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  • il y a 5 minutes
Bertrand Loup, vice-président du collectif Ultra-64, était invité de l'Heure des Pros week-end sur CNEWS ce samedi 13 décembre. «Les blocages continueront tant que nous ne serons pas satisfaits», a-t-il assuré.

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Transcription
00:00Maintenant ce qui va se passer c'est le début des négociations.
00:02On a rendez-vous cet après-midi avec le préfet, le préfet d'Haute-Garonne qui est aussi le préfet de région.
00:09On va lui soumettre toutes nos revendications, on va commencer un travail de négociation avec lui, donc avec l'État.
00:17Et puis on va attendre des retours forts et concrets de l'État parce qu'on ne bougera pas de nos demandes
00:25et de notre blocage tant qu'on ne sera pas satisfait.
00:28On revient un peu au point d'origine ici, sur Carbone, c'est là où tout avait commencé il y a deux ans.
00:36Finalement la situation se réitère, a même empiré.
00:40Donc en fait on ne fait que reprendre le combat là où on l'avait laissé.
00:44Et cette fois-ci on va le terminer et on ne s'appuiera pas seulement sur des promesses, mais sur des faits.
00:51Parce qu'il y a deux ans on vous a répondu quoi à votre colère et à votre mobilisation, une mobilisation là aussi quasi historique ?
00:58On vous a dit préférence agriculturelle, on vous a dit exception agricole française.
01:04On a entendu une archive qui date de 2019 du Président de la République qui se présentait comme un patriote agricole.
01:11Tout cela, ces promesses-là n'ont pas été tenues.
01:14Quel est le sentiment qui vous gagne ce matin Bertrand Lou ?
01:16Le sentiment c'est que c'est un gros gâchis en fait.
01:23Et puis finalement on ne croit plus trop à la parole de Grand Monde parce qu'on se sent déçu en fait.
01:29On a du travail chez nous, on se met en danger, on perturbe la population.
01:33Parce que ce n'est pas normal que les gens qui nourrissent le pays aient toujours à se défendre pour continuer d'exister.
01:41Pour essayer de résister un peu aux évolutions structurelles qu'on leur impose et qui sont hyper violentes.
01:49Il y a deux ans en fait on était parti aussi d'une colère avec la MHE à l'époque.
01:57On avait eu des réponses de Gabriel Attal qui avaient été bonnes et qui avaient été concrètes.
02:01On avait eu des mesures qui avaient pris effet pour celles qui étaient vraiment conjoncturelles,
02:06qui avaient pris effet immédiatement et de manière très efficace.
02:11Et par contre après sur toute la partie structurelle, c'est-à-dire l'accès à l'eau pour l'irrigation et l'abreuvement,
02:19la simplification administrative, le replacement de l'agriculture en haut de la pyramide des systèmes stratégiques de la nation.
02:30On avait là-dessus, c'est tombé à plat parce que vous le voyez comme nous,
02:36il y a la zizanie parlementaire qui dure depuis le mois de juin 2024.
02:40Et à partir de là, on a perdu à mon sens toute influence au niveau européen et on ne peut plus dicter aucune loi.
02:47Donc on nous fait croire qu'on a négocié par exemple Mercosur de manière à nous protéger,
02:53mais c'est que du vent parce que de toute façon les clauses de protection n'existeront pas
03:00parce qu'on n'a aucun poids et que c'est toujours la macroéconomie qui prendra le pas en fait sur l'humain et sur le territoire.
03:07Et c'est un peu à cela qu'on veut s'opposer.
03:11Nous on pense qu'on peut ménager les deux, mais pour ça il faut écouter le terrain
03:15et prendre en compte la réalité de la diversité des territoires du pays.
03:19Et on ne peut pas être ici traité de la même façon que d'autres zones
03:23qui n'ont rien à voir au niveau de l'agriculture et de l'aménagement du territoire.
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