00:00Alors en fait on a commencé par une sorte de mini groupe de travail avec certains auteurs, autrices de Saint-Quentin.
00:08Voilà, les collègues qu'on connaissait bien et en fait on s'est mis autour de la table et on a essayé de réfléchir à la manière dont on pouvait concevoir les choses.
00:14On avait à l'origine des idées préconçues très très différentes, alors les uns et les autres, et puis aussi très différents de l'éditeur.
00:22On a assez vite compris par exemple que le modèle du manuel numérique que l'éditeur avait en tête, en fait c'est le manuel numérique du secondaire,
00:30c'est-à-dire que c'est un manuel qui conserve la forme en fait du livre, donc avec des doubles pages, alors que nous à l'origine on s'était dit qu'on pouvait peut-être dépasser ça,
00:37mais je pense que d'un point de vue commercial et de réception c'était encore trop compliqué et d'un point de vue technique.
00:43Mais donc voilà, on a réfléchi à plusieurs. Moi j'ai écrit le chapitre martyr, qui était le chapitre d'histoire médiévale, c'était un peu le chapitre test,
00:52où justement on allait pouvoir essayer de mettre en œuvre les idées dont on avait pu discuter collectivement, on l'a beaucoup retravaillé.
01:00Vraiment ensemble quoi. Et à partir de là, c'est dessiné une structure avec un texte principal, des documents, et puis des ressources numériques
01:10type texte complémentaire, lien hypertexte, exercice à partir de ces documents, etc.
01:15Et puis voilà, l'éditrice qui nous a suivi, alors d'abord Aurélie Valk, puis Camille Duhaubou, surtout sur la fin, ont vraiment contribué
01:27à essayer de faire en sorte que cette structure soit lisible. Parce qu'en fait, si on fait un manuel numérique, mais avec plein de ressources
01:33qui partent dans tous les sens, en fait, personne ne comprend rien. Et donc il fallait vraiment essayer de structurer la page,
01:40de structurer les ressources, et donc aussi en retour de réfléchir à qu'est-ce qu'on voulait dire,
01:45quels étaient les éléments qu'on voulait transmettre. Donc ça, vraiment, ce travail-là a été extrêmement enrichissant.
01:54Et les auteurs, autrices, bon, si on les avait contactés, c'est qu'on savait à priori qu'ils étaient quand même sensibles
02:00à ces questions-là. Certains ont vraiment joué le jeu à fond, en proposant énormément de contenu, de ressources.
02:10Donc je crois que pour beaucoup, ça a été quelque chose de plutôt intéressant, mais je pense qu'on peut laisser peut-être
02:18un des auteurs en parler mieux.
02:20Non, mais je pense que tu as bien présenté le projet. Moi, là, pour le coup, je suis intervenu comme auteur
02:25en essayant de me glisser dans la perspective qui avait été imaginée par les trois directrices.
02:32Et de fait, ça a assez bien fonctionné, mais ça a demandé aux auteurs et aux autrices qui avaient des habitudes
02:40vraiment liées au manuel classique, de travailler autrement, de réfléchir au contenu,
02:46de réfléchir aussi à l'accessibilité des contenus, y compris en termes de droit,
02:51parce qu'il y a d'autres enjeux dont on n'a pas encore parlé dans l'édition numérique,
02:54qui est de savoir dans quelle mesure on a ou pas les droits pour pouvoir accéder à telle ou telle ressource.
03:01Donc de sélectionner une sorte de vision numérique large de ce qu'on pourrait faire sur un thème donné.
03:09Donc ça a été une expérience formidable, mais je crois que là, vraiment, vous avez fait une proposition
03:13qui fait date du point de vue de la réflexion sur l'enseignement de l'histoire à travers un outil, disons, interactif.
03:24Merci.
