alors, il y a quand même quelque chose qui l'a sensibilisée,
29:30c'est qu'elle a fait un BTS agricole.
29:32Donc, ça l'a sensibilisé au milieu des paysans.
29:35Et tout est parti d'un Paris, celui avec lequel elle travaille dans le sud de la France.
29:40Elle dit « Pour défendre le monde agricole, on ne risque pas de mobiliser Paris ni Versailles.
29:46On ne les mobilisera jamais. »
29:47Il disait ça aussi parce qu'il savait qu'elle était de Versailles.
29:49Et elle a répondu « Chiche ».
29:51Alors, on peut peut-être la regarder.
29:54Cette manifestation sera pour eux un espoir et un message fort.
29:59Nous sommes la future génération, celle dont on doit entendre parler,
30:03celle qui doit se battre pour son avenir.
30:05Ceux qui nous nourrissent, les agriculteurs, comptent sur notre soutien indéfectible.
30:11Nous n'avons pas pour objectif de détruire notre pays,
30:14mais plutôt d'en être fiers par nos valeurs et nos principes.
30:18C'est pourquoi nous devons tous nous lever pour des causes comme celles des agriculteurs.
30:23Nous continuerons cette bataille tant que ceux-ci ne seront pas entendus.
30:27Vous rendez-vous compte ?
30:28En l'espace de deux jours, 2000 jeunes ont répondu à cet appel.
30:32Rejoignez-nous, les agriculteurs ont besoin de vous.
30:35Pas de pays sans paysans.
30:36Alors, comment elle espère mobiliser ?
30:40Oui, alors je vous renvoie à un excellent article d'Aliénor de Pompignan sur Boulevard Voltaire,
30:44parce qu'elle les a interrogés.
30:46Ils étaient dimanche sur une poignée.
30:49Il faut dire qu'ils se sont lancés en cinq minutes, pour ainsi dire.
30:51Ils sont réunis sur une plaque, c'est-à-dire la place du marché.
30:54Ils sont venus avec une grosse voiture et des calicots, des banderoles,
30:58sur lesquelles il n'y avait marqué pas de pays sans paysans.
31:01Ou encore, la mort est dans les prêts by Macron, on le voit là.
31:05Et donc, pour témoigner de leur soutien aux agriculteurs.
31:08Mais ils ne sont aucun issu du milieu agricole,
31:11mais ils disent se sentir entièrement concernés par la crise que traversent les nombreux éleveurs,
31:17récemment ravivés, parce qu'il y a un contexte, il faut le rappeler,
31:19ce n'est pas seulement l'abattage des vaches,
31:21c'est évidemment le spectre d'une culture.
31:23Et puis, toutes ces manifestations, on s'en rappelle,
31:25liées aux tracasseries administratives au moment des agriculteurs du mouvement,
31:29des agriculteurs en colère.
31:32Ils ont donc décidé de faire entendre leur voix.
31:36Ils rappellent aussi qu'un agriculteur se suicide tous les deux jours
31:39et que la proportion de pensée suicidaire chez les agriculteurs
31:42est cette fois plus élevée que dans la population générale.
31:47Et donc, Lucille dit, les agriculteurs vont mal et je regrette qu'on dise dans les villes,
31:55on ne peut rien faire, on peut toujours faire quelque chose.
31:59Et elle regrette que sa génération en ville ne se mobilise pas.
32:02Elle propose aussi, il propose, et je trouve ça très intéressant,
32:06que l'éducation nationale sensibilise à ces sujets,
32:10que les gens s'intéressent, les enfants sachent comment les ingrédients arrivent dans leur assiette.
32:14Et c'est vrai qu'on leur apprend tout un tas de choses tout à fait discutables,
32:18mais des agriculteurs, on ne leur parle qu'ils les nourrissent, on ne leur parle jamais.
32:22La façon qu'ont les médias de couvrir les manifestations,
32:26tant à laisser imaginer que la jeunesse des villes dans son ensemble est acquise à la cause woke,
32:32que seules les manifestations pro-palestiniennes et queues peuvent les mobiliser.
32:37Et ces jeunes sont en train, en fait, de démontrer le contraire.
32:40Oui, exactement. Ils ont décidé de se mobiliser pour une cause qu'ils jugent essentielle à défendre.
32:46Ils ne veulent pas subir plus tard, ces deux garçons de 18 et 20 ans qui expliquent cela,
32:51les conséquences de ces décisions.
32:55Et ils veulent, encore une fois, montrer l'exemple.
32:58Alors, dimanche, cet embryon de manifestation a été très rapide,
33:02puisque la police leur a demandé de tout réembarquer rapidement.
33:06Et comme c'est la France bien dévait, ils se sont exécutés,
33:09ils ne sont pas du genre à aller taguer les monuments.
33:12Mais pour eux, c'est un combat.
33:14Et ils s'interrogent d'ailleurs, ils se demandent pourquoi tous ceux,
33:17toutes leurs générations qui descendent dans la rue pour la Palestine, par exemple,
33:21ne se mobilisent pas pour les agriculteurs.
33:23Pourtant, les régions rurales sont plus proches d'eux géographiquement que le Moyen-Orient.
33:28Et donc, les écolos et les véganes ne sont pas très présents non plus.
33:32C'est le moins qu'on puisse dire.
33:33Même si le soulèvement de la terre a essayé de s'agréger à la lutte.
33:37Et là aussi, c'est intéressant de s'arrêter deux minutes,
33:38parce qu'on veut nous faire croire, parce que l'extrême-gauche fait peur aujourd'hui,
33:43qu'agriculteurs et extrême-gauche seraient mêlés.
33:47C'est vrai qu'il y a eu une tentative.
33:49La Confédération paysanne est plutôt, évidemment, très à gauche.
33:52Et donc, les soulèvements de la terre ont essayé de s'agréger.
33:54Mais la grève n'a semble-t-il pas pris.
33:56Et je rappelle qu'au Parlement de Strasbourg, ce matin, Manon Aubry a été sifflée.
34:01Mais ils ont été très motivés par cette première action,
34:03parce qu'ils ont reçu beaucoup de messages qui leur ont dit
34:05« Mais pourquoi on n'a pas été prévenus ? »
34:07Donc, ils ont ouvert un premier groupe WhatsApp.
34:10Ça se limite à 1 000 personnes.
34:11Ils ont été obligés d'en ouvrir un deuxième.
34:13Donc, ils attendent beaucoup cette manifestation.
34:15Donc, demain, à 19h, Place Saint-Louis.
34:18Donc, avec cet espoir de penser un peu les plaies des agriculteurs.
34:23Merci beaucoup, Gabrielle Cluzel, pour cette pensée pour les agriculteurs.
34:26Dans un instant, on parlera des voitures électriques avec Mathieu Bocoté.
34:30Avec Charlotte Dornelas, on parlera d'un point capital.
34:33L'État qui reconnaît que les émeutes sont devenues, en fait, un risque durable.
34:37C'est vous qui allez payer.
34:39Moi aussi.
34:40Les émeutes et les assurances vont être, effectivement, vont augmenter à cause des émeutes.
34:46On en parle de ce point capital avec Charlotte Dornelas dans un instant.
34:50D'abord, Marc Menon va revenir sur la chronique dont on a parlé hier,
34:54notamment, je crois que c'était avec Gabrielle,
34:56sur Chessy, en Seine-et-Marne,
34:59où le maire et ses adjoints ont démissionné en bloc
35:03pour refuser un mariage d'un homme sous OQTF.
35:07Et bouleversement, aujourd'hui, retournement de situation.
35:10La préfecture a refusé la démission du maire.
35:13Comment analyser tout ça ?
35:15Alors, c'est très intéressant,
35:17parce que le procureur de la République,
35:20qui se bat contre le maire
35:22et qui essaie d'obtenir qu'il revienne sur la décision
35:25qui avait été la sienne,
35:26lorsque le couple s'était présenté à la mairie
35:29et demandé, donc, d'avoir l'agrégat du maire
35:33et d'être uni au mois de mai,
35:38le procureur de la République a ajouté aujourd'hui
35:42que le QTF en question n'était plus valable
35:47et que, par conséquent, il n'y avait plus d'obstacles
35:51pour effectuer le mariage,
35:54que c'était même un délit que de ne pas le faire.
35:58Et là, on peut se...
36:00Parce qu'il avait été mis sous OQTF en février 2022...
36:04Ça dure trois ans, le QTF.
36:05Donc, dans les trois ans, il n'a pas été éconduit
36:09et il se retrouve donc aujourd'hui en séjour irrégulier.
36:14Mais, vous allez voir, il y a des subtilités.
36:16Quand vous êtes en séjour irrégulier quelque part,
36:20vous n'êtes pas dans un délit.
36:21C'est-à-dire qu'il n'y a pas une condamnation de la doigt.
36:24Éventuellement, on peut vous reconduire,
36:26mais ce n'est pas un délit en tant que tel
36:27et ça ne peut pas empêcher un mariage.
36:30Pourquoi ça ne peut pas empêcher un mariage ?
36:32Il y a un député, un sénateur, Stéphane de Midier,
36:37qui, suite à une affaire précédente,
36:39il y a eu notre ami Ménard, bien évidemment, à Béziers,
36:43mais il y a eu aussi le maire d'Aumont, en 2023, Stéphane Villemotte,
36:47qui avait refusé.
36:48Là, les OQTF, dans le cas de Ménard et dans le cas de M. Villemotte,
36:52étaient effectives.
36:54Et le sénateur a fait voter une loi
36:57et les sénateurs l'ont suivi par 227 votes contre 110.
37:03Donc, théoriquement, quand on est sous OQTF,
37:06un maire ne peut plus certifier le mariage.
37:11Mais, mais, mais, le Conseil constitutionnel est dit,
37:16mais que néni, mes amis, que néni, vous pouvez vêter ça.
37:19En réalité, la liberté de mariage
37:22est une liberté personnelle protégée
37:25par les articles 2 et 4 de la déclaration de 1789.
37:29Alors, à partir de là, c'est resté en jachère à l'Assemblée.
37:36Mais moi, j'ai trouvé un autre article.
37:38Et ça, ça m'étonne que personne,
37:39j'ai dressé les oreilles, personne n'en parle.
37:42C'est-à-dire qu'aujourd'hui, Olivier Burgeau dit,
37:46moi, je ne veux pas revenir, voilà,
37:48je ne veux pas revenir sur la décision.
37:51C'est intolérable.
37:52Cet homme n'avait pas à être là, etc.
37:55Et alors, il y a une loi,
37:57mais personne ne l'évoque.
37:58C'est quand même bizarre.
37:59C'est l'article L823-9.
38:03Que dit cet article ?
38:05Il dit que toute personne
38:07qui facilite l'entrée, le séjour,
38:12la circulation sur notre territoire
38:14d'une personne qui n'a pas de titre de visa,
38:20eh bien, est coupable d'un délit
38:23qui vaut 30 000 euros d'amende
38:27et qui peut valoir aussi un an de prison ferme.
38:31Donc là, je me demande si le maire marie ce monsieur
38:39qui n'a donc pas de visa pour être sur le territoire,
38:43il facilite son entrée sur le territoire.
38:46Donc, il tombe sous le coup de l'article 823-9.
38:50D'où qu'il aille, il tombe sous le coup de la loi, en tout cas.
38:53Non, mais là, en l'occurrence,
38:55le maire pourrait faire valoir ça
38:57pour dire, ben voilà, moi, j'ai pas envie d'être condamné,
39:00j'ai pas envie de faciliter.
39:02Et la loi m'interdit, donc,
39:04elle va contre cet article
39:08qui remonte à 1789.
39:10Merci beaucoup.
39:11On va continuer de suivre ce dossier
39:15parce que c'est vrai que ça interpelle beaucoup
39:16et beaucoup de maires soutiennent justement
39:19le maire de Chessy en Seine-et-Marne
39:21sur ce dossier.
39:23Un dossier à suivre, évidemment.
39:24Charlotte Dornela, c'est très important ce qui se passe.
39:27Une surprime émeute
39:28qui a été votée par le Sénat
39:31après s'être discrètement glissée
39:34dans le projet de loi de finances 2026.
39:36De quoi s'agit-il concrètement ?
39:38Décidément, il s'en passe des choses au Sénat.
39:40On ne le savait pas.
39:43Alors, en effet,
39:44il s'agirait de faire payer aux contribuables
39:46une surprime obligatoire émeute
39:48intitulée émeute
39:50afin d'assumer le risque d'émeute dans le pays
39:51ou plus exactement,
39:53les conséquences non pas du risque d'émeute
39:55mais des émeutes bien réelles.
39:57Alors, c'est un amendement gouvernemental
39:58par le bien d'un sénateur, vous l'avez dit,
40:00qui écrit, le sénateur, dans son texte,
40:02la France se distingue ainsi
40:04par une augmentation très significative
40:06du risque d'émeute,
40:07en l'occurrence, le risque est mesuré
40:08au nombre d'émeutes réelles,
40:10ce n'est pas juste un risque sorti nulle part,
40:13ce qui alerte les réassureurs internationaux
40:15et il note par ailleurs dans son texte
40:17que les collectivités territoriales
40:19sont plus spécifiquement exposées
40:21aux dommages causés.
40:22Donc, lui, sénateur de la Moselle,
40:24s'inquiète en effet du coût
40:25des conséquences de ces émeutes
40:27pour les collectivités territoriales.
40:29Et il nous dit,
40:31parmi les dix mouvements d'émeutes
40:32les plus coûteux en termes d'assurance
40:35depuis 2018 dans le monde,
40:38il y en a trois qui ont eu lieu en France.
40:40Les dix émeutes les plus coûteuses au monde,
40:42il y en a trois qui ont eu lieu en France.
40:44Alors, on comprend deux choses dans son texte,
40:47c'est qu'il y a deux risques d'augmentation
40:48en réalité.
40:50Parce que quand il parle des réassureurs,
40:52bon, en gros, pour faire très simple,
40:53je me suis renseignée,
40:54je n'ai pas la science impuse de l'assurance,
40:55mais je me suis renseignée auprès de quelqu'un
40:57qui connaît bien le sujet.
40:59Vous êtes assuré.
41:00Sur votre assurance, il y a une taxe
41:02qui va directement à l'État.
41:03Donc, l'État, en gros,
41:04trouve un moyen de prendre de l'argent,
41:06mais sur le dos des assureurs,
41:07comme ils ont déjà mauvaise presse,
41:09c'est plus facile.
41:10Donc, il y a la taxe.
41:11Et là, en l'occurrence,
41:12c'est ce qu'on appelle la surprime émeute
41:14qui va être dans la loi.
41:16Et par ailleurs, ce sénateur nous dit
41:17le risque d'émeute
41:18alerte des réassureurs internationaux.
41:21Mais dans votre assurance,
41:23vous avez également une prime
41:24qui va directement aux réassureurs,
41:26qui sont, eux, internationaux,
41:28parce que si votre assurance
41:29a trop de choses à assurer,
41:32enfin, pas à assurer,
41:33mais à financer,
41:34on va dire, en même temps,
41:35un gros drame, par exemple,
41:37elle est elle-même assurée
41:38par des réassureurs.
41:39Donc là, en l'occurrence,
41:40ce qu'il nous explique,
41:40c'est que les réassureurs
41:41risquent d'augmenter leurs primes
41:42et que, par ailleurs, dans la loi,
41:45vous avez une surprime,
41:46c'est-à-dire une taxe,
41:47cette fois-ci étatique,
41:48qui s'appelle émeute.
41:49Donc, les émeutes,
41:50tu casses, on paye.
41:51Deux fois, en plus.
41:52Bon, à la fin.
41:55Et on comprend, par ailleurs,
41:57que ça concerne aussi bien
41:58les entreprises,
41:59et c'est d'ailleurs comme ça
41:59qu'on l'a connu,
42:00c'est que les entreprises
42:01se sont un peu inquiétées,
42:02évidemment,
42:02et les particuliers,
42:04par le biais de l'assurance habitation.
42:07Et alors, le texte précise
42:08ce qu'est une émeute.
42:08Ça, ça m'a intéressée
42:09parce que je sens qu'on se réserve
42:11des débats pour les années à venir.
42:13Alors, une émeute,
42:14c'est une action collective
42:15occasionnant des violences,
42:16dirigée contre l'autorité publique,
42:18exprimant une protestation
42:20ou visant à obtenir
42:21la satisfaction de revendications
42:23d'ordre politique et social.
42:24Alors, qui sera chargé de dire
42:26émeute, pas émeute ?
42:27Eh bien, une commission
42:28de qualification,
42:29future chronique pour Mathieu Bocoté,
42:32qui sera chargée de dire
42:33en fonction du nombre
42:34de participants,
42:35de l'ampleur des dégâts,
42:36des mesures de maintien de l'ordre
42:37qui ont été mises en place.
42:39La définition, elle est assez large.
42:40Honnêtement, je pense qu'elle est prise
42:41dans un dictionnaire.
42:42Elle est assez...
42:43Je n'ai rien à dire sur la définition.
42:44Mais évidemment, dans le concret,
42:46on verra bien.
42:47D'ailleurs, ça m'a amusée,
42:49je fais une petite parenthèse,
42:50mais dans certains articles
42:51qui ont été écrits,
42:52l'accroche concerne les agriculteurs.
42:54Est-ce que vous avez envie de payer
42:55pour les agriculteurs
42:56qui risquent de tout casser ?
42:57On a tous en tête d'autres émeutes,
42:59si je puis me permettre.
43:00Et la mesure a assez justement
43:03fait réagir l'association
43:04pour le management des risques
43:05et des assurances de l'entreprise
43:07qui a trouvé que la mesure envoyait,
43:10je cite, un signal économique.
43:11Alors moi, je rajoute pas seulement,
43:13mais un signal économique préoccupant
43:15puisqu'elle suggère que le risque social
43:17deviendrait durable et structurel.
43:19C'est indiscutable.
43:20C'est en effet ce que veut dire
43:22l'inscription dans la loi
43:22d'un risque émeute
43:23qui devient une taxe sur vos assurances.
43:26Et l'association rappelle à toute fin d'utile
43:28que l'assurance dommage
43:29s'élève déjà aujourd'hui
43:30à 42 milliards d'euros.
43:32Mais que révèle le vote
43:34d'une telle surprime,
43:35Charlotte, inscrite dans la loi ?
43:37Qu'est-ce que ça révèle
43:38de l'état du pays ?
43:40Eh bien la même chose,
43:41c'est pour ça que j'ajoutais ça,
43:42la même chose que sur le terrain économique,
43:43mais plus généralement.
43:45Les émeutes sont désormais considérées
43:46comme un risque pérenne,
43:48récurrent,
43:48et évidemment coûteux financièrement,
43:51mais pas seulement,
43:52tout le monde en conviendra.
43:53Et il est intéressant de noter
43:56que le gouvernement s'est inspiré
43:58du dispositif
43:59qui couvre aujourd'hui
43:59les catastrophes naturelles.
44:02Comme s'il y avait une fatalité.
44:03Voilà, c'est l'évolution du monde.
44:05Désormais, il y a
44:06les tremblements de terre,
44:07les incendies dans les forêts,
44:10les inondations et les émeutes.
44:12Tout ça a l'air d'être du même ordre.
44:14C'est un fait
44:15et c'est à répétition.
44:17Et ce sont les Français
44:17qui subissent largement
44:18ces violences,
44:20qui doivent en plus
44:21les assumer,
44:22cette fois-ci financièrement,
44:23mais de manière générale
44:24dans leur vie quotidienne.
44:26En plus de la politique,
44:28et c'est ça qui est assez vicieux
44:29dans ce système,
44:30les Français,
44:31ils assument,
44:31ils financent
44:32et ils assument
44:33la politique
44:34et ses structures
44:35qui les ont menées
44:37jusqu'à la situation présente,
44:39c'est-à-dire
44:40un risque d'émeute
44:40et des émeutes bien réelles
44:42de plus en plus récurrentes,
44:43qu'ils doivent également
44:44assumer,
44:45et financièrement,
44:46et,
44:47on va dire,
44:49quotidiennement,
44:50sociologiquement,
44:50culturellement,
44:51tout ce que vous voudrez
44:52dans leur vie bien réelle.
44:54Car ces émeutes
44:54ou destructions
44:55sont le fruit
44:56d'une infinité
44:57de choix politiques
44:58sur la perte dramatique,
45:01vous le disiez tout à l'heure,
45:02d'autorité
45:02de toute la chaîne pénale,
45:04mais également
45:04de la société elle-même.
45:06Il y a des comportements,
45:07je veux dire,
45:08il y a des comportements
45:09de certains émeutiers,
45:10il n'y aurait pas eu besoin
45:11de faire intervenir
45:11un policier ou un juge
45:12il y a 50 ans,
45:13il se prenait une claque
45:14par le monsieur
45:14qui passait dans la rue
45:15et puis c'était terminé.
45:17Alors là,
45:17je vais être poursuivi
45:18pour incitation à la violence.
45:19Vous avez dit
45:20il y a 50 ans.
45:21Voilà,
45:22exactement.
45:23Non mais c'est pour vous dire
45:24un peu le...
45:25Voilà,
45:25mais lui en attendant,
45:26il peut fracasser quelqu'un
45:28par terre
45:28et brûler trois voitures
45:29et bon,
45:30ça c'est de la révolte
45:31selon un syndicat de magistrats.
45:33Et dans d'autres pays,
45:34les policiers font comme ça
45:35aujourd'hui.
45:35Oui,
45:36oui.
45:36On a un petit peu perdu
45:38le sens,
45:38on va dire,
45:39de la hiérarchie
45:40de ce qui est grave
45:40ou pas dans les violences
45:41faites à autrui,
45:43me semble-t-il,
45:43ces dernières années,
45:44dans nos préoccupations
45:45premières.
45:47Donc il y a cette perte dramatique
45:48de l'autorité de la chaîne pénale
45:50et là ça relève directement
45:51de choix politiques
45:52que ce soit du côté policier
45:53dans l'incapacité
45:55ou les décisions incapacitantes
45:57plus exactement
45:57pour les forces de l'ordre
45:58et du côté de la justice
46:01par une justice d'abord
46:02qui est débordée,
46:03des priorités qui changent
46:04toutes les 20 secondes
46:05et une loi
46:06qui se durcit tout le temps
46:07dans le sens des droits
46:08de la défense
46:09et donc au détriment
46:10des victimes.
46:12C'est également parfois
46:13la conséquence
46:14d'une situation sociale
46:15au sens extrêmement large
46:16du terme
46:17qui est absolument dramatique
46:19pour beaucoup
46:19et dont personne
46:20ne se préoccupe réellement.
46:22Il y a une partie des gens
46:23qui détournent le regard
46:24de cette situation
46:25et de cette angoisse
46:27et il y a une autre partie
46:28des gens qui encouragent
46:29des haines destructrices
46:31sans proposer
46:32de réponses politiques
46:33concrètes.
46:34Et à la fin,
46:35il faut voir le coût humain,
46:37collectif, financier
46:38que cela représente
46:38pour les Français
46:39qui décidément
46:40sont appelés en renfort
46:41d'un système
46:42qu'ils rejettent
46:43par ailleurs
46:44et ajoutons à cela
46:45évidemment
46:45comme je disais tout à l'heure
46:46on pensait à d'autres émeutes
46:47la question de l'immigration
46:48qui s'invite évidemment
46:50dans le rejet
46:50de la France
46:51et c'est pour ça
46:52que je disais
46:52on risque de s'amuser
46:53puisque s'il faut
46:54qu'ils expriment
46:55une protestation
46:56visant à obtenir
46:57la satisfaction
46:58de revendications
46:58d'ordre politique
46:59ou social
47:00j'aimerais bien savoir
47:01quelle est la revendication
47:02d'ordre politique
47:03ou social
47:03que va trouver
47:05la commission de qualification
47:06dans les émeutes de 2023
47:07ou après la victoire
47:08du PSG.
47:09Est-ce forcément
47:10intolérable
47:11que le pays entier
47:12se mobilise
47:13pour réparer
47:14ce qui doit l'être
47:16et qui profite à tous
47:18finalement ?
47:19C'est justement
47:19le problème en réalité
47:20c'est que quand vous êtes
47:21amené à financer
47:22et c'est tous les débats
47:24que nous avons actuellement
47:25un État
47:26qui dilapide
47:27un argent
47:27dans des brèches
47:28que l'on n'arrive
47:29même plus à trouver
47:30donc dans son fonctionnement
47:33il dilapide de l'argent
47:34ensuite que vous avez
47:35un État
47:36qui par ailleurs
47:36dans vos vies
47:37recule de plus en plus
47:38c'est une école qui ferme
47:39c'est une maternité
47:40qui s'éloigne
47:41c'est un train
47:42qui ne desserre plus
47:43votre gare
47:44donc l'État s'éloigne
47:45vous le payez de plus en plus
47:46parce que vous comprenez
47:47que vous avez beaucoup
47:47de choses à payer
47:48et par ailleurs
47:49il prend contre
47:50votre volonté collective
47:52ou majoritaire
47:52en tout cas
47:53des décisions politiques
47:54qui ont notamment
47:56pour conséquence
47:57de provoquer
47:58enfin pas forcément
47:59de provo
48:00aussi dans une certaine mesure
48:01mais en tout cas
48:02de laisser faire
48:03des émeutes
48:05à répétition
48:06donc quand vous êtes appelé
48:08à financer
48:08la reconstruction
48:09des conséquences
48:11d'une politique
48:11que par ailleurs
48:12vous n'avez pas appelé
48:13de vos voeux
48:13voire même
48:14que vous avez tenté
48:14de combattre
48:15ça fait un peu beaucoup
48:16et je ne suis pas sûre
48:17que le mot justice
48:17soit exactement
48:18celui qui convient
48:19ensuite
48:20où commencent
48:21et finissent les émeutes
48:21va-t-on devoir payer
48:22les bibliothèques
48:23par exemple
48:24et les écoles brûlées
48:25dans des quartiers
48:25qui ont déjà reçu
48:27énormément d'argent public
48:28qui n'a pas été
48:29utilisé correctement
48:30gangrénés par des
48:31narcotrafiquants
48:32qui eux aussi
48:33se mettent à brûler
48:34à une école
48:34on l'a vu récemment
48:35et qui sont plus riches
48:36que nous tous réunis
48:38donc tu cases tu payes
48:39là en l'occurrence
48:40il y en a qui ont de l'argent
48:41pour des émeutes
48:42sans autre revendication
48:43qu'un rejet de la France
48:44ou que la victoire du PSG
48:45je vous le dirais
48:46ou pour le vol
48:47du mouvement des gilets jaunes
48:48par des profils
48:48d'extrême gauche
48:49extrêmement connus
48:50identifiés
48:51même avant
48:52les manifestations
48:54elles-mêmes
48:55donc le système
48:55est vicieux
48:56parce que ce qu'il appelle
48:57un durcissement
48:58de la politique pénale
48:59est rejeté
48:59discuté
49:00affaibli
49:01par le système
49:02jusque au cours suprême
49:05lui-même
49:05et finalement
49:06abandonné dans les faits
49:07tandis que vous
49:08on vous fera payer
49:09à plusieurs reprises
49:10on l'a bien vu
49:11évidemment que l'Etat
49:12et les compagnies d'assurance
49:13ne peuvent pas assumer
49:14à elles seules
49:15des émeutes
49:16comme celle de 2023
49:17et les chiffres ahurissants
49:18qui en sont sortis
49:19de destruction
49:20si c'est à répétition
49:22donc on va vous créer
49:23une taxe de plus
49:25augmenter vos primes
49:26et en l'occurrence
49:28on continuera
49:29à s'acharner
49:29sur ce qui
49:30je cite dramatise
49:32ou joue sur les peurs
49:33pendant qu'on inscrira
49:34dans la loi
49:35le risque à répétition
49:36de colères émeutières
49:37à travers le pays
49:38mais Nicolas
49:40n'en peut plus
49:41Nicolas n'en peut plus
49:43merci beaucoup
49:44Nicolas Coupé
49:44c'est aussi une expression
49:45dont la CFDT
49:46journaliste ne veut plus
49:48on va continuer
49:49à l'employer quand même
49:50je vous propose
49:50d'accueillir
49:51pour pouvoir prendre
49:52un peu de respiration
49:54après ces chroniques
49:56peut-être
49:57et avant de parler
49:57de la voiture électrique
49:58Pancras
50:00qui est Malherbe
50:02qui est président
50:02d'une association
50:03merci beaucoup
50:05on avait vraiment
50:05envie de vous accueillir
50:07ce soir
50:07pour pouvoir
50:08redécouvrir
50:10le véritable sens
50:11de Noël
50:13puisqu'avec
50:14votre association
50:15Patrimoine Vivant
50:17vous faites
50:18des crèches
50:19à Nantes
50:20tenez-vous bien
50:22des crèches
50:22vivantes
50:23on va voir
50:24les images
50:25pendant qu'on parle
50:26et ça nous intéressait
50:27de vous avoir
50:28pour deux raisons
50:29la première
50:29c'est que
50:30c'est quand même
50:31la ville de Nantes
50:31et souvent
50:32on en parle
50:32avec ce qui se passe
50:33avec beaucoup de difficultés
50:35concrètement
50:35et la deuxième
50:36parce que vous avez
50:37quand même trouvé
50:38la solution
50:38de faire
50:39des crèches vivantes
50:41et vous n'êtes pas
50:42non plus embêté
50:42par la municipalité
50:43il faut quand même
50:44le souligner
50:45dites-nous tout
50:46la municipalité de Nantes
50:48ne nous pose
50:49aucune difficulté
50:50pour organiser
50:51depuis plusieurs années
50:52c'est important
50:52d'être honnête
50:53la crèche vivante
50:56que nous organisons
50:59court Saint-Pierre
51:01à Nantes
51:02donc juste
51:03derrière la cathédrale
51:04qui permet
51:06de rappeler
51:06à nos contemporains
51:08la réalité
51:10de Noël
51:11alors que
51:14beaucoup d'entre eux
51:15pensent surtout
51:16aux cadeaux
51:17au Père Noël
51:19aux festins
51:21aux réveillons
51:22il faut se remémorer
51:24tout de même
51:25qu'à la source
51:27il y a une crèche
51:28et dans cette crèche
51:29il y a un enfant
51:30et on s'est inspiré
51:32des traditions
51:33qui sont
51:33ancestrales
51:35puisque c'est
51:35Saint-François d'Assise
51:38qui avait inauguré
51:39les crèches vivantes
51:411223
51:41voilà exactement
51:42et donc nous
51:44on se place
51:45dans sa suite
51:47c'est très intéressant
51:49parce que
51:49c'est un spectacle
51:50qui durent à peu près
51:5130 minutes
51:52on a essayé de flouter
51:53le visage des enfants
51:54il y a 250 figurants
51:55plus de 150 enfants
51:57comment ?
51:58non
51:58jésus n'est pas flouté
52:01parce qu'il n'est pas encore là
52:02vous m'avez appris
52:02il n'est pas encore là
52:04il n'est pas encore là
52:04vous êtes d'accord
52:05non mais dans les crèches vivantes
52:06il n'y a pas Jésus
52:08bien sûr qu'il y a Jésus
52:10il n'est pas encore là
52:11c'est le 25 décembre
52:12regardez là
52:14il arrive
52:14il arrive
52:15on vous invitera
52:17l'année prochaine
52:18les engrésions sont contradictoires
52:20je suis perdue
52:21donc il est là
52:22effectivement
52:23on me dit
52:23ah oui d'accord
52:23donc vous faites
52:25cours Saint-Pierre à Nantes
52:26au château de Rochefort
52:28au château de Rochefort aussi
52:30voilà
52:30à la Fouassière
52:31dans le vignoble Nantais également
52:33dans le vignoble Nantais
52:34et vous faites une sorte
52:36de mise en scène
52:37qui mêle un village animé
52:39une fête populaire
52:40une étable
52:40alors comment ça se passe
52:41c'est sur un endroit précis
52:44vous déambulez
52:46comment ça se passe
52:47alors c'est sur un endroit précis
52:48il y a une scène
52:48qui est quand même
52:49relativement large
52:50puisque notre crèche rassemble
52:51plus de 270 acteurs
52:53et figurants
52:54donc il nous faut quand même
52:55de l'espace
52:56et puis on dispose
52:57les spectateurs
52:59tout autour
53:00donc c'est comme ça
53:00qu'on a réussi cette année
53:01à rassembler quasiment
53:032000 spectateurs
53:04à Nantes
53:05et un peu plus
53:05même au château de Rochefort
53:08qui finance tout ça ?
53:10et bien justement
53:10ce sont nos généreux donateurs
53:13les personnes qui sont
53:14ce sont des bénévoles
53:15tout le monde est bénévoles
53:16tout le monde est bénévoles
53:17dans cette opération
53:18mais pour les costumes
53:18tout ça
53:19comment ça se passe ?
53:20ce sont des familles
53:21en fait
53:21la crèche vivante
53:22est née
53:23à l'initiative
53:24de quelques familles
53:25du pays nantais
53:26et l'association
53:29que je préside
53:29a été créée en 2021
53:31justement pour structurer
53:32un petit peu tout ça
53:33patrimoine vivant
53:34voilà c'est ça
53:34patrimoine vivant
53:36l'esprit restait le même
53:38c'est à dire
53:38que ce sont les familles
53:39qui contribuent
53:40à la construction
53:41à la réalisation
53:43de cette crèche vivante
53:44en façonnant les costumes
53:46on a des équipes
53:47de couturières
53:48on a une équipe
53:49logistique
53:50conséquente
53:52on a des techniciens
53:54maintenant
53:54puisque nous sommes lancés
53:55dans un son et lumière
53:56cette année
53:57d'ailleurs au château de Rochefort
53:58on voit que c'est de qualité
53:59voilà
54:00toutes les contributions
54:03sont faites bénévolement
54:04et la crèche
54:06est gratuite
54:07pour ceux qui veulent
54:08y assister
54:08on reste dans cet esprit
54:09de Noël
54:10et c'est pour ça
54:11qu'on fait appel
54:12aux personnes
54:13qui souhaitent nous soutenir
54:15pour pouvoir continuer
54:16et développer
54:17cette entreprise
54:17d'accord
54:18et dernière question
54:19lorsque vous faites
54:20une crèche comme celle-ci
54:21il faut demander
54:21l'autorisation
54:22à la mairie
54:23par exemple
54:24moi j'habite
54:25j'en sais rien
54:26peut-être dans les Yvelines
54:27à Oudan
54:29j'en sais rien
54:29j'ai des amis qui habitent là-bas
54:30il faut demander
54:32et on veut organiser
54:33une crèche en place
54:34on peut faire appel à vous
54:36il faut demander à la mairie
54:37quelle est la marche à suivre
54:39la marche à suivre
54:39c'est comme pour toute manifestation
54:41vous faites une démarche
54:42auprès de la préfecture
54:43et une démarche auprès de la mairie
54:44pour avertir les autorités locales
54:46mais on peut faire appel
54:47à patrimoine vivant
54:47pour faire une crèche
54:48par exemple dans le 78
54:49alors pour l'instant
54:50on est juste en local
54:51et notre objectif justement
54:52c'est d'inciter
54:53les initiatives locales
54:54et à ce moment-là
54:55on leur donnera
54:55toutes les informations
54:56pour qu'ils puissent
54:57se lancer dans cette aventure
54:58on a commencé très petit
55:00c'était briques et brocs
55:01voilà des petites choses
55:02des costumes très simples
55:04et là on arrive
55:06à des choses très conséquentes
55:08merci
55:08vous êtes venu en voiture ?
55:10je suis venu en voiture
55:12alors voiture thermique
55:13électrique
55:14elle est comme en votre voiture
55:15je veux tout savoir
55:16parce qu'on va parler
55:17de ce sujet avec Mathieu
55:18c'est très révélateur
55:19on dirait une question piège
55:20c'est donc
55:21je réfléchis
55:23réfléchissez avant de répondre
55:26vous avez le droit
55:27de venir en voiture
55:28c'est le visiteur
55:30pancrasme à l'herbe
55:31pancrasme à l'herbe
55:33électrique ou ?
55:34non non
55:34je suis venu en électrique
55:35je suis venu en métro
55:36jusque-là
55:37mais je viens de Nantes
55:39en train
55:40bien
55:41la transition énergétique
55:43était censée
55:45conduire
55:46la transition énergétique
55:47était censée conduire
55:48l'Europe
55:49inévitablement
55:50sur le chemin
55:51de la voiture électrique
55:53Mathieu
55:53on apprenait hier
55:54que l'objectif
55:55du 100% électrique
55:57qui devait s'imposer
55:59en 2035
56:00a été reporté
56:01en tout cas
56:01au moins modifié
56:02de quoi s'agit-il concrètement
56:03on parle beaucoup
56:04de ce sujet
56:04alors on s'y attendait
56:05on voyait venir
56:06le report et les modifications
56:08ça nous a été présenté hier
56:09de manière probablement
56:11plus pétaradante
56:12et ronflante
56:12qu'il n'en est en réalité
56:13on nous dit
56:14c'est la fin
56:15de l'obligation
56:16de la voiture électrique
56:17pour 2035
56:17victoire
56:18nuançons
56:19victoire sur soi-même par ailleurs
56:21premier élément
56:25plusieurs s'en réjouissent
56:26la droite
56:26le RN
56:27et ainsi de suite
56:27mais si on regarde
56:29concrètement
56:30ce dont il est question
56:31il s'agit dans les faits
56:33de ralentir
56:35le passage
56:36de la voiture électrique
56:37obligatoire
56:37de modérer
56:39la portée
56:40de cette réforme
56:41donc de conserver
56:42une part thermique
56:43et ainsi de suite
56:44donc globalement
56:45la réforme
56:46demeure
56:46l'esprit de la réforme
56:47demeure
56:48elle sera plus modérée
56:49donc par exemple
56:50les constructeurs
56:51pourront faire du thermique
56:52un peu
56:52mais devront payer
56:53une taxe particulière
56:54s'ils font du thermique
56:55vous voyez un peu l'idée
56:55l'idée est la suivante
56:57en fait
56:57c'est de garder
57:00vivante
57:00de garder
57:01un petit espace
57:03pour le thermique
57:03à la manière
57:04d'une concession
57:04faite au réel
57:05deux éléments
57:06depuis un temps
57:07on nous disait
57:08le retour est impossible
57:09le retour est impossible
57:10au thermique
57:10il est même inutile
57:11parce que les entreprises
57:13se sont déjà converties
57:14à l'électrique
57:15donc la production
57:16de voitures électriques
57:17est inévitable
57:17le thermique
57:18appartient à l'ancien temps
57:19ce qu'on constate
57:20c'est que les entreprises
57:21elles-mêmes
57:21souhaitaient
57:22cette ouverture
57:23ce retour au moins
57:24partiel au thermique
57:25garder une place
57:26pour ces voitures
57:27deuxième élément
57:29je pense qu'on doit noter
57:31c'est que
57:31c'est sur le plan politique
57:32tous ceux qui disent
57:34bravo on a gagné
57:34bravo on a gagné
57:35disent on a fait reculer
57:37la commission européenne
57:38mais à les entendre
57:39ce qu'on comprend
57:39c'est que la commission européenne
57:40est un pouvoir
57:41relativement tyrannique
57:42qui impose
57:42la transition énergétique
57:44de manière unilatérale
57:45en sacrifiant
57:46l'économie européenne
57:47et les parlementaires
57:48se disent bravo
57:49on a été capable
57:50de la faire reculer
57:51je crois que certains
57:52d'entre eux
57:52avaient néanmoins
57:53déjà voté
57:53pour cette transition
57:55de manière obligatoire
57:55mais bon
57:56c'est un point d'interrogation
57:57quoi qu'il en soit
57:58on présente l'union européenne
58:00à la manière de cette commission
58:01qu'il faut faire tomber
58:01ils disent on a réussi
58:03pour l'instant
58:03mais la lutte
58:04contre les changements climatiques
58:06est-ce qu'elle n'exige pas
58:07aussi des sacrifices
58:08bien évidemment
58:08on le sait tous
58:10la transition va représenter
58:11quelque chose
58:11mais il y a beaucoup
58:12de religions là-dedans
58:13si je peux me permettre
58:14pendant le bon sens du terme
58:15pour ne pas vous vexer
58:16donc là
58:17j'ai compris
58:19vos religions gentilles
58:20alors
58:22ce que je vois
58:23par exemple
58:23il y a le mot
58:24empreinte carbone
58:24aujourd'hui
58:25qui est l'autre nom du péché
58:26quel est ton empreinte carbone
58:27je m'excuse
58:28j'ai péché
58:28je ne ferai plus
58:28d'empreinte carbone demain
58:29donc il y a ça
58:31il y a évidemment
58:31l'ensemble des rituels
58:33qu'on doit pratiquer
58:33désormais pour être
58:34écologiquement correct
58:35du détail dans le recyclage
58:37est-ce qu'on doit
58:38le droit de manger
58:38pas le droit de manger
58:39comment on doit habiter
58:40donc un certain écologisme
58:41autoritaire
58:42structure nos vies
58:44aujourd'hui
58:44nous explique de quelle manière
58:45en fait
58:46ça a pris le relais
58:47des mœurs d'hier
58:48ça donne une réponse
58:49à comment voulez-vous vivre
58:50pour être écologiquement
58:51correct aujourd'hui
58:52et je ne peux m'empêcher
58:53de penser qu'à travers cela
58:54la technostructure
58:55qui nous gouverne
58:56ne cesse de se trouver
58:57des idéologies
58:57pour justifier un contrôle social
58:59toujours plus poussé
59:00quand c'était le socialisme
59:01tant mieux
59:02si c'est le multiculturalisme
59:03pourquoi pas
59:03aujourd'hui l'écologisme autoritaire
59:05chaque fois pour nous contrôler
59:06mais ils ont un peu reculé
59:07mais un peu reculé
59:08ça ne veut pas dire
59:09qu'ils ne feront pas
59:09deux pas de plus
59:10vers nous demain
59:11Merci beaucoup Mathieu
59:13j'adore vos analyses
59:14merci beaucoup Pancras Maller
59:15de nous avoir fait vivre
59:16sur ces crèches vivantes
59:18alors à la demande
59:20des téléspectateurs
59:21on va voir quelques extraits
59:22de cette vidéo
59:23faite par l'IA
59:24je pense qu'il circule
59:25sur les réseaux sociaux
59:26et qui est très émouvante
59:28en hommage aux agriculteurs
59:30juste avant l'émission
59:30de Pascal Brun
59:31à demain
59:32on montre des troupeaux
59:34au journal
59:35mais derrière chaque bête
59:36qu'on abat
59:37il y a un visage
59:40creusé par le froid
59:41un agriculteur
59:44qu'on ne voit pas
59:47il se lève avant l'aube
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