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  • il y a 2 jours
Après deux semaines de débats en commission puis en séance publique, le Sénat vient d'adopter un budget de la Sécu édulcoré. Le texte doit maintenant revenir à l'Assemblée nationale. 

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Transcription
00:00C'est très difficile, je trouve qu'il a le ton, il a cette forme de simplicité provinciale qui est de bon ton,
00:09il a cette sincérité qui est aussi un atout considérable, et au total donc une forme d'humilité,
00:15ce qui est le ton qu'attendent les Français aujourd'hui des gouvernants.
00:18Ils en ont marre de tout ce qui est arrogant, de tout ce qui est je sais tout et je décide de tout.
00:24Et donc il peut réussir, je crois que c'est très difficile, nous sommes un peu dans une impasse.
00:31Nous sommes dans une cinquième république qui est fondée sur un principe qui est le principe de la majorité.
00:36Or il n'y a pas de majorité ni à l'Elysée, ni à Matignon, ni à l'Assemblée.
00:40Et donc nous sommes dans une situation qui ressemble un peu à une impasse.
00:44Il aurait dû garder la carte du 49-3 qu'il a renoncé à utiliser lors d'une promesse faite aux socialistes.
00:51Il a eu tort de se priver de cette arme-là ?
00:55Je pense qu'il est difficile de porter des jugements parce qu'il avait toute une série d'informations,
01:00il avait des négociations, donc il a conclu cette position, donc je respecte cette position.
01:05Mais moi j'ai toujours été un défenseur du 49-3, je défends les outils de la Constitution,
01:09je suis attaché au droit, je vous le disais tout à l'heure, que le droit c'est quelque chose d'essentiel.
01:14C'est l'état de droit qui fait la démocratie, c'est le droit qu'il faut respecter.
01:16Mais c'est le droit qui aujourd'hui donne la possibilité à un Premier ministre de maîtriser sa majorité à un moment ou un autre avec le 49-3.
01:25Donc je crois que c'est tout à fait possible, et c'est d'ailleurs très juste.
01:28Si vous n'êtes pas content du 49-3, vous renvoyez le Premier ministre à ses chères études,
01:32puisque vous avez la possibilité de défaire le gouvernement.
01:36Ça veut dire que vous estimez qu'il devrait aujourd'hui, pour sortir de cette situation, renoncer à cette promesse ?
01:42Non, enfin tout dépend, si ça peut lui permettre d'en sortir, peut-être qu'il devrait pouvoir l'utiliser,
01:46mais peut-être qu'il devra l'utiliser d'ailleurs, parce que les situations changent.
01:49Mais ce que je crois, c'est qu'il faut essayer d'avoir un vote.
01:52Moi je pense que la dissolution n'arrangera rien, parce qu'à un an et quelques de la présidentielle,
01:57ça va être plutôt un champ de compétition et de division plutôt qu'un rassemblement.
02:02Ce qu'il nous faut, c'est un rassemblement, c'est une majorité, c'est une capacité de voter un budget.
02:06Et donc si chacun veut constituer un groupe politique pour avoir les financements pour l'élection présidentielle,
02:11eh bien nous aurons à nouveau des divisions, des séparations et une forme d'impuissance.
02:15Donc pas de dissolution, vous dites que ça ne serait pas un bon moment.
02:18Est-ce que vous partagez l'avis de certains, y compris d'ailleurs ex-premier ministre d'Emmanuel Macron,
02:23Edouard Philippe pour ne pas le citer, qui disent la seule solution aujourd'hui aurait été,
02:28ou serait qu'Emmanuel Macron pose sa démission aujourd'hui ou dans quelques mois,
02:33en temps d'organiser un scrutin, pour qu'on remette, finalement, repartir à zéro ?
02:37Est-ce que ça reste pour vous une solution ou pas ?
02:40Si vous voulez, le raisonnement n'est pas faux, puisque où naît la majorité,
02:45le fait majoritaire dans la Ve République ?
02:47Il naît au deuxième tour de l'élection présidentielle.
02:50C'est là qu'un candidat, ils ne sont que deux, celui qui a gagné, il a 50%.
02:53Donc après une élection présidentielle, il y a une majorité présidentielle.
02:57Et on a donné au Président de la République un outil qui est la dissolution
03:02pour s'il n'a pas de majorité.
03:04Tout de suite, dans la foulée, ils demandent aux Français de confirmer leur vote présidentiel
03:07par un vote législatif.
03:09Jusqu'à maintenant, c'est ce qu'ils ont fait.
03:10Là, nous avons eu un problème la dernière fois, c'est-à-dire qu'au lieu de faire ça
03:13un jour de victoire, on a fait ça un jour de défaite.
03:16Et donc, naturellement, les Français ont confirmé la défaite.
03:17Il n'y a pas eu tout à fait l'élan attendu derrière.
03:19Mais parce que c'était un jour de défaite.
03:21C'est fait pour les jours de victoire.
03:23Donc Emmanuel Macron a la clé s'il démissionne pour redonner à un président et une majorité.
03:28Parce que dans un système républicain, on ne doit pas demander la démission d'un président.
03:35Seul le président peut décider, comme l'a fait le général de Gaulle, s'il démissionne ou pas.
03:40C'est clair, c'est pour ça qu'il faut bien interpréter les choses.
03:43Je pense que le propos d'Edouard Philippe n'est pas anti-républicain, bien évidemment.
03:48Mais naturellement, il faut bien mesurer les choses.
03:51Et aujourd'hui, moi, je ne demande pas la démission du président.
03:55Mais je reconnais que le fait majoritaire naît de l'élection présidentielle.
03:59Mais cette démission serait souhaitable.
04:01Vous ne réclamez pas, on l'a entendu.
04:03C'est au président de la République de s'exprimer.
04:06Moi, je ne suis pas pour rendre de l'instabilité permanente et pour ajouter de l'instabilité à l'instabilité.
04:12Nous sommes aujourd'hui dans une impasse.
04:13Il faut que nous gérions le mieux possible, si possible par des coalitions,
04:17le temps que nous avons qui nous sépare de l'élection présidentielle, c'est-à-dire un peu plus de 15 mois.
04:21Vous regardez.
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