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  • il y a 2 heures
Les députés ont recommencé à plancher sur le projet de budget de la Sécurité sociale, à l'avenir très incertain, avec encore des compromis à trouver à gauche et une coalition gouvernementale qui affiche ses divisions.

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Transcription
00:00Je vais rejoindre M. Péricard sur un point, c'est que ce budget-là ne me convient pas plus que lui et pas plus que, je pense, l'ensemble des parlementaires.
00:06Simplement, il y a un principe de réalité. Moi, je veux bien qu'on ait raison tout seul avec un bel édifice intellectuel, tout liste, tout cohérent sur ses valeurs, sur ses positions.
00:15Mais il y a un principe de réalité. Ce budget, il participe au déficit. On le sait tous. Mais ne pas avoir de budget creuse bien davantage le déficit.
00:24Donc le principe de réalité...
00:25Mais ce n'est pas un chantage un peu facile de dire, soit c'est un mauvais budget, soit pas un budget du tout. On peut peut-être faire un bon budget.
00:30Au final, faire un bon budget, ça impliquerait d'avoir une majorité. Or, ça ne vous a pas échappé que depuis un an et demi, il n'y a pas...
00:35C'est peut-être la méthode Lecornu qui n'est pas la bonne. Il a trop cédé.
00:39Lecornu, trop cédé. À partir du moment où vous aviez les deux extrêmes, c'est-à-dire les députés de M. Mélenchon, les députés de M. Ciottier et de Mme Le Pen,
00:45qui, dès le début, ont dit non, on ne participera pas à la discussion parce qu'on votera contre et on veut la chute de ce gouvernement,
00:50le spectre du compromis, il se réduisait comme peau de chagrin. Ça veut dire qu'il restait ce qu'on appelait le bloc central, avec les députés Horizon notamment,
00:57mais également la gauche dite, on va dire, de gouvernement.
00:59Sauf que Sébastien Lecornu ne s'est pas tourné vers Édouard Philippe, il s'est tourné vers Olivier Faure.
01:03Pour un principe simple, c'est qu'à partir du moment où nous avons gouverné ensemble Renaissance, Horizon, Modem et quelques autres,
01:10où M. Philippe a été au gouvernement...
01:13Vous pensiez que c'était sûr ? Que le vote d'Édouard Philippe était sûr ?
01:16Si vous voulez, nous, sur le maintien de la non-utilisation de l'article 49.3, il faut être cohérent aussi,
01:23à une époque où, on va dire, la parole politique se démonétise, je trouve ça assez bien de rester quand même fidèle à des engagements qui ont été pris,
01:29surtout lorsque c'est une condition qui a été posée par un certain nombre de parlementaires, par le Parti Socialiste, pour aborder une discussion.
01:38Nous, on n'a ni peur du débat à l'Assemblée, ni peur des élections devant les Français.
01:41Soyons très clairs, il va falloir que pendant cette session-là, il reste quelques jours, chacun assume soit sa capacité à faire un compromis pour l'intérêt général,
01:49soit à assumer son dogmatisme en vue de ses ambitions...
01:52Mais que pensez-vous de l'attitude d'Édouard Philippe ?
01:55Tous ceux, si vous voulez, qui, sur le dos de la discussion budgétaire, finalement, privilégient une espèce de ligne en fonction,
02:02on le sait tous, malheureusement, pas personnel, mais en vue des présidentielles de 2027, parce que c'est le calcul qui est fait...
02:09Il pense à la présidentielle d'Édouard Philippe.
02:10Factuellement, avoir ce budget-là, qui ne me réjouit pas plus que beaucoup d'autres, il ne me réjouit pas ce budget,
02:15mais avoir ce budget-là, qui creuse le déficit, et ne pas avoir de budget, on sait très bien, on a chiffré, on sait que ne pas avoir de budget,
02:22on connaît le coût et le surcoût par rapport à ce budget-là.
02:24Mais est-ce qu'il n'est pas cohérent, à la limite, Édouard Philippe, avec ce qu'il prône depuis des années ?
02:28Être cohérent, pour moi, la responsabilité politique, notamment venant d'un ancien Premier ministre,
02:34c'est de faire preuve avant tout de responsabilité, avant de faire preuve de cohérence.
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