Sébastien Lecornu a pris la parole à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). « A ce moment du débat, c'est l'Assemblée nationale et elle seule qui a les clefs pour permettre de définir cette cible de déficit», a indiqué le Premier ministre.
00:00Ce qui m'amène à plusieurs éléments, me semble-t-il, ou de questionnements que je souhaite adresser aux différentes formations politiques.
00:07La première, est-ce qu'il y a un schéma dans lequel nous pouvons nous permettre qu'il n'y ait pas de projet de loi de finances pour la sécurité sociale ?
00:15La réponse est non, et j'ai saisi les différentes administrations il y a de ça plusieurs jours, pour avoir une étude d'impact précise, complète,
00:23sur l'absence de PLFSS, qui serait un cas inédit, puisque je vous rappelle que cette année, il n'a pas eu de PLFSS seulement pendant deux à trois mois.
00:32Et là, évidemment, on se projette dans une perspective dans laquelle il n'y aurait aucune loi de finances pour la Sécu pour une année entière.
00:39Et donc, je souhaite qu'il soit communiqué à l'ensemble de la représentation nationale l'étude d'impact en l'absence de projet de loi de finances de la sécurité sociale,
00:47qui nous amènerait, je cite, à une perte de contrôle totale du pilotage de la sécurité sociale,
00:54qui nous emmènerait à 29 ou 30 milliards d'euros de déficit pour l'année prochaine.
01:00Je vous en conviendrai, c'est une curieuse manière que de fêter son anniversaire à la Sécurité sociale,
01:06et celles et ceux qui sont attachés à la responsabilité, à la résorption du déficit, à notre souveraineté,
01:13ne peuvent pas dire, eh bien, rejetons le projet de loi de finances pour la sécurité sociale,
01:18ça fera 30 milliards d'euros de déficit et on réglera ça plus tard.
01:21Par ailleurs, je l'ai indiqué, y compris aux forces économiques que nous avons réunies hier avec un certain nombre de ministres à Matignon,
01:27que je ne vous fais pas de dessin sur qui devra demain payer la facture par des prélèvements obligatoires
01:33si nous laissions complètement dériver ce déficit de la Sécu jusqu'à 30 milliards.
01:38Donc, moi, je l'avais dit lors de ma déclaration de politique générale, je n'endosserai pas n'importe quoi,
01:44mais il est clair qu'à ce moment du débat, c'est l'Assemblée nationale et elle seule qui a les clés pour permettre de définir cette cible des déficits
01:53et de faire en sorte de conjurer ce mauvais sort qui serait fait à la Sécu en ne lui donnant pas un budget,
01:58ce qui serait quand même fort de café pour ne pas dire plus.
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