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  • il y a 6 heures
« BFM POLITIQUE » est LE rendez-vous média incontournable rythmant la vie politique française. Chaque dimanche, en direct et en public, l’émission présentée par Guillaume Daret donne la parole aux personnalités de tous bords. Durant deux heures, un représentant politique au cœur de l’actualité répond aux questions de la journaliste de BFMTV, puis débat dans le « face à face » avec un contradicteur sur un sujet qui les oppose.

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Transcription
00:00Vous êtes bien sur BFM politique Bruno Rotaillot, merci d'être avec nous, président des Républicains, ancien ministre de l'Intérieur.
00:11Vous êtes notre invité aujourd'hui, à mes côtés pour vous interroger Amandine Attalaya, éditorialiste politique de BFM TV,
00:17et Ludwig Vigon de la Tribune dimanche, partenaire de notre émission.
00:22Alors bien sûr, dans un instant, on va voir ce que feront les Républicains sur la question stratégique du budget.
00:27Rendez-vous de vérité cette semaine pour le Premier ministre.
00:30On évoquera l'avenir de la droite, avec notamment ses propos de Nicolas Sarkozy, qui publie cette semaine son journal d'un prisonnier.
00:37Mais d'abord, vous avez dû voir ces inscriptions projetées, M. Rotaillot, hier à Lyon, sur des bâtiments, en particulier le musée des Beaux-Arts.
00:46Inscriptions anti-police projetées sur ces bâtiments lors de la fête des Lumières.
00:51La police blesse et tue, non à l'État policier, la violence policière est partout.
00:56Voilà ce qu'ont pu voir, les Lyonnais qui étaient présents, les auteurs sont recherchés.
01:01Comment vous réagissez à ces inscriptions ?
01:04Tout simplement, les dénoncances que je faisais régulièrement lorsque j'étais ministre de l'Intérieur.
01:09Je saisissais moi-même la justice avec l'article 40.
01:12Ce sont des propos qui sont absolument scandaleux quand on sait que chaque année,
01:16des milliers de policiers, des milliers de gendarmes sont blessés, parfois extrêmement grièvement.
01:21Lorsqu'ils étaient blessés grièvement, je ne manquais pas d'ailleurs de les appeler pour les soutenir.
01:27Mais je crois que c'est Soulève Mandataire qui a revendiqué.
01:30C'est donc l'extrême-gauche qui avait dénoncé, moi, en son temps,
01:33notamment les insoumis qui régulièrement, même des députés, des parlementaires de la République française,
01:40mettait une cible dans le dos de nos policiers, de nos gendarmes,
01:43en disant que la police tue et bien Soulève Mandataire, finalement, prolonge en réalité ces attaques.
01:49Ce sont des mouvements qu'il faut combattre, qui sont des mouvements anti-républicains et anti-démocratiques.
01:54Alors, Bruno Rotaillot, on le disait, c'est une semaine décisive pour le Premier ministre,
01:58c'est bien, c'est un lieu qu'ennuée pour son gouvernement.
02:00Moment de vérité, ce sera mardi avec ce vote solennel sur le budget de la sécurité sociale.
02:06Question très simple, est-ce qu'en l'État, ce budget est votable par les Républicains ?
02:11Je n'ai pas changé. Je n'ai pas changé d'avis. Je dis toujours ce que je pense.
02:15C'est un des pires PLFSS depuis des années.
02:18C'est un budget qui est désastreux, qui sacrifie l'avenir au présent.
02:23Par exemple, avec la suspension de la réforme des retraites,
02:26c'est rejeter le fardeau sur les générations futures.
02:30Pas de politique familiale, alors que depuis la dernière guerre,
02:32c'est la première année où les décès vont surpasser les naissances.
02:36Toujours plus de déficits, plus d'impôts.
02:39Et c'est une politique aussi antilibérale.
02:41Je pense notamment aux médecins libéraux.
02:43Donc pour moi, ce texte n'est pas votable.
02:46Donc vous demandez aux députés LR, mardi, de voter contre le projet de loi de financement.
02:51Ils auront le choix, en tout cas, de l'abstention ou de voter contre.
02:54J'ai noté d'ailleurs les propos de Michel Barnier.
02:57Je m'en réjouis. Nous nous sommes appelés.
02:59On a échangé au téléphone.
03:01Mais c'est un mauvais budget.
03:03Un budget, ce ne sont pas seulement des chiffres, ce sont des choix.
03:06Les choix sont mauvais.
03:07On ne peut pas avoir un budget pour un budget.
03:10Un mauvais budget, c'est mauvais pour la France.
03:12Voilà. Parce que ça va creuser le déficit.
03:14Vous vous rendez compte qu'il y a simplement deux ans, en 2023,
03:17le déficit du PLFSS, c'était 13 milliards.
03:20Et là, on est quasiment à 23 ou 24 milliards.
03:24C'est d'ailleurs le gouvernement lui-même qui a renoncé,
03:27qui a cédé notamment à la gauche et qui a détricoté son propre budget.
03:32On va avoir, là encore, l'unédic qui va se trouver dans le rouge.
03:37Donc, que ce soit les comptes de l'État, les comptes de la sécurité sociale, l'unédic, tout est dans le rouge.
03:42C'est le désastre annoncé.
03:43Et qu'est-ce qui est pire, Bruno Retailleau ?
03:45C'est de ce mauvais budget ou alors l'instabilité qui pourrait naître du fait d'un texte rejeté mardi ?
03:52C'est-à-dire que la France pourrait repartir dans ses tracas habituels ces derniers temps ?
03:56Est-ce que vous pensez que l'an dernier, puisque vous vous souvenez, il y a quasiment un an, jour pour jour,
04:01Michel Barnier, je faisais partie de son gouvernement, avait été censuré sur le PLFSS, le budget de la sécurité sociale ?
04:08Est-ce que pour autant, les remboursements pour les médicaments, pour les retraites n'ont pas été versés ?
04:14Ils l'ont été. Est-ce que ça a été le chaos ?
04:16Je parlais déjà d'une instabilité politique.
04:17Est-ce que c'était le chaos ? Non.
04:19L'instabilité, c'est ce budget qui le creuse, en creusant les déficits, en suspendant une réforme qui avait été digérée dans le pays.
04:28C'est terrible parce qu'au contraire, c'est instiller le virus de l'instabilité que de dire que désormais, pour l'avenir,
04:36les réformes, et il en faudra, et il en faudra, les réformes courageuses, les réformes un peu audacieuses,
04:41une fois votées, pourront être contestées dans la rue.
04:44Ça, c'est le chaos chronique, voyez. C'est l'instabilité chronique, instillée au cœur de nos institutions. Il n'y a pas pire.
04:52Comment vous qualifiez cette suspension de la réforme des retraites ?
04:54De renoncement, de lâcheté. De lâcheté.
04:58D'autant qu'on m'avait signifié, devant moi, c'était un désengagement que jamais on y toucherait.
05:04Mais donc, c'est-à-dire que Sébastien Lecornu est un Premier ministre lâche ?
05:08C'est une lâcheté. Je redis qu'il faut bien savoir, pour nos auditeurs, je sais depuis le départ que cette réforme n'a pas toujours été populaire.
05:17Simplement, il faut m'expliquer. Quand je suis né, il y avait quatre cotisants pour un retraité.
05:21Aujourd'hui, 1,6. Demain, un pour un. Ça va être un effondrement.
05:26Et en plus, en France, pas par rapport aux Chinois, par rapport à la moyenne européenne,
05:30on travaille trois années de moins dans une vie.
05:33Trois années pendant lesquelles on ne va pas créer de richesse pour augmenter le pouvoir d'achat,
05:38pour financer l'hôpital, etc.
05:40Donc, suspendre cette réforme, c'est une catastrophe.
05:44Mais au vu de la composition de l'Assemblée nationale, il faut bien trouver un compromis,
05:48notamment avec les socialistes, pour arriver à l'adoption de ce PLFSS.
05:51Quel serait à vos yeux, à vous, le compromis acceptable ?
05:54Le 49-3.
05:57C'est comme ça qu'on aurait un...
05:58Le 49-3.
05:59Mais sauf que la suspension des retraites, le cas échéant...
06:03C'est fort de café.
06:04...passerait donc, Bruno Réveilleux.
06:04Le Premier ministre a dit, je ne l'utiliserai pas.
06:06Vous l'avez redemandé la semaine, il a dit, je ne l'utiliserai pas.
06:08Mais j'ai qualifié, d'ailleurs, ces deux budgets de hold-up.
06:12Hold-up fiscal, puisque là aussi, pour le PLFSS, on va avoir une nouvelle CSG,
06:17pour près de 2 milliards, un peu moins.
06:19Hold-up social, puisqu'on ne fait pas la réforme de la retraite.
06:23Et ça veut dire que demain, on consent à faire s'effondrer le régime de retraite
06:27par répartition auxquelles les Français tiennent.
06:30Et enfin, hold-up démocratique.
06:32Parce que jamais le pays n'a été autant à droite,
06:36et jamais un gouvernement, une politique n'a été autant à gauche.
06:40Ce n'est pas ce que reflète la composition de l'Assemblée.
06:43On pourrait vous dire que le 49-3 serait un hold-up démocratique
06:45pour faire adopter ce PLFSS.
06:47Écoutez, ça n'est pas 60 et quelques députés socialistes
06:51qui peuvent importer dans un budget les vieilles lunes socialistes
06:54qui ont fait échouer la France.
06:56Ces deux budgets, ce sera moins de travail, avec la retraite, la suspension.
07:01Ce sera beaucoup plus d'impôts, et c'est toujours plus de dépenses publiques,
07:05et donc plus de déficits.
07:06C'est ce qui nous a emmenés dans le mur depuis 40 ans.
07:10Et on continue en klaxonnant.
07:13Vous diriez que le Premier ministre est l'otage des socialistes, toujours ?
07:15Mais il s'est mis dans les mains des socialistes.
07:19En réalité, alors, il utilise des mots comme le parlementarisme.
07:23Moi, j'ai utilisé le mot qui me va bien, qui décrit la situation,
07:26que les Français constatent, c'est plutôt de l'aplaventrisme.
07:30L'aplaventrisme ?
07:31Oui, c'est-à-dire que M. Fort décide, et M. Lecornu s'exécute.
07:36Est-ce que ce n'est pas plutôt de l'habileté politique de la part de Sébastien Lecornu ?
07:39Certains perçoivent ça comme ça, et trouvent même qu'il démontre là des qualités
07:42pour être peut-être quelqu'un qui aurait les épaules pour 2027 ?
07:47Écoutez, je sais que dans le petit microcosme politico-médiatique,
07:50la manœuvre, le compromis de couloir, l'habileté, la ruse,
07:54ce sont des qualités extraordinaires.
07:56Moi, vous voyez, je suis plutôt simple, je suis un rural,
07:59je suis un provincial, et je pense que, voilà, quand on fait de la politique,
08:04ce n'est pas la manœuvre, ce n'est pas le compromis qui doit qualifier un homme ou une femme,
08:07c'est la recherche du bien commun, c'est l'objectif, c'est l'intérêt supérieur de la nation,
08:12et rien d'autre.
08:13Sébastien Lecornu, en s'appuyant sur une note qui lui a été transmise,
08:17juste que les conséquences d'un rejet seraient énormes,
08:19un déficit sans doute au-delà de 30 milliards, une quasi-perte de contrôle,
08:24qui ferait, peu et dit-il, un risque très élevé sur le financement de la sécurité sociale.
08:27Vous êtes prêt à assumer ce risque ?
08:29Il ne manque pas de culot, franchement.
08:32Pourquoi ?
08:33Parce qu'initialement, ce budget, c'était 13 milliards de déficit.
08:39Et le gouvernement, par lui-même, qui a détricoté ces mesures,
08:42année blanche, franchise, etc., etc.,
08:44on en arrive à 23 ou 24 milliards.
08:48Donc le fauteur de chaos, le fauteur de déficit, c'est le gouvernement.
08:53Encore une fois, au début de l'année, il y a eu cette censure,
08:55il y a eu une loi spéciale, il n'y a pas eu de vote du PLFSS
08:59à la fin de l'année 2024.
09:01Et pour autant, est-ce que tout s'est effondré ?
09:03Non, c'est un mauvais budget.
09:05Et vraiment, j'appelle les parlementaires
09:07à juger d'abord en fonction de l'intérêt de la nation.
09:11– Vous, à titre personnel, si vous étiez député,
09:13vous vous abstendriez ou voteriez ?
09:14– Je voterai contre.
09:16Écoutez, on se connaît un peu,
09:18enfin en tout cas, vous m'avez déjà interviewé les uns et les autres.
09:21J'ai beaucoup de défauts,
09:24mais j'essaie de faire de la politique
09:26avec de la constance, de la cohérence,
09:29avec de la sincérité.
09:30Alors, évidemment, on peut critiquer ce que je pense
09:32et mes convictions, mais je ne les abandonne pas
09:35quand il s'agit de mes convictions,
09:37mais surtout quand il s'agit de bons pays,
09:39des Françaises et des Français.
09:40– Je me permets juste au passage, vous étiez quand même d'accord
09:41avant qu'il y ait le problème Bruno Le Maire
09:42pour entrer au début dans un gouvernement le cornu sur le principe.
09:46Et là, vous n'avez que des mots extrêmement durs
09:48à son encontre, qu'est-ce qui s'est passé en tout temps ?
09:51Est-ce que vous dites que vous êtes cohérent ?
09:52– Écoutez, je vais vous raconter une anecdote.
09:55Le Premier ministre nous avait invité les chefs de parti,
09:59il y avait Édouard Philippe, il y avait Gabriel Attal,
10:01il y avait Marc Fénaud qui représentait le Modem, etc.
10:04à trois reprises.
10:06Et en prélude de ces déjeuners,
10:09à chaque fois c'était la même phrase,
10:10on est bien d'accord, on ne touche pas aux retraites.
10:13À tel point que le troisième déjeuner,
10:16Marc Fénaud avait fait cette réflexion,
10:18« Attends Sébastien, ça fait la troisième fois,
10:21tu vas finir par nous mettre la puce à l'oreille. »
10:23Donc moi, vous voyez, je suis un homme assez simple
10:26et je pense que les valeurs de la vie,
10:28ça doit être les valeurs de la politique.
10:30J'aime bien une forme de rectitude.
10:33Quand on prend des engagements,
10:34où on les tient, où on ne les tient pas.
10:36Mais moi, je perds confiance quand on ne les tient pas.
10:38Et je n'avais rien à faire, je vais vous dire.
10:40Chaque jour, je justifie mon départ.
10:42J'avais senti que tout partait à gauche.
10:45Et que je pense que le gouvernement,
10:47derrière vraisemblablement Emmanuel Macron,
10:49parce que Sébastien Lecornu,
10:51ça n'est ni Michel Barnier, ni François Béroux.
10:54Il y a derrière Emmanuel Macron
10:55qui a repris la main sur Matignon.
10:56Il a repris la main ?
10:57Bien sûr, bien sûr.
10:59Mais je pense qu'en réalité,
11:01il s'était dit finalement,
11:03les Républicains tiennent trop à leur siège.
11:05Bruno Retailleau est passionné par son ministère,
11:08ce qui était vrai.
11:09Ce qui était vrai.
11:11Et que finalement, pour lui-même,
11:13pour ce poste,
11:14il acceptera, il avalera tout.
11:16Toutes les couleurs.
11:17Ah ben non.
11:18Je ne suis pas fait comme ça.
11:18Un rejet, ça veut dire des conséquences aussi.
11:20Oui, si mardi, le PLFSS est rejeté par les députés,
11:24ce sera un échec de la méthode de Sébastien Lecornu.
11:27Quelles conséquences doit tirer celui-ci de cet échec ?
11:31Est-ce qu'il doit démissionner ?
11:33Écoutez, j'avais l'habitude de dire,
11:35vous savez, colline après colline,
11:37chaque chose en son temps.
11:37Pour l'instant, il n'est pas dit du tout
11:39qu'il y aura un vote négatif au PLFSS,
11:42puisque je vois bien les manœuvres de couloirs,
11:43je vois bien les petits compromis de l'ombre.
11:47Donc voilà, chacun aura à se déterminer.
11:49C'est difficile pour les députés.
11:51Et c'est pour ça qu'ils ont un choix.
11:54Mais très franchement,
11:56voter pour un texte pareil,
11:58c'est le pire depuis des années.
12:01Il ne prépare en rien l'avenir.
12:03Mais quelle leçon devra en tirer le Premier ministre, Bruno Rotaillot ?
12:06Écoutez, voyons avant tout,
12:09voyons d'abord le résultat du vote, du scrutin.
12:11Après, vous me réinterrogerez,
12:13mais je n'anticipe jamais,
12:14je ne préempte pas l'histoire quand elle arrive.
12:17Est-ce que vous êtes certain, mardi,
12:18que Laurent Wauquiez,
12:19le patron des députés républicains,
12:21aura la même position que vous ?
12:22Parce que ça a été un problème dans ce débat,
12:25c'est que souvent,
12:25vous n'ayez pas tout à fait la même position,
12:27il y avait de la polyphonie,
12:28voire de la cacophonie.
12:29Qui porte la ligne ?
12:32Est-ce que vous pensez que Laurent Wauquiez
12:33portera la même position que vous ?
12:36Je ne le vois pas, en tout cas,
12:38demander à nos députés
12:40de voter pour le PLFSS.
12:43Je ne le vois vraiment pas.
12:45Et d'ailleurs, dans ses votes,
12:46il s'est abstenu.
12:48Donc, je pense que cette abstention,
12:51c'est d'abord une abstention
12:52de désapprobation.
12:54Qu'est-ce que vous avez pensé
12:55de la position d'Edouard Philippe,
12:56qui juge que les députés horizon
12:57ne peuvent pas voter ce texte ?
13:00Il est ciblé aujourd'hui par Renaissance
13:02qui dit qu'Edouard Philippe,
13:03c'est le chaos.
13:05Moi, je me situe plutôt
13:06du côté d'Edouard Philippe.
13:07Il a raison.
13:09Il y a des voix, parfois,
13:10qui doivent s'élever au-dessus du nombre
13:13pour dire l'intérêt de la France.
13:14Je pense que je me retrouve
13:16beaucoup plus derrière cette ligne-là
13:18plutôt que d'autres lignes
13:20qui recherchent absolument un compromis
13:23au mépris des intérêts
13:24des Françaises et des Français.
13:25Je pense que c'est ça, la politique.
13:28On veut une politique
13:29d'effondrement aujourd'hui.
13:31Il y a un effondrement.
13:32Les Français,
13:33je fais mon tour de France,
13:34j'en suis à ma 4 ou 5e étape,
13:36j'ai vu des centaines
13:36et des centaines de personnes,
13:38vraiment avec de nombreux métiers,
13:40des élus,
13:41ils n'y comprennent plus rien du tout.
13:42D'ailleurs, il y a une forme
13:43d'indifférence.
13:44Il y a ce qui se passe là-bas,
13:45à Paris,
13:45là-haut, comme ils disent,
13:47et puis la vie concrète.
13:48Mais ça l'est désespérée.
13:49Qui est responsable de cet effondrement ?
13:50Vous pointez souvent l'Elysée,
13:51Emmanuel Macron.
13:52Est-ce que c'est lui
13:52qui est responsable
13:53de cet effondrement ?
13:54C'est la dissolution ratée.
13:56C'est la dissolution ratée.
13:58Et en reprenant la main
13:59sur Matignon, d'ailleurs,
14:00le reproche que je lui fais,
14:02c'est qu'il devrait,
14:03au contraire,
14:04prendre du recul.
14:05Parce que les Français
14:05l'ont désavoué.
14:07Donc, reprendre,
14:08en réalité,
14:08après un scrutin,
14:09reprendre la main,
14:11je pense que
14:11ça n'est pas très démocratique.
14:13Et c'est ce qui augmente
14:14l'attention.
14:15Qu'il a repris la main,
14:16ou du moins que c'est lui
14:17qui guide la main
14:18de Sébastien Lecornu ?
14:19Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
14:19Plein de choses,
14:20plein de choses.
14:21Comme ?
14:22Plein de choses,
14:23c'est une certitude.
14:24C'est une certitude.
14:24Vous l'appelez à quoi,
14:25alors, ce matin ?
14:25Vous appelez le président
14:26de la République
14:26à se mettre en retrait ?
14:27À quoi vous l'appelez ?
14:29Je l'appelle
14:30à se mettre en retrait,
14:31bien sûr.
14:31Vous savez,
14:32on l'a bien vu,
14:32d'ailleurs,
14:33dans les différentes nominations,
14:34il a d'abord nommé
14:36un opposant.
14:37C'était Michel Barnier.
14:39Il a nommé ensuite
14:40un allié,
14:41François Bayrou,
14:42mais un allié
14:42très indépendant,
14:43assez incommode,
14:44finalement.
14:45Et là,
14:45il nomme un ministre
14:46dont on sait tous
14:47qu'il est très,
14:48très proche.
14:49Voilà,
14:49ça décrit progressivement
14:51une reprise en main
14:52de l'Elysée
14:53sur Matignon,
14:54l'hyperprésident.
14:55Et je pense que ça
14:56hystérise le débat public
14:58et en tout cas,
14:59les Français
14:59ne l'aiment pas ça
15:00parce qu'ils pensent
15:02que c'est une sorte
15:03de blessure démocratique.
15:06Ludovic.
15:06Est-ce que vous avez eu
15:07des échanges
15:07avec Sébastien Lecornu
15:08depuis votre départ
15:09du gouvernement ?
15:10Non,
15:10je n'en ai pas eu.
15:11Et vous le regrettez ?
15:13Non.
15:13Vous êtes quand même
15:14le président d'un parti
15:15qui le soutient
15:16en partie,
15:17notamment à l'Assemblée ?
15:18Non,
15:18je considère que
15:20nous ne sommes pas
15:20en soutien du tout
15:22du gouvernement.
15:23Voilà,
15:23pour plein de raisons.
15:25Vous savez,
15:26si je m'étais retrouvé
15:27au banc
15:28à l'Assemblée nationale
15:29en écoutant
15:30la déclaration
15:30de politique générale,
15:32mais dans la demi-heure,
15:33je claquais ma démission.
15:35Vous fermiez les yeux,
15:37vous faisiez abstraction
15:38de celui qui prononçait
15:40le discours
15:40et vous entendiez
15:42un Premier ministre
15:43socialiste.
15:45Moi,
15:45je suis rentré,
15:45nous sommes rentrés,
15:46ma famille politique,
15:48au gouvernement.
15:49Au gouvernement de
15:50Michel Barnier.
15:50C'était d'abord
15:51pour faire obstacle
15:52à une politique de gauche.
15:54Je ne vais pas rester
15:54au gouvernement
15:55et on ne va pas soutenir
15:56une politique de gauche.
15:58Ou alors,
15:59on veut vraiment
16:00faire
16:01le marche-pied
16:02et la courte échelle
16:04au Rassemblement national
16:05et aux autres
16:07radicaux.
16:08vous avez passé
16:09de nombreux mois
16:10à côtoyer
16:11Emmanuel Macron.
16:12Qu'est-ce qui vous a...
16:14Côtoyer,
16:14c'est beaucoup dire.
16:15On ne peut pas dire
16:15que dans un conseil...
16:16En tout cas,
16:16dans des conseils
16:17des ministres.
16:18Qu'est-ce qui vous a
16:19le plus marqué
16:20chez lui ?
16:22Qu'est-ce qui m'a
16:23le plus marqué ?
16:24Il est intelligent,
16:26il travaille ses dossiers,
16:28mais notamment
16:28sur les sujets
16:29régaliens,
16:31c'est le en même temps.
16:32Sur l'Algérie,
16:32c'est le en même temps.
16:34Et alors,
16:35ça peut être
16:35une méthode valable
16:36pour certains.
16:37Non, je pense que
16:38le en même temps
16:38a montré
16:38que ça débouchait
16:40sur l'impuissance.
16:41Puisque vous parlez...
16:42Le en même temps,
16:44on sait comment ça commence.
16:45Ça commence par
16:46et de droite
16:47et de gauche
16:48et ça se termine
16:49par et de gauche
16:50et de gauche.
16:51La gauche,
16:51aujourd'hui,
16:52dit que ça se termine
16:52par et de droite
16:53et de droite.
16:54Ce n'est pas la politique
16:55qui est menée.
16:55Franchement.
16:56Vous évoquiez
16:57la question,
16:57justement,
16:58d'un en même temps
16:58que vous reprochez
16:59à Emmanuel Macron
17:00sur la question
17:00de l'Algérie.
17:01Après votre départ,
17:02le gouvernement a jugé
17:03qu'il fallait emplanter
17:03une voix plus diplomatique
17:07par rapport à l'Algérie
17:08parce que, justement,
17:09le gouvernement a jugé
17:10que le bras de fer,
17:11la méthode forte,
17:11ça ne fonctionnait pas.
17:12Cette semaine,
17:13le journaliste français
17:13Christophe Gleize
17:14a été condamné
17:15en appel à 7 ans de prison
17:16par la justice algérienne.
17:18Quelle leçon vous en tirez ?
17:19La leçon qu'il faut
17:21que la France arrête
17:22de se laisser humilier.
17:24Il y a un total déséquilibre
17:26entre la relation
17:27entre l'Algérie et la France.
17:28On n'a pas grand-chose
17:29à attendre de l'Algérie.
17:30Ils attendent tout de nous.
17:32Les accords de 68.
17:33Est-ce que c'est tolérable
17:34que les services secrets algériens
17:36fassent des barbouzeries
17:38sur le sol français ?
17:39Je vous rappelle quand même
17:39qu'ils ont failli assassiner
17:41un opposant,
17:43un mire des aides.
17:44Est-ce que c'est normal
17:45qu'on ait des accords
17:46de 94
17:47et qu'ils refusent
17:48de reprendre leurs OQTF
17:50qui sont très dangereux ?
17:52Il y a déjà un Algérien
17:53OQTF très dangereux
17:54qui a assassiné
17:55à Mulhouse,
17:56un retraité portugais.
17:58Est-ce que c'est normal
17:59qu'on laisse faire
18:00en regardant ?
18:02Voilà.
18:02Monsieur Gleize,
18:03d'ailleurs j'ai lu
18:04ce que son frère avait dit
18:05il y a quelques jours,
18:06il a eu cette phrase
18:07« On s'est fait avoir ».
18:09Par qui ?
18:10Mais en tout cas,
18:11très franchement,
18:12ils ont respecté
18:13les consignes.
18:14Ils ont été prudents
18:15depuis le départ.
18:16Ils n'ont pas bougé.
18:17Il n'y a pas eu
18:18de protestation.
18:19Il n'y a pas eu
18:19de comité de soutien.
18:20Pour quel résultat ?
18:21Est-ce que vous jugez
18:22qu'Emmanuel Macron
18:23est humilié par l'Algérie ?
18:25C'est la France
18:25qui est humiliée.
18:26Vous savez,
18:27Boilem,
18:27son salle que j'ai vu
18:28longuement
18:29au cours d'un déjeuner,
18:30me racontait
18:31sa vie en prison
18:32et notamment
18:34les informations
18:34qu'il recevait,
18:35qui étaient évidemment
18:36contrôlées,
18:36qui avaient toujours
18:37la même structure.
18:39Le premier sujet,
18:40c'était l'aude
18:41au régime algérien,
18:44M. Théboune,
18:45et ensuite,
18:46c'était la haine
18:47anti-française.
18:48Mais Boilem,
18:49sans salle,
18:49dit aussi dans ses interviews
18:51à Bruno Retailleau
18:51que votre ligne très ferme
18:52a pu être
18:53d'une certaine manière
18:55un obstacle
18:56à sa libération.
18:57Boilem,
18:58lorsqu'il s'exprime,
18:59contrôle ce qu'il dit
19:00et c'est bien naturel,
19:01mais je l'ai vu longuement,
19:03croyez-moi,
19:03il ne m'a pas fait de reproche.
19:04En tout cas,
19:05publiquement,
19:06il a fait ce reproche.
19:07Qu'est-ce que ça vous fait réfléchir ?
19:08Moi, je pense que ça fait des années
19:10que la France se couche devant l'Algérie.
19:12Des années.
19:13Elle a obtenu néanmoins
19:14la libération Boilem sans salle
19:15via la diplomatie.
19:17Vous savez très bien,
19:17l'Allemagne l'a obtenue.
19:19Mais on ne peut pas
19:20rester dans cette situation.
19:22Il y avait les otages,
19:23bien sûr,
19:23mais il y a les barbouseries,
19:24il y a les OQTF,
19:26etc.
19:26On ne peut pas,
19:28nous, la France,
19:28toujours baisser le regard.
19:30C'est un régime
19:31qui est totalement coupé.
19:32D'ailleurs, Boilem l'a dit,
19:34que j'avais la cote
19:35dans le peuple algérien.
19:37Ah oui,
19:37pas au cas des dirigeants, oui.
19:39Eh bien, bien sûr.
19:39Vous croyez que le peuple algérien
19:41est derrière ce régime dictatorial ?
19:44Je vous rappelais qu'il y a eu le Hirak.
19:46Bon.
19:47Et on voit bien que,
19:49là encore,
19:49ils attisent la haine antifrançaise.
19:52Donc, il faut simplement
19:53sortir de cette relation
19:54qui est passionnelle
19:55et faire en sorte
19:56qu'elle soit équilibrée.
19:57C'est-à-dire que,
19:58quand ils ne veulent pas appliquer
19:59leurs accords,
20:01on n'applique pas
20:01les accords qui leur sont favorables.
20:03D'ailleurs,
20:03je pense que les accords de 68
20:05qui privilégient l'Algérie
20:08n'ont plus lieu d'être.
20:09Bruno Retailleau,
20:09est-ce que,
20:10pour parler franchement,
20:11vous n'avez pas l'habitude
20:12de la langue boite,
20:12est-ce qu'Emmanuel Macron
20:13se couche devant
20:14le président Théboun ?
20:15Je pense qu'il est habité,
20:19il est habité,
20:20comme beaucoup de ce camp-là,
20:22il est habité
20:23par une mauvaise conscience
20:24coloniale.
20:27Et je pense qu'il a peur
20:28de la réaction des quartiers.
20:31Or,
20:32quand on voit,
20:34par exemple,
20:35parce que c'est un bon indicateur,
20:37ce qui s'est passé
20:37quand il y a eu
20:38l'élection de M. Théboun
20:39et la très faible participation,
20:41justement,
20:42de la diaspora algérienne
20:43en France.
20:45Participation,
20:45un peu 5%.
20:46On voit bien que
20:47la diaspora,
20:49les Algériens,
20:50ne soutiennent pas
20:50le régime militaro-autoritaire
20:53d'Algérie.
20:54Donc,
20:55il faut s'émanciper
20:56de ces vieux schémas.
20:57C'est-à-dire que vous,
20:57vous seriez prêt
20:58à couper tous les visas,
20:59par exemple,
21:00à ne plus avoir
21:01de relations diplomatiques
21:02avec l'Algérie,
21:03à dénoncer le traité de 68 ?
21:04Je serais prêt,
21:05un,
21:05à dénoncer le traité de 68,
21:07bien sûr,
21:08et je serais prêt,
21:09évidemment,
21:10à appliquer,
21:11parce que la politique
21:12de fermeté
21:12que j'ai voulu mener,
21:13elle n'a pas vraiment
21:14été menée,
21:15puisque l'Élysée,
21:16comme le Quai d'Orsay,
21:17s'y opposait.
21:18Je veux le rappeler,
21:19simplement,
21:19je pense que sur les visas,
21:21vous ne pouvez pas d'un côté
21:21accorder 250 000 visas
21:24aux Algériens
21:25et de l'autre
21:26qu'eux-mêmes
21:27vous accordent
21:28au compte-gouttes
21:29des laissés-passer consulaires
21:31pour reprendre
21:32les fameux OQTF
21:33qui sont dangereux.
21:34Donc, moi,
21:35je pense,
21:35et d'ailleurs,
21:36en discussion
21:37avec les ministres
21:39de l'Intérieur européens,
21:40on a avancé
21:40au niveau de l'Europe
21:41sur cette idée
21:42de rapport de France.
21:43Quand il n'y a pas
21:44de réciprocité,
21:45eh bien,
21:45on sévit
21:46et je pense
21:46qu'il faudrait établir,
21:48là encore,
21:49une règle,
21:50c'est-à-dire que
21:50vous ne nous donnez pas
21:51de laissés-passer consulaires
21:53pour reprendre
21:53vos nationaux,
21:55eh bien,
21:55nous,
21:55on réduit
21:56les laissés-passer,
21:58c'est-à-dire
21:58les visas.
21:59Et d'ailleurs,
22:00et je pense qu'on a
22:01trop de consulats
22:02en plus algériens
22:02en France.
22:03Bruno Rotaillot,
22:04ici même à votre place
22:05il y a quelques semaines,
22:06Éric Zemmour a eu
22:06des mots très durs
22:08à l'égard de l'Algérie.
22:09Il a dit,
22:09je cite,
22:10l'Algérie essaye
22:11de coloniser la France
22:13dans une forme
22:13de revanche coloniale.
22:15Est-ce que vous diriez
22:15la même chose ?
22:16Non,
22:16ce n'est pas la même chose.
22:17Il y a un sujet migratoire.
22:19Le sujet migratoire
22:20est grave
22:20et on a un sujet
22:23avec un certain nombre
22:24de ressortissants algériens
22:26puisque vous savez
22:27que dans les centres
22:28de rétention administrative
22:29où on y met
22:31des gens
22:32qui n'ont pas de papier
22:32et qui en plus
22:34sont dangereux,
22:35eh bien 40-45%
22:36de cette population
22:37ce sont des Algériens.
22:38Donc on a un souci.
22:39Donc il faut contrôler.
22:40C'est pour ça
22:41qu'on ne peut pas
22:42seulement contrôler
22:43les entrées.
22:44Dans les discussions
22:44que j'avais avec
22:45Sébastien Lecornu
22:46et avec le Président de République
22:47puisque c'est
22:48le Président de République
22:49qui m'appelait.
22:50C'est là que je vois bien
22:51où se trouvait
22:52le pouvoir réel
22:53comme vous me posiez
22:54la question tout à l'heure.
22:54Il vous disait quoi ?
22:56Vas-y moins fort.
22:57Non mais je voulais moi
22:58que le ministre de l'Intérieur
23:00ne soit pas seulement
23:01responsable des sorties
23:02parce que c'est le plus dur.
23:04Et encore,
23:04moi je suis assez fier
23:05puisqu'on est le premier
23:06pays européen
23:07pour le nombre
23:08de sorties désormais.
23:09D'accord ?
23:10Ce n'est pas suffisant
23:11mais on avait ce résultat.
23:13En revanche,
23:14comment voulez-vous
23:14gérer les flux migratoires
23:17sans gérer les entrées,
23:19les visas ?
23:20Or, le Quai d'Orsay
23:21a une politique
23:23bisounours.
23:24qui considèrent
23:25que plus il y a de visas,
23:27mieux c'est pour le
23:27rayonnement de la France.
23:28C'est l'Algérie,
23:29Bruno Retailleau,
23:30pays ennemi
23:30ou pays ennemi ?
23:32Le peuple algérien
23:33est un peuple ami.
23:35On a des profondes relations.
23:37Le régime algérien
23:37est un régime
23:39anti-français
23:40qui a éradiqué
23:42quasiment le français
23:43des programmes scolaires,
23:45qui a placé
23:46beaucoup de nos entreprises
23:47sur des listes noires
23:49et encore une fois
23:50qui pratiquent...
23:51Qui est une dictature même ?
23:54C'est un régime
23:55dictatorial très autoritaire
23:58mais très isolé,
24:00divisé en son sein.
24:02On l'a vu
24:02avec un des derniers
24:04directeurs généraux
24:05de la sécurité intérieure
24:06qui a dû s'exfiltrer
24:08et s'échapper
24:09assez rapidement d'ailleurs,
24:10comme c'est le cas.
24:11Et Boilem me disait
24:12que dans la prison,
24:12il y avait beaucoup de ministres.
24:13Et c'est un régime
24:15qui est très isolé.
24:17Vous savez,
24:17le Conseil de sécurité
24:19des Nations Unies,
24:20le 31 octobre,
24:21c'était il y a quelques semaines
24:21simplement,
24:22devait faire un vote
24:23très important
24:24sur le Sahara occidental
24:25qui tient un cœur aussi
24:26au régime et aux Algériens.
24:28Eh bien,
24:28il n'y a pas eu
24:29une seule voix pour l'Algérie.
24:31La Chine et la Russie
24:32se sont abstenus.
24:35Ce qui montre bien
24:35cet isolement.
24:36Et un régime
24:37qui s'isole,
24:39un régime qui est divisé
24:40est un régime
24:41qui se durcit.
24:42Et en fait,
24:42ils ont un bouc émissaire.
24:44Depuis le départ,
24:45depuis des dizaines d'années,
24:46c'est la France.
24:46Donc quand ça va mal,
24:48ils s'excusent auprès
24:49de leur peuple
24:49en disant
24:49c'est la faute à la France.
24:51Donc je pense qu'il faut
24:52qu'on sorte
24:53de cette mécanique,
24:54de cette rhétorique-là,
24:55y compris pour le peuple
24:56algérien lui-même
24:57qui n'attend que ça.
24:58Le peuple algérien
24:59n'attend que cela.
25:00Bruno Retailleau,
25:00dans un instant,
25:01vous nous direz
25:02quelles sont vos solutions
25:03pour lutter notamment
25:03contre l'entrisme islamique
25:05au quotidien.
25:06Et puis on vous demandera
25:07jusqu'où doit aller
25:08le rassemblement de la droite.
25:09Il y a un ancien patron
25:10de la droite,
25:10Nicolas Sarkozy,
25:11qui a son avis.
25:12Vous restez avec nous,
25:12on se retrouve dans un instant.
25:18Vous êtes bien sur BFM Politique,
25:20notre invité aujourd'hui,
25:21le patron des Républicains,
25:22Bruno Retailleau,
25:23ancien ministre de l'Intérieur.
25:25Avec lui,
25:26dans un instant,
25:26on va évoquer ses solutions
25:27pour lutter
25:28contre l'entrisme islamique.
25:30Il y a quelques mois,
25:31un rapport sur les frères musulmans
25:32avait été très inquiétant
25:33sur la situation en France.
25:34Mais d'abord,
25:35l'avenir de la droite.
25:36Nicolas Sarkozy,
25:37l'ancien président,
25:38ancien patron de la droite,
25:40publie donc cette semaine,
25:41mercredi précisément,
25:43son journal d'un prisonnier
25:44dans lequel il revient
25:45sur son séjour carcéral
25:47à la prison de la Santé.
25:49Ludovic,
25:49vous avez publié
25:50en avant-première cet ouvrage.
25:51Oui,
25:52et à votre sujet,
25:53Bruno Retailleau,
25:54Nicolas Sarkozy
25:54écrit ceci,
25:55faisant référence
25:56aux jours qui ont suivi
25:57sa condamnation
25:58dans le procès libyen,
26:00je vous relais guillemets.
26:01Bruno Retailleau
26:02m'appela régulièrement,
26:03mais n'en fit pas
26:04publiquement davantage.
26:06Est-ce que vous le trouvez
26:06injuste ?
26:08Non, non, écoutez,
26:10ma relation avec Nicolas
26:11est une relation
26:12très très directe.
26:13Je l'ai vue d'ailleurs
26:13cette semaine, mardi.
26:15On n'a pas toujours
26:16été très proches.
26:16J'ai eu des reproches
26:18d'ailleurs à lui faire
26:19sur le traité de Lisbonne,
26:20mais François Fillon
26:21était aussi au gouvernement.
26:23Je considérais à l'époque
26:24que le Parlement
26:25ne pouvait pas défaire
26:26ce que le peuple français,
26:27par la voie du référendum,
26:29avait voté.
26:31On n'est pas exactement
26:31les mêmes,
26:32mais quand même,
26:33c'est une bête politique.
26:35Et je l'ai vue ce mardi.
26:38Je l'ai trouvé à la fois
26:39marqué par cette injustice,
26:42ces trois semaines à la santé,
26:44mais en même temps
26:45combattif,
26:45une énergie incroyable.
26:47Non, c'est quelqu'un,
26:48j'en connais peu,
26:49qui lui ressemble, vraiment.
26:51Cette injustice,
26:51c'est-à-dire que pour vous,
26:52cette condamnation,
26:53cette incarcération,
26:55était une décision politique ?
26:57En tout cas,
26:59il a été incarcéré
27:01pendant trois semaines.
27:02Le juge le remet en liberté.
27:04Donc, trois semaines avant,
27:05il fallait qu'il fasse la prison.
27:06Trois semaines après,
27:07il ne fallait plus faire de prison.
27:09La procédure commence
27:11par ce qu'on vient d'appeler
27:13le tribunal.
27:14Il a d'ailleurs désigné
27:15comme tel un faux
27:16de Mediapart.
27:18La plupart des griefs,
27:20des chefs d'inculpation
27:21sont abandonnés.
27:22et il n'y a pas une preuve
27:25qui a été apportée au tribunal.
27:28C'est troublant, non ?
27:30Alors, Nicolas Sarkozy
27:31en profite aussi
27:31dans cet ouvrage
27:32pour faire une analyse politique
27:34de la situation.
27:35Il évoque les Républicains
27:36et il précise, je cite,
27:38« Mon ancienne formation politique
27:39n'est pas aujourd'hui
27:40en position de force.
27:41Elle ne peut plus,
27:42en tout cas au moment présent,
27:44à elle seule,
27:44espérer incarner l'avenir.
27:46Elle aura même du mal,
27:47dit-il,
27:47à être qualifiée
27:48pour le second tour
27:49ou, tout du moins,
27:51celui-ci ne lui est
27:52pas garanti. »
27:53Est-ce que vous partagez
27:54ce pessimisme ?
27:55Ah, mais que la position
27:56au second tour
27:57ne soit pas garantie,
27:59c'est absolument clair.
28:01On a perdu des millions
28:02d'électeurs
28:03ces dernières années.
28:04Pourquoi ?
28:05Parce qu'on a eu une droite
28:06qui a été trop heureuse.
28:07Parce qu'on a eu une droite
28:08qui a vécu sous l'hégémonie
28:10intellectuelle,
28:12médiatique,
28:13politique de la gauche.
28:14C'est bien ce que je reproche.
28:16Maurice Druon
28:16avait une formule
28:18incroyable un jour,
28:19mais qui correspond
28:20à ce qu'a été longtemps
28:21la droite.
28:21Il avait dit,
28:21c'est simple,
28:22en France,
28:23il y a deux parties
28:24de gauche
28:25dont l'un,
28:26par convention,
28:27s'appelle la droite.
28:28C'est comme ça
28:29qu'on a perdu
28:29nos électeurs.
28:31C'est interdit
28:32de parler d'immigration
28:33ou alors
28:33de façon très nuancée.
28:36On s'est interdit
28:36de parler
28:37des sanctions judiciaires,
28:39de la politique pénale
28:39ou alors
28:40de façon nuancée.
28:41Bref,
28:42on était juste
28:43un peu moins à gauche
28:44que la gauche.
28:45C'est ce qui nous a fait perdre.
28:46Et aujourd'hui,
28:46on est affaibli.
28:47Mais j'ai bien vu,
28:48moi, à Beauvau.
28:49J'ai vu de mes yeux vus
28:50et c'est ce qui me rend optimiste.
28:52Bien sûr que
28:53tout ne va pas bien en France,
28:55y compris pour ma famille politique.
28:57Mais je vois bien
28:58que si on porte
28:58un projet
28:59très très ferme
29:00pour la France
29:01des honnêtes gens,
29:02alors on sera capable
29:03de convaincre
29:04ce que Nicolas,
29:04d'ailleurs,
29:05Sarkozy a fait en 2007,
29:07des gens qui ne votaient
29:08plus pour nous
29:08au RN,
29:10qui ont voté
29:10Emmanuel Macron
29:11ou qui se sont abstenus.
29:12C'est ce projet
29:13suffisamment puissant
29:14qu'on doit porter.
29:16C'est là qu'on agrègera
29:17autour de nous.
29:17Justement,
29:18Nicolas Sarkozy
29:19souhaite une forme
29:19d'élargissement
29:20et ses propos font débat,
29:22déjà,
29:22parce qu'il dit
29:23le chemin de la reconstruction
29:24peut être long
29:25mais je suis certain
29:26qu'il ne pourra passer
29:27que par l'esprit
29:27de rassemblement
29:28le plus large possible,
29:30sans exclusives
29:31et sans anathèmes.
29:33Ça veut dire
29:33que la droite
29:34doit s'élargir
29:35jusqu'où
29:36et jusqu'à qui ?
29:37Il a raison
29:38quand il dit
29:39qu'il faut se rassembler
29:40et s'élargir
29:42sans anathème.
29:43Je n'ai jamais
29:44combattu
29:44le rassemblement national
29:46par l'anathème.
29:47D'ailleurs,
29:48on a bien vu
29:48ce que ça fait
29:49depuis 40 ans
29:50où la droite
29:50s'y est essayée,
29:51jamais le rassemblement national
29:53obtient des scores
29:54dans les sondages
29:55aussi importants.
29:56Donc,
29:56ça ne fonctionne pas
29:57et les électeurs
29:59du rassemblement national
30:00ce ne sont pas
30:00des fascistes
30:01qu'on arrête de le dire.
30:02Ce sont souvent
30:03nos anciens électeurs.
30:04Moi,
30:04je considère que
30:05je ne crois pas d'ailleurs
30:06en l'union des droites.
30:08Regardez ce qui se passe.
30:09Regardez ce qui se passe
30:10à Béziers.
30:11Regardez ce qui se passe
30:12à Béziers.
30:14Un candidat
30:15excellent maire,
30:16Robert Ménard,
30:16que nous allons soutenir,
30:18est attaqué
30:19par le rassemblement national.
30:21Où est l'union des droites ?
30:22Vous voyez bien
30:22que ça n'existe pas.
30:24Cette embouille d'appareil,
30:25pour moi,
30:26elle est vaine.
30:27En revanche,
30:27j'assume parfaitement
30:29de dire que
30:30et de m'adresser
30:31aux électeurs
30:32du rassemblement national
30:33pour que l'union des droites
30:35se fasse
30:35justement par le terrain
30:37dans les urnes.
30:38Mais pour vous,
30:39le RN appartient
30:40à l'arc républicain.
30:41Pour moi,
30:42le RN appartient
30:44à l'arc républicain,
30:45ce que n'est pas LFI.
30:48Je lisais,
30:49je terminais
30:49le petit livre
30:50de Richard Malka
30:51qu'il a tiré
30:52de sa plaidoirie.
30:53Le titre du livre,
30:55c'est passionnément
30:56antisémite.
30:57Il a fait ça
30:58sur une plaidoirie.
31:01C'est Raphaël Enthoven
31:01qui avait tweeté
31:03en utilisant
31:03ces deux termes.
31:05M. Bompard
31:06avait saisi la justice.
31:08Mais on a aujourd'hui
31:09un mouvement
31:09qui théorise
31:10la brutalisation,
31:11la violence.
31:12Un mouvement
31:12qui tisonne
31:13les braises
31:14de l'antisémitisme
31:15à visages
31:16parfois découverts
31:17ou couverts
31:18masqués
31:18derrière
31:19l'anti-sionisme.
31:22Et on a
31:23là encore
31:23des individus
31:24qui fragilisent
31:26nos institutions.
31:27Vous vous rendez compte
31:27que j'ai vu d'ailleurs
31:28ces députés
31:29déposer à l'Assemblée nationale,
31:30les Insoumis,
31:32un texte de loi
31:32pour abroger
31:33le délit
31:34d'apologie
31:35du terrorisme.
31:36Alors vous appelez ça
31:37républicain vous ?
31:38Non, pas moi.
31:39Est-ce que l'Union de la droite
31:40ça doit inclure
31:40reconquête ?
31:42Parce que Laurent Wauquiez,
31:44je dis ça parce que
31:44Laurent Wauquiez
31:45dit lui qu'il souhaite
31:46une primaire
31:46qui irait de Gérald Darmanin
31:48à Sarah Knafow.
31:49Donc reconquête,
31:49inclue,
31:50vous en pensez quoi ?
31:51Non mais vous me posez
31:52la même question
31:53avec des mots différents,
31:54avec des expressions différentes.
31:56Vous voyez bien
31:56que sur la primaire
31:57pour l'instant
31:58chacun a son avis.
31:59Il y en a qui veulent
32:00une primaire fermée,
32:01d'autres ouverte.
32:02Certains comme Gérald Darmanin
32:04de Bruno Retailleau
32:05à Gabriel Attal.
32:06D'autres comme Laurent Wauquiez
32:06de je ne sais qui
32:07à je ne sais où.
32:10Ma question est aussi
32:11celle de la limite.
32:11Est-ce que reconquête
32:12doit être inclue ou pas ?
32:14Moi j'ai,
32:15j'ai à vous dire,
32:15je suis président des Républicains,
32:16j'ai deux exigences.
32:17La première exigence,
32:19c'est que je souhaite
32:20qu'il y ait un candidat
32:22LR au présidentiel.
32:23Pourquoi ?
32:24Pas parce que c'est
32:25une étiquette,
32:26c'est parce qu'on a
32:27une proposition,
32:28un projet,
32:29une vision différente
32:30des autres partis.
32:30On veut la fermeté
32:32sur le régalien
32:32et on veut le sérieux
32:34en matière économique
32:35et budgétaire.
32:36Ce matin vous nous dites
32:36qu'il y aura,
32:38quoi qu'il arrive,
32:38un candidat des Républicains
32:40au premier tour
32:40de l'élection présidentielle ?
32:41L'exigence qui est la mienne,
32:43c'est celle-là.
32:44Et la deuxième exigence,
32:45enfin,
32:46c'est de respecter nos statuts.
32:47J'ai fait une campagne
32:49dans l'élection interne
32:50avec cette idée
32:51de rendre le parti
32:52à ses adhérents.
32:53Et l'article 21
32:54est très clair,
32:55il y aura le vote
32:56des adhérents.
32:57Est-ce que vous vous préparez,
32:59je sais que vous ne nous direz pas
33:00ce matin si vous êtes candidat,
33:01mais est-ce que vous vous préparez
33:02à être candidat
33:03à l'élection présidentielle ?
33:04Je prépare mon mouvement,
33:06ma famille politique
33:06à avoir un représentant.
33:08Mais vous ?
33:08Je m'y prépare
33:10d'arrache-pied,
33:11je fais ce tour de France
33:12et j'essaie,
33:13comment dirais-je,
33:15de monter un projet
33:15qui réponde aux aspirations
33:17de la France
33:18qui n'a jamais été
33:18autant à droite
33:19comme je le disais
33:20et de cette France
33:20des honnêtes gens.
33:21Avec un triptyque,
33:23je pense,
33:23c'est reconstruire une priorité
33:25avec un modèle social
33:26qui ne donnera pas
33:27la priorité à l'assistanat,
33:29mais justement
33:30à ceux qui travaillent,
33:31à la France des honnêtes gens.
33:32Avec le retour de l'État,
33:34l'autorité,
33:35la sanction.
33:35Est-ce que vous travaillez,
33:35Bruno Retailleau,
33:36à des idées spécifiques ?
33:38Est-ce que vous vous nourrissez
33:39dont vous vous préparez ?
33:42Ah non,
33:42mais je me suis toujours...
33:43Alors,
33:44ça ne fait pas d'aujourd'hui
33:45que je lis
33:46et ça ne fait pas d'aujourd'hui
33:47que j'ai un certain nombre
33:48de contacts
33:49avec des intellectuels.
33:50Je pense qu'on est
33:51dans une période d'effondrement.
33:53On voit bien
33:53qu'il y a un effondrement
33:55dans les comptes publics,
33:55il y a un effondrement
33:56sur notre diplomatie,
33:58il y a un effondrement
33:58de notre modèle social,
34:00il va falloir relever la France.
34:02Je suis optimiste
34:03parce que,
34:03regardez autour de nous,
34:05vous avez des pays
34:05comme,
34:06par exemple,
34:07l'Irlande,
34:07comme le Portugal,
34:08comme l'Italie,
34:09qui étaient bien plus mal
34:11que nous il y a quelques années
34:12et qui sont en train
34:13de reverdir.
34:14Malheureusement,
34:14cet effondrement,
34:15je parlais de l'Italie,
34:16vous avez vu,
34:17il y a quelques semaines,
34:18on sait désormais
34:19que le niveau de vie
34:20des Italiens
34:20va dépasser
34:21le niveau de vie des Français.
34:23Ça n'était jamais arrivé
34:24depuis un siècle.
34:25– Donc Bruno Rotaillot,
34:27est-ce que vous vous préparez,
34:28vous,
34:29à être candidat
34:29à l'élection présidentielle ?
34:30– Écoutez,
34:31je prépare
34:32cette élection présidentielle,
34:33je ne sais pas si
34:34c'est moi qui porterai
34:35les couleurs
34:35ou quelqu'un d'autre,
34:37mais croyez-moi…
34:38Écoutez,
34:39je vois bien
34:40où vous voulez en venir.
34:42– Xavier Bertrand
34:43ne dit pas
34:43je suis candidat,
34:44Xavier Bertrand par exemple
34:44il dit je me prépare,
34:45vous pourriez dire
34:46je me prépare
34:47à être candidat
34:48à l'élection présidentielle.
34:48– Ne vous inquiétez pas,
34:50je prépare d'abord
34:51un projet,
34:52je disais la prospérité,
34:55qui est en train
34:55de nous étouffer
34:56et là encore
34:58d'appauvrir les Français
34:59comme je vous le disais,
35:00l'État,
35:01le retour de l'État,
35:02l'autorité,
35:03la sanction,
35:04une nouvelle politique judiciaire
35:06mais aussi
35:06un patrimoine immatériel
35:08c'est-à-dire
35:09le sentiment d'appartenance,
35:12qu'on arrête la repentance,
35:13qu'on arrête d'avoir
35:13une vision lacrymale
35:15et pénitentielle
35:16de notre histoire.
35:17Si aujourd'hui
35:18il n'y a plus d'assimilation,
35:19d'intégration possible,
35:20c'est parce que
35:21les Français,
35:22la France ne s'aime pas suffisamment.
35:23À force de dire
35:24que la France
35:25n'est pas aimable,
35:26qu'elle est détestable.
35:27Comment vous voulez
35:27agréger
35:28à notre destin commun
35:29les destins individuels ?
35:30Vous disiez que vous prépariez
35:31votre parti
35:32à avoir un candidat
35:33en 2027
35:34mais si vous par exemple
35:35vous êtes candidat
35:35mais si aussi
35:36Édouard Philippe
35:37ou Gabriel Attal
35:37sont également
35:38sur la ligne de départ,
35:39il y a le risque
35:40qu'au second tour
35:41il puisse y avoir
35:42uniquement un candidat de gauche
35:43et un candidat
35:44du Rassemblement National.
35:45Est-ce que vous êtes prêt
35:46à prendre ce risque ?
35:47Il faudra être
35:48je pense suffisamment responsable
35:49le moment venu
35:50je pense
35:52pour qu'on puisse converger
35:55il y a différentes solutions possibles.
35:57C'est-à-dire avoir un seul candidat
35:58entre vous,
36:00entre Édouard Philippe,
36:01entre Gabriel Attal ?
36:01Je suis certain
36:02que le projet
36:04suscitera
36:05une sorte de candidat naturel.
36:07C'est mon intime conviction.
36:09Aujourd'hui je ne peux pas
36:10être sûr et certain
36:11que ça se produira
36:12mais ce que je sais,
36:14ce que je sens
36:15dans ce tour de France
36:16c'est que
36:17beaucoup de Françaises
36:18et beaucoup de Français
36:18sont prêts
36:20pour renverser la table.
36:21Je dis simplement
36:22à ceux de la droite
36:24ou du centre
36:24qui voudraient justement
36:26concourir à l'élection présidentielle
36:28qu'on est au bout du système,
36:30le système est à bout de souffle
36:31les Français
36:32eux sont à bout de nerfs
36:34et que
36:35ce n'est pas le Rafi Solage
36:36qui fera quoi que ce soit.
36:37Ce n'est pas la Rustine.
36:39On va,
36:39il faudra
36:40renverser la table.
36:41Je proposerai d'ailleurs,
36:42j'ai commencé à y travailler
36:43notamment sur le travail,
36:45des solutions très concrètes
36:46pour essayer de réconcilier
36:48le pouvoir d'achat
36:49avec la compétitivité,
36:51avec cette idée
36:51à partir d'un seuil
36:53de zéro cotisation
36:54pour l'employeur,
36:55zéro cotisation
36:56pour le salarié
36:57pour qu'on gagne
36:59beaucoup plus
36:59et que le travail
37:00justement soit
37:01valorisé.
37:02Alors qu'aujourd'hui,
37:03on valorise la Systana.
37:04C'est terrible.
37:04Est-ce que les Républicains
37:05pourraient soutenir
37:06Édouard Philippe ?
37:08Écoutez,
37:09je souhaite que les Républicains
37:10soutiennent un candidat républicain.
37:12Édouard Philippe ?
37:13Un candidat républicain
37:14de notre famille politique.
37:16Nicolas Sarkozy,
37:17dans son livre
37:17qu'on évoquait il y a un instant,
37:18évoque aussi un échange
37:19qu'il a eu avec Marine Le Pen.
37:21Marine Le Pen
37:21qui lui demande
37:22s'il s'associera
37:23à un éventuel front républicain
37:25lors des prochaines élections.
37:26La réponse de Nicolas Sarkozy,
37:28je cite,
37:29« Ma réponse fut sans ambiguïté
37:30non,
37:31et de sur quoi
37:32je l'assumerais
37:33en prenant le moment venu
37:34une position publique
37:36sur le sujet,
37:37écrit l'ancien président.
37:38Est-ce que,
37:39comme lui,
37:39vous prendrez publiquement
37:41position contre le front républicain
37:42si la situation se produit ? »
37:44Non, mais le front républicain,
37:45ça ne marche plus.
37:47Tout simplement parce que
37:48les électeurs
37:48sont totalement libres.
37:50Qu'ils en ont marre
37:51et que le front républicain
37:52a abouti,
37:53en réalité,
37:54à la situation
37:55que nous connaissons
37:55avec un Rassemblement national
37:56qui n'a jamais été aussi
37:57élevé dans les sondages.
37:59Mais Nicolas Sarkozy
38:00va plus loin.
38:00Il dit que lui
38:01assumera de dire
38:02qu'il ne faut pas faire ça.
38:03Nicolas Sarkozy,
38:04c'est Nicolas Sarkozy.
38:05Est-ce que vous ferez pareil ?
38:05Est-ce que vous assumerez
38:06de dire
38:07pas le front républicain ?
38:08Je n'ai jamais fixé ma ligne
38:10sur la ligne de Nicolas Sarkozy
38:12par principe,
38:13simplement.
38:14J'ai déjà répondu
38:14à plusieurs reprises,
38:16notamment sur un certain nombre
38:17d'élections,
38:18en disant que
38:18notre adversaire principal,
38:20c'est LFI.
38:21Voilà.
38:21Et que si demain...
38:22Vous aviez même dit
38:23le PS, en l'occurrence.
38:26Oui, parce qu'il était...
38:26En référence à une législative
38:28partielle dans le Tarn-et-Garonne
38:29il y a quelques semaines.
38:30Absolument.
38:31Parce qu'en même temps,
38:32vous êtes un fan d'observateur,
38:33dans la circonscription
38:34des Français établies
38:35à l'étranger en Espagne,
38:37le PS faisait cause commune
38:39avec LFI.
38:40Et j'aimerais bien savoir,
38:41du reste,
38:42ce que fera le PS
38:43au second tour
38:44d'un certain nombre
38:45d'élections municipales.
38:46Je pense à Marseille.
38:47On verra si le PS
38:48noue des alliances
38:49avec LFI.
38:51Voilà.
38:52Ça, ça sera très clair.
38:53Et puisque vous parlez
38:54de Marseille,
38:54j'enchaîne,
38:55parce que la candidate LR,
38:57Martine Vassal,
38:57a, elle,
38:58ouvert la porte,
38:59avant de revenir un peu dessus,
39:00à une fusion possible
39:02avec le RN au second tour.
39:04Est-ce que vous dites
39:04pourquoi pas,
39:06et ça vaut pour,
39:07à l'échelle nationale,
39:08ou au contraire,
39:09vous refusez ce type de propos ?
39:11Martine Vassal
39:12est la meilleure candidate
39:13pour gérer Marseille,
39:15qui est une ville
39:16très, très difficile
39:16et elle peut gagner.
39:18Donc,
39:19ne nous projetons pas
39:19dans un second tour
39:21où elle serait par principe.
39:22Et ça, c'est une façon
39:23d'éviter la question ?
39:23Non, pas du tout.
39:25J'y ai déjà répondu,
39:25cette question.
39:27Simplement,
39:28jamais j'encouragerai
39:29nos électeurs
39:30à voter LFI
39:31et pour leur consigne
39:32de liberté.
39:33Et si, par exemple,
39:34pour continuer
39:35sur le cas marseillais,
39:36si le RN est en mesure
39:38de l'emporter
39:38au soir du premier tour
39:39derrière Franck Alizio,
39:42est-ce que Martine Vassal,
39:43la candidate de droite,
39:44doit se maintenir
39:45et favoriser éventuellement
39:48cette élection
39:49ou doit-elle se retirer
39:50et permettre plutôt
39:51aux maires sortants socialistes
39:52d'être élu de Noir Payot ?
39:54Vous déclinez la même question
39:56avec des mots différents.
39:57Je viens d'y répondre,
39:58je crois, à trois reprises.
39:59Donc, je ne vais pas faire
40:00trois réponses
40:00qui seraient des réponses identiques.
40:01Ça va commencer,
40:02à mon avis,
40:03à insupporter les téléspectateurs.
40:05Voilà.
40:06Mais ce que j'ai dit,
40:07je le répète,
40:08jamais pour LFI
40:09et ensuite,
40:10on laissera
40:11nos électeurs
40:12totalement libres.
40:13Maintenant,
40:13Vous êtes d'accord,
40:14pour être clair,
40:14avec l'idée que vos électeurs
40:15votent pour des candidats
40:16à Rassemblement National
40:17ou que des listes
40:18à l'air fusionnent
40:18avec le RN ?
40:19Ils sont libres.
40:22Ils sont libres.
40:23Est-ce que des listes
40:25d'union RN, LR
40:26au deuxième tour des municipales,
40:27c'est imaginable ou pas ?
40:29Pardon ?
40:30Est-ce que des listes
40:31d'union RN, LR
40:32au second tour des municipales,
40:33c'est imaginable ou pas ?
40:35Non, moi, je ne le souhaite pas.
40:36Je parle des électeurs.
40:37Je ne parle pas de partis.
40:38Il y a un souci, d'ailleurs,
40:39au niveau national.
40:41Je n'ai jamais jeté
40:42l'opprobre sur les électeurs,
40:44mais Marine Le Pen
40:45dit elle-même,
40:46elle est contre, d'ailleurs,
40:47l'union des droites.
40:48Elle dit elle-même
40:48qu'elle n'est pas de droite.
40:49Elle est socialiste.
40:51Le RN,
40:51les députés RN
40:52ont voté 34 milliards d'euros
40:54de fiscalité supplémentaire
40:55en 48 heures.
40:58Voilà, c'est clair.
40:59Lorsqu'un journaliste
41:00lui proposait en disant
41:01est-ce que vous êtes d'accord
41:02qu'il faille baisser
41:04le nombre de fonctionnaires ?
41:06Elle balaie cette question
41:07d'un revers de main
41:08en y apportant
41:09la réponse suivante.
41:10Non, ça,
41:10ce sont des trucs de droite.
41:12Et est-ce que Jordan Bardella
41:13est socialiste aussi ou pas ?
41:15Écoutez,
41:15je ne le connais pas
41:16parce que ce petit monde
41:18a beaucoup changé,
41:19je trouve,
41:19sur beaucoup de sujets d'avis.
41:20Vous n'avez dit jamais
41:21à LFI,
41:22est-ce que c'est jamais
41:23la gauche aussi ?
41:24On parlait,
41:25Ludovic évoquait à l'instant
41:25une élection partielle,
41:27un second tour municipal
41:28qui verrait s'affronter
41:29une liste PS
41:31face à une liste RN.
41:32Qu'est-ce que vous faites ?
41:33Attendez,
41:34on ne peut pas poser
41:35une question de façon générale
41:36sur les municipales.
41:38Vous aurez des villes
41:39où il est probable
41:39qu'il y ait une alliance
41:41entre la gauche,
41:43c'est-à-dire le PS
41:43et LFI.
41:44Et ça,
41:44pour moi,
41:45c'est insupportable.
41:45Donc,
41:46si alliance PS,
41:48LFI...
41:48Et je n'encouragerais pas
41:49chez nous
41:49une alliance inverse,
41:51si j'ose dire.
41:52D'accord,
41:52mais s'il y a une liste
41:53d'alliances PS,
41:54LFI,
41:55y compris par exemple
41:55au second tour
41:56dans des municipales,
41:57là aussi,
41:58vous direz,
41:58tout sauf cette liste
41:59d'alliances PS,
42:00LFI ?
42:01Le parti LFI,
42:03franchement,
42:04est un parti
42:04qui est sorti
42:05de l'arc républicain.
42:07Vraiment,
42:07je l'ai dit,
42:07j'en ai fait la démonstration,
42:09j'aurais pu citer
42:09le livre de Souleymane,
42:11Les complices du mal,
42:13où il décortique
42:14à partir d'une enquête interne
42:16les mécanismes,
42:17justement,
42:18de confusion
42:18avec l'islamisme.
42:20Il y a eu
42:20un autre livre,
42:21La Meute,
42:22il y a même eu
42:22le livre de François Ruffin,
42:24qu'il faut relire.
42:25Voilà,
42:25donc on sait
42:27quelle est la nature profonde
42:28de ce mouvement politique.
42:30Voilà,
42:30donc il faut
42:31que les hommes
42:32et les femmes politiques
42:32puissent pointer
42:33le vrai danger.
42:35Le danger,
42:36aujourd'hui,
42:36vient de LFI.
42:37Ludovic ?
42:38Sur les municipales,
42:39toujours,
42:39vous préparez
42:40une proposition de loi
42:42pour lutter
42:44contre l'antrisme municipal.
42:46Très concrètement,
42:47de quoi s'agit-il ?
42:49Moi,
42:49je considère
42:50qu'on n'en a pas terminé,
42:52justement,
42:53avec l'islam politique,
42:54avec l'islamisme.
42:55Il y a eu
42:56cette période terrible,
42:58mais qui continue
42:58avec les attentats.
43:00Il y en a toujours,
43:00il y en a eu six
43:02de déjoués,
43:03trois ont réussi
43:03en 2025,
43:05il y en aura sans doute
43:06d'autres dans les mois à venir
43:07et je voudrais féliciter
43:08nos services
43:09qui sont d'une redoutable
43:11efficacité.
43:12Mais ce djihadisme
43:13violent existe,
43:14il est plutôt
43:14d'ordre interne
43:15qu'externe désormais.
43:17En revanche,
43:17il y a le terreau,
43:18il y a l'antrisme,
43:19il y a les frères musulmans
43:20qui, eux,
43:21ont le même objectif,
43:22c'est faire basculer
43:23le territoire
43:23dans la charia.
43:24Ils y parviennent
43:26par des moyens,
43:27comment dirais-je,
43:28plus habiles,
43:29par l'antrisme,
43:30en essayant de s'imprégner
43:32des municipalités,
43:33mais aussi des associations
43:34sportives.
43:35Les mentalités,
43:36regardez,
43:37le sondage,
43:37il y a quelques jours,
43:38de l'IFOP
43:38sur les jeunes,
43:40notamment qui montrait
43:41que pour 57%
43:42des moins de 24 ans,
43:44des jeunes musulmans
43:45de moins de 24 ans,
43:46le Coran est au-dessus
43:47et la charia est au-dessus
43:48de la loi de la République.
43:49Deux députés
43:50de la France Insoumise
43:50d'ailleurs attaquent
43:51l'institut IFOP
43:52jugeant que c'est une...
43:53Bien sûr,
43:54mais il y a une collusion totale,
43:55bien sûr,
43:55il y a une collusion totale
43:57entre ces gens-là
43:58parce que c'est un souci,
44:00c'est terrible.
44:01Électoraliste,
44:02ils ont des pratiques
44:03communautaristes
44:03parce qu'ils draguent
44:04des voix musulmanes.
44:05Jean-Luc Mélenchon,
44:06hier,
44:07entendu par la commission
44:08d'enquête sur les liens
44:08entre les partis politiques
44:09et l'islamiste,
44:10assure, je cite,
44:11que LFI n'acceptera
44:13jamais l'antrisme religieux.
44:15Vous le croyez ?
44:16Absolument pas.
44:17Pourquoi ?
44:17Par ses actes,
44:19par ses paroles.
44:19C'est un point de vue que vous lui faites ?
44:20Non, non, pas du tout.
44:21Lorsqu'en 2019,
44:22en novembre 2019,
44:24il défile
44:24à côté du CCIF,
44:27Collectif contre l'islamophobie,
44:29que nous avons dissous depuis,
44:31et on entend l'écrit
44:32« Halawakbar »,
44:33M. Mélenchon est là.
44:34Et je pourrais donner
44:35d'autres exemples.
44:36Je termine par contre
44:37sur l'antrisme.
44:38Vous ne nous avez pas dit
44:38concrètement ce que vous vouliez faire.
44:39Non, non.
44:40Nous avons rendu public
44:41un rapport sur l'antrisme.
44:43Il est fondamental,
44:44il a eu un écho énorme,
44:45pas seulement en France,
44:46aux États-Unis,
44:47mais aussi en Europe.
44:48Première chose.
44:49Maintenant, ça ne suffit pas.
44:50Il faut passer à l'action.
44:52Pour passer à l'action,
44:53il faut, un,
44:54faire en sorte
44:54qu'on puisse dissoudre
44:56plus facilement,
44:56pour l'instant,
44:57on ne le peut pas,
44:57les fonds de dotation,
44:58là où il y a de l'argent.
45:00Deux,
45:01notamment,
45:01frères musulmans,
45:02de dissoudre,
45:04là encore,
45:05sur des motifs.
45:06Aujourd'hui,
45:06vous ne pouvez dissoudre
45:07des mouvements
45:08que s'il y a
45:09haine, discrimination,
45:11violence.
45:12Je propose
45:12qu'on puisse aussi
45:13les dissoudre
45:14sur d'autres critères
45:15lorsque c'est,
45:16par exemple,
45:17la mise en cause
45:18du caractère démocratique
45:19et républicain
45:20du régime.
45:21Et je pense
45:21que nous pourrions
45:22faire en sorte
45:23que déclarer inéligible,
45:25ce serait une décision judiciaire,
45:27les candidats
45:27aux listes municipales
45:29qui appuieraient
45:30ce type de mouvements.
45:31Je pense
45:32qu'il faut
45:33qu'on ait un arsenal.
45:34Vous savez
45:35qu'on ne me dise pas
45:37que ce soit
45:37une politique
45:38anti-musulmane.
45:39Vous savez
45:39que ceux
45:39qui ont interdit
45:40les frères musulmans,
45:41il y a neuf pays,
45:43le dernier c'était
45:44la Jordanie,
45:45ce sont précisément
45:46non pas
45:46des pays occidentaux
45:48mais des pays musulmans
45:49qui ont interdit
45:50les frères musulmans.
45:51À propos, Bruno Retailleux,
45:52de la lutte contre
45:52l'islamisme
45:53et contre l'antrisme,
45:55est-ce que vous êtes
45:56d'accord
45:56avec cette proposition
45:57qui est faite
45:58par Laurent Wauquiez
45:58d'interdire le voile
46:00dans l'espace public
46:01pour toutes les mineurs ?
46:03Moi je pense
46:03que le voile
46:05comme lui,
46:05je pense que le voile
46:06c'est la soumission
46:07des femmes
46:08par rapport aux hommes.
46:09Je pense que le voile
46:10c'est un drapeau
46:11de l'islam radical.
46:13Évidemment que
46:14toutes les jeunes femmes
46:15ou les femmes
46:16qui portent le voile
46:17ne sont pas des islamistes
46:18mais tous les islamistes
46:19veulent que les femmes
46:20et les jeunes filles
46:21portent le voile.
46:23Regardez là
46:23où est
46:24comment dirais-je
46:25obligatoire le voile,
46:27c'est en Afghanistan
46:28et en Iran.
46:30Moi je pense
46:31que ça sera compliqué,
46:32ça pose des problèmes juridiques.
46:33En revanche,
46:34je pense que
46:35il faut déjà
46:36faire ce que nous avons
46:37voté au Sénat,
46:38interdire dans les compétitions
46:39sportives
46:40fédérales
46:42le voile,
46:43protégeons le sport
46:44qui doit réunir,
46:45qui doit rassembler
46:46et non pas diviser.
46:47Mais interdire le voile
46:48dans l'espace public
46:49simplement c'est infaisable
46:50pour vous ?
46:51C'est compliqué,
46:52c'est compliqué
46:52mais en tout cas
46:53je pense qu'il faut
46:55l'étudier.
46:56Mais avant
46:56d'y arriver,
46:58on peut très très vite
46:59faire en sorte
47:00que dans le sport,
47:01dans les sorties scolaires,
47:03etc.,
47:03on puisse dans les universités,
47:05dans des lieux publics,
47:06à ce moment-là,
47:07il faut se montrer
47:08intraitable.
47:09C'est stigmatisant,
47:10dit Laurent Nunez.
47:11Ici même,
47:12à votre place,
47:12la Sénat.
47:13Mais ce n'est pas
47:14un argument recevable.
47:16Ce n'est pas un argument recevable
47:17parce qu'avec cet argument,
47:18vous ne faisiez
47:19ni la loi 2004
47:20qui interdit
47:21à l'école
47:22le port
47:23des signes ostentatoires
47:24et...
47:25Mais là,
47:25ce sont tous les signes.
47:26Là, en l'occurrence,
47:27ce sont uniquement
47:28le voile
47:29ou des signes musulmans.
47:31Mais d'ailleurs,
47:32vous ne pourriez pas
47:33donner une interdiction
47:35spécifiquement
47:35pour le voile.
47:36Évidemment.
47:37Évidemment.
47:38Mais ce que je veux dire,
47:39c'est que ces arguments
47:41de la stigmatisation,
47:42nous les avions entendus
47:42en 2004.
47:43Et heureusement,
47:44on a voté le texte.
47:45Il y a quelques mois,
47:46vous aviez fait scandale
47:46en clamant
47:47« Abat le voile ».
47:48Vous le rediriez
47:49ou vous le regrettez ?
47:50Guillaume Daré,
47:51vous êtes un partial
47:53et vous êtes un bon journaliste.
47:55Donc, il faut me citer.
47:56J'avais dit
47:57« Vive le sport,
47:59abat le voile ».
47:59Donc,
48:00c'était la proposition.
48:02C'était sur des traiteaux.
48:03Mais bien entendu,
48:06j'assume totalement.
48:07Je pense qu'il faut
48:08qu'on protège le sport
48:09parce qu'il y a
48:10des fédérations sportives,
48:12par exemple,
48:13la fédération de foot
48:14qui a une ligne très claire
48:16et d'autres
48:17qui ont une ligne
48:17beaucoup moins claire.
48:18Est-ce qu'Emmanuel Macron
48:19est conscient
48:20et convaincu
48:21de cette lutte
48:22contre l'entrisme islamique ?
48:25Il y a eu
48:26le discours des Mureaux.
48:28Très bien.
48:28Il y a eu
48:29la loi contre le séparatisme.
48:32Très bien.
48:33Mais on voit bien
48:33qu'il y a parfois
48:34des hésitations.
48:37Ces hésitations,
48:37j'imagine qu'il veut
48:39lui aussi
48:39ne pas stigmatiser.
48:41Mais là,
48:42je pense qu'on est engagé
48:43dans une lutte
48:45qui est une lutte terrible.
48:46Quand je vois
48:47ce qui est devenue
48:47la Belgique,
48:48notamment la région autonome
48:50Bruxelles,
48:50capitale,
48:51et dans d'autres pays,
48:52je vois bien
48:53qu'il ne faut pas atteindre
48:54un point de non-retour.
48:56Est-ce que vous diriez
48:56que le président de la République
48:57est naïf
48:58sur cette question ?
49:00Ce n'est pas de naïveté,
49:01je pense que c'est
49:02ce qui le caractérise.
49:03C'est ce qui caractérise
49:04d'ailleurs sa philosophie politique
49:06du « en même temps ».
49:08C'est le « en même temps ».
49:08Or là,
49:09il ne peut pas y avoir
49:10deux « en même temps ».
49:11C'est blanc ou c'est noir.
49:12Et moi,
49:12je dis que l'islam radical
49:14doit être combattu
49:15partout,
49:16en tout temps,
49:18par les moyens
49:18qui sont les nôtres,
49:20des moyens républicains.
49:21On a un modèle
49:22que n'ont pas
49:23les anglo-saxons.
49:24C'est le modèle républicain.
49:26Et c'est la raison
49:26pour laquelle
49:27il faut un réarmement
49:29notamment législatif,
49:31parfois judiciaire,
49:32mais il faut un réarmement
49:33aussi moral.
49:35On nous a tellement fait
49:36la leçon
49:36et au nom du multiculturalisme,
49:39on nous a sommé
49:40d'abandonner
49:41notre identité,
49:42nos repères,
49:43nos valeurs,
49:44nos coutumes,
49:45notre mode de vie.
49:46Non,
49:46ce n'est pas
49:47à nous
49:48de nous adapter
49:49aux autres,
49:50c'est au nouveau venu
49:50de s'adapter
49:51à notre mode de vie,
49:52à notre identité.
49:53Merci beaucoup Bruno Rotaillot
49:54d'avoir été
49:55notre invité ce matin.
49:57Ludovic Abandine,
49:57merci beaucoup
49:58de m'avoir accompagné
49:59au cours de cette émission.
50:00Bruno Rotaillot,
50:01président des Républicains
50:02qui a donc annoncé
50:03qu'en l'État,
50:04ce budget n'est pas votable,
50:05le budget de la sécurité sociale
50:07à l'aube d'une semaine clé
50:09pour le gouvernement.
50:10Vous restez bien sûr
50:11sur BFM TV
50:12dans un instant.
50:12C'est Affaires suivantes
50:13avec Pauline Rovna
50:14et Dominique Rizé.
50:15Excellente journée à vous.
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