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  • il y a 9 minutes
Avec Sébastien Durand, président de la Coordination rurale (CR) de l'Ariège

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-12-12##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Maxime Liedot.
00:05Il est 7h11 sur Sud Radio et à la une ce matin, les affrontements entre les forces de l'ordre et les agriculteurs du côté de l'Ariège.
00:11Bonjour Sébastien Durand.
00:14Bonjour.
00:14Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, vous êtes le responsable de la coordination rurale de l'Ariège.
00:20Comment était la nuit ? Comment vous vous sentez ce matin ?
00:22Nous sommes couchés avec des images d'affrontements entre les forces de l'ordre et vous, agriculteurs.
00:27Est-ce que le calme est revenu ? Est-ce que désormais la place au dialogue est sur la table ?
00:34Je ne peux pas vous répondre. La place au dialogue, on ne l'a même pas eu hier.
00:38Donc, est-ce qu'on l'aura aujourd'hui ? Je ne peux même pas vous répondre.
00:42Sinon, le sentiment dégoûté et en colère.
00:46Mais pourquoi est-ce que les images, notamment d'hier, étaient si violentes ?
00:50Pourquoi vous dites que le dialogue a été impossible ?
00:52On ne vous a pas laissé parler, on ne vous a pas laissé vous exprimer.
00:54Les forces de l'ordre ont refusé d'entendre ce que vous aviez à dire ?
00:58Non, mais déjà, on va au-delà des forces de l'ordre.
01:02Nous avons proposé toute la profession agricole de l'Ariège et de l'Haute-Garonne.
01:07On a proposé un protocole pour remplacer ce gros carnage,
01:12cette grosse absurdité de l'abattage total.
01:15Et ils l'ont peut-être examiné, mais on n'a même pas eu de la discussion.
01:20Elle nous l'a refusé d'entrer, madame la ministre.
01:22– Mais vous savez que l'argument, notamment du ministre et du ministère de l'Agriculture,
01:27c'est de dire que c'est la seule façon d'éradiquer efficacement ce virus.
01:32Qu'est-ce que vous leur répondez ?
01:33Vous dites en réalité que vous vous trompez, ce n'est pas la bonne solution quand même ?
01:37– Mais bien sûr, c'est faux, c'est faux, c'est absurde.
01:41Il y a même la Fédération nationale des vétérinaires de l'Europe
01:45qui a sorti un rapport avant-hier qui explique et qui remet en cause l'abattage total
01:51pour éradiquer cette maladie.
01:53– Donc pour vous, c'est quoi ? C'est dû jusqu'au bautisme ?
01:57– Je ne sais pas si on peut appeler ça, mais quand on est force de proposition,
02:03normalement, on est des spécialistes, c'est notre vie.
02:07Une exploitation agricole, on y passe notre vie.
02:09Donc quand on est force de proposition, quand c'est tout le monde,
02:13tous les syndicats agricoles, mais pourquoi on n'a pas place au dialogue ?
02:18– C'est ça que vous ne comprenez pas ce matin, l'absence totale de dialogue ?
02:22– Avec Madame la Ministre, oui.
02:24– Mais d'un côté, les éleveurs, notamment dans ce cadre de l'Ariège,
02:30c'est plus de 200 vaches, c'est ça, qui doivent être abattues ?
02:33Vous me confirmez, c'est pas ça ?
02:34– Oui, oui, ils vont être abattus ce matin, un peu plus de 200 vaches.
02:39– Et il y a quelques heures, il y avait pourtant un communiqué des services de l'État
02:42qui indiquaient que les éleveurs concernés viennent de confirmer leur accord
02:45pour la mise en œuvre des mesures de dépeuplement.
02:48Le préfet de l'Ariège a même demandé à tous les manifestants
02:50de se respecter de cette volonté des éleveurs.
02:52Vous comprenez que je me fasse un peu l'avocat de l'autre partie, Sébastien Durand,
02:55s'ils ont finalement accepté, en réalité, de se plier au protocole du ministère,
03:02pourquoi continuer à manifester ?
03:03Pourquoi provoquer encore ces scènes d'affrontement, en tout cas ces scènes de radicalisation ?
03:08– Déjà, ces deux éleveurs, je ne leur en veux pas, mais je les admire,
03:15je les respecte, ces deux éleveurs.
03:17Avec ce qui se passe aujourd'hui, je les admire, mais je ne peux pas leur en vouloir.
03:23Ils ont lâché, mais pas qu'ils ont accepté, arrêtez de dire qu'ils ont accepté l'abattage total.
03:28Ils ont cédé…
03:29– Mais comment ça, ils ont cédé ? Ils ont cédé à quoi ? Des pressions ?
03:32– Ils ont cédé à la pression de l'État.
03:35Dites-le comme ça, s'il vous plaît, parce que c'est la réalité.
03:38Ils ont cédé à la pression de l'État, la pression financière et morale de l'État.
03:43– Mais alors, c'est quoi dans ce cas-là ?
03:45C'est quoi ? L'État les a harcelés par téléphone ?
03:47Ils ont proposé des contreparties ?
03:48C'est quoi concrètement les pressions de l'État ?
03:50– Des contreparties financières ?
03:52Mais c'est tellement multiple, je voulais que je vous énumère.
03:55C'est des pénalités tous les jours.
03:56C'est des aides qui peuvent être suspendues, des pénalités ou des impacts financiers
04:11si les voisins attrapent cette maladie, qu'eux seront responsables.
04:15Donc, une pression financière et morale sur ces deux éleveurs.
04:20– Et vous en avez la preuve de ça ?
04:22Vous le savez, Sébastien Durand, vous avez eu des échanges avec eux
04:25qui prouvent que l'État vraiment a mis une pression insupportable
04:28sur ces éleveurs pour qu'ils puissent simplement accepter cet abattage ?
04:32– Mais bien sûr, mais bien sûr, mais ce n'est pas la nouveauté.
04:35Mais aller dans les Pyrénées-Orientales, aller voir tous les éleveurs touchés,
04:39aller voir un savoir, c'est ça depuis le début, depuis fin juin.
04:43– C'est pour accepter l'abattage, l'État fait une pression.
04:47– Bien sûr, alors qu'on a des moyens d'éradiquer cette maladie autrement.
04:53C'est ça que l'on ne comprend pas.
04:55– Sébastien Durand, vous êtes le président de la coordination rurale de l'Ariège.
04:59Et je vous remercie encore ce matin d'être sur ce radio pour qu'on comprenne bien
05:02c'est quoi l'étape dans les prochaines heures, dans les prochains jours ?
05:06– Dans les prochains jours, c'est continuer à exprimer notre colère.
05:11Parce que l'État, l'État, est en train d'anéantir notre agriculture de territoire.
05:16– Mais ça veut dire quoi ? Encore continuer à vous mobiliser ?
05:20Vous appelez les citoyens à vous rejoindre ? Vous allez vous rassembler ?
05:22Vous allez bloquer des bretelles d'autoroutes ?
05:24Concrètement, ça veut dire quoi ?
05:25Poursuivre la mobilisation, Sébastien Durand ?
05:28– On va poursuivre.
05:30À l'échelle du département, je ne peux pas dire.
05:32Là, on est fatigué, écœuré.
05:35On a nettoyé une partie du site chez les éleveurs, au moins devant la porte.
05:40Et là, j'appelle tous les élus.
05:43Tous les élus, il faut qu'ils nous suivent.
05:45Tous les élus du département.
05:46Je suis même un élu, je suis maire de ma commune.
05:49Mais on les a besoin, on les a besoin.
05:51– Merci beaucoup, en tout cas Sébastien Durand, d'avoir été avec nous ce matin.
05:55Je rappelle que vous êtes le président de la coordination rurale de l'Ariège.
05:59Il est 7h17.
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