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  • il y a 2 jours
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00L'actualité, c'est ce qui se passe dans la Riège en ce moment même.
00:03On va retrouver en direct tout de suite Jérôme Bayle, qui est éleveur de bovins en Haute-Garonne
00:07et qui a rejoint ses camarades agriculteurs de la Riège parce que le préfet a demandé l'abattage d'un troupeau de 200 vaches
00:13après la découverte d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse.
00:16Ça s'appelle la DNC, c'est du côté de Borde-sur-Arise.
00:19Bonsoir Jérôme Bayle. Donc, vous nous entendez bien, oui ?
00:22Bonsoir.
00:23Donc, vous êtes avec vos amis agriculteurs ?
00:25Oui, très bien, très bien.
00:25Voilà, pour empêcher les services vétérinaires d'accéder à l'exploitation et d'abattre le cheptel, c'est ça ?
00:32Ce n'est pas tout à fait ça.
00:35On est tout simplement parti rejoindre, oui, nos amis éleveurs arriégeois
00:40puisque nous, dans la Haute-Garonne, on est frontaliers.
00:42Mais surtout, on est parti défendre un potre au col et une nouvelle mise en place d'une nouvelle stratégie
00:50pour tout simplement arrêter ce carnage.
00:54Ce carnage, parce qu'aujourd'hui, c'est un massacre qui va se réaliser dans ce département.
00:59Je pense que c'est le premier de nombreux, parce que les animaux sont dans les bâtiments.
01:04Là, on parle de 209 animaux.
01:06209 animaux, donc c'est vraiment un carnage.
01:10Il faut que l'État et Mme la ministre réfléchissent à une autre stratégie.
01:14Elles ne marchent plus dans notre pays, dans notre territoire, elles ne marchent pas.
01:18Avec cette saison d'automne-hiver, ça ne marche pas.
01:21Donc il faut... Tout le monde a rentré les animaux.
01:24Ça va être des gros abattages à chaque fois.
01:26Alors, quelle est la situation sur place ?
01:29Parce qu'on a l'impression que les choses se tendent, notamment du côté des autorités
01:33puisqu'on a déployé des camions blindés sans tort de la gendarmerie
01:37qui ont donc été mobilisés en Ariège.
01:40Vous les avez vus ?
01:41Ben oui, c'est ça, c'est ça.
01:44On ne les a pas vus encore, mais il paraît qu'ils sont arrivés jusqu'ici.
01:47Donc, on va voir, on les attend.
01:50Si l'État et la ministre n'ont que ça comme réponse à proposer aux agriculteurs,
01:56la violence et la force, je ne pense pas que ça soit la meilleure solution.
02:00Qu'est-ce que vous préconisez ?
02:02Et dites-nous précisément, c'est quoi la dermatose nodulaire ?
02:05Ben, c'est une maladie, c'est un virus, c'est une maladie qui aujourd'hui en France,
02:13parce que certains se cachent sous une réglementation européenne,
02:17mais c'est une réglementation française où c'est que l'État a décidé d'une éradication.
02:22Sauf que nous, on avait proposé une chose, on avait proposé tout simplement
02:25de faire de cette ferme-là qui est une ferme isolée sur un coteau
02:29totalement loin de toutes les exploitations, autres exploitations.
02:33Donc, les éleveurs étaient prêts à laisser leurs animaux à l'État
02:37pour faire une ferme expérimentale, pour voir la maladie où elle en était,
02:41comment elle pouvait progresser, si les animaux, vous pouvez se soigner.
02:45Aujourd'hui, l'État a refusé, et c'est dommage,
02:48parce qu'on va tuer des milliers d'animaux, encore, je dis bien encore.
02:53Vous êtes en train de nous répondre en marchant avec vos amis agriculteurs,
02:55mais vous vous dirigez vers où ? Qu'est-ce que vous allez faire, là ?
02:59Ben, on va chercher le soleil, en fait.
03:02Il faisait un peu froid en bas où c'est qu'on était, et on va voir un petit peu.
03:07Vous savez, on est dans le sud-ouest, on est dans un territoire vallonais,
03:11et à l'époque, quand il y avait des châteaux, ils les faisaient en haut des coteaux,
03:15et nous, on est en haut d'un coteau, et on regarde au loin ce qui se passe.
03:19– Voilà, et au loin, il y a les camions de la gendarmerie, quoi, par exemple, dans le paysage.
03:26– Non, au loin, en premier, on voit le soleil et les Pyrénées.
03:31Pour l'instant, on ne voit pas les camions qui arrivent, mais ils peuvent arriver.
03:35– Ils peuvent arriver, je peux vous dire qu'ici, il y a vraiment foule, il y a vraiment du monde.
03:41Il y a des agriculteurs de toute étiquette syndicale, il y a des maires de villages,
03:47et il y a surtout la population qui monte vraiment soutenir ces agriculteurs.
03:53C'est nous, les agriculteurs, les agriculteurs français, parce qu'ils en ont marre de voir ce carnage.
03:59Et surtout, je l'ai dit hier, je l'ai dit au préfet de l'Ariège,
04:02que tant que ça serait un mouvement agricole pour une crise sanitaire,
04:07ça serait facilement gérable, parce que c'est tout simplement une loi,
04:11un décret et des signatures en bas d'une poche à faire.
04:14Sauf que là, je crains vraiment que ça va devenir un mouvement social,
04:18et là, ça va être plus difficile à contrôler.
04:20Et on pourra parler de tout ça, on pourra dire là que c'est la faute à la ministre de l'Agriculture
04:25qui n'a pas voulu tout simplement écouter ces agriculteurs.
04:28– Alors vous avez reçu le soutien d'une personnalité,
04:31Patrick Sébastien, qui vient d'envoyer un petit message sur ses réseaux sociaux.
04:35On vous le fait écouter.
04:38– Coucou les amis, je voulais juste vous dire que je suis de tout cœur
04:41avec les agriculteurs qui résistent en Ariège.
04:44Ne lâchez rien les mecs, tenez bon, jusqu'au bout.
04:47– Voilà, ne lâchez rien, tenez bon, jusqu'au bout,
04:50vous dit Patrick Sébastien.
04:53– On ne va rien lâcher.
04:55Je peux vous dire que moi, depuis deux jours et demi que je suis là,
04:59je vois des gens que je n'ai jamais vus en manifestation,
05:02mais surtout je vois une cohésion que je n'ai jamais vus en manifestation.
05:06Aujourd'hui, on a des bonnets jaunes, on a des drapeaux jaunes,
05:09on a des gens de la FNSEA, on a des gens des JIA, des ultras,
05:15des agriculteurs non syndiqués, la population.
05:18C'est un mouvement fort et je l'ai dit tout à l'heure,
05:20je leur ai dit tout à l'heure que si l'État doit nous marcher dessus,
05:25ça sera une révolte paysanne sans précédent.
05:28– Merci Jérôme Bayle, donc éleveur de Beauvins-en-Haute-Garonne,
05:32qui est venu du côté de l'Ariège, duplex assuré par Valentin Ribes.
05:36On va suivre effectivement ce qui se passe là-bas,
05:39on ne l'espère pas, mais face à face avec les forces de l'ordre.
05:42– Et Patrick Sébastien sera avec nous tout à l'heure
05:43pour nous expliquer pourquoi il soutient désormais les agriculteurs.
05:47– Sous-titrage ST' 501
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