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  • il y a 13 heures
Baisse de la natalité en France : M. Francois Hollande, ancien président de la République

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00:25:50Il faut savoir s'il y a une corrélation entre les aides aux familles et la natalité. Vous allez sans doute m'interroger sur les mesures qui ont été prises en 2014.
00:26:02En 2014, toutes les études économiques qui ont été faites depuis montrent qu'il y a peu de corrélations, je ne dis pas qu'il n'y a aucune corrélation, mais il y a peu de corrélations entre les changements de paramètres pour les politiques familiales en termes financiers et la décision de faire des enfants.
00:26:22Donc la modulation des allocations familiales, imaginons que nous la remettrions en cause, aurait très peu d'effet pour ne pas dire nul effet sur la décision dans les familles concernées, c'est-à-dire les familles favorisées de faire des enfants.
00:26:38Je dirais la même chose d'ailleurs pour le quotient familial, dans la mesure où encore aujourd'hui le quotient familial bénéficie aux classes moyennes supérieures compte tenu du plafonnement.
00:26:51Et s'il y avait un élément de justice, qui coûterait d'ailleurs fort cher, ce serait de créer un crédit d'impôt plutôt qu'un plafonnement du quotient familial, enfin plutôt qu'un quotient familial, y compris plafonné.
00:27:11Mais on voit bien qu'à ce moment-là, ça toucherait tous les foyers ayant des enfants.
00:27:16En deuxième élément de débat, est-ce qu'il faut verser des allocations familiales dès le premier enfant ?
00:27:29Là aussi, ça peut se justifier, puisque ça permettrait à des familles de se constituer en tant que famille.
00:27:39Mais en réalité, compte tenu des comportements sociologiques que j'ai évoqués, la venue du premier enfant est assez mécanique dès lors que le couple se forme.
00:27:54C'est le deuxième enfant qui est l'élément déterminant de ce que va être une évolution familiale favorable en termes natalistes.
00:28:02Donc je ne suis pas spécialement favorable à le versement, et c'est pour ça que je ne l'ai pas fait, d'allocations familiales dès le premier enfant.
00:28:13Mais plutôt un renforcement de l'allocation dès le deuxième enfant.
00:28:20Et après, avec les suppléments qui sont versés pour le troisième, quatrième et autres.
00:28:30Le déclenchement pour le deuxième enfant, parce qu'avoir un deuxième enfant modifie profondément l'organisation de la vie.
00:28:41Et notamment pour ce qui concerne le logement.
00:28:43Troisième débat politique, c'est de savoir ce qu'il y a lieu de faire sur le congé,
00:28:55puisque cette mesure est attaquée en trop vite dans la loi de financement de la sécurité sociale,
00:29:02par rapport au congé parental.
00:29:05Et toute la question du congé de paternité.
00:29:08Dès lors qu'on pense, et je le pense, qu'il y a une charge mentale forte sur les femmes qui deviennent mères,
00:29:19il faut que le congé paternel soit un congé obligatoire,
00:29:25pour qu'il puisse y avoir ce partage et cette égalité.
00:29:31Ensuite, sur les politiques en matière de garde des enfants,
00:29:42je pense que notre système, même s'il est décentralisé,
00:29:46est quand même bien supérieur à tout ce que l'on peut connaître à l'étranger.
00:29:49Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas être amélioré,
00:29:53ou qu'il ne peut pas être encore,
00:29:56la charge ne peut pas être encore soulagée par des politiques familiales.
00:30:01Ce qu'on peut comprendre de toutes les études faites en matière de politique familiale,
00:30:07c'est que tout ce qui est allégement du coût de la garde des enfants
00:30:13a un effet bien supérieur à toute augmentation d'une allocation directe.
00:30:22Enfin, il faut prendre en compte ce qui n'est pas forcément intégré dans beaucoup de réflexions,
00:30:33le problème de la solitude, de l'isolement et de la difficulté de vivre en couple dans une société numérique.
00:30:45Ça peut paraître étrange de se poser cette question,
00:30:47puisque les réseaux sociaux étaient généralement faits pour favoriser des rencontres, des partages, des échanges.
00:30:55Mais en réalité, depuis plusieurs années,
00:30:59la question de la solitude est devenue une question politique,
00:31:05souvent associée à un âge élevé,
00:31:08élevé et en réalité, la crise du Covid l'a démontré,
00:31:12qui frappe notamment les jeunes
00:31:14et donc qui repousse l'âge de fondation d'un foyer,
00:31:20donc d'un couple,
00:31:22et sans que là il y ait de politique qui soit monétaire,
00:31:27on ne favorise pas les rencontres par des incitations monétaires.
00:31:30Mais ce qui est à l'œuvre,
00:31:32c'est comment on arrive à recréer du lien social dans une société
00:31:36pour que l'envie d'être en couple,
00:31:40de faire une famille,
00:31:41puisse redevenir l'élément moteur de la construction de son destin.
00:31:48Enfin, je termine là-dessus,
00:31:51imaginez que l'on peut avoir une politique favorable à la natalité
00:31:54sans qu'il y ait une diminution de l'angoisse
00:31:58qui pèse sur un certain nombre de nos sociétés.
00:32:04C'est-à-dire qu'à la fois la question climatique,
00:32:08la perspective de conflit,
00:32:11pas simplement dans le monde mais plus proche de nous,
00:32:15la question de la dureté, de la violence,
00:32:18tout ça pèse sur les décisions de fonder une famille
00:32:22et donc de faire un enfant,
00:32:25ça obéit à une espérance,
00:32:28espérance qu'on va pouvoir transmettre sans doute,
00:32:31ce que l'on a appris,
00:32:34ce que l'on a gagné quelquefois,
00:32:36ce que l'on a compris du monde
00:32:37et faire que la transmission puisse être une amélioration
00:32:41de la vie en commun.
00:32:45Donc c'est cette espérance qu'il faut essayer de redonner.
00:32:49C'est celle qui existait, je reprends notre histoire,
00:32:54celle qui existait au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
00:32:58c'est celle qui avait accompagné la période de croissance,
00:33:02même s'il y avait eu déjà un tassement de la natalité,
00:33:06et puis c'est celle qu'on avait peut-être
00:33:07quand le monde paraissait pacifié,
00:33:10notamment au milieu des années 80.
00:33:12Et donc on ne peut pas détacher la question de la natalité
00:33:17d'une question beaucoup plus profonde
00:33:19qui est de savoir
00:33:21si on a envie de vivre dans le monde tel qu'il est.
00:33:29Merci beaucoup pour ces propos introductifs,
00:33:32passionnants, M. le Président.
00:33:33Je vais laisser tout de suite notre rapporteur
00:33:35vous poser une première série de questions.
00:33:39Ah, pardon.
00:33:40M. le Président, je veux à mon tour vous remercier
00:33:44de prendre part aux travaux de cette mission d'information.
00:33:47Vous n'y êtes pas obligés,
00:33:48on n'est pas dans le cadre d'une commission d'enquête,
00:33:50et je voulais vraiment vous remercier
00:33:52de venir partager avec nous
00:33:53vos réflexions sur la politique familiale.
00:33:56Alors vous avez eu un propos introduitif approfondi,
00:33:58vous avez répondu à certaines questions
00:34:01que j'allais vous poser,
00:34:02et c'est très bien, ça nous permet d'avancer.
00:34:04Je vais essayer de vous poser mes questions dans l'ordre.
00:34:08Peut-être la première question,
00:34:12c'est en voyant finalement la baisse de la natalité aujourd'hui,
00:34:16peut-être les revirements de la politique familiale,
00:34:18vous l'avez dit, qui demandent d'avoir de la visibilité,
00:34:21de la lisibilité, pardon.
00:34:23Est-ce que vous referiez les mêmes choix,
00:34:28j'allais dire, sur une remise en cause partielle,
00:34:30pas totale, de l'universalité des allocations familiales
00:34:34ou d'un plafonnement du quotient familial ?
00:34:36On s'y est au secte de la politique familiale,
00:34:38les décisions, vous l'avez dit, de Nathalie,
00:34:40de faire un enfant,
00:34:42les projets d'enfance sont aussi des décisions symboliques,
00:34:44pas simplement matérielles,
00:34:46mais aussi symboliques,
00:34:47la manière dont la société,
00:34:48tout un pays regarde ses familles,
00:34:52ses parents et les enfants
00:34:54et comment vous abordez à la fois les décisions que vous avez prises,
00:34:57mais au-delà de ça,
00:34:58cette dimension symbolique aussi de la politique familiale
00:35:01et du message qu'elle envoie
00:35:02quand on peut plafonner,
00:35:04quand on peut restreindre le champ
00:35:06de certaines mesures de politique familiale.
00:35:09Je serais heureux de vous entendre,
00:35:10si vous en acceptez l'auguré, M. le Président,
00:35:12sur la politique du troisième enfant,
00:35:14le passage de la politique du troisième enfant.
00:35:16Alors moi, j'irais jusqu'au premier enfant,
00:35:19vous avez évoqué plutôt le deuxième enfant,
00:35:22mais je serais heureux qu'on transforme notre politique familiale
00:35:25et qu'on la transforme d'une politique du troisième au deuxième ou au premier,
00:35:28si vous pourriez aller un peu plus loin sur ce changement de paradigme,
00:35:32puisque c'est vrai que toute notre politique familiale
00:35:34a été concentrée sur ce troisième enfant
00:35:36et les enfants suivants.
00:35:39J'essaie d'avoir des questions assez larges,
00:35:40parce que vous avez une expérience qui est riche,
00:35:43à la fois des lieux locales et jusqu'au plus haut sommet de notre État.
00:35:49Est-ce que vous diriez avec moi qu'au fil des ans,
00:35:53la politique familiale est devenue une politique redistributive,
00:35:57une politique sociale, voire fiscale,
00:36:01et que peut-être elle manque un objectif
00:36:03qui est celui, finalement, d'accompagner le désir d'enfant empêché ?
00:36:06Ce qu'on constate aujourd'hui, c'est qu'il y a beaucoup de Français
00:36:08qui renoncent à leur projet d'enfant.
00:36:10Quand on regarde les chiffres, on voit que le désir d'enfant est encore assez haut,
00:36:13mais que l'indice de fécondité, lui, baisse.
00:36:15Et qu'il y a ce que j'appelle moi un désir d'enfant empêché,
00:36:17en tout cas des Français qui renoncent.
00:36:19Est-ce que ce décalage, finalement,
00:36:22entre le désir d'enfant et l'indice de fécondité
00:36:24exige ou demande un changement, finalement, de nos objectifs,
00:36:29là où on a peut-être donné à la politique familiale
00:36:31un objectif de redistribution, un objectif social,
00:36:33avec des mesures fiscales ?
00:36:35Est-ce qu'il faudrait peut-être changer d'objectif
00:36:41ou, en tout cas, en adopter un nouveau
00:36:43qui serait, finalement, d'accompagner les parents,
00:36:46les couples dans leur projet d'enfant ?
00:36:51Peut-être une question sur les...
00:36:55Quand on est président de la République, on voyage beaucoup,
00:36:57on s'interroge aussi sur les modèles étrangers.
00:36:59Est-ce que c'est des questions que vous avez abordées ?
00:37:01Est-ce qu'il y a des modèles étrangers qui vous paraissent intéressants ?
00:37:04On a beaucoup parlé de la Suède, de l'Allemagne,
00:37:06qui accordent, finalement, une place peut-être plus importante
00:37:10à la conciliation vie privée, vie professionnelle,
00:37:14à la question du congé parental, par exemple.
00:37:18Enfin, je serais heureux de vous entendre sur ces questions-là.
00:37:22Et puis, pour conclure, parce que j'ai déjà évoqué
00:37:25beaucoup de sujets,
00:37:27et là, c'est peut-être votre expérience des lieux locales
00:37:30qui serait intéressante et précieuse.
00:37:33On a auditionné des urbanistes, des géographes,
00:37:37qui nous ont expliqué que les familles, les enfants
00:37:39étaient souvent dans l'espace public invisibilisé,
00:37:42qu'on ne construit pas, finalement, nos villes,
00:37:46nos espaces publics à hauteur d'enfants,
00:37:48et que des transports jusque à la construction de nos villes,
00:37:53finalement, il y a une forme d'invisibilisation.
00:37:55Et donc, je serais heureux, là, de vous entendre sur ce sujet.
00:37:58Est-ce que c'est une perception tronquée, empirique,
00:38:01ou est-ce qu'au contraire, ça rejoint quand même, effectivement,
00:38:04une forme de réalité qui vous apparaît clairement ?
00:38:08Voilà, M. le Président, pour ces premières questions
00:38:11un peu larges, j'en conviens.
00:38:12Merci, M. le rapporteur.
00:38:16Je vais essayer d'être bref sur chacune de vos interrogations.
00:38:22D'abord, sur l'universalité des allocations familiales.
00:38:26Cette question, je me la suis posée en 2013-2014.
00:38:30Certains étaient favorables à ce qu'on puisse, par exemple,
00:38:36intégrer les allocations familiales dans le calcul du revenu imposable.
00:38:44Ça me paraissait une très mauvaise orientation,
00:38:46puisque on versait et on reprenait.
00:38:49D'autres évoquaient le plafonnement, tout simplement,
00:38:56des allocations familiales,
00:38:57de dire qu'elles devenaient des allocations sous plafond,
00:39:04donc sous condition de ressources.
00:39:07Ça supprimait l'universalité.
00:39:09Donc, j'ai maintenu un système d'universalité dégressive, si vous voulez.
00:39:14C'est-à-dire, pour la plus grande part des familles concernées,
00:39:17il n'y avait aucun changement.
00:39:19Et qu'à mesure qu'on passait sur les classes moyennes, supérieures et au-delà,
00:39:25il y avait un versement, que je dirais, symbolique,
00:39:29pour dire que nous étions tous,
00:39:32quelles que soient nos situations sociales,
00:39:35dès lors que nous étions des couples avec enfants,
00:39:39nous avions droit à une allocation familiale
00:39:41qui témoignait du soutien de la nation
00:39:44à la perspective ou à la réalité d'un enfant.
00:39:48Donc, je n'ai pas de regrets,
00:39:51parce que je ne pense pas du tout
00:39:52que sur cette question des allocations familiales,
00:39:56ça a eu le moindre effet sur la natalité.
00:39:58D'une manière générale, d'ailleurs,
00:40:03un couple ne fait pas des enfants pour recevoir une prestation.
00:40:07Ça ne veut pas dire que la prestation ne soit pas utile
00:40:09et ne permette pas d'alléger un certain nombre de charges,
00:40:12mais ce n'est pas la motivation.
00:40:13C'est ce qui va permettre de mieux éduquer,
00:40:16mieux accompagner l'enfant ou les enfants et la famille aussi.
00:40:23Ensuite, le quotient familial.
00:40:25Le quotient familial représente encore aujourd'hui 16 milliards,
00:40:31je crois, de...
00:40:33Oui, 14.
00:40:36C'est beaucoup, hein,
00:40:37quand on sait que les allocations familiales,
00:40:39c'est à peu près la même chose,
00:40:42le même montant.
00:40:43Et alors là, on peut se dire, c'est quand même injuste.
00:40:47Pourquoi le quotient familial,
00:40:51d'une certaine façon,
00:40:52c'est sous condition de ressources,
00:40:54puisque si vous n'êtes pas imposable,
00:40:57vous n'avez aucun avantage fiscal de la présence d'un enfant.
00:41:02C'est la raison pour laquelle on peut moduler les allocations familiales,
00:41:05parce qu'il y a un avantage fiscal très substantiel quand même,
00:41:10malgré l'abaissement du plafond,
00:41:13pour un certain nombre de familles,
00:41:15que je trouve justifié par ailleurs,
00:41:18même si la formule du crédit d'impôt,
00:41:21mais à ce moment-là,
00:41:22si on prenait la formule du crédit d'impôt,
00:41:23qui serait beaucoup plus équitable,
00:41:25mais ça serait un très faible crédit d'impôt
00:41:28pour rester sur la somme qui est aujourd'hui prévue.
00:41:36Deuxième question,
00:41:37est-ce que la politique familiale doit être une politique redistributive ?
00:41:41Oui, ça fait partie de ces objectifs.
00:41:44J'ai dit, il y a trois objectifs.
00:41:45Il y a un objectif de natalité,
00:41:48donc nataliste, qu'il faut assumer,
00:41:50un objectif d'égalité femmes-hommes,
00:41:53et un objectif de redistribution.
00:41:56Alors l'objectif de redistribution a sans doute
00:41:58pris une place assez considérable
00:42:00dans l'ensemble des prestations familiales,
00:42:03puisque, à part les allocations familiales,
00:42:07elles sont toutes sous condition de ressources
00:42:11à un moment ou à un autre.
00:42:15Sur le désir d'enfant empêché,
00:42:18je pense que c'est très lié au logement.
00:42:24Même si, quand on regarde
00:42:25sur le plan géographique,
00:42:29les taux de natalité sont équivalents.
00:42:35C'est-à-dire que là où il n'y a pas
00:42:36de problème particulier de logement,
00:42:38il n'y a pas non plus plus de natalité.
00:42:41Mais c'est un raisonnement
00:42:42qui n'est pas tout à fait exact.
00:42:43C'est-à-dire que là où il y a
00:42:45des difficultés de logement,
00:42:46on pourrait avoir plus d'enfants.
00:42:49Sûrement.
00:42:51C'est la raison pour laquelle
00:42:52je pense que si on doit
00:42:53essayer un moment de repenser
00:42:56une politique familiale,
00:42:57il faut la lier au logement.
00:43:01Alors, il existe des allocations au logement,
00:43:03à l'évidence.
00:43:04Et on doit la lier, sans doute,
00:43:05à l'accession à la propriété.
00:43:06Parce que ça fait partie
00:43:09d'une décision qui est assez voisine
00:43:13de l'acte familial.
00:43:17Je veux accéder à la propriété
00:43:18pour avoir une maison,
00:43:21un logement qui me permet
00:43:23de faire une famille
00:43:24la plus large possible.
00:43:27Et deuxièmement,
00:43:29ce qui concerne le logement social,
00:43:32on constate que
00:43:34compte tenu de la faible mobilité
00:43:38du logement social,
00:43:42il y a des grands logements
00:43:43qui restent habités
00:43:45par des personnes
00:43:46qui sont devenues
00:43:46des personnes retraitées.
00:43:49Et qu'en revanche,
00:43:50des familles n'arrivent pas
00:43:51à se loger correctement.
00:43:54Donc il y a sans doute
00:43:54sur le logement,
00:43:56parce que je pense que c'est vraiment
00:43:57un élément très important
00:43:58qui fait que des familles
00:44:00peuvent renoncer à faire des enfants
00:44:01ou à faire un enfant de plus,
00:44:04qu'il faut porter l'attention.
00:44:06Alors sur la question
00:44:07à quel moment
00:44:09la politique familiale
00:44:10doit être la plus incitatrice
00:44:13ou la plus stimulante, active,
00:44:16est-ce que c'est
00:44:16pour le premier enfant ?
00:44:20Je pense que si on se met en couple,
00:44:22enfin je parle d'expérience personnelle,
00:44:23je ne veux pas généraliser,
00:44:25si on se met en couple,
00:44:26c'est quand même pour faire un enfant.
00:44:28En tout cas,
00:44:30c'est l'idée d'avoir un enfant.
00:44:32Ça ne veut pas dire
00:44:33qu'il n'y ait pas des couples
00:44:33qui peuvent décider
00:44:34de ne pas faire d'enfant du tout.
00:44:36C'est aussi un élément
00:44:37qui explique la baisse de la natalité.
00:44:40C'est-à-dire,
00:44:40il y a des désirs d'enfant,
00:44:41il y a des refus d'enfant.
00:44:43Mais en tout cas,
00:44:44le premier enfant,
00:44:45il vient d'une décision
00:44:47de former un foyer,
00:44:50donc un couple.
00:44:50Mais je pense que c'est
00:44:53le deuxième enfant
00:44:54qui devient maintenant
00:44:55l'élément
00:44:56qui va déterminer
00:44:58la composition de la famille.
00:45:01Alors que,
00:45:02pendant longtemps,
00:45:03c'était le troisième enfant.
00:45:04Il faut garder d'ailleurs
00:45:05pour les allocations familiales
00:45:08le supplément
00:45:09pour les enfants supplémentaires.
00:45:11Mais donc,
00:45:11je serais plutôt,
00:45:12si on devait avoir
00:45:13quelques moyens financiers supplémentaires,
00:45:14ce que je ne crois pas
00:45:15être la tendance,
00:45:17c'est là qu'il y aurait
00:45:18sûrement à faire quelque chose
00:45:20pour le deuxième enfant.
00:45:23Sur les exemples,
00:45:24enfin,
00:45:25sur les vies professionnelles
00:45:26et vies personnelles,
00:45:30notre,
00:45:31parce qu'on parlait d'exemple,
00:45:33chaque fois que j'ai voyagé,
00:45:34chaque fois qu'on m'a interrogé
00:45:35sur la natalité française
00:45:38ou la politique familiale,
00:45:40nous étions plutôt
00:45:41un exemple et un modèle.
00:45:44Et notamment
00:45:44pour les systèmes de garde.
00:45:47Et là où il y avait
00:45:48des très faibles
00:45:50taux de natalité,
00:45:51je pense à l'Allemagne,
00:45:52je pense à l'Italie,
00:45:54l'Espagne,
00:45:55les pays d'Europe du Sud
00:45:56d'une manière générale,
00:45:58c'est parce qu'il n'y avait
00:46:00pas de politique
00:46:01qui était aussi
00:46:03active que la nôtre
00:46:06pour des systèmes de garde.
00:46:10Alors, en revanche,
00:46:11nous,
00:46:11ce qu'on peut regarder
00:46:12des pays scandinaves,
00:46:14c'est précisément le fait
00:46:15qu'il y a une obligation
00:46:18maintenant pour les pères
00:46:19de prendre un congé
00:46:21lorsque l'enfant arrive.
00:46:25De ne pas simplement
00:46:26faire un congé parental,
00:46:26on se partage,
00:46:28et c'est souvent,
00:46:2980% je pense,
00:46:31c'est les femmes
00:46:32qui prennent le congé.
00:46:33Donc là,
00:46:34c'est très important
00:46:35qu'on puisse donner
00:46:37cette obligation
00:46:39et pas simplement
00:46:39cette faculté.
00:46:40sur la dernière question
00:46:43que vous avez posée,
00:46:45c'est très frappant.
00:46:47En France,
00:46:48on est très attaché
00:46:49à l'école
00:46:49et donc
00:46:51à la place de l'école,
00:46:54au rôle de l'école,
00:46:55à l'espace scolaire
00:46:56et très peu
00:46:57à tout ce qui est
00:46:59extra-scolaire
00:47:01en termes
00:47:02de vie
00:47:05avec l'enfant.
00:47:05Le nombre
00:47:07de mètres carrés
00:47:08de l'espace
00:47:09vert
00:47:10dans les villes
00:47:11et en France
00:47:12est quand même
00:47:12beaucoup plus réduit
00:47:14qu'à l'étranger.
00:47:17Ça a changé
00:47:18depuis quelques années,
00:47:19heureusement,
00:47:20de jeux
00:47:20qui sont proposés,
00:47:23de systèmes
00:47:25de garde
00:47:27précaires
00:47:29de très courte durée.
00:47:32Dans beaucoup
00:47:33de pays,
00:47:34il y a des systèmes
00:47:36d'accueil
00:47:36pour l'enfant
00:47:37pour quelques heures.
00:47:40Mais alors,
00:47:40ça pose quand même,
00:47:42si on se parle franchement,
00:47:44pour ces systèmes
00:47:45que je viens d'indiquer,
00:47:47ça suppose
00:47:48une confiance.
00:47:50Confier son enfant,
00:47:51c'est un élément
00:47:52très important
00:47:53de sécurité
00:47:55qu'on attend
00:47:56de ceux
00:47:57qui rendent
00:47:58cette prestation.
00:48:00Mais pour ce qui est
00:48:00effectivement
00:48:00de la visibilité,
00:48:04regardez le nom
00:48:04nombre de restaurants,
00:48:07de lieux,
00:48:08de spectacles
00:48:09qu'on n'accepte pas
00:48:11les enfants.
00:48:13Donc,
00:48:14d'hôtels même
00:48:14ou de
00:48:16systèmes
00:48:18de vacances
00:48:19où l'enfant
00:48:20n'est pas forcément
00:48:21souhaité.
00:48:22Donc,
00:48:23je pense qu'effectivement,
00:48:23il y a là
00:48:24une évolution,
00:48:28alors qu'il tient
00:48:28peut-être moins
00:48:29à la réglementation,
00:48:30mais enfin,
00:48:31elle peut évoluer,
00:48:31qu'à l'organisation
00:48:33de l'espace public
00:48:34qu'une commune
00:48:36ou qu'une collectivité
00:48:37peut promouvoir.
00:48:37beaucoup juste
00:48:44de questions
00:48:45complémentaires
00:48:46à votre propos
00:48:48qui me paraissent
00:48:49tout à fait intéressantes
00:48:50parce que vous êtes
00:48:50finalement
00:48:51l'un des seuls
00:48:52jusqu'ici
00:48:52à avoir assumé
00:48:53que la politique
00:48:53familiale
00:48:54doit intégrer
00:48:56un objectif
00:48:57de natalité.
00:48:58C'est souvent
00:48:58une caricature
00:49:00dans les positions
00:49:00politiques des uns
00:49:01et des autres,
00:49:02plutôt une position
00:49:03qui est tenue
00:49:03à droite,
00:49:04voire
00:49:04plus radicale,
00:49:07plus extrême
00:49:07de dire
00:49:08qu'on assume
00:49:08clairement
00:49:08que la politique
00:49:09familiale
00:49:09a un objectif
00:49:10nataliste,
00:49:11je vous cite,
00:49:11mais pour être sûr
00:49:12de vous avoir
00:49:12bien compris
00:49:12et de comprendre
00:49:13ce que vous voulez
00:49:14dire derrière
00:49:15cet objectif,
00:49:16est-ce que vous
00:49:17iriez jusqu'à dire
00:49:19que notre politique
00:49:20familiale
00:49:20doit inciter
00:49:22finalement
00:49:22les Français
00:49:23à faire des enfants
00:49:24ou est-ce que
00:49:25vous en restez
00:49:26à ce qui est
00:49:26plutôt la position
00:49:27qui est celle
00:49:28du groupe Horizon
00:49:29lorsqu'on a créé
00:49:29cette mission
00:49:29d'information
00:49:30parce que c'était
00:49:30un droit de tirage
00:49:31de notre groupe
00:49:31de dire
00:49:32nous on répond
00:49:33finalement
00:49:33à un désir
00:49:34d'enfant empêché,
00:49:34c'est-à-dire qu'il y a
00:49:35des Français
00:49:35qui veulent avoir
00:49:36des enfants
00:49:36ils y renonceront
00:49:37souvent
00:49:38et on essaye
00:49:39de répondre
00:49:39à ce désir
00:49:39d'enfant empêché
00:49:40mais ça m'intéresse
00:49:41on a interrogé
00:49:42beaucoup des personnes
00:49:43qui sont venues
00:49:44ici sur cette question
00:49:45de jusqu'à où on va
00:49:46dans l'objectif
00:49:48de notre politique
00:49:49familiale
00:49:49et dans l'objectif
00:49:50nataliste
00:49:51et de natalité
00:49:51ça m'intéresse
00:49:52vraiment de creuser
00:49:52avec vous
00:49:53si vous l'acceptez
00:49:53cette question
00:49:56et puis une dernière
00:49:57question
00:49:57rapide
00:49:59vous président
00:50:02l'avenir appartient
00:50:05à ce qu'il prépare
00:50:06aujourd'hui
00:50:06monsieur le président
00:50:07mais est-ce que
00:50:08ou député
00:50:09est-ce que
00:50:10vous considérez
00:50:12qu'il faut
00:50:12que le congé
00:50:13qu'il faille
00:50:13pardon
00:50:14que le congé paternité
00:50:15soit obligatoire
00:50:16c'est-à-dire aller
00:50:17jusqu'à l'obligation
00:50:18pour les pères
00:50:19de prendre leur congé paternité
00:50:21voilà
00:50:21je vais vous laisser
00:50:24réagir rapidement
00:50:25par contre
00:50:25je m'excuse
00:50:26on n'a pas encore
00:50:27enfin on n'a plus
00:50:28énormément de temps
00:50:29sur l'audition
00:50:30si vous pouviez être concis
00:50:31pour qu'on puisse derrière
00:50:32donner la parole
00:50:33aux députés
00:50:34qui sont présents
00:50:34je vous remercie
00:50:36je vais être très précis
00:50:37et très bref
00:50:38oui je suis pour
00:50:40l'obligation
00:50:41du congé
00:50:41de paternité
00:50:43deux
00:50:44je suis pour que
00:50:45on favorise
00:50:47autant qu'il est possible
00:50:48la satisfaction
00:50:49du désir d'enfant
00:50:50ce qui suppose
00:50:51donc
00:50:51qu'on débloque
00:50:53ce qui est aujourd'hui
00:50:54regardé par les familles
00:50:56comme un verrou
00:50:56je pense notamment
00:50:58au logement
00:50:59troisièmement
00:51:01l'objectif de natalité
00:51:03n'est pas simplement
00:51:04un objectif
00:51:04lié à
00:51:06une croyance
00:51:08ou
00:51:09une conception
00:51:10de la famille
00:51:11qui supposerait
00:51:13qu'on fasse
00:51:14beaucoup d'enfants
00:51:15pour être une bonne famille
00:51:17on peut faire
00:51:18une bonne famille
00:51:19avec un enfant
00:51:19s'il est heureux
00:51:21ce qui compte
00:51:22c'est
00:51:23le bien-être
00:51:26de l'ensemble
00:51:27de la société
00:51:28or une société
00:51:29qui a peu
00:51:30d'enfants
00:51:31vit
00:51:32avec moins
00:51:33de perspectives
00:51:35de progrès
00:51:38que des sociétés
00:51:40où l'enfant
00:51:40devient rare
00:51:41et
00:51:43au-delà
00:51:45des questions
00:51:45économiques
00:51:46puisqu'il est
00:51:47nécessaire
00:51:47d'avoir
00:51:48l'équilibre
00:51:50des générations
00:51:51pour le financement
00:51:52des retraites
00:51:52et puis aussi
00:51:53pour le fait
00:51:55que l'économie a besoin
00:51:56de main-d'oeuvre
00:51:58et de main-d'oeuvre
00:51:59qualifiée
00:51:59et si on veut
00:52:01éviter
00:52:01que
00:52:02puisque c'est un débat
00:52:03qui est aussi présent
00:52:04que l'immigration
00:52:05soit un moyen
00:52:06de venir
00:52:07suppléer
00:52:09le défaut
00:52:10de main-d'oeuvre
00:52:12dans un pays
00:52:13comme le nôtre
00:52:14quelles que soient
00:52:15les tâches
00:52:15d'ailleurs
00:52:15que l'on peut proposer
00:52:16nous avons besoin
00:52:18de favoriser
00:52:19la décision
00:52:23de faire
00:52:23des enfants
00:52:24tout en sachant
00:52:25que ça obéit
00:52:26à des considérations
00:52:27à la fois
00:52:28très privées
00:52:29très intimes
00:52:29très personnelles
00:52:32et à des considérations
00:52:33collectives
00:52:33il faut avoir
00:52:34confiance
00:52:35dans l'avenir
00:52:36confiance
00:52:38dans son couple
00:52:38confiance
00:52:39dans ce qu'est
00:52:40la décision
00:52:41de faire un enfant
00:52:42pour
00:52:43en faire
00:52:45vraiment
00:52:45je vous remercie
00:52:49je vais peut-être
00:52:49pousser un peu
00:52:50la discussion
00:52:50encore sur ce point là
00:52:51si vous me le permettez
00:52:52parce que
00:52:53finalement
00:52:54on touche
00:52:55à un sujet
00:52:56qu'on a jusque là
00:52:57quand même
00:52:57assez rapidement
00:52:58éludé
00:52:59dans nos différentes
00:53:00auditions
00:53:01celle de
00:53:02d'assumer
00:53:04une ambition
00:53:05en termes
00:53:06de natalité
00:53:07pour notre pays
00:53:08on l'a souvent évacué
00:53:10parce que
00:53:11c'est vrai
00:53:12qu'on a ce
00:53:13vieux
00:53:14et long combat
00:53:14féministe
00:53:15de
00:53:16l'aliénation
00:53:18du corps
00:53:18des femmes
00:53:19au bénéfice
00:53:19de la société
00:53:20de l'impact
00:53:22que
00:53:22le fait
00:53:24de faire famille
00:53:24peut avoir
00:53:25sur non seulement
00:53:26le corps des femmes
00:53:27mais leur place
00:53:28aussi dans la société
00:53:29de
00:53:31de
00:53:32de cette sortie
00:53:33du président
00:53:34Macron
00:53:35sur le réarmement
00:53:36démographique
00:53:37qui a aussi
00:53:38créé
00:53:39un malaise profond
00:53:40voire une forme
00:53:41de tabou
00:53:42autour d'objectifs
00:53:43de natalité
00:53:44et finalement
00:53:45comment on arrive
00:53:47à articuler
00:53:47une forme
00:53:50d'éclairage
00:53:51de la société
00:53:52sur
00:53:53ce que cela signifie
00:53:55de voir notre
00:53:56natalité baisser
00:53:57d'un point de vue
00:53:58socio-économique
00:53:59d'une part
00:54:00notre pacte social
00:54:01est directement
00:54:02mis en
00:54:03question
00:54:05à travers
00:54:05la baisse
00:54:06de la natalité
00:54:07mais pas seulement
00:54:08que va-t-on faire
00:54:09de nos écoles
00:54:10qui vont fermer
00:54:10comment nos entreprises
00:54:12vont-elles trouver
00:54:13de la main d'oeuvre
00:54:13sauf que c'est
00:54:14particulièrement cynique
00:54:16et difficile
00:54:16de se dire
00:54:17qu'on réduit
00:54:19un souhait
00:54:20de natalité
00:54:22à des considérations
00:54:23socio-économiques
00:54:24pour autant
00:54:24on ne peut pas
00:54:24les mettre de côté
00:54:25mais
00:54:27j'ai trouvé
00:54:29très juste
00:54:30ce que vous disiez
00:54:30sur
00:54:31finalement
00:54:32cette perspective
00:54:33de société
00:54:34lorsque nous avons
00:54:35moins d'enfants
00:54:36comment fait-on
00:54:37société
00:54:37lorsque finalement
00:54:39on ne désire plus
00:54:40transmettre
00:54:41parce que c'est aussi
00:54:41cela
00:54:42qui se cache
00:54:43derrière
00:54:43une natalité
00:54:45qui baisse
00:54:45j'avais aussi
00:54:47alors des questions
00:54:48cette fois-ci
00:54:49beaucoup plus
00:54:49pratico-pratiques
00:54:50mais
00:54:51ou en tout cas
00:54:52extrêmement concrètes
00:54:53sur la question
00:54:55du congé
00:54:55paternité
00:54:57du congé de naissance
00:54:58j'ai bien noté
00:55:00votre
00:55:01votre opinion
00:55:03de le rendre
00:55:04obligatoire
00:55:05pour les pères
00:55:06ou le coparent
00:55:07j'ai l'impression
00:55:09que parfois
00:55:09on a quand même
00:55:10un angle mort
00:55:10assez fort
00:55:11autour de cette
00:55:12question des congés
00:55:13qui est celui
00:55:13des professions
00:55:14libérales
00:55:15alors les professions
00:55:17libérales
00:55:18ce sont
00:55:18les médecins
00:55:19ce sont
00:55:20les avocats
00:55:20mais ce sont
00:55:21aussi parfois
00:55:22les petits artisans
00:55:23les petits commerçants
00:55:24certains agriculteurs
00:55:26tous ces indépendants
00:55:28qui ne rentrent pas
00:55:28dans le cadre
00:55:29du salariat
00:55:30et pour qui
00:55:31il va être compliqué
00:55:33d'imposer
00:55:34un congé
00:55:35ou d'allonger
00:55:36un congé
00:55:37est-ce que
00:55:38c'est une
00:55:38considération
00:55:40qui vous avait
00:55:41animé également
00:55:42à l'époque
00:55:43où vous
00:55:44vous êtes interrogé
00:55:45sur la politique
00:55:46familiale du pays
00:55:47comment intégrer
00:55:49ou en tout cas
00:55:51éviter cet angle mort
00:55:52parce que
00:55:53on voit aussi
00:55:53qu'à travers
00:55:54l'ubérisation
00:55:54de notre économie
00:55:55on a parfois
00:55:56notamment
00:55:57chez les plus jeunes
00:55:58un nombre croissant
00:56:00d'indépendants
00:56:01de micro-entrepreneurs
00:56:02pour qui
00:56:03il ne faudrait pas
00:56:04qu'on passe
00:56:05à côté
00:56:06vous parliez
00:56:07et vous avez
00:56:08à plusieurs fois
00:56:09relevé la question
00:56:10du logement
00:56:10comme étant
00:56:11un frein
00:56:12important
00:56:13notamment
00:56:13à l'enfant
00:56:14de plus
00:56:14faudrait-il
00:56:17aller jusqu'à
00:56:18avoir
00:56:19une politique
00:56:20familiale
00:56:21du logement
00:56:21c'est-à-dire
00:56:22au-delà
00:56:22du fait
00:56:22de relancer
00:56:23la politique
00:56:24du logement
00:56:25qui était à l'arrêt
00:56:26depuis plusieurs années
00:56:27envisager
00:56:28un préato zéro
00:56:30qui intègre
00:56:31le nombre d'enfants
00:56:32ou la composition
00:56:32du foyer
00:56:33envisager
00:56:34d'autres méthodes
00:56:35de calcul
00:56:36ou une refonte
00:56:37des APL
00:56:38à partir
00:56:38de la composition
00:56:39cette fois-ci
00:56:40vraiment strictement
00:56:41familiale du foyer
00:56:42et non pas uniquement
00:56:43financière
00:56:44enfin voilà
00:56:45y a-t-il
00:56:45y a-t-il autre chose
00:56:47à repenser
00:56:48autour de la politique
00:56:49du logement
00:56:50et puis
00:56:51dernière question
00:56:53pratico-pratique
00:56:54même si j'en aurais
00:56:54beaucoup d'autres
00:56:55autour de la question
00:56:57du no kids
00:56:58on a tendance
00:57:00à oublier
00:57:01que l'enfant
00:57:01est un individu
00:57:03comme les autres
00:57:04et on est
00:57:06dans un pays
00:57:08dans lequel
00:57:09les discriminations
00:57:10sont interdites
00:57:11devrait-on aller
00:57:13jusqu'à
00:57:14des sanctions
00:57:15assumées
00:57:16et fortes
00:57:17à l'égard
00:57:18des établissements
00:57:19qui refusent
00:57:20d'accueillir
00:57:21les enfants
00:57:21au titre
00:57:22d'une politique
00:57:23discriminatoire
00:57:24voilà
00:57:25j'en finis
00:57:26avec ce premier
00:57:27lot de questions
00:57:28et puis
00:57:28nous aurons
00:57:28à l'issue
00:57:29de vos réponses
00:57:30une demande
00:57:31d'intervention
00:57:31de madame Sicard
00:57:32et une demande
00:57:32d'intervention
00:57:33de madame Bergantz
00:57:34je vous remercie
00:57:35d'abord
00:57:38l'argument
00:57:40est-ce qu'on
00:57:42fait des enfants
00:57:43pour préparer
00:57:44sa retraite
00:57:44est un argument
00:57:45qui ne porte pas
00:57:46je ne dis pas
00:57:48qu'il n'a pas
00:57:48de sens
00:57:50il vaut mieux
00:57:52pour financer
00:57:53les retraites
00:57:53avoir des actifs
00:57:54mais
00:57:55l'idée
00:57:56qu'on va concevoir
00:57:57un enfant
00:57:58pour sa propre
00:57:59retraite
00:57:59c'est une idée
00:58:01qui
00:58:01remonte à loin
00:58:03avant on faisait
00:58:05des enfants
00:58:05pour qu'ils nous
00:58:06protègent
00:58:07mais là
00:58:09la perspective
00:58:10financière
00:58:11des retraites
00:58:11n'est pas intégrée
00:58:12dans l'acte
00:58:14d'enfant
00:58:15enfin de
00:58:16conception
00:58:17de l'enfant
00:58:18donc on fait
00:58:20des enfants
00:58:21parce que
00:58:22on veut
00:58:23qu'ils soient
00:58:25heureux
00:58:26et donc
00:58:27la condition
00:58:28pour
00:58:29qu'une société
00:58:31soit nataliste
00:58:32il faut qu'elle
00:58:33soit dynamique
00:58:34il faut qu'elle soit
00:58:34mobile
00:58:36il faut qu'elle soit
00:58:37porteuse
00:58:37en ce sens
00:58:39la question
00:58:40de l'école
00:58:41est déterminante
00:58:42c'est à dire que
00:58:43si j'ai confiance
00:58:45dans le système
00:58:45scolaire
00:58:46je ferai
00:58:46d'autant plus
00:58:47le choix
00:58:48de faire des enfants
00:58:49tout se tient
00:58:51donc la politique
00:58:52familiale
00:58:52c'est pas simplement
00:58:53une politique financière
00:58:54une politique
00:58:55articulée
00:58:56sur une redistribution
00:58:57ou sur
00:58:58des moyens de garde
00:59:00c'est aussi
00:59:01une politique globale
00:59:02qui fait que
00:59:03on a
00:59:04l'idée
00:59:05que par
00:59:06l'école
00:59:07et par d'autres moyens
00:59:08il va y avoir
00:59:09un progrès
00:59:11individuel
00:59:12et collectif
00:59:13mais alors
00:59:15il y a
00:59:17aujourd'hui
00:59:18des économistes
00:59:18qui pensent que
00:59:19c'est bon
00:59:20pour le rétablissement
00:59:22des finances publiques
00:59:22d'avoir moins d'enfants
00:59:24puisqu'il va y avoir
00:59:27des charges
00:59:27qui vont diminuer
00:59:28et comme l'espérance
00:59:30de vie
00:59:30progresse
00:59:31on peut
00:59:32pendant 10 ans
00:59:33ou 15 ans
00:59:34imaginer un système
00:59:36où ayant
00:59:37moins d'enfants
00:59:38nous aurons
00:59:40moins
00:59:40de coûts
00:59:42pour l'accueil
00:59:43de ses enfants
00:59:43pour l'éducation
00:59:45de ses enfants
00:59:45pour l'université
00:59:46puisque ça va arriver
00:59:47aussi à ce
00:59:48niveau là
00:59:49et comme
00:59:50le vieillissement
00:59:51et l'espérance
00:59:54de vie
00:59:54s'allongent
00:59:55et qu'il
00:59:56peut-être
00:59:58donc
00:59:59évite
01:00:00qu'il y ait
01:00:01tout de suite
01:00:01une charge importante
01:00:02il y a un laps
01:00:03de temps
01:00:03qui peut nous être
01:00:05profitable
01:00:05et bien non
01:00:06c'est un calcul
01:00:07à très courte vue
01:00:08parce que
01:00:10ayant moins
01:00:12d'enfants
01:00:13nous aurons
01:00:15sans doute
01:00:15plus de place
01:00:16mais nous aurons
01:00:17moins d'efficacité
01:00:18dans
01:00:19collectif
01:00:20donc c'est pour ça
01:00:21que ce calcul
01:00:22me paraît
01:00:22déraisonnable
01:00:23sur la question
01:00:25des indépendants
01:00:26il y a un avantage
01:00:29d'être indépendant
01:00:29c'est que
01:00:30on est indépendant
01:00:32on peut
01:00:33décider
01:00:34soi-même
01:00:34de la flexibilité
01:00:35de son temps
01:00:36de travail
01:00:36pour certains
01:00:37pour d'autres
01:00:39c'est pas aussi simple
01:00:40d'autant qu'il y a
01:00:41des faux indépendants
01:00:42il y a des indépendants
01:00:42qui sont totalement
01:00:43soumis
01:00:43à un système
01:00:45de travail
01:00:46qui leur est donné
01:00:47moi je me suis souvent
01:00:49posé la question
01:00:49pour les agriculteurs
01:00:50parce que c'était
01:00:51pas simplement
01:00:51pour la question
01:00:52des enfants
01:00:52c'était pour la question
01:00:53aussi des congés
01:00:55c'était pour la question
01:00:55de la vie de famille
01:00:56et donc il faut
01:01:00essayer de favoriser
01:01:01et c'est
01:01:02d'abord il y a
01:01:03de plus en plus
01:01:03de femmes
01:01:04qui sont chefs
01:01:04d'exploitation
01:01:05et il y en aura
01:01:06de plus en plus
01:01:07il y a de plus en plus
01:01:09de femmes
01:01:09qui sont
01:01:10travailleuses
01:01:11indépendantes
01:01:12donc
01:01:12au résultat
01:01:14il faut qu'il y ait des pères
01:01:15qui fassent aussi
01:01:16leur part
01:01:17et donc
01:01:17de travail
01:01:19et donc
01:01:19je pense qu'il faut
01:01:20effectivement
01:01:21adapter
01:01:22nos décisions
01:01:23à ces statuts
01:01:24différents
01:01:24mais
01:01:26je pense qu'on peut
01:01:27y parvenir
01:01:28sur le logement
01:01:29je serais moins favorable
01:01:30au prêt à taux zéro
01:01:31bon
01:01:32qui
01:01:33qui n'en sera pas
01:01:35à mon avis
01:01:35un levier très
01:01:36très important
01:01:37que
01:01:38au système
01:01:40des
01:01:41des
01:01:42des APL
01:01:42sûrement
01:01:43ou même
01:01:44puisqu'on recherche
01:01:45toujours des mesures
01:01:46fiscales pour
01:01:46encourager
01:01:47l'investissement
01:01:49immobilier
01:01:50l'investissement
01:01:51immobilier
01:01:51pour la résidence
01:01:52principale
01:01:53longtemps
01:01:54l'investissement
01:01:55immobilier
01:01:55c'était pas
01:01:56j'ai moins soutenu
01:01:57cette politique
01:01:58était pour
01:01:59pour que
01:01:59les propriétaires
01:02:01puissent
01:02:02louer
01:02:04et là
01:02:05pour l'acquisition
01:02:06du premier logement
01:02:07je pense qu'il y a
01:02:09sûrement
01:02:09un dispositif fiscal
01:02:10à imaginer
01:02:11pour les primo
01:02:13accédants
01:02:14enfin pour
01:02:16la dernière question
01:02:17c'est vrai qu'on est
01:02:18toujours gêné de dire
01:02:19qu'il faut des sanctions
01:02:20et qu'il faut tout vérifier
01:02:22mais quand il y a
01:02:23vraiment
01:02:24presque une provocation
01:02:26dans l'affichage
01:02:28qu'on n'accepte pas
01:02:28les enfants
01:02:29comme on n'accepte pas
01:02:30les animaux
01:02:30c'est vrai qu'il y a
01:02:31quand même là
01:02:32un élément
01:02:33qu'il faut
01:02:33sanctionner
01:02:34Merci beaucoup
01:02:37pour vos retours
01:02:38très concrets
01:02:39Madame Sicard
01:02:40Merci Madame la Présidente
01:02:43Monsieur le Président
01:02:44ce déclin
01:02:45démographique
01:02:46ne touche pas
01:02:47seulement la France
01:02:48on peut dire
01:02:48que c'est un déclin
01:02:49européen
01:02:51un déclin même
01:02:51du monde occidental
01:02:52en tout cas
01:02:53en Europe
01:02:54certains de nos voisins
01:02:55ont pris le problème
01:02:55à bras le corps
01:02:56l'Italie
01:02:57de Georgia Méloni
01:02:59a hérité d'une situation
01:03:00encore plus catastrophique
01:03:02que la nôtre
01:03:03et en a fait
01:03:04sa priorité nationale
01:03:05son gouvernement
01:03:06consacre désormais
01:03:0720 milliards
01:03:08d'euros par an
01:03:09à l'allocation familiale
01:03:10unique
01:03:10complétée par une prime
01:03:11de naissance
01:03:12de 1000 euros
01:03:13et un bonus crèche
01:03:14pouvant atteindre
01:03:153600 euros
01:03:16je voudrais savoir
01:03:18ce que vous pensez
01:03:19de ces mesures
01:03:20et de cette approche
01:03:21italienne
01:03:21je vous remercie
01:03:22d'abord
01:03:25il n'y a pas que
01:03:25les démocraties occidentales
01:03:26qui sont victimes
01:03:27de la dénatalité
01:03:29la Russie par exemple
01:03:30je peux comprendre
01:03:32d'ailleurs
01:03:33parce que faire des enfants
01:03:34si c'est pour les emmener
01:03:35à la guerre
01:03:35c'est vrai que
01:03:36c'est pas tout à fait
01:03:37encourageant
01:03:38mais depuis longtemps
01:03:38la Russie connaît
01:03:40des taux de natalité
01:03:41très faibles
01:03:42je ne parle pas
01:03:42de la Chine
01:03:43qui avait décidé
01:03:44de faire
01:03:45une société
01:03:46où il n'y avait
01:03:47qu'un enfant
01:03:48par couple
01:03:49elle y revient
01:03:50d'ailleurs
01:03:50puisque les clins
01:03:52démographiques
01:03:52vont être très important
01:03:53en Russie
01:03:55et en Chine
01:03:56je parle là
01:03:57des puissances
01:03:58qui sont autour de nous
01:03:59aux Etats-Unis
01:04:00qui est une démocratie
01:04:02occidentale
01:04:02jusqu'à
01:04:02récemment
01:04:04en tout cas
01:04:04nouvel ordre
01:04:05il y a aussi
01:04:06un déclin démographique
01:04:08et qui
01:04:10dans une société
01:04:11libérale
01:04:12n'est pas si facile
01:04:13à corriger
01:04:14puisqu'il n'y a pas
01:04:15de politique
01:04:15familiale
01:04:17alors l'Italie
01:04:18l'Italie
01:04:19mais pas simplement
01:04:21depuis quelques années
01:04:22depuis très longtemps
01:04:24a des taux
01:04:25de natalité
01:04:26qui sont
01:04:27alarmants
01:04:28donc il était
01:04:29assez logique
01:04:30qu'à un moment
01:04:30le gouvernement
01:04:31s'en empare
01:04:32et on va voir
01:04:33si ces mesures
01:04:34financières
01:04:35sont de nature
01:04:36elles auront sûrement
01:04:37un effet
01:04:38compte tenu du fait
01:04:39qu'il n'y avait pas
01:04:39de politique familiale
01:04:40c'est à dire que
01:04:41en Italie
01:04:42c'était l'idée
01:04:43que
01:04:43c'est une société
01:04:45qui était catholique
01:04:46que l'idée
01:04:47que les comportements
01:04:49allaient être liés
01:04:50à des convictions religieuses
01:04:53maintenant
01:04:53ça ne fonctionne pas
01:04:54ainsi
01:04:54donc on va voir
01:04:56si ces politiques
01:04:56vont rattraper les nôtres
01:04:57puisqu'en réalité
01:04:58il n'y avait pas du tout
01:04:59de politique
01:05:00vous avez donné
01:05:00les éléments
01:05:01qui étaient comparables
01:05:02aux nôtres
01:05:02on va voir
01:05:03si elles auront
01:05:04un effet
01:05:04je pense qu'elles auront
01:05:05un effet
01:05:05conjoncturel
01:05:07donc
01:05:07qui sera visible
01:05:10mais que
01:05:11tout dépendra
01:05:12là aussi
01:05:12des éléments
01:05:13plus sociologiques
01:05:14et aussi
01:05:15des logements
01:05:16de la confiance
01:05:17dans l'avenir
01:05:17de l'économie
01:05:19de la place
01:05:20de l'enfant
01:05:20est-ce qu'on regardera
01:05:23si ça favorise
01:05:24le premier enfant
01:05:25le deuxième enfant
01:05:26ils ont fait une prime
01:05:26pour le troisième enfant
01:05:27on verra
01:05:29si ça peut produire
01:05:30des résultats
01:05:31voilà ce que je peux vous dire
01:05:33sur
01:05:33les politiques familiales
01:05:36ce qui est intéressant
01:05:37c'est que
01:05:38l'Italie
01:05:39a pris
01:05:39plutôt le parti
01:05:40compte tenu
01:05:42du
01:05:43fléchissement
01:05:44démographique
01:05:45de
01:05:45donner des primes
01:05:46et des allocations
01:05:48et les allemands
01:05:49qui sont aussi
01:05:50touchés par ce phénomène
01:05:52ont plutôt pris
01:05:53le parti
01:05:54de
01:05:55favoriser
01:05:56l'accueil
01:05:57dans des structures
01:05:59collectives
01:06:00ou individuelles
01:06:01pour les enfants
01:06:03je vous remercie
01:06:05madame Bergant
01:06:06merci madame la présidente
01:06:09merci monsieur le président
01:06:11pour
01:06:12la sincérité
01:06:13et la nuance
01:06:14de vos propos
01:06:15et cela évoque
01:06:16évidemment
01:06:16la complexité
01:06:17de notre politique
01:06:19familiale
01:06:20assez unique
01:06:21qui déploie
01:06:24un budget
01:06:25important
01:06:26tant au niveau
01:06:27des prestations
01:06:28du quotient familial
01:06:29mais également
01:06:29de l'accueil
01:06:30et aussi des droits
01:06:31familiaux
01:06:32à la retraite
01:06:33je ne crois pas
01:06:34que beaucoup
01:06:34d'autres pays
01:06:35ont
01:06:36un tel
01:06:36spectre
01:06:38d'aide
01:06:40aux familles
01:06:41je partage
01:06:43je voudrais dire
01:06:44en préambule
01:06:44que je partage
01:06:45avec vous
01:06:45le fait
01:06:46que vos réformes
01:06:47notamment
01:06:48sur les allocations
01:06:48familiales
01:06:49et quotient
01:06:49familiales
01:06:49je ne crois pas
01:06:50que ce soit
01:06:51qu'elles aient eu
01:06:52pour conséquence
01:06:52la baisse
01:06:53de la natalité
01:06:54néanmoins
01:06:54cela a envoyé
01:06:56un message
01:06:57assez négatif
01:06:58aux familles
01:06:58en tout cas
01:06:59c'est comme ça
01:06:59qu'elles l'ont
01:07:00perçu
01:07:01et elles vous le disent
01:07:03probablement
01:07:03encore
01:07:04moi j'aimerais
01:07:05revenir
01:07:05à la conciliation
01:07:07vie familiale
01:07:08des vies professionnelles
01:07:09c'est le sujet
01:07:10de l'accueil
01:07:11et je crois
01:07:11qu'on peut dire
01:07:12même si évidemment
01:07:13c'est perfectible
01:07:14et sans nier
01:07:15je dirais
01:07:15la crise actuelle
01:07:16de pénurie de personnel
01:07:17que connaissent
01:07:18les crèches
01:07:18on peut dire
01:07:20qu'on est
01:07:20plutôt dans
01:07:22une bonne moyenne
01:07:23européenne
01:07:24mais également
01:07:25je voudrais évoquer
01:07:26le reste à charge
01:07:27aux familles
01:07:28et là
01:07:28je voudrais
01:07:29en revenir
01:07:30avec
01:07:30beaucoup
01:07:33d'humilité
01:07:34mais sur
01:07:35une des réformes
01:07:35que vous avez menées
01:07:36sur le complément
01:07:37de libre choix
01:07:38avec
01:07:40une baisse
01:07:41de plafond
01:07:42qui a impacté
01:07:44assez
01:07:46significativement
01:07:48je dirais
01:07:49les familles
01:07:49moyennes
01:07:50aux familles
01:07:51moyennes
01:07:52aisées
01:07:52avec un reste
01:07:53à charge
01:07:54qui a augmenté
01:07:55alors
01:07:56évidemment
01:07:57là aussi
01:07:58je ne fais pas
01:07:58forcément de lien
01:07:59avec la baisse
01:08:00de la natalité
01:08:00mais en tout cas
01:08:01la question
01:08:01peut se poser
01:08:02en tout cas
01:08:03la question
01:08:04peut se poser
01:08:04sur le fait
01:08:05que ces familles
01:08:06là ont aujourd'hui
01:08:07moins d'enfants
01:08:07que
01:08:08on va dire
01:08:09les familles
01:08:10plus précaires
01:08:10ou les familles
01:08:11plus aisées
01:08:11qui sont aidées
01:08:12soit par des prestations
01:08:13familiales d'un côté
01:08:14soit par le quotient
01:08:15familial de l'autre
01:08:15est-ce que
01:08:17vous feriez
01:08:17différemment
01:08:19aujourd'hui
01:08:19et est-ce que
01:08:21vous pensez
01:08:21que justement
01:08:22ce reste à charge
01:08:23aux familles
01:08:23est un sujet
01:08:24important
01:08:25qui pourrait
01:08:27après l'expérience
01:08:28du premier enfant
01:08:29empêcher
01:08:30l'envie
01:08:31d'avoir
01:08:32un deuxième enfant
01:08:33quand on prend
01:08:37des mesures
01:08:38comme
01:08:39j'en ai décidé
01:08:40qui
01:08:41baissent
01:08:43le plafond
01:08:44du quotient
01:08:46familial
01:08:47ou qui
01:08:48modulent
01:08:49les allocations
01:08:50familiales
01:08:52et qui touchent
01:08:53une
01:08:54catégorie
01:08:55particulière
01:08:56de famille
01:08:57c'est
01:08:59forcément
01:09:00assez mal
01:09:00reçu
01:09:01par les familles
01:09:02concernées
01:09:03ça ne fait pas
01:09:06beaucoup de familles
01:09:06mais ces familles là
01:09:07sont quand même
01:09:08plutôt mécontentes
01:09:09puisqu'elles ont eu
01:09:10ou un plus
01:09:12d'impôts à payer
01:09:13ou moins
01:09:14de prestations
01:09:15à recevoir
01:09:15même si ce n'était
01:09:17pas considérable
01:09:18c'est suffisant
01:09:18mais
01:09:20ce n'est pas
01:09:21et vous l'avez dit
01:09:22d'ailleurs
01:09:22du tout un facteur
01:09:23explicatif
01:09:24de la baisse
01:09:25de la natalité
01:09:25puisque
01:09:26quand vous faites
01:09:27des enfants
01:09:27vous n'avez
01:09:28pas de prestations
01:09:29vous attendez
01:09:31peut-être
01:09:31des prestations
01:09:32ou vous espérez
01:09:33bénéficier
01:09:34d'un quotient
01:09:34familial
01:09:35mais ce n'est pas
01:09:35l'acte
01:09:36puisque
01:09:37rien n'a changé
01:09:38elles n'avaient pas
01:09:39d'enfants
01:09:39elles vont avoir
01:09:40un enfant
01:09:40elles vont avoir
01:09:41un système social
01:09:42ou un système fiscal
01:09:43qui va leur être
01:09:44approprié
01:09:45j'ai eu assez peu
01:09:46de remontées
01:09:47je ne vais pas dire
01:09:48que j'ai eu des compliments
01:09:49mais j'ai eu assez peu
01:09:50de remontées
01:09:50de familles
01:09:52qui ont été concernées
01:09:53là où vous avez raison
01:09:54c'est que
01:09:56pour des familles aisées
01:09:57la question
01:09:58de l'aide
01:09:59est tout à fait
01:10:00inexistante
01:10:02dans la décision
01:10:03de faire des enfants
01:10:04dans les familles
01:10:06populaires
01:10:07les prestations
01:10:09qui sont
01:10:09à ce condition
01:10:10de ressources
01:10:11comptent beaucoup
01:10:12est-ce qu'elles sont
01:10:14tout à fait
01:10:15la raison
01:10:17de faire des enfants
01:10:18je ne crois pas
01:10:18mais ça compte
01:10:19beaucoup
01:10:19là où elle a
01:10:21une catégorie
01:10:23qui peut être
01:10:24finalement
01:10:25décisive
01:10:27pour faire
01:10:27peut-être plus d'enfants
01:10:28qu'elle n'en fait
01:10:29c'est pour
01:10:30ces catégories
01:10:32qui ne sont pas
01:10:34on les connait
01:10:34suffisamment aidées
01:10:36mais qui sont
01:10:38suffisamment fiscalisées
01:10:39pour être découragées
01:10:40c'est une partie
01:10:41de la population
01:10:42qui serait d'ailleurs
01:10:43intéressante
01:10:43de mesurer
01:10:44statistiquement
01:10:45parce que c'est
01:10:46sans doute
01:10:47sur cette population
01:10:48là qu'il faut
01:10:49faire un travail
01:10:50et c'est cette population
01:10:51cette partie là
01:10:52de la société française
01:10:53qui doit être
01:10:55encouragée
01:10:55pour l'accession
01:10:56à la propriété
01:10:57c'est elle
01:10:57qui a le plus
01:10:58de difficultés
01:10:58pour accéder
01:10:59à la propriété
01:11:00on pourrait dire
01:11:01que les catégories
01:11:02plus modestes
01:11:04sont dans
01:11:04le logement social
01:11:05ou sont dans
01:11:06un système
01:11:07de logement
01:11:09locatif
01:11:10mais ne sont pas
01:11:11forcément des propriétaires
01:11:12que les personnes
01:11:15qui sont favorisées
01:11:16ont plus facilement
01:11:17soit par transmission
01:11:18héritage
01:11:19ou par les moyens
01:11:21dont ils disposent
01:11:22une possibilité
01:11:22d'accéder
01:11:23à la propriété
01:11:24mais il y a
01:11:25une partie
01:11:26de la population
01:11:26qui jusqu'à récemment
01:11:29c'est à dire
01:11:29jusqu'à il y a
01:11:3010 ans
01:11:32accédé
01:11:32à la propriété
01:11:33aujourd'hui
01:11:34sont découragées
01:11:35de le faire
01:11:35compte tenu
01:11:36d'autres intérêts
01:11:36compte tenu
01:11:37de la difficulté
01:11:37d'accéder au crédit
01:11:38compte tenu
01:11:39de l'offre
01:11:42qui n'est pas
01:11:43suffisante
01:11:43et donc je pense
01:11:44que c'est par l'accession
01:11:45à la propriété
01:11:46qu'on répond
01:11:46à ce besoin
01:11:48qui est tout à fait
01:11:49évident
01:11:50d'être soutenu
01:11:51pour éventuellement
01:11:53élargir
01:11:55le nombre
01:11:56d'enfants
01:11:57sur
01:11:58après
01:11:59l'opinion personnelle
01:12:02moi
01:12:03il se trouve
01:12:04que j'ai 4 enfants
01:12:05qui sont dans
01:12:06les mêmes conditions
01:12:07d'existence
01:12:10qui ont les mêmes
01:12:11pas forcément
01:12:12les mêmes revenus
01:12:13mais pas loin
01:12:13ils n'ont pas
01:12:14les mêmes choix
01:12:15de faire des enfants
01:12:16ou pas
01:12:17la question de faire
01:12:18des enfants
01:12:19reste une question
01:12:21à Tim
01:12:22qui n'est pas lié
01:12:23à un statut social
01:12:24qui n'est pas lié
01:12:25à un niveau
01:12:26de revenu
01:12:27qui est lié
01:12:28à d'abord
01:12:29une vie personnelle
01:12:31qu'est-ce que je veux
01:12:32pour
01:12:32pour
01:12:33pour mon existence
01:12:36et qui est lié
01:12:37aussi à
01:12:38à l'idée
01:12:39qu'est-ce que
01:12:39je veux
01:12:40créer
01:12:41et donc progrès
01:12:42pour la suite
01:12:43et si on oublie
01:12:45cette dimension
01:12:45intime
01:12:47on ne peut pas avoir
01:12:48une politique familiale
01:12:49donc c'est
01:12:50c'est un levier
01:12:52très difficile
01:12:52à manier
01:12:53mais il faut
01:12:54arriver à
01:12:55à donner
01:12:56à chaque
01:12:58femme
01:12:59et chaque homme
01:13:00la volonté
01:13:01de
01:13:02de transmettre
01:13:04et donc
01:13:05de faire des enfants
01:13:06c'est
01:13:07c'est
01:13:07c'est un élément
01:13:08très politique
01:13:09c'est à la fois
01:13:10intime
01:13:10et très politique
01:13:12c'est intime
01:13:13parce que ça
01:13:13répond à des choix
01:13:15personnels
01:13:15et c'est très politique
01:13:17parce que c'est ça
01:13:18la politique
01:13:19c'est la projection
01:13:20c'est le projet
01:13:21c'est
01:13:22l'idée de demain
01:13:23et donc c'est
01:13:25pour ça que votre sujet
01:13:26est un sujet
01:13:26éminemment politique
01:13:28faire des enfants
01:13:29ou de ne pas
01:13:30faire d'enfants
01:13:30ou de faire
01:13:32moins d'enfants
01:13:33c'est tout
01:13:34un ensemble
01:13:36de données
01:13:37qui sont à la fois
01:13:38personnelles
01:13:39et presque
01:13:40philosophiques
01:13:43en tout cas
01:13:45se donner
01:13:45toutes les conditions
01:13:46pour permettre
01:13:47à chacun
01:13:47de pouvoir
01:13:48réaliser
01:13:49ce désir
01:13:49d'enfant
01:13:50et c'est là
01:13:50
01:13:50dans ce que vous dites
01:13:52sur la notion
01:13:54financière
01:13:56par rapport
01:13:56au fait
01:13:57de faire des enfants
01:13:57vous dites
01:13:58que l'argent
01:13:58n'est pas
01:13:59une motivation
01:14:00pour faire
01:14:00un enfant
01:14:01on observe
01:14:02quand même
01:14:02et notamment
01:14:03dans le recueil
01:14:04de la consultation
01:14:06on a eu
01:14:06près de 30 000 réponses
01:14:07à la consultation
01:14:08citoyenne
01:14:09que nous avons lancé
01:14:10le premier frein
01:14:12qui a amené
01:14:13les coups
01:14:14à renoncer
01:14:15au deuxième enfant
01:14:16c'est justement
01:14:17le frein financier
01:14:19c'est à dire
01:14:19que oui
01:14:20on ne fait pas
01:14:21un enfant
01:14:21pour toucher
01:14:22une prestation
01:14:23ou une allocation
01:14:24ça c'est clair
01:14:24ce sont des considérations
01:14:27presque
01:14:28métaphysiques
01:14:30en tout cas
01:14:30beaucoup plus intimes
01:14:31et psychologiques
01:14:32qui vont amener
01:14:32un couple
01:14:33à décider
01:14:34de faire un enfant
01:14:34en revanche
01:14:36lorsque le désir
01:14:37est là
01:14:37si les conditions
01:14:39financières
01:14:40ne sont pas réunies
01:14:41alors on peut
01:14:42renoncer
01:14:42à ce désir
01:14:44d'enfant
01:14:44et ça s'observe
01:14:46de manière
01:14:46quand même
01:14:47assez flagrante
01:14:48quand on
01:14:49met en relation
01:14:50l'indice
01:14:51conjoncturel
01:14:52de fécondité
01:14:53avec la question
01:14:54des revenus
01:14:54notamment
01:14:55de la mère
01:14:56les femmes
01:14:58qui ont moins
01:14:59d'1,6
01:15:00enfants
01:15:01sont celles
01:15:02qui gagnent
01:15:02entre 1000
01:15:03et 2000 euros
01:15:04par mois
01:15:04les autres
01:15:05ont plus
01:15:05d'enfants
01:15:06et donc
01:15:08il y a vraiment
01:15:08cette corrélation
01:15:10avec
01:15:11cette classe
01:15:13moyenne
01:15:13qui s'est
01:15:14largement
01:15:15paupérisée
01:15:15ces dernières
01:15:16années
01:15:16dans sa capacité
01:15:18à aller
01:15:18réaliser
01:15:19un désir
01:15:20d'enfant
01:15:20puisque le désir
01:15:21d'enfant
01:15:21en France
01:15:21est quand même
01:15:22toujours assez élevé
01:15:23il s'établit
01:15:24autour de 2,3
01:15:25ce qui reste
01:15:26un chiffre
01:15:27quand même
01:15:28relativement élevé
01:15:29et c'est vraiment
01:15:30cette question là
01:15:31qui vient
01:15:31aujourd'hui
01:15:33au delà
01:15:34des considérations
01:15:35dont vous parliez
01:15:36qui sont très justes
01:15:37sur le fait
01:15:37de donner
01:15:39en faisant aussi
01:15:40de la politique
01:15:40et des politiques
01:15:41familiales
01:15:42donner envie
01:15:42aux gens
01:15:43de faire famille
01:15:44et de réaliser
01:15:45leur famille
01:15:47et de faire
01:15:47des enfants
01:15:48il y a quand même
01:15:49cette considération
01:15:50financière
01:15:50qui nous questionne
01:15:51beaucoup
01:15:52sur la lisibilité
01:15:55et l'accession
01:15:57aux prestations
01:15:58sociales
01:15:59dans notre capacité
01:16:02à accompagner
01:16:03financièrement
01:16:04les gens
01:16:04dans leur désir
01:16:05d'enfant
01:16:05ou en tout cas
01:16:06que ça ne soit
01:16:07pas un frein
01:16:08dans leur volonté
01:16:10de faire famille
01:16:11tu veux peut-être
01:16:11compléter
01:16:12Jérémy
01:16:12peut-être une
01:16:14dernière question
01:16:15vous avez fait référence
01:16:16à vos enfants
01:16:17monsieur le président
01:16:18je ne vais pas évoquer
01:16:20vos petits-enfants
01:16:20je ne sais pas
01:16:21si vous en avez
01:16:21ce qui me permet
01:16:24de vous interroger
01:16:25on a beaucoup parlé
01:16:26dans notre mission
01:16:27d'information
01:16:27finalement
01:16:28des parents
01:16:28des enfants
01:16:29on a peu évoqué
01:16:30la question
01:16:30des grands-parents
01:16:31il y a un programme
01:16:33africain
01:16:33qui dit
01:16:34qu'il faut tout un village
01:16:35pour élever un enfant
01:16:36on a peut-être perdu
01:16:37dans notre société
01:16:37la solidarité
01:16:39intergénérationnelle
01:16:40finalement
01:16:42on voit
01:16:42des couples
01:16:43qui s'excrivent
01:16:45un peu seuls
01:16:47dans l'éducation
01:16:48de leurs enfants
01:16:49dans l'accompagnement
01:16:50matériel
01:16:50et là
01:16:51c'est votre regard
01:16:52à la fois
01:16:53d'anciens élus
01:16:54députés aujourd'hui
01:16:55de présidents
01:16:56d'élus locaux
01:16:57de pères
01:16:57de grands-pères
01:16:58du coup
01:16:58auxquels je m'adresse
01:17:00mais qu'est-ce qu'on peut
01:17:01attendre aussi
01:17:02des grands-parents
01:17:03dans une société
01:17:04qui a un peu perdu
01:17:04la solidarité
01:17:06intergénérationnelle
01:17:07et pour être un peu
01:17:08brutale
01:17:08et brut dans ma question
01:17:09qui attend beaucoup
01:17:10de l'état
01:17:10j'allais dire tout
01:17:11mais c'était un peu
01:17:12excessif
01:17:12qui attend beaucoup
01:17:13de l'état
01:17:14voilà
01:17:14alors
01:17:17la présidente
01:17:18a insisté
01:17:19sur le deuxième enfant
01:17:20je pense
01:17:21effectivement
01:17:21c'est
01:17:22le moment
01:17:23de charnière
01:17:24fait-on un deuxième enfant
01:17:26et quand on fait
01:17:27un deuxième enfant
01:17:27le logement
01:17:30devient
01:17:31le sujet principal
01:17:33puisque
01:17:34quand on est un couple
01:17:35on fait un enfant
01:17:36on peut rester
01:17:36dans le même appartement
01:17:38mais quand on est
01:17:39avec un deuxième enfant
01:17:40il faut changer
01:17:41d'appartement
01:17:42donc c'est pas
01:17:43simplement
01:17:44l'allocation
01:17:45qui va
01:17:45permettre
01:17:46ce changement
01:17:47d'échelle
01:17:48mais sûrement
01:17:49qu'il faut améliorer
01:17:50le passage
01:17:51au deuxième enfant
01:17:52soit par une
01:17:54majoration
01:17:55des allocations
01:17:56familiales
01:17:57soit par
01:17:58ou c'est pas d'ailleurs
01:17:59exclusif
01:18:01soit par
01:18:02une disposition
01:18:03pour
01:18:04l'accession
01:18:05à la propriété
01:18:05mais c'est bien
01:18:06le deuxième enfant
01:18:07qui devient
01:18:08aujourd'hui
01:18:09la cible
01:18:10le troisième
01:18:11on a longtemps pensé
01:18:13que c'était celui
01:18:13qu'il fallait
01:18:14t'encourager
01:18:14mais quand on a
01:18:15un logement
01:18:16pour deux enfants
01:18:16on peut avoir
01:18:17le troisième
01:18:17il ne crée pas
01:18:19la même rupture
01:18:20que le deuxième enfant
01:18:21donc c'est pour ça
01:18:22que je
01:18:23prends plutôt
01:18:25cette priorité
01:18:26sur ensuite
01:18:27c'est pas vrai
01:18:27que les classes moyennes
01:18:28ont été paupérisées
01:18:29au sens de leur revenu
01:18:31quand on regarde
01:18:32les évolutions
01:18:33de pouvoir d'achat
01:18:34il n'y a aucune baisse
01:18:35de pouvoir d'achat
01:18:36depuis
01:18:3730 ans
01:18:3840 ans
01:18:38qu'est-ce qui s'est passé
01:18:40c'est qu'avec le même
01:18:41pouvoir d'achat
01:18:42vous accédez
01:18:44beaucoup plus difficilement
01:18:45au logement
01:18:46ou à certaines conditions
01:18:47de vie
01:18:48qui étaient
01:18:49plus faciles
01:18:49précédemment
01:18:50ça coûte plus cher
01:18:51de vivre
01:18:53alors ça ne se mesure pas
01:18:54en termes de pouvoir d'achat
01:18:55ça coûte plus cher
01:18:57de vivre
01:18:57c'est-à-dire
01:18:59ça coûte plus cher
01:18:59de se transporter
01:19:00ça coûte plus cher
01:19:01de se loger
01:19:04ça coûte plus cher
01:19:05de garder ses enfants
01:19:06ou de faire garder ses enfants
01:19:07c'est ça qui va créer
01:19:09ce sentiment
01:19:10qui est une réalité
01:19:11d'ailleurs
01:19:12de paupérisation
01:19:13je gagne
01:19:14peut-être la même chose
01:19:15avec une forme d'indexation
01:19:18mais tout ce que je peux
01:19:20rencontrer
01:19:21comme difficulté
01:19:22va être amplifié
01:19:26c'est pour ça que
01:19:28ce qu'il faut avoir
01:19:30comme statistique
01:19:31c'est pas simplement
01:19:32des pouvoirs d'achat
01:19:33monétaire
01:19:33c'est ce que
01:19:35certains avaient appelé
01:19:36le pouvoir de vivre
01:19:37etc
01:19:38c'est comment on vit
01:19:39et c'est là
01:19:41la question
01:19:42de la famille
01:19:43se pose
01:19:44alors sur les grands-parents
01:19:46qu'est-ce qu'elle est
01:19:47le changement
01:19:48c'est que
01:19:49on vit plus
01:19:50à côté de ses
01:19:50quand on a un couple
01:19:52on vit plus
01:19:52à côté de ses parents
01:19:53ou les parents
01:19:54ne vivent plus
01:19:54à côté du couple
01:19:55la mobilité
01:19:57c'est-à-dire que
01:19:58la solidarité
01:19:59elle est toujours là
01:20:00mais l'éloignement
01:20:01il est là
01:20:02donc le rôle
01:20:03des grands-parents
01:20:03c'est les vacances
01:20:04en gros
01:20:04mais c'est plus
01:20:07ce qu'était
01:20:08la solidarité
01:20:10du quotidien
01:20:11qu'on trouve encore
01:20:12dans l'espace rural
01:20:13compte tenu
01:20:15de la cohabitation
01:20:16qui peut exister
01:20:17mais c'est pour ça
01:20:19que
01:20:19pour les grands-parents
01:20:21lorsqu'il faut faire
01:20:21des aides aux grands-parents
01:20:22pour qu'ils s'occupent
01:20:23de leurs petits-enfants
01:20:24
01:20:25on irait un peu trop loin
01:20:26dans la politique familiale
01:20:27mais c'est vrai
01:20:28que c'était un élément
01:20:30très important
01:20:31les grands-parents
01:20:32et encore plus important
01:20:34dans les familles recomposées
01:20:35parce que c'est aussi
01:20:36un élément
01:20:37qu'il faut d'intérêt
01:20:38c'est que
01:20:39c'est que les familles
01:20:41recomposées
01:20:42à la fois
01:20:42limite sans doute
01:20:44la natalité
01:20:47mais peuvent aussi
01:20:48on peut avoir
01:20:49deux familles
01:20:51dans une même vie
01:20:53pour les hommes
01:20:54merci beaucoup
01:20:59monsieur le président
01:20:59pour cet échange
01:21:00tu voulais poser une question
01:21:03non pardon
01:21:04merci beaucoup
01:21:05monsieur le président
01:21:06pour cet échange
01:21:07riche
01:21:07ouvert
01:21:08et sincère
01:21:09merci
01:21:10pour cet échange
01:21:11Merci.
01:21:41Merci.
01:22:11Merci.
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