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«On est prêt à faire tout ce qu'il faut mais on ne discute pas» avec les agriculteurs, a dénoncé l'ancien secrétaire général de la Coordination rurale, Christian Convers. 

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Transcription
00:00Le chef des cordons de police et tout, il me dit, ça me semble bien assez raisonnable ce que vous demandez.
00:05Je vais voir ça, il est allé discuter un moment avec ses autorités, et il est revenu, il a dit, c'est pas possible.
00:12Donc on va se battre.
00:14Et ça aurait été pareil là-bas, donc c'est quand même complètement inadmissible.
00:17Enfin, des solutions, on en propose.
00:20C'est pas de dire, non, mais là, il tape dans le tas, quoi, allez, on va dire comme ça.
00:24Et quand on envoie des, bon, les CRS, on les voit tous, c'est des jeunes.
00:28Bon, ils obéissent, ils n'ont pas le choix.
00:32Mais quand je vois des jeunes de 20-25 ans venir taper sur ceux de 60 ans, ça fait quelque chose.
00:38Et on vous sent très ému, Christian.
00:39Non, mais bon, on ne croyait pas se faire tabasser comme ça, gazer à bout portant.
00:45Enfin, ils se permettent ça parce que les agriculteurs, ils savent qu'ils ne vont pas aller brûler les rues demain matin.
00:50Ils font ça dans une banlieue demain matin, je vous garantis qu'il y a la France qui est en feu.
00:55Sauf que nous, on n'a plus rien à dire.
00:56Voilà, moi, c'est ce que je me dis, on n'a plus rien à dire, c'est tout.
00:58On se fait passer dessus, puis de toute façon, essaye, essaye pas.
01:01Alors qu'on veut aller au dialogue, la ministre, on veut lui proposer des choses depuis deux mois.
01:06On lui dit, écoutez, il faut réunir les spécialistes autour de la table.
01:08Vous avez une partie d'homme gris, puisque j'entends souvent ce discours-là chez vous.
01:13Ben oui, elle a ses conseillers, mais elle ne veut pas en écouter d'autres.
01:16Donc, à un moment, effectivement, voilà, c'est quand on en arrive, la situation, elle arrive comme ça.
01:20On vous sent très ému ce matin.
01:22Non, mais ému, dégoûté, enfin dégoûté.
01:25Les agriculteurs, vous croyez, quand ils ont passé, bon, moi, j'étais dans le doux,
01:30quand vous avez passé 36 heures déjà là sur la ferme jour et nuit,
01:35et puis à la fin, tu te dis, mais on est là à mettre en compte, on est là pour quoi ?
01:38On est là pour sauver nos vaches et tout, alors qu'on sait qu'on ne les voit pas malades ni rien.
01:43Donc, on tue les bêtes malades, on demande des analyses supplémentaires,
01:47on demande à faire évoluer le protocole de manière tout à fait raisonnable,
01:51puisqu'on ne veut pas, les agriculteurs, déjà, qu'il y ait le moins de problèmes sanitaires avec la population,
01:56et avec nos voisins.
01:58La maladie, on ne veut pas la transmettre à nos voisins,
02:00donc on est prêt à faire tout ce qu'il faut, mais là, on ne discute pas.
02:03Sous-titrage Société Radio-Canada
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