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  • il y a 3 minutes
« BFM POLITIQUE » est LE rendez-vous média incontournable rythmant la vie politique française. Chaque dimanche, en direct et en public, l’émission présentée par Guillaume Daret donne la parole aux personnalités de tous bords. Durant deux heures, un représentant politique au cœur de l’actualité répond aux questions de la journaliste de BFMTV, puis débat dans le « face à face » avec un contradicteur sur un sujet qui les oppose.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, vous êtes bien sur BFM Politique, Jean-Louis Borloo, bonjour, merci d'être notre invité ancien ministre, fondateur notamment de l'UDI, ancien maire de Valenciennes, à mes côtés ce matin pour vous interroger Amandine Attalaya, éditorialiste politique BFM TV, et Lucie Robkin, directrice déléguée des rédactions de la Tribune, la Tribune Dimanche, qui est notre partenaire pour BFM Politique.
00:28Alors je le disais, vous êtes aujourd'hui, quand on le voit dans les études d'opinion, l'une des personnalités politiques préférées des Français, sans aucun doute, parce qu'il voit en vous quelqu'un qui dit clairement les choses.
00:38Quand vous avez quelque chose à dire, vous le dites franchement, notamment quand il s'agit de voir la réalité en face. On voit l'état de la France aujourd'hui, et vous avez des mots extrêmement forts, vous n'y allez pas par quatre chemins.
00:49Au sujet de la France, vous avez dit à plusieurs reprises, ce pays est mort, Jean-Louis Borloo. Qu'est-ce que vous entendez derrière cela ? Qu'est-ce que ça signifie derrière ces mots extrêmement forts ?
00:59D'abord, je parle très peu. En 25 ans, j'étais à peu près... Il y avait un truc qui s'appelait l'unité de bruit médiatique à l'époque, j'étais toujours dernier par mes membres du gouvernement.
01:13Alors pourquoi reprises ?
01:13Je ne parle que si j'ai vraiment quelque chose à dire, de construire, de... Voilà, sinon, bon, quand je n'ai pas de valeur ajoutée, je me tais.
01:23Écoutez, je constate comme vous tous, notre mode d'organisation de la France, qui n'est pas un problème technique, c'est un problème de destin, c'est un problème fondamental.
01:38On perd les guerres quand on est désorganisé et qu'il n'y a pas les bonnes ressources humaines au bon endroit.
01:42Nous sommes en train de les perdre. Regardez la situation de la jeunesse de France. Des jeunesses de France.
01:50Il y a d'ailleurs, on lance le 10 décembre, un plan pour la jeunesse. Je vous invite à le suivre.
01:56La jeunesse de France, les mamans isolées, le système éducatif, la violence, la chaîne judiciaire, l'agriculture, la désindustrialisation,
02:08et dans tout ça, des comptes publics catastrophiques.
02:12– On évoquera bien sûr cette question.
02:14– Non mais, les pires comptes publics d'Europe, sous la plus grosse pression fiscale d'Europe,
02:20et une désorganisation... Je ne parle pas de la politique du logement, l'état de l'hôpital,
02:24à Châteauroule, mais arrêtez, obligé de dire, on arrête, quoi, parce qu'on ne peut plus, aux urgences, accepter.
02:29– Donc, ou on est un pays d'imbéciles, dirigé par des incapables et des corrompus, ou des cyniques,
02:37ou, sans qu'on s'en rende compte, on a dérivé dans un système qui est complètement kafkaïen,
02:45et complètement absurde, opéré par des gens de bonne foi.
02:49– Mais comment on en est arrivé là ? À qui la faute ?
02:51– Ça n'a pas d'intérêt, la faute. Ça n'a pas d'intérêt.
02:54Ce qui est intéressant, c'est ce qu'on peut faire, ce qu'on va faire.
02:57– Mais vous diriez vraiment, la France est morte ?
03:00– Non, elle n'est pas morte, mais écoutez, Marseille, hier, enfin, je veux dire,
03:04vous vous rendez compte des violences inter-ethniques ?
03:06Est-ce que vous vous rendez compte que la mortalité infantile, pour l'un point infrap, progresse,
03:10pour des raisons de tableau Excel, de gestion d'hôpital ?
03:13Est-ce que vous vous rendez compte qu'on est passé à l'hôpital de 5% à 37% de frais de structure ?
03:19Quand on a dit, les médecins, vous ne savez pas gérer, partez, on va confier ça à des managers.
03:24– Donc c'est un cri d'alarme que vous posez ?
03:26– Mais enfin, monsieur, quand un pays, t'as 500 députés réunis,
03:30et qu'on a 499 qui disent, on n'a bossé pour rien,
03:34oui, je pense, je pense qu'on a un furieux problème.
03:38Alors, mais ce qui est extraordinaire dans tout ça,
03:41c'est que notre désorganisation est tellement folle,
03:46la thrombose est telle que les capacités de réaction sont gigantesques.
03:51Parce qu'en fait, le paradoxe, c'est que vous avez une dynamique,
03:56une vitalité dans les centres de recherche, dans les entreprises,
04:00dans les organisations syndicales, dans le sport, dans la culture extraordinaire,
04:03et une paralysie du système global qui fait société ou qui fait action publique.
04:09Donc la question, c'est comment on s'organise différemment.
04:12– Je crois que vous dites qu'on peut changer les choses assez vite,
04:15contrairement à ce qu'on pourrait croire, en 6 mois.
04:17– On commence par quoi ? On fait comment pour défaire cette paralysie, alors ?
04:22– On commence par faire le diagnostic tous ensemble.
04:26D'abord parce que c'est les Français, les patrons.
04:29Et donc c'est un problème de conviction, de prise de...
04:33Tout le monde sait à peu près.
04:35La nièce a été agressée à la gare de Lisieux,
04:38Pépé, il a attendu 12 heures à l'hôpital,
04:40enfin, la crise du logement, vous vous rendez compte ?
04:42Qu'on construit 40% de logements de moins qu'il y a 10 ans,
04:46on a devant nous une crise du logement absurde.
04:50Prenez le logement, c'est bien pour expliquer en fait la situation.
04:54Pour construire en France, aujourd'hui,
04:57il faut, vous avez le schéma directeur régional,
05:00le SRAD, vous en avez un deuxième du département.
05:03Vous avez le PLU, PLUI, c'est pas tout.
05:06Mais vous avez l'ANA, vous avez la NCT.
05:09– On marche sur la tête.
05:10– Vous avez l'ANRU, vous avez...
05:13– Non mais, et vous avez, alors, les organismes HLM,
05:16qui sont eux-mêmes financés par la Caisse des dépôts,
05:18qui elle-même a son propre parc HLM,
05:21tout ça avec la présence de l'UDAF pour les familles,
05:24on est complètement dingue.
05:25– Alors, on comprend que vous voulez simplifier l'administration française,
05:28mais pour ça, il faut s'attaquer à des fiefs, à des baroniques.
05:31– Rien du tout, madame.
05:32– Comment ? Vous allez y arriver,
05:32alors qu'on en parle depuis des décennies de cette simplification.
05:34– Non mais, sauf que, vous voyez,
05:38j'aurais dit la même chose il y a trois ans, j'étais inaudible.
05:41D'ailleurs, je l'ai dit il y a trois ans, et j'étais inaudible.
05:44Sauf que tout le monde a maintenant parfaitement compris.
05:47Les différents chocs, où on sait qu'on a le pire déficit d'Europe,
05:51la plus grosse charge...
05:52Non mais attends, vous savez, il ne faut pas prendre les Français.
05:54C'est bon. Notre problème, c'est qu'on s'est tellement habitués
05:59à la folie de notre organisation.
06:01Mais tellement ! Vous savez, comme vous êtes habitués
06:04à prendre toujours les mêmes chemins,
06:06à avoir les mêmes comportements.
06:07Regardez, en matière automobile,
06:09ce n'est pas General Motors ou Ford
06:11qui est passé à la voiture électrique.
06:13C'est Musk. C'est donc quelqu'un d'un autre univers.
06:15Il faut un regard un peu différent.
06:17On s'est habitués à notre folie.
06:20Tous les jours, j'ai des appels.
06:22Cette nuit, le maire de Saint-Dizier,
06:25il y a 12 000 personnes qui n'ont pas de services médicaux d'urgence.
06:29Il décide de...
06:30Un type, il est top.
06:32Il y en a plein, des communes, Quentin-Brière.
06:35Un truc d'urgence médicale.
06:38Tu as six médecins qui sont prêts à faire les gardes
06:40de 8h à 22h.
06:43Eh bien, l'ARS, non, ce ne sont pas les bons horaires.
06:46Donc il faut supprimer les agences régionales de santé, par exemple.
06:48Non, il ne faut pas supprimer, il faut regrouper.
06:53Je vais vous le dire très simplement
06:54parce que tout le monde essaie de compliquer.
06:57C'est hyper simple.
06:57Allez-y, alors...
06:58Qui fait quoi ?
06:59Pour l'instant, tout le monde fait tout.
07:01Vous n'avez pas un truc à moins de 7 financeurs,
07:047 décideurs, nulle part, sur aucun sujet.
07:06Alors, on fait comment ?
07:07Il est compliqué quand c'est pour un commissariat,
07:08pour tout le monde.
07:09Pour tout simplifier, si j'ose dire.
07:10On fait tout péter ?
07:11Non, pas du tout.
07:12On fait comme dans tous les pays du monde.
07:15On choisit un mode d'organisation.
07:16L'État fait quoi ?
07:17Alors, attendez.
07:18Vous avez deux modes d'organisation sur Terre.
07:20Le système centralisé.
07:22Le Portugal se redresse dans un schéma centralisé.
07:25Et vous avez le système fédéral.
07:27L'Espagne, l'Italie, l'Allemagne.
07:29Bon, très bien.
07:29Vous n'avez que deux systèmes.
07:30Nous, on est entre les deux.
07:32On est dans le pire des systèmes.
07:34On a même inventé le cofinancement.
07:36C'est vrai.
07:36Ah non, mais comme théorie géniale
07:38de l'irresponsabilité et de la confusion.
07:40Bon, donc, que fait-on ?
07:42C'est assez simple.
07:43Les Français doivent décider un mode d'organisation.
07:46Les Français.
07:47Pas vous, pas moi.
07:48Les Français.
07:50Deuxièmement, il faut décider.
07:51Moi, je pense qu'on ne reviendra pas à la centralisation
07:54pour des tas de raisons du moment.
07:56En fait, c'est en vrai.
07:58Donc, en fait, le sceau fédéral, c'est quoi ?
08:00C'est tout ce qui concerne le quotidien, la proximité,
08:06les mamans, les enfants, les anciens, l'écologie, le logement,
08:11l'organisation de la santé publique, la province.
08:14La province.
08:15Et qu'il y ait un seul, une seule organisation de province
08:19qui regroupe la région, le département,
08:22tous les services de l'État qui sont transférés,
08:25la caisse d'allocations familiales.
08:26On voit ça.
08:27Voilà.
08:28Donc, il n'y a plus de département, il n'y a plus de région.
08:29Il y a des provinces, une vingtaine de provinces.
08:31Alors, après, on peut discuter comment on organise le basse-lingue.
08:34Vous supprimez les autres strates locales.
08:35Mais je ne supprime rien.
08:37Je fusionne tout ça pour qu'il y ait une unité de commandement.
08:40Mais même vous, vous ne pourrez pas me dire
08:43qui distribue l'APL, ni l'avance sur les pensions alimentaires,
08:47ni l'allocation adultes handicapées.
08:48On est dingue.
08:49Et c'est-à-dire qu'on supprime des fonctionnaires, au passage ?
08:51Mais non.
08:52On réorganise les ressources humaines de notre pays.
08:56Donc, le quotidien, c'est les provinces.
08:57Donc, actuellement, l'administration est devenue,
09:03mais pas de la faute, ce n'est pas un problème de statut de fonctionnaire.
09:06Les fonctionnaires, c'est des héros et héros qui demandent une feuille de route.
09:09On les remet au bon endroit, quoi.
09:11Mais évidemment.
09:11Donc, vous avez un énorme plan de ressources humaines.
09:14Il n'y a plus de contrôleurs.
09:15Un agriculteur passe 11 heures par semaine à remplir des papiers.
09:21Mais un médecin aussi.
09:22C'est-à-dire qu'on ne se rend même plus compte de notre...
09:25Donc, vous avez un poste de commandement qui s'appelle la province.
09:28Alors, on peut discuter.
09:29Est-ce que c'est les régions remodifiées ?
09:31Enfin, peu importe.
09:33Un poste de commandement pour...
09:34Le quotidien, c'est les provinces.
09:36Le quotidien, les mamans, les peines et soins, la main tendue.
09:41Et l'État ? Que fait l'État, alors ?
09:43Eh bien, l'État, il va peut-être se mettre à faire son boulot
09:46qui s'appelle la sécurité intérieure, la sécurité extérieure,
09:51les affaires internationales, l'avenir, l'espace, la mer et les océans,
09:56les centres de recherche, le niveau académique des diplômes,
10:00qu'il y ait des péréquations pour qu'il n'y ait pas de zone abandonnée.
10:03Bref, il fait, comme dans toutes les grandes nations,
10:06il fait son travail essentiel.
10:11La justice, évidemment.
10:12Mais il y a des pays, d'ailleurs, où la police n'est pas nationale.
10:15D'ailleurs, chez nous, avant, je signale que c'est Pétain
10:18qui a fait la police nationale.
10:19Ce n'est pas si vieux que ça.
10:20Je pense que chez nous, il faut que ça reste national
10:23parce que les problèmes d'investigation...
10:25Mais est-ce que vous vous rendez compte
10:26qu'on n'a pas les bonnes ressources au bon endroit ?
10:30Quand vous avez 8 000 magistrats ou 9 000 aujourd'hui,
10:35alors que tu as 15 000 prévisionnistes sur des tableaux Excel
10:38entre Bercy et la Banque de France,
10:4115 000 pour se tromper de 70 milliards en trois fois.
10:44Mais on est complètement...
10:45Ça dit quoi, ça ?
10:46Par exemple, ces erreurs de calcul incroyables
10:48à Bercy sur le budget de l'État,
10:49ça dit quoi de la France pour vous ?
10:51Eh bien, vous savez, je veux dire,
10:52quand ça va mal, tout va mal.
10:54Ce n'est pas compliqué.
10:55Parce que c'est tellement compliqué,
10:58c'est tellement imbitable, cette situation,
11:00que même eux ne s'y retrouvent plus.
11:03Ils ne connaissent pas 60 % du patrimoine immobilier
11:07des pouvoirs publics.
11:09Sur les commandes d'État, on se trompe de 15 milliards.
11:12La machine, elle est incompréhensible,
11:15y compris pour eux.
11:16Ils vivent de la complexité,
11:18mais même eux sont dépassés.
11:19Donc, il faut revenir à un truc hyper simple.
11:22Voilà, vous avez un Parlement national
11:23qui contrôle l'action d'un État
11:27qui est à l'essentiel.
11:29Et puis, tout le reste, c'est la province.
11:32Avec un Parlement de province,
11:33les Bretons vont s'occuper du logement des Bretons,
11:37le Parlement de Provence, des Provençaux.
11:40Et ça va être...
11:41Alors, je sais qu'on a du mal à...
11:42On est tellement habitués.
11:44On a eu l'organisation monarchiste,
11:46puis la révolution.
11:47C'est égalitaire, pas une tête.
11:49Puis, civiliser le même napoléonien,
11:53le droit, etc.
11:55Et puis, depuis 1960,
11:57le truc, il s'est complètement désarticulé.
12:02Donc, on a un mille feuilles...
12:05Tout le monde en parle.
12:06Invraisemblable.
12:07Et on a des strates invraisemblables.
12:09Résultat des courses,
12:10nous sommes devenus un pays de contrôleurs,
12:12d'inspecteurs, de coordinateurs,
12:14de comités de suivi, de comités de pilotage,
12:15de cofinancement, mais rien ne fonctionne.
12:18Justement, vous dites que l'État doit faire son boulot,
12:21notamment sur la sécurité.
12:23Allons-y, si on entre sur ce plan-là.
12:25Vous dites qu'il y a des zones abandonnées aujourd'hui en France.
12:28Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
12:30Est-ce qu'il faut relancer un grand plan banlieue ?
12:33Est-ce qu'on s'est trop concentré sur le tout répressif
12:35et il faut aller s'occuper davantage du logement,
12:36de l'éducation, de la prévention ?
12:38Madame, il faut tout faire.
12:41Simplement, quand vous êtes à l'arrête,
12:44quand vous n'en pouvez plus,
12:45quand vous n'êtes plus devenus que des influenceurs,
12:48l'action publique, c'est aujourd'hui du commentaire
12:51et de l'influence.
12:52Que vous passez votre temps dans ces débats.
12:54On parle des politiques, des responsables politiques.
12:55Oui, mais nous tous,
12:57je veux dire,
12:59je peux vous mettre et je peux me mettre dedans.
13:02On ne comprend pas que
13:03pour gagner des batailles,
13:05les batailles de l'humain, les batailles de l'avenir,
13:07ramener la jeunesse de France en haut,
13:09en haut, au meilleur niveau de formation
13:11et de comportement.
13:13Eh bien, il faut tout réorganiser.
13:15Mais c'est assez simple.
13:17Vous savez, c'est plus compliqué
13:18de faire du petit ajustement en permanence
13:21plutôt que de faire une vraie proposition.
13:23Moi, je dis aux Français,
13:25d'abord,
13:27on peut refaire une société de confiance.
13:29Je ne vois pas très bien
13:30en quoi un mec de 32 ans à Bercy
13:32va vous expliquer
13:34combien on doit faire de logements en Bretagne.
13:35On va peut-être, voilà.
13:37C'est ce qui se passe aujourd'hui.
13:38Mais bien sûr,
13:39la numéro 2 du Trésor
13:40est créée à tout le monde,
13:41on n'a pas besoin de plus de 230 000.
13:42Mais de quoi, je me mêle.
13:44Non mais je veux dire,
13:45c'est quand même invraisemblable.
13:47Donc, il faut qu'on revienne
13:49dans un truc de confiance.
13:51Voilà.
13:51Qu'on arrête d'être dans la suspicion,
13:53dans le contrôle permanent.
13:57Hier matin, encore, un exemple.
13:59Un mec m'appelle, un député,
14:00il me dit,
14:00Jean-Louis, Massin, etc.,
14:02ce que tu dis,
14:03bon, je suis d'accord.
14:04Je lui dis, mais tu fais quoi ?
14:05Il me dit, je sors du RER.
14:06Je lui dis, il n'y a pas de R chez toi,
14:08il est en Franche-Conté, je ne sais pas où.
14:10Il me dit, non, si,
14:10c'est le réseau éducatif rural.
14:12Ah bon ?
14:13Qu'est-à-coup ?
14:14Ah ben, voilà, c'est un truc...
14:15Alors, on a décidé
14:16qu'on pouvait aider
14:17quelques collèges en difficulté.
14:20Très bien.
14:20Donc, on s'est réunis.
14:21Alors, pour 23 000 euros pour l'année,
14:25ils ont réuni 5 fois
14:26le recteur d'académie
14:27et ses 3 collaboratrices.
14:29Le patron du département
14:31et deux vice-présidents,
14:32le patron de la CPAM,
14:33le patron de la MSA,
14:35la patronne de l'ACAF
14:36et deux collaborateurs
14:37et les trois maires
14:38concernés par le collège.
14:39Donc, on marche sur la tête, là.
14:40Mais complètement, en fait.
14:41Mais c'est tout...
14:42Est-ce que vous vous rendez pas compte ?
14:43C'est tous les jours.
14:45Et tout ça,
14:45avec que des gens angoissés.
14:47Super.
14:48Deux bonnes fois.
14:48Qu'est-ce que c'est mis à faire ?
14:49Vous dites le narcotrafic.
14:51Oui.
14:51L'État, la France,
14:52on a perdu cette bataille
14:53contre le narcotrafic.
14:54Oui ou non ?
14:55Mais attendez...
14:56On a vu malheureusement
14:57ce qui s'est passé cette semaine.
14:586 000 personnes
14:59qui s'ont mobilisé hier à Marseille.
15:00Monsieur,
15:01le narcotrafic
15:02est une application
15:03de notre désorganisation.
15:05Je m'explique.
15:06Quand vous avez
15:06un million et demi de gamins,
15:08on appelle ça pudiquement,
15:10en termes administratifs,
15:11des nits
15:11ou sinon des perdus de vue,
15:14si vous voulez être romantique.
15:15Bon.
15:16Un million et demi de gamins.
15:17Vous avez soit un tiers des Français
15:19qui passent par lycée professionnel,
15:2060% quitte à la fin de l'année.
15:23Est-ce que vous vous rendez compte ?
15:24L'année dernière,
15:25il y a 80 000 jeunes
15:27qui ont poussé la porte
15:28d'un club de basket
15:28sans pouvoir être accueillis
15:30faute d'encadrement
15:31et d'équipement.
15:32C'est pour ça qu'il y a
15:32du narcotrafic ?
15:33Non.
15:34Dès lors qu'on ne s'occupe pas
15:35de la jeunesse de France, monsieur,
15:37on a mis des dispositifs,
15:38la ZE,
15:39la PJJ,
15:40la CAF,
15:41la Ville,
15:42l'agglo,
15:42le département,
15:43mais je n'ai jamais vu un gamin
15:44frapper à la porte
15:45d'un dispositif, moi.
15:47Est-ce que le service...
15:47Attendez,
15:48il faut tout un village
15:49pour élever un enfant.
15:51On a besoin...
15:52On a planté le métier
15:53d'éducateur.
15:54On a viré
15:55les 300 000 emplois jeunes
15:57qui s'occupaient des...
15:58Mais arrêtez,
15:59décidez de prendre des fautes.
16:00Je m'en fous.
16:01Ce qui m'intéresse,
16:02c'est demain.
16:02Mais il y a bien des responsables.
16:03Les Français qui regardent,
16:04ils disent,
16:04il y a des gens
16:04qui sont responsables
16:06de ce qui a été fait.
16:06Non, mais pour l'instant,
16:07ce qui est responsable,
16:08c'est nous,
16:08si on n'est pas capable
16:09d'expliquer
16:09la nouvelle organisation.
16:10Justement, c'est la jeunesse.
16:12Attendez,
16:12vous parlez de la jeunesse.
16:15On est sur cette question.
16:16Très concrètement.
16:17Le président de la République
16:17a une idée bien précise
16:18de ce qu'on pourrait faire
16:19de la jeunesse.
16:19C'est la lune de la tribune dimanche.
16:21Les informations qu'on publie ce matin
16:22dans la tribune dimanche,
16:23Emmanuel Macron présentera jeudi
16:25une relance du service militaire.
16:27Est-ce que c'est ça
16:27une partie de la solution ?
16:28Non, mais tout de suite.
16:29Et vous savez quoi ?
16:30On ne va pas passer
16:31du service national,
16:33je ne sais pas quoi,
16:33au service civique,
16:34puis maintenant,
16:35au truc volontaire.
16:36Tout ça,
16:36ça ne m'intéresse pas.
16:37Moi, je vais vous dire, madame.
16:38Ça ne marche pas ?
16:38Attendez,
16:39la jeunesse de France
16:40est en danger.
16:41On est le pays de Descartes
16:42les derniers en maths.
16:44Mais à côté de ça,
16:45est-ce que vous avez vu,
16:46on a 50 000 gamins
16:47qui sont des enfants soldats.
16:49C'est quoi ?
16:50Avoir utilisé une arme,
16:51enfin avoir porté une arme
16:52avant la puberté.
16:54C'est la définition.
16:55On en a 400 000.
16:56En France ?
16:56Bien sûr.
16:57Non suivi par l'AZEU.
16:59Je vais vous dire, monsieur,
17:00ce ne sont pas des dispositifs
17:01qui vont sauver
17:01la jeunesse de France.
17:02Il faut faire à l'africaine.
17:03C'est quoi faire l'africaine ?
17:05Eh bien, je vais vous dire.
17:06Il faut tout un village
17:07pour élever un enfant.
17:08Il faut donc qu'on ait
17:08une organisation unique.
17:11Regardez ce qui s'est passé à Orléans.
17:1391 % de baisse
17:14de la délinquance des mineurs.
17:16Avec Gouard et son premier adjoint,
17:18on a commencé.
17:18C'est eux qui l'ont fait.
17:20Moi, j'étais qu'accompagnateur.
17:21Il y a 10 ou 15 ans.
17:23Dès qu'un gamin,
17:24quel qu'il soit,
17:25il a un problème à 15h10
17:26ou il crée un problème à 15h11,
17:30il est immédiatement...
17:31Alors, il n'y a plus de dispositifs,
17:33il n'y a plus qu'une boucle ou WhatsApp.
17:34Tout le système se met...
17:36Donc, on va chercher le gamin.
17:37Alors, on va l'emmener
17:38selon ce qu'il est
17:40chez un éducateur de judo
17:42sur un tata ailleurs.
17:43Peu importe.
17:44Les psychologues,
17:47la PMI,
17:48va immédiatement chez les parents
17:49parce qu'on ne fait rien
17:50sans les parents.
17:51Il faut aller comprendre
17:51ce qui se passe dans la famille.
17:53Puis, vous avez...
17:56Il n'y a plus d'école de la rue à Orléans.
17:59Donc, tout le système
18:00se met autour du gamin.
18:01Mais vous parlez de la confiance.
18:02Vous, ils sont sauvables,
18:04tous les jeunes,
18:04ou il y en a des irratrapables ?
18:06Ceux qui ont perdu tout le sens
18:07de l'autorité,
18:10qui acceptent pour une somme ridicule
18:13d'aller exécuter des contrats
18:14pour tuer un autre jeune ?
18:16Un enfant, ça, c'est duc.
18:18Vous savez, c'est terrible,
18:20mais c'est plus compliqué aujourd'hui.
18:22Avant, c'était simple.
18:23On avait une société homogène,
18:26culturellement, cultuellement.
18:27On n'avait pas les grandes zones urbaines.
18:29Et puis, vous aviez tous les clubs.
18:31Vous aviez la matrice catholique.
18:33Vous aviez la matrice marxiste.
18:34Oui, mais aujourd'hui,
18:34il n'y a pas une partie de la France
18:36qui est une jeunesse perdue ?
18:37Ah, mais non !
18:38C'est que du talent !
18:39C'est quoi un voyou ?
18:40C'est un chef de bande
18:41qui n'a pas trouvé de place.
18:42Je ne veux pas laisser...
18:43Mais ce n'est pas un peu naïf,
18:44ce que vous dites, pardon, mais...
18:45Attendez, pour une sévérité extrême.
18:47Mais il faut qu'il y ait
18:47une chaîne judiciaire.
18:49Écoutez, madame...
18:49Certains disent, par exemple,
18:50qu'il faut légaliser le cannabis,
18:52ça arrangera les choses.
18:53Mais non, je m'en fous de ça.
18:54Ce qui m'intéresse,
18:55c'est que le procureur
18:56des Bouches-du-Rhône,
18:58il y a trois mois,
19:00vous dit
19:01nous sommes sous la submersion criminelle,
19:05nous n'avons plus la capacité
19:07de rendre les décisions.
19:08Il y a six mois,
19:10vous avez fait des émissions,
19:11vous, BFM,
19:12avec vos collègues,
19:12à Marseille,
19:14avec le même cri d'alarme,
19:16des juges d'instruction,
19:17du procureur,
19:18des magistrats du chef,
19:19des greffiers.
19:20Le système est embolisé.
19:21On a trois fois moins
19:22de magistrats qu'en Allemagne.
19:24Et la chaîne,
19:25elle est d'une complexité extravagante.
19:28Il faut remettre à plat
19:29des modes d'organisation assez simples.
19:31Que l'État remette à plat
19:33l'ensemble de la chaîne judiciaire,
19:34l'ensemble des procédures,
19:36les moyens adaptés,
19:38parce qu'on est à ce point désorganisés
19:40et on n'a pas encore pris l'IA.
19:42L'IA qui va être génial,
19:44mais qui va être un petit bouleversement.
19:45Donc on est toujours,
19:46avec nos tableaux Excel,
19:48avec des contrôleurs partout,
19:50des inspecteurs partout,
19:51et on ne bouge pas.
19:52Mais mes enfants,
19:53c'est les chadoks notre affaire.
19:55Ça ne fonctionne pas.
19:57Et je vais vous dire,
19:58monsieur,
19:58je ne sais pas,
19:59vous en mettez autant,
20:00mais c'est une épopée
20:01passée d'un modèle
20:03qui a été monarchiste,
20:04révolutionnaire,
20:05et maintenant,
20:06cette société de confiance,
20:08ce pacte de confiance
20:09avec la nation,
20:10avec des objets assez clairs,
20:12c'est une épopée.
20:13Vous savez,
20:14pourquoi les gens se détestent en France ?
20:16Pourquoi on n'arrive pas
20:17à discuter des retraites ?
20:19Pourquoi ?
20:19Parce que tu es à l'arrêt,
20:21que rien ne marche.
20:21Et quand tu es à l'arrêt,
20:23tu es agressif
20:24et tu es couillon.
20:24Voilà.
20:25Donc il faut se remettre
20:26en fonctionnement.
20:27Il faut avoir une épopée.
20:28Il faut six mois,
20:29neuf mois,
20:30un an,
20:30peu importe.
20:30Alors ça va être génial
20:32parce qu'on va avoir
20:33des ressources humaines disponibles
20:34extraordinaires.
20:36Donc comment on les affecte ?
20:37Dans un instant ?
20:38Comment on fait évoluer
20:39la fonction de chacun ?
20:40C'est génial.
20:41On va voir si on partage
20:42encore quelque chose
20:43tous ensemble en France
20:44dans un instant,
20:44Jean-Louis Borloo.
20:45On se retrouve dans un instant
20:45pour la suite de BFM Politique.
20:56Vous êtes bien sur BFM Politique,
20:57notre invité Jean-Louis Borloo.
20:59Jean-Louis Borloo,
20:59il y a des mots
21:00qui ont fait beaucoup de bruit
21:02cette semaine.
21:02Ce sont ceux du chef
21:03d'état-major des armées
21:04qui a dit qu'il fallait
21:05que nous soyons prêts
21:06à perdre nos enfants.
21:08Il l'a maintenu,
21:09le chef de l'État l'a soutenu.
21:11Vous, ça vous a choqué
21:12d'entendre ça ou pas ?
21:13Non mais moi,
21:13je ne vais pas passer
21:14mes vies à commenter.
21:15On est devenu
21:16une France bavarde.
21:19Il y a des soldats français
21:20qui sont...
21:21Barkhane,
21:21il y a eu des soldats morts.
21:22C'était son rôle de dire ça ?
21:23Non mais je n'en sais rien.
21:25Moi, je ne fais pas
21:26les élégances.
21:27Il y a un chef d'état-major,
21:29il y a un président
21:29de la République.
21:30Moi, ce qui m'inquiète
21:31beaucoup plus,
21:32c'est les morts en France.
21:35Sans intervention
21:36russe ou ukrainienne.
21:38Le petit Elias,
21:39la petite Philippine,
21:41le petit Médiaire,
21:42le petit Thomas Crépaule
21:44et le nombre de viols,
21:46de trucs...
21:46Enfin, je veux dire...
21:47Pardon !
21:48Mais contrôlons
21:49ce qu'on sait
21:49à peu près contrôler.
21:51La France est devenue
21:51incontrôlable
21:52sur le plan de l'insécurité ?
21:53Bon, écoutez,
21:54vous êtes assez bien placés
21:56pour voir que c'est compliqué.
21:57C'est le moins
21:58qu'on puisse en dire.
21:58Non, mais vous savez,
21:59ce qui est le plus grave,
22:01c'est qu'à partir du moment
22:02qu'on a laissé cette jeunesse
22:04dans cet état-là,
22:06on est rentré
22:06dans une mexicanisation,
22:08c'est-à-dire
22:09la violence.
22:11La violence pour la violence,
22:12la violence pour le regard,
22:14la violence pour le racket,
22:15la violence pour le narco,
22:17la violence pour l'entrisme,
22:18la violence.
22:19Mais,
22:20mes enfants,
22:21c'est ça le sujet,
22:22c'est pas que les narcotrafiquants.
22:25Mais vous avez pas ça demain,
22:26ça sera un contrôle
22:27des supermarchés,
22:29de Lidl,
22:29vous,
22:30votre femme.
22:31Quand la situation
22:33n'est plus régulée...
22:34Ma femme, c'est-à-dire ?
22:35Non, mais je vais dire...
22:36D'ailleurs,
22:37M. Narelle,
22:37tu sais,
22:38je sais où habite ta femme.
22:39C'est-à-dire que vous êtes
22:40ultra pessimiste,
22:41vous pensez qu'on peut devenir,
22:42comme disent certains,
22:43un narco...
22:43Mais non,
22:44il suffit de reprendre
22:45les choses en main,
22:46c'est quand même pas très compliqué.
22:47Il suffit,
22:47c'est pas si simple...
22:48Si, c'est ça.
22:49Venez le 10 décembre,
22:50vous verrez le plan jeune.
22:51Mais enfin,
22:52vous n'allez pas m'expliquer
22:53que la France n'est pas capable
22:54de remettre la jeunesse,
22:56de s'en occuper,
22:57de redéfinir les filières...
23:00C'est pareil dans tous
23:01les pays du monde,
23:02le trafic de drogue
23:03s'étend partout,
23:04à peu près.
23:04Mais d'accord,
23:05mais est-ce que c'est
23:06le début de la moitié
23:07d'un quart d'une raison ?
23:08Bon.
23:09Non, mais tu ne fais pas
23:10toujours forcément pire.
23:11Attendez, madame.
23:12Mais moi, je ne dis pas
23:13que c'est pire.
23:14Je dis qu'on a
23:15tous les problèmes
23:17et on a le pire déficit.
23:18Donc, franchement,
23:20il faut être aveugle
23:21pour ne pas se rendre compte
23:23que la machine française
23:24ne fonctionne pas.
23:25Il faut quand même...
23:26Précisément sur le budget,
23:28est-ce que vous êtes atterré
23:29quand vous voyez aujourd'hui
23:29les débats à l'Assemblée nationale,
23:31toutes ces heures de débat
23:31pour n'arriver à s'entendre
23:33sur rien en l'État ?
23:34Mais ce qui m'attère, madame,
23:36c'est 180 milliards de déficit.
23:38Vous savez ce que c'est
23:39que 180 milliards de déficit,
23:41c'est douze fois
23:43le budget de la justice
23:45et Dieu qu'on a besoin
23:47de la justice.
23:48C'est six fois le budget
23:49de la police
23:50et de la gendarmerie.
23:52C'est ça qui m'affole
23:53qu'on ne soit pas à l'équilibre
23:54parce qu'on est désorganisé.
23:56Ça, ça m'affole.
23:57Alors, on est dans l'infolement.
23:59C'était une erreur
23:59dans ce cadre.
24:01C'était une erreur
24:02de suspendre la réforme des retraites
24:03ou pas ?
24:03Mais c'est un micro-problème.
24:05C'est pas un micro-problème.
24:06Non, non, c'est la moitié
24:06de nos déficits, les retraites.
24:08C'est pas un micro-sujet.
24:09Excusez-moi, madame.
24:11Je veux dire,
24:11vous êtes en train
24:12de me parler d'un sujet
24:13où on ne sait pas
24:13si c'est 3, 4, 5, 6, 7, 8 milliards
24:15alors que je vous parle, moi,
24:17de 180 qui est, moi, 200
24:18avec des discussions
24:20sur des trajectoires
24:22proposées par Bercy,
24:23parce que c'est ça
24:23dont on parle,
24:24où ils se sont trompés
24:25de 70 milliards en trois fois.
24:27Donc, c'est la machine
24:28qui est inopérante,
24:30inefficace et ruineuse
24:32qu'il faut remettre en cause.
24:34Après, on verra les problèmes
24:35un par un.
24:36Quand vous voyez les débats budgétaires,
24:38les Français n'y comprennent plus rien.
24:40Ce qu'ils comprennent,
24:41c'est que c'est dans leur poche
24:41qu'on vient chercher de l'argent
24:42avec la taxe foncière,
24:44avec ce genre d'augmentation.
24:45Ils ne comprennent pas les Français,
24:46mais je ne sais pas ça.
24:47Qu'est-ce que vous dites ?
24:48Et vous, qu'est-ce que vous dites ?
24:48Ce qu'ils ne comprennent pas,
24:49c'est comment dans un pays
24:50où on a une des plus faibles
24:51densités humaines d'habitants d'Europe,
24:54où on a des entrepreneurs,
24:56des architectes, des maires
24:58qui produisent quasiment
25:00deux fois moins de logements
25:01que quand je m'en occupais à l'époque.
25:02Ça, ils ne comprennent pas.
25:03Ils ne comprennent pas la violence à l'école.
25:05Ils ne comprennent pas le fait
25:07qu'un prof sur deux ait peur
25:09en rentrant en classe.
25:09Ça, ils ne comprennent pas.
25:11Ils ne comprennent pas
25:11la dégradation de l'hôpital en 15 ans.
25:14Ça, ils ne comprennent pas.
25:15C'est ça qu'ils ne comprennent pas.
25:18Moi non plus, je ne comprends rien.
25:20Mais ce n'est pas très important.
25:21Ce qui est grave,
25:23c'est qu'on est en train de dire
25:24à quel point on n'a plus les idées claires,
25:28à quel point on n'a plus de sérénité
25:30et à quel point on ne prend pas les bonnes...
25:31Les gens ont parfaitement compris
25:33que c'est 180 milliards cette année
25:35et on va faire les poches de tout le monde.
25:37Ceux qui disent,
25:38il faut taper les riches,
25:39les autres, il faut serrer la vis aux pauvres.
25:42Je la résume, c'est à peu près ça.
25:43Tu vas le faire une fois, deux fois,
25:44puis après ça s'arrête, évidemment.
25:46Mais en attendant...
25:47Il faut taper les riches,
25:48il faut serrer la vis aux pauvres.
25:49Mais non, il faut réorganiser ce pays.
25:52Vous êtes un problème de compréhension.
25:55On en vient aussi à la question
25:56autour de laquelle on tourne
25:57quand même depuis le début.
25:58Pourquoi vous ne vous coltinez pas
25:59directement au problème alors ?
26:01Pourquoi est-ce que vous ne prenez pas
26:02les choses en charge ?
26:04Est-ce que vous auriez pu être,
26:04par exemple, Premier ministre ?
26:06Mais jamais de la vie,
26:07puisqu'il s'agissait de terminer
26:10sans mandat un mandat.
26:12Vous voyez ?
26:12Donc, ce n'est pas venu à l'idée du Président
26:15et ce n'est pas venu à ma tête du tout.
26:19Moi, je me bats pour...
26:21On a eu...
26:21Je reviens, pardon,
26:22on parle de l'histoire de France.
26:24Il y a eu la révolution,
26:25le code Napoléon, 1960,
26:27et notre démantèlement total.
26:29Pardon, mais vous dites sans mandat.
26:30Ça veut dire quoi ?
26:31Qu'Emmanuel Macron est complètement impuissant aujourd'hui,
26:33qu'il n'essaie même plus ?
26:34Mais madame, vous savez qu'on dit en politique
26:37que le commencement, c'est la moitié du tout,
26:39comme en recherche d'ailleurs.
26:40Bon, quand vous êtes au trois quarts,
26:41vous êtes à 500 de dos du départ
26:43et que vous avez un type de fonctionnement
26:45et de raisonnement
26:46et que vous êtes obligé d'être
26:47un peu plus influenceur qu'acteur,
26:50ben oui, il n'y a pas de mandat.
26:51Pour faire la modification
26:53qui me paraît indispensable pour la France,
26:55oui, il n'y a pas pour l'instant de mandat.
26:57Parce que le mandat,
26:57c'est les Français qui le donnent.
26:59Alors vous allez vous présenter
27:00si c'est les Français qui le donnent, ce mandat ?
27:01Non, mais moi je pense que
27:02l'avenir de la France se joue
27:05sur une réorganisation qui n'est pas technique,
27:08parce que c'est un changement d'état d'esprit.
27:10C'est faire confiance a priori.
27:12Ce n'est pas le truc du préfet,
27:13ce n'est pas l'ARS qui dit
27:14qu'on ouvre un truc médical ou pas, etc.
27:16Oui, mais qui va faire ça, Jean-Louis Borloo ?
27:18Mais les Français vont l'exiger, madame.
27:20Les Polonais, ils en ont eu plein le dos à un moment donné
27:23et puis il n'y a pas une goutte de sang,
27:25ils ont viré le régime.
27:26Il y en a qui disent
27:27qu'on veut renverser la table comme vous,
27:28par exemple le Rassemblement National.
27:29Alors c'est eux la solution.
27:32Je ne me positionne pas par rapport à ça.
27:35Les extrêmes en France,
27:37c'est le résultat de nos inconséquences.
27:41Quand un truc ne marche pas,
27:42c'est un peu normal d'être en colère.
27:44Moi, je comprends très bien qu'on soit en colère.
27:46La seule question, c'est que
27:48je n'ai pas le sentiment à cette heure-ci
27:49qui propose une véritable révolution.
27:54Selon le camp, ils vont se concentrer sur un point.
27:57Mais le changement de méthode,
27:58le changement radical d'état d'esprit dans notre pays,
28:01la simplification à outrance.
28:04Regardez l'état de l'agriculture aujourd'hui.
28:07Tu as aujourd'hui deux contrôleurs pour un agriculteur.
28:10Non mais, c'est ça notre drame absolu.
28:14Bon, donc, je n'ai pas le sentiment qu'ils veulent changer le modèle.
28:17Je n'ai pas le sentiment.
28:19Et puis au fond, ça m'est égal.
28:21Parce qu'on est tous patriotes dans cette histoire.
28:24Moi, je...
28:24Non mais soyons très concrets.
28:25Vous dites que cette réforme de simplification,
28:27elle ne peut pas attendre 2027.
28:28Concrètement, on fait comment ?
28:29Référendum ?
28:30Référendum constitutionnel ?
28:31On commence par en parler au français.
28:33Pardon, je viens un dimanche.
28:34On en parle comment au français ?
28:34Non mais, en venant vous voir un dimanche.
28:37D'accord, mais il faut agir derrière.
28:38Il faut agir, au-delà du diagnostic.
28:40Malgré quelques péripéties.
28:41Moi, je suis très très frappé de voir...
28:44Vous savez, c'est toujours difficile
28:45parce que j'ai le sentiment de le porter.
28:47Mais en fait, pas du tout.
28:48Tous les présidents de région sont d'accord.
28:50Tous.
28:51Quasiment tous les présidents de départements.
28:53Tous les maires.
28:54Mais si vous discutez avec les organisations syndicales,
28:56vous trouvez que le paritarisme, ça fonctionne bien.
28:58Vous pensez qu'il pense qu'il y ait un jeune mec à Bercy
29:02qui leur dit...
29:03Non, attendez, lettre de cadrage,
29:05convention d'organisation de gestion.
29:07Mais vous croyez qu'il trouve ça bien ?
29:09Que la machine en roue libre,
29:10du coup, vous n'avez pas les crèches au bon endroit ?
29:12Vous avez les crèches dans les villes riches
29:14et pas dans les villes pauvres ?
29:15Enfin, vous pensez que les 234 maires des villes sous préfectures
29:19ou les sous-préfets n'en peuvent plus de cette situation ?
29:23Jean-Louis Borloo, vous dites...
29:24Les entreprises sont d'accord pour une simplification.
29:27Tout le monde a envie...
29:29Mais vous vous rendez compte ?
29:31La croissance que la confiance dans cette épopée
29:34peut rapporter à la France.
29:35Vous dites que vous parlez à tout le monde.
29:37Est-ce que ces idées, vous pourriez les mettre au service
29:40de Jean-Luc Mélenchon, de Marine Le Pen ou de Jordan Bardella ?
29:43Est-ce que vous leur parlez ?
29:44Mais moi, je parle à qui veut...
29:47Mais pour l'instant, excusez-moi.
29:48On ne va pas faire le coup.
29:50C'est les mecs en haut de l'affiche
29:52qui sont quand même très dans l'affiche
29:55qui vont savoir ce que veulent les Français.
29:59Je veux dire, c'est d'abord une affaire de conviction nationale.
30:02Pour vous, Marine Le Pen, Jordan Bardella,
30:04ils sont dans l'arc républicain ou pas ?
30:06Je ne réponds pas à ce genre de questions.
30:08Pourquoi ?
30:08Mais je vais vous dire pourquoi.
30:09Parce qu'on perd le fil de l'essentiel.
30:12On est rentrés dans la civilisation du commentaire,
30:14de la phrase, de la petite phrase.
30:16Vous préparez vos émissions avec.
30:17Mais vous !
30:18Là, on va dire...
30:18Alors, le général, demandons...
30:20Voilà, moi, je...
30:21Vous en forcez quelque chose du Rassemblement national,
30:23Jean-Louis Bardella ?
30:23Tout ça, tout ça ne m'intéresse pas.
30:25Mais, monsieur, je vous dis...
30:27La France insoumise.
30:28Non, non, tout ça, vous ne m'embarquerez pas là-dedans.
30:31Mais moi, je suis beaucoup plus intéressé
30:33des gamins de mon pays.
30:34Mais moi aussi.
30:34Les familles...
30:35Non, non.
30:36J'ai deux enfants qui sont intéressés
30:37par ce qui va se passer demain pour eux.
30:38Vous n'avez tous rien dit
30:39quand on a quasiment supprimé
30:41les adultes relais
30:42qui étaient les femmes dans les immeubles.
30:43Quand on a supprimé 300 000 postes
30:45dans les quartiers.
30:46Là, on n'a rien entendu.
30:47Et alors, quel bilan...
30:48Quand on a quasi arrêté
30:49les équipes de réussite éducatif...
30:51Quel bilan vous faites des 10 ans d'Emmanuel Macron à l'Égypte ?
30:53Je ne m'en fous.
30:54Vous savez quoi ?
30:55Ça m'est égal.
30:55Ce qui m'intéresse, c'est demain, moi.
30:57Parce que...
30:59On a besoin d'être tous ensemble.
31:01Que des gens qui ont voté,
31:04Emmanuel Macron, Valérie Pécresse...
31:08Mais attendez,
31:09on va le redresser ensemble, le pays ?
31:11Mais moi, je ne vais pas excommunier qui que ce soit.
31:14Mais quel rôle vous voulez jouer dans ce contexte-là ?
31:16Pour l'instant, celui de tiers de confiance.
31:18Ça veut dire quoi ?
31:19D'abord, j'ai quand même beaucoup travaillé.
31:25Parce que pour avoir des idées globales,
31:27il faut avoir commencé par le bas et par les détails.
31:30Qu'est-ce qui ne marche pas ?
31:31Quelle est la raison pour laquelle
31:33on ne construit pas de logements aujourd'hui ?
31:35Ce n'est pas de la faute des Ukrainiens.
31:37Ce n'est pas de la faute des Russes.
31:39Ce n'est pas de la faute de la Chine.
31:41C'est juste notre modèle.
31:43Vous dites pour l'instant tiers de confiance
31:44qui sous-entend que vos ambitions
31:45pourraient être plus élevées en 2027.
31:47Non, non, mais attendez.
31:48Moi, je ne suis pas en train de bâtir
31:49une écurie présidentielle,
31:50si c'est ça votre question.
31:51Pourquoi pas ?
31:51Pourquoi pas ?
31:52Parce que je pense qu'il y a beaucoup plus
31:53d'autres talents,
31:55plus forts,
31:57plus aguerris,
31:58plus jeunes.
31:59Et puis en plus,
31:59je vais vous dire, madame,
32:00je ne crois pas à l'élection présidentielle
32:03comme remettre Mirac,
32:05comme, vous savez,
32:06les 5 M,
32:07on va à Reims
32:08et on va soigner les malades.
32:10Je ne crois pas à ça.
32:11Je pense que le pays a besoin
32:12d'une équipe de redressement.
32:14Car le choc du redressement est tel
32:17et il va être joyeux.
32:19Mais il faut des gens
32:20qui ont déjà géré des complexités.
32:23S'il s'agit de rajouter,
32:25d'avoir une équipe
32:26dont la biodiversité maximale
32:28va de Sciences Po Lille,
32:30à Sciences Po Paris
32:31et pour les plus audacieux
32:33de subdecoronants à l'ESSEC,
32:35je pense qu'on ne va pas y arriver.
32:36Mais il y a le national
32:37et il y a quand même l'international
32:39que vous semblez mettre un peu de côté
32:41quand on vous parle
32:42du chef d'État-major des armées.
32:43Vous dites que ce n'est pas vraiment
32:44le problème aujourd'hui,
32:45la Russie.
32:47Est-ce que vous vous rendez compte
32:48que ça fait 5 jours
32:49que le grand sujet de la France,
32:51est-ce que le général...
32:53Le chef de l'État,
32:54il incarne quand même
32:55aujourd'hui quelque chose
32:56et c'est important
32:57face à la Russie
32:58ou face à Donald Trump, non ?
32:59Non mais attendez,
32:59on peut parler d'international.
33:02Moi, je veux bien vous en parler.
33:02Qu'est-ce qu'on pèse la France
33:03aujourd'hui face à Trump,
33:05Poutine et autres ?
33:05Est-ce qu'on peut parler
33:07d'international ?
33:09Pour moi, le sujet...
33:10Il y a deux sujets centraux,
33:12pardon.
33:12Le premier,
33:13c'est notre Sud.
33:15C'est notre Sud.
33:17Il y a un continent
33:18qui va passer
33:18d'un milliard d'eux
33:19à deux milliards et demi
33:20dont 60% des mamans
33:22n'ont pas d'accès à l'énergie,
33:23c'est-à-dire
33:24à la santé,
33:25à l'agriculture,
33:25etc.,
33:26qui est à notre Sud.
33:28On est en train
33:29d'assister
33:30à la création
33:30du plus grand
33:31califat
33:32de l'histoire humaine.
33:34Pas un mot,
33:35ça n'intéresse personne.
33:37C'est en train
33:38de se passer
33:38entre
33:39la mer Rouge
33:40et l'Atlantique.
33:42Aujourd'hui,
33:43Bamako
33:43est asphyxié.
33:46Regardez,
33:46avec l'horiz
33:47sur le Burkina,
33:48sur le Bénin,
33:49sur une partie sénégale,
33:50sur le sud
33:51de la Mauritanie,
33:52regardez le Soudan.
33:53Mais ça devrait être
33:54notre seule
33:55et unique priorité.
33:57L'Afrique,
33:57d'abord,
33:58parce que...
33:59Attendez,
34:00c'est nos cousins.
34:01Je te parle
34:01de réflexion globale.
34:03L'Europe devrait avoir
34:04une stratégie
34:05de soutien absolu
34:06à l'essentiel
34:07de l'Afrique.
34:08À 14 kilomètres,
34:09l'Afrique,
34:10c'est notre chance
34:10ou c'est notre drame ?
34:13Alors,
34:13oui,
34:14voilà.
34:14Là,
34:14on a un vrai sujet international.
34:16Deuxième sujet international,
34:17je vais en parler,
34:19l'Europe.
34:20Qu'est-ce qu'on fait ?
34:20Pardon ?
34:21Pardon ?
34:22Vous avez vu la paix
34:22qui se négocie aujourd'hui ?
34:23Non, non.
34:23Mais je m'en...
34:24Attendez,
34:24c'est pas...
34:24Vous n'avez pas venu
34:26à vous en taper
34:26ce qui se passe
34:26entre la Russie
34:27et l'Ukraine,
34:27Jean-Louis Borloo.
34:28Est-ce que je peux
34:28dire un mot ?
34:30Moi,
34:31ce qui me fascine,
34:32c'est que l'Europe
34:33s'est construite
34:33comme une Europe
34:34de consommateurs.
34:36On nous a dit
34:36avec 450 millions
34:38de consommateurs,
34:39on est les rois du pétrole.
34:41D'abord,
34:41quand même.
34:42Mais ce n'est pas
34:43une Europe
34:44de la production.
34:46Et là,
34:46et là,
34:47mes enfants,
34:47il y a une fausse route
34:49absolue,
34:50le mode d'organisation
34:52de l'Europe
34:52n'est plus convenable.
34:55N'est plus convenable.
34:56On aurait pu faire
34:57l'Europe de la recherche,
34:58de l'industrie,
34:59de la jeunesse,
35:00de la culture.
35:01Non, non.
35:01On a fait l'Europe
35:02du consommateur.
35:03Mais est-ce que vous
35:03vous rendez compte
35:04de la gravité ?
35:05Donc moi,
35:05je pense qu'il faudrait
35:07qu'il y ait une conversation
35:08entre cultures,
35:09parce qu'en gros,
35:10vous avez les Saxons
35:11et puis vous avez les Latins.
35:13Je pense qu'il faudrait
35:14avoir une conversation
35:15aimable.
35:16Pas de sécession
35:17avec les Grecs,
35:19avec les Slovènes,
35:21avec les Roumains,
35:22avec les Italiens,
35:24avec les Espagnols,
35:25avec les Portugais,
35:27en disant,
35:27bon,
35:27puisque nous,
35:28on est plus près
35:29de l'Afrique,
35:29par exemple.
35:30Je comprends que
35:30quand vous êtes au Danemark,
35:32vous allez un peu moins
35:33passionner par ces sujets.
35:35Mais ils sont quand même globaux.
35:36Est-ce qu'on ne pourrait
35:37pas se parler un peu ?
35:38En fait,
35:39c'est quoi l'Europe
35:40qu'on voudrait ?
35:40Moi,
35:40je voudrais une Europe
35:41de la recherche
35:42l'Europe de l'IA,
35:43l'Europe de la culture.
35:45Je ne veux pas
35:46une Europe
35:46du commerce.
35:48Parlons,
35:49je trouve qu'on est dingue.
35:50Jean-Louis Borloo ?
35:51On est dingue
35:51sur l'agriculture.
35:53Mais est-ce qu'on ne se fait pas
35:54plaisir,
35:55la France et l'Europe,
35:55quand on voit
35:56Trump,
35:56Poutine,
35:57qui discutent entre eux,
35:58qui vont régler le problème
35:59de l'Ukraine entre eux,
36:00à peine en en parlant
36:01au président ukrainien ?
36:02Qu'est-ce qu'on pèse ?
36:03On ne pèse plus rien.
36:04Mais attendez,
36:05moi,
36:05je n'ai pas de délire
36:06de puissance.
36:07Je suis désolé,
36:09la qualité d'un homme,
36:12et vous n'êtes pas inquiet,
36:13par exemple,
36:13des visées prédatrices
36:14de la Russie ?
36:16Est-ce que c'est notre adversaire
36:17existentiel de la Russie ?
36:19Vous savez,
36:19il y a des sujets,
36:20quand je vous parle,
36:21c'est que je suis vraiment convaincu,
36:22j'ai beaucoup réfléchi,
36:24j'ai beaucoup travaillé.
36:25Celui-là,
36:26je n'ai pas de valeur ajoutée
36:27par rapport à l'autre.
36:28J'ai écouté Hervé Morin,
36:30mon collègue Hervé,
36:31qui lui était
36:31sur une autre chaîne
36:32ce matin.
36:33Non, mais il est
36:33ancien ministre de la Défense,
36:35il s'exprime très bien,
36:37j'ai tendance à...
36:38Et vous ?
36:39Sur ces sujets-là,
36:40j'essaie d'apprendre.
36:41Moi, j'essaie de comprendre
36:42comment on en arrive à une guerre,
36:44qu'est-ce qui s'est passé ?
36:45Parce que vous ne ferez pas la paix
36:47sans comprendre
36:48les raisons de tout ça.
36:49Moi, je ne suis pas
36:50un intoxiqué
36:51de ce que me vendent
36:53tel ou tel.
36:54Et quand je n'ai toujours
36:55pas vraiment compris,
36:56j'écoute,
36:58j'écoute,
36:58je ferme.
36:59Ce qui m'intéresse,
36:59c'est franchement,
37:01c'est qu'est-ce qui passe
37:02après sur la paix ?
37:04Comment ça fait ?
37:05Comment on redresse ?
37:06Comment on organise ?
37:07Oui, ça, ça m'intéresse.
37:08Mais je vous dis,
37:09en matière étrangère,
37:10je suis beaucoup plus préoccupé
37:12par ce qui se passe au Sahel
37:14que par ce qui se passe à Kiev.
37:16Pardon !
37:17Parce que je pense que là,
37:18se joue une grande partie
37:20du drame de demain
37:21ou de la change de demain.
37:23On est à 14 kilomètres.
37:25Mais est-ce que vous vous rendez compte
37:26qu'une toute petite
37:27essai balistique
37:30qui part de Tombouctou,
37:33vous êtes sur Notre-Dame ?
37:35Bon, on n'a pas
37:36de dôme de protection.
37:37Est-ce qu'on réouvre
37:38le livre blanc de la défense
37:40au regard de ce qui se passe
37:41en Ukraine ?
37:42Vous voulez dire que ce qui se passe...
37:43Des évolutions...
37:44Non, mais ça me paraît...
37:45Une armée, ça doit être...
37:46Peut-être qu'on peut rouvrir
37:48et puis dire,
37:49non, mais tout va bien,
37:50on a eu raison de faire
37:51un porte-avions
37:52dans l'Indo-Pacifique.
37:53Moi, je ne sais pas,
37:53je ne suis pas expert militaire.
37:55Mais enfin, en tous des cas,
37:56tout ça mérite...
37:57L'État doit être agile,
37:59se remettre en question
37:59en permanence,
38:00redéfinir ses stratégies.
38:01Donald Trump,
38:02il vous inquiète
38:03ou vous vous dites
38:03finalement qu'il réussit des choses ?
38:05Mais excusez-moi,
38:06ce qui m'inquiète...
38:06D'accord.
38:07Mais pardon, monsieur...
38:08Non, mais c'est important,
38:09mais on vit dans un monde global.
38:11On voit bien qu'aujourd'hui,
38:12regardez les droits de douane,
38:13ça nous impacte directement
38:14ce qu'il décide,
38:15Donald Trump.
38:15Parce que la situation
38:17de la jeunesse de France,
38:18ça ne vous apparaît pas à vous.
38:20Pardon.
38:21Et si on s'occupait
38:22des choses sur lesquelles
38:23on a un peu de maîtrise ?
38:25Si on évitait
38:25le gâchis humain ?
38:27Non, mais ça,
38:28ça me paraît...
38:29Alors, les grandes conversations
38:30de Trump,
38:31Poutine...
38:32Mais franchement,
38:33moi, c'est pas...
38:33Il y a des gens
38:34dont c'est le métier,
38:35ils sont diplomates,
38:36c'est très bien.
38:36Bon, c'est pas mon sujet.
38:38Moi, ce qui m'intéresse,
38:39c'est le cœur de mon pays.
38:41Monsieur,
38:42ce qui fait nation
38:42est en train de se fissurer.
38:44Est-ce qu'on partage
38:45quelque chose encore ?
38:45Est-ce qu'on est encore
38:46une nation ?
38:47Oui, monsieur.
38:47À partir du moment
38:48où on relance une épopée,
38:50une épopée,
38:50mais vous ne vous rendez pas compte
38:51les richesses de ce pays,
38:53la capacité...
38:54Alors, je vais vous dire un peu.
38:54Est-ce que vous êtes d'accord
38:55avec moi pour dire
38:56qu'on est un pays
38:57qui méprise le sport à l'école,
38:58qui méprise à l'université ?
39:00Vous êtes d'accord ?
39:00Il y a un pays d'individualisme.
39:02Vous vous êtes posé la question
39:02de savoir pourquoi
39:03on était les champions du monde
39:05des sports d'équipe,
39:07quasiment,
39:08féminins, masculins,
39:09rugby, foot,
39:10handball, basket, etc.
39:12Bon, vous savez pourquoi ?
39:13Parce qu'on est un pays d'éducateurs.
39:15Parce que c'est un système fédéral,
39:17le sport.
39:18C'est pas un système...
39:19C'est le seul univers
39:20où les inspecteurs
39:21des finances,
39:22conseillers d'État
39:22n'ont pas réussi
39:23à mettre les pieds.
39:24Vous savez combien ?
39:25Il y a deux matchs de foot
39:26amateurs tous les ans en France,
39:28c'est-à-dire trois arbitres,
39:30trois arbitres,
39:31un médecin,
39:32deux représentants,
39:33un million,
39:34un million de réunions
39:35avec des gamins,
39:35avec des marques.
39:36Vous savez combien
39:36il y a de bénévoles
39:37qui soutiennent le système ?
39:38Vous aviez proposé,
39:39Jean-Louis Borloo,
39:40un grand plan en 2018,
39:41le grand plan banlieue
39:42à Emmanuel Macron.
39:43Qu'est-ce qui s'est passé ?
39:44C'est pas moi qui ai proposé.
39:45Pourquoi il l'a refusé ?
39:46Non, c'est pas...
39:46Mais c'est...
39:47D'abord, c'est à lui
39:48qu'il faut poser la question.
39:49C'est pas Borloo
39:50qui a posé un plan.
39:51C'est les élus
39:52qui sont venus me demander.
39:54Finalement,
39:54le président dit
39:54OK.
39:56Vous échangez toujours
39:56avec le président ?
39:57Attendez.
40:00Et donc, moi,
40:00j'ai vu le patronat,
40:02les syndicats.
40:03Parce que les syndicats,
40:04pardon,
40:04ils gèrent plus d'argent
40:05que l'État.
40:05Les vrais riches,
40:06ils sont là.
40:09Toutes les organisations syndicales,
40:10les chambres de corps,
40:11les chambres d'agriculteurs,
40:12les régions et des partenaires,
40:13et tout le monde
40:14s'est mis d'accord
40:14pour 17 programmes
40:16avec un général patronne
40:17par programme.
40:18Avec un rythme,
40:20avec un petit financement
40:21dans chaque programme.
40:22C'était pas l'État.
40:23Comme l'État a pas une thune,
40:24si tu fais un programme
40:25avec l'État,
40:26oublie,
40:26t'as juste fait
40:27une émission de télé.
40:28Donc,
40:29on s'est mis d'accord là-dessus.
40:30Le président a absolument voulu,
40:32on pouvait le faire,
40:33tout le monde avait signé,
40:34donc c'est simple.
40:35Il a voulu
40:36une mise en scène
40:37à l'Élysée.
40:38Je sais pas pourquoi.
40:39Donc, il y avait
40:391 000 personnes à l'Élysée.
40:41Et puis,
40:42je sais pas,
40:44bon,
40:45je sais pas.
40:45En fait,
40:46je peux pas vous dire
40:46ce qui s'est passé.
40:47Moi, j'ai une question
40:48très précise sur la jeunesse,
40:49Jean-Louis Borloo.
40:50Oui, allez-y, allez-y.
40:51Et plus globalement,
40:52je pourrais faire répondre
40:53sur ce qu'on se disait.
40:56Par rapport au constat
40:57qu'on fait,
40:58je vais peut-être
40:58être un peu pessimiste,
40:59mais qu'est-ce qu'on partage
41:01ensemble encore ?
41:02Vous dites,
41:03on ne fait plus nation,
41:04mais aujourd'hui,
41:05ça voudrait dire quoi,
41:06être français ?
41:08Qu'est-ce qu'on partage ensemble ?
41:10C'est faire une épopée commune.
41:12Pardon de revenir à des choses,
41:17mais qu'a eu les émeutes de Naël ?
41:19Enfin,
41:20à propos de Naël.
41:24J'ai eu mes amis valenciénois.
41:29Bassin martyrisé,
41:31à une époque.
41:32Bien sûr.
41:32Pas une vitre cassée.
41:39Pas une vitre cassée.
41:40Parce que dans cet endroit
41:41de solidarité,
41:43parce que j'y suis pour rien,
41:44je suis parti il y a 20 ans.
41:46C'est mes successeurs.
41:47J'ai eu le téléphone,
41:48il m'a dit,
41:48tu sais,
41:49on a fait comme tu aurais fait.
41:51C'est-à-dire,
41:51tous les élus de gauche,
41:54de droite,
41:54du milieu,
41:55des grands,
41:55des petits,
41:56tous les fonctionnaires
41:58sont allés voir
41:58toutes les mamans
41:59de l'arrondissement.
42:01Voilà.
42:01Bien.
42:02Les enfants,
42:03on ne va pas péter les trucs,
42:04etc.
42:05Ce que je veux dire,
42:06c'est que,
42:07l'exemple que je vous donnais
42:08sur Orléans,
42:08mais l'exemple que je vous donne
42:10sur le sport,
42:12on est un...
42:13Notre-Dame,
42:15350 000 donateurs,
42:17donateurs.
42:18Des petits donateurs.
42:19Donateurs.
42:19Mais on est un très grand pays.
42:21Mais on est à l'arrêt.
42:22Voilà.
42:22C'est-à-dire que rien ne marche.
42:23Et du coup,
42:24je déteste tout le monde
42:25et je le fais.
42:25Touche pas ma gamelle.
42:27Voilà.
42:27C'est ça ce qui est en train de se mettre.
42:28Donc,
42:29un peu de souffle.
42:30Mais quand on va réorganiser le pays,
42:32où il y aura des débats,
42:34un calendron,
42:35mais plutôt cette partie urbanisme,
42:37il y aura des...
42:38Mais est-ce que vous vous rendez compte ?
42:40La libération,
42:41mais ça va être une libération
42:43de notre bureau de racie.
42:45Je ne comprends toujours pas
42:46quand cette épopée aura lieu.
42:47En 2027 ?
42:48Avant ?
42:48Après ?
42:49Non, il faut le faire,
42:50évidemment,
42:51maintenant.
42:52Après,
42:53il faudra probablement
42:54que ça soit validé
42:55ou par un référendum,
42:56ou par une action présidentielle.
42:57C'est le peuple français.
42:59Pour l'instant,
42:59il a dit,
43:00les arcs,
43:01là, vous êtes au cours des comptes,
43:03machin,
43:03inspecteur,
43:04bon,
43:04finalement,
43:04vous êtes bien élevé,
43:05vous parlez bien,
43:06on vous laisse faire.
43:07Et puis,
43:07de moins en moins.
43:08Bon,
43:08maintenant,
43:09ça ne marche plus.
43:10Donc,
43:10évidemment,
43:11il faut une équipe
43:12avec des agriculteurs,
43:13des médecins,
43:14des ouvriers spécialisés.
43:16On était un peuple
43:17de créateurs,
43:18ingénieurs,
43:18agriculteurs,
43:19médecins,
43:20avocats,
43:21profs de fac,
43:22universitaires.
43:23On est devenu un peuple
43:25d'inspecteur,
43:26de contrôleur,
43:27mais c'est ça qui ne va plus.
43:29Merci beaucoup,
43:30Jean-Louis Borloo.
43:31C'était un bonheur
43:31d'essayer de vous faire partager
43:32cette passion et cette épopée.
43:35Et cette épopée française,
43:36on ne demande qu'à la voir
43:37dans les prochaines années
43:37parce qu'évidemment,
43:38on y croit tous
43:39en notre pays.
43:40Vous restez bien sûr
43:40sur BFM Politique.
43:41Tout de suite,
43:41c'est Affaires suivantes
43:42avec Pauline Rovna.
43:43Sous-titrage MFP.
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