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  • il y a 3 heures
SMART TRENDS du 6 décembre 2025

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00:00Smart Trends, on parle rénovation énergétique, je vous présente tout de suite mes invités
00:08Jean-Christophe Rupont, bonjour, bienvenue, vous êtes le président de la CAPEB, la Confédération
00:11de l'artisanat et des entreprises du bâtiment, Florence Presson, bonjour, bienvenue à vous
00:16aussi, coordinatrice du parcours de rénovation énergétique performante et vous êtes adjointe
00:21au maire de la ville de Sceaux et Sébastien Descours, bonjour, bienvenue à vous aussi,
00:25cofondateur de FIDEO, la banque de la rénovation énergétique, déjà on va poser un peu le
00:31décor, la CAPEB en quelques mots, c'est combien d'entreprises et puis que pèse ce secteur,
00:37c'est très lourd.
00:37Alors, les entreprises du bâtiment sont majoritairement constituées de TPE, d'entreprises de petit
00:43taille, donc les entreprises que je représente dans le P de CAPEB, il y a le P de petit et
00:48nous sommes actuellement 62 000 artisans adhérents de la CAPEB avec un potentiel de 97% de plus
00:55de 500 000 entreprises sur l'ensemble du territoire, donc on peut faire mieux en termes
00:59d'adhérents, on peut aller conquérir, mais nous sommes quand même malgré tout la première
01:05organisation en nombre d'adhérents, en nombre d'entreprises.
01:07Et dans notre économie, que pèsent, alors pas seulement les petites entreprises du bâtiment
01:12mais le secteur lui-même ?
01:13Si, si, si, si, si on prend juste le secteur des TPE, sur la rénovation, on est à plus
01:16de 88 milliards de travaux, donc ça veut dire que si demain, et c'est le but, me semble-t-il,
01:23de l'ambition et l'ambition de la France, de rénover massivement l'ensemble du territoire
01:26et surtout rendre le service au maximum de particuliers, eh bien il faudra massifier
01:30avec les entreprises qui sont capables de massifier, c'est-à-dire les TPE.
01:33Et donc il faut embarquer dans cet élan de confiance, je dirais, dans ce marché-là,
01:39tous les intervenants, alors que là on voit bien actuellement qu'il y a eu, de par
01:43les changements et de par la complexité des dispositifs existants, de moins en moins
01:49d'entreprises qui rentrent dans ce marché-là naturellement et qui viennent se faire qualifier
01:53pour accéder à ce marché-là.
01:54Donc de moins en moins d'entreprises dites qualifiées, c'est ça qui nous pose problème.
01:58Et l'enjeu de notre émission aussi, puisqu'on va parler des dispositifs existants,
02:02ma prime rénoble et certificats d'économie d'énergie, qu'est-ce qui change dans les
02:06prochaines semaines ? C'est quoi, Florence Pression, ce parcours de rénovation énergétique
02:11performante ? On est où et à quoi sert-il ?
02:13Voilà, eh bien il s'avère que très souvent quand il faut faire des travaux de rénovation,
02:18il y a un problème de confiance, le ménage ne sait pas par quel bout commencer, on entend
02:23à la radio partout que par les arnaques, et puis faire des travaux, on n'est pas chef
02:29de chantier, c'est compliqué parce que ce qu'on comprend très vite c'est que
02:32les petits travaux qui sont faits au fur et à mesure ne donnent pas satisfaction,
02:37ne donnent pas qualité.
02:38Il y a eu l'étude Trémy qui a été faite pendant 6 ans ou 7 ans qui met en évidence
02:42que les petits gestes donnent tout sauf de la performance.
02:46Donc face à ces constats, face au constat que passoire ou bouilloire c'est le même
02:50combat, les gens vivent dans de très très mauvaises conditions, il s'avère que les élus
02:56locaux, principalement les maires, ont décidé effectivement de créer un parcours, qui
03:02s'appelle le parcours de rénovation énergétique performante, c'est la rénovation qui est
03:06performante, et l'objectif c'est vraiment de retisser la confiance.
03:10C'est de pouvoir se dire, faire en sorte qu'un ménage, s'il veut faire des travaux, il sait
03:16qu'il peut pousser la porte de sa mairie et il va pouvoir avoir un accompagnement complet.
03:21– Très bien, alors Fideo, la banque de la rénovation énergétique, vous l'avez
03:26créée, Sébastien Descourses, c'est quoi ?
03:28– Alors je ne l'ai pas créée, nous l'avons créée, nous avons été beaucoup de gens
03:33à la créer, c'est un projet qui a été validé par l'État dans le cadre d'un appel
03:37à projet qui s'appelle Oreno, donc l'État supporte complètement ce déploiement, il
03:42inclut un certain nombre de grands, de la place et de petits, donc je citerai Société
03:47Générale, Marche par exemple, qui est le leader mondial de l'assurance.
03:51– Mais également des plus petits comme la NEF, une banque éthique, comme le réseau
03:55des sociétés de tiers financement, qui sont des opérateurs ensembliers, qui sont la génération
04:00la plus aboutie en fait de l'accompagnement des personnes.
04:03Pourquoi est-ce qu'on a créé Fideo ? Fondamentalement c'est parce que le constat qu'on fait c'est
04:09qu'il y a beaucoup d'argent, il y a de l'argent en cash, mais il y a également des moyens
04:13disponibles sur ce qu'on appelle des financements dits exotiques, dans le sens où ils ne sont
04:18pas classiques. Et la problématique c'est que c'est un marché très complexe pour les
04:22personnes, Florence vient de le dire, il faut vraiment les accompagner, notre but ultime
04:26c'est de leur dire combien ça va vous coûter par mois pendant combien de temps, et inversement
04:31du côté des banquiers c'est compliqué aussi pour eux parce qu'eux ont référé à
04:36Bruxelles, à la Banque Centrale Européenne, ils ont besoin d'envoyer beaucoup d'informations
04:40fiables, sécurisées, prouvées, et il manquait quelque part un articulateur entre le marché
04:47qui va produire donc la rénovation énergétique et tout ce qui est associé, pour pouvoir synthétiser
04:52tout ça et aider les banques en fait véritablement à ouvrir les robinets de financement dans
04:57des conditions très sécurisées du point de vue technique, du point de vue de l'accompagnement,
05:01donc la compréhension de qui est la personne, et du point de vue donc de la base de tout ça
05:07qui est comment je vais payer ma rénovation à partir des économies. Donc il faut que
05:11je fasse des économies pour pouvoir rembourser, sinon c'est compliqué. L'idéal pour les
05:15ménages c'est qu'au bout du compte, ce que je paye va être inférieur à ce que je
05:20gagne, et c'est ça qu'on va essayer de faire tous ensemble, et c'est là-dessus
05:24qu'on est tous partenaires sur un marché avec la CAPEB, avec la FFB, mais également
05:28avec les bureaux d'études, on est tous partenaires pour essayer d'arriver à des choses
05:32les plus stables et fluides possibles.
05:34Alors effectivement, avec une question de stabilité et de fluidité, puisqu'il y a
05:37des dispositifs, des dispositifs qui ont évolué, peut-être parce qu'il fallait les améliorer,
05:40et puis qui vont, il y a une sorte de passage de relais, si je veux dire. J'ai donné un
05:45premier chiffre sur la difficulté finalement d'une partie des Français à s'engager dans
05:51ces processus de rénovation, c'est l'Observatoire CTLM de l'Habitat 2025 qui nous dit que 68%
05:56des Français renoncent aux travaux de rénovation énergétique pour des raisons financières.
06:00Donc c'est déjà un premier constat qui nous interroge tous autour de cette table.
06:05Ensuite, je veux bien qu'on s'appuie, Jean-Christophe Repon, sur ce que vous venez de faire, c'est-à-dire
06:10une grande consultation nationale auprès de 5 000 artisans, c'est ça ?
06:15Auprès de tous nos artisans, on a eu plus de 5 000 répondants dans un espace assez restreint
06:20de temps.
06:21Qui disent quoi ? Alors c'est sur MaPrimeRénov' pas seulement, mais notamment sur MaPrimeRénov'.
06:24En fait, il y avait tellement d'énervements sur MaPrimeRénov' et ça nous prend tellement
06:27d'engagement d'énergie auprès de la CAPEB et de nos artisans qu'on s'est re-questionné
06:32sur le fait, est-ce que MaPrimeRénov' était toujours essentielle pour la dynamique du marché
06:36et est-ce que vraiment on voulait continuer à avoir un budget d'État qui pouvait accompagner
06:41les particuliers, puisque c'est bien un accompagnement des particuliers.
06:44Et donc on a été obligé de réinterroger nos adhérents, puisqu'on a quand même sur le
06:48socle des 55 000 entreprises dites RGE qui accèdent au marché de la rénovation énergétique.
06:52Nous avons pour notre part CAPEB 22 000 adhérents qui sont stigmatisés, qui ont fait la démarche
06:58de qualification sur le RGE.
07:00Et donc on a été obligé d'interroger nos artisans pour leur dire, est-ce que vous pensez
07:03que la démarche actuelle est toujours la bonne et dans quel module ? Et parce qu'on
07:06a eu beaucoup de prises de parole dans nos rendez-vous nationaux où on disait, laissez
07:10tomber, le marché doit se libérer, on verra bien ce qu'il advient.
07:15On regarde l'interrogation et l'enquête qu'on a faite, et bien il est dit majoritairement
07:20que oui l'accompagnement et oui l'accompagnement auprès des particuliers est un élément
07:24essentiel de prise de décision et ça vient confronter la difficulté de eux.
07:27Oui c'est corroboré par les codes financiers.
07:30Et s'il ne doit pas être totalement décisionnaire comme nous on l'avait dit sur la rénovation
07:34dite globale qui coûtait très cher à plus de 110 000 euros, nous il doit être un accompagnement
07:39et une aide à la prise de décision.
07:41Donc les artisans disent on continue.
07:43On dit on continue et différemment.
07:44Oui.
07:45Parce qu'on aime bien que ce soit stable mais on propose des changements quand même
07:48malgré tout.
07:48Et c'est là où on diffère un peu avec madame l'adjointe sur le parcours de rénovation
07:54et on a eu me semble-t-il une erreur d'opposer et la rénovation globale bien plus performante
07:59bien évidemment à la rénovation par le monogeste en les opposant et en disant l'alpha et l'oméga
08:05et la réussite de la rénovation c'est la rénovation globale.
08:08D'évidence vous avez raison, il n'y a pas de contestation mais il n'empêche que toute
08:13rénovation même par geste intelligentée dans un parcours de rénovation est plus performante
08:18que rien du tout.
08:19Mais si ce monogeste il s'intègre dans un projet global sinon effectivement ça peut
08:23être disparate et à la fin ça ne sert à pas à grand chose.
08:26Nous proposons un autre parcours, un parcours avec un bilan initial de performance énergétique
08:31et de parcours et en fait dire aux particuliers voilà si vous voulez devenir avoir un logement
08:37agréable à vivre confort d'été, confort d'hiver, il vous faut faire tel geste, un, deux,
08:44trois, pour avoir les sauts d'énergie qui vont bien et si possible agencer dans
08:48la bonne, dans le bon cheminement, si vous n'avez pas les moyens, s'il manque le partenaire
08:52financier, si vous n'avez pas les moyens et si ma prime rénov' ne peut pas courir,
08:57eh bien engagez-vous à un premier geste et nous ce qu'on demande au gouvernement dans
09:01les années à venir sur un parcours de cinq ans c'est de bonifier les gestes au fur et
09:05à mesure qu'on approche de la rénovation performante.
09:08Parce qu'on essaie de, enfin notre sincérité là-dessus elle est de dire qu'il faut se rapprocher
09:14d'un marché qui soit sincère et non pas un marché dopé et là on a eu l'emballement
09:18de ma prime rénov' qui a fait qu'on avait un marché dopé, une prise...
09:20Dopé aux subventions quoi ?
09:21Subventions et on a eu un marché d'aubaine je dirais, voilà, qui a profité à 90 000
09:26particuliers mais surtout à quelques entreprises mais pas les nôtres, pas celles des artisans
09:31que je représente et nous nous avons depuis plus de deux ans plus de l'activité sur la
09:36rénovation analytique en négatif, moins un et demi d'activité.
09:39Donc ça veut dire que l'emballement de ma prime rénov' avec l'offre globale qui a
09:43coûté très cher aux finances publiques, a profité à 90 000 particuliers et a fait
09:50le plaisir de quelques assembliers, de quelques...
09:53D'accord.
09:54Est-ce que, Florence Presson, il fallait revoir ce dispositif ? De toute façon ma prime rénov'
09:58il y a eu la question des fraudes qui étaient dénoncées, peut-être la complexité du dispositif,
10:03est-ce que c'était nécessaire de le revoir ?
10:05Alors, finalement il n'y a pas eu une refonte, il y a simplement eu, il y a eu une suspension
10:12qui a repris derrière, mais c'est surtout une diminution du budget.
10:18Oui, d'accord.
10:19Donc ça c'est effectivement regrettable parce que pour des ménages modestes et modestes,
10:25c'était nécessaire de faire des travaux d'ampleur, travaux d'ampleur qui nécessitent
10:3060 000, 70 000 euros, et là maintenant avec un maximum à 32 000 euros d'aide, même
10:36si les collectivités mettent un complément, même si on peut aller chercher un peu partout
10:42dans le cadre de territoires zéro exclusion énergétique, on va chercher par exemple un
10:47fonds de solidarité, il n'empêche que ce n'est pas possible.
10:50Là on ne diffère pas ensemble, parce que moi je vais parler de rénovation globale,
10:56rénovation d'ampleur, mais par étape.
10:58Ça veut dire que ce n'est pas le ménage qui choisit de faire tel travaux ou tel
11:03autre, mais il y a effectivement un audit, un accompagnement et il y a un cadencement
11:07à faire.
11:08Et là pour, je dirais, je vous ai parlé du parcours pour le ménage, mais sur le territoire
11:15Grand Paris-Grand Est, les 14 communes, on a mis en place un parcours de l'artisan,
11:19et on ne l'a pas mis en place seul, on l'a mis en place en collaboration justement
11:23avec la CAPEB Grand Paris, avec la Chambre des métiers de l'artisanat du 93, et ceci
11:30est financé grâce à l'investissement de la DRIETS.
11:36Et le parcours qu'on a mis en œuvre, c'est le fait de pouvoir rencontrer régulièrement
11:40des artisans, ceux qui ne sont pas RGE, de les accompagner.
11:43Et ça c'est le RGE, reconnu garant de l'environnement, je le rappelle.
11:46Exactement, qui permet de faire bénéficier aux habitants des aides de l'État.
11:51Donc le parcours vers la labellisation est assuré par les équipes de la CAPEB, et puis
11:57ceux qui par contre sont déjà labellisés, eh bien on les met tout de suite sur les
12:01chantiers, auprès de nos ménages.
12:05Et ce qu'on a réussi à faire, c'est créer un écosystème avec des équipes d'artisans.
12:09Un artisan, moi je n'ai qu'un interlocuteur, il a derrière son équipe qui est capable
12:14de faire une rénovation globale d'une maison, mais en tout cas, le fait qu'on leur soumette
12:21énormément de dossiers, eh bien ils sont présents au juste prix.
12:27Ils ne sont pas là pour faire un coup.
12:29Ils savent que nous on est là, on accompagne, on tient, on encadre le ménage, et à ce niveau-là
12:35quand il va venir faire un devis, une fois sur deux, il va le signer.
12:39Mais ce que je retiens quand même, c'est l'importance, voire l'obligation des subventions.
12:43Est-ce que ce marché, Sébastien Descours, peut ne pas être dopé, pour reprendre le
12:48terme qu'employé Jean-Christophe reprend ?
12:50Alors, déjà je voudrais saluer l'approche et le support des pouvoirs publics, que ce
12:57soit l'État ou que ce soit les collectivités locales, on parle de 16 milliards pour l'État
13:01tous les ans, MPR c'est 2,5 milliards, mais il y a bien d'autres dispositifs qui accompagnent
13:06tout ça, et puis les collectivités locales, y compris Tertiaire.
13:09Et c'est grosso modo une dizaine de milliards.
13:11Donc on est quand même vraiment sur quelque chose dans lequel l'État prend sa part.
13:15L'État est soumis aux politiques, et les choses varient, et c'est le rôle des politiques
13:18de décider.
13:19Ça, il n'y a pas de question là-dessus, mais c'est vrai qu'on a tous besoin de stabilité,
13:22que ce soit la CAPEV, que ce soit les différents parcours et compagnie.
13:26Le sujet aujourd'hui, c'est de savoir si on veut mettre de l'argent sur le bien, ou
13:30si on veut mettre de l'argent sur les personnes.
13:32Le choix qu'a fait l'État ces derniers temps a été effectivement d'orienter sur les
13:35personnes, et à mon avis, à juste titre.
13:38Deux tiers des propriétaires occupants des FG aujourd'hui ne sont pas éligibles à un
13:43crédit long terme.
13:44Deux tiers des propriétaires occupants des logements FG ne sont pas éligibles à un crédit
13:48long terme.
13:49Pourquoi ? Parce qu'ils sont vieux, parce qu'ils sont malades, parce qu'ils ne gagnent pas assez
13:53ou parce qu'ils sont déjà endettés.
13:54Comment est-ce qu'on fait quand on a tout ça ? Alors on va réfléchir un tout petit
13:57peu différemment, on va dire déjà de quelle manière mon bien va améliorer sa valeur.
14:03Et c'est là les derniers chiffres des notaires qui sont sortis.
14:06Par saut de classe, quand vous passez de GF, de FAE, etc., vous gagnez à peu près 9%
14:11sur une maison et 6% sur un appartement.
14:14Ça veut dire que sur une maison à 300 000 euros, à chaque fois que vous allez remonter
14:17d'une classe, votre bien va prendre à peu près 30 000 euros de valeur.
14:21Si vous faites 4 classes, ça fait 120 000 euros.
14:23on est déjà au-delà des chiffres qu'on donne d'habitude pour la rénovation.
14:27C'est un point extrêmement important et les notaires ont vraiment aidé à débloquer
14:31complètement ce marché, à se dire en fait, quand je rénove, je ne dépense pas, j'investis.
14:36Mais ça, je suis d'accord sur le raisonnement, mais si on l'intègre, ce raisonnement, à la dimension
14:42d'un marché dopé ou pas, ce marché ne devrait pas avoir besoin de subvention.
14:45Alors, le marché n'a pas été dopé en tant que tel.
14:48Le marché, comme tout nouveau marché, a eu besoin en début de se créer, de se réfléchir,
14:52de se penser et de démarrer.
14:55Et là, l'État a mis de l'argent, d'abord avec le CIDE, après avec l'MPR, etc., pour porter en fait une politique de la demande.
15:02Et vraiment, on a déclenché le fait que les gens se sont dit, tiens, c'est malin en fait de rénové.
15:07Ce n'est pas du tout une contrainte qu'on met, c'est en fait quelque chose que je dois faire et qui me rapporte.
15:11Je vais faire des économies sur mes factures et ensuite je vais valoriser mon bien.
15:15En revanche, ce qu'on constate, parce qu'on est...
15:17La France, on dirige par ailleurs des programmes européens sur ce qu'on appelle les one-stop-shop,
15:21donc les opérateurs ensembliers.
15:23Ce qu'on voit, c'est que la France est très en avance, en fait, en termes de réflexion.
15:26On a peut-être fait des bêtises, mais globalement, on est leader mondial sur le sujet.
15:29Ce qui est quand même, excusez-moi, quelque chose dont je suis heureusement...
15:32Vous êtes en train de nous dire qu'il y a un modèle français de la rénovation énergétique.
15:35C'est un modèle français qui est diffusé en Europe aujourd'hui,
15:38qui a été repris dans la directive européenne qui s'appelle EPBD,
15:41qui est le modèle, grosso modo, de ce qu'ils appellent les IHRS.
15:44Donc c'est les parcours accompagnés complets, d'un bout à l'autre.
15:48À l'intérieur de ce modèle-là, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'on n'a plus besoin de demandes.
15:53Tout le monde se dit, j'ai envie de rénover.
15:55Tout le monde se dit, j'ai plus envie de donner de l'argent à Poutine, Trump ou MBS en Arabie Saoudite,
16:00à coups de pétrole.
16:01Évidemment qu'on n'a pas envie de ça.
16:02Tout le monde se dit aussi, moi j'ai des budgets contraints,
16:05il va falloir que je réduise progressivement la contrainte qui pèse sur moi
16:10pour retrouver du pouvoir d'achat.
16:11Et c'est essentiel.
16:13Mais dans ce cadre-là, comment fait-on ?
16:14Et c'est là où la question a commencé à être posée.
16:17Et nous, ce qu'on commence à pousser aujourd'hui, c'est de dire,
16:20il faut aider une politique de l'offre.
16:22Et c'est là où on s'est beaucoup tourné vers la CAPEB,
16:24qui a pas mal repris tout ça au fur et à mesure,
16:27sachant que c'est une évolution qui n'est pas simple.
16:29de dire, il y a une étude qui est sortie il y a deux ans,
16:32dans laquelle tout le monde avait participé,
16:34dirigée par Marjolaine Meynier-Milfer,
16:35qui est un petit peu la grande prédresse du secteur,
16:37du côté politique aujourd'hui.
16:39Marjolaine nous dit quoi ?
16:40Elle nous dit, il manque 250 000 personnes aujourd'hui
16:43pour couvrir les besoins de rénovation par rapport à 600 000 rénovations.
16:46En nombre d'artisans ?
16:47En nombre de personnes.
16:49Et ça, c'est compte non tenu des départs en retraite
16:53qui sont de l'ordre de 480 000 de mémoire d'ici 2035 à peu près.
16:57Donc on parle quand même du premier marché économique en France
17:02sur les dix prochaines années,
17:04sur lequel l'implication de l'État est complètement, absolument indispensable.
17:08On ne va pas laisser...
17:09Ok, mais alors là, vous prenez beaucoup de temps, donc...
17:11Je prends beaucoup de temps.
17:12Mais oui, on les trouve où, les 250 000 artisans ?
17:14Ils sont...
17:15Ou compétents ?
17:16Enfin, on a aussi fantasmé beaucoup sur des nouveaux métiers,
17:19alors qu'en fait, la mise en conformité des réglementations
17:22et la transition énergétique, c'est des règles de l'art.
17:25C'est ce qu'on a dans les diplômes de base, quoi.
17:27Donc on a beaucoup fantasmé,
17:29on a voulu créer un marché de la rénovation énergétique, en fait.
17:32Isoler, mettre la bonne énergie et mettre les bonnes huisseries,
17:36c'est la base de nos CAP, de nos BP.
17:38Il faut juste les agencer mieux.
17:39Donc il n'y a pas besoin d'être RGE, quoi.
17:41Mais on ne fait pas du nucléaire,
17:45on ne fait pas Flamanville,
17:48on n'est pas en train de créer Flamanville.
17:49Donc cette certification RGE, elle ne sert à rien ?
17:52Elle devait servir à éviter de la fraude,
17:54et je vois bien que ça n'a pas à éviter la fraude.
17:56Donc nous, ce qu'on essaie de dire aussi à nos parlementaires
17:58et au gouvernement, c'est que majoritairement,
18:01les entreprises qui ont pignon sur eux
18:02et qui veulent vivre de leur métier
18:04sont des entreprises dites virtueuses et compétentes.
18:07permettez-leur de rentrer dans ce marché-là
18:10et venez auditer le chantier sur la compétence,
18:13sur ce qu'on appelait, on a vu ça avec le ministre Béchut,
18:17de la VAE, donc la vidation des acquis de l'expérience.
18:19Ce qu'on fait exactement déjà pour l'électricité.
18:21Moi, je suis maître en disant électricien,
18:23si je n'ai pas l'attestation Califelec, comme le RGE,
18:27il y a Consuel qui vient vérifier que ce que j'ai fait dans votre maison
18:30est bien conforme à la norme NFC 1500,
18:32qu'il y a bien les différentiels, qu'il y a les bonnes sections de fil, etc.
18:35et que vous n'allez pas vous électrocuter.
18:37On peut le faire pour la sécurité électrique,
18:38mais pour le RGE, on a dit non,
18:40on va capter le marché et tenir ça par quelques entreprises.
18:43Et nous, ce qu'on dit, c'est qu'il y a 500 000 entreprises qui sont là,
18:45qui peuvent rentrer dans ce marché-là,
18:47permettez-leur de rentrer, venez contrôler,
18:49et puis derrière, ils deviennent RGE,
18:50un peu comme vous l'avez dit tout à l'heure sur un parcours.
18:52On l'accompagne un peu.
18:53Actuellement, on sort des entreprises qui voudraient aller sur ce marché-là
18:56parce qu'une entreprise de trois salariés comme on est,
18:59moyennement, nous, en la CAPEB,
19:01on ne se dit pas le matin du 1er janvier,
19:04cette année, je vais faire 12 PAC,
19:06je vais faire 10...
19:06Il n'y a pas de prévisionnel.
19:07On répond, on l'appelle en train,
19:09et on dit, ma cliente me demande de le faire.
19:11On te dit finalement, tu ne peux pas le faire
19:12parce que tu n'es pas RGE dans l'IPAC, etc.
19:15Donc, on comprend le grippage du système.
19:18Et n'éviterons pas la fraude, au contraire.
19:1943% des Français, on va regarder ce chiffre,
19:2143% des Français jugent encore les aides financières trop complexes.
19:24Et en voyant cette stat,
19:26je me suis dit, ça ne va peut-être pas s'arranger avec le...
19:29Alors, les certificats d'économie d'énergie,
19:31ils existent depuis longtemps,
19:32sauf que là, ils vont, si j'ai bien compris,
19:34le gouvernement qui a moins d'argent
19:36veut faire porter sur les entreprises,
19:39via les certificats d'économie d'énergie,
19:40une partie de la rénovation énergétique.
19:42J'ai peur que les Français soient encore plus perdus,
19:44votre avis là-dessus, Florence.
19:45Alors, je ne pense pas.
19:47Non ?
19:47Je ne pense pas parce que ce fut très compliqué,
19:51tel que vous le citez.
19:52Il y a eu une amélioration non négligeable de l'ANA,
19:55puisque quand on parle de parcours accompagné,
19:57qui est quand même un parcours ambitieux de travaux,
19:59qui peut se faire en plusieurs étapes,
20:01il n'y a finalement qu'un seul et unique dossier
20:04à déposer auprès de l'ANA.
20:06Par contre, l'ANA, d'accord, finance,
20:09les aides qui sont remises à un citoyen
20:11sont en partie liées au budget de l'État
20:13et en partie par les C2E.
20:15Mais le ménage ne voit strictement rien.
20:17Il n'a qu'un seul dossier à monter.
20:20D'accord ?
20:21Donc, outre le fait qu'on tend quand même
20:24à faire des travaux dans le bon sens,
20:25c'est-à-dire ne pas changer une chaudière
20:28et mettre une PAC quand on se retrouve dans une passoire,
20:31donc on a l'avantage d'avoir une simplification
20:35très importante pour le montage du dossier financier.
20:39Donc, il y a eu vraiment une amélioration.
20:41Si on est sur du par-geste, imaginons,
20:42on a tout isolé, il ne reste plus qu'à mettre une PAC.
20:45Là, effectivement, il y a un dossier à monter
20:47auprès de l'ANA pour juste demander l'aide
20:49pour ces travaux-là.
20:51Et il faut, à ce moment-là, aller rechercher
20:54parmi l'ensemble des pollueurs,
20:56celui qui va donner le montant correspondant aux C2E.
21:00Donc là, le ménage se trouve avec deux actions à mener.
21:04Donc, c'est plus compliqué de faire du par-geste.
21:08Mais travaux d'ampleur...
21:09On en revient à la promotion des travaux d'ampleur.
21:13C'est plus compliqué, mais c'est moins coûteux.
21:15Là, on a vu qu'on a déplancé 2 milliards de chiffres
21:16pour 90 000 particuliers.
21:20Tout dépend des moyens que l'on met
21:21pour rénover la France.
21:23Et je crois comprendre qu'actuellement,
21:25il y a des discussions et au Parlement et au Sénat
21:27pour trouver un budget.
21:29Et c'est pour ça que nous, on est aussi favorables
21:31à ce que les C2E viennent compléter
21:33une offre de MaPrimeRénov'
21:36pour amener un parcours de rénovation.
21:38Mais pour cela, il faut qualifier des gestes
21:39qui ont été disqualifiés par l'État,
21:41notamment sur la rénovation énergique,
21:43les isolations de murs, les biomasses, etc.
21:45Ça, on a bien entendu le message.
21:46Il faut requalifier ces gestes-là.
21:48Les deux dispositifs, ils vont cohabiter.
21:52Sébastien, le discours ne fait pas.
21:53Il n'y a aucun souci là-dessus.
21:55C'est-à-dire qu'en fait, c'est exactement ce qu'on fait
21:57avec Florence et avec les sociétés
22:00de tiers financement du réseau de Seraphim.
22:01C'est que fondamentalement, on prend la complexité.
22:04On va voir le ménage, on va le voir 7 fois à peu près.
22:062 fois avant, 3 fois pendant, 2 fois après.
22:08On ne va finir par bien le connaître.
22:11On prend un café avec lui dans la cuisine.
22:13On essaie de comprendre qui est cette personne,
22:15ce ménage.
22:17Et après, on va construire véritablement
22:18le plan de financement.
22:19Ce qu'on va délivrer au ménage, encore une fois,
22:21c'est combien ça coûte par mois,
22:23pendant combien de temps.
22:24C'est tout le reste.
22:26Effectivement, c'est une affaire un peu de spécialiste.
22:28Par contre, ce qui est extrêmement important,
22:30c'est qu'ensuite, nous, on se retourne vers des banques
22:33pour aller chercher de l'argent,
22:34ou vers ce qu'on appelle des poches de financement.
22:36Et là, dans le cadre des obligations européennes,
22:40de la BCE, et globalement dans le cadre de l'effort
22:43que fait l'Europe pour pousser les banques
22:45à investir sur la transition.
22:47Et ils font des efforts réglementaires
22:48complètement considérables.
22:50Je crois qu'on ne mesure pas complètement exactement
22:52ce qui est en train de se passer.
22:53Et bien, dans ce cadre-là, oui,
22:55il faut redonner de la data.
22:57Il faut savoir exactement ce qu'il y a à l'intérieur du projet.
22:59Il faut savoir comment il a été posé.
23:01Il faut savoir également comment il a été habité après.
23:04Il faut connaître les assurances.
23:05Il faut connaître le parcours de vie du ménage.
23:07Il faut savoir la composition de la famille, etc.
23:09Tout ça, c'est quelque chose qui nécessite effectivement des intégrateurs.
23:14C'est-à-dire qu'on va intégrer plein d'informations.
23:17Et on va restituer une simplicité aux ménages.
23:19Et on va restituer une simplicité aux banques.
23:22Pourquoi les banques ne vont pas sur ce marché ?
23:24Il y a deux raisons fondamentales à ça.
23:26Le premier, c'est le fameux 35%, le taux d'effort.
23:29Vous vous souvenez ?
23:29Le truc qui fait qu'on ne peut pas prêter au-delà de...
23:31Eh bien, c'est vrai que c'est cette règle qu'on a en France qui empêche de surendetter
23:37les ménages à long terme.
23:39On a réussi, avec les autorités réglementaires, à faire passer et à faire accepter le fait
23:44qu'on pourrait partir non pas du taux d'effort, mais du reste à vivre.
23:48C'est-à-dire qu'on prend combien il gagne le ménage, combien il a besoin de dépenser
23:52obligatoirement.
23:53Et après, qu'est-ce qui reste ?
23:54Et on rajoute les économies d'énergie.
23:56Et ça, ça nous donne le montant qui va pouvoir ou pas investir tous les mois.
24:01Déjà, ce changement qui apparaît pas grand-chose est un changement qui est radical, puisque
24:05subitement, on va pouvoir prêter à des gens qui ne peuvent pas.
24:08Deuxièmement, il y a effectivement le passage de 33% à 97%, puisqu'on a l'ambition de financer
24:1397% des gens, avec les autres banques.
24:16On est une société de place, on n'est pas concurrent des banques.
24:19Et bien, pour pouvoir faire ça, il faut des fonds de garantie.
24:22Donc, il y a un premier fonds de garantie qui existe, qui s'appelle le FGRE, qui est
24:26le Fonds de Garantie de la Rénovation Énergétique, où il y a tellement peu de risques qu'il est
24:30devenu de plus en plus dodu, et là-dessus, il y a actuellement des discussions pour voir
24:35comment on pourrait s'en servir pour accompagner les plus pauvres d'entre nous.
24:38Mais il y a également des fonds à Bruxelles, parce qu'aujourd'hui, l'Europe se dit
24:41peut-être que le fait de mettre en place des fonds de garantie permettrait de faire
24:45un effet de levier absolument considérable.
24:47Et c'est ça que Fideo organise.
24:50C'est toute cette complexité, multiniveau, multitâche, entre la technique, l'accompagnement,
24:55le financement, la mairie de Sceaux, l'Europe, etc.
24:59Comment est-ce qu'au milieu de tout ça, il y a un endroit dans lequel toute cette
25:03information va pouvoir être disponible pour pouvoir déclencher la fluidité chez tout
25:08le monde ? Et évidemment qu'avec l'AKPEM, on ne se connaît pas encore très bien,
25:12mais on s'est vu plusieurs fois dans plusieurs endroits, on a des intérêts qui sont
25:15complètement alignés. C'est-à-dire que les artisans ont besoin de bosser.
25:19On a beaucoup aussi besoin de l'absence de la banque. Nous, on se disait quand même
25:24qu'il était facile d'acheter une véhicule à 70 000 euros en trois clics et avoir un
25:28leasing, et l'incapacité d'aller voir ton banquier pour rénover ta maison à
25:3270 000 euros. Il y avait une incompréhension, il me semble-t-il. Et puis en plus, comme
25:35vous le voyez bien, le retour sur investissement par rapport à la non-dépense d'énergie, il
25:42n'est pas aussi évident que ça. On est d'accord là-dessus et que c'est ça qui a beaucoup
25:45freiné les particuliers. Parce que quand vous voyez que vous divisez par deux votre facture
25:51électrique, mais que vous la baissez un petit peu, vous vous dites que le retour sur investissement,
25:54il va être très long. Il va être trop long. Par contre, quand vous voyez que votre logement
25:58a pris plus 20% ou plus 15%, mais là, du coup, c'est du temps long. On ne comprenait pas que les
26:04banquiers ne s'intéressent pas plus à ce marché-là. Il semblerait que depuis peu
26:08de temps, beaucoup de banquiers bougent bien. Nous, on travaille avec des banquiers qui ont
26:14le prêt d'habitude à la consommation. Et là, ils sont sur un prêt à l'investissement.
26:18Ils se disent finalement, on peut y aller maintenant. Mais ça a pris 5-6 ans.
26:22Alors, on peut y aller parce que l'Europe pousse. On peut y aller aussi parce qu'on commence
26:26à vraiment savoir faire. Et là-dessus, pour terminer un peu sur ce point, la prise de valeur
26:32du logement aujourd'hui, on peut la monétiser. C'est-à-dire qu'on a des outils.
26:38D'accord.
26:38Par exemple, le prêt-avance-rénovation 0% qui a mis en place l'État pendant 10 ans.
26:42Vous avez de l'argent gratuit que vous allez être obligé de rembourser simplement
26:45quand vous allez vendre ou malheureusement quand vous allez mourir.
26:48Ou sur l'héritage aussi.
26:49Il y a des acteurs actuellement qui font...
26:51Allez, je vous interromps parce qu'il nous reste moins d'une minute et je voudrais
26:54que vous puissiez conclure sur la confiance. Est-ce que... Parce que c'est essentiel,
26:59sans doute, la confiance des ménages dans le système.
27:01La confiance, c'est vraiment... On doit être dans un écosystème de confiance.
27:04Confiance avec les équipes d'artisans que nous constituons, que nous mettons en œuvre.
27:09Confiance avec le ménage qui sait que... Et particulièrement dans certains programmes
27:13comme Territoire zéro exclusion énergétique qui sont vraiment accompagnés avec 5-6 visites
27:18qui sont faites. Et c'est vraiment le maître mot. Et je dirais qu'on parle de rénovation
27:25énergétique de montant, mais finalement ça devrait être une grande cause nationale.
27:28parce que la rénovation, c'est de l'emploi, c'est des matériaux, c'est le fait qu'on consomme
27:34beaucoup moins d'énergie, qu'on n'ait pas besoin d'aller l'acheter à l'autre bout de la planète
27:38avec des gens qui ne sont pas forcément les mieux. Et c'est de surtout permettre à des gens
27:44de vivre dignement.
27:44Et c'est aussi un levier d'économie d'énergie, de baisse de nos émissions de gaz à effet de serre
27:50qui est efficace.
27:51Merci à tous. L'émission est terminée. Merci beaucoup d'y avoir participé.
27:55À bientôt sur Be Smart for Change.
27:57Je vous dis à très vite pour un nouveau Smart Trends.
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