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Dans cette nouvelle édition du Samedi Politique, Élise Blaise reçoit Caroline Galactéros, docteur en science politique et présidente du think tank Geopragma, pour analyser les différentes propositions de paix autour du conflit en Ukraine. Vous pouvez retrouver Caroline Galactéros sur Paix et Guerre (youtube.com/channel/UCo8hkjvbSdvPUDWaa0gaElA/join).
Alors que Donald Trump avance un plan en 28 points pour tenter de mettre fin aux hostilités, les Européens présentent leur propre feuille de route, plus courte et jugée plus acceptable par Kiev. Ces initiatives surviennent dans un contexte militaire très difficile pour l’Ukraine, mais aussi de fortes turbulences politiques, marquées par de nouvelles révélations de corruption touchant des responsables proches de Volodymyr Zelensky.
Quelle est la portée réelle du plan américain ? Le contre-plan européen peut-il changer la donne ? Pourquoi chaque tentative de négociation semble-t-elle systématiquement se heurter à un blocage ? Et comment interpréter les dernières déclarations des dirigeants occidentaux sur l’avenir du conflit ?
Caroline Galactéros apporte son analyse sur ces enjeux diplomatiques et stratégiques, mais aussi sur les conséquences possibles de ces choix pour la sécurité européenne et l’équilibre international.
https://youtu.be/bmuaCn5fveI
Alors que Donald Trump avance un plan en 28 points pour tenter de mettre fin aux hostilités, les Européens présentent leur propre feuille de route, plus courte et jugée plus acceptable par Kiev. Ces initiatives surviennent dans un contexte militaire très difficile pour l’Ukraine, mais aussi de fortes turbulences politiques, marquées par de nouvelles révélations de corruption touchant des responsables proches de Volodymyr Zelensky.
Quelle est la portée réelle du plan américain ? Le contre-plan européen peut-il changer la donne ? Pourquoi chaque tentative de négociation semble-t-elle systématiquement se heurter à un blocage ? Et comment interpréter les dernières déclarations des dirigeants occidentaux sur l’avenir du conflit ?
Caroline Galactéros apporte son analyse sur ces enjeux diplomatiques et stratégiques, mais aussi sur les conséquences possibles de ces choix pour la sécurité européenne et l’équilibre international.
https://youtu.be/bmuaCn5fveI
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NewsTranscription
00:00:00Cette semaine, nous avons franchi un cap historique.
00:00:02Un million d'abonnés selon YouTube.
00:00:04Un million malgré le déréférencement,
00:00:07malgré les algorithmes qui nous enterrent,
00:00:09malgré la volonté de cette plateforme d'invisibiliser TV Liberté.
00:00:13Ce succès, il ne doit rien aux puissants, il vient de vous, de vous seul.
00:00:17Depuis 12 ans, nous avons choisi un modèle unique.
00:00:20Pas de publicité, pas de subvention d'État, pas d'oligarque.
00:00:23Cette liberté est notre marque de fabrique,
00:00:25mais elle nous oblige aussi à la gestion d'un budget serré, volontairement modeste.
00:00:30Nous ne pouvons compter que sur nos téléspectateurs.
00:00:32Et c'est notre force.
00:00:34À TVL, nos donateurs sont nos protecteurs,
00:00:37face aux insultes, aux attaques, aux censures,
00:00:39jusqu'aux blocages bancaires qui nous font tant de mal
00:00:41et qui nous ont conduit à saisir la justice.
00:00:45Dans un monde où la servitude devient un confort moderne,
00:00:48où l'on préfère obéir tranquillement plutôt que de décider librement,
00:00:52TV Liberté fait exactement l'inverse.
00:00:54Nous choisissons la liberté, le risque, l'indépendance.
00:00:57Et c'est pour cela que ce modèle dérange.
00:01:00Certains veulent nous faire disparaître avant 2027.
00:01:03Alors aujourd'hui, nous vous demandons de protéger votre télévision alternative.
00:01:08Si vous pensez que la liberté vaut mieux qu'un abonnement premium à des robinets d'IDWalk,
00:01:13si vous pensez qu'il faut contrebalancer la propagande de France Télévisions,
00:01:17soutenez TVL en faisant un don défiscalisé.
00:01:20Maintenant, on ne se tait pas, on ne se vend pas, on informe.
00:01:24– Sous-titrage Société Radio-Canada
00:01:29– Sous-titrage Société Radio-Canada
00:01:34Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du Samedi Politique.
00:01:54Cette semaine, vous vous en doutez, nous allons consacrer cette émission évidemment au plan de paix en Ukraine.
00:01:59Alors Donald Trump a proposé 28 mesures pour sortir de la crise.
00:02:03Les Européens, Emmanuel Macron en tête, évidemment.
00:02:06Gesticule, avance d'autres propositions, des contre-propositions qui sont bien sûr inacceptables pour la Russie.
00:02:12Moralité, la deadline, comme on dit, la date butoir de jeudi a été dépassée.
00:02:17Et un émissaire américain se rendra la semaine prochaine en Russie pour faire avancer ses négociations.
00:02:23Que donneront-elles ? Eh bien, c'est ce que nous allons voir tout de suite.
00:02:27Mais avant toute chose, chers amis, je compte sur vous toujours pour le succès de cette émission
00:02:30parce que ce n'est pas parce qu'on a passé le premier million d'abonnés sur la chaîne de TVL
00:02:35qu'il faut arrêter les efforts.
00:02:36Continuez bien sûr à cliquer sur le petit pouce en l'air, laissez-moi vos commentaires juste en dessous
00:02:40et évidemment, relayer au maximum cette émission.
00:02:44A tout de suite.
00:02:55Et à mes côtés aujourd'hui, Caroline Galactéros.
00:02:58Bonjour madame.
00:02:58Bonjour Élise.
00:02:59Merci beaucoup d'être avec nous à nouveau pour le samedi politique.
00:03:02Vous êtes géopolitologue, docteur en sciences politiques et présidente du think tank Géopragma.
00:03:07Et puis, on peut vous retrouver très régulièrement sur une chaîne YouTube qui s'appelle Paix et Guerre.
00:03:14J'ai réussi du premier coup à le dire.
00:03:16Dans le bon sens, je progresse.
00:03:17Vous êtes déjà à plus de 135 000 abonnés.
00:03:19Et chers téléspectateurs, si vous voulez compléter le samedi politique,
00:03:22c'est vers Caroline Galactéros qu'il faut vous tourner.
00:03:25Alors, Caroline Galactéros, on va commencer bien sûr par ce plan proposé par Donald Trump
00:03:30en début de semaine dernière, même dimanche.
00:03:32Les médias français ont tout de suite présenté les mesures proposées par le président américain
00:03:36comme des mesures dictées par Vladimir Poutine, le président russe.
00:03:41Est-ce que c'est votre point de vue ?
00:03:42Non, pas du tout.
00:03:44Je pense que là encore, on est en train d'assister à une démonstration du grand, grand hiatus
00:03:51qu'il y a entre les Européens qui décidément ne veulent surtout pas que cette guerre prenne fin
00:03:56et ne veulent pas prendre la mesure de la réalité militaire du conflit.
00:04:00Et l'autre côté de l'Atlantique, et notamment certains, Trump et certains autour de lui,
00:04:06mais pas tous.
00:04:06Attention au secrétaire d'État Marco Rubio, il y a des courants.
00:04:10C'est pour ça que ça va et ça vient.
00:04:12Mais en tout cas, de l'autre côté de l'Atlantique, il y a quand même,
00:04:16Trump pour Trump, je pense,
00:04:18on est arrivé à un point où on est tellement près d'un effondrement militaire généralisé du côté ukrainien
00:04:27qui serait pour lui quand même, qui avait promis la paix en 24 heures,
00:04:31une humiliation assez proche de ce qu'a connu Biden avec le retrait des Américains de Kaboul.
00:04:37Parce que c'est quand même, c'est la démonstration de l'échec d'une stratégie,
00:04:43de l'échec d'une mise en œuvre, de l'échec d'une instrumentalisation d'un État en l'espèce l'Ukraine.
00:04:50Donc il veut éviter ça et c'est pour ça aussi, et puis les mid-terms arrivent,
00:04:55et donc il veut éviter que ça ne lui pète à la figure.
00:04:57Et donc il essaie, parce qu'on sait que ses contacts et tout ce qui s'est passé
00:05:02pour sortir ce fameux plan de 28 points,
00:05:05qui en est maintenant à 19 après le passage des Européens,
00:05:08ça s'est fait à l'initiative américaine.
00:05:10Donc il essaie de hâter les choses, mais ça ne se passe évidemment,
00:05:16ça ne plaît pas à tout le monde,
00:05:18et on essaie de lui mettre, comme d'habitude, des bâtons dans les roues.
00:05:22Donc la première chose qui a été faite, c'est qu'on a dit,
00:05:24mais non, mais ce plan, effectivement, a été dicté par Moscou, etc.
00:05:29Ceux qui veulent lire le plan le peuvent,
00:05:32ils se trouvent dans les 28 points, les 19, je ne les ai pas encore vus.
00:05:35J'en ai fait l'analyse dans une émission de Paix et Guerre
00:05:39pour mes abonnés du Cercle des Amis de Paix et Guerre,
00:05:42donc une clé du monde qui est consacrée à ça.
00:05:46C'est très très loin de remplir les désidératas de la Russie.
00:05:52Donc déjà ça c'est faux.
00:05:53Deuxièmement, on dit que ce sont les Russes,
00:05:57parce qu'en fait, quelle est l'idée de tous les néoconservateurs,
00:06:00de tout le camp démocrate, de tous les réseaux aussi européens
00:06:03qui sont des ramifications de ces mouvements néoconservateurs américains ?
00:06:07– C'est presque devenu la maison mère maintenant.
00:06:08– Oui, c'est vrai, c'est vrai.
00:06:10C'est l'idée d'un Russiagate number two.
00:06:13C'est-à-dire, on en est au deuxième mandat de Trump,
00:06:15on se souvient qu'à son premier mandat,
00:06:17à peine arrivé en fonction, on lui a sorti une prétendue collusion grave
00:06:24avec la Russie, c'est ce qu'on a appelé le Russiagate,
00:06:29il a mis quatre ans à s'en défaire,
00:06:31ça a empoisonné toute sa première présidence,
00:06:34et là, je pense qu'on essaie de lui refaire le coup.
00:06:37Voilà, et c'est pas pour rien que ce sont très probablement les Anglais,
00:06:40en tout cas c'est ce que les Russes disent,
00:06:42c'est ce que les services ont fait fuiter,
00:06:44c'est que ce sont les Anglais qui essaient,
00:06:48encore une fois, mais c'est souvent les Anglais,
00:06:49et puis maintenant ils sont à front renversé avec Trump,
00:06:52sur l'affaire ukrainienne,
00:06:54ce sont les Anglais qui essaient de lui savonner la planche.
00:06:56Voilà, donc ce plan, il est très loin de convenir aux Ukrainiens,
00:07:00il est très loin de convenir aux Russes,
00:07:03sur les fonds, sur les avoirs russes, sur les territoires,
00:07:07sur les forces en Europe, enfin je veux dire,
00:07:09il y a plein de points qui sont inacceptables.
00:07:11Il y a beaucoup de choses qui ne permettent pas à la Russie,
00:07:15au stade actuel de la négociation, évidemment,
00:07:17même si Poutine a dit, c'est une base,
00:07:19on veut bien discuter sur cette base,
00:07:21ne permettent pas à la Russie…
00:07:22– La base américaine, parce que les…
00:07:24– Oui, la base américaine.
00:07:24– …européens, pour le coup, là, ça devient plus compliqué.
00:07:26– Oui, non mais là, c'est toujours l'éternel plan
00:07:29qui ne sert à rien, qui ne mène à rien,
00:07:31et qui est fait pour poursuivre la guerre.
00:07:33Mais quel est le résultat de tout ça ?
00:07:36C'est que les Russes continuent leur avance territoriale,
00:07:39leur avance militaire, pour arriver aux limites des quatre blasts,
00:07:43et comme je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises,
00:07:47débordent aussi sur la gauche et sur la droite, si j'ose dire,
00:07:51si on prend une carte, c'est-à-dire vers Kharkov et vers Odessa,
00:07:55et ils ne s'arrêteront pas, c'est-à-dire,
00:07:58c'est pas qu'ils veulent prendre toute l'Ukraine,
00:08:00encore une fois, ça c'est aussi un mensonge,
00:08:01qui sert aujourd'hui à dire, regardez,
00:08:04on pourrait avoir une victoire, en fait,
00:08:05parce que la Russie s'arrêterait,
00:08:07s'arrêterait à ce qu'elle a déjà, ou un peu plus,
00:08:10mais en fait, elle n'a jamais voulu toute l'Ukraine,
00:08:15bon, voilà, et pour de bonnes raisons, à mon avis,
00:08:18mais elle continue à avancer,
00:08:20donc ça va finir par se régler par une capitulation
00:08:22désastreuse, définitive, extrêmement douloureuse,
00:08:26et beaucoup plus douloureuse qu'elle ne pourrait l'être,
00:08:29même aujourd'hui déjà, pour l'Ukraine.
00:08:31Donc, on est, l'Europe est extrêmement responsable,
00:08:35responsable de la dramatisation,
00:08:40du caractère de plus en plus dramatique,
00:08:41et de plus en plus sans issue de ce pouvoir,
00:08:44et c'est aussi pour ça, je termine là-dessus,
00:08:47que les Américains ont sorti,
00:08:49ce que tout le monde sait depuis des années,
00:08:51puisque tout le monde en croque,
00:08:52c'est-à-dire le scandale de corruption
00:08:54autour de Zelensky,
00:08:58autour, très très autour, enfin très proche,
00:09:00de son premier cercle, de son deuxième cercle,
00:09:04et de tous les cercles, à véridire,
00:09:06puisque, voilà, cette guerre est une immense
00:09:08lessiveuse, il faut quand même en avoir conscience.
00:09:10– Bah oui. – Donc, les Américains,
00:09:12en faisant ça, ils font pression sur Zelensky,
00:09:14sur le thème,
00:09:16tu vas obéir, souviens-toi que tu travailles pour nous,
00:09:19et ils font aussi pression sur les Européens.
00:09:22– On reviendra plus largement tout à l'heure
00:09:25sur cette question de la corruption,
00:09:26qui a évidemment une importance capitale
00:09:29dans ces questions géopolitiques.
00:09:31On va rester sur les plans de paix,
00:09:32si vous voulez bien d'abord.
00:09:34Vous avez dit tout à l'heure que, globalement,
00:09:36Donald Trump ne voulait pas endosser une défaite en Ukraine,
00:09:39on le voit bien, mais force est de constater
00:09:41que les Européens, visiblement,
00:09:43n'ont pas de problème avec cette idée.
00:09:45On a le sentiment, effectivement,
00:09:46que les Européens qui poursuivent la guerre
00:09:48vont terminer par endosser une guerre
00:09:50qu'eux-mêmes n'ont pas déclenchée,
00:09:51et que Donald Trump restera finalement
00:09:53comme celui qui voulait faire la paix,
00:09:55malgré les Européens.
00:09:57Pour autant, on ne peut pas dire aujourd'hui
00:09:59que les États-Unis n'ont pas tiré profit de cette guerre.
00:10:02– Mais de toute façon, c'est leur idée,
00:10:05c'est une idée américaine et britannique au départ.
00:10:09Mais ça date, quand on dit que ça a commencé en 2014,
00:10:12ça a commencé bien avant, à vrai dire.
00:10:14Ça a commencé dès la fin de la guerre froide.
00:10:15Et ça a commencé aussi, très activement,
00:10:19par la première révolution dite orange en 2003-2004,
00:10:23lancée en Ukraine, la première tentative de régime change.
00:10:26– Le Maïdan raté, quoi, quelque part.
00:10:27– Le Maïdan raté, voilà, exactement,
00:10:29réussi en 2014, et à partir de 2014,
00:10:32on prépare l'Ukraine au choc.
00:10:34Bon, je veux bien qu'on fasse semblant
00:10:37que tout cela n'existe pas,
00:10:39que c'est de la propagande pro-russe,
00:10:40que c'est le narratif russe.
00:10:42C'est une réalité des responsables américains
00:10:45l'ont avoué.
00:10:46Des géopolitologues américains
00:10:48en parlent toute la sainte journée.
00:10:50J'invite vos auditeurs,
00:10:51pour ceux qui comprennent un peu l'anglais,
00:10:53mais tout ça est traduit de toute façon
00:10:55dans les émissions sur YouTube,
00:10:57à s'intéresser à ce que racontent quand même
00:11:00deux grandes personnalités,
00:11:02on n'a pas l'équivalent chez nous,
00:11:04que sont Jeffrey Sachs et John Mashaima,
00:11:07qui ne sont quand même pas la moitié d'un confetti,
00:11:09et qui connaissent tout ça par le menu,
00:11:12et qui l'expliquent très, très bien.
00:11:14Et on a même les acteurs de cette instrumentalisation de l'Ukraine,
00:11:21les acteurs directs,
00:11:22Victoria Nuland a avoué les choses,
00:11:24Merkel a dit des choses,
00:11:26même Hollande l'a dit.
00:11:28Bon, alors, il faut arrêter de faire
00:11:31comme si tout ça n'existait pas.
00:11:33Donc, bien sûr, la Russie est entrée en Ukraine
00:11:36le 24 février 2022.
00:11:38Ok, mais elle n'est pas entrée pour rien,
00:11:40elle n'est pas entrée comme ça,
00:11:44parce que c'était le fantasme destructeur
00:11:49de Vladimir Poutine.
00:11:50C'était juste une nécessité du point de vue russe.
00:11:54Et moi, je fais de la géopolitique.
00:11:56Je ne suis ni pour les uns, ni pour les autres.
00:11:57J'essaie de comprendre quel est leur point de vue,
00:12:00à partir de quels éléments ils décident ce qu'ils décident.
00:12:04Bon, c'est quand même ça la base,
00:12:06parce que sinon, on ne comprend rien
00:12:08et on avale surtout n'importe quoi.
00:12:11Et quand même, on nous biberonne depuis bientôt 4 ans
00:12:13avec n'importe quoi.
00:12:16C'est effrayant dans les grands médias,
00:12:18dans les grands journaux, dans les…
00:12:19– Alors, ça tombe bien,
00:12:19parce qu'Emmanuel Macron veut faire le tri,
00:12:21justement, sur l'information.
00:12:23– Oui, mais alors, si c'est le pouvoir
00:12:25qui décide encore, même indirectement,
00:12:27parce qu'il expliquait que ce n'était pas direct,
00:12:29là aussi, il faut arrêter de prendre les gens
00:12:33pour des poulets de 6 semaines.
00:12:35Bon, il est évident qu'il y a un système
00:12:39qui est en train de se mettre en place
00:12:40pour contrôler ce qui est dit des choses,
00:12:44c'est-à-dire pour contrôler ce qui est dit
00:12:45de la réalité alternative dans laquelle
00:12:47on veut nous faire exister,
00:12:48on veut nous faire vivre, survivre et subir,
00:12:51et payer, surtout, et payer,
00:12:52parce qu'il faut qu'on paye.
00:12:53Et évidemment, réprimer toutes les voix dissidentes
00:12:58ou dissonantes, ne serait-ce que dissonantes,
00:13:01parce que je ne suis pas une dissidente,
00:13:03mais oui, j'essaie d'expliquer
00:13:05à nos concitoyens ce qui se passe véritablement.
00:13:10On ne peut pas vivre d'un mensonge,
00:13:12parce qu'à la fin, c'est l'impuissance,
00:13:14et non seulement la ruine, bon, ça c'est en cours,
00:13:16mais c'est l'impuissance par rapport aux événements,
00:13:18et c'est le danger.
00:13:21C'est le danger, parce que les Russes
00:13:22sont quand même très clairs,
00:13:23ils sont patients, ils vont doucement,
00:13:26ils espèrent qu'il va se passer quelque chose
00:13:28et qu'on va enfin discuter sérieusement
00:13:30de ce dont il faut discuter,
00:13:32à partir de la réalité militaire,
00:13:34réalité militaire qui va, évidemment,
00:13:37dans leur sens, puis ils ont gagné.
00:13:40Donc ça aussi, on ne veut pas le voir.
00:13:41– Bien sûr.
00:13:42– Donc on continue à expliquer
00:13:43qu'il faut des plans, qu'il faut que l'Ukraine…
00:13:45– C'est sûrement les pompés, quelque part,
00:13:48doivent laisser un peu d'espoir aussi
00:13:50aux forces ukrainiennes sur le territoire,
00:13:52et ne doit pas les laisser très enclines,
00:13:54c'est ce que m'expliquait Hervé Caress,
00:13:56à aller au sacrifice.
00:13:58Donc aujourd'hui, alors que les forces russes avancent,
00:14:01les Ukrainiens ne doivent plus tenter
00:14:02peut-être ce qu'ils pouvaient tenter
00:14:04il y a un an, il y a deux ans,
00:14:06en disant on est peut-être proche de la sortie.
00:14:08– Non, mais ça c'est certain,
00:14:09et surtout, il y a un problème d'effectifs.
00:14:13Il faut quand même comprendre ça.
00:14:15C'est-à-dire que là,
00:14:17je crois que pour le mois d'octobre,
00:14:18les chiffres qui ont été donnés,
00:14:23alors je pense que c'est Merchheimer
00:14:25qui en a parlé, à peu près,
00:14:28c'est 45 000, en gros, 45 000 pertes,
00:14:34morts et blessés côté ukrainien,
00:14:3815 000 qui reviennent au bout d'un moment au front,
00:14:41et 15 000 qui sont recrutés,
00:14:43comme on le sait, c'est-à-dire de force,
00:14:44on vous jette dans une camionnette,
00:14:46on vous apprend vaguement à tirer,
00:14:49à vous planquer,
00:14:50et puis après on vous envoie au casse-pipe.
00:14:51Bon, donc ça c'est, voilà.
00:14:54Là, il y a un problème,
00:14:55donc il ne remplace pas,
00:14:56il y a un déficit actuel,
00:14:58à l'heure actuelle,
00:14:59de plus de 15 000 hommes par mois,
00:15:01juste pour tenir,
00:15:02même pas pour reprendre une offensive,
00:15:04pour gagner,
00:15:05pour récupérer du terrain, etc.
00:15:07Juste pour tenir.
00:15:09Le front, je le rappelle,
00:15:11c'est plus de 1 000 kilomètres,
00:15:131 300 kilomètres.
00:15:14C'est énorme.
00:15:16Les Russes ont plus de 600 000 hommes
00:15:18dédiés à cette opération.
00:15:20Donc c'est sans issue,
00:15:21il faut arrêter.
00:15:22C'est paradoxalement,
00:15:22au regard de l'armée russe,
00:15:24et pas énorme.
00:15:25Non, mais oui,
00:15:27enfin, oui,
00:15:27c'est quand même,
00:15:28c'est vrai.
00:15:29C'est beaucoup par rapport
00:15:29aux forces ukrainiennes en face,
00:15:31mais ce n'est pas si énorme que ça
00:15:33par rapport à ce qu'ils pourraient engager sur le front.
00:15:34Mais bien sûr,
00:15:35parce qu'il ne s'agit pas précisément
00:15:37de prendre l'Ukraine,
00:15:38contrairement à ce qu'on raconte.
00:15:40C'est nous les impérialistes dans cette affaire.
00:15:42Il faudrait quand même
00:15:42qu'on l'avoue, quoi.
00:15:44C'est un peu raté, mais…
00:15:45Oui, mais voilà.
00:15:46Donc on est dans un affrontement
00:15:50terriblement inégal.
00:15:51Ce qui veut dire que
00:15:52si les positions européennes
00:15:53sont ce qu'elles sont,
00:15:55c'est qu'en fait,
00:15:55il ne s'agit pas de vouloir
00:15:57même combattre la Russie,
00:15:59à moins d'être complètement fou,
00:16:00d'être complètement passé sur la tranche.
00:16:02Il s'agit de vouloir
00:16:04nourrir un abcès
00:16:06et nourrir une hostilité
00:16:09extrêmement durable,
00:16:11extrêmement profonde,
00:16:12et extrêmement dommageable
00:16:14pour les intérêts énergétiques
00:16:16et économiques de l'Europe
00:16:17et géopolitiques,
00:16:18n'en parlons même pas,
00:16:19mais entre la Russie
00:16:21et l'Europe.
00:16:21Donc c'est cette espèce
00:16:22de rupture
00:16:23et ça, je pense que malheureusement,
00:16:25on va vers ça.
00:16:26Je veux dire,
00:16:27si les Américains
00:16:28ne sont pas capables,
00:16:29en fait,
00:16:30de passer par-dessus
00:16:31la tête des Européens,
00:16:33parce qu'à l'intérieur même
00:16:35du camp américain,
00:16:37le camp, entre guillemets,
00:16:39de ceux qui veulent un compromis,
00:16:40maintenant, rapidement,
00:16:43ou en tout cas,
00:16:43qu'on discute sérieusement
00:16:45d'un compromis,
00:16:45qu'on discute sur le fond,
00:16:47ne l'emporte pas
00:16:49sur les autres,
00:16:51sur, voilà,
00:16:52on peut les appeler
00:16:53comme on veut,
00:16:54les néocons,
00:16:54les deep states,
00:16:56en fait,
00:16:56tout ce qui, en fait,
00:16:57informe le système américain
00:16:59en profondeur
00:17:00depuis des décennies,
00:17:01et dans toutes les parties du monde,
00:17:05pas que dans celle-là,
00:17:06et produit, en fait,
00:17:08de la fragmentation des guerres,
00:17:11enfin, c'est ça,
00:17:11c'est la guerre perpétuelle,
00:17:12c'est l'affrontement perpétuel.
00:17:14Je pense que du côté de Trump,
00:17:15on a compris
00:17:16qu'il fallait passer à l'Asie.
00:17:18Voilà, et pour passer à l'Asie,
00:17:19il y a un moment
00:17:19où il faut que les Européens
00:17:21soit prennent le bébé en main,
00:17:24mais ils n'en ont pas
00:17:25le début du commencement des moyens.
00:17:27L'OTAN vient de découvrir
00:17:28qu'il allait peut-être
00:17:29falloir s'intéresser
00:17:30à la viabilité
00:17:32de toutes les infrastructures
00:17:33qui permettraient
00:17:33d'amener des forces,
00:17:35on se demande bien
00:17:36si on les a,
00:17:37vers un front de l'Est
00:17:38dans le cadre
00:17:39de cette guerre
00:17:40de la Russie
00:17:41qui menace,
00:17:41comme chacun sait,
00:17:42l'Europe
00:17:43et jusqu'à…
00:17:44Voilà, tous les jours,
00:17:45tous les jours.
00:17:46C'est n'importe quoi.
00:17:48Ploutine,
00:17:48il était au Kyrgyzstan hier,
00:17:49il a encore dit,
00:17:50bon, écoutez,
00:17:52si vous voulez
00:17:52qu'on vous écrive
00:17:53que la Russie
00:17:55ne menace pas l'Europe,
00:17:56on peut le faire.
00:17:57C'est totalement
00:17:58ridicule,
00:17:59a-t-il dit.
00:18:00C'est totalement ridicule.
00:18:02Arrêtez, quoi.
00:18:03Voilà.
00:18:04Donc, mais nous,
00:18:05on crée cette menace.
00:18:06Alors, on sait pourquoi
00:18:07la France
00:18:08et d'autres
00:18:10la créent.
00:18:11C'est pour pouvoir
00:18:12justifier, finalement,
00:18:13non seulement
00:18:14la planche à billets
00:18:15pour continuer
00:18:15dans la dette
00:18:17et se réarmer
00:18:18avec des billets
00:18:23de…
00:18:23– De la monnaie de singe.
00:18:24– Voilà, c'est ça.
00:18:24C'est l'expression
00:18:25que je cherchais,
00:18:26exactement,
00:18:26de la monnaie de singe.
00:18:28Et surtout,
00:18:29pour faire passer,
00:18:30et ça,
00:18:31à ma connaissance,
00:18:32mais je n'ai pas bien
00:18:33creusé encore l'affaire,
00:18:34mais c'est en cours,
00:18:35en fait,
00:18:35faire passer la compétence
00:18:37sécuritaire et défense
00:18:39au niveau
00:18:40de la commission.
00:18:42c'est-à-dire encore doter
00:18:43cette merveilleuse
00:18:44de la commission,
00:18:45ce qui est totalement
00:18:46contre les traités.
00:18:49– De toute façon,
00:18:50c'est un élargissement
00:18:50qui est empirique
00:18:51à chaque fois,
00:18:51puisqu'on l'a vu
00:18:52avec le Covid aussi,
00:18:53il n'avait pas
00:18:53les compétences de santé.
00:18:54c'est pour ça qu'il y a toute
00:18:57cette mise en condition
00:18:58mentale,
00:18:59si vous voulez,
00:18:59des populations
00:19:00qu'on voit bien.
00:19:01Et à mon avis,
00:19:02dont le service militaire
00:19:04qu'on vient de nous sortir,
00:19:06n'est que l'un des avatars.
00:19:08– Bien sûr, bien sûr.
00:19:09Alors, vous l'avez dit,
00:19:12Donald Trump peine
00:19:14à imposer son point de vue
00:19:15et cette paix.
00:19:17Pour autant,
00:19:17il fait toujours bonne figure
00:19:18dans ses prises de parole.
00:19:20Je vous propose
00:19:20qu'on l'écoute tout de suite.
00:19:22– Bonjour, Ali.
00:19:23– J'ai également mis fin
00:19:25à huit guerres en neuf mois
00:19:26et nous travaillons actuellement
00:19:28sur la dernière.
00:19:29Ce n'est pas facile,
00:19:30mais je ne sais pas,
00:19:31je pense que nous allons y arriver.
00:19:3325 000 soldats,
00:19:34Ukraine, Russie,
00:19:35au cours du dernier mois,
00:19:3725 000 soldats sont morts.
00:19:39Je pense donc
00:19:40que nous sommes très proches
00:19:41d'un accord.
00:19:41Nous verrons bien.
00:19:42Je pensais que cela aurait été
00:19:43beaucoup plus rapide.
00:19:44Je pensais que cela aurait été facile,
00:19:47mais je pense que nous faisons
00:19:48des progrès.
00:19:48– Nous commençons peut-être
00:19:57par une petite parenthèse.
00:19:58Huit guerres en neuf mois
00:19:59qu'il aurait stoppées.
00:20:00On ne les a pas comptées
00:20:01comme lui en tous les cas.
00:20:03Et j'imagine que dedans,
00:20:04il compte la guerre
00:20:05Israël-Iran.
00:20:06Alors certes,
00:20:07l'offensive directe
00:20:08entre Téhéran et Tel Aviv
00:20:11s'est calmée.
00:20:11Pour autant,
00:20:12Israël aujourd'hui
00:20:13est toujours en guerre
00:20:14avec la Palestine,
00:20:15continue de bombarder
00:20:17des villages du Sud-Liban
00:20:18avec des opérations
00:20:20en Cisjordanie également.
00:20:23C'est une drôle de tête
00:20:24la paix de Donald Trump.
00:20:26– Non mais bon,
00:20:27il fanfaronne.
00:20:28C'est Donald Trump.
00:20:29Ensuite, oui, bien sûr,
00:20:32ne serait-ce qu'au Moyen-Orient,
00:20:33effectivement,
00:20:34tout ça est très très loin
00:20:35d'être stabilisé à mon avis.
00:20:37Effectivement,
00:20:37Israël poursuit ses opérations.
00:20:39Là, on nous a sorti
00:20:40le truc du cessez-le-feu
00:20:41pour calmer le jeu
00:20:42parce que l'indignation mondiale
00:20:45devenait difficile
00:20:46politiquement pour lui
00:20:48aux États-Unis.
00:20:50Donc là, pouf,
00:20:51on nous a sorti aussi un truc.
00:20:53– Il a montré l'élection
00:20:53du maire de New York.
00:20:54– Absolument.
00:20:55Donc tout ça est toujours là.
00:20:57Mais en fait,
00:20:58les opérations se poursuivent
00:20:59à Gaza.
00:21:00Ça se poursuit au Liban.
00:21:02En Syrie,
00:21:03Israël manifestement
00:21:05se considère chez lui.
00:21:08Et ça commence à créer
00:21:09aussi des problèmes,
00:21:11même avec l'actuel gouvernement.
00:21:12– Chypre avec la Turquie.
00:21:14– Voilà.
00:21:14Enfin, on est dans une situation
00:21:15extrêmement instable.
00:21:17L'Iran n'en parlons pas.
00:21:19Là aussi,
00:21:20les tentatives de déstabilisation
00:21:21se poursuivent.
00:21:22Donc rien n'est réglé
00:21:26certainement au Moyen-Orient.
00:21:28Bon, il a parlé aussi
00:21:30un peu de certains conflits
00:21:31en Afrique.
00:21:31Mais si vous voulez,
00:21:32il est comme ça.
00:21:33C'est un matamor.
00:21:34Il a besoin d'afficher
00:21:36cette posture.
00:21:37Je pense,
00:21:38et quand il dit
00:21:39qu'il aurait cru
00:21:40que ça aurait été
00:21:41plus rapide en Russie,
00:21:42je pense que son front,
00:21:44la résistance la plus forte
00:21:47à un accord de paix
00:21:48qui ne sera pas
00:21:50même entre l'Ukraine
00:21:51et la Russie,
00:21:52ça va être entre la Russie
00:21:54et les États-Unis.
00:21:55C'est ça qui doit avoir lieu.
00:21:56– Mais le problème,
00:21:57c'est qu'on se demande,
00:21:57quels sont les États-Unis ?
00:21:59Parce que visiblement,
00:21:59ce n'est pas Donald Trump.
00:22:00– Donc, ce que je veux dire,
00:22:01c'est que son plus gros ennemi
00:22:03est intérieur.
00:22:04Son plus gros ennemi
00:22:05est intérieur.
00:22:06Son secrétaire d'État
00:22:07est son ennemi.
00:22:08– Marco Rubio.
00:22:08– Oui, Marco Rubio.
00:22:10Marco Rubio, c'est l'une des têtes
00:22:14de gondole, si j'ose dire,
00:22:16du néo-conservatif,
00:22:17de l'antirussisme,
00:22:19il est contre la paix.
00:22:19– Pourtant, de ma part,
00:22:21au tout début de l'arrivée de Trump
00:22:22au pouvoir pour son deuxième mandat,
00:22:24Marco Rubio avait fait une interview
00:22:25où il expliquait qu'il fallait en finir
00:22:27avec cette idée du choc des civilisations,
00:22:29qu'en gros, il fallait tirer le trait
00:22:31du néo-conservatisme.
00:22:32– Oui, non.
00:22:34Alors déjà, le néo-conservatisme,
00:22:35il est loin d'être mort
00:22:36et ce n'est pas pour demain.
00:22:37Et deuxièmement, oui,
00:22:39il a peut-être montré pas de blanche
00:22:42comme d'autres.
00:22:43C'est plutôt du côté de Vance
00:22:44qui a une posture beaucoup plus réaliste.
00:22:48Et on voit bien les problèmes
00:22:50qu'a Steve Whitcoff,
00:22:51qui est le réaliste, entre guillemets,
00:22:54et le véritable envoyé de Trump en Ukraine,
00:22:58au Moyen-Orient aussi,
00:22:59mais ça, c'est encore autre chose.
00:23:00Parce qu'il y a aussi des liens,
00:23:02enfin, c'est très intéressant,
00:23:02il y a des liens,
00:23:05il n'y a pas que des russophobes
00:23:07à Washington.
00:23:08– Bien sûr.
00:23:08– Et il y a aussi des gens
00:23:10extrêmement influents
00:23:11qui connaissent la Russie,
00:23:13qui la comprennent,
00:23:14qui ont des,
00:23:15Dieu merci,
00:23:18des canaux de discussion.
00:23:19Parce qu'à la fin,
00:23:20c'est quand même ça
00:23:20qui est important.
00:23:21Donc je pense que Trump,
00:23:22son principal ennemi,
00:23:24est intérieur
00:23:24et que c'est ça
00:23:26qui empêche les choses.
00:23:27Parce qu'après, bien sûr,
00:23:28il va falloir discuter
00:23:29avec la Russie.
00:23:30Bien sûr.
00:23:31Et ça ne va pas être facile du tout
00:23:33parce qu'il y a plein de problèmes
00:23:34dans ce plan.
00:23:35Je ne parle même pas du plan à 19 points.
00:23:38Le plan de 28 points,
00:23:39c'est vraiment une base.
00:23:41C'est-à-dire,
00:23:42sur les questions des territoires,
00:23:43ce n'est pas recevable pour la Russie.
00:23:46Il est dit que les parties
00:23:47qu'elle ne contrôlerait pas encore
00:23:48dans les quatre oblastes
00:23:49qu'elle a déjà fait rentrer
00:23:50dans ses limites territoriales officielles,
00:23:54deviendraient une espèce de buffer zone,
00:23:57surtout dans l'oblastes de Zaporozzi.
00:23:59Enfin bon, tout ça,
00:24:01on en parle depuis des mois.
00:24:02J'en ai déjà parlé
00:24:03dans certaines mondoscopies
00:24:04sur paix et guerre, etc.
00:24:05Mais tout ça peut se discuter,
00:24:08même s'il y a des positions très strictes
00:24:11et que constitutionnellement,
00:24:12Poutine ne peut pas faire
00:24:13n'importe quoi non plus.
00:24:16Sinon, il se déjuge à l'intérieur.
00:24:21Alors, où nous parlons,
00:24:21Poutine a pris la parole récemment
00:24:23pour évoquer ce plan de paix, justement,
00:24:24et lui a dit que la guerre pourrait s'arrêter
00:24:26si les Ukrainiens sortaient des territoires.
00:24:29Oui.
00:24:29De fait, Ukrainiens, pour le moment,
00:24:31sur le plan occidental, on va dire,
00:24:34qui avaient été reconnus par la Russie.
00:24:35Eh oui.
00:24:36Donc, précisément, on voit bien
00:24:37qu'il veut récupérer l'intégralité
00:24:39des oblastes qui ont été rattachés
00:24:41ou annexés, selon le point de vue…
00:24:43Parce que sinon, ça remet en cause
00:24:46tout son discours.
00:24:48Oui, et puis accessoirement aussi,
00:24:49il y a eu des référendums.
00:24:50Il y a la certitude
00:24:51qu'il y en aura une autre guerre.
00:24:52– Alors, justement, mais c'est pour ça,
00:24:55c'est pour ça que du côté européen
00:24:57et du côté de ceux qui veulent continuer
00:24:59aux États-Unis, continuer, pourquoi ?
00:25:01Aussi parce que ça rapporte,
00:25:02parce que les Américains,
00:25:03et ça, Trump, de ce point de vue-là,
00:25:05est très duplice,
00:25:06il a quand même fait en sorte
00:25:08qu'on soit en train de s'endetter,
00:25:10alors qu'on n'a plus une cacahuète,
00:25:12pour aller lui payer des armes
00:25:14qu'on va donner à l'Ukraine via l'OTAN.
00:25:17Enfin, je veux dire, un truc…
00:25:19– Dont une partie est détournée.
00:25:20– Ça rapporte un bon tiers, voire 40%.
00:25:23Mais ça, je dirais que c'est le propre
00:25:26de beaucoup de guerres,
00:25:27ça s'est vu dans les Balkans,
00:25:28moi je l'ai vu dans les années 90.
00:25:30Non seulement tout le monde se vend des armes,
00:25:31y compris les pires ennemis,
00:25:33tout le monde se vend des armes,
00:25:35toutes les parties,
00:25:37mais il y a toujours une…
00:25:39bien sûr, il y a une perte en ligne,
00:25:41si j'ose dire,
00:25:42mais là, en Ukraine,
00:25:44ça prend des proportions,
00:25:46si vous voulez, colossales, colossales.
00:25:48– Et donc tout le monde en croque,
00:25:51partout.
00:25:52Donc tous ces gens,
00:25:53ils n'ont aucun intérêt à la paix.
00:25:55– À plus forte raison,
00:25:56ils ne sont pas sur le front.
00:25:57– Un, ils ne sont pas sur le front,
00:25:59deux, ça rapporte beaucoup,
00:26:00trois, le jour, ça va être la paix,
00:26:03il va y avoir quand même des comptes à rendre.
00:26:04– La paix la plus en jeu.
00:26:05– Et c'est pour ça que l'un des points
00:26:06de ce plan en 28 points
00:26:08est très intéressant,
00:26:10c'est l'amnistie totale pour tout le monde.
00:26:13Pour tout le monde.
00:26:13– Qui a été retirée du côté des Européens, évidemment.
00:26:15– Oui, oui, mais à mon avis…
00:26:17– Ce n'est pas une bonne idée.
00:26:18– Ce n'est pas une bonne idée.
00:26:20Ce n'est pas une bonne idée,
00:26:21surtout pour les Ukrainiens.
00:26:23– Bien sûr.
00:26:23– Parce que je suis désolée,
00:26:25je sais bien que c'est scandaleux,
00:26:27n'est-ce pas ce que je vais dire
00:26:28et qu'on va me le reprocher.
00:26:30Mais enfin, en termes de crimes de guerre,
00:26:31en termes d'objectifs de guerre
00:26:33des forces ukrainiennes aidées
00:26:35par les Britanniques,
00:26:36par les Américains et par d'autres,
00:26:39ce sont souvent les populations civiles ukrainiennes,
00:26:43pas seulement entre 2014 et 2022,
00:26:45mais depuis le début de la guerre,
00:26:47qui sont ciblées.
00:26:49Alors que du côté russe, oui, bien sûr,
00:26:51comme dans toutes les guerres,
00:26:51il y a des crimes de guerre,
00:26:52il y a des crimes de guerre de tous les côtés.
00:26:55Mais une amnistie servirait infiniment plus,
00:26:59et de ce point de vue-là,
00:27:00ça va être compliqué aussi pour les Russes de l'accepter,
00:27:03à tous les gens,
00:27:04tous les ukronazis, comme on les appelle,
00:27:08tous les Azov, Pravi Sektor, Zvoboda, etc.
00:27:12Tous ces mouvements qui ont noyauté le pouvoir ukrainien
00:27:16et qui empêchent aussi Zelensky,
00:27:18parce qu'il doit avoir la trouille,
00:27:20de faire un accord.
00:27:22Il est contraint, lui aussi, si vous voulez.
00:27:26On va peut-être écouter, justement,
00:27:28notre ami Volodymyr Zelensky.
00:27:29Ah oui.
00:27:30On l'écoute.
00:27:30Aujourd'hui, nous avons également travaillé
00:27:38avec l'équipe de négociations ukrainiennes
00:27:41sur le texte d'un document élaboré
00:27:42avec les Etats-Unis à Genève.
00:27:44Les principes de ce document
00:27:46peuvent être développés en accord plus profond
00:27:48et c'est notre intérêt commun
00:27:50rendre la sécurité réelle.
00:27:52Je compte sur une coopération active supplémentaire
00:27:55avec la partie américaine
00:27:56et avec le président Trump.
00:27:58Beaucoup débordent de l'Amérique
00:27:59parce que la Russie accorde
00:28:01la plus grande attention à la force américaine.
00:28:04Je remercie tous ceux qui sont aux côtés de l'Ukraine.
00:28:06Je remercie tous ceux qui aident.
00:28:08Et il est important maintenant
00:28:09de maintenir notre force intérieure,
00:28:11tout comme nous voulons tous
00:28:12que notre force en diplomatie donne des résultats.
00:28:21Et je suis prêt à discuter avec le président Trump.
00:28:26Il y a des points sensibles à discuter.
00:28:28Nous en avons encore
00:28:29et nous pensons que la présence
00:28:30de dirigeants européens
00:28:31pourrait être utile.
00:28:32Et nous discutons aujourd'hui
00:28:33de certaines questions clés
00:28:34dans un format fermé.
00:28:44Il est gentil quand il est avec les Européens.
00:28:46Il dit qu'ils vont être très utiles
00:28:47pour l'aider.
00:28:48Mais globalement,
00:28:49on a l'impression vraiment
00:28:49qu'il joue sur les deux tableaux.
00:28:51Entre Trump et les Européens,
00:28:53il se sert un peu des Européens
00:28:55pour retarder les opérations.
00:28:56Il a comme les Européens peur d'une chose,
00:28:59c'est que Trump les lâche.
00:29:02Voilà.
00:29:02Et donc, il a compris
00:29:04qu'il fallait baiser la babouche.
00:29:06Bon, ben ça, bon.
00:29:08Donc, puisque Trump lui reproche périodiquement
00:29:11de manquer de gratitude.
00:29:14Donc, il fait sa petite révérence.
00:29:17Ok.
00:29:18Mais il est évident
00:29:19que ceux qui le tiennent
00:29:22et qui lui font croire
00:29:23qu'il peut obtenir beaucoup plus
00:29:24qu'il ne va obtenir à la fin,
00:29:26ce sont les Européens.
00:29:27Et de ce point de vue-là,
00:29:28nous sommes aussi responsables
00:29:29de maintenir cette illusion.
00:29:31Ça, c'est clair.
00:29:32Après…
00:29:33On a l'impression,
00:29:34pardon, excusez-moi de vous interrompre,
00:29:35mais on a l'impression
00:29:36que depuis 2022,
00:29:37où Boris Johnson va voir Zelensky
00:29:39en lui disant,
00:29:39on va assurer tes arrières,
00:29:41continue la guerre,
00:29:42ça n'a pas changé.
00:29:45Donc, ce n'est pas parce qu'il sait
00:29:46qu'il va gagner la guerre,
00:29:47c'est parce qu'il y a autre chose.
00:29:49Non, mais il sait.
00:29:50De toute façon,
00:29:50je pense que depuis…
00:29:52Depuis le début de l'automne 2023
00:29:56et l'échec de la contre-offensive de juin,
00:30:00contre-offensive ukrainienne,
00:30:03même ceux qui s'imaginaient
00:30:05qu'il pourrait y avoir
00:30:06un renversement de situation,
00:30:09on commençait à comprendre
00:30:10qu'il n'y en aurait pas.
00:30:12C'est pour ça,
00:30:13il faut…
00:30:14Il y a les objectifs affichés.
00:30:18D'abord, ça a été,
00:30:19on va reprendre,
00:30:20on va y arriver, etc.
00:30:21Maintenant, ils ne disent plus ça,
00:30:22ils disent,
00:30:22il faut gagner de la sécurité pour l'Ukraine.
00:30:24Mais est-ce que les garanties
00:30:25de sécurité pour l'Ukraine,
00:30:26c'est de mettre des forces
00:30:27de l'OTAN en Ukraine ?
00:30:28Non.
00:30:29Est-ce que les garanties
00:30:30de la sécurité de l'Ukraine,
00:30:32c'est de dire que l'Ukraine
00:30:32peut rentrer dans l'OTAN ?
00:30:34Non.
00:30:35C'est une évidence.
00:30:35L'Ukraine était en paix
00:30:37jusqu'à ce qu'elle soit poussée,
00:30:39encouragée,
00:30:41et j'allais dire…
00:30:43Comment dirais-je ?
00:30:46Incitée financièrement,
00:30:48notamment à dire
00:30:51qu'elle voulait,
00:30:53et ça c'était avant Zelensky,
00:30:55qu'elle voulait entrer dans l'OTAN,
00:30:56puis elle l'a mis
00:30:56dans ses objectifs
00:30:57de politique étrangère, etc.
00:30:59À l'époque,
00:31:01Merkel et…
00:31:02C'était qui ?
00:31:03C'était Sarkozy à l'époque ?
00:31:04Avait compris que
00:31:06ce n'était pas une bonne idée.
00:31:08Ce n'était pas une bonne idée du tout.
00:31:10Ils avaient dit non,
00:31:11nous on ne veut pas.
00:31:13Alors ce qu'on nous oppose
00:31:14et ce qu'on entend souvent,
00:31:15notamment de la part
00:31:16de notre président Macron,
00:31:18c'est que l'Ukraine doit être libre
00:31:19de choisir ses alliances stratégiques.
00:31:22Mais non.
00:31:23Quand vous êtes…
00:31:23Mais ça c'est du…
00:31:26C'est beau,
00:31:27bien sûr que c'est beau,
00:31:28mais bien sûr qu'on veut tous être libres.
00:31:30Mais après il y a un truc
00:31:30qui s'appelle la géographie.
00:31:32Et il y a un très bon livre
00:31:33qui s'appelle
00:31:34Prisoners of Geography.
00:31:36Voilà.
00:31:37Les pays sont prisonniers
00:31:38de leur géographie.
00:31:39Ça s'appelle la géopolitique en fait.
00:31:41C'est tout bête.
00:31:42Donc en fait,
00:31:43quand vous êtes situés
00:31:44comme est située l'Ukraine,
00:31:47entre la Russie
00:31:49et le front de l'OTAN
00:31:50qui s'est approchée,
00:31:52ce n'est pas la Russie
00:31:54qui a avancé,
00:31:54c'est l'OTAN qui a avancé.
00:31:56Bon, ça aussi,
00:31:57il faudrait peut-être quand même
00:31:58l'admettre à un moment donné.
00:31:59Donc,
00:32:00votre intérêt
00:32:02est d'être neutre.
00:32:04C'est très intéressant
00:32:05d'être un pays neutre.
00:32:06C'est pas…
00:32:07Si vous voulez,
00:32:07c'est notre manichéisme
00:32:10qui pousse,
00:32:11qui a d'ailleurs poussé l'OTAN
00:32:13et les Américains
00:32:13à faire rentrer
00:32:14la Suède
00:32:17et la Finlande,
00:32:17etc.
00:32:18C'est-à-dire à avancer encore.
00:32:20Tout ça,
00:32:20ce sont des positions
00:32:21bellicistes,
00:32:22ce sont des positions
00:32:23qui en fait
00:32:24visent à quoi ?
00:32:25Visent à lever
00:32:26les alarmes à Moscou
00:32:28qui a déjà
00:32:28un complexe obsidional
00:32:29bien trempé,
00:32:31un complexe obsidional
00:32:33de la forteresse
00:32:34assiégée,
00:32:35on va dire,
00:32:36et à dire,
00:32:37mais attendez là,
00:32:38vous vous approchez encore,
00:32:38vous n'êtes toujours pas compris ?
00:32:40Qu'est-ce que vous cherchez ?
00:32:41En fait,
00:32:41vous cherchez quoi ?
00:32:42Qu'est-ce que vous voulez ?
00:32:44Et donc,
00:32:44on voit bien que là,
00:32:45l'agressivité,
00:32:46elle n'est pas du côté russe.
00:32:48Après,
00:32:48les Russes ont des moyens
00:32:49et les Russes
00:32:50ne se laissent pas faire.
00:32:52Et en plus,
00:32:52tout ce que nous avons cru
00:32:53pouvoir obtenir
00:32:55avec nos sanctions,
00:32:56nos dizaines de milliers
00:32:58de sanctions,
00:32:59tout ce qu'on a fait
00:33:00n'a pas marché.
00:33:01Ça a produit
00:33:01l'effet inverse.
00:33:02Donc,
00:33:03on est dans une posture
00:33:06mentale
00:33:09et politique
00:33:09et psychologique
00:33:11qui est extrêmement désagréable
00:33:13quand on est européen
00:33:15et même quand on est américain.
00:33:17Mais quand on est européen,
00:33:18c'est encore plus clair
00:33:18parce que c'est là,
00:33:19on est là,
00:33:19on est à côté.
00:33:20Mais l'Ukraine,
00:33:21elle doit redevenir neutre
00:33:23pour être en sécurité,
00:33:25précisément.
00:33:26Elle doit accepter
00:33:27d'être un pays neutre
00:33:28parce que si elle est
00:33:29un pays neutre,
00:33:30elle est un pays,
00:33:32comment dirais-je,
00:33:33extrêmement utile
00:33:34à la fois pour la Russie
00:33:36et extrêmement utile
00:33:39comme tampon
00:33:39pour le bloc-autant.
00:33:43C'est tout bête.
00:33:46Leur sort a commencé
00:33:47à se compliquer
00:33:48quand ils ont précisément
00:33:50voulu choisir
00:33:51leur alliance.
00:33:51C'est ce qu'on appelait
00:33:52à l'OTAN
00:33:52la politique
00:33:53de la porte ouverte.
00:33:54Mais de qui se moque-t-on ?
00:33:56L'Ukraine
00:33:57peut comme ça
00:33:57décider ?
00:33:58On ne voit pas,
00:33:59on ne comprend pas.
00:33:59Ça fait depuis 2006
00:34:00que Poutine
00:34:01l'articule
00:34:02tout à fait clairement
00:34:04à Munich,
00:34:05à Bucarest.
00:34:06il l'a dit
00:34:07en multiples occasions.
00:34:08Il n'allait pas trop loin.
00:34:11On a vu ce qui s'est passé
00:34:12avec la Géorgie
00:34:12parce qu'on a aussi essayé
00:34:13avec la Géorgie.
00:34:14Ce n'est pas la même dimension
00:34:15mais on a essayé.
00:34:19Donc, il faut garder
00:34:21entre des blocs
00:34:22manifestement hostiles.
00:34:25Mais encore une fois,
00:34:26l'hostilité, à mon avis,
00:34:28ne vient pas du côté russe.
00:34:29Initialement,
00:34:29ils voulaient rentrer
00:34:30dans l'Europe
00:34:30et dans l'OTAN quand même.
00:34:32Il faut quand même
00:34:32s'en souvenir de ça.
00:34:33Bon, donc c'est nous
00:34:35qui développons cette hostilité.
00:34:37Ok, très bien.
00:34:37On la développe.
00:34:38Mais il faut quand même
00:34:39des zones
00:34:40où il ne se passe rien.
00:34:43Voilà.
00:34:44Et à mon avis,
00:34:45c'est comme ça
00:34:45que les Ukrainiens,
00:34:46ce qu'il en reste...
00:34:47Et d'ailleurs,
00:34:47vous avez vu,
00:34:49il y a eu des sondages
00:34:50en Ukraine
00:34:50qui disent qu'à peu près
00:34:5168 ou 70% des Ukrainiens
00:34:54sont prêts à des compromis.
00:34:55Ils ont compris.
00:34:56– Bien sûr.
00:34:57– Ils ont compris
00:34:57que chaque jour
00:34:58qui passe
00:34:58rend leur sort
00:35:01plus délicat
00:35:05et plus dramatique.
00:35:07Donc,
00:35:08qu'est-ce qu'on attend ?
00:35:08– Cette histoire
00:35:09de souveraineté
00:35:09de l'Ukraine
00:35:10qui devrait avoir
00:35:11le droit
00:35:11de décider
00:35:11de ses alliances,
00:35:12en réalité,
00:35:13elle est aussi ridicule
00:35:13puisqu'elle conduit
00:35:15à dire,
00:35:15dans ce cas-là,
00:35:16la Russie est souveraine
00:35:17et elle a aussi
00:35:17le droit
00:35:18de rentrer en guerre.
00:35:19– Oui,
00:35:19et de se défendre.
00:35:21Mais l'Ukraine
00:35:21était souveraine.
00:35:22Vladimir Poutine
00:35:23n'a pas contesté
00:35:24la souveraineté
00:35:26de l'Ukraine.
00:35:27Il a contesté
00:35:28ce que faisait
00:35:29l'Ukraine
00:35:30soi-disant souveraine
00:35:31après un coup d'État.
00:35:32Donc,
00:35:32elle n'était plus souveraine
00:35:33du tout.
00:35:34Je suis désolée
00:35:34quand c'est Washington
00:35:35qui décide
00:35:36de la composition
00:35:36du gouvernement
00:35:37d'un pouvoir.
00:35:38Je veux bien
00:35:38qu'on m'explique
00:35:39qu'on est souverain.
00:35:40Mais enfin là,
00:35:40il faut arrêter.
00:35:41– Du conseil.
00:35:42– Oui,
00:35:43c'est du conseil,
00:35:43certes.
00:35:44Mais enfin,
00:35:44Nuland…
00:35:45En fait,
00:35:45tout ça existe,
00:35:46tout ça est visible.
00:35:48N'importe qui peut le voir.
00:35:49Voilà.
00:35:50Et un certain nombre,
00:35:52d'ailleurs,
00:35:53de ces responsables américains
00:35:54de l'époque,
00:35:55ont avoué,
00:35:56ont dit,
00:35:57ben oui,
00:35:57on voulait faire ça.
00:35:58Oui,
00:35:58oui,
00:35:58ah ben oui,
00:35:59il y a des laboratoires
00:36:00de guerre bactériologique
00:36:01en Ukraine.
00:36:02Oui,
00:36:02il y a des bases de l'acier.
00:36:03Tout ça est sorti.
00:36:05On ne peut pas dire
00:36:05qu'on ne le sait pas.
00:36:06On le sait très bien
00:36:07ceux qui ont prêté la main
00:36:09et même les autres.
00:36:11Donc,
00:36:12l'Ukraine n'est plus souveraine.
00:36:15Si vous voulez,
00:36:15elle l'a été un peu,
00:36:16jusqu'en peut-être
00:36:1791-94.
00:36:20Et puis,
00:36:21dès que les États-Unis
00:36:22sont partis
00:36:22à pleine puissance
00:36:23dans cette logique
00:36:25d'hégémonie,
00:36:27enfin,
00:36:27d'unipolarité possible,
00:36:29puisque la Russie
00:36:30était à terre,
00:36:32ça a commencé
00:36:33à,
00:36:34voilà,
00:36:35à changer.
00:36:36Et on a commencé
00:36:36à expliquer aux Ukrainiens
00:36:37qu'ils avaient tout intérêt
00:36:38pour leur sécurité,
00:36:40comme on l'a expliqué
00:36:41à tous les autres
00:36:41qui sont entrés
00:36:42dans l'Alliance
00:36:43au cours de cinq phases
00:36:44d'élargissement.
00:36:46Je rappelle
00:36:47qu'au moment,
00:36:48à la fin
00:36:49de la guerre froide,
00:36:50James Baker
00:36:51avait quand même promis,
00:36:52ça aussi,
00:36:52s'est sorti,
00:36:53les minutes sont là,
00:36:54tout le monde peut le voir,
00:36:55l'écouter,
00:36:55l'entendre.
00:36:57Il avait promis
00:36:58que
00:36:58« not an inch further »,
00:37:00que l'Alliance atlantique
00:37:01ne s'étendrait pas
00:37:02d'un pouce
00:37:03à l'Est.
00:37:05On n'a fait que ça.
00:37:06Je veux dire,
00:37:06on a fait cinq phases
00:37:07d'élargissement
00:37:08et on aurait voulu continuer.
00:37:11Il reste quoi ?
00:37:11Il reste l'Ukraine,
00:37:12la Géorgie,
00:37:13voilà,
00:37:14les deux neutres
00:37:15qui maintenant sont rentrés,
00:37:17à mon avis,
00:37:17pas pour leurs bénéfices,
00:37:19mais dans l'Alliance.
00:37:22Donc,
00:37:22il faut quand même
00:37:24comprendre
00:37:24comment ça se passe
00:37:26territorialement
00:37:27et sécuritairement.
00:37:29Et il faut se mettre
00:37:29aussi à la place des règles.
00:37:31La question,
00:37:31c'est qu'on sait très bien
00:37:32tout ça,
00:37:33c'est qu'on ne veut
00:37:33juste pas l'entendre.
00:37:35On ne veut juste pas l'entendre.
00:37:36Donc, après,
00:37:37on maquille ça
00:37:38avec la liberté,
00:37:39la souveraineté,
00:37:40etc.
00:37:41La souveraineté de l'Ukraine
00:37:42n'existe pas.
00:37:44Ce n'est pas parce qu'elle est envahie
00:37:45qu'elle n'a plus de souveraineté.
00:37:47Elle n'est plus souveraine
00:37:50parce qu'elle est sous influence
00:37:51occidentale massive
00:37:53et parce que la Russie
00:37:55a décidé de ne plus laisser faire
00:37:57ce que les Ukrainiens,
00:37:59le gouvernement sorti
00:38:01du coup d'État de 2014,
00:38:02avait décidé de faire subir
00:38:04aux populations russophones,
00:38:05c'est-à-dire l'Ukraine,
00:38:06l'organisation totale
00:38:08et radicale
00:38:10de tout le pays
00:38:11par la force.
00:38:13Par la force.
00:38:15Après, oui,
00:38:15il y a des enjeux économiques,
00:38:17il y a le Donbass qui est riche,
00:38:18etc.
00:38:19Mais Vladimir Poutine
00:38:20a attendu
00:38:20le 30 septembre 2022
00:38:23pour faire entrer
00:38:24les oblastes
00:38:25dans la Fédération de Russie
00:38:26alors que les séparatistes
00:38:28pro-russes
00:38:30du Donbass
00:38:31et surtout
00:38:32de Donetsk
00:38:34et de Luhansk,
00:38:36le lui demandent
00:38:36depuis 2014,
00:38:382015.
00:38:39Donc,
00:38:39il a quand même
00:38:40attendu 7 ans
00:38:41et a dit
00:38:41non,
00:38:42vous êtes ukrainien.
00:38:43Mais,
00:38:44oui,
00:38:44vous vous faites massacrer,
00:38:45vous vous faites tirer dessus.
00:38:46Il y avait une guerre civile
00:38:47en Ukraine
00:38:47sur laquelle…
00:38:49– D'ailleurs,
00:38:49c'était des républiques autonomes,
00:38:50je crois.
00:38:51– Oui,
00:38:51alors autoproclamées,
00:38:55tout ça peut se discuter.
00:38:56– Non,
00:38:56mais ça n'avait pas été
00:38:56officiellement rattaché,
00:38:57c'est pas comme la Crimée du…
00:38:58– Pas du tout,
00:38:59jusqu'au 30 septembre 2022.
00:39:01Ah non,
00:39:01mais la Crimée
00:39:02a encore une histoire.
00:39:04C'est parce que
00:39:04la flotte russe
00:39:05de Sébastopol
00:39:06était menacée
00:39:07qu'il a fallu
00:39:09aussi rattacher la Crimée.
00:39:11C'est pas juste
00:39:12parce que la Crimée
00:39:12est russe.
00:39:13Il y avait un problème
00:39:15sécuritaire évident.
00:39:16Donc,
00:39:16on fait ce qu'il faut,
00:39:17si vous voulez,
00:39:18pour qu'il arrive
00:39:19ce qu'il arrive.
00:39:21– Et ça arrive.
00:39:21– Et ça arrive.
00:39:22– Étonnant.
00:39:22– Au bout d'un moment,
00:39:23ça arrive.
00:39:24– Voilà.
00:39:25– J'aimerais qu'on revienne
00:39:26sur ce que vous avez évoqué
00:39:27tout à l'heure
00:39:28et qui est très très important,
00:39:29c'est cette affaire de corruption
00:39:30qui a été révélée
00:39:31ces dernières semaines.
00:39:34Évidemment,
00:39:35cette concomitance
00:39:36avec la proposition
00:39:37de plan de paix
00:39:38de la part de Donald Trump
00:39:39ne peut pas faire autre chose
00:39:41qu'attirer notre attention,
00:39:42bien entendu.
00:39:44Alors,
00:39:44pour revenir sur cette affaire
00:39:45de corruption,
00:39:45il s'agit essentiellement
00:39:46de hauts dirigeants,
00:39:48une bonne partie
00:39:49de gens qui étaient
00:39:50très proches
00:39:50de Volodymyr Zelensky
00:39:52puisqu'il y avait
00:39:52deux ministres
00:39:53qui ont démissionné,
00:39:54le patron d'une société
00:39:55de production,
00:39:56Vartal 45,
00:39:57Timur Mindic,
00:39:58qui est la société
00:39:59de production fondée
00:40:00par Volodymyr Zelensky
00:40:02quand il était
00:40:03artiste de talent.
00:40:05Lui,
00:40:07il a réussi à fuir
00:40:08avant les révélations
00:40:09d'ailleurs.
00:40:09– Il a été prévenu
00:40:11quelques heures avant.
00:40:13– Oui, bien sûr.
00:40:14On a aussi appris
00:40:15que des perquisitions
00:40:16allaient être menées
00:40:17au domicile
00:40:18d'André Yerma
00:40:19qui n'est rien de moins
00:40:20que le chef de cabinet
00:40:21de Volodymyr Zelensky.
00:40:23C'est un détournement
00:40:24de fonds
00:40:24de plus de 100 millions,
00:40:25c'est ce qu'on nous dit,
00:40:26probablement davantage,
00:40:29essentiellement concentré
00:40:30dans le domaine
00:40:31de l'énergie
00:40:31et cette société d'État
00:40:32qui s'appelle Energoatom.
00:40:35Qu'est-ce que vous pouvez
00:40:36nous dire de plus
00:40:37sur cette affaire,
00:40:38Caroline Galactéros ?
00:40:39– Je peux dire
00:40:41que c'est l'arbre
00:40:41qui cache la forêt.
00:40:44Et que je pense que
00:40:45dans ce conflit,
00:40:49si on voulait vraiment
00:40:51en regarder,
00:40:52mais ça ne se passera
00:40:54probablement pas,
00:40:56je pense que ce sont
00:40:57des dizaines et des dizaines
00:40:59de milliards
00:40:59qui ont été détournés.
00:41:01– Oui, bien sûr,
00:41:03100 millions,
00:41:04mais c'est une aumône,
00:41:06c'est de l'argent de poche,
00:41:08c'est de l'argent de poche,
00:41:09tous ces gens-là,
00:41:11vous croyez que
00:41:12c'est de l'abus de,
00:41:15comment dirais-je,
00:41:16c'est de l'achat.
00:41:17– De bien sociaux.
00:41:17– Oui, oui.
00:41:19C'est du,
00:41:19enfin, je veux dire,
00:41:20ils monnayent
00:41:22leur pouvoir de décision,
00:41:24c'est structurel en Ukraine,
00:41:25enfin, déjà avant la guerre,
00:41:28le trafic d'influence,
00:41:28c'était déjà le cas massivement
00:41:31depuis des années en Ukraine
00:41:34avant ce conflit.
00:41:36Donc, à partir du moment
00:41:37où il y a une guerre,
00:41:39où il y a d'un seul coup
00:41:41un afflux d'argent colossal
00:41:44qui se déverse sur le pays,
00:41:48vous pensez bien
00:41:48que les cercles dirigeants
00:41:51ont bien l'intention
00:41:55de monnayer au maximum
00:41:57leur signature,
00:42:00leur intervention.
00:42:02– Leur effort de guerre à eux, quoi.
00:42:03– Oui, voilà,
00:42:04on va dire ça comme ça, oui.
00:42:06Voilà, donc, bien sûr,
00:42:09les Américains et les Anglais
00:42:11et les Européens,
00:42:12d'une certaine façon,
00:42:12ont voulu cette guerre.
00:42:14Ils l'ont voulu.
00:42:16Ils ont trouvé l'homme pour la faire,
00:42:17Volodymyr Zelensky.
00:42:19Effectivement, Timur Mindich,
00:42:22à travers cette société
00:42:23qu'ils avaient fondée,
00:42:24était celui qui avait,
00:42:26au tout départ,
00:42:27mis en scène,
00:42:29créé cette fameuse,
00:42:30cette sitcom
00:42:31qui s'appelait
00:42:33Serviteurs du peuple,
00:42:34où on a créé
00:42:35le personnage de Zelensky.
00:42:37– Où un comique
00:42:38devenait président.
00:42:39– Un comique devenait président
00:42:40et puis après,
00:42:41il s'est présenté
00:42:42dans la vraie vie
00:42:42aux présidentielles.
00:42:44Donc, si vous voulez,
00:42:44c'est vraiment
00:42:46une opération
00:42:46de guerre psychologique
00:42:47totale.
00:42:49C'est un truc,
00:42:50c'est très très fort,
00:42:51c'est très bien vu,
00:42:52c'est très bien fait.
00:42:53Donc, hop,
00:42:54on l'a mis là en place
00:42:56pour faire
00:42:56un certain nombre de choses
00:42:57à tel point que
00:42:58lorsque la Russie
00:42:59est entrée le 24 février
00:43:00et qu'il a pris peur
00:43:01et qu'il s'est dit
00:43:02ouh là, ouh là,
00:43:03je risque ma peau.
00:43:06Et si Poutine
00:43:07voulait me faire assassiner
00:43:09et si et si,
00:43:10c'est là qu'il avait demandé
00:43:11à l'ancien
00:43:11premier ministre israélien
00:43:17d'aller voir Poutine
00:43:18pour savoir
00:43:20s'il allait y passer
00:43:21ou pas,
00:43:22enfin,
00:43:22quelles étaient
00:43:22les intentions
00:43:23du président russe,
00:43:24enfin,
00:43:24il y a eu tout ça.
00:43:26J'oublie le nom
00:43:26de cet israélien
00:43:28et où on lui avait répondu
00:43:33mais non,
00:43:34non,
00:43:34mais en revanche,
00:43:35il va falloir
00:43:35que tu te calmes là
00:43:36et c'est là
00:43:38que Johnson est arrivé
00:43:39mais lui aussi
00:43:40il n'est pas arrivé
00:43:41comme ça
00:43:41parce qu'il a décidé
00:43:42d'arriver
00:43:43et de dire quelque chose.
00:43:44On l'a envoyé
00:43:45pour dire
00:43:46mais il est hors de question
00:43:48que tu fasses la paix
00:43:49mais tu n'as rien compris,
00:43:51tu es là
00:43:52pour faire la guerre.
00:43:53C'est pour ça que tu es là.
00:43:54Voilà.
00:43:55Et la meilleure preuve
00:43:56de ce que je raconte
00:43:57et de ce que ce n'est pas
00:43:59un narratif pro-Kremlin,
00:44:01c'est Alexei Arestovitch,
00:44:05ça aussi ça se retrouve
00:44:06sur YouTube,
00:44:07c'est très intéressant
00:44:08à regarder en entier,
00:44:09donc conseiller de Zelensky.
00:44:12Conseiller de Zelensky
00:44:13au moment de la prise de pouvoir
00:44:15un peu en amont,
00:44:16etc.,
00:44:162018,
00:44:172019.
00:44:18Qui réfléchissait
00:44:19à se présenter contre lui
00:44:20sauf erreur de matin
00:44:21à un moment.
00:44:21Oui,
00:44:21qui a un peu retourné
00:44:25sa veste
00:44:25depuis un an et demi,
00:44:27il lâche beaucoup de choses.
00:44:29Mais ce à quoi
00:44:31je fais référence
00:44:32est bien antérieur,
00:44:332019
00:44:34où il est interviewé
00:44:37par je ne sais plus
00:44:37quel journaliste,
00:44:39je crois américain,
00:44:41britannique,
00:44:41je ne sais plus,
00:44:43et où il dit
00:44:43écoutez,
00:44:45c'est très simple,
00:44:46on a compris
00:44:47que si on voulait rentrer
00:44:49dans l'OTAN,
00:44:50il fallait qu'on accepte
00:44:51de faire la guerre
00:44:52contre la Russie.
00:44:53Et que ce serait
00:44:54une guerre
00:44:55extrêmement horrible,
00:44:57douloureuse,
00:44:58meurtrière,
00:44:59etc.
00:44:59donc il va falloir sacrifier
00:45:01notre peuple,
00:45:02oui,
00:45:02oui,
00:45:02bien sûr.
00:45:03Et la bonne femme
00:45:04qui,
00:45:05enfin la journaliste
00:45:06qui l'interroge
00:45:06lui dit
00:45:07mais quand est-ce
00:45:08que vous voyez ça
00:45:09à peu près ?
00:45:11Fin 2021,
00:45:132022,
00:45:15le mec,
00:45:16en 2019.
00:45:17Oui,
00:45:17oui.
00:45:17Voilà.
00:45:18Si ça ne s'appelle pas
00:45:19de l'anticipation,
00:45:20alors soit c'est
00:45:21Madame Irma,
00:45:22Aristovitch,
00:45:23moi je veux bien,
00:45:24soit,
00:45:25voilà,
00:45:26tout ça était
00:45:27extrêmement préparé.
00:45:29Ce qui est quand même
00:45:30d'ailleurs,
00:45:30pardon,
00:45:30mais sur le fond
00:45:31qui est quand même
00:45:31un peu lunaire
00:45:32comme je dis souvent
00:45:33parce que concrètement
00:45:34on pourrait entendre,
00:45:37même s'il est erroné,
00:45:39le discours de l'Ukraine
00:45:40selon lequel il faudrait
00:45:41entrer dans l'OTAN
00:45:42pour se protéger
00:45:43de la Russie.
00:45:44Mais quand on explique
00:45:46oui mais on veut
00:45:46rentrer dans l'OTAN
00:45:47et tant pis
00:45:48s'il faut une guerre
00:45:49avec la Russie pour ça,
00:45:50ça n'a aucun sens.
00:45:51Mais c'est le vrai sens,
00:45:53c'est qu'il ne s'agit pas
00:45:54d'être protégé,
00:45:55il s'agit de se sacrifier
00:45:56pour être ensuite
00:45:58pris en main
00:45:59par l'Alliance
00:45:59et bénéficier
00:46:01du fameux article 5
00:46:02si jamais…
00:46:03– Enfin ça ne fait pas
00:46:04rêver après tout ça.
00:46:05– Mais la question,
00:46:06la question c'est qu'il y avait
00:46:07déjà des mini-bases
00:46:09OTAN en Ukraine,
00:46:11de même qu'il y avait
00:46:13des bases de la CIA
00:46:14évidemment,
00:46:15etc.
00:46:15Tout ça est aussi sorti
00:46:17et ce n'est pas des Russes
00:46:18qui l'ont dit,
00:46:19c'est des Américains
00:46:20qui l'ont dit
00:46:21oui oui,
00:46:21nous avions bien,
00:46:23c'est le New York Times
00:46:25qui l'a fait fuiter,
00:46:26c'est…
00:46:27Bon,
00:46:28l'histoire du QG,
00:46:31de l'état-major de Wiesbaden,
00:46:33des opérations ukrainiennes
00:46:35dirigées depuis l'Allemagne,
00:46:38depuis l'Allemagne,
00:46:39par des généraux américains,
00:46:40etc.,
00:46:41qui sont derrière
00:46:41leurs homologues ukrainiens
00:46:42et des généraux britanniques,
00:46:44enfin tout ça,
00:46:45ce n'est pas mon esprit malade
00:46:48et pro-poutiniste
00:46:49qui le dit,
00:46:50ce sont des faits.
00:46:52Voilà.
00:46:53Donc,
00:46:53c'est la réalité
00:46:54de cette guerre.
00:46:55Donc moi,
00:46:56ce que je trouve,
00:46:56et c'est aussi pour ça
00:46:57que j'essaie de faire
00:46:58ce que je fais,
00:46:59on n'a pas le droit
00:47:00de mentir
00:47:01parce que c'est extrêmement dangereux.
00:47:03Pourquoi la Russie
00:47:04est en train d'écrire ?
00:47:05C'est certes pour les populations
00:47:06russophones du Donbass,
00:47:08mais c'est aussi pour des questions
00:47:09de stricte sécurité,
00:47:11c'est-à-dire de stricte capacité
00:47:13de réaction,
00:47:15de réplique,
00:47:16de représailles russes
00:47:18à une attaque,
00:47:19dite de décapitation,
00:47:20à une attaque massive
00:47:21de l'OTAN
00:47:22contre ces bases.
00:47:24C'est une question de distance,
00:47:25de vitesse de missiles.
00:47:26Alors,
00:47:26vous me direz,
00:47:27maintenant,
00:47:27les Russes ont des missiles
00:47:28qui surclassent tellement
00:47:29la panoplie américaine
00:47:32que c'est peut-être
00:47:36moins un problème.
00:47:37Ils en ont,
00:47:37oui,
00:47:38enfin,
00:47:38tout ça est derrière l'oral,
00:47:39de toute façon.
00:47:40Tout ce qui compte
00:47:41est derrière l'oral.
00:47:42Mais,
00:47:43c'est ce qu'on appelle
00:47:46pas l'oralisation,
00:47:50mais la sibérisation
00:47:51de la défense russe,
00:47:52si vous voulez.
00:47:53C'est-à-dire,
00:47:53on met loin,
00:47:54loin,
00:47:55pour que précisément,
00:47:56pour taper
00:47:57ces bases-là,
00:47:59ces missiles-là,
00:48:00ces lanceurs-là,
00:48:01ce soit extrêmement compliqué
00:48:02et long.
00:48:03Mais tout est une question…
00:48:04– C'est sûrement
00:48:04les populations là-bas
00:48:05sont quand même assez…
00:48:06Il y en a moins, quoi.
00:48:07– Et dans l'équilibre
00:48:07de la dissuasion,
00:48:08tout est une question
00:48:09de temps de réplique.
00:48:10C'est pour ça qu'encore une fois,
00:48:12c'est l'OTAN
00:48:12et ce sont les États-Unis
00:48:13qui ont voulu casser
00:48:15cet équilibre avec la Russie.
00:48:17Le fameux bouclier antimissile,
00:48:19tout ce qu'on a déployé
00:48:20en Pologne,
00:48:21en Roumanie,
00:48:22c'est là que les Russes
00:48:23ont commencé à dire,
00:48:23attention,
00:48:25en fait,
00:48:25vous voulez casser
00:48:27notre capacité réciproque
00:48:29à nous détruire.
00:48:30Or, c'est ça
00:48:31qui tient à la sécurité.
00:48:33À partir du moment
00:48:33où vous voulez surclasser,
00:48:36nous, on est en danger.
00:48:38Donc, on fait quoi ?
00:48:39On regarde ailleurs,
00:48:40on va jouer au golf ?
00:48:41Non.
00:48:42Voilà.
00:48:43Et c'est là
00:48:44qu'ont commencé aussi
00:48:45à être développés
00:48:46tous ces armements
00:48:47qui ont été annoncés
00:48:47à partir de 2018.
00:48:49– Ça, c'est très important
00:48:50ce que vous dites
00:48:51parce qu'en fait,
00:48:51cet équilibre des forces
00:48:52est crucial.
00:48:54– Crucial.
00:48:55– Sans rentrer dans le sujet
00:48:56parce que sinon,
00:48:56on va vraiment aller trop loin,
00:48:58mais c'est exactement
00:48:58ce qui s'est passé
00:48:59avec la nucléarisation
00:49:00de l'Iran
00:49:01et la bombe nucléaire
00:49:03d'Israël,
00:49:04même s'ils n'ont pas signé
00:49:05les traités, en fait.
00:49:06C'est qu'il y a un moment,
00:49:07la dissuasion ne fonctionne pas
00:49:09puisqu'il y en a un
00:49:10qui y a droit
00:49:11et l'autre qui n'y a pas droit.
00:49:12– Oui, d'ailleurs,
00:49:14celui qu'il a,
00:49:15ce n'est même pas officiel,
00:49:17donc voilà,
00:49:17il ne signe aucun traité.
00:49:19Et l'autre, effectivement,
00:49:21est soit vulnérable,
00:49:23enfin, en tout cas,
00:49:24ne peut pas avoir
00:49:24cette sanctuarisation
00:49:25que produit
00:49:26la possession
00:49:28de l'arme nucléaire.
00:49:30Et donc,
00:49:30qu'est-ce qu'il fait ?
00:49:30Dans le cadre de l'Iran,
00:49:31ils ont développé
00:49:32leurs forces balistiques.
00:49:33Et on peut dire quand même
00:49:34qu'après la guerre
00:49:35des 12 jours,
00:49:36donc de l'été dernier,
00:49:39une forme de dissuasion
00:49:41s'est réinstallée.
00:49:42C'est-à-dire,
00:49:43la force,
00:49:45la capacité de l'Iran
00:49:46de représailles
00:49:48face aux frappes israéliennes
00:49:49a quand même,
00:49:51je pense,
00:49:52fait réfléchir
00:49:53un tout petit peu.
00:49:54Ils ont développé
00:49:55ces vecteurs.
00:49:55Et d'ailleurs,
00:49:56dans les…
00:49:57Enfin bon,
00:49:57ça nous entraînerait loin,
00:49:59mais dans les discussions
00:50:00pour l'instant
00:50:01au point mort
00:50:02sur le fameux
00:50:03revival
00:50:04de l'accord nucléaire
00:50:06iranien,
00:50:08ce que veulent
00:50:08les Israéliens,
00:50:09c'est d'ailleurs
00:50:10pour ça que Trump
00:50:10l'avait dénoncé
00:50:11en 2018
00:50:12sur pression israélienne,
00:50:14en 2017,
00:50:15c'est qu'on prenne en compte
00:50:17les vecteurs balistiques.
00:50:18– Ben oui, bien sûr.
00:50:19– Voilà.
00:50:20Pas seulement la question nucléaire,
00:50:21stricto sensu.
00:50:22– Alors,
00:50:23on quitte un petit peu
00:50:24la question ukrainienne
00:50:24pour terminer
00:50:25avec la question française.
00:50:26On a le sentiment aujourd'hui,
00:50:29quand on voit peiner
00:50:30à se conclure
00:50:31cette paix en Ukraine,
00:50:33qu'il y a un élan belliciste
00:50:35qui s'installe peu ou prou
00:50:37partout sur la planète,
00:50:39peut-être pas,
00:50:40mais en tous les cas en Europe.
00:50:41En France,
00:50:42on le constate bien sûr
00:50:43dans les médias,
00:50:43on le constate
00:50:44avec le président de la République
00:50:45et je vous propose
00:50:46d'écouter
00:50:46trois déclarations différentes
00:50:47qui ont eu lieu
00:50:48ces derniers jours,
00:50:49voire ces dernières semaines.
00:50:51– Si notre pays flanche
00:50:53parce qu'il n'est pas prêt
00:50:54à accepter
00:50:55de perdre ses enfants,
00:51:00parce qu'il faut dire les choses,
00:51:03de souffrir économiquement
00:51:05parce que les priorités
00:51:06iront
00:51:07à de la production de défense,
00:51:10par exemple.
00:51:10si on n'est pas prêt à ça,
00:51:15alors on est en risque.
00:51:17Mais je pense qu'on a
00:51:17la force d'âme.
00:51:19La France a toujours démontré
00:51:20sa force d'âme
00:51:21dans les moments difficiles.
00:51:22– Si nous avons
00:51:23un engagement majeur
00:51:24à l'Est, par exemple,
00:51:28je pense que ça ne se passera pas
00:51:31sans agitation
00:51:33sur le territoire national.
00:51:34Je pense que nous pourrons
00:51:36avoir l'action de proxy,
00:51:38des actions de sabotage,
00:51:40mais aussi des manifestations.
00:51:44Je ne suis pas sûr
00:51:44que tous nos concitoyens
00:51:46soient favorables
00:51:47à ce type d'engagement,
00:51:48par exemple.
00:51:49Donc je pense
00:51:50qu'on pourrait avoir
00:51:50de l'agitation.
00:51:51Donc c'est, je pense,
00:51:53à cette hypothèse
00:51:54à laquelle nous devons
00:51:56nous préparer.
00:51:57– Vous incarnez
00:51:58la jeunesse de France
00:51:59qui se tient prête,
00:52:01qui se tient debout,
00:52:03qui vibre
00:52:04au son de la Marseillaise,
00:52:06qui n'a pas peur
00:52:07de s'engager pour les autres,
00:52:09qui est fière de son pays,
00:52:11des valeurs républicaines
00:52:12qu'il incarne.
00:52:15Oui, notre jeunesse
00:52:17a soif d'engagement.
00:52:18Il existe une génération
00:52:21prête à se lever
00:52:22pour la patrie.
00:52:24Notre armée
00:52:25est le cadre naturel
00:52:27d'expression
00:52:28de ce besoin de servir.
00:52:35– Quand on met
00:52:36ces trois déclarations
00:52:37à la suite,
00:52:38quand même,
00:52:38ça donne un drôle
00:52:39de sentiment.
00:52:39– Oui, alors,
00:52:43là, c'est la femme
00:52:48qui aimait beaucoup
00:52:49et qui aime toujours
00:52:50beaucoup, d'ailleurs,
00:52:51les armées françaises
00:52:53qui parleraient,
00:52:54qui parlent.
00:52:56Ce qui est dommage,
00:52:59c'est que toutes
00:52:59ces déclarations
00:53:00soient artificiellement,
00:53:04ou plutôt soient liées,
00:53:06soient connectées
00:53:06de manière artificielle
00:53:09à une menace
00:53:10parfaitement artificielle
00:53:12et inexistante.
00:53:13C'est-à-dire,
00:53:14pour avoir ces déclarations,
00:53:15parce que moi,
00:53:16je ne suis pas,
00:53:17comment dirais-je,
00:53:20je ne suis pas réfractaire
00:53:22à ce que dit
00:53:23même le président
00:53:24de la République.
00:53:26Alors, après,
00:53:27on parlera
00:53:28du général Bono
00:53:29et du général Mandon.
00:53:32Mais oui,
00:53:33la jeunesse française,
00:53:34elle a soif,
00:53:35sans doute,
00:53:36d'engagement
00:53:36et sans doute,
00:53:38elle a aussi,
00:53:39et il faudrait,
00:53:40et il serait très intéressant
00:53:41et très important,
00:53:43de parvenir
00:53:45à réinscrire
00:53:46et pourquoi pas,
00:53:47par le biais
00:53:47d'un service militaire,
00:53:48pourquoi pas,
00:53:50notre jeunesse
00:53:52dans un lien
00:53:54à la nation
00:53:55parce que
00:53:55c'est bien gentil
00:53:56la communautarisation
00:53:58sauvage,
00:54:01la réduction
00:54:02de chacun
00:54:03à ses petites identités
00:54:05religieuses,
00:54:05communautaires,
00:54:06gna gna,
00:54:06ses petites origines,
00:54:07ses petits trucs,
00:54:08enfin,
00:54:09c'est quand même
00:54:09autre chose un pays.
00:54:10Donc tout ça
00:54:11a beaucoup contribué
00:54:12et continue de contribuer
00:54:14à la liquéfaction
00:54:16en fait,
00:54:17du lien national
00:54:18et aussi
00:54:20permet
00:54:21ces espèces de discours
00:54:22que moi je trouve
00:54:22délirants
00:54:23sur le conflit
00:54:24de civilisation.
00:54:25Voilà,
00:54:25extrêmement dangereux
00:54:26parce qu'en fait
00:54:27il n'est facteur
00:54:28que de guerre civile
00:54:29et de division
00:54:30à la fin.
00:54:32Quand même,
00:54:32regardez l'objectif final.
00:54:34Bon,
00:54:35donc,
00:54:36voilà,
00:54:36donc moi je ne suis pas contre
00:54:37si vous voulez,
00:54:39mais le problème
00:54:39c'est que tout ça,
00:54:41c'est encore une fois
00:54:41de la préparation mentale
00:54:43et psychologique,
00:54:43ça vient à point nommé,
00:54:45n'est-ce pas,
00:54:46pour nourrir
00:54:47et d'une certaine manière
00:54:50pour se moquer finalement
00:54:51de ces jeunes gens
00:54:52qui voudront faire ça
00:54:54parce que si on leur explique
00:54:55que c'est pour aller se battre
00:54:56contre les Russes
00:54:57ou pour,
00:54:59parce qu'il va,
00:54:59parce que notre pays
00:55:00est menacé,
00:55:02c'est faux,
00:55:04c'est totalement faux.
00:55:05donc cet engagement
00:55:07qu'on appelle
00:55:07de ces voeux,
00:55:10au lieu de l'inscrire
00:55:11dans,
00:55:13j'allais dire,
00:55:14la reconstruction
00:55:15d'une certaine solidité,
00:55:17d'une certaine forme
00:55:17de souveraineté nationale
00:55:19dans laquelle
00:55:20la population
00:55:21a toute sa place,
00:55:23effectivement,
00:55:24on va l'inscrire
00:55:25dans une réaction
00:55:27nécessaire
00:55:27et bientôt
00:55:28on va nous parler,
00:55:29moi je suis sûre,
00:55:30ça va venir,
00:55:31on va nous parler,
00:55:32nous aussi,
00:55:32d'une menace existentielle,
00:55:34ben voyons,
00:55:35ça va venir.
00:55:36– Si je peux me permettre,
00:55:36Caroline Galactéros,
00:55:37là on sort un peu du réel
00:55:39parce qu'en réalité
00:55:40aujourd'hui l'armée
00:55:41elle est aux mains
00:55:42d'un homme
00:55:43qui est locataire
00:55:44de l'Élysée,
00:55:45qui est chef des armées,
00:55:45qui s'appelle Emmanuel Macron
00:55:46et aujourd'hui,
00:55:48il faut le rappeler,
00:55:48mais s'engager
00:55:49dans l'armée française,
00:55:51c'est s'engager
00:55:52pour obéir à Emmanuel Macron.
00:55:53– Mais tout à fait,
00:55:54c'est pour ça
00:55:55que je vous dis
00:55:55qu'il y a un problème.
00:55:57– Mais philosophiquement
00:55:58vous êtes pour,
00:55:58vous comprenez
00:55:59ce qu'ils disent,
00:55:59mais…
00:56:00– Oui,
00:56:00il y a un problème
00:56:01dans la stratégie,
00:56:02c'est-à-dire à quoi ça sert
00:56:03effectivement aujourd'hui
00:56:04d'aller s'engager
00:56:05dans les armées françaises
00:56:06et quel risque on prend,
00:56:07c'est-à-dire d'être envoyé
00:56:08dans un truc
00:56:09qui n'a ni queue ni tête
00:56:10à la frontière,
00:56:12je ne sais où,
00:56:13de la Roumanie
00:56:14pour aller se battre
00:56:17contre qui,
00:56:18contre quoi,
00:56:19avec quelle chance,
00:56:20ça n'a aucun sens.
00:56:22Donc ça,
00:56:23c'est un problème
00:56:24politique lourd.
00:56:27après,
00:56:28sur le fond,
00:56:30moi je pense que,
00:56:32mais on voit bien
00:56:33que ce n'est pas du tout
00:56:34ce qu'Emmanuel Macron,
00:56:35parce que pendant
00:56:36qu'il fait ça,
00:56:37il essaie de faire en sorte
00:56:39que la défense
00:56:40soit mise au niveau européen,
00:56:41si vous voyez.
00:56:42Donc tout ça
00:56:43n'a ni queue ni tête
00:56:45à la fin.
00:56:46Donc cette affaire
00:56:47de services militaires,
00:56:48alors d'abord,
00:56:49on se détend,
00:56:50c'est 3 000 hommes
00:56:51en 2026
00:56:52et 50 000 en 2035.
00:56:54Donc bon,
00:56:55sachant qu'on a une armée
00:56:56de 100,
00:56:58210 000.
00:56:59On est toutes petites armées,
00:57:00vous vous rendez compte ?
00:57:01Il y a 600 000 russes
00:57:02en ce moment,
00:57:03comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:57:05mobilisés
00:57:05sur la seule opération
00:57:07militaire spéciale
00:57:08en Ukraine.
00:57:09Nous,
00:57:10on a tout compris
00:57:11de 100 000 hommes.
00:57:13– On est un plus petit pays,
00:57:14on va dire.
00:57:14– Oui,
00:57:15mais donc,
00:57:17il faut quand même
00:57:18réfléchir,
00:57:20c'est un peu comme…
00:57:22Bon,
00:57:23je vais vous faire rire
00:57:24un petit peu,
00:57:24mais il faut bien rire,
00:57:26parce que sinon,
00:57:26c'est à pleurer.
00:57:28Sur YouTube,
00:57:29il y a plein de petites blagues,
00:57:31vous savez,
00:57:31où on voit un énorme chien
00:57:33et un tout petit,
00:57:34tout petit,
00:57:35tout petit chihuahua,
00:57:36un tout petit roquet,
00:57:37un tout petit…
00:57:38Et alors,
00:57:38il jappe,
00:57:39il aboie,
00:57:40et puis l'autre fait,
00:57:41ouah,
00:57:42poum, poum,
00:57:43et il tombe sur le côté.
00:57:46Voilà,
00:57:47il faut quand même
00:57:47avoir un tout petit peu,
00:57:50ce serait formidable
00:57:50d'avoir les yeux
00:57:51en face des trous.
00:57:52Voilà,
00:57:52se réveiller,
00:57:54se réveiller,
00:57:55comme a dit Luc Ferry
00:57:56il y a quelque temps,
00:57:57il faut arrêter
00:57:58le déconomètre.
00:57:59Voilà,
00:58:00il faut arrêter,
00:58:00il faut se réveiller,
00:58:02il faut comprendre
00:58:02quelle est la situation,
00:58:03quel est l'intérêt de la France,
00:58:04quel est l'intérêt de notre pays,
00:58:05quelle est la réalité de la menace,
00:58:07et elle n'est certainement pas russe.
00:58:09Voilà,
00:58:09après,
00:58:09ce qu'a dit le général Bono
00:58:11sur une agitation probable,
00:58:15bah oui,
00:58:15parce que les Français
00:58:16ont du bon sens,
00:58:17ils n'ont peut-être pas envie
00:58:18de se voir entraînés
00:58:19dans des aventures
00:58:20complètement délirantes
00:58:21qui ne correspondent à rien,
00:58:26à rien.
00:58:27Et quand généralement,
00:58:28donc,
00:58:29voilà,
00:58:30il est en service commandé.
00:58:32– Il a vécu son moment.
00:58:33– Oui,
00:58:33et puis il est en service commandé,
00:58:34voilà,
00:58:35je pense que les gens
00:58:36qui se demandent
00:58:37s'il a fait ça
00:58:37de sa propre initiative,
00:58:38enfin,
00:58:39soyons sérieux.
00:58:40– Surtout,
00:58:40il y a eu un préalable auparavant
00:58:42avec l'ancien SEMA,
00:58:44me semble-t-il.
00:58:44– Oui,
00:58:45oui,
00:58:45tout à fait.
00:58:46Non,
00:58:46mais de toute façon,
00:58:47ça ne marche pas comme ça en France.
00:58:48Voilà,
00:58:48le président,
00:58:49comme vous l'avez rappelé.
00:58:49– Même la France d'Emmanuel Macron,
00:58:51ça ne marche pas comme ça.
00:58:51– Non,
00:58:51ça ne marche pas comme ça
00:58:52parce qu'il est le chef des armées
00:58:53et parce que le chef d'état-major des armées,
00:58:58malgré tout,
00:59:00est à ses ordres.
00:59:02Donc,
00:59:03il ne prend pas ce type de…
00:59:05Non,
00:59:06ça participe,
00:59:07ce qu'il a fait,
00:59:07là,
00:59:07devant les maires,
00:59:08ça participe de la mise en condition.
00:59:11Voilà,
00:59:11parce que les maires,
00:59:12ce sont des têtes de réseau.
00:59:13Donc,
00:59:13les maires,
00:59:13ils vont diffuser la bonne parole.
00:59:15– Ils n'ont pas trop apprécié les maires.
00:59:16– Non,
00:59:16ils n'ont pas apprécié,
00:59:17tant mieux.
00:59:18Voilà.
00:59:19– Toute dernière question,
00:59:20Caroline Galactéros,
00:59:21est-ce que vous croyez
00:59:21qu'on va être amené à se revoir
00:59:22pour reparler de cette guerre en Ukraine
00:59:23ou est-ce qu'elle sera terminée rapidement ?
00:59:25– Non,
00:59:25je pense qu'on va,
00:59:26on a,
00:59:27entre guillemets,
00:59:28on va avoir d'autres occasions d'en parler.
00:59:31Mais encore une fois,
00:59:33je pense que le sort de l'Ukraine
00:59:35se joue d'une certaine manière à Washington.
00:59:41Beaucoup plus.
00:59:42– Dans la guerre interne à Washington.
00:59:43– Oui,
00:59:43c'est d'abord ça.
00:59:45Il faut savoir si Trump va pouvoir y arriver.
00:59:49Il va pouvoir imposer quelque chose
00:59:52et faire taire tous ceux
00:59:54qui veulent discréditer sa démarche.
00:59:56C'est quand même terrifiant.
00:59:58Aux États-Unis,
01:00:00en Europe,
01:00:01enfin,
01:00:01le nombre de gens
01:00:02qui ne veulent pas
01:00:03que cette paix advienne,
01:00:04qui ne veulent pas
01:00:05qu'on calme ce jeu.
01:00:07Enfin,
01:00:08c'est…
01:00:09Moi,
01:00:09je trouve ça effrayant
01:00:10quand on sait
01:00:11le nombre de gens
01:00:12qui meurent pour rien
01:00:13chaque semaine.
01:00:15Voilà.
01:00:15Et il ne faut pas non plus négliger,
01:00:18je pense qu'on devrait s'en inquiéter,
01:00:20le fait que Vladimir Poutine,
01:00:23certes,
01:00:24est tempérant
01:00:25et certes,
01:00:26cherche un certain nombre d'objectifs,
01:00:29bien sûr,
01:00:30que le plan ne lui accorde pas du tout.
01:00:33Et donc,
01:00:33tout ça est à discuter.
01:00:34Mais il a aussi autour de lui
01:00:36des jusqueboutistes.
01:00:37Il a des gens
01:00:37qui en ont ras-le-bol.
01:00:39Il a des gens haut placés
01:00:41qui veulent qu'il accélère tout ça
01:00:43et qu'on en finisse.
01:00:44Ça suffit.
01:00:45et qu'on aille à Odessa,
01:00:46qu'on reprenne Odessa,
01:00:47etc.
01:00:47L'État-major russe,
01:00:49c'est quelque chose.
01:00:50Ils en ont assez
01:00:51d'avoir le pied sur le frein.
01:00:53Voilà.
01:00:54Donc,
01:00:54on prend des risques.
01:00:56On prend des risques
01:00:57pour l'Ukraine, déjà.
01:00:59On prend des risques
01:01:00pour l'Ukraine.
01:01:00Et qu'est-ce qu'on fera après ?
01:01:02Il y a bien un moment
01:01:02où on va retomber
01:01:04dans la réalité militaire.
01:01:05Et je pense que c'est
01:01:06le calcul aussi des Russes
01:01:07de dire,
01:01:08bon, écoutez,
01:01:09soit on discute sérieusement,
01:01:11nous, on continue.
01:01:12Et quand Emmanuel Macron dit
01:01:13mais la Russie ne veut pas la paix,
01:01:14regardez,
01:01:15poursuivit ses opérations,
01:01:16c'est toujours comme ça.
01:01:17Oui, bien sûr.
01:01:18Tant qu'il n'y a pas
01:01:18de cesser le feu,
01:01:19c'est un peu une lapalissade,
01:01:20il n'y a pas de cesser le feu.
01:01:22Donc, en fait,
01:01:22ça ne cesse pas.
01:01:23Voilà, c'est tout bête.
01:01:26Voilà.
01:01:26Donc, si vous voulez,
01:01:28alors lui,
01:01:29de notre côté,
01:01:29on le voudrait inconditionnel,
01:01:31les Russes,
01:01:32ils disent,
01:01:32ben non,
01:01:32pourquoi il sera inconditionnel ?
01:01:34On domine.
01:01:35Il sera à nos conditions.
01:01:38Voilà.
01:01:38Donc, c'est très dur.
01:01:39Le préalable,
01:01:40tout ça,
01:01:40ça serait le retour au réel,
01:01:42quelque part.
01:01:42Oui, oui, au réel
01:01:44et sortir de cette espèce
01:01:46de bulle
01:01:46où on va finir
01:01:48par se croire
01:01:49véritablement menacé.
01:01:50Parce que, bon,
01:01:51je pense quand même
01:01:52qu'il y a des gens,
01:01:53même s'ils le disent,
01:01:54qui ne le pensent pas.
01:01:55Mais il y a un moment,
01:01:56vous savez,
01:01:57c'est de l'auto-suggestion.
01:01:59Oui, c'est ça.
01:02:00C'est de l'auto-suggestion.
01:02:02Merci beaucoup,
01:02:03Caroline Galactéros,
01:02:04d'être venue nous voir.
01:02:05Merci à tous
01:02:06de nous avoir suivis.
01:02:06N'oubliez pas,
01:02:07vous pouvez jouer
01:02:07les prolongations
01:02:08avec Caroline Galactéros
01:02:09sur sa chaîne Péguerre.
01:02:11Allez vous abonner aussi
01:02:12sur sa chaîne YouTube.
01:02:14En attendant,
01:02:15j'espère que vous avez
01:02:15déjà cliqué
01:02:16sur le petit pouce en l'air
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01:02:17le référencement
01:02:18de cette émission.
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01:02:20vos commentaires.
01:02:21Vous savez que chaque semaine,
01:02:22je m'efforce
01:02:22de vous répondre.
01:02:24Et puis, bien sûr,
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