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L'édito de Mathieu Bock-Côté : «Jean-Luc Mélenchon : sérieux candidat au second tour ?»
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il y a 7 heures
Dans son édito du 07/12/2025, Mathieu Bock-Côté revient sur [thématique de l'édito]
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00:00
Je pense qu'il faut être honnête, il a été meilleur que tous ses contradicteurs.
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Il faut juste nommer une réalité.
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Mélenchon est un homme, on peut ne pas apprécier, j'en suis pas un fan absolu,
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mais on est devant un homme politique d'une classe à part,
00:12
qui a une véritable érudition, une véritable culture,
00:15
qui est capable de faire référence, d'utiliser l'histoire de France,
00:19
de proposer sa lecture de l'histoire de France pour se situer au temps présent
00:22
devant des contradicteurs qui n'en étaient pas vraiment
00:26
et qui ont une culture politique assez limitée de leur côté
00:28
et qui ne savaient pas comment le critiquer.
00:32
Mélenchon dit une chose, et on lui a beaucoup reproché,
00:34
il dit l'islam n'est pas l'islamisme, l'islamisme n'est pas le terrorisme.
00:37
C'est tout simplement factuel.
00:39
C'est-à-dire l'islam n'est pas l'islamisme, très bien,
00:41
et l'islamisme, il peut y avoir une conquête islamiste
00:43
qui fait complètement l'économie des Bataclan.
00:45
La conquête islamiste, d'ailleurs, la tendance dominante de la conquête islamiste aujourd'hui,
00:49
elle fait l'économie de la violence la plus atroce de la violence terroriste.
00:53
Il s'agit d'imposer, peu à peu, les mœurs liées à la civilisation islamiste,
00:56
une certaine conception des mœurs liées à l'islam,
01:00
imposer une vision du monde, imposer une philosophie,
01:04
imposer peu à peu une civilisation en fait qui se substitue à une autre.
01:08
Donc, je dirais qu'à l'échelle de l'histoire,
01:10
à l'échelle de l'histoire, bien davantage que le terrorisme
01:12
qui relève des services de sécurité,
01:14
et les services de sécurité font un travail essentiel
01:16
pour éviter de prochains attentats,
01:19
la conquête islamiste, elle, est d'une autre nature.
01:22
Alors, le concept de fond qui aurait dû être mis de l'avant,
01:25
mais dans cette commission, on n'y parvient pas,
01:27
c'est le concept d'islamisation.
01:29
L'islamisation, qu'est-ce que c'est ?
01:30
C'est plus la démographie française change,
01:34
plus vous avez une présence massive de l'islam,
01:37
eh bien, auriez-vous parmi ces musulmans
01:39
une immense majorité de gens pacifiques,
01:41
et ils le sont, et je n'en doute pas un seul instant.
01:43
Moi, je n'ai pas envie de culpabiliser des gens.
01:45
C'est leur religion, c'est leur mode de vie,
01:48
mais il se trouve que si vous avez un pays
01:49
qui s'islamise démographiquement,
01:51
ce pays change d'identité, change de culture
01:55
et change à terme de civilisation.
01:58
Mais puisque nous sommes incapables aujourd'hui,
02:01
par politiquement correct, je crois,
02:03
par névrose diversitaire,
02:05
puisque nous sommes incapables de constater
02:08
que la question de l'islamisation du pays
02:11
est une question démographique
02:13
avant d'être une question religieuse ou idéologique,
02:16
puisque nous sommes incapables de le dire,
02:18
eh bien, nous nous perdons en ratiocination
02:21
qui se veulent laïcistes,
02:25
mais qui, dans les faits, sont incapables
02:26
de nommer le problème de civilisation.
02:29
Donc, une fois que je dis ça,
02:31
j'ajoute un élément qui me semble important.
02:34
Reconnaître que Mélenchon a gagné politiquement la joute,
02:38
reconnaître que devant lui,
02:39
une partie de la droite était désarmée
02:41
parce qu'elle n'avait rien d'autre à offrir
02:43
qu'une forme de printemps républicain de droite.
02:45
Bon, elle n'avait rien d'autre à offrir que ça.
02:47
Devant cette séquence, je pense que ça oblige
02:50
une partie de ce qu'on appelle la droite,
02:52
les conservateurs, les libéraux, les identitaires,
02:55
appelez-les comme vous voulez,
02:56
à faire un travail de refondation intellectuelle.
02:59
J'ajoute une chose,
03:00
vous aurez noté que Mélenchon, sur la scène,
03:02
était dans son rôle presque une forme
03:05
de Jean-Marie Le Pen 2002.
03:07
C'est-à-dire, rappelez-vous,
03:07
Jean-Marie Le Pen, en 2002, on dit
03:08
« Il s'est assagi, il est devenu calme.
03:10
Franchement, mais que se passe-t-il avec cet homme?
03:12
On ne le reconnaît plus.
03:13
Il est loin de la polémique,
03:14
il est loin des contradictions. »
03:15
C'est une forme, à l'époque, on disait
03:17
« C'était presque Papi Le Pen. »
03:18
Et bien là, on avait Papi Mélenchon
03:20
dans le rôle du bon savant
03:21
qui venait d'expliquer aux jeunes ignores
03:23
ce qu'était véritablement la laïcité et l'islam.
03:25
Et le fait est que Mélenchon,
03:27
dans les circonstances,
03:28
prépare sa candidature de 2027.
03:30
Il la prépare même avec beaucoup d'adresses
03:32
et beaucoup d'habileté.
03:33
Pourquoi?
03:34
Parce qu'il va nous montrer, en 2027,
03:36
qu'il est capable de se plier
03:37
à toutes les circonstances.
03:39
Il n'apparaîtra pas sous les traits
03:40
qui ont été les siens ces dernières années.
03:42
Il n'apparaîtra pas à travers sa capacité
03:46
à hystériser le débat public
03:47
qu'il pratiquait souvent ces dernières années.
03:49
Ça, il va laisser ça à ses lieutenants.
03:51
Il va laisser ça à ses forces de frappe
03:54
qui existent.
03:55
Mais lui, il va arriver
03:55
comme le papi réconciliateur des gauches
03:58
qui se délivre désormais
04:00
des outrances verbales
04:01
pour être capable de miser plutôt
04:03
sur son talent rhétorique
04:04
pour rassembler sa base.
04:06
Et il n'est pas interdit de penser
04:08
qu'il peut très aisément traverser
04:10
le premier tour.
04:10
Tous ceux qui s'imaginent que Mélenchon
04:12
ne traversera pas le premier tour
04:13
se comptent des histoires.
04:14
On a vu, là, un homme politique
04:16
d'une autre nature.
04:17
Et ceux qui voudraient s'y opposer
04:18
devraient peut-être passer un peu
04:20
à la salle de sport mentale.
04:22
Et comment le compariez-vous
04:23
à Raphaël Glucksmann,
04:24
qui connaît un mauvais moment politique
04:27
en ce moment?
04:28
Le contraste est fondamental.
04:30
On nous dit, Raphaël Glucksmann,
04:31
c'est le candidat qui peut faire revivre
04:33
la sociale-démocratie,
04:34
qui peut faire revivre le centre-gauche.
04:36
Alors, je n'ai rien personnellement
04:38
contre M. Glucksmann,
04:39
qui est probablement un homme de qualité.
04:40
La question n'est pas là.
04:41
Je constate simplement que,
04:43
pour l'instant,
04:44
dans l'espace public,
04:45
M. Glucksmann est un produit médiatique.
04:48
C'est un produit médiatique,
04:49
c'est-à-dire qu'on a cherché
04:50
à imposer une candidature,
04:52
comme c'est ce qu'on pourrait appeler
04:53
le système, le régime,
04:54
génère une candidature,
04:56
la met de l'avant,
04:57
la célèbre,
04:58
la pousse,
04:59
ne cesse de la chanter,
05:00
en disant,
05:01
voilà désormais le candidat
05:03
qui sera capable de faire gagner la gauche.
05:04
Mais lorsqu'on l'a vu la semaine dernière,
05:06
je crois,
05:06
ou il y a deux semaines,
05:07
devant Éric Zemmour,
05:09
là aussi,
05:10
c'est un jeu de massacre,
05:10
mais dans l'autre sens.
05:12
Zemmour,
05:12
dans les circonstances,
05:13
qui n'était pas son meilleur
05:14
à ce qu'on a dit,
05:15
mais par ailleurs,
05:15
devant Glucksmann,
05:16
on a vu encore une fois
05:17
ce que voulait dire un véritable,
05:18
même si c'est un intellectuel
05:19
engagé en politique,
05:20
on a vu une différence de niveau.
05:21
Je le dis en tout respect,
05:22
M. Glucksmann est un homme honorable,
05:24
mais à ce moment-là,
05:24
on a vu que,
05:25
confronté à l'extérieur
05:26
de la bulle qui est la sienne,
05:27
il ne payait pas de mine.
05:29
On se souvient peut-être aussi
05:30
du débat Zemmour-Mélenchon
05:32
il y a quelques temps.
05:33
Ça, c'est un débat
05:33
fichement plus intéressant.
05:35
Pourquoi?
05:36
Parce que c'était deux visions
05:37
du monde très construites
05:38
qui s'opposaient,
05:39
sans le faux fuyant,
05:40
justement,
05:41
des illusions
05:42
printemps républicains
05:43
et ainsi de suite,
05:44
où finalement,
05:44
deux chocs...
05:45
Alors, ensuite,
05:45
on peut ne pas apprécier
05:46
les personnages Zemmour-Mélenchon,
05:47
on peut penser que d'autres
05:48
incarneront ces courants-là,
05:50
mais il y avait une clarification
05:51
des enjeux à ce moment.
05:53
Chose certaine,
05:54
je pense que pour ce qui est
05:55
de M. Glucksmann,
05:56
la gauche va devoir,
05:57
la gauche sociale-démocrate,
05:59
va devoir se chercher
06:00
un nouveau sauveur
06:01
parce qu'aujourd'hui,
06:02
on a vu qui était
06:03
le véritable patron à gauche.
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