Les députés doivent voter ce mardi 9 décembre sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, menacé de rejet par les refus des Républicains et du parti Horizons de le soutenir. Au contraire, le Parti socialiste a appelé son groupe à soutenir le texte.
00:00Est-ce que c'est un budget qui nous plaît ? Non. Est-ce que c'est le budget initial ? Non. Est-ce que ça nous fait plaisir de suspendre une réforme
00:12qui est essentielle au regard de la dynamique démographique et des chiffres ? La réponse, elle est non. Mais le problème, c'est qu'il n'y a pas de plan B.
00:24C'est-à-dire que les Gersois que j'ai encore rencontrés ce week-end m'ont dit arrêtez. Sortez-nous un budget qu'on puisse passer à autre chose.
00:35On n'a pas discuté du budget pendant six mois encore. Donc oui, non, ce n'est pas un bon budget, clairement.
00:42On a fait des concessions au Parti Socialiste que je trouve un peu excessives, si vous voulez.
00:45Il y a eu trop de concessions.
00:46À mon point de vue, un peu excessives.
00:48Lesquelles alors ?
00:48J'aurais probablement négocié différemment avec le Parti Socialiste. Je ne sais même pas s'il y a eu des négociations.
00:54On a cédé beaucoup.
00:56Pardon, pardon, pardon. Qu'est-ce qui a été too much, selon vous ? Où est-ce que Sébastien Lecornu est allé trop loin vers les socialistes ?
01:04D'abord, sur la réforme des retraites, c'était demandé. Et je pense qu'effectivement, si ça avait été solde de tout compte, aujourd'hui, on ne se poserait pas de questions.
01:13Mais en termes de dépenses publiques, je vais prendre un sujet, je sais qu'il est difficile et pas très populaire.
01:20C'est l'indexation des retraites. On est dans un système par répartition. Les retraites, c'est une dépense. C'est comme ça. C'est un système par répartition.
01:29Et donc, moi, je trouve qu'on aurait pu trouver un compromis si on avait discuté en amont pour dire, bon, peut-être qu'au-delà d'un certain seuil, il ne faut pas les indexer.
01:36Mais ça, ça aurait été une négociation. Ça aurait permis à la fois de faire des économies, de protéger les retraités qui ont les plus petites pensions.
01:46Ça, je pense qu'on aurait pu le faire. Le fait d'avoir cédé sur tous les retraités, c'est l'Assemblée qui a décidé. Et l'Assemblée est à l'image, aujourd'hui, de la société française.
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