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Jean-Louis, agriculteur, était invité de Midi News week-end sur CNEWS ce samedi 13 décembre. «C'est très grave d'en arriver là», s'est-il insurgé.

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Transcription
00:00Il faut prendre le maquis, Jean-Louis Marginier.
00:02Je rappelle que vous êtes suivi quand même par plus de 670 000 personnes.
00:07Ce n'est pas rien.
00:08Ça m'a profondément touché.
00:09Ça a touché la rédaction de CNews, ce témoignage.
00:12C'est un cri du cœur, c'est un coup de gueule.
00:14C'est quoi, Jean-Louis ?
00:16D'abord, je vous remercie de m'avoir donné la parole.
00:21C'est un cri du cœur, oui.
00:23Tout simplement.
00:24Et un peu de colère.
00:26Parce que c'est quand même très grave d'en arriver là.
00:30Quand j'ai vu comment ça se passait, c'est facile à voir derrière un écran et tout ça,
00:33mais il faut être sur le site quand même.
00:36Et moi, la première chose que je voulais faire, c'est rendre hommage à cet éleveur.
00:40Parce que c'est un pauvre gars qui, il y a quatre générations,
00:43qui élève des bêtes de concours de blonde d'Aquitaine.
00:46Il fallait voir les animaux dans l'état qu'ils étaient, en bon état.
00:50Il y avait une bête qui était destinée, bon, elle était malade.
00:54Bon, ok, c'est un peu normal qu'on la batte.
00:57Bon, mais abattre tout le troupeau.
01:00Et dans les circonstances qu'ils ont fait, ça me rend...
01:04On ne peut pas regarder, c'est un massacre.
01:07On ne peut pas regarder ça.
01:08C'est pour ça que j'ai déjà la première chose, hommage à cet éleveur.
01:12Parce que je ne sais pas si j'aurais tenu le coup.
01:14Voilà.
01:14Vous avez été choqué, Jean-Louis, et pourtant vous défendez les gendarmes et les policiers
01:20par, évidemment, ce qui s'est passé autour de cette exploitation.
01:25Mais la ministre Annie Gennevard, qui était notre invitée hier,
01:29notamment dans l'émission de Julien Pasquet,
01:30disait qu'en fait, les gendarmes étaient intervenus
01:33parce qu'il y avait des éléments extérieurs
01:36et que ce n'étaient pas les agriculteurs qui étaient visés.
01:38Mais vous avez été choqué, et pourtant vous défendez les forces de l'ordre.
01:42Défendre les forces de l'ordre, je les ai toujours respectées.
01:46Mais à partir d'aujourd'hui, je ne les respecterai plus.
01:49Pour voir comment ils ont agi, je suis désolé.
01:53Gazer les personnes qui étaient à genoux devant eux,
01:55je suis vraiment désolé.
01:58Moi, je les ai toujours respectées.
02:00Comme on m'a dit de m'arrêter, je me suis arrêté.
02:02Si j'ai fait une connerie, on me verbalise, c'est tout à fait normal.
02:07Mais voir ce qu'ils ont fait,
02:09taper sur la gueule à des mecs qui se mettaient à genoux devant eux
02:13pour les prier d'arrêter,
02:15il n'y a rien moyen d'en faire, ces mecs-là.
02:17Mais vous avez entendu aussi qu'il y avait des éléments extérieurs,
02:20Jean-Louis Marginier,
02:21et vous savez à qui je fais référence, évidemment,
02:24et des gens qui n'avaient strictement rien à voir
02:26avec le monde agricole
02:28et qui se sont associés à ces manifestations.
02:32Et ce n'est pas facile de gérer la situation.
02:35Bien sûr, bien sûr qu'il y avait du monde, heureusement.
02:37qu'il y avait du monde, parce qu'on est à peu près 2000.
02:39Mais le problème de ce problème-là,
02:41c'est que tout le monde est concerné,
02:43tout le monde mange, il ne faut pas l'oublier.
02:44C'est la base de tout.
02:48Ce que vous dites, c'est que vous préférez tomber debout
02:50qu'à genoux pour défendre les agriculteurs,
02:53l'agriculture française.
02:55Je le dis, je le dis et je le ferai.
02:58Je ne viens pas d'une famille de gars qui se dégonflent.
03:01Tant pis, tant pis.
03:03Moi, je fais quelque chose pour mes enfants,
03:05les miens, ceux des autres,
03:07et tous les petits de France,
03:10parce que je ne veux pas qu'ils mangent de la merde,
03:11excusez-moi l'expression.
03:12Je ne veux pas.
03:13On a de bons besoins en France.
03:16Il faut garder ces traditions
03:18et toutes les valeurs qu'on a.
03:23Sous-titrage Société Radio-Canada
03:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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