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  • il y a 11 heures
Il s'apprête à aller en prison après avoir été condamné à 4 ans de détention dans une affaire de chantage à la sextape. Son entourage, qui le charge, avait tendu un piège à son ancien adjoint, Gilles Artigues. Gaël Perdriau, l'ex-maire de Saint-Étienne, qui n'a pas convaincu la cour, s'exprime pour la première fois depuis sa condamnation dans RTL Matin.
Regardez Face à Fogiel du 08 décembre 2025.

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Transcription
00:00...FR, pensez à covoiturer.
00:02RTL Matin, Thomas Soto.
00:06Il est 8h17, face à Fogiel, l'interview de Marc-Olivier Fogiel.
00:09Et ce matin, vous recevez donc Gaël Perdriot,
00:12condamné entre autres à de la prison ferme
00:14dans une affaire de chantage sexuel.
00:16Il n'est d'ailleurs plus le maire de Saint-Etienne.
00:18Bonjour Gaël Perdriot.
00:19Bonjour.
00:20La semaine dernière, vous avez donc été condamné à 4 ans de prison ferme,
00:235 ans d'inigibilité, avec application immédiate
00:26dans l'affaire du chantage à la sex-tape
00:28contre votre ancien premier adjoint et potentiel rival,
00:30Gilles Hartigue.
00:31Vous avez été reconnu coupable de chantage,
00:33association de malfaiteurs, détournement de fonds publics.
00:36Une semaine, donc, après la condamnation,
00:38est-ce que vous êtes prêt, dans votre tête,
00:40à aller en prison, puisqu'il y a une application immédiate ?
00:44Je ne suis pas certain qu'un être humain soit prêt
00:46à ce genre d'épreuve.
00:49Mais j'y ferai face,
00:51parce que ma priorité aujourd'hui,
00:53c'est de prouver mon innocence,
00:55c'est de laver mon honneur aussi,
00:56et celui de ma famille,
00:58et puisque le tribunal a décidé de m'envoyer en prison,
01:01j'irai.
01:02Vous dites « je suis innocent »,
01:03ça a été votre ligne de défense.
01:05Pourtant, tous les éléments matériels vous accablent.
01:07Je raconte, vous répondez.
01:09Gilles Hartigue, votre ancien premier adjoint et rival,
01:11centriste catholique,
01:12opposé au mariage pour tous,
01:13a donc été filmé à son insu,
01:15dans une chambre d'hôtel,
01:16avec un escort-boy en janvier 2015.
01:18Une opération qui est montée par votre entourage politique,
01:20qui lui avait demandé de rester discret,
01:21sous peine de voir la vidéo diffusée.
01:23Pour commencer, si vous n'êtes pas le commanditaire,
01:25au minimum, ce chantage, vous l'avez couvert ?
01:28Bien sûr que non,
01:29et je m'inscris en faux contre ces accusations.
01:32Je n'ai jamais commandité cette vidéo,
01:36je n'ai jamais exercé le moindre chantage
01:38sur mon premier adjoint,
01:39qui a été candidat à toutes les élections
01:41auxquelles il a voulu se présenter,
01:43avec mon soutien.
01:44J'ai fait campagne avec lui,
01:45je le connais depuis 30 ans,
01:47c'est quelqu'un avec qui j'ai des relations
01:48normales, cordiales,
01:50pour qui j'ai de l'estime.
01:51Mais pourtant, votre entourage,
01:53ceux qui ont été condamnés comme vous,
01:55aujourd'hui, ils vous accusent,
01:57ils disent que c'était vous
01:58et que vous étiez au courant.
01:59Le maire savait que ça allait se passer à Paris,
02:01ce chantage,
02:02qu'il allait y avoir une vidéo compromettante,
02:04il a donné son faux verre pour cette mission,
02:06assure donc votre ex-directeur de cabinet,
02:08qui a été condamné à 4 ans de prison.
02:10Quel serait l'intérêt de votre entourage
02:12de vous charger aujourd'hui ?
02:14M. Fogel, ça veut simplement dire
02:16qu'en justice,
02:18deux menteurs peuvent faire condamner quelqu'un.
02:21Et c'est exactement ce qui s'est passé.
02:22Et ils ont eu raison de le faire,
02:24parce qu'ils sont moins condamnés que moi.
02:26Donc ce matin, vous nous dites
02:27que cette sex tape contromettante,
02:30vous ne la connaissiez pas ?
02:31Vous n'étiez absolument pas au courant ?
02:33Bien sûr que non.
02:34Ce que je savais,
02:35c'est qu'il y avait eu une soirée
02:37entre adultes consentants,
02:39ce que d'ailleurs Gilles Hartigue
02:41a reconnu lui-même devant la barre
02:43après l'avoir nié pendant 3 ans,
02:46et que c'était une soirée privée,
02:48qui en est restée d'ailleurs à ce niveau-là.
02:51Mais jamais je n'ai imaginé
02:52la moindre utilisation de cette vidéo
02:55à des fins personnelles ou politiques.
02:57Et pourtant,
02:57quand je dis que les faits vous accablent,
02:59et c'est ce que dit le tribunal,
03:00Mediapart a révélé l'affaire en 2022
03:02et a publié des enregistrements.
03:04En 2018,
03:05on entend en votre présence,
03:08votre directeur de cabinet,
03:09dire à Gilles Hartigue
03:10qu'il va propager la sex tape
03:12auprès des parents d'élèves
03:13des établissements
03:14où sont ce que désirent ses enfants.
03:15Je pense que vos enfants
03:16ne se remettront pas,
03:17insiste-t-il.
03:18Et ça, vous êtes là pourtant.
03:19Et donc,
03:20en vous entendant ce matin,
03:21on a du mal à vous croire.
03:22D'abord, ce que je voudrais dire,
03:23c'est que mon premier adjoint
03:25m'a enregistré pendant 7 ans
03:27à mon insu
03:28pour me faire dire
03:29un certain nombre de choses.
03:30Les policiers, d'ailleurs,
03:31le disent dans les interrogatoires.
03:33Ils provoquent le sujet.
03:34Ils provoquent la discussion.
03:35Ils m'accusent d'être
03:37à l'origine de cette vidéo.
03:38Je dénie de manière systématique
03:40en être à l'origine.
03:41Mais vous êtes là,
03:42à ce moment-là,
03:42au moment de chantage.
03:43Vous êtes là.
03:43Il faut le contextualiser.
03:45Il y a un passif très lourd
03:46entre Gilles Hartigue
03:46et mon ancien directeur de cabinet.
03:49Gilles Hartigue
03:49s'en est pris lui-même
03:51aux enfants
03:51de Pierre Gauthierry
03:53quelques années auparavant.
03:56Comme vous l'avez dit,
03:57M. Fogel,
03:57exactement.
03:58Comme vous le dites,
03:59moi, je n'interviens pas
04:00lors de cette discussion
04:00qui est complètement surréaliste
04:02où je suis, j'avoue,
04:03sidéré par la violence des propos
04:05mais qui l'était tout autant
04:06dans l'autre sens
04:07quelques instants après.
04:08Sauf que vous venez de me dire
04:09que vous n'aviez pas connaissance
04:10de cette sextape
04:11et là, c'est explicite
04:12dans cet enregistrement.
04:13On comprend bien
04:14qu'il menace
04:15de la diffuser
04:16aux parents d'élèves,
04:16votre ancien directeur de cabinet.
04:18Donc, vous comprenez bien
04:19que cette sextape existe.
04:20Moi, je ne l'ai jamais vu.
04:22Je ne l'ai jamais détenu.
04:23À ce moment-là, d'ailleurs,
04:24il en est, dans mon esprit en tout cas,
04:26exactement de même
04:27pour mon directeur de cabinet.
04:29Et encore une fois,
04:30c'est des propos
04:31qui sont effectivement violents.
04:33D'ailleurs, je voudrais indiquer
04:34que précisément,
04:36cet enregistrement
04:36n'est pas complet.
04:37et probablement que j'interviens
04:40à l'issue
04:41pour reprocher
04:42à mon directeur de cabinet
04:43cette violence de propos.
04:46Vous remarquerez aussi
04:46qu'à partir de celui-ci,
04:48il n'y en a plus aucun
04:49jusqu'en 2022
04:50où cette vidéo sera abordée
04:52parce que ça n'a jamais été
04:54une question entre nous.
04:55Jamais.
04:55Ce que vous voulez dire ce matin,
04:56c'est que vous avez été choqué
04:58par ce chantage fait
04:59par votre ancien directeur de cabinet.
05:00Vous avez voulu qu'il cesse.
05:01Parce qu'aujourd'hui,
05:02c'est exactement l'inverse.
05:03On dit que vous l'avez commandité
05:04et que vous l'avez encouragé.
05:06Ce matin, vous nous dites quoi ?
05:07À aucun moment,
05:08la question de chantage politique
05:10n'est intervenue.
05:11Sauf quand il dit
05:12je pense que vos enfants
05:13ne s'en remettront pas,
05:14on comprend bien.
05:14Mais on parle de quoi ?
05:16Il n'y a pas de contrepartie politique.
05:17C'est un règlement de compte
05:18entre eux
05:19sur des éléments
05:19de leur vie privée.
05:20À l'été 2018,
05:21il y a un SMS
05:22que c'est dans le dossier
05:23retrouvé par les enquêteurs
05:24où vous riez
05:25autour du surnom de l'escorte
05:26avec l'homme
05:27qui a entraîné
05:27donc Gilles Artyck
05:28dans la chambre d'hôtel.
05:29Dans cet échange,
05:30vous évoquez encore
05:30la possibilité
05:31d'en rendre publique
05:32des extraits.
05:32vous dites
05:33avec parcimonie
05:34et dans de petits cercles.
05:36Encore une fois,
05:36je vous entends ce matin,
05:37il y a des éléments matériels
05:39qu'on peut vous opposer
05:40et qui sont difficiles.
05:41Non,
05:42ce n'est pas un SMS.
05:43C'est un enregistrement
05:43qui date de novembre 2017.
05:46Encore une fois,
05:47où Gilles Artyck
05:48m'enregistre à mon insu
05:49pendant six ans,
05:51c'est lui qui met sur le tapis
05:52la question de la vidéo
05:53en m'accusant
05:54d'en être à l'origine.
05:55Évidemment,
05:56je ne le suis pas.
05:56Évidemment,
05:57je me mets en colère
05:57et puis le ton monte
05:59et je rentre dans son jeu.
06:01Encore une fois,
06:02par excès de colère,
06:03ce n'est pas glorieux,
06:04Marc-Olivier Fogel.
06:05Ses propos,
06:06ils ne sont pas glorieux
06:07mais ils ne font pas de moi
06:08le coupable
06:09que l'on décrit aujourd'hui.
06:10Mais malgré tout,
06:10la présidente du tribunal écrit
06:11« Le tribunal a bien entendu
06:12tout ce que vous avez opposé
06:14aux accusations
06:14mais n'a rien trouvé
06:16en termes d'excuses
06:17pour minimiser
06:18l'extrême gravité des faits.
06:19Elle vous déclare
06:20entièrement coupable
06:21et souligne
06:22votre devoir d'exemplarité. »
06:23En gros,
06:23tout ce que vous nous dites ce matin,
06:24le tribunal ne l'a pas cru.
06:26C'est bien pour ça
06:26que j'ai fait appel immédiatement,
06:28Marc-Olivier Fogel.
06:28Malgré tout aujourd'hui,
06:29qu'est-ce que vous regrettez ?
06:30Vous nous dites
06:31« Je ne suis pas le commanditaire,
06:32j'ai fermé les yeux peut-être
06:33sans très bien comprendre
06:34de quoi il s'agissait. »
06:36C'est votre argumentation.
06:37Vous regrettez quoi ce matin ?
06:38Je regrette deux choses.
06:39Je regrette
06:40de ne pas avoir pris
06:41la juste mesure
06:42de cette vidéo
06:43parce qu'elle m'a été présentée
06:46encore une fois
06:47sans esprit de chantage
06:48ou de négociation
06:49de quoi que ce soit
06:49comme un événement
06:50de la vie intime,
06:52de la vie privée
06:52et ça n'avait pas
06:54à aller plus loin.
06:54L'élément de sa vie privée,
06:56c'est d'avoir eu
06:56cette aventure
06:58avec cette escorte.
06:58La vidéo filmée
07:00à son insu
07:00et le fait
07:01de le faire chanter,
07:02pour le coup,
07:02il n'y est pour rien du tout.
07:03Alors vous avez raison
07:04et ça en revanche,
07:05c'est inexcusable,
07:06c'est inadmissible,
07:07ça doit être sanctionné
07:09et sévèrement.
07:09Vous dites « Je ne suis pour rien »
07:10mais c'est votre entourage.
07:11Je n'ai commis aucun
07:12chantage
07:13à l'endroit de Gilles Hartig.
07:15Jamais.
07:15Mais votre entourage
07:15qui lui a été condamné
07:17et qui admet l'avoir fait
07:18et qui dit qu'il l'a fait
07:18sous votre initiative,
07:20à minimum,
07:20vous étiez mal entouré.
07:21C'est mon deuxième regret.
07:22C'est de ne pas avoir
07:24mesuré la nocivité
07:25de certaines personnes
07:26de mon entourage.
07:27Gilles Hartig ce matin,
07:28vous l'écoutez,
07:29il dit qu'il a pensé
07:30mettre fin à ses jours.
07:31Vous lui présentez
07:32quand même vos excuses ?
07:33C'est terrible
07:33ce qui lui est arrivé.
07:35Je n'y pas
07:35la souffrance
07:36qu'il a subie.
07:38Je n'y pas
07:38lui et sa famille,
07:40ce qu'il a enduré
07:41pendant ces années.
07:42Mais je ne suis pas
07:43le responsable,
07:44je ne suis pas
07:45le coupable
07:45de ses souffrances.
07:47Et le fait
07:47de ne pas avoir été crédible
07:48auprès du tribunal
07:49parce qu'il y avait
07:49des éléments matériels
07:50et notamment
07:50ces extraits sonores
07:52que Mediapart a publiés
07:53où on vous sent
07:55à minima consentant.
07:57Le fait de ne pas
07:57être crédible
07:57dans votre défense,
07:58ça vous inspire quoi ?
07:59C'est terrible
08:00parce que je sais
08:01que je suis innocent.
08:03Et encore une fois,
08:04je voudrais relativiser
08:05cet enregistrement
08:06qui était un...
08:07Imaginez le plus proche
08:08de vos collaborateurs
08:09qui vous enregistrent
08:10pendant six ans.
08:11On avait une heure
08:12à deux heures
08:12de réunion hebdomadaire.
08:13À votre insu.
08:14Mais vous réussissez
08:15à faire dire à peu près
08:16ce que vous voulez
08:17au bout d'un certain temps.
08:18Je ne crois pas
08:18que si un de mes plus proches
08:19collaborateurs
08:20faisait un chantage
08:21à quelqu'un devant moi,
08:22je ne réjouirais pas fortement
08:24même si j'étais enregistré
08:25à mon insu.
08:25Je pense qu'on entendrait...
08:26Il n'y a pas eu de chantage
08:28dans ma présence, non.
08:29C'est un règlement de compte.
08:30Quand il dit
08:30je pense que vos enfants
08:31ne s'en remettront pas,
08:32chantage un minimum
08:34de la diffuser cette vidéo.
08:35Moi j'aurais dit
08:35t'es gentil,
08:36c'est mon collaborateur,
08:37cette vidéo,
08:37jamais elle sera diffusée
08:38nulle part et à jamais.
08:39Mais je vous le dis
08:40Marc-Olivier Fogel,
08:41comment pouvez-vous
08:42être certain
08:42que je ne l'ai pas dit ?
08:43Cet enregistrement
08:44qui a été modifié
08:45en mai 2022
08:46coupe brutalement
08:47au bout de 20 minutes.
08:49L'enregistrement partiel,
08:51modifié,
08:52fait qu'on n'a pas
08:52aujourd'hui
08:53tous les éléments.
08:54Aujourd'hui en tout cas,
08:55vous n'êtes plus
08:55le maire de Saint-Etienne,
08:56on verra ce que dira
08:57on appelle la cour.
08:59Votre vie politique
08:59elle est derrière vous ?
09:00Ma priorité aujourd'hui
09:01Marc-Olivier Fogel,
09:02c'est de prouver mon innocence
09:05parce qu'on m'a sali
09:07comme jamais depuis 3 ans
09:08alors que je suis totalement
09:09innocent des faits
09:10qui me sont reprochés
09:11de laver mon honneur
09:13et celui de ma famille,
09:15c'est ma seule priorité.
09:16Mais malgré tout,
09:17cet engagement politique
09:18qui a été le vôtre,
09:19il est derrière
09:19quoi qu'il arrive maintenant
09:20parce que c'est peu probable
09:22de revenir en politique un jour.
09:24Aller en prison dans quelques jours.
09:25Vous savez,
09:25je pense que
09:25quand mon innocence
09:27aura été démontrée
09:28que l'appel m'aura relaxé,
09:31les compteurs seront remis à zéro
09:32et on pourra en reparler
09:33à ce moment-là.
09:34Vous y croyez vraiment ?
09:35Je sais ce que j'ai fait
09:36et ce que je n'ai pas fait.
09:37Quand je lis aujourd'hui
09:38ce que je lis
09:39sur qui je pourrais être humainement,
09:41mais c'est ignoble
09:43parce que les gens
09:44que j'ai côtoyés
09:45pendant 30 ans
09:46avec cette proximité
09:47de mère qu'on me reconnaît,
09:48elle est très éloignée
09:49du monstre
09:50qui est décrit
09:51dans ses articles de journaux
09:52ou même d'ailleurs
09:53par certaines déclarations
09:54au tribunal.
09:55Je ne suis pas cet homme-là.
09:57Donc ce matin,
09:57vous avez voulu lever
09:58votre honneur.
09:59Il y a la prison
09:59qui arrive bientôt.
10:01Je termine comme j'ai commencé.
10:03Vous êtes prêt à y aller ?
10:04Bien sûr.
10:04De toute façon,
10:05je n'ai pas le choix.
10:06Mentalement,
10:07j'y suis prêt
10:07parce que mon combat,
10:08ce n'est pas de résister
10:09en prison.
10:10Mon combat,
10:11ça va être de préparer
10:12l'appel.
10:13Encore une fois,
10:14je suis innocent
10:16des faits
10:17que l'on me reproche.
10:18Merci,
10:19Guel Perdriot,
10:20d'avoir dit votre vérité
10:21ce matin sur RTL.
10:22Merci à vous.
10:22Merci.
10:23Merci.
10:23Merci.
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