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  • il y a 10 heures
Les députés ont recommencé à plancher sur le projet de budget de la Sécurité sociale, à l'avenir très incertain, avec encore des compromis à trouver à gauche et une coalition gouvernementale qui affiche ses divisions.

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Transcription
00:00Yves, vous gardez la parole. Votre choix ce soir, c'est votre cri du cœur.
00:04Ça concerne les négociations qui sont en cours et les discussions qui sont en cours à l'Assemblée.
00:08Les députés et le gouvernement ont six jours encore, six jours.
00:11Pas un de plus pour trouver un compromis sur le budget de la Sécurité sociale.
00:15Vous nous dites ce soir, cri du cœur, rendez-nous le 49-3.
00:18Et oui, rendez-nous le 49-3. Pourquoi ? Alors d'abord, c'est quoi le 49-3 ?
00:22C'est l'adoption d'un texte sans vote.
00:25Mais en retour, vous pouvez vous prendre une motion de censure.
00:28Alors qu'est-ce qu'il craint Sébastien Le Cordu ?
00:31D'ailleurs, ce qui est valable pour le PLFSS, c'est-à-dire le projet de loi sur la Sécurité sociale,
00:37est valable aussi pour le PLF, le projet de loi de la Nation.
00:40C'est pareil, il est dans le même embarras, je dirais.
00:44Qu'est-ce qu'il craint ? Il craint une motion de censure.
00:46Mais ni le Parti Socialiste, ni les Républicains n'ont intérêt, si vous voulez, à censurer le gouvernement.
00:53Parce que s'il y a une censure, il y a une possible dissolution derrière.
00:57Et je peux vous dire que les uns, comme les autres, ils sortent essorés d'une législative.
01:03Donc ils n'ont pas d'intérêt à ça.
01:05Donc le Premier ministre aurait intérêt à ressortir le 49-3.
01:08Comme lui conseille, on va le voir, le président du Sénat qui s'exprime demain dans le Figaro,
01:14pour donner un budget à la France, Sébastien Le Cordu doit envisager un 49-3.
01:19Il dit, doit envisager ça, une arme constitutionnelle n'est pas une arme contre la démocratie parlementaire.
01:25Et vous avez Bruno Le Retailleau qui dit aussi la même chose depuis pas mal de temps.
01:30Alors évidemment, ce sont deux hommes de droite.
01:32Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les socialistes, mezzavocés, pensent exactement la même chose.
01:38Parce qu'ils y ont intérêt.
01:40– Je rappelle une chose, c'est que Sébastien Le Cordu avait promis, a promis aux socialistes,
01:44de ne pas utiliser le 49-3, d'avoir un vrai débat budgétaire et d'avoir un vote à la fin sur le budget.
01:49Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, ils s'obstinent encore ?
01:51– Eh bien, on va l'écouter.
01:52– Puisque je vous rappelle que le gouvernement n'engagera pas sa responsabilité sur ce texte.
01:59Et donc, je vous demande d'engager votre responsabilité sur notre capacité
02:03à avoir un déficit final de la sécurité sociale qui soit le plus équilibré possible.
02:09Je le redis, il n'y aura pas d'utilisation du 49-3 de la Constitution
02:13et d'engagement de la responsabilité du gouvernement.
02:15Ça veut donc dire que vous avez la responsabilité finale de cette copie.
02:21– C'est dit et redit.
02:23– Il est assez talentueux parce que la responsabilité, c'est toujours les autres,
02:25c'est pas lui.
02:26Sauf qu'à mon avis, eh bien, il va être obligé de le faire, d'aller au 49-3.
02:32Enfin, il est obligé, je pense qu'il doit le faire.
02:33– Mais vous dites qu'il a tort.
02:34– Pour trois, oui, pour trois raisons.
02:35La première, c'est que s'il ne va pas au 49-3, il va avaler des couleuvres,
02:39il va avaler des textes qui sont des reniements de ses idées,
02:45des idées du président de la République qu'il représente.
02:48Et notamment, par exemple, la suspension de la réforme des retraites,
02:51ça je pense que tout le monde a fait son deuil là-dessus, ça va être suspendu.
02:55Mais sur un tas de taxes qui sont vraiment l'encontre,
02:59à l'encontre du programme présidentiel et du programme de M. Lecornu.
03:04La deuxième chose, c'est qu'en faisant ça, il fait le jeu du Rassemblement national
03:08qui se prote les mains, qui me dit, plus on va aller dans le mur
03:12et plus on va avoir le pouvoir assez rapidement.
03:15Troisième chose, c'est un non-sens démocratique
03:19et c'est un non-sens constitutionnel.
03:22M. Rocard, que Alain Bauer connaît bien,
03:26a utilisé 28 fois, et on ne lui en a jamais fait le reproche.
03:31– Vous avez été le conseiller de Michel Rocard.
03:32– Oui, oui, voilà. Et il a été utilisé sous la cinquième république,
03:37mon cher Didier, 128 fois, j'ai calculé.
03:41Donc, il n'y a pas de mal à faire ça.
03:43– Comment tout cela peut-il finir ?
03:45Dépêchez-vous, il reste six jours.
03:47– Alors, ça va se finir comme…
03:50Alors, pour le PLFSS, ça nous apprend quelque chose.
03:54Petite explication, sur le PLFSS, on ne peut pas prendre de loi spéciale
03:58et donc, le gouvernement peut décider avec décret.
04:01En revanche, ça, ce n'est pas vrai sur le projet de loi de la nation.
04:06Le projet de loi de la nation, loi spéciale.
04:08Et alors, à ce moment-là…
04:10– Ordonnance.
04:10– Ordonnance, mais sans doute loi spéciale.
04:12Et à ce moment-là, on reporte tout à la rentrée prochaine
04:15et se reposera le problème du 49-3.
04:18Donc, il va être obligé de céder à un moment le Premier ministre,
04:21j'en suis persuadé.
04:21– Sous-titrage ST' 501
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