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  • il y a 18 heures
Chaque week-end, l’émission pilotée par Pauline Revenaz avec à ses côtés Dominique Rizet, consultant police/justice BFMTV, traite d’un événement majeur de la semaine, ainsi que d’autres affaires qui sont revenues sur le devant de la scène.

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Transcription
00:00Et on va à présent parler d'un mauvais conte de Noël. C'était au matin du 25 décembre 1995.
00:05Un chasseur était retrouvé mort, le coup tranché net dans un fossé, mais sa tête avait disparu.
00:10Ça se passe dans l'Allier à Bussy. Que s'est-il passé exactement ?
00:14Qui est cet homme qui a été assassiné ? Qui a été soupçonné ?
00:17Ce qu'on sait de cette enquête qui est toujours en cours avec Pierre-Louis Bousset.
00:22Ce 25 décembre 1995, la magie de Noël aura vite laissé place à l'effroi dans la petite ville de Busset, dans l'Allier.
00:28La raison, la découverte dans un fossé d'un corps décapité.
00:32Un homme en tenue de chasse, le coup sectionné au niveau de la pomme d'Adam.
00:37Ses papiers permettent de l'identifier. Christophe Douart, 28 ans.
00:41Ce salarié en abattoir n'avait pas donné de signe de vie depuis plus d'une semaine.
00:46Les gendarmes vont très vite diriger leur soupçon vers Dominique Maillet, un ancien ami de la victime.
00:51Une suspicion qui pèsera sur ses épaules pendant 27 ans.
00:54Puis en 2022, rebondissement inattendu.
00:57L'ADN de Maria Maura, l'ex-femme de Christophe Douart, est retrouvée dans une botte de la victime.
01:02Suite à son manque d'explications crédibles, voire son déni, notamment sur la situation de son couple,
01:09elle a été déférée ce jour en milieu d'après-midi devant les deux juges d'instruction saisis.
01:14Lors de son interrogatoire de première comparution, elle a continué à nier les évidences.
01:19Pourquoi cette femme aurait-elle tué le père de son enfant ?
01:22L'accusation penche pour des violences conjugales envers Maria Maura, piégée dans un couple qui ne s'aimait pas.
01:28Concernant la mise en examen, le frère de Christophe Douart confiait à BFMTV sa stupéfaction.
01:33On se connaît depuis 40 ans.
01:35Je pense qu'elle m'estimait bien et que je l'estimais énormément.
01:38Et je ne pensais pas qu'elle était capable de faire ça et de masquer ça pendant aussi longtemps.
01:46Maria Maura continue de clamer son innocence dans ce dossier qui pourrait être clos d'ici la fin de l'année.
01:53Alors avec nous en plateau, j'accueille avec plaisir Dominique Maillet.
01:55Merci d'être avec nous, monsieur. Merci d'être venu jusqu'à nous.
01:58On va d'abord rappeler qui vous êtes et c'est important.
02:00Vous êtes chasseur vous aussi, vous êtes voisin de Christophe Douart
02:03et vous êtes celui sur qui le soupçon a collé pendant toutes ces années.
02:08Est-ce que c'est comme ça qu'on peut vous présenter ?
02:10Ah oui, c'est comme ça, c'est comme ça.
02:12Qu'est-ce que vous avez payé selon vous et comment ça s'est déroulé pour vous ?
02:15Racontez-nous comment démarre l'affaire pour vous.
02:17Pour moi l'affaire, je ne sais pas pourquoi tout le monde l'accusait.
02:20C'est surtout parce que j'avais pris beaucoup de territoire à la société de chasse de sa mère
02:25qui était présidente de la société de chasse à côté de moi.
02:28Et son fils, elle n'a pas voulu le prendre chez elle, donc il est venu me trouver.
02:33Et moi je l'ai pris mais on s'entendait très bien, on n'avait aucune dispute.
02:36Je dirais ce que tout le monde peut dire.
02:39Et bien sûr, sa mère c'était la copine à tout le monde, je n'en dirai pas plus.
02:43Donc tous les gens ont fait des attestations contre moi, ils ont parlé, les gendarmes, ils se sont projetés sur moi.
02:49Vous avez été placé en garde à vue ?
02:50Non, moi je n'ai pas fait de garde à vue.
02:54Vous n'avez pas fait de garde à vue ?
02:55De la garde à vue, c'est tout.
02:56Vous avez été placé en garde à vue pendant combien de temps ?
02:5930 heures.
03:0030 heures.
03:0030 heures.
03:01Et j'en ai fait plusieurs, plusieurs fois.
03:03D'accord.
03:03Il y a même une fois où ils m'ont tapé dessus, j'ai déposé plainte chez le procureur,
03:07c'est le taxi qui m'a récupéré, sorti de gendarmerie, et j'ai un certificat médical,
03:12comme quoi le taxi m'a pris, il m'a posé chez un docteur que je ne connaissais pas.
03:16Donc il n'y a pas que ça, je voudrais un peu la solution.
03:20Olivier, son frère, il a fait paraître un article sur les journaux que c'est moi qui
03:24avais coupé la tête de son frère.
03:26Et ce que je voudrais, c'est qu'aujourd'hui, ils fassent la même chose, mais qu'ils disent
03:29la vérité.
03:29Ils disent que ce n'est pas moi qui...
03:30Voilà, vous aimeriez que votre honneur soit lavé, mais il va bien falloir appeler
03:33aux gens.
03:34C'est mon honneur, je voudrais qu'il soit lavé.
03:35Comment est-ce qu'on arrive à vous ? Alors donc, les histoires de sociétés de chasse,
03:38on les connaît, de territoire, on veut avoir un grand territoire, on va piquer 100 hectares
03:44aux voisins, les loups, aux paysans, c'est ce qui se passait.
03:47Mais vous êtes copain avec lui.
03:49Ah ben, je suis copain.
03:50Vous êtes copain, donc pourquoi est-ce qu'on vous soupçonne, vous ?
03:52Pourquoi est-ce que vous faites figure de coupable idéal ?
03:54Vous êtes deux potes.
03:55À l'époque, je suis à peu près le seul à avoir un gros 4x4, mais moi, c'était
03:58pour mon travail.
04:00Donc, quand t'arrivais le vendredi soir, je déchargeais mon 4x4 et le samedi et le dimanche,
04:03j'allais à la chasse.
04:04Mais eux, ils démarraient à 10h le matin et que moi, le matin, à la pointe du jour,
04:08j'étais à la chasse.
04:08Mais pourquoi on vous soupçonne ?
04:10Pourquoi vous ?
04:11Parce que quelqu'un a vu passer notre voiture, racontez-nous ça.
04:13Parce qu'on tuait du gibier et ça, ça les embêtait.
04:16Quand eux, ils commençaient la chasse, nous l'avions déjà fini notre chasse.
04:19C'est pour ça qu'on soupçonne, je suppose.
04:22Mais quelqu'un vous dénonce ? Quelqu'un dit quelque chose ?
04:25Tout le monde me dénonce.
04:27En fait, tous les regards convergent vers vous, mais pourquoi ?
04:30Pourquoi est-ce que vous faites figure de coupable idéal ?
04:33Je ne sais pas pourquoi.
04:34Je ne sais pas, je n'ai toujours pas compris.
04:36J'ai été blanchi, c'est vrai.
04:37Mais pourquoi ?
04:38C'est dommage qu'il y ait quelqu'un qui soit décédé aujourd'hui parce que je crois
04:41que moi, j'irai leur dire bonjour.
04:42Mais avant de m'en aller, je crois que si la justice n'est pas rendue, je la rendrai.
04:47Non, je crois que ça, il ne faut pas faire ça.
04:49On a entendu que vous aimeriez que votre honneur soit lavé.
04:51Et ça, c'est un appel que vous faites aux frères de Christophe Douart.
04:55Jean-Alphonse, est-ce que vous pouvez nous expliquer,
04:57expliquer surtout à nos téléspectateurs, que l'enquête, elle n'est pas bouclée aujourd'hui.
05:00Elle court toujours.
05:02Et le meurtrier présumé, donc, n'a pas encore été identifié.
05:04Non, pour l'instant, c'est un cold case.
05:06Exactement.
05:07Alors, l'enquête, elle court toujours.
05:09On est là, plus de 25 ans après les faits.
05:12Donc, c'est énorme.
05:13Il faut savoir que cette enquête, il y a eu deux non-lieux.
05:16Bon, il y a la découverte du corps sans tête.
05:17On l'a dit, avec une botte.
05:18C'est un simulacre d'exécution.
05:20Il n'y a pas autre chose.
05:21C'est une mise en scène de cet assassinat.
05:25L'enquête, elle va se poursuivre.
05:26Évidemment, vous avez été...
05:28Blanchi ?
05:29Bien sûr, blanchi.
05:30Je me suis placé en garde à vue, suspecté.
05:32Si vous saviez ce que j'ai subi, ce que mon gamin a subi,
05:34ce que j'ai perdu.
05:35On va en parler, monsieur.
05:37L'enquête va s'étirer.
05:39Et effectivement, on ne trouve absolument rien.
05:42Jusqu'en 2020.
05:432020, on est 25 ans après les faits.
05:46Il y a le procureur de QC.
05:47Il s'appelle Éric Neveu.
05:48On l'a vu dans le sujet.
05:50Éric Neveu.
05:51Et lui, il va dire, attendez, on va tout reprendre.
05:53Vous savez, quand il y a un œil neuf en matière criminelle,
05:55c'est toujours excellent.
05:56Parce qu'on arrive à...
05:58Et il va s'intéresser à l'épouse du chasseur sans tête,
06:02comme on l'appelle.
06:03À l'épouse de Christophe Douard.
06:04On l'a dit, elle s'appelle Maria Mora.
06:07Elle a toujours eu de mauvais rapports avec son mari.
06:09Le couple ne marchait pas.
06:10Bon, ça, c'est de notoriété publique.
06:12Mais ça, ça n'en fait pas un crime ou un délit.
06:13Absolument.
06:14Mais on va s'intéresser à elle parce qu'il y a une histoire qui est rapportée d'ailleurs
06:19par le frère de la victime qui va dire, moi, mon frère, juste un jour avant de disparaître
06:25et d'être tué, il m'a dit, j'ai failli mourir dans ma baignoire.
06:30Il y avait le sèche-cheveux qui est tombé dans la baignoire, le sèche-cheveux de ma femme.
06:35Donc, évidemment, on va se dire, cette femme, c'est bizarre.
06:39Est-ce qu'elle a voulu tuer son mari ?
06:41C'est une possibilité.
06:42Puis, on s'est aperçu ensuite, en remontant, ça, c'est le travail des gendarmes.
06:45Ils sont aperçus que cette femme, elle ne pleurait jamais en parlant de son mari.
06:48Bon, encore une fois, ça ne fait pas pour ça d'elle un assassin.
06:52Et puis ensuite, il y a autre chose, il y a des détails extraordinaires.
06:56Il y a un détail qui est très, très frappant, c'est que Christophe Douart, il a une habitude de chasseur.
07:01Il fait très froid dans votre région.
07:03On le retrouve d'ailleurs dans la neige, etc.
07:05C'est des jours d'hiver très, très...
07:07Le gel est là.
07:09Et il a l'habitude de mettre un jogging sous ses habits de chasse, sous son treillis de chasse.
07:13Toujours un jogging.
07:14Et ce jour-là, il y a des grosses chaussettes.
07:16Et ce jour-là, quand on le retrouve, quand on retrouve le cadavre, évidemment, il n'y a plus de tête, etc.
07:20Il s'est vidé de son sang, on l'a vidé, on l'a mis dans une chambre froide, enfin, il y a tout ça,
07:24avant de le remettre en scène dans ce champ.
07:28Et ce jour-là, il n'a pas son jogging.
07:29Et ce jogging, il est à la maison.
07:31Il a été lavé par la femme qui a fait une lessive.
07:35Elle va dire, il a dû repasser dans la nuit.
07:37Il a dû laisser...
07:38J'ai trouvé un paquet d'affaires, moi je les ai mis à la machine à laver.
07:41Il n'avait pas ses grosses chaussettes.
07:42Et il n'avait pas non plus son jogging.
07:44Donc, à partir de là, l'épouse, Maria Mora, il faut bien le dire qu'elle le nie absolument.
07:49Toute implication...
07:50Et elle est présumée innocente, et elle est présumée innocente.
07:52Il est sans doute mort à la maison.
07:54Et alors, il est mort...
07:55On ne le sait pas, elle est présumée innocente, l'anguette n'est pas.
07:57Peut-être à la maison.
07:57En tout cas, le corps a été transporté à un endroit très précis.
08:01On parle d'une chambre froide, c'est une possibilité.
08:03Il travaille aux abattoirs, Christophe Doré, elle aussi.
08:07Donc, bon, voilà, on peut se poser la question.
08:10Il a été suspendu, manifestement, par les pieds pour que le sang s'écoule et se vide.
08:17C'est une méthode de chasseur aussi.
08:18Lorsque, par exemple, un sanglier ou un chevreuil, il y en a beaucoup dans votre région, ça existe.
08:24Donc, l'enquête est à un point crucial aujourd'hui.
08:28Parce que procès, un procès pour cette femme, c'est la seule mise en examen.
08:32Il y avait un autre suspect.
08:34Et on se dit...
08:35Elle est mise en examen et elle est sous contrôle judiciaire.
08:37Elle est sous contrôle judiciaire.
08:38Et on se dit qu'elle a sûrement, ou elle avait sûrement un complice.
08:40En tout cas, elle sait des choses, peut-être.
08:42On va écouter le frère de Christophe Douart qui avait accordé une interview à BFM TV il y a quelques mois, quelques années.
08:47Je suis certain qu'il y a une complicité.
08:51J'en suis certain parce que ce n'est pas possible qu'une femme fasse tout ça, toute cette machination,
08:57sachant que moi, le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi de la disparition, j'y étais tous les jours.
09:03Physiquement, elle était assez costaude, elle était assez nerveuse.
09:06Mais physiquement, on ne peut pas faire un acte pareil.
09:09Et une machination comme ça, toute seule, une femme toute seule, elle ne peut pas.
09:15Alors, il y a une trace d'ADN sur la dépouille de ce chasseur.
09:18C'est celle de son épouse Maria, on l'a dit.
09:21On le rappelle, elle est présumée innocente.
09:24Et elle a accepté de parler à nos consœurs du Figaro,
09:26qui ont écrit une très belle série, et je leur rends hommage ici,
09:29à une série en trois volets qui a été publiée l'année dernière.
09:32Et elle explique que si elle accepte de parler,
09:34et c'est la première fois qu'elle le fait,
09:35c'est pour dire qu'elle est innocente.
09:37Il cherche n'importe quoi pour me coincer, dit-elle.
09:39J'ai tiré un trait sur tout ça, on veut faire du mal à mes enfants et à moi.
09:43Mais, son ADN a été retrouvé, mélangé au sein de son mari,
09:47Christophe Douart, à l'intérieur de la botte gauche de la victime,
09:50sur la scène de crime, et coup de tonnerre,
09:52il y a un autre ADN masculin.
09:54Et c'est là où vous intervenez, si je puis dire.
09:55Oui, là où j'interviens.
09:57En fait, l'intervention, elle commence un peu plus tôt,
10:00quand le procureur Éric Neveu se plonge dans cette histoire,
10:03alors qu'un deuxième non-lieu avait été prononcé,
10:07il va s'appuyer sur le service central de renseignement criminel,
10:10la gendarmerie, qui était au sein de ce qu'on appelait
10:12le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale que j'ai commandé,
10:16mais qui maintenant s'appelle l'unité nationale de police judiciaire.
10:19Et ils vont tout reprendre,
10:22et il va faire ressortir tous les scellés.
10:25Et il va demander de refaire toutes les analyses,
10:28que ce soit ADN de traces, de fil, etc.
10:29Alors il y a quoi ? C'est quoi ces scellés ?
10:30C'est les bottes ?
10:31C'est les bottes, c'est les vêtements,
10:33et même demander l'exhumation du corps, aussi,
10:37pour retravailler avec un médecin légiste,
10:39et voir si on n'a pas d'autres traces qui peuvent être présentes,
10:43pour aller rechercher même des particules de résidus de tir,
10:49est-ce qu'il a été exécuté d'une balle dans la tête,
10:52ou d'un coup de couteau, ou autre, etc.
10:54Donc c'est un ensemble de travaux de police scientifique
10:58qui ont été réalisés,
10:59et qui arrivent justement à cet ADN inconnu, masculin,
11:04et l'ADN de l'épouse à l'intérieur de la botte.
11:07Alors c'est vrai que lorsqu'on vit dans une communauté en famille,
11:11les ADN se mélangent très régulièrement.
11:13Ça peut être un ADN contact ?
11:14Ça peut être un ADN de transfert.
11:16Là-dessus, c'est possible.
11:19Il faudrait regarder un peu plus la quantité d'ADN,
11:23pour voir si c'est un transfert ou si c'est...
11:24Mais on voit derrière qu'il y avait des incohérences,
11:30des oublis qui avaient été faits,
11:32et surtout des techniques qui n'existaient pas en 1995,
11:35en ADN, qui existaient maintenant.
11:37Élan inconditionnel, mais ça, ça pourrait coller
11:39avec les déclarations qu'on vient d'entendre
11:42du frère de Christophe Douart,
11:43qui dit « elle, oui, mais pas elle toute seule ».
11:46Certainement.
11:48Certainement.
11:49Dès le début, il y a eu d'ailleurs un rapport de la gendarmerie,
11:52un tout premier rapport au début de l'enquête,
11:54qui excluait la responsabilité de Maria, de l'épouse,
11:57en disant qu'elle était beaucoup trop fragile,
11:59déjà physiquement, que ça ne cadrait pas,
12:01qu'elle n'aurait jamais eu la force de...
12:02De le porter, par exemple.
12:03De porter, de décapiter, etc.
12:05Voilà, donc effectivement, là, après...
12:07Un certain biais cognitif, vous avez raison.
12:09C'est là qu'ils se sont...
12:10Vous avez dit quoi, monsieur ?
12:11C'est là qu'ils se sont loupés ?
12:12C'est-à-dire, le premier rapport...
12:14Elle était trop menue, quoi.
12:16Elle était incapable de faire ça.
12:18C'est là qu'ils se sont loupés.
12:19C'est le biais de genre.
12:21Et ils sont rentrés dans un effet tunnel,
12:23les premiers enquêteurs, en disant « non, elle ne peut pas,
12:25elle n'aura jamais la force de faire ça ».
12:26Le biais de ?
12:27Le biais de genre.
12:28Le biais de genre.
12:28C'est une femme, elle est trop faible.
12:30Trop fragile, trop faible, etc.
12:31Ça fait partie des biais cognitifs.
12:36La certitude, c'est que ce n'est pas vous.
12:39Oui, moi, ce n'est pas moi.
12:40Je voulais que ce n'était pas moi,
12:41mais moi, j'ai fait des coups par la gueule, par contre.
12:43Votre vie, maintenant, alors ?
12:44Et vous, ça vous a coûté très cher ?
12:46Oui, j'en ai perdu mon gamin.
12:48Il a tenté de se suicider un, deux, trois fois
12:50et il y arrivait un coup.
12:51Et vous êtes persuadé que c'est lié
12:52à tout ce qui vous est arrivé pendant ces années ?
12:55Non, mais tout ce qu'il a subi,
12:57les gendarmes, quand ils sont venus m'arrêter
12:59sur un gros chantier à Vichy,
13:01on était au moins 60 personnes à travailler.
13:04Ils sont arrivés avec 4-5 pourgons pour m'arrêter.
13:06Alors qu'ils m'auraient appelé,
13:07je serais descendu, les fois à l'avant,
13:08je descendais tout le temps.
13:09Et tout de suite, les menottes,
13:11ils me couchaient par terre et me traînaient.
13:12Ça, c'est une humiliation pour vous ?
13:13C'est une humiliation.
13:15Et j'avais un fils qui était plus vieux,
13:18qui était avec moi,
13:19il ne comprenait pas.
13:20C'est un gamin que j'avais vu avant,
13:21mais je venais de reconnaître.
13:23Il avait 16 ans.
13:25Il se demandait qu'est-ce qui est arrivé ?
13:27Pourquoi on venait me chercher comme ça ?
13:29Il savait, je lui avais déjà expliqué un petit peu l'histoire,
13:32mais pas complètement.
13:33Mais il dit, je ne comprends pas, je ne comprends pas.
13:36Et le soir, un de mes ouvriers a ramené à la maison.
13:41Il a fallu qu'il récupère mon fils qui est décédé.
13:43Et il ne savait pas trop quoi faire.
13:45Et il l'a emmené chez les voisins.
13:47Parce que ma femme était en garde à vue aussi.
13:49Donc vous, vous étiez inquiété, votre femme aussi,
13:51et votre gamin, il était tout seul.
13:53Et il a été placé chez les voisins, le temps que vous reveniez.
13:56Aucun de nous revenait.
13:57On est rentré à 3h30 du matin.
14:00Il dormait chez les voisins.
14:01Donc on n'a pas été le déranger.
14:03Et le lendemain matin, à la première heure,
14:05on a été prendre le petit déjeuner avec lui.
14:07D'accord.
14:07Et vous lui avez expliqué ce qui se passait, bien sûr.
14:09Et dans votre village, monsieur Maillet,
14:12on vous montre toujours du doigt aujourd'hui ?
14:13Toujours ?
14:14Oui, il y en a toujours.
14:15C'est pour ça que j'ai soif.
14:18De justice, de vérité.
14:19J'ai soif de vérité.
14:21Mais pourquoi est-ce que vous ne déménagez pas ?
14:23Parce que vous n'êtes trop pas d'achat ?
14:24Mais ça ne sert à rien.
14:25Tout le monde l'a dit au départ.
14:26Part à l'étranger.
14:28Ça vous suit partout.
14:29Moi, ce que je veux, je n'ai rien à me reprocher.
14:32Pourquoi je m'en irais ?
14:33Je suis bien ici.
14:34Ce que vous voulez, c'est quoi ?
14:36Moi, la vérité.
14:37J'ai soif de justice.
14:39Vous voulez un procès ?
14:40Moi, je veux qu'il y ait un procès qui soit fait.
14:42Parce que moi, je suis sûr à 99% qu'elle est elle.
14:46Et la police a mal fait son boulot.
14:47Parce que je ne peux vous dire qu'à l'époque,
14:49moi, si vous voulez, j'ai des noms.
14:52Son frère a dit qu'il était chez lui,
14:54en train de regarder le match.
14:55Mais le soir, à 11h, il était au Longchamp, à Vichy.
14:58Ça, personne ne l'a prouvé.
15:00Il n'y a qu'un qui l'a prouvé.
15:01J'ai le nom des personnes.
15:04Qui sont prêtes à témoigner.
15:05Des témoins qui peuvent dire qu'il était là-bas ce soir-là.
15:07Mais vous allez vous constituer...
15:08Si procès il y a,
15:09puisque l'instruction est quasiment en train de se clôturer,
15:12vous allez vous constituer partie civile ?
15:13Oui.
15:14C'est votre intention ?
15:15Votre avocat, c'est Gilles-Jean Portejoie.
15:17C'est le bâtonnier de...
15:19Je le remercie bien.
15:20Comme Éric Neveu,
15:22heureusement qu'il a...
15:22Le procureur de la République.
15:23Le procureur de la République.
15:24Heureusement qu'il a rouvert le dossier,
15:26parce que moi, je serais toujours
15:27Quick Quick, le coupeur de tête.
15:29On vous appelle comment ?
15:30Quick Quick, le coupeur de tête.
15:31Quick Quick.
15:32Quick Quick, le coupeur de tête.
15:33Et ça dure encore aujourd'hui ?
15:34Ça se dit encore aujourd'hui.
15:36Et donc, c'est ça le plus dur ?
15:37Enfin, non, c'est pas ça le plus dur.
15:38Parce que vous avez perdu votre fils,
15:39c'est ça le plus dur.
15:40Pour moi, c'est le plus dur.
15:42C'est mon fils que j'ai perdu.
15:43Ça, c'est la lettre qui vous a...
15:44C'est une des lettres,
15:46mais je ne peux pas la lire.
15:47Moi, je vais juste l'évoquer.
15:49C'est une lettre qu'il a écrite
15:49lorsqu'il avait ses 12 ans, c'est ça ?
15:51Oui.
15:51Et qui explique qu'on le traite
15:53de fils d'assassin.
15:54Lors de revoir son père et sa mère.
15:56Voilà.
15:56Qu'on le traite de fils d'assassin,
15:57mais c'est une lettre d'une grande tendresse
15:59à votre égard et envers votre femme.
16:01Et il veut vous revoir.
16:02Et il le dit.
16:03Donc, vous pensez que toutes ces années
16:04et toutes ces procédures l'ont rongé ?
16:06Et c'est la raison pour laquelle,
16:08selon vous, il a mis fin à ces jours ?
16:09C'est la raison pour laquelle il s'est suicidé.
16:10J'y ai arrivé.
16:12Parce qu'il avait essayé déjà plusieurs fois.
16:14En psychiatrie, on l'a mis un peu partout.
16:16Il s'est jeté de l'étage.
16:17Est-ce que c'est pour lui
16:18que vous vous battez autant aujourd'hui ?
16:19C'est pour lui.
16:21C'est pour lui.
16:22Moi, j'ai envie de savoir.
16:23Dominique Maillet, votre vie,
16:25ça, c'est la justice qui va essayer de prouver
16:27que ça n'est pas bon.
16:29En tout cas, de trouver le vrai coup.
16:31Mais votre vie dans le village,
16:33c'est quoi, là ?
16:34Quand on marche, il y a encore des gens...
16:36Dans le village, j'ai déménagé
16:3727 ans après,
16:39il y a encore des gens
16:39qui vous appellent le couic-couic.
16:40Couic-couic, coupeur de tête, oui.
16:42Un jour, vous êtes rentré dans un bar,
16:43c'est ça ?
16:44Racontez-nous, Xavier, racontez-nous.
16:45Vous êtes rentré dans un bar et...
16:47Racontez-nous.
16:47Oui, au Vernet.
16:48Sur la commune du Vernet,
16:49ça s'était produit au bar de l'Académie.
16:51Le Vernet, c'est l'affaire Émile.
16:53Je suis rentré, j'ai dit,
16:54vous voyez, vous avez le bon jour du couic-couic,
16:55je ne reposerai plus jamais les pieds chez vous.
16:56Voilà.
16:57Coupeur de tête.
16:57C'est le poids du soupçon, en fait.
17:00Il n'y en a pas rien qu'à brancher.
17:01Là, ils n'avaient qu'à brancher.
17:03Ça, c'est le poids du soupçon.
17:04C'est ce qu'il y a de plus collant,
17:05de plus gluant.
17:06Comment est-ce qu'on s'en débarrasse ?
17:08Un truc que vous ne savez pas.
17:09J'ai fait un chantier
17:10juste en face d'Académie,
17:11place de l'Église.
17:12J'ai fait un chantier,
17:13des ouvertures pour une agence immobilière.
17:16Ils avaient fait poser des vitres blindées.
17:18Et il y a un jour, j'étais dedans.
17:20Pan !
17:20On n'en a jamais parlé de ça.
17:22Jamais on en a parlé.
17:22C'était une base de carabine.
17:24Les gendarmes sont venus.
17:25Je n'ai jamais eu de résultat.
17:27On vous a tiré dessus ?
17:28Oui.
17:30C'est-à-dire que c'est sur vous
17:31qu'on vous l'a tiré ?
17:32Sur qui ?
17:33Après, j'ai fini le chantier
17:35avec un de mes ouvriers.
17:36Et tous les jours,
17:37j'avais une estafette,
17:38un fogon de gendarmerie
17:39qui était devant le chantier.
17:42C'est beau, quand même.
17:44Les microcosmes dans les villages,
17:47dès qu'il y a un soupçon qui est lancé,
17:49il faut plusieurs générations
17:50avant de laver la personne.
17:51C'est terrible.
17:53Parce que...
17:54Et encore.
17:55Et encore.
17:57Personne ne veut se déjuger.
17:59Non, mais s'il y a eu des soupçons,
18:00c'est lui.
18:02Et puis, je n'ai pas pu me tromper.
18:04Personne n'a pu se tromper.
18:05Et de toute façon,
18:06au bout du bout, c'est la justice.
18:07Mais la justice se trompe parfois.
18:09C'est terrible.
18:09Ça fait des ravages,
18:10comme le monsieur le dit.
18:11La rumeur.
18:12La rumeur, c'est...
18:13C'est le poison.
18:14La rumeur, c'est le poison.
18:15C'est le poison.
18:16Je suis dit,
18:16mais quand on dit
18:17que j'ai toujours été un viandard,
18:18même aujourd'hui,
18:19je chasse encore.
18:20Tous les gens qui chassent avec moi aujourd'hui,
18:23vous pourrez tous leur demander
18:24la viande,
18:25je ne garde jamais une pièce de gibier.
18:27Le gibier, je n'en mange pas.
18:29Je garde un sanglier par an
18:30pour faire aimer le chouette.
18:32Je pense que ce n'est pas le problème,
18:34si je puis me permettre.
18:34Je pense que ce n'est pas ça le problème.
18:36Ça, c'est des histoires de chasseurs.
18:37Je connais bien.
18:38Alors, selon l'accusation,
18:39selon l'accusation,
18:40il faut creuser du côté
18:42des relations intraconjugales.
18:44Parce que, fil que tirent les enquêteurs,
18:46Maria a-t-elle été victime
18:48de violences conjugales ?
18:49Est-ce qu'elle peut avoir décidé
18:52d'organiser le meurtre de son mari
18:54parce qu'elle-même recevait des coups ?
18:56Elle, elle s'en défend.
18:57Elle dit qu'elle...
18:58Elle s'en défend.
18:58Elle avait eu quand même un amant
19:01en travaillant à son provider.
19:03Elle se défend totalement
19:05de toute implication,
19:06évidemment, dans ce dossier.
19:08Le fait est,
19:09c'est qu'aujourd'hui,
19:09le fil du juge d'instruction,
19:11c'est ça.
19:11Il faut l'expliquer.
19:13C'est intrafamilial.
19:14C'est-à-dire que c'était une femme
19:15qui se sentait malmenée
19:17par son mari,
19:18qui se sentait agressée.
19:19Ça, elle l'a dit.
19:20Elle l'a reconnue.
19:20Abandonnée.
19:21Abandonnée.
19:22Il pouvait être violent.
19:23Elle a même raconté
19:25qu'il buvait un peu trop, etc.
19:27Elle a raconté
19:27qu'elle avait pris quelques beignes.
19:28Il y avait ces scènes.
19:29Il y avait cette violence.
19:31Par contre, elle dit,
19:32mais ce n'est pas du tout.
19:33Moi, après,
19:34ça s'est arrêté là.
19:36Il n'y a rien
19:36qui est allé plus loin.
19:37Alors, il y a des mots
19:38énigmatiques quand même
19:39qu'elle a fait inscrire
19:40sur la plaque funéraire
19:41de son mari.
19:42Les feuilles mortes
19:42se ramassent à la pelle.
19:43Les souvenirs et les regrets aussi.
19:45Qu'est-ce que ça veut dire ?
19:46Ça veut tout dire.
19:47Ça, on peut l'interpréter
19:48comme on veut.
19:48Non, mais ça peut être
19:49une énigme.
19:50C'est peut-être une énigme,
19:52je ne suis pas sûr,
19:52mais je pense que là,
19:54les profileurs, etc.
19:56vont se donner
19:56un cœur joie là-dessus.
19:57Et les psychiatres
19:58et les psychologues.
19:59Mais encore une fois,
20:01elle est aujourd'hui suspectée.
20:03Elle est mise en examen.
20:03Elle nie.
20:04Elle est présumée
20:05innocente et bien.
20:06Tout à fait.
20:06Ce procès, s'il vient,
20:07sera très très important.
20:08Et puis,
20:09point d'interrogation énorme,
20:11c'est le complice.
20:12Parce que le complice,
20:13il y a bien quelqu'un
20:14avec elle.
20:15Ce n'est pas possible.
20:15Au moins pour transporter le corps.
20:19Même deux personnes,
20:20pour moi,
20:20je pense que c'est un peu dur.
20:22Ah oui ?
20:23Physiquement,
20:23pour transporter.
20:25Pour moi,
20:26le corps a été congelé
20:27parce que j'ai eu le droit
20:28à la fouille
20:28de tous mes congélateurs.
20:30Un corps qui est congelé,
20:31une personne tout seule,
20:32et un corps mort,
20:33c'est encore pire.
20:34Même à deux,
20:34ce n'est pas évident.
20:35Je peux vous dire
20:35qu'une bête
20:36de 35-40 kilos,
20:38un sanglier,
20:38je peux vous dire
20:39tout seul,
20:39ça ne se tient pas.
20:41Il y a une méthodologie
20:42glaciale aussi.
20:44Couper la tête.
20:44Et ça,
20:44c'est le milieu de la verande.
20:46Mais la tête,
20:46on ne l'a jamais retrouvée,
20:47pardon de poser la question.
20:48Jamais, jamais.
20:49Et la botte,
20:50le symbole,
20:51la botte posée à la place,
20:52c'est sa propre botte
20:53qui est posée
20:54à la place de sa tête.
20:55C'est quoi ?
20:55C'est une humiliation.
20:57Une humiliation ?
20:58Il peut y avoir deux choses.
20:59Il peut y avoir
20:59une humiliation
21:00ou la discipline.
21:01Attendez,
21:01et on s'écoute.
21:02Allez-y.
21:03La tête dans la cuve à mazout,
21:04les gendarmes,
21:05chez moi,
21:06dans la chaufferie,
21:07j'avais mon fils
21:07qui avait 16 ans à l'époque,
21:09qui était là,
21:10il cherchait dans la cuve à mazout.
21:11Ah, la tête,
21:12on cherche la tête.
21:13Mais il leur a dit,
21:14vous cherchez quoi ?
21:15Un trou bon comme ça ?
21:16Et on cherche la tête ?
21:17Il leur a dit carrément,
21:19mais il faut leur boulot.
21:20Vous êtes cons.
21:21Monsieur Maillet.
21:21Vous cherchez plutôt
21:22dans la chaudière.
21:22Mais ils sont obligés
21:23de chercher,
21:24ils sont obligés de vérifier.
21:25Il faut chercher dans la chaudière
21:26avant de chercher
21:27dans la cuve à mazout quand même,
21:28non ?
21:29Et en général,
21:30la botte,
21:30c'est quoi le symbole ?
21:32Le symbole,
21:34c'est soit on veut humilier
21:35et laisser une image.
21:37Tout simple aussi.
21:39Il ne faut pas oublier
21:39qu'à partir du moment
21:41où vous rhabillez un mort,
21:44qui n'était pas
21:45un habit de chasseur,
21:46ça on le sait,
21:47donc il y a peut-être
21:48une difficulté
21:49à remettre la botte.
21:51Donc on la pose là,
21:52tout simplement.
21:54Ah oui.
21:55En tout cas,
21:55c'est un simulacre,
21:56c'est-à-dire que le corps
21:57que l'on retrouve dans le fossé,
21:58ce n'est qu'une mise en scène,
22:00il n'est pas mort là.
22:00Ça, c'est une certitude.
22:01Ça, c'est une certitude.
22:02C'est une mise en scène
22:03et il est mis là
22:03pour pour le voir.
22:03C'est une mise en scène
22:04et c'était un passage
22:06de gros gibis.
22:07Bien sûr.
22:07Tout le monde le savait,
22:08tout le monde le connaissait,
22:09ce passage.
22:09Au chevreuil,
22:10au sanglier.
22:10Que ce soit chez moi,
22:11moi, c'était même pas
22:12mon territoire à moi,
22:14il était beaucoup plus loin.
22:15Donc pourquoi ils ont été
22:16le mettre là
22:16et pourquoi j'ai été accusé
22:17tout de suite ?
22:18Non, mais c'est lui.
22:19C'est lui qui l'a fait.
22:19C'est lui qui l'a fait.
22:20Mais ce n'est pas vous
22:21qui l'avez découvert, ce corps ?
22:22Ah non, ce n'est pas moi
22:22qui l'ai découvert.
22:23Non, mais le corps,
22:24c'est deux chasseurs
22:25qui l'ont découvert,
22:25mais le corps,
22:27il est découvert,
22:28il est mis là
22:28pour être vu.
22:29Oui, c'est vrai.
22:30Il était loin du domicile ?
22:32Une dizaine de kilomètres,
22:34à peu près.
22:35Oui, de chez moi.
22:35Une dizaine de kilomètres
22:36de ma société de chasse.
22:38Donc, il est là,
22:40il est dans la neige,
22:40il est posé dans la neige
22:41avec ses habits de chasse
22:48à la place de la tête, pardon.
22:50Comme un signe humiliation.
22:51Oui, c'est ça.
22:52Non, mais c'est une mise en scène
22:53totale qui est macabre.
22:55On n'arrive pas à la remettre
22:56et on la pose là.
22:57On ne cache pas du tout le corps.
22:58Il aurait pu être caché.
22:59Il aurait pu être détruit.
23:00Non, là, on ne l'a pas caché.
23:02C'est bien la preuve
23:03qu'on montre et qu'on dit
23:04voilà ce qu'on peut faire.
23:05Est-ce qu'il y a des choses
23:06manquantes ?
23:07Un portefeuille, une arme ?
23:08Oui, est-ce qu'il manque
23:08des objets en dehors de la tête ?
23:09Est-ce qu'il y a des objets manquants ?
23:11Ce n'est pas moi
23:18Une corne ?
23:18Une corne de chasse.
23:21À l'époque, on avait tous
23:22la même comme ça.
23:22Une petite corne de chasse, oui.
23:24Maintenant, on a des...
23:25Quand on va passer un renard
23:27en corne deux fois...
23:28Voilà, deux fois le renard,
23:30trois fois le chevreuil
23:31et quatre fois le sanglier.
23:33Bien, merci à tous les trois.
23:34Et même aujourd'hui,
23:35on essaie de me faire perdre
23:36mon territoire de chasse.
23:37Je peux vous dire
23:37qu'ils sont toujours après moi.
23:38J'ai un territoire de chasse
23:40où je chasse depuis l'âge de 16 ans.
23:41On est en train d'essayer
23:42de me le faire perdre.
23:44Ça n'a pas forcément un rapport,
23:46M. Maillard.
23:46Je peux vous garantir
23:48que ça n'a pas.
23:49En tous les cas,
23:49merci d'être venu nous voir.
23:51L'instruction va bientôt s'achever.
23:52La justice décidera donc
23:53du sort de cette femme
23:55dont on a parlé,
23:56la veuve de Christophe Douart,
23:57de la renvoyer ou non
23:58aux assises
23:58si les éléments sont suffisants.
24:00On suivra tout ça.
24:01Merci à vous
24:02de toutes vos lumières.
24:02C'est un dossier
24:03qu'on suivra avec attention
24:04avec Dominique
24:06tout au long de ces mois.
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