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00:00Il est 10h ici à Paris, bonjour à toutes et tous et bienvenue dans Parlons-en, votre rendez-vous avec l'info qui prend son temps.
00:08Voici les titres de ce mercredi de 27 années de prison à seulement 2.
00:13Les députés brésiliens ont adopté une proposition de loi pour réduire la peine de Jair Bolsonaro condamné pour tentative de coup d'Etat.
00:20Si le texte est validé au Sénat, l'ancien président brésilien pourrait sortir de cellule dans quelques mois.
00:24Maria Corina Machado ne sera pas aujourd'hui à Oslo pour recevoir son prix Nobel de la paix.
00:31Menacée par les autorités vénézuéliennes, personne ne l'a plus vue en public depuis le mois de janvier dernier.
00:37Le comité Nobel affirme à l'instant ne pas savoir où se trouve l'opposante.
00:40A Nicolas Maduro, c'est sa fille qui recevra le prix Nobel pour elle tout à l'heure.
00:45Et puis il faut préserver les jeunes de l'addiction aux écrans, des contenus sexuels et de la violence en ligne.
00:51Le Premier ministre australien Anthony Albanizi assume sa décision controversée d'interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans dans son pays.
00:58La mesure unique au monde est en vigueur depuis quelques heures.
01:01Les plateformes récalcitrantes s'exposent à des amendes de plusieurs dizaines de millions de dollars.
01:09Et on va s'arrêter avec mes invités sur ce sujet jusqu'à 10h45.
01:13Car l'initiative australienne est regardée de près par nombre de pays dans le monde, y compris ici en France.
01:18Et elle pose question. Est-on à ce point désarmé face à ces réseaux sociaux qu'il n'y a que la méthode coercitive qui peut protéger nos enfants ?
01:26Les priver des outils que nous leur avons nous-mêmes placés dans les mains ?
01:30Est-ce faire insulte à leur sens critique ?
01:33Est-ce au contraire faire preuve de réalisme face aux menaces réelles que ces plateformes font peser sur la santé mentale, notamment de nos ados ?
01:40Peut-on avoir une consommation raisonnable d'un produit si addictif ?
01:43Faut-il aller vers une interdiction mondiale ? Les plateformes vont-elles accepter de jouer le jeu et de perdre cette manne immense ?
01:50Trop jeunes pour scroller ?
01:52Question posée ce matin à mes invités, Laure Miller, Floriane Didier et François Saltiel.
01:56Bonjour à tous les trois, merci d'être là.
01:58On a beaucoup de choses à se dire, c'est parlons-en et c'est parti.
02:00Et bonjour François Saltiel.
02:14Bonjour.
02:14Et bienvenue sur ce plateau.
02:15Vous êtes journaliste, producteur de la fabrique de l'information sur France Culture et éco-auteur de Faire la paix avec nos écrans,
02:22qui est sorti il y a peu chez Flammarion.
02:25Laure Miller à vos côtés, bonjour.
02:27Bonjour.
02:27Merci d'être là, députée Renaissance de la deuxième circonscription de la Marne et rapporteuse de la Commission.
02:33On en a déjà parlé sur ce plateau, sur les effets psychologiques de ces plateformes, notamment sur nos ados.
02:39Et Floriane Didier est avec nous aussi, bonjour à vous.
02:41Merci d'être là, vous êtes responsable de l'antenne parisienne de Lève les yeux,
02:45association qui porte bien son nom de prévention contre l'addiction.
02:48Aux écrans, plus de live, plus de like, plus de trend pour les ados australiens.
02:53Depuis quelques heures, donc, l'Australie est devenue le premier pays au monde à interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans.
02:58Facebook, Instagram, Youtube, TikTok, Snapchat, c'est fini pour des millions de jeunes qui passaient des heures par jour jusque-là sur ces plateformes.
03:05Lisez un livre, l'aura lancé tout à l'heure à la télévision le premier ministre australien Anthony Albanizi.
03:12Compte désactivé, supprimé, suspendu, le réveil a été rude pour les ados australiens.
03:17Par avis d'être les objets d'une première mondiale, c'est Léo Péchard qui a compilé ces réactions pour nous en images.
03:26Instagram, TikTok, X, Facebook ou encore Snapchat, pour les jeunes australiens de moins de 16 ans, c'est terminé.
03:33Les réseaux sociaux leur sont désormais interdits par la loi, au grand désespoir de certains.
03:39En tant que jeunes australiens, nous serons complètement réduits au silence et coupés de notre pays et du reste du monde avec cette interdiction.
03:48Nous avons grandi avec cela toute notre vie et maintenant, tout à coup, on nous l'enlève.
03:53Nous ne saurions même pas quoi faire d'autre.
03:56Que faire d'autre ? Le premier ministre australien a des suggestions.
03:59Apprendre un nouvel instrument, lire un livre, faire du sport ou tout simplement en parler à ses amis, en face à face.
04:06Notre famille reprend le contrôle.
04:12La technologie peut avoir un impact incroyable sur notre quotidien, en nous facilitant la vie.
04:18Mais il est important, à mesure que la technologie évolue, que les humains gardent le contrôle.
04:22Que nous affirmions notre autorité en tant que société et que nous soutenions les familles.
04:32Concrètement, les réseaux sociaux devront vérifier l'âge des utilisateurs.
04:36Meta, maison mère de Facebook, dénonce la mesure et craint que les jeunes soient poussés vers d'autres applications.
04:41Certaines comme Lemonade ou Yop, qui permettent de partager des photos et ne sont pas encore interdites,
04:46voient déjà leur nombre de téléchargements augmenter.
04:48Selon les sondages, les Australiens soutiennent massivement la mesure, mais restent sceptiques sur son application concrète.
04:55Je ne pense pas que les interdictions soient efficaces.
05:00Lorsqu'il s'agit d'une décision générale, elle ne tient pas compte des nuances et des situations individuelles.
05:06Je pense que le gouvernement doit agir.
05:09Et que si cette mesure a du succès en Australie, ce qui sera probablement le cas, le reste du monde suivra.
05:14Car l'interdiction des réseaux sociaux pour enfants et adolescents est un débat très présent également en Europe,
05:20comme en France ou au Danemark.
05:22La mise en place de ce nouveau modèle australien sera scrutée de près à des dizaines de milliers de kilomètres de Canberra.
05:29Je voudrais, avant d'aller plus loin dans le sujet, vous faire réagir notamment Laure Miller sur ce jeune qu'on a entendu au début du reportage.
05:37Il dit mais en fait on ne va pas savoir quoi faire d'autre.
05:40Il est tout à fait le produit d'une époque ?
05:43Bien sûr et ça me faisait sourire parce que j'ai aussi entendu ça.
05:46Moi je vais dans les collèges et les lycées de ma circonscription pour dialoguer avec les jeunes justement
05:50et pour éviter cet écueil qui serait que nous adultes imposions quelque chose aux jeunes du haut de notre âge, de notre grand âge.
05:59Et je crois qu'il faut éviter ça.
05:59C'est une décision qu'on doit prendre avec les jeunes et en effet certains jeunes m'ont dit mais qu'est-ce que je vais faire le soir chez moi
06:06si vous me retirez les réseaux sociaux ?
06:08Et je crois que cette réaction doit vraiment nous interroger sur la situation aujourd'hui.
06:12J'aime beaucoup le discours du Premier ministre australien de dire il faut reprendre le contrôle.
06:17Ces jeunes-là quand on parle en profondeur avec eux sur le sujet, ils s'accordent pour dire qu'en effet
06:22c'est des heures qui peuvent passer sur ces écrans, sur ces plateformes et que certes ils peuvent aller chercher de l'information
06:28mais globalement ça n'est pas raisonnable.
06:31Et donc l'idée c'est en effet de pouvoir reprendre le contrôle sur la vie de nos jeunes.
06:35Sachant qu'on pourrait se poser la question pour nous les grands, 4 heures par jour en moyenne,
06:39c'est le temps qu'un adolescent passe pas simplement sur les réseaux mais sur internet.
06:43C'est des jeunes comme ça que vous voyez aussi avec lesquels vous êtes en contact,
06:47ils vous disent mais moi si j'ai plus les réseaux, qu'est-ce que je vais faire de ma vie ?
06:50Oui donc c'est vrai qu'avec les yeux on rencontre environ 10 000 jeunes par an,
06:54principalement au collège et au lycée.
06:57Maintenant les écrans arrivant de plus en plus tôt dans la vie des enfants,
07:00on intervient dès la maternelle malheureusement.
07:03Et oui après ils se rendent compte eux-mêmes qu'ils ont une utilisation déraisonnable parfois.
07:08D'ailleurs il y a eu une enquête au Dexa pour Academia de juillet dernier
07:11qui montrait que 67% des adolescents sont favorables à l'interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans en France.
07:17Quel est le problème François Saltiel spécifiquement pour les jeunes de moins de 16 ans ?
07:24Pourquoi pas 15 ? Pourquoi pas 18 ? Pourquoi 16 ans ?
07:27C'est assez arbitraire effectivement.
07:2916 ans je pense qu'on se base sur une histoire de majorité numérique.
07:32La majorité numérique en Europe elle est à 15 ans.
07:35Vous savez que l'âge d'alcool aussi est plus ou moins à 15 ans.
07:39Donc on a en fait un âge qui ne veut pas dire grand chose et c'est toute la question et c'est toute la problématique.
07:43C'est que vous l'avez dit d'ailleurs en parlant des adultes, c'est-à-dire qu'on est tous vulnérables,
07:46on est tous soumis à ces technologies, on est tous soumis à ces algorithmes qui ont un modèle
07:51et c'est ce modèle qui est délétère de l'économie de l'attention qui maintenant a été très bien documenté.
07:56Et peut-être que le risque aussi de cette mesure c'est de stigmatiser, de pointer les usages des jeunes
08:00qui sont certes plus vulnérables que les adultes, notamment les moins de 15 ans
08:04puisqu'on est un cerveau qui est encore en constitution, on est à un âge où on cherche l'adhésion collective,
08:10où on est en quête, en quête identitaire.
08:12Les réseaux sociaux peuvent aussi apporter des réponses par rapport à cette sociabilité.
08:16Donc le risque c'est de pointer les usages des jeunes sur les réseaux sociaux, entre guillemets,
08:20en les stigmatisant, en les condamnant, alors que c'est un problème qui nous concerne tous
08:23et nous sommes tous vulnérables par rapport à cette technologie.
08:26Et c'est très bien de vous entendre dire que vous avez consulté les jeunes,
08:29ça a été le cas dans la commission TikTok.
08:31Nous-mêmes on est allés à la rencontre de ces jeunes dans le cadre de l'écriture de ce livre
08:35et ils sont quand même relativement absents du débat.
08:37C'est-à-dire qu'on entend assez peu les jeunes parler de leurs pratiques,
08:40or c'est toujours riche d'enseignement, déjà de leur maturité par rapport à la toxicité de ces outils-là.
08:44Ils nous disent tous je passe à côté de ma vie, je ne peux pas m'en empêcher,
08:47mais j'aurais mieux fait faire autre chose.
08:49Et le risque c'est aussi un peu de dévaloriser l'expérience qu'ils peuvent avoir en ligne.
08:53C'est la question que je posais, est-ce que ce n'est pas faire insulte un peu à leur sens critique,
08:56au recul, dans leur développement à 16 ans ?
08:59Parce qu'il y a quand même du positif dans la manière dont ils socialisent sur les réseaux sociaux.
09:03C'est-à-dire que quand ils entretiennent une relation avec des amis ou dans un groupe,
09:06c'est une vraie relation.
09:07C'est-à-dire qu'il faut arrêter avec cette idée qu'il y a une fausse vie, une vraie vie,
09:10pour le pire et pour le meilleur.
09:11Quand vous êtes cyberharcelé, vous êtes vraiment cyberharcelé,
09:13mais quand vous entomez des relations amicales fortes,
09:16vous êtes vraiment dans une sociabilité.
09:18Et puis on pourrait aussi parler des sources d'informations.
09:20Vous savez que la première source d'informations chez les jeunes en France, c'est Hugo Décrypte.
09:23Et Hugo Décrypte, il est uniquement sur les réseaux sociaux
09:25et il s'informe majoritairement sur ce canal-là.
09:27Je vous vois-t-il qu'il y a, Florianie ?
09:28Oui, j'entends.
09:30Mais les applications de réseaux sociaux sont conçues
09:33pour capter l'attention des jeunes
09:36et la monétiser afin d'accumuler des revenus publicitaires.
09:40Donc, passer à côté de cette économie de l'attention-là,
09:44j'entends ce que vous dites.
09:46Simplement, nous, chez les jeunes qu'on rencontre,
09:48on voit énormément de problèmes de santé mentale,
09:50d'anxiété, de cyberharcèlement, de pédocriminalité.
09:54Et souvent, on va sortir l'argument de la liberté,
09:57c'est liberticide face aux menaces d'interdiction.
10:00Mais de quelle liberté parle-t-on
10:02quand on enferme des jeunes dans des algorithmes
10:05qui vont vous montrer des vidéos,
10:07comme on l'a vu dans le cadre de l'enquête parlementaire TikTok,
10:11d'incitation au suicide, à l'automutilation,
10:13à la scarification, aux troubles alimentaires.
10:16Encore une fois, de quelle liberté parle-t-on ?
10:20On n'imaginerait pas laisser nos enfants
10:22au milieu d'un champ de prédateurs sexuels.
10:24C'est ce qui se passe en ligne, au nom de cette liberté.
10:27Laurent Mila ?
10:28Oui, je suis complètement d'accord.
10:29Je pense qu'en effet, un des arguments pour s'opposer à l'interdiction,
10:32c'est en effet l'idée qu'on les prive de quelque chose.
10:36Mais, alors, la comparaison n'est pas raison.
10:38Mais si vous avez face à vous un enfant
10:40qui fume trois paquets de cigarettes par jour de 13 ans,
10:43vous n'allez pas lui dire
10:44« il faut peut-être que tu puisses arrêter,
10:47il ne faut pas passer par l'interdiction,
10:48il faut pouvoir faire de la sensibilisation ».
10:51Non, ça choquerait tout le monde aujourd'hui
10:52et on dirait en effet qu'il faut interdire à cet enfant de fumer.
10:56Eh bien, c'est la même chose.
10:57Les jeunes sont addicts à ces réseaux sociaux
10:59de la même façon qu'on peut l'être, nous, adultes.
11:02Simplement, ils sont jeunes et plus vulnérables.
11:03Mais parce que le produit en lui-même est pensé pour être addictif.
11:07Il est par essence addictif.
11:09C'est pour ça qu'un usage raisonnable des réseaux sociaux,
11:11c'est un oxymore.
11:12Enfin, je veux dire, ça n'est pas possible en fait.
11:14On le voit bien.
11:14Et les jeunes, vous le dites, ils sont lucides.
11:16Mais ils sont lucides.
11:17Et là, j'en viens à la question de l'interdiction
11:18et de l'âge sans doute un effet un peu arbitraire.
11:21Je trouve assez dingue le fait que, en effet,
11:24au lycée, ils sont assez lucides sur leur pratique,
11:27y compris sur la pratique qu'ils pouvaient avoir au collège.
11:29C'est-à-dire, vraiment, 15, 16, 17 ans,
11:31il y en a même qui disent, moi, j'ai retiré, par exemple, TikTok
11:34parce que je considérais que c'était la plus addictive.
11:36Je l'ai désinstallé.
11:37Donc, en effet, au lycée, je pense qu'ils sont tout à fait en capacité,
11:40peut-être pas tous, mais en tout cas,
11:41ils ont plus de capacité à avoir du recul sur leur usage.
11:45Au collège, pas du tout.
11:47Et d'où l'idée, en effet, de pouvoir...
11:48On ne va pas de toute façon avoir une interdiction générale.
11:51Pour le coup, ce serait liberticide.
11:52Ça ne serait pas possible.
11:53L'idée, c'est, en effet, de protéger les plus vulnérables d'entre nous,
11:56c'est-à-dire les plus jeunes.
11:58Et puis, quelques chiffres.
11:59Je ne vais pas vous asséner avec des chiffres,
12:00mais en préparant cette émission,
12:01j'ai été sidérée par ce chiffre de la CNIL,
12:03qui remonte un peu.
12:04Mais début 2022, la première inscription sur des plateformes non précisées
12:09intervira à 8 ans et demi en moyenne ici en France.
12:12On les voit à l'antenne.
12:134 heures par jour, donc je vous le disais,
12:14pour un adolescent, passer sur Internet et les réseaux.
12:1775% des 11-12 ans, donc là, on est bien au collège,
12:20qui utilisent régulièrement les réseaux.
12:22Alors, le panel est quand même assez large
12:23entre TikTok et YouTube à regarder des vidéos.
12:26C'est peut-être un peu différent aussi dans la façon de consommer.
12:29Est-ce qu'on a une idée, Floriane Didier,
12:31du nombre d'ados qui sont effectivement en danger sur ces réseaux
12:37par rapport à l'immensité du marché ?
12:41Est-ce que c'est la majorité des ados qui sont en danger, en réalité ?
12:43C'est difficile de donner un chiffre.
12:47En revanche, c'est ce que je disais.
12:48Et moi, mon passé, avant de travailler pour Lève les yeux,
12:51j'étais ingénieure informatique,
12:52et donc je travaillais dans l'industrie du numérique jusqu'en 2023.
12:56Et donc, j'avais carrément des cours de captologie.
12:59Donc, comment on capte l'attention des plus jeunes
13:01et comment on design une application pour faire en sorte
13:04d'ancrer des habitudes et faire revenir les utilisateurs
13:07le plus longtemps possible sur ces plateformes-là.
13:09Pour revenir à votre question, je ne saurais pas vous dire
13:11si c'est le chiffre, parce que je ne suis même pas sûre qu'on l'est.
13:14Maintenant, on voit les effets directs de cette captation de l'attention
13:18sur les jeunes qu'on rencontre,
13:20sur vraiment des aspects divers.
13:22Et d'ailleurs, là, évidemment, le débat est sur les réseaux sociaux,
13:25mais nous, chez Lève les yeux, on aimerait fixer un âge d'accès aux smartphones
13:30à 15 ans, pas seulement aux réseaux sociaux, mais aux smartphones.
13:33Parce que le smartphone ne donne pas seulement accès aux réseaux sociaux,
13:36mais à une infinité de contenus
13:37qui peuvent être dangereux et problématiques pour les plus jeunes.
13:41On va y revenir, bien sûr.
13:42C'est intéressant ce que vous dites,
13:43parce que vous étiez vous-même dans la matrice
13:44avant de travailler dans l'autre côté.
13:46Donc, vous savez précisément ce qui est mis en place.
13:48C'est pour ça qu'il n'y a pas de bon usage des réseaux sociaux.
13:50C'est impossible.
13:51C'est par nature conçu pour capter l'attention des gens
13:54et générer le plus de revenus possible.
13:56Non, parce qu'en fait,
13:57juste pour revenir sur l'analogie avec le tabac,
14:00que je ne trouve pas forcément toujours la plus pertinente.
14:02Parce qu'en fait, sur le tabac,
14:03je vais avoir du mal à vous donner une bonne raison de fumer.
14:06À part, effectivement, peut-être essayer d'intégrer un groupe,
14:08mais on va dire que c'est une raison
14:11légitime. Mais on ne peut pas comparer
14:12un produit toxique qui n'est
14:15que néfaste pour la santé
14:16avec des réseaux sociaux qui embrassent
14:19mais une quantité d'usages
14:20et d'applications différentes.
14:22Vous êtes sans doute ici sur cette émission France 24
14:24sur les réseaux sociaux, comme nous on l'est en tant que médias,
14:26comme beaucoup de gens le sont.
14:27Donc en fait, les réseaux sociaux, ce n'est pas que du tabac,
14:30ce n'est pas qu'une drogue.
14:31Évidemment, et je ne suis pas en train de contester
14:32les logiques addictives et les procédés addictogènes
14:34qui sont mis en place par les plateformes,
14:36mais c'est là où on en vient un point important
14:38sur lequel vous allez sans doute venir, c'est le point de la régulation.
14:40C'est-à-dire que l'outil en lui-même est un outil délétère.
14:43Ce sont des plateformes capitalistes,
14:45américaines, des entreprises privées
14:47ou chinoises qui ne sont pas des services publics.
14:49Dans leur cahier des charges, il n'y a pas
14:51à préserver la santé des individus.
14:53On y va tous, malgré nous, sciemment.
14:56On laisse nos enfants y aller,
14:57potentiellement, et on se soumet
14:59dans une sorte de servitude volontaire.
15:00On leur confie un nombre de données personnelles.
15:03On ne sait pas d'ailleurs toujours très bien comment elles sont exploitées.
15:06Et donc quelque part, on y va.
15:08Mais Facebook, Mark Zuckerberg,
15:09duo de la Silicon Valley, son seul intérêt,
15:11c'est justement qu'il y ait le plus d'utilisateurs possible
15:13pour monnayer ce temps d'attention à des fins publicitaires.
15:15Il n'a rien inventé.
15:16C'est l'économie de l'attention propre à la télévision,
15:19des chaînes privées.
15:20On se rappelle de la phrase de Patrick Lollet,
15:22je suis là pour vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola.
15:25Bon, le numérique a juste amplifié, en fait,
15:27un phénomène existant et a amplifié une économie de l'attention.
15:30Mais je trouve que, simplement le résumer à un tabac
15:32ou alors à une forêt de prédateurs, ça existe.
15:35Mais je trouve que ça diabolise un tout petit peu l'outil.
15:38Et je ne sais pas si c'est le meilleur moyen
15:40d'arriver à apporter un peu de nuance et d'ambivalence
15:42par rapport à nos rapports numériques,
15:43parce que nous sommes tous ambivalents par rapport à ces outils-là.
15:46Oui, là-dessus.
15:46Oui, je me permets de réagir, parce que je suis d'accord avec vous
15:49sur le fait qu'en effet, il ne faut pas attendre de ces plateformes
15:52qu'elles respectent nos valeurs.
15:53Ça n'est pas leur objectif.
15:55Une fois qu'on a dit ça, une fois qu'on a dit
15:57qu'en fait, leur objectif, c'est de vendre des espaces publicitaires
15:59et donc de faire en sorte qu'on reste le plus longtemps possible
16:01sur ces plateformes pour voir le plus longtemps possible des vidéos.
16:05Et une fois qu'on a compris en plus que leur algorithme est fait
16:08pour finalement mobiliser nos émotions les plus négatives,
16:13c'est-à-dire, on le sait, ce n'est pas les émotions positives
16:15qui nous font rester très longtemps sur les plateformes,
16:17c'est les émotions négatives.
16:18Donc c'est tout ce qui va être radical, trash, mauvais.
16:23Une fois qu'on a compris ça et qu'on est lucide sur leur objectif,
16:26je pense qu'en effet, il n'y a plus de débat.
16:29Il faut qu'on puisse préserver justement.
16:30On ne peut plus avoir d'ambivalence.
16:31Ils sont à l'opposé de nos valeurs.
16:35Et donc, il faut prendre des mesures.
16:38La régulation, en effet, c'est ce qu'on essaye de faire.
16:40Mais on le voit à quel point c'est compliqué, c'est long,
16:43puisqu'en effet, c'est les mastodontes économiques
16:46qui, en effet, sont face à nous.
16:48Et on a du mal, on a peur de réguler et d'avoir des mesures de rétorsion.
16:52On voit bien, c'est très difficile.
16:53Donc, quelle est la solution ?
16:54Il n'y en a pas 50.
16:55Et par ailleurs, j'entends juste répondre là-dessus,
16:57j'entends qu'il n'y a pas que du mauvais.
16:58Et j'entends qu'il y a Hugo Décrypte, que vous êtes sur les plateformes.
17:02Vous les avez reçus, d'ailleurs.
17:02On les a reçus.
17:03Mais là, je ne le nie pas.
17:04Mais est-ce que, sous prétexte qu'il y a du bon,
17:08j'ai envie, moi, de jouer à la roulette russe avec mes enfants
17:11en les mettant sur ces plateformes,
17:12parce qu'elles pourront tomber sur du négatif
17:14et qu'elles tomberont assurément dessus ?
17:16Il y a un océan de contenus néfastes
17:18et il y a quelques îlots, en effet, de contenus favorables,
17:20mais qui ne sont pas poussés par l'algorithme.
17:21On a interviewé, notamment, des influenceurs masculinistes.
17:24On se souvient de la scène de cet homme
17:27qui vous avait raccroché au nez
17:29en pleine commission parlementaire du jamais vu.
17:31C'est vrai qu'il y a, on entend bien, bien sûr,
17:34ces contenus, ces études qui montrent qu'au bout de 30 secondes,
17:37un jeune va être effectivement mis en contact
17:39avec un contenu potentiellement néfaste.
17:41Encore une fois, ça interroge sur sa capacité à y résister,
17:43mais on a évoqué l'importance de l'âge.
17:46Il y a quand même un principe de réalité.
17:48Aujourd'hui, on a 15, 16, 17 ans.
17:51Quel rendez-vous est fixé autrement que sur un réseau social ?
17:54Quelle fête est organisée autrement que sur un réseau social ?
17:56Quelle musique est écoutée autrement que sur une plateforme ?
17:59Alors, je crois qu'on est à peu près de la même génération.
18:01On a tous vécu sans smartphone.
18:04On y est arrivé, on avait des copains,
18:06on écoutait la musique, on faisait des fêtes.
18:07Mais en fait, c'est leur vie aujourd'hui.
18:09Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
18:10On leur apprend à désapprendre ?
18:12C'est ça qu'il faut faire ?
18:14Plusieurs choses.
18:15Nous, par exemple, avec Lève les yeux,
18:16on organise des semaines de défis de déconnexion.
18:19Alors, au début, je vous avoue que les premiers jours,
18:21tout le monde est un peu à cran.
18:21Parce que tout le monde joue le jeu.
18:22Ce n'est pas forcément que les élèves.
18:24C'est au contraire les élèves, les enseignants,
18:25tout le personnel éducatif, les parents également.
18:28Et donc, l'idée, c'est que pendant 10 jours,
18:29on limite au maximum l'usage de divertissement des écrans.
18:33Et ce qu'on voit, c'est qu'au début,
18:34si les gens sont à cran,
18:35en fait, au fur et à mesure,
18:36on voit les bienfaits sur le long terme
18:38de réenchanter la déconnexion,
18:40réenchanter les activités de la vie réelle.
18:43Cuisiner, faire du sport, dessiner,
18:45s'ennuyer, lire, que sais-je.
18:47Il y a un milliard de possibilités.
18:48Et on l'a vu, à la fin de cette semaine-là,
18:51le sourire de ces enfants,
18:53des collégiens, des lycéens,
18:54qui sont heureux de partager un repas
18:56avec leurs parents,
18:57qui les regardent dans les yeux,
18:58sans la télé en bruit de fond.
19:01Et la fin de la semaine,
19:01ils ne retrouvaient pas avidement leur téléphone
19:03sur lequel ils se jetaient avec appétit, non ?
19:05Pas forcément.
19:06On voit qu'on inscrit à long terme.
19:08Ça peut être, par exemple,
19:09une soirée jeu de société en famille par semaine
19:11ou plus de temps de lecture chez ces jeunes-là.
19:14Donc, on peut ancrer.
19:16Mais je rejoins.
19:17Ça veut dire réapprendre à revivre
19:20de façon déconnectée, en tout cas.
19:21Des outils que nous leur avons nous-mêmes mis dans les mains,
19:24des téléphones que nous leur avons offerts à Noël
19:26à leurs anniversaires, François Sechiel.
19:27Si je peux m'aimerais,
19:28il y a une différence entre un défi
19:29et une interdiction.
19:31C'est-à-dire que ce que vous dites,
19:31vous avez raison,
19:32et nous aussi, on a fait l'expérience.
19:34Et je crois que là où je partage votre avis,
19:35il faut retrouver de la joie à la déconnexion.
19:37C'est-à-dire qu'il faut faire en sorte
19:38que la déconnexion, c'était ringard à une époque.
19:41Aujourd'hui, ça doit être quelque chose de valorisant.
19:42Et de plus en plus de jeunes disent
19:44« Je mets mon téléphone de côté »
19:45pour partager, pour que cet instant que je vis...
19:47Vous en connaissez des jeunes qui disent
19:48« Avec joie, je mets mon téléphone de côté » ?
19:49En fait, je connais des jeunes qui...
19:51Et là, Laure Millard avait raison sur un terme d'âge.
19:53C'est qu'il y a une sorte de crise d'adolescence
19:55de l'usage des réseaux sociaux souvent
19:56qui arrive à 14, 15 ans.
19:57Et à 16 ans, 17 ans, ils se sont dit
19:58« Attends, moi aussi, je suis passé par là
19:59de rester des heures sur Snapchat.
20:01Aujourd'hui, je me rends compte
20:02qu'en mettant mon téléphone à distance,
20:03je retrouve du plaisir à vivre
20:05avec les yeux dans les yeux, avec mes amis,
20:08à retrouver aussi un espace physique.
20:10Mais il y a un défi.
20:12Défi, ça veut dire qu'il y a deux personnes,
20:13les jeunes et vous,
20:14qui proposez en tant qu'association
20:16ce contrat-là,
20:17et qu'on s'y engage.
20:18Et qu'on s'y engage volontairement.
20:19Et qu'on a même du plaisir à se tester.
20:23On lâche notre téléphone une journée,
20:24c'est très dur au début.
20:25Et puis après, on se dit
20:25« Ah ben oui, c'est sympa,
20:26ces fleurs qu'il y a dans la rue,
20:27je ne regardais plus. »
20:28Ou ces sourires de gens
20:29que j'arrive à croiser.
20:30Donc, on vit tous ça.
20:31Mais le défi, ça veut dire
20:32qu'on est chacun embarqué
20:33dans la même situation.
20:34On ne dit pas,
20:35ce que le Premier ministre a dit,
20:36l'Australien,
20:37« Allez, maintenant, vous savez quoi ?
20:38Lisez un livre. »
20:39Donc là, je trouve que ça ne marchera pas.
20:40C'est-à-dire que, encore une fois,
20:41c'est pour ça que je ne suis pas forcément
20:42favorable à l'interdiction.
20:42C'est que, qui dit interdiction,
20:44dit contournement.
20:45C'est-à-dire qu'on est aussi
20:46dans une volonté,
20:47quand vous parliez de ces jeunes
20:48qui sont nés avec les outils numériques,
20:49qui vont évidemment trouver
20:50d'autres endroits
20:51pour sociabiliser sur l'espace numérique,
20:53qui ne seront d'ailleurs
20:53pas forcément mieux surveillés.
20:55Merci pour la transition,
20:56François Saltiel.
20:56Parce que, précisément,
20:57une fois qu'on a dit
20:58que l'Australie interdisait
20:59à ces jeunes les réseaux,
21:00on se pose la question de comment ?
21:02Sans faire insulte, évidemment,
21:03à leur intelligence.
21:04On imagine bien
21:05que certains d'entre eux
21:06vont trouver des trous de souris
21:07pour, précisément,
21:09continuer à alimenter leur addiction.
21:11Comment fait-on
21:11pour bloquer l'accès ?
21:13Mode d'emploi en image
21:13avec Léo Péchard.
21:17Ce sont les réseaux sociaux
21:18eux-mêmes
21:19qui devront vérifier
21:20l'âge de leurs utilisateurs australiens.
21:22Mais pour des raisons
21:23de confidentialité,
21:25ils ne pourront pas directement
21:26demander de scanner
21:27un document d'identité officiel.
21:29La procédure devra passer
21:31systématiquement
21:32par une entreprise spécialisée
21:33externe,
21:34comme KID,
21:35basée à Singapour.
21:37Sur Snapchat, par exemple,
21:38les Australiens peuvent aussi
21:40confirmer leur âge
21:41en connectant
21:42leur compte bancaire australien.
21:44Autre méthode
21:45à disposition des plateformes,
21:46le selfie.
21:47La photo de l'utilisateur
21:49est analysée
21:49par une intelligence artificielle
21:51qui estimera son âge.
21:53Meta utilise l'algorithme
21:55développé par la start-up
21:57britannique Yoti.
22:00L'algorithme examine
22:02de nombreux éléments
22:03du visage.
22:04Ces éléments sont traduits
22:05en chiffres
22:05et ces chiffres
22:06deviennent des schémas
22:07que l'algorithme
22:08peut utiliser mathématiquement
22:09pour dire
22:10« Ok, si nous voyons
22:11ces éléments sur le visage,
22:12il est beaucoup plus probable
22:14qu'il s'agisse
22:14d'une personne
22:15de 40 ans
22:15plutôt que de 20 ans. »
22:20Enfin,
22:21les plateformes
22:21peuvent aussi analyser
22:23le comportement
22:23de l'utilisateur
22:24et de son profil,
22:26comme par exemple
22:26les messages
22:27d'anniversaire postés
22:28ou le contenu consulté,
22:30ce qu'elles font déjà
22:31pour personnaliser
22:32leur contenu publicitaire.
22:34Mais là aussi,
22:35se posent des questions
22:36de confidentialité
22:37et d'exactitude.
22:38Dans tous les cas,
22:39toutes ces méthodes
22:40peuvent être contournées
22:41par l'utilisation
22:42d'un VPN
22:43qui localise
22:44l'adresse de connexion
22:45à l'étranger
22:45et dont les Australiens
22:47sont largement équipés.
22:49Voilà,
22:49en espérant
22:49que les ados australiens
22:50n'aient pas regardé
22:51cette édition France 24,
22:53quoique on est évidemment
22:54diffusé en Australie.
22:56Laure Miller,
22:56je ne l'ai pas dit tout à l'heure,
22:57mais vous avez déposé
22:58précisément une proposition
22:59de loi pour interdire
23:00l'accès des moins de 15 ans
23:01aux réseaux sociaux
23:02et suspendre les comptes
23:03déjà existants.
23:04suite à cette commission
23:06d'enquête
23:06que vous avez rapportée
23:08sur les effets psychologiques
23:10de TikTok.
23:10Alors,
23:10si on prend l'hypothèse
23:11que,
23:12effectivement,
23:13cette loi passe
23:14ou qu'ici en France
23:15ou d'autres pays européens
23:16voudraient aller
23:17dans le même sens
23:17que cette interdiction
23:19est adoptée,
23:21est-il vraiment réaliste
23:22d'empêcher
23:23les ados,
23:25avec toutes les réserves
23:27qu'a montré le sujet,
23:28d'empêcher les ados
23:29de s'inscrire ?
23:30Non,
23:30bien sûr,
23:31alors la loi,
23:32si elle passe en France
23:33et de la même façon
23:34que la loi qui est passée
23:35en Australie
23:35est imparfaite,
23:36c'est évident.
23:37Lorsqu'on a interdit,
23:38pardon pour cette comparaison,
23:40encore,
23:40mais l'alcool ou la cigarette,
23:42il est possible
23:42d'envoyer son frère
23:43de 19 ans
23:44acheter un paquet de cigarette
23:45ou acheter une bouteille d'alcool.
23:46Les contournements
23:47sont de toute façon
23:48évidents
23:49et sont possibles
23:50pour beaucoup d'interdictions,
23:51que ce soit dans notre pays
23:52ou ailleurs.
23:53en revanche,
23:54et puis c'est décuplé
23:55sur le numérique,
23:56évidemment.
23:56Donc ça,
23:57il faut en avoir
23:58parfaitement conscience
23:59et je suis lucide
24:00sur ce sujet.
24:01Mais est-ce que
24:01parce qu'une interdiction
24:03sera en effet
24:04potentiellement détournée
24:05ou imparfaite,
24:06est-ce que pour cette raison-là,
24:07il ne faut pas tenter
24:08la mettre en œuvre
24:10et donc inscrire déjà
24:11cette règle
24:12un peu générale
24:13dans notre société
24:15qui n'existe pas aujourd'hui
24:16et qui finalement
24:17interpelle tout le monde,
24:18les parents compris,
24:19les enfants aussi,
24:20sur le caractère nocif
24:22des réseaux sociaux,
24:23déjà un,
24:23je ne pense pas
24:24et par ailleurs,
24:25on voit bien
24:25à quel point
24:26la technologie évolue
24:27très rapidement
24:28et donc je ne doute pas
24:29que, évidemment,
24:30là, on y va tous
24:31à tâtons à l'échelle mondiale
24:32mais qu'au fur et à mesure,
24:33on pourra se nourrir
24:34des avancées des uns
24:35et des autres
24:35pour rendre l'interdiction
24:37beaucoup plus efficace
24:38et pour pouvoir mieux
24:39accompagner, encore une fois,
24:40nos jeunes
24:40dans un usage différent,
24:43en tout cas du numérique.
24:44Sachant qu'il me semble
24:44que théoriquement,
24:45les plateformes,
24:47il me semble,
24:47interdisent l'accès
24:49aux mineurs de moins de 13 ans.
24:50Je crois que c'est ça.
24:52C'est du déclaratif.
24:53Il suffit de cocher
24:54une petite case
24:54pour dire qu'on a plus de 13 ans.
24:55Alors, précisément,
24:57si on charge des plateformes,
25:00on l'a rappelé tout à l'heure,
25:01dont l'unique but
25:01est de faire de l'argent
25:02et cette manne
25:03des adolescentes est immense,
25:05si on les charge, eux,
25:07de la responsabilité
25:07de faire le ménage
25:08dans leur propre compte,
25:10alors Meta,
25:11ces derniers jours,
25:12sur le cas australien,
25:13a dit oui, oui, oui,
25:13on va suspendre
25:15les comptes de mineurs, etc.
25:16Est-ce qu'on peut vraiment
25:17leur faire confiance ?
25:18Je crois que la réponse
25:18est dans la question.
25:19Exactement.
25:20Je pense que maintenant,
25:20on est assez matures, tous,
25:21pour savoir qu'on ne peut
25:22plus rien attendre des gars-femmes,
25:24on ne peut plus rien attendre
25:25de TikTok.
25:26Ils l'ont montré.
25:27Vous savez, si on résume,
25:27on essaie de le faire dans le livre
25:28en retraçant un peu
25:29l'histoire des écrans.
25:29Il y a eu une première décennie
25:30qui était les décennies
25:31d'enchantement des réseaux sociaux.
25:32On est passé à une deuxième décennie,
25:34ça fait 20 ans, finalement,
25:35les réseaux sociaux,
25:35une décennie assez critique.
25:36Là, c'est les affaires Snowden,
25:37c'est Cambridge Analytica,
25:39c'est tous les documents
25:40qu'on fuitait à l'interne
25:41pour montrer que la santé mentale
25:42des jeunes était impactée
25:44et qu'ils n'en avaient que faire.
25:45Et là, on arrive à cette deuxième décennie,
25:47on est à 20 ans,
25:48on est un peu en âge critique
25:49de maturité.
25:50Qu'est-ce qu'on fait à partir de ça ?
25:51Donc, premier renseignement,
25:52on ne peut pas leur faire confiance.
25:53Donc, la loi,
25:54telle qu'elle est pensée ici,
25:55en disant que c'est aux plateformes
25:56de faire le ménage,
25:57donc oui, elles vont sans doute
25:57refuser les moins de 16 ans
25:59à partir d'aujourd'hui.
26:00Encore faut-il que,
26:01comme on le disait,
26:02ça va être contourné.
26:02Mais il y a une sanction,
26:04je crois, de 30 millions.
26:0530 millions de dollars.
26:06Voilà, 30 millions de dollars.
26:07Comment cette sanction
26:14que non ?
26:14Quel va être le chiffre critique ?
26:16Comment ça va être contrôlé ?
26:17Quels vont être les tiers ?
26:18Lorsqu'on parlait
26:19de l'interdiction des réseaux sociaux,
26:20à un moment donné,
26:20il y avait YouTube
26:21qui était plus ou moins embarqué.
26:22Et puis d'autres ont dit,
26:23notamment issu du gouvernement australien,
26:25en disant, vous savez,
26:25YouTube, on l'utilise pas mal en classe.
26:27Il y a des chaînes éducatives.
26:28Il faudrait sortir YouTube.
26:29Les concurrents ont dit,
26:30vous êtes bien marrants,
26:31vous sortez un de nos concurrents
26:32directs YouTube,
26:32c'est Google.
26:33Et vous nous laissez nous.
26:34Donc, YouTube est revenu.
26:35Donc, vous voyez,
26:36qu'est-ce qu'un réseau social ?
26:44Moi, je suis très content
26:45que l'Australie le tente.
26:46Je trouve ça extraordinaire
26:47parce que pour nous,
26:48ça va être un magnifique laboratoire
26:49et à mon sens,
26:50un laboratoire de l'inefficacité
26:51de la mesure.
26:52Mais je suis très content
26:52qu'il le fasse
26:53parce que pour ça,
26:54on ne sera plus dans l'incantatoire.
26:55On aura vraiment un exemple concret
26:58pendant plusieurs mois
26:59et on pourra s'appuyer là-dessus.
27:00Là-dessus, Floriane Didier ?
27:02Oui, alors c'est sûr
27:03qu'attendre de ces plateformes-là
27:04de se réguler elles-mêmes,
27:06c'est compliqué.
27:07Après, elles doivent quand même
27:09rendre des comptes
27:10et expliquer la manière
27:11qu'elles vont employer
27:12pour vérifier l'âge légal
27:13des utilisateurs.
27:15De la même façon,
27:16nous, on est très curieux
27:17de voir comment ça va s'appliquer
27:18pour que ce soit efficace techniquement
27:21et que ça respecte
27:22les libertés individuelles.
27:24Sur la question
27:25de la protection des données,
27:26ces histoires de données
27:28à la plateforme,
27:28sa carte d'identité,
27:29par exemple,
27:30ça pose quand même question.
27:31Est-ce qu'on a envie
27:32que notre ado
27:33ou qu'un adulte d'ailleurs
27:34qui a 16 ans et 6 mois
27:35donne la photo
27:37de sa carte d'identité à TikTok ?
27:39Non, pas vraiment.
27:40C'est pour ça que des tiers
27:41de confiance comme
27:42Laure Miller
27:43dans la proposition de loi
27:44que vous faites
27:45où ce serait un tiers
27:46de confiance externe.
27:47Après, avoir du coup
27:48dans le dispositif
27:50qui serait mis en place
27:50par la Commission européenne
27:51ces questions-là,
27:52notamment le projet
27:53plus large en fait
27:54de mettre au sein
27:56d'une même plateforme
27:56beaucoup de nos données
27:57personnelles,
27:58carte d'identité,
27:59permis de conduire,
28:00carte d'identité,
28:00etc.
28:00Ça pose un autre débat.
28:02Mais en tout cas,
28:03attendre des plateformes
28:04elles-mêmes
28:05qu'elles se régulent,
28:06on attend de voir,
28:07comme vous le dites.
28:07Et puis, il y a quand même
28:08des pénalités.
28:09Et ce que ça dit,
28:11c'est qu'en fait,
28:12j'entends, François,
28:13que vous aimez bien
28:13l'idée que les Australiens
28:15fassent leur tambouille
28:16de leur côté
28:16et qu'on se retrouve
28:17dans 6 mois
28:17pour voir si ça a
28:18effectivement fonctionné.
28:19Le risque
28:20plus d'ici
28:21est faible pour nous.
28:22Mais en réalité,
28:23est-ce qu'on peut marcher seul ?
28:25Et là, la question se pose
28:26ici en France,
28:26membre de l'Union européenne
28:28et il y a précisément
28:29conflit entre
28:30des positions
28:32qu'on peut avoir
28:33ici à l'Assemblée
28:34et le droit européen ?
28:35Je ne crois pas
28:36qu'il y ait conflit.
28:36Je pense que la politique,
28:38comme beaucoup de choses
28:39dans la vie,
28:39c'est un rapport de force aussi.
28:41Et donc, je pense
28:41qu'on a été trop longtemps
28:42et vous l'avez dit un peu,
28:43on a commencé à apprécier
28:45les réseaux sociaux
28:46quand ils sont arrivés.
28:46Ensuite, maintenant,
28:47on a un esprit très critique
28:49au sujet des réseaux sociaux
28:50mais on est un peu
28:50le lapin devant les phares
28:52de la voiture
28:52à se dire, en effet,
28:53ce n'est pas bien,
28:54ce n'est pas bien
28:54mais on ne fait rien.
28:56En tout cas,
28:56on ne fait pas grand-chose.
28:57Il y a eu, en effet,
28:57le DSA...
28:59Le Digital Service Act.
29:00Exactement,
29:01qui a été mis en place.
29:02Déjà, il a mis énormément
29:03de temps à être mis en place.
29:04Aujourd'hui, on voit bien
29:04qu'il n'est pas appliqué.
29:05Il n'est pas appliqué.
29:06Et donc, à nous,
29:08France et comme les autres pays
29:09très en pointe sur ce sujet,
29:11je pense au Danemark,
29:12à la Grèce,
29:13à l'Italie,
29:14à l'Espagne,
29:14qui sont vraiment
29:14les cinq pays
29:15qui avancent vraiment
29:17d'une même voie
29:18et qui font bouger
29:18la Commission européenne,
29:19à nous de nous emparer
29:20de ce sujet-là
29:21et d'essayer d'agir concrètement
29:22et en essayant d'agir concrètement
29:24comme on va le faire
29:24en janvier à l'Assemblée nationale,
29:26eh bien, on va aussi pousser
29:27la Commission européenne
29:27dans ses retranchements.
29:29On voit bien
29:29qu'elle a beaucoup évolué.
29:30Les lignes directrices
29:31qu'elle a rendues publiques
29:32le 14 juillet déjà
29:33sont une évolution
29:33puisqu'elle nous dit
29:34d'accord,
29:35vous avez le droit
29:35de légiférer en droit interne,
29:37en droit français en l'occurrence,
29:38ce qui n'était pas le cas avant.
29:39La loi Marc-Angeli,
29:40qui était un peu un précurseur
29:42sur le sujet,
29:42n'a pas pu être appliquée.
29:43qui avait fait voter une loi
29:47à l'unanimité
29:47sur le sujet
29:48de la majorité numérique,
29:49n'avait pas pu être appliquée
29:50parce qu'à l'époque...
29:51Parce que pas harmonisé
29:52avec le droit européen.
29:53Exactement.
29:53Depuis juillet,
29:54nous avons la possibilité
29:55de le faire.
29:56D'où cette proposition de loi
29:57qui sera examinée
29:58le 19 janvier.
29:59Il faut qu'on avance.
30:00Ça ne sera pas parfait.
30:01Mais moi, j'attends.
30:02Dites-moi,
30:02quelle est la solution aujourd'hui
30:03qui va nous permettre
30:04de protéger nos jeunes ?
30:05Moi, à mon sens,
30:06celle-là n'est pas parfaite
30:07mais il n'y en a pas d'autre
30:08aujourd'hui.
30:09François,
30:09il n'y a pas d'autre solution ?
30:10L'éducation ?
30:10Alors, vous allez me dire
30:11on ne peut pas faire l'un et l'autre.
30:14Juste, on peut faire l'un et l'autre.
30:15Pour revenir sur la réglementation,
30:18je suis entièrement d'accord avec vous
30:19quand vous dites
30:19qu'il faut qu'on avance ensemble,
30:21groupés.
30:21On a la chance
30:22d'être quand même
30:22dans l'Union européenne
30:23qui a voté des règlements,
30:25vous les avez rappelés,
30:26des SADMA en 2023
30:27qui péniblement
30:29cherchent à être appliqués.
30:31Mais en tout cas,
30:31en Europe,
30:31on cherche à préserver
30:32quand même plus
30:33que dans d'autres endroits
30:34dans le monde
30:34nos droits,
30:35nos libertés
30:36et une valeur un peu éthique.
30:37Peut-être que si on était cynique,
30:38on dirait qu'on fait ça
30:39parce qu'on n'a pas d'acteurs
30:39sur ce marché-là en Europe.
30:41Sans doute que c'est un peu le cas.
30:42Il n'en reste pas moins
30:43qu'en Europe,
30:44on a ces règlements.
30:46Donc, la volonté...
30:47Oui, il y a eu des tentatives
30:47quand même en Asie.
30:48Il y a eu des couvre-feux.
30:49Oui, il y a eu des couvre-feux
30:50mais je dirais que la volonté législative
30:53devrait être d'autant plus forte
30:55pour aller chercher
30:56du côté de l'algorithme
30:57et imposer que cet algorithme
30:59soit un peu moins délétère.
31:01Dans le règlement du DSA,
31:05le Digital Services Act,
31:06il y a beaucoup de mesures
31:07très intéressantes.
31:08Elle demande la transparence algorithmique.
31:09Elle demande d'installer
31:10une sorte de sérendipité des contenus
31:11pour éviter ce que vous évoquiez
31:12tout à l'heure.
31:13C'est-à-dire la bulle d'enfermement.
31:14Je me sens un peu déprimé.
31:15Effectivement, au bout de deux heures,
31:16on peut arriver à des contenus anxioènes
31:17voire qui peuvent amener au pire.
31:19Normalement, la sérendipité,
31:20c'est de dire,
31:20attends, t'as beau être déprimé,
31:22on va te mettre d'autres contenus
31:23plus intéressants
31:24qui pourraient être, pourquoi pas,
31:24labellisés avec ces fameux contenus
31:26d'informations
31:27ou ludiques ou pratiques
31:28ou artistiques qui existent.
31:29Donc, en fait,
31:30et on parle des dark patterns,
31:31ceci, je vais vulgariser,
31:32ce sont tous ces petits designs
31:34qui induisent un comportement
31:35qui va, en fait,
31:36alimenter l'addiction
31:37par rapport aux outils.
31:38Dans le DSA,
31:39tout ça existe.
31:40Maintenant, il faut le faire appliquer.
31:42On est dans un rapport de force
31:43qui s'est légèrement inversé,
31:44enfin, du moins,
31:44qui est plus tendu
31:45du côté de l'Union européenne
31:46avec l'arrivée de Donald Trump
31:47au pouvoir
31:47pour son second mandat
31:48où là, on est dans une volonté
31:49complètement dérégulatrice
31:51à la fois du gouvernement
31:52et à la fois du pouvoir technologique.
31:54On peut même parler
31:55d'un techno-pouvoir.
31:56On avait Elon Musk
31:57avec Donald Trump
31:58et tous ces acteurs-là,
31:59aujourd'hui,
31:59ne font même plus semblant.
32:01Ils disent,
32:01vous nous ennuyez,
32:02vous, l'Union européenne,
32:03on fait ce qu'on veut
32:04et on y va de manière décomplexée.
32:06Donc, l'effort commun,
32:08il devrait être mis
32:09d'autant plus fort
32:10du côté des pays européens,
32:11vous les avez cités,
32:12qui sont à l'avant-garde,
32:12justement, de ce combat-là,
32:13en imposant à ces plateformes-là
32:15le plus possible
32:16de tout simplement
32:17respecter la loi.
32:19Parce que la loi existe,
32:20effectivement,
32:20et qu'elle n'est pas appliquée.
32:21Est-ce qu'il n'y a pas
32:22un juste milieu
32:23entre l'interdiction
32:24et la liberté absolue ?
32:26Là encore,
32:27ce sont des choses
32:27qui sont censées exister,
32:28régulation,
32:29contrôle parental,
32:30que sais-je,
32:31les réseaux
32:32que racontait François
32:33à l'instant.
32:34Il n'y a pas de juste milieu ?
32:35C'est forcément coercitif ?
32:36En fait,
32:37on peut tout à fait
32:38allier interdiction
32:39et régulation,
32:41protection
32:41et éducation.
32:42Pourquoi il faut-il
32:43forcément choisir
32:44entre interdire
32:45et réguler ?
32:46Interdire l'accès
32:47aux réseaux sociaux
32:47avant 15 ans,
32:49nous,
32:49on aimerait encore mieux
32:50interdire l'âge d'accès
32:51au smartphone
32:52avant 15 ans,
32:53ne dispense pas
32:54d'efforts de régulation
32:55auprès des plateformes.
32:56Mais on voit bien
32:57que ça met du temps,
32:58ça fait des années
32:59que nous,
32:59on sonne,
33:00on tire la sonnette d'alarme
33:01face à l'anxiété généralisée,
33:05face à tous les problèmes
33:06qu'on voit chez les jeunes
33:07et elles ne font rien.
33:08Donc, j'entends,
33:09ce serait magnifique
33:10que ces plateformes
33:11respectent le DSA.
33:11En l'occurrence,
33:12ce n'est pas le cas.
33:13Proposons d'autres choses.
33:14L'interdiction est une option.
33:16On est favorable.
33:18L'éducation également.
33:19Nous,
33:19notre cœur de métier,
33:21c'est d'aller dans les collèges,
33:22dans les lycées,
33:22maintenant,
33:23dès la maternelle,
33:23comme je le disais,
33:24et de faire de l'éducation
33:25au numérique.
33:26Attention,
33:27pas par le numérique.
33:28Une distinction importante.
33:29On n'éduque pas au numérique
33:31en donnant des tablettes
33:32en école maternelle
33:32ou en école élémentaire.
33:34Donc, nous,
33:35dans notre plaidoyer,
33:36on essaye de militer
33:37contre cette numérisation
33:38à marche forcée de l'école.
33:41dans l'éducation nationale,
33:42c'est une goutte d'eau.
33:43Ce sont des formations
33:44à un jour par an,
33:47deux jours ?
33:48Un peu plus,
33:48mais sur le bon vouloir
33:49des enseignants,
33:50notamment des profs d'hoc,
33:51des gens qui sont souvent
33:52très passionnés.
33:53Du temps disponible
33:53des enseignants.
33:55C'est quand même
33:55un peu plus que ça.
33:56Il faudrait que ça soit
33:57généralisé, imposé.
33:58Je pense que là,
33:58on s'accroîtra tous
33:59pour dire que c'est une urgence
34:00aussi que cette éducation
34:01au numérique
34:02s'enseigne dès le plus jeune âge.
34:04Parce que dès le plus jeune âge,
34:04on est confronté
34:05même à l'intelligence
34:06artificielle générative.
34:07quand on a un assistant
34:08conversationnel dans la maison
34:10ou une enceinte connectée
34:11et qu'on a 4 ans
34:12et qu'on parle à son Siri
34:13ou je ne sais qui,
34:14on est déjà confronté à l'IA.
34:16Donc c'est important
34:16d'en comprendre les contours.
34:18Parce que bien sûr,
34:19Laure Miller,
34:19et vous l'avez vu
34:20dans cette commission
34:21sur TikTok,
34:23et vous le saviez,
34:23j'imagine déjà avant,
34:25ces réseaux,
34:25comme le rappelait François
34:26tout à l'heure,
34:27le pire et le meilleur.
34:29Et pour ces ados notamment,
34:30des possibilités
34:31de briser des tabous,
34:33d'encourager une meilleure
34:34estime de soi,
34:35de créer des communautés,
34:36ça compte aussi.
34:37C'est important
34:37et là pour le coup,
34:38c'est plutôt vers le positif.
34:41Oui bien sûr,
34:41moi je ne nie pas
34:42tout le positif qu'il y a,
34:43vraiment.
34:43Mais je pense en effet
34:44qu'il faut que
34:45lorsqu'on sait l'étendue
34:47du nocif qu'il y a
34:49sur ces plateformes,
34:49je ne pense pas
34:50qu'on puisse prendre le risque,
34:51en tout cas moi je ne veux pas
34:51le prendre avec mes enfants,
34:53de me dire,
34:53bon, peut-être que mon enfant
34:54va être épanoui sur les plateformes,
34:56mais peut-être qu'en effet
34:57il va tomber sur des contenus
34:58qui vont l'enfoncer
34:59dans un mal-être
34:59qu'il a déjà
35:00ou dans une vulnérabilité
35:01qu'il a déjà.
35:02C'est ça que je conteste.
35:03Demain,
35:04si les réseaux sociaux
35:05respectent le DSA
35:06et notamment une modération correcte
35:08et la question des algorithmes aussi,
35:10il y aura un peu moins
35:11de sujets
35:12encore que la question
35:13de l'impact
35:15sur la concentration,
35:16sur l'attention des jeunes,
35:18c'est quand même aussi
35:18quelque chose
35:19qui est important
35:20ou de la même des contenus
35:21qu'ils peuvent voir
35:21et je pense qu'il faut quand même
35:23avoir en effet
35:24une éducation en numérique
35:25pour faire comprendre,
35:27en effet,
35:28peu importe l'âge des enfants,
35:29même des plus jeunes âges,
35:29pour faire comprendre
35:30la façon dont notre cerveau
35:32fonctionne à nos plus jeunes.
35:33On devrait même,
35:34nous, adultes,
35:35essayer de le comprendre
35:36et pour se dire,
35:37en effet,
35:37qu'il faut essayer
35:38de cloisonner ce numérique
35:40dans notre journée
35:40pour ne pas être sans cesse
35:42sur des écrans
35:43parce que ça a un impact.
35:44Notre cerveau,
35:44il a besoin aussi
35:44d'être mis sur pause
35:46de temps en temps
35:46et quand en effet,
35:47dès qu'on a un temps d'ennui,
35:49un laps de temps
35:50où en effet,
35:50on est entre deux rendez-vous,
35:51entre deux cours
35:52et qu'on saute sur son écran,
35:53ça a un impact sur notre cerveau
35:54qui ne se repose plus du tout.
35:56La question de l'ennui,
35:57vous l'avez dit tout à l'heure,
35:58nous ne savons plus
35:59nous ennuyer dans notre société.
36:00Elle est intéressante
36:00cette question
36:01parce que quand
36:01le Premier ministre Albanizi
36:03dit,
36:04ça fait un peu penser
36:05à Marie-Antoinette
36:07qu'il mange
36:08de la briache,
36:10quand il dit
36:11mais pourquoi est-ce
36:11que vous ne lisez pas un livre
36:12et que vous ne jouez pas
36:13d'un instrument
36:13et que vous ne faites pas du sport ?
36:14En fait,
36:15il y a une question
36:15de justice sociale aussi là-dedans.
36:16On sait très bien aujourd'hui
36:17que dans les familles
36:19les plus privilégiées,
36:20eh bien oui,
36:21on a du temps,
36:21on a des revenus,
36:22on a du temps parental
36:25ou familial
36:25à consacrer à l'enfant
36:26pour lui faire faire autre chose
36:28mais on sait que
36:28ce n'est pas le cas
36:29pour tout le monde.
36:30Là,
36:30il y a quelque chose...
36:32Je pense qu'il y a
36:32un vrai sujet,
36:33je suis d'accord avec vous,
36:34je pense qu'il y a
36:34un vrai sujet
36:35de politique publique
36:36tournée vers l'adolescence
36:37dans notre pays
36:37qui n'est pas lisible,
36:38en tout cas qui n'existe pas
36:39ou pour lequel
36:40il n'y a pas de pilote
36:41dans l'avion.
36:41Aujourd'hui,
36:42il y a des tas d'initiatives
36:43qui existent sur nos territoires.
36:44Enfin,
36:44chez moi,
36:44il y a beaucoup
36:45d'activités mises à disposition,
36:47des centres de loisirs
36:48avec beaucoup de gratuité aussi
36:49mais les jeunes
36:50ne sont pas forcément au courant,
36:52les parents ne sont pas
36:53forcément informés
36:54et en effet,
36:54ça donne des jeunes
36:55qui ne savent pas quoi faire
36:56en sortant du collège,
36:57en sortant du lycée.
36:58Donc,
36:58il y a un vrai sujet
36:59plus global en effet
36:59de vendre
37:01ou en tout cas
37:01d'offrir aux jeunes
37:02d'autres perspectives
37:03que la seule interdiction.
37:04Ça,
37:05je le comprends parfaitement
37:06et je suis complètement d'accord.
37:08Mais voilà,
37:08moi je propose
37:09cette petite pierre
37:09à l'édifice
37:10et l'édifice
37:10est beaucoup plus important
37:11à bâtir
37:12et en effet,
37:13c'est une vraie politique
37:14tournée vers la jeunesse
37:15dans notre pays.
37:18Certains qui auront
37:19des alternatives
37:19nécessairement chez eux,
37:21François ?
37:21Oui,
37:21vous avez raison,
37:21il y a une question
37:22d'inégalité,
37:22vous parliez justement
37:23d'un certain public
37:24où on peut avoir
37:25les ressources,
37:25les ressources tout simplement
37:26pour s'occuper de nos enfants,
37:27même si on travaille,
37:28on peut avoir des nounous,
37:29des grands-parents,
37:30on sait très bien
37:31que la situation
37:32est beaucoup plus compliquée
37:33pour les femmes
37:34seules avec trois enfants
37:35et qui utilisent le téléphone
37:36pour justement
37:37libérer leur temps
37:38pour travailler
37:38ou même pour se divertir
37:40parce qu'on en a besoin.
37:41Donc,
37:41il y a un problème d'inégalité.
37:42Ce que dit Laure Miller
37:43est très intéressant
37:43et je pense qu'il ne faudrait
37:44pas non plus
37:44que les écrans masquent
37:45ce problème-là.
37:46C'est un problème
37:47d'alternatives désirables.
37:48Dans le livre,
37:49on dit,
37:49ok,
37:49c'est très bien
37:50de couper les écrans
37:51mais on les remplace
37:51par quoi ?
37:52Ou de couper les réseaux sociaux,
37:53on les remplace par quoi ?
37:54Quelles sont aujourd'hui
37:55les alternatives désirables
37:56qui sont mises en place
37:56par des politiques publiques ?
37:58On prend juste
37:58l'espace physique.
37:59Vous savez,
37:59on a souvent tendance
38:00à opposer l'espace numérique
38:01et l'espace physique.
38:02On a laissé les enfants
38:03à l'intérieur des maisons
38:03en pensant
38:04que l'extérieur était dangereux
38:05à cause de quoi
38:06des voitures
38:07et des faits divers
38:07qui amplifient à mon sens
38:09beaucoup les kidnappes,
38:10les viols dans la rue,
38:10etc.
38:11Bon,
38:11ça arrive malheureusement.
38:12Donc là,
38:12on leur dit pas devant l'écran,
38:13pas dans la rue ?
38:14Voilà,
38:14on leur dit pas d'écran,
38:15pas dans la rue.
38:15Donc les jeunes sont là
38:16et je ne conteste pas du tout
38:17le mal-être de notre jeunesse
38:19notamment depuis le Covid.
38:20Donc on leur dit
38:21on va où en fait ?
38:22Dehors,
38:22on me dit que c'est dangereux
38:23et maintenant à l'intérieur
38:24sur mon téléphone,
38:24on aimerait me l'interdire
38:25même avant jusqu'à 18 ans
38:27si j'entends votre proposition.
38:28Donc,
38:28on fait quoi ?
38:30On fait quoi ?
38:30Qu'est-ce qu'on développe ?
38:31Comment on rend justement
38:32l'espace physique attractif,
38:34désirable ?
38:35Je pense que de toute façon
38:35ça ne pourra pas fonctionner
38:37s'il n'y a pas de désir,
38:38s'il n'y a pas d'envie
38:39d'aller faire autre chose.
38:40Le punitif,
38:41encore une fois,
38:42alors maintenant,
38:42lisez un livre,
38:43maintenant,
38:44ennuyez-vous !
38:44Mais ça ne marche pas,
38:45même nous,
38:45on n'a pas envie de s'ennuyer
38:46au moment où on nous le commande.
38:47On a envie de s'ennuyer
38:48quand on le ressent,
38:49quand on se dit
38:49tiens,
38:50je vais mettre ce truc-là
38:50à distance
38:51pour me rendre compte
38:52que je suis mieux sans.
38:53Et on est tous d'accord
38:53par rapport à l'emprise
38:54que cette nouvelle technologie
38:56ont suscité
38:57parce qu'ils ont jeté
38:58cet outil-là
38:59il y a 20 ans
39:00sans se soucier forcément
39:01de l'usage
39:02et après,
39:02il y a la sociologie,
39:03la puissance de l'usage
39:04qui fait qu'on se les ait
39:05tous accaparés
39:05parce que ça nous sert bien,
39:07parce qu'on a aussi
39:08une sorte de performance
39:09par rapport à ces outils.
39:10Je regarde même autour de nous
39:11avec Laure Miller dans la loge,
39:13vous avez utilisé votre SMS,
39:14vos mails,
39:15vous avez fait 5 trucs
39:15en même temps
39:16et sans doute très satisfaites
39:17d'avoir réussi à faire
39:185 trucs en même temps
39:19rapidement.
39:20Et puis peut-être derrière
39:20on va tous publier
39:21ce passage
39:22qu'on vient de venir chez vous
39:23Pauline
39:23parce qu'on est content
39:24que les réseaux sociaux
39:25servent à ça.
39:26Donc on a tous
39:26un outil bénéfique
39:28par rapport à tout ça
39:28donc il faut trouver
39:29des alternatives désirables
39:31et que tout ça se passe
39:32ensemble
39:32qui est une forme de pacte.
39:34C'est pour ça que je parlais
39:34quand vous parliez du défi
39:35je suis d'accord avec vous
39:36nous de notre livre
39:37lorsqu'on parle de parentalité numérique
39:39on propose plutôt
39:40de faire en sorte des contrats
39:41de se dire
39:41bah tiens
39:42on va signer un contrat
39:43parent-enfant
39:44en disant
39:44bah ouais moi aussi
39:45je suis beaucoup sur mon téléphone
39:46c'est pour le travail
39:47ouais
39:47parfois ce n'est pas que pour le travail
39:49donc je m'engage
39:50à ce que de telle heure à telle heure
39:51on le met tous de côté
39:52et surtout partageons
39:54parce que l'écran
39:54ça peut être aussi
39:55un espace de partage
39:56malgré tout.
39:57Et d'ailleurs pendant ce temps
39:58on ne parle pas
39:59c'est un autre sujet
40:00vous me direz
40:00mais de ce que
40:01certains parents
40:03certains mettent
40:04leurs propres enfants
40:06tels des contenus
40:07sur leurs propres réseaux sociaux
40:09et on sait aussi
40:10ce que ces photos
40:11vidéos mignonnes
40:12de Bertille
40:13à la plage l'été
40:14deviennent
40:15petit à petit
40:16donc c'est vrai
40:17que vous disiez tout à l'heure
40:18qu'il ne faut pas
40:18sympathiser les jeunes
40:19j'ai l'impression
40:20que là-dedans
40:20je ne sais pas
40:20si nous adultes
40:21on est très réalistes
40:24on est très lucides
40:24sur notre propre
40:25consommation de téléphone
40:26et est-ce que
40:26effectivement
40:27ce n'est pas
40:28une réflexion globale
40:29si nous
40:30on ne se questionne pas
40:31ce n'est sans doute pas
40:32nos enfants
40:32et ils sont les premiers
40:33à nous redire
40:34attends
40:34donne-moi ton téléphone
40:36l'exemplarité
40:36oui d'ailleurs
40:37à Lève les yeux
40:38on organise énormément
40:39de cafés des parents
40:40de conférences avec les parents
40:41pour les sensibiliser
40:42sur ces questions-là
40:43on organise également
40:45des ateliers
40:45de co-création de chartes
40:47entre les enfants
40:48et leurs parents
40:48pour décider ensemble
40:50de comment on utilise
40:51les écrans à la maison
40:52et c'est exactement
40:54ce que vous dites
40:54ça doit être
40:55une initiative commune
40:57décidée au sein du foyer
40:58idéalement au sein
40:59d'une initiative
41:00plus collective
41:01d'ailleurs vous parliez
41:01de pacte
41:02de chartes
41:03nous lève les yeux
41:04on est réunis
41:05au sein d'un collectif
41:06qui s'appelle
41:06le collectif attention
41:07dans lequel il y a
41:0811 associations
41:09qui sont toutes indépendantes
41:10de l'industrie du numérique
41:11j'aime bien le préciser
41:12et il y a pacte smartphone
41:14notamment
41:14qui fait des pactes
41:16entre parents d'élèves
41:16parce que du coup
41:17au-delà même du foyer
41:18décider entre parents d'élèves
41:19non à l'arrivée au collège
41:21nous n'équiperons pas
41:22notre enfant d'un smartphone
41:23et on le décide collectivement
41:24parce que les deux arguments
41:26qu'on entend de la part de parents
41:27qui équipent leurs enfants
41:28d'un smartphone
41:28c'est l'argument de la sécurité
41:30s'il arrive quelque chose
41:31entre le domicile
41:32et l'école
41:33alors là on leur dit
41:34d'offrir un téléphone à touche
41:35tout simplement
41:36sans ne pas connecter à internet
41:37avec des appels
41:39et des sms
41:39et puis la deuxième question
41:40c'est on va l'isoler
41:41il va être seul dans la classe
41:43avec ce type d'initiative
41:44en fait on renverse la tendance
41:46oui si tous les parents
41:46se mettent d'accord
41:48j'avais une question
41:50mais que j'ai perdue
41:51allez-y alors
41:51je trouve ça intéressant
41:52et là-dessus
41:53on peut tous se rassembler
41:53il faut un élan collectif
41:55c'est-à-dire
41:55il faut en effet
41:56ne plus subir
41:57et avoir quelque chose de collectif
41:58et il y a une étude
41:59qui est sortie aux Etats-Unis
42:01il y a quelque temps
42:02qui montre que
42:02des chercheurs sont allés
42:04dans un établissement scolaire
42:05et ont proposé aux jeunes
42:07de l'argent en échange
42:08d'un arrêt des réseaux sociaux
42:09majoritairement
42:10les jeunes ont refusé
42:11très américain
42:11très américain
42:12les jeunes ont refusé
42:13en revanche ils leur ont dit
42:14et si vous tous
42:15vous arrêtez les réseaux sociaux
42:17est-ce que vous êtes d'accord
42:18et en effet
42:19le fait de le rendre collectif
42:21que les jeunes se disent
42:22bah voilà
42:23mes amis
42:23n'auront plus les réseaux sociaux
42:24les jeunes étaient même prêts
42:25à payer un peu
42:26pour pouvoir accéder
42:27à cette entre guillemets
42:28interdiction générale
42:29dans le collège
42:30ou dans le lycée
42:30parce qu'en fait
42:31quand il y a quelque chose
42:32de collectif
42:33ce dont peuvent souffrir les jeunes
42:35c'est de ne pas avoir de téléphone
42:36de smartphone
42:37et d'accès aux réseaux sociaux
42:38alors que tous leurs copains
42:39et ça c'est une vraie souffrance
42:40ça peut être une exclusion
42:41ça peut être une source
42:42de harcèlement
42:42donc il faut aussi
42:43qu'on crée en fait
42:44en effet
42:45et votre initiative est géniale
42:46qu'on crée en fait
42:47des tas d'expériences collectives
42:50dans les établissements scolaires
42:51chez les parents
42:52pour susciter ça
42:52et pour qu'en fait
42:53ça devienne quelque chose
42:54d'enthousiasmant
42:55et l'occasion de recréer du lien
42:58soit avec ses amis
42:59soit au sein de sa famille
43:00donc il faut en effet
43:01il ne faut pas que ça soit
43:02un sujet négatif
43:02c'est comme l'écologie
43:03on en a fait un truc horrible
43:04punitif
43:06je pense que c'est la même chose
43:08sur le numérique
43:08il ne faut pas diaboliser le numérique
43:10et les réseaux sociaux
43:11il faut en faire quelque chose
43:12enfin en tout cas
43:13mettre de côté
43:15les réseaux sociaux
43:15il faut que ça soit
43:16quelque chose de positif
43:17pour revivre
43:18et pour mieux vivre au quotidien
43:19François ?
43:20Oui là où je trouve
43:20que l'interdiction
43:21a quand même du bon
43:22c'est quand même
43:23c'est dans la charge symbolique
43:25qu'elle envoie
43:25c'est à dire que nous
43:26on a rencontré
43:26beaucoup de parents
43:27comme vous tous
43:27des parents qui se sentent
43:28quand même démunis
43:29par rapport à ces outils là
43:29qui alternent soit la casquette
43:31de dealers de temps d'écran
43:32soit de gendarmes
43:33C'est insupportable
43:34dans la paix sociale
43:35dans la paix sociale
43:36c'est cette ex-conférence
43:37je pense que toutes les familles
43:38se rencontrent là-dessus
43:40et donc au moins
43:40ce message-là
43:41il dit
43:42l'État dit
43:42voilà c'est dangereux
43:44donc tu vois
43:44moi en tant que parent
43:45on n'est pas sûr
43:46que c'est souvent convaincu
43:47un ado
43:48non mais
43:48en tout cas pour les parents
43:50ça peut être une aide
43:51mais nous l'outil
43:52qu'on propose dans le livre
43:53c'est un acronyme
43:54qui s'appelle PLEI
43:54donc P-L-A-Y
43:56le P c'est le partage
43:57donc arriver à comprendre
43:58que justement l'écran
43:59peut être intérêt à partager
44:00sans diaboliser toujours aussi
44:02l'expérience en ligne
44:03qui peut être vive
44:03par les adolescents
44:04il ne faut pas la dévaloriser
44:05il y a des choses intéressantes
44:06qui peuvent vivre
44:07elle c'est libérer
44:08libérer le temps d'attention
44:09et libérer du temps ensemble
44:11et qu'il y ait une joie
44:11à la libération
44:12A c'est accueillir
44:13accueillir nos émotions
44:14parce qu'encore une fois
44:14quand on demande à son adolescent
44:15comment tu as passé ta journée
44:16on peut aussi dire
44:17comment tu as passé ta journée
44:18en ligne
44:19parce qu'en ligne
44:19cet adolescent a vécu des choses
44:21et enfin le Y
44:22on revient un peu à votre charte
44:24le Y c'est le Yes or No
44:25donc c'est un cadre
44:26un cadre souple
44:27où les parents et les enfants
44:28s'engagent
44:29sur finalement
44:30des petites règles communes
44:31pour que ça soit une aventure
44:32qui soit encore une fois
44:33nous contre les écrans
44:34et pas toi
44:35que je stigmatise
44:36sur ces écrans
44:37qui sont toxiques
44:38et je pense qu'il n'y a que
44:39dans cette concertation
44:40qu'on pourra s'en sortir
44:41davantage qu'une interdiction
44:42qui à mon sens
44:43ne marchera pas
44:44mais ça l'Australie
44:45nous le dira dans quelques mois
44:46peut-être
44:46Bon bah il faut en parler
44:47ça tombe bien
44:47c'est le nom de cette émission
44:48merci infiniment à tous les trois
44:50d'être venus sur ce plateau
44:51Laure Miller
44:52on reparlera du coup
44:53de votre proposition de loi
44:54si j'ai bien compris
44:56le 19 janvier
44:58François Saltiel
44:59merci beaucoup François
45:00faire la paix avec nos écrans
45:01chez Flammarion
45:02et on vous entend bien sûr
45:03sur Culture
45:03dans la Fabrique de l'Information
45:04Floriane Didier
45:05merci beaucoup
45:06lève les yeux
45:07on peut vous contacter
45:08j'imagine
45:09si votre travail intéresse
45:11parents, éducateurs
45:12profs et enfants
45:13merci infiniment
45:14une émission à revoir
45:15en replay
45:15réécouter un podcast
45:16sur les réseaux sociaux
45:18également bien sûr
45:19avec une utilisation
45:21lucide et intelligence
45:22et responsable
45:23on se retrouve dans un quart d'heure
45:24pour la suite de ce rendez-vous d'info
45:28pour la suite de ce rendez-vous d'info
45:31pour la suite de ce rendez-vous d'info
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