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NewsTranscription
00:00Un chantage à la sex tape avec un escort boy, un duel politique et un détournement de fonds publics.
00:09C'est une décision historique pour la vie politique stéphanoise.
00:12Gaël Perdriot, le maire de la ville, est accusé avec plusieurs complices d'avoir organisé un chantage à la sex tape contre son premier adjoint.
00:20Gaël Perdriot, maire de Saint-Etienne, a été déclaré entièrement coupable dans l'affaire du chantage à la sex tape.
00:26Je vous redis que je suis totalement innocent des faits qui me sont reprochés.
00:30Le tribunal correctionnel de Lyon le condamne à 5 ans de prison, dont 4 fermes, ainsi qu'à 5 ans d'inéligibilité immédiate.
00:38Les vraies voix Sud Radio
00:40Et en revenant sur cette affaire de Gaël Perdriot, maire de Saint-Etienne, reconnu entièrement coupable des faits reprochés.
00:47Forcément, je me trouve vers le procureur général.
00:50Est-ce que les faits méritent la sanction ?
00:56Ma chère Cécile, mon cher Philippe, les faits sont graves.
01:00Et d'autre part, la stratégie de défense, à mon avis, de Gaël Perdriot, a été totalement erratique.
01:08Sans préjugés, il était clair que ces dénégations constantes n'avaient pas le moindre sens.
01:14Alors, pour le reste, il est très difficile, me semble-t-il, en tout cas je le ressens comme ça,
01:20pour quelqu'un qui n'a pas assisté au procès et qui s'est intéressé, en ce qui me concerne, assez modérément à l'affaire,
01:29d'émettre un avis pertinent sur la sanction.
01:33Je trouve qu'elle semble à la hauteur de ce qui lui est reproché.
01:37Compte tenu de son attitude irresponsable, je crois que la sanction m'apparaît assez cohérente et logique.
01:45Jean-Christophe Couvy ?
01:47Oui, je n'ai pas trop l'habitude, effectivement, de commenter les décisions de justice.
01:50Néanmoins, c'est quand même un premier édile.
01:52Il représente aussi la Marianne.
01:54C'est normal qu'on montre l'exemple.
01:55Nous, en tant que policiers, on ne fait pas de cadeaux.
01:57Je ne vois pas pourquoi, en plus, un maire, on lui ferait des cadeaux.
01:59Maintenant, comme disait Philippe, c'est une violence aujourd'hui.
02:04Les réseaux sociaux, à travers les réseaux sociaux, on vous bafoue votre honneur.
02:07On met vos relations sur la place publique.
02:11Oui, ça mérite une grosse peine.
02:12J'espère que ça va calmer d'autres personnes qui voudraient utiliser ce stratagème.
02:17Et puis, il y a des co-prévenus aussi, puisque le cabinet du maire est impliqué, Jean Dorideau.
02:23Oui, de ce que j'ai lu dans la presse, en fait, il a pris le minimum qui était possible dans ce genre d'affaires.
02:30C'était entre 4 ans et ça pouvait aller jusqu'à 10 ans de prison.
02:34Et donc, lui, il a eu 5 ans, dont 4 ans ferme.
02:37Et c'est vrai que c'est une affaire...
02:40Bon, déjà, Philippe Bilger l'a dit, ça rappelle Cahuzac.
02:44Le type a nié, vraiment, le doigt dans le pot de confiture, si j'ose dire.
02:48C'est quand même assez surréaliste.
02:52Et comme le disait Philippe David, c'est d'une violence absolument inouïe.
02:56Ce genre de barbouzerie qui, vraiment, essaye de casser le monsieur en question, explique dans la presse qu'il envisageait de mettre fin à ses jours.
03:07C'était tellement... Pendant des années et des années, il a eu la boule au ventre.
03:11Et de tout ce que j'ai pu lire, notamment dans Le Parisien, aujourd'hui en France,
03:15vraiment, cette ancienne édile, on peut le dire comme ça maintenant,
03:20était vraiment, je pense, un sale type.
03:22Vraiment, c'est ce qui ressort.
03:23Le maire maintient son innocence et parle de décision incompréhensible et annonce donc de faire appel.
03:28Le terme... Je n'avais pas pensé à celui-là, Jean Dorido.
03:31Excellent.
03:31Barbouzerie, à l'époque, il y avait des barbouzeries.
03:34En Russie, il y a aussi des compromates.
03:36C'est vraiment ça, c'est le compromat.
03:37On compromet quelqu'un sur un truc totalement faux.
03:40Moi, je crois qu'il faut, à l'heure d'Internet, des réseaux sociaux,
03:43et même maintenant de l'IA, où on peut faire des vidéos de tout et n'importe quoi,
03:47qu'il faut que la justice soit implacable.
03:50Et je suis d'accord, encore une fois, avec Jean Dorido.
03:52La peine a été la peine minimale.
03:54Enfin, il pouvait avoir... Oui, c'était la peine minimale.
03:56Je pense que... Moi, j'étais pour une amende éminemment plus lourde,
03:59pour une inéligibilité à vie.
04:01Il faut calmer toute personne qui voudrait faire ça.
04:03Mais la peine de prison aurait été plus élevée.
04:06Ça ne m'aurait posé strictement aucun problème.
04:08Je rappelle quand même une histoire.
04:09On a détruit la femme d'un président de la République comme ça.
04:12C'était Mme Clopopidou.
04:14Pour l'affaire totalement fausse, l'affaire Markovitch,
04:17je ne reviendrai pas en détail dessus.
04:18Plus tout le reste.
04:19La sévérité a été au-delà des réquisitions.
04:22On va en parler dans quelques instants.
04:240826 300 300, si vous voulez réagir sur cette annonce.
04:28Vous êtes les bienvenus.
04:29On est ensemble avec nos vraies voix jusqu'à 20h.
04:31Sud Radio.
04:33Parlons vrai.
04:34Sud Radio.
04:35Parlons vrai.
04:36Les vraies voix Sud Radio.
04:3818h-20h.
04:39Cécile Dominibus.
04:40Philippe David.
04:41Et au tour de Philippe David, bien entendu, les vraies voix aujourd'hui avec Philippe
04:45Bilger qui est avec nous, Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police
04:48unité et Jean Dorido, docteur en psychologie et puis en arrêtage de fumée.
04:54On va dire que c'est un peu fumeux grammaticalement, mais ça va.
05:02Le tabac, c'est tabou, on en viendra tout seul.
05:05Absolument, c'est complètement fumeux comme phrase.
05:08Merci Philippe.
05:08Et on revient sur cette affaire de chantage à la sextep Gaëlle Perdiot.
05:13Maire de Saint-Etienne a donc été déclaré coupable.
05:16Cinq ans de prison, donc quatre fermes.
05:180826 300 300.
05:19Des réactions avec Roland qui est avec nous.
05:21Bonsoir Roland.
05:22Bonsoir Roland.
05:23Qui nous appelle de Saint-Etienne.
05:24Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
05:27Roland, votre réaction ?
05:31Eh bien, ma réaction à chaud, c'est qu'un sentiment de gâchis, un énorme sentiment de gâchis.
05:37Il a été condamné évidemment à quatre ans de prison ferme et un avec sursis.
05:42La condamnation est lourde à la hauteur de ce qu'on lui a reproché.
05:46Mais la question, ce n'est pas de commenter cette décision de justice.
05:48La question, c'est Saint-Etienne, c'est l'image de la ville et c'est la politique qui va être menée
05:53pour les prochaines élections municipales.
05:54Moi, j'ai discuté avec énormément de Stéphanois.
05:58Depuis ce matin, c'est le sujet numéro un Saint-Etienne.
06:01J'ai discuté avec beaucoup de Stéphanois et là, ce qui en ressort, c'est du dégoût.
06:06C'est de la tristesse parce que factuellement, le bilan de 2014 à ce matin, ça s'est arrêté ce matin,
06:14n'était pas mauvais.
06:14Mais du coup, entaché de cette terrible affaire qui, pour moi, a biaisé tout le travail municipal
06:21qui a été fait depuis quasiment 12 ans.
06:24Donc, vraiment dégoûté parce qu'on se demande où on va aller.
06:27Politiquement, on se demande où on va aller.
06:29C'est vrai que maintenant, ceux qui ont claqué la porte à la majorité municipale de Guelperdreau
06:34vont se retrouver sur une autre liste à droite et se demander si on peut faire confiance à ces gens-là.
06:42Soit disant, ils ont démissionné.
06:43Ils ont connu l'affaire.
06:45Je pense plutôt qu'ils ont démissionné parce qu'ils ont vu le vent tourner
06:48et qu'ils se sont dit, encore une fois, pour en protéger notre place et on ne va pas penser au Stéphanois.
06:53Donc, non, vraiment un sentiment de gâchis par rapport à Guelperdreau.
06:57Moi, j'en ai été lecteur et je ne vais pas dire que je le regrette parce que je ne le savais pas.
07:03Et bien évidemment, si je savais tout ça, je n'aurais pas porté ma voix envers ce candidat.
07:10Néanmoins, permettez-moi d'interroger l'exécution provisoire.
07:14Je savais, on ne peut pas se questionner de l'exécution provisoire de Marine Le Pen, de Nicolas Sarkozy
07:19et ne pas se questionner de l'exécution provisoire de Guelperdreau.
07:22Absolument.
07:22On est bien d'accord.
07:23Pas de poids de mesure.
07:25Il n'y a pas de poids de mesure.
07:27Moi, encore une fois, je suis partisan de dire que ceux qui doivent trancher, c'est les électeurs.
07:34Non pas sur la peine de prison.
07:35Ça, c'est à la justice de le faire.
07:36Elle a tout à fait raison de le faire.
07:38Mais encore une fois, de le démettre de ses fonctions.
07:40Quand bien même, il avait dit, si je suis condamné, je me retirerais.
07:45Mais ça, c'est trop facile.
07:46C'était aux électeurs de choisir.
07:48Donc, encore une fois, je m'interroge sur l'exécution provisoire.
07:51Mais voilà, vraiment, pour vous dire, de la tristesse.
07:54Vraiment de la tristesse pour cette belle ville.
07:56Croyez-moi, c'est une très belle ville avec beaucoup de potentiel.
07:59Et on comprend.
08:02Merci.
08:02Mais peut-être que ça va permettre de tourner la page,
08:05de réavoir la confiance des institutions, des collectivités, de la région, de l'État.
08:09Parce que, mine de rien, on avait aussi perdu un peu ce soutien,
08:12cette confiance qui avait été brisée.
08:15Après, la majorité des maires font un travail formidable.
08:19Donc, on est vraiment dans un...
08:20Philippe Bilger, Philippe Bilger.
08:22Restez avec nous, Roland.
08:23Merci beaucoup.
08:23Je suis globalement d'accord avec Roland.
08:26J'ai la faiblesse de considérer qu'à partir du moment
08:29où l'exécution provisoire est prévue,
08:33elle n'était pas absurde dans cette affaire-là.
08:35D'accord.
08:36Comme dans d'autres.
08:37Parce qu'il y a les municipales dans peu de temps.
08:38Et c'est surtout, ce qui est très intéressant dans ce que dit Roland,
08:42il montre bien le caractère totalement surréaliste.
08:46Ça n'est pas une petite manœuvre politique délétère.
08:50Ça relève presque de ce qu'on lirait dans un roman policier.
08:53La malfaisance absolue.
08:56Mais ce qui est quand même...
08:57Allez-y.
08:57Non, non.
08:58Et en plus, il y a le détournement de fonds publics.
09:00Quand même 50 000 euros, le type qui a monté tout le stratagème a demandé 50 000 euros.
09:06Ça n'a jamais été discuté.
09:07C'est sorti dans la presse.
09:09Il y a eu 10 000 euros avec une œuvre d'art vendue à bas prix.
09:12Et 40 000 euros qui est vraiment du pur détournement de fonds publics.
09:15Mais moi, ce qui m'étonne toujours, Jean-Christophe et Philippe et vous,
09:20c'est de dire, mais comment, eux, ne peuvent se dire que ça ne se verra pas ?
09:24Ah non, mais...
09:25Mais parce qu'on imagine, en général, celui qui est à la source de cette malfaisance,
09:33que les autres, en quelque sorte, sauront se taire.
09:36C'est-à-dire qu'en réalité, ils seront incriminés s'ils parlaient.
09:40Et vous avez raison.
09:41C'est le principe du maître chanteur.
09:43C'est qu'il fait le pari, justement, de la honte de sa victime,
09:48justement, pour avoir les coups d'effranche.
09:50Et c'est très courageux, de la part, justement, du monsieur qui était victime de cette machination,
09:54d'avoir mis tout ça sur la place publique.
09:56Moi, je pense que certains pensent que, de toute façon, ça passera, quel que soit X.
09:59Quelqu'un a cité Jérôme Cahuzac, qui, à quelques moments,
10:02osait dire devant l'Assemblée nationale,
10:03je n'ai jamais eu de compte en Suisse, etc.
10:06Ah, il savait que ça allait tomber.
10:08Mais ils sont dans un déni complet, à mon avis.
10:11Mais là, c'est plus le docteur en psychologie que moi qui connaît le problème,
10:14ou le policier, d'ailleurs.
10:15Est-ce qu'on doit, Philippe Bilger,
10:18est-ce qu'on doit considérer, comme il a fait appel,
10:21qu'il est, pour l'instant, présumé innocent ?
10:22Absolument.
10:23Ça paraît, moi, je considère que c'est une hypocrisie suprême
10:27au nom de l'État de droit.
10:29Mais c'est vrai qu'il est présumé innocent.
10:31Je l'ai beaucoup entendu,
10:33durant ces quelques semaines,
10:34à propos de Nicolas Sarkozy,
10:37dont certains se rappelaient tout à coup
10:39que l'État de droit existait.
10:40Un dernier mot, Jean-Christophe Clouvy.
10:42En fait, c'est le pouvoir qui rend hors sol...
10:44Ah, mais c'est ça.
10:44C'est dès lors que c'est Machiavel,
10:46il suffit de relire un peu Machiavel,
10:48le pouvoir, de toute façon, ça vous rend supérieur.
10:50Et à un moment donné, on a fait le vide autour de lui.
10:54Mais on le voit, on le voit avec certains ministres,
10:56avec même des anciens ministres,
10:57quand on compte après, ils sont pris dans des affaires.
10:59Même nous, on se dit à notre niveau,
11:00mais comment, ils ont pu croire que personne ne pourrait les interpeller,
11:05et que ça n'est pas ses crèmes.
11:06Parce qu'en fait, vous êtes au-dessus de tout.
11:07Et puis, vous avez des relations,
11:08et tout le monde vous dit, c'est un petit monde.
11:10Voilà, il y a des réseaux.
11:11Et donc, vous avez l'impression qu'effectivement, vous êtes intouchable.
11:14Voilà.
11:14En tout cas, merci Roland pour son témoignage.
11:18Vous restez avec nous tout de suite.
11:20On n'y croit pas.
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