Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Il est temps maintenant d'avoir le débat, le signé Consigny, avec le député François Ruffin.
00:05Il voulait débattre et surtout répondre à Charles Consigny à propos d'une saillie de Charles Consigny.
00:10C'était avant-hier dans une émission que nous animons, Olivier et moi, sur RMC, RMC Story, qui s'appelle « Les grandes gueules ».
00:16Et Charles Consigny a débatté de la proposition sénatoriale de travailler 15 minutes de plus par semaine.
00:23Et il s'en est pris à cette France qui ne travaille pas assez.
00:2615 minutes de travail en plus, ce n'est pas révolutionné le système.
00:33Et le système, il est défaillé.
00:34On s'arrête quand, en fait ?
00:35Parce que moi, c'est la question que je me pose.
00:3715 minutes par-ci par-là, en fait.
00:38Mais on ne s'arrête pas à 16h, par exemple.
00:40Non, mais personne dans ce pays ne s'arrête à 16h.
00:43Charles, tu connais des gens qui s'arrêtent à 16h de travailler autour de cette table.
00:47Mais va voir les bobos du 11e arrondissement qui travaillent un jour par semaine.
00:51Mais pardon, Charles.
00:52Mais va voir ça.
00:52Va voir tous les hypochondriacs qui font la queue chez l'ophtalmo, chez ceux-ci, chez ceux-là,
00:58qui se font prescrire des trucs, rembourser des trucs.
01:01Va voir ce pays qui est en train de se ramollir à vitesse grand V.
01:05C'est une réalité.
01:06Non, mais d'accord.
01:07Moi, je vis dans un igloo.
01:09Et puis Charles Consigny, lui, il vit dans la réalité.
01:11C'est eux qui ont négocié leur retraite à 59 ans.
01:13Mais va les voir.
01:14Mais alors, tu sais, moi, sur les cheminots...
01:16Va voir les fonctionnaires sur les greens de golf, sur toute la côte ouest, qui passaient 60 ans, ne branle plus rien.
01:23Mais va les voir.
01:24C'est la réalité de ce pays.
01:26Et c'est ce qui tue ce pays, malheureusement.
01:28Et s'il n'y a que les cons comme nous qui nous faisons chier à bosser autant qu'on bosse pour payer ce merdien vraisemblable.
01:35Va voir cette réalité factuelle, ce pays de branleurs.
01:38Mais c'est une réalité.
01:40Et comprends qu'on en ait ras-le-cul de payer pour ça.
01:43Et pour ton gauchisme des années 80, complètement ringard.
01:47Putain, pardon, excusez-moi.
01:49Ça va mieux.
01:50Excusez-moi.
01:51C'est de l'expuisant.
01:53C'est tous les jours, entre 9h et midi, une émission que le député François Ruffin connaît bien.
01:58Bonsoir, monsieur le député.
02:00Bonsoir, Charles Consigny.
02:01Bonsoir.
02:01Vous vouliez répondre à Charles Consigny, suite à l'émission, à ce branleur de Consigny, comme vous l'avez écrit sur vos réseaux sociaux.
02:08Oui.
02:09J'espère qu'en se regardant, il a un peu honte, monsieur Consigny.
02:12Pas du tout.
02:13En vous regardant, peut-être un peu.
02:14Je viens vous demander des excuses, vous savez.
02:17Hier, vous avez qualifié les salariés français de branleurs en disant qu'on était dans un pays de branleurs, qu'on était dans un pays de ramollis, alors que vous vivez sur leur dos, monsieur Consigny.
02:27Quand vous prenez le métro entre 6h du matin et 1h du matin, c'est parce qu'il y a des conducteurs et des agents de la RATP.
02:33Si vous êtes ici, c'est parce qu'on fait le ménage chez vous, qu'il y a des vigiles qui font la sécurité à l'entrée, que vous venez d'être maquillés.
02:39C'est des salariés qui le font.
02:41Je me souviens tout seul, en l'occurrence.
02:43Et je pense qu'à la place de les insulter, vous feriez mieux de les traiter avec mépris.
02:49Vous feriez mieux de leur dire merci.
02:51Un grand merci.
02:52Merci à ces salariés qui tiennent aujourd'hui notre pays, nos hôpitaux, nos écoles, nos usines, nos bureaux, qui tiennent tout ça debout.
03:00Moi, je viens.
03:01Et je pense que vous en êtes capables de changer comme ça et de vous dire, bon, non, ce n'est pas possible de traiter avec mépris tout notre pays.
03:09– Alors, il y a un problème de compréhension, cher M. Riffin.
03:12Moi, je suis content de débattre avec vous.
03:15Je regrette un peu vos tweets que vous avez publiés tout à l'heure.
03:21J'ai vu que vous aviez demandé à vos followers d'envoyer leurs propositions de stage, des invitations à faire leur boulot, etc.
03:29Moi, pardon, cette bouffonnerie me paraît hors de propos et en dessous de l'idée que j'ai d'un élu de la nation.
03:37Et pardon de ne pas avoir eu, moi, le luxe de faire tous ces tweets.
03:41J'étais en audience toute la journée.
03:42J'ai un vrai métier et je pense que je travaille beaucoup plus que vous.
03:46Et je pense effectivement que je suis beaucoup plus représentatif de ces Français qui en ont ras-le-bol que des gens comme vous
03:53les ponctionnent au nom de leur idéologie crypto-gauchiste.
03:57Oui, excusez-moi, moi, je n'ai pas le luxe de faire ces dîners qui ont été rapportés dans un livre, ça m'est revenu tout à l'heure,
04:05où vous faites la révolution avec vos copains de Fakir, où vous jouez à Che Guevara.
04:10Ah, excusez-moi, je suis effectivement dans la réalité.
04:13Et dans la réalité, c'est quoi ?
04:14La réalité, c'est effectivement un peuple qui en a ras-le-bol qu'on le taxe matin, midi et soir.
04:21C'est l'URSSAF, c'est l'impôt sur le revenu, c'est la TVA, c'est le racket des amendes de stationnement,
04:27c'est le racket de la taxe foncière, c'est les taxes maintenant sur les bouteilles d'eau.
04:32C'est des taxes, des taxes, des taxes, pour ensuite dépenser cet argent n'importe comment
04:37dans tous les délires idéologiques qu'on peut imaginer et sans avoir le niveau d'exigence nécessaire sur l'État.
04:45Excusez-moi, oui, j'en ai marre de vivre dans le pays le plus fiscalisé du monde
04:49avec un État qui devient impotent, obèse et qui vole les Français.
04:54Donc votre petit numéro démagogique, excusez-moi, il ne m'intéresse pas.
04:57Moi, ce qui m'intéresse, c'est de défendre les Français contre cette idéologie
05:02dont on n'a que trop de soupers.
05:04Allez-y, on a 20 minutes de débat.
05:06À quoi sert cet argent, monsieur Confini ?
05:09Puisque vous voulez sortir la tronçonneuse contre cet État obèse.
05:12Oui.
05:13Je vous lis.
05:14Je lis le livre que vous avez publié avec votre père.
05:17Oui.
05:18Le soleil, l'herbe et une vie à gagner.
05:20Dedans, vous vous racontez un bad trip que vous avez fait à cause de la cocaïne.
05:24Oui.
05:24Et vous dites, voilà, j'ai appelé les pompiers, le seul fait de le voir m'a apaisé.
05:32Et là, vous leur dites, je suis désolé, je suis désolé de vous avoir dérangé.
05:35Qu'est-ce qu'ils vous répondent ?
05:36Ils répondent, ne vous inquiétez pas, monsieur, c'est notre travail.
05:39Si vous nous avez appelé, c'est que ça n'allait pas.
05:43On vous a emmené avec vous, nous, vous soignez.
05:46On vous emmène à l'hôpital.
05:48Et là, vous dites, je n'ai jamais vu des gens aussi gentils.
05:51Ils ne jugeaient pas.
05:52Ils avaient été appelés au secours.
05:53Ils venaient au secours et pas seulement physiquement.
05:57Voilà ce que vous voulez découper à la tronçonneuse, monsieur Confini.
05:59Mais non, pas du tout.
06:01Je vous ai laissé faire votre blabla, monsieur Confini.
06:04Ce n'était pas du blabla, c'était la réalité.
06:06C'est le plus beau cadeau de notre société que vous voulez découper à la tronçonneuse, c'est la solidarité.
06:11Et je vais vous dire, quand on lit ces pages, parce que je vous lis, vous voyez,
06:15on voit qu'il y a quelque chose de beaucoup mieux que ce que vous présentez sur les plateaux télé.
06:19Là, vous avez vos failles, vous avez vos fêlures, vous les présentez.
06:22Eh bien, les gens, ils ont leurs failles et ils ont leurs fêlures.
06:25Et heureusement, on a la société aussi parfois pour les penser.
06:28Mais là, vous faites comme si on n'était pas d'accord sur l'essentiel.
06:31D'abord, ce livre, il ne vous a pas échappé que c'est un livre dans lequel,
06:36je n'y reviens pas dans le détail, mais il y a une part de roman.
06:39C'est un livre dans lequel j'utilise quelques ingrédients qui marchent bien en littérature,
06:43notamment la jeunesse, les excès, ce genre de choses, pour faire un livre.
06:46Mais bon, il faut avoir le goût de ça.
06:51Mais c'est un autre sujet.
06:52Moi, évidemment, je suis prêt.
06:54Ce n'est pas un autre sujet, c'est le sujet quand ça ne va pas bien.
06:56Mais je vais vous répondre.
06:57Vous avez cet état.
06:58Et j'ai payé pour vous.
06:59Oui, oui.
07:00J'ai payé pour vos crises de coca-indomalie.
07:02Mais je n'ai pas eu de crise, justement.
07:03C'est là que vous ne comprenez pas le terme de roman ni la littérature.
07:05Mais ça ne m'étonne pas à gauche où il n'y a aucune capacité d'abstraction.
07:08Ce n'est pas grave.
07:10Moi, tout le monde est d'accord pour payer pour les pompiers.
07:13Tout le monde est d'accord pour payer pour l'hôpital.
07:15J'ai une petite sœur qui est médecin, gynécologue à l'hôpital
07:19et qui travaille comme un âne et qui est payée une misère.
07:22Évidemment que je voudrais qu'elle soit mieux payée.
07:24Elle, elle ne compte pas ses heures.
07:26Mais ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde dans ce pays.
07:29Et vous qui demandez la retraite encore aujourd'hui à 60 ans.
07:32J'espère que vous êtes arrivés jusqu'à 62 ans.
07:34Mais ça m'étonnerait.
07:36Il y a encore des...
07:37J'ai vérifié là.
07:38J'ai essayé tout à l'heure de préparer un peu moins que vous, malheureusement.
07:42Parce que je n'avais peut-être pas autant de temps.
07:44Mais j'ai un peu préparé cette émission.
07:46Il y a encore des secteurs dans la fonction publique
07:48où il y a des départs en retraite à 54 ans.
07:50Mais qu'est-ce que vous voulez faire avec ça ?
07:52Un pays qui fonctionne comme ça, comment vous voulez que ça marche ?
07:55Il y a encore des gens dans ces...
07:56J'ai regardé par exemple, là, il y a la commission d'enquête
07:59sur France Télévisions, l'indépendance de l'audiovisuel public.
08:03Vous avez à France Télévisions plus de 31 personnes,
08:0731,4 qui gagnent plus de 200 000 euros par an sur fonds publics.
08:10Vous en avez 5 qui gagnent plus de 300 000 euros par an.
08:13Mais ce genre de choses, ce n'est plus possible.
08:15Vous avez le moindre événement public.
08:17Le moindre événement public.
08:19Les voitures avec chauffeurs sont obligées de se garer en épi,
08:22tellement il y en a.
08:23Elles sont obligées de se mettre en biais, tellement elles sont nombreuses.
08:25On est d'accord sur l'hôpital.
08:26On est d'accord sur les pompiers.
08:28Ce genre de choses, oui.
08:28Mais dans le reste, il y a quand même un effort à faire.
08:31S'il s'agit d'éliminer tous les privilèges de la France d'en haut,
08:35que ce soit dans la fonction publique ou dans le privé,
08:37vous pourrez compter sur moi pour les dégager.
08:39C'est pour ça que je vous dis que je pense qu'en réalité,
08:41on n'est pas dans ça éloigné.
08:41Pour dégager tous les avantages des avis des présidents de la République,
08:44tout ce que les premiers ministres ont comme avantages,
08:48il n'y a pas de souci de ce côté-là.
08:49Vous savez, qui a écrit « Je n'ai pas foutu grand-chose en 30 ans » ?
08:53Mais c'est de la littérature.
08:55Vous ne comprenez rien à la littérature.
08:56Il vous a lu François Ruffin.
08:58C'est dommage, vous ne comprenez pas la littérature.
09:00Vous vous cachez derrière la littérature.
09:02C'est une forme d'autocritique.
09:03Quand vous dites que vous n'avez pas fait grand-chose,
09:05c'est que vous ne vous aimez pas.
09:06Ça s'appelle de la littérature.
09:07Chirac se détestait.
09:09Il a été deux fois président de la République.
09:10Il se considérait comme un nul.
09:12Moi, je pense que vous aimeriez si vous aimiez les gens
09:16et si vous aimiez notre pays.
09:17Mais moi, je suis désolé.
09:19Je regarde ce que vous avez fait de votre vie, M. Consigny.
09:22Vous êtes né avec une cuillère en argent dans la bouche
09:24et encore, elle était plutôt en or.
09:25Vous avez le papa qui est énarque.
09:27Vous avez le grand-père qui est haut fonctionnaire.
09:29Qui a sa carte au Parti communiste.
09:31Vous avez une jeunesse dorée et droguée.
09:33Derrière, qu'est-ce que vous produisez ?
09:35En quoi vous êtes utile aux autres ?
09:37Rien.
09:38Alors, cher monsieur.
09:39Ça fait 15 ans que vous touchez.
09:41Ça fait 15 ans.
09:42Ça fait 15 ans que vous...
09:42Non, non.
09:43Moi, ce n'est pas Jean-Paul.
09:44Oui, oui, mais parce que là, c'est niveau zéro.
09:46Ça fait 15 ans que vous touchez des cachets sur les plateaux télé.
09:50Vous étiez installés sur les plateaux télé à 25 ans.
09:52Là, c'est les attaques personnelles.
09:53Il n'y en fait quoi ?
09:53Il ne vous répond pas, c'est les attaques personnelles.
09:55Je suis désolé, mais entre le livre que vous ne comprenez pas,
09:58les attaques sur le droit, etc.
10:00Je comprends très bien, je sais très bien lire.
10:01Franchement, venant de la France insoumise...
10:02Vous les avez racontés partout.
10:03Il y a des vidéos où vous dites que vous faites...
10:04Non, non, non.
10:05Monsieur Ruffin, vous appartenez à un parti
10:08où vous apparteniez jusqu'il n'y a pas longtemps
10:10à un parti dont un élu a acheté de la cocaïne
10:12à un dealer mineur.
10:14Donc, vous êtes gentil, ce genre d'attaque...
10:16Je n'ai rien à voir avec ça.
10:17Moi, je n'ai jamais consommé de cocaïne, monsieur Consummi.
10:17Pardon d'avoir écrit quelques livres, d'aimer la littérature,
10:20de m'inspirer d'auteurs comme Brett Eston Ellis,
10:23comme d'autres qui manient ce genre de thème.
10:25Ça vous échappe, ça vous dépasse, ça n'est pas grave.
10:28En attendant, où étais-je aujourd'hui ?
10:30J'étais à la cour d'assises de Paris comme commis d'office
10:33à défendre un accusé mis en cause pour des faits de nature sexuelle,
10:40peu importe d'ailleurs, que je fais gratuitement
10:42puisque je ne dépose même pas ce qu'on appelle
10:44les attestations de fin de mission
10:45qui font qu'on se fait payer par l'État.
10:48Parce que je considère que je n'ai plus à le faire,
10:50que j'ai des revenus par ailleurs que je n'ai pas à le faire.
10:52J'ai un cabinet d'avocats, j'ai six personnes dans mon cabinet,
10:55on a des bureaux à l'étranger, on travaille comme des chacals.
10:58Mais ça, ça vous dépasse que vous ne comprenez rien
10:59au travail des autres à la France Insoumise
11:01ou dans votre parti.
11:02Tout ce que vous savez faire, c'est taxer.
11:04Et oui, j'en ai un peu ras-le-bol.
11:06Mais il y en a plein des comme moi, des boulangers, des artisans,
11:09tous ces indépendants qui se font tondre
11:11pour payer votre idéologie.
11:13Et honnêtement, je trouve que c'est dommage
11:14que vous alliez sur des attaques personnelles.
11:16Parce qu'en réalité, oui, sur l'essentiel,
11:18je pense qu'on se rejoint.
11:19Je pense qu'il y a des domaines dans lesquels
11:20on peut faire des efforts.
11:21Vous avez parlé de l'école, etc.
11:23Moi, j'ai de l'admiration pour les professeurs.
11:25Mais je pense que, par exemple, le temps de travail,
11:27il peut évoluer dans l'administration scolaire.
11:31Et je pense d'ailleurs qu'on peut virer des personnels administratifs
11:34pour avoir plus de profs.
11:35C'est valable aussi, d'ailleurs, pour l'hôpital.
11:37Mais ce n'est pas là-dessus, bien sûr,
11:38qu'il faut faire des économies.
11:39C'est sur tout le reste de cette gabegie
11:41qui n'est jamais, jamais traité.
11:43Vous savez, là, vous revenez sur ce que vous avez dit hier.
11:45Parce que hier, quand vous dites que c'est un pays de branleurs,
11:47les salariés français sont des branleurs...
11:48Je pense qu'il y a beaucoup de branleurs.
11:49Je n'ai jamais dit que les salariés français sont des branleurs.
11:50Si, si, si, vous l'avez dit, vous l'avez dit.
11:52Jamais.
11:53Là, vous revenez dessus et vous essayez d'isoler
11:55dans quelques cas, dans les grandes administrations, ainsi de suite.
11:59Vous savez...
12:00C'est le point de départ de la discussion, pardon, François Ruffin,
12:02pour revenir.
12:04C'était les 15 minutes en plus.
12:05Et le coup de gueule de Charles Consil,
12:07c'était pour dire qu'en France, en fait,
12:09on ne travaille pas assez de manière globale.
12:11Je regardais d'ailleurs Eurostat.
12:13L'Allemagne est à 33,9 heures.
12:15La France, 35,8.
12:17L'Espagne, 36,5.
12:19L'Italie, 36,1.
12:20Et le Portugal est à plus de 37 heures par semaine.
12:24Vous dites qu'il faut davantage travailler.
12:25Et les Etats-Unis et l'Angleterre ?
12:26Moi, ce que je dis, regardez, M. Ruffin,
12:28ce que je dis, pour être plus apaisé, plus calme.
12:30D'abord, bon, vous regarderez,
12:32mais il y a des chiffres, ne serait-ce qu'à la mairie de Paris,
12:34c'est quand même très intéressant.
12:36C'est-à-dire qu'on est sur un niveau de foutage de gueule
12:39qui est quand même extraordinaire,
12:41avec des dispositifs qui sont tellement délirants
12:43qu'ils ont été retoqués par le juge administratif
12:45des systèmes de RTT donnés.
12:47Je vous passe les détails, mais c'est vraiment à regarder.
12:52J'invite notre spectateur à regarder.
12:54Pourquoi ?
12:55Vous savez, l'émetteur a quand même une question.
12:57Vous dites que c'est des attaques personnelles.
12:59Mais en fait, si jamais c'était un ouvrier à la chaîne
13:02qui venait me dire ça, je le comprendrais très bien.
13:04Si jamais c'était une auxiliaire de vie
13:06qui venait me dire ça, ça s'entend.
13:08Mais compte tenu de votre parcours, M. Consigny,
13:11je considère que vous devriez regarder...
13:13Qu'est-ce qu'il a mon parcours ?
13:14Je n'ai pas un avocat dans ma famille.
13:16Je n'ai pas un journaliste dans ma famille.
13:19Pardon, mais qu'est-ce qu'il a mon parcours ?
13:20J'ai déçu mon père et mon grand-père
13:23en ne devenant pas moi-même effectivement
13:25ce qu'ils sont, énarques, etc.
13:27On n'a pas de pognon dans ma famille, pardon.
13:29On n'a pas de patrimoine.
13:30On a une maison dans le Jura.
13:31Et c'est à peu près tout ce qu'on a.
13:33Et mon père, il a une maison au Havre
13:34qui est sans doute plus petite que la vôtre.
13:36Et c'est ça qu'on a.
13:37Parce qu'il est communiste.
13:38Et qu'il déteste l'argent comme vous.
13:41Donc arrêtez avec votre délire.
13:42On est huit enfants.
13:43On est huit enfants.
13:44Il n'y a pas d'héritage.
13:45Il n'y a pas d'argent de poche.
13:46Il n'y a rien.
13:46Je paye mon loyer moi-même.
13:48Je n'ai pas eu le moindre rapport,
13:49la moindre transmission.
13:51Rien.
13:52Donc votre truc, pardon,
13:53mais il ne tient pas.
13:54Et moi, je vais vous dire
13:55pourquoi est-ce que je pense
13:55qu'il faut augmenter le temps de travail ?
13:56Il n'empêche.
13:57Mais vous m'invitez dans votre émission.
13:58Alors allez-y.
13:58Après, je vous dirai pourquoi
13:59je pense qu'il faut augmenter
14:00le temps de travail.
14:01Je vais vous répondre
14:02sur le temps de travail.
14:03D'accord ?
14:03Mais moi, je pense,
14:04M. Consigné,
14:05que quand même,
14:06allez voir comment vivent les gens,
14:09les boueurs,
14:09quand ils se lèvent à 4h du matin
14:11et qu'en effet,
14:11ils sont à découvert le 10 du mois.
14:13Ça vous ferait du bien.
14:14Je veux dire,
14:15je pense que ça vous ferait du bien
14:16de suivre l'auxiliaire de vie
14:17chez les personnes âgées.
14:18Ça vous ferait du bien.
14:19Pas seulement comme vous,
14:20parce que vous seriez grandi,
14:23mais aussi,
14:23ça vous ferait du bien
14:24pour vos écrits.
14:24Vous voulez l'enligner un peu
14:25voir ces gens-là, c'est ça ?
14:26Ça vous ferait du bien aussi
14:27pour vos écrits, M. Consigné,
14:29parce que, oui,
14:29je trouve que c'est un univers étroit
14:31que vous montrez
14:32dans votre littérature
14:33et que je pense que
14:34ça serait ouvert.
14:36Vous savez,
14:36vous dites,
14:37quelque part,
14:38la cocaïne est un ingrédient littéraire.
14:41Ben oui, c'est vrai.
14:42Je pense que le réel
14:43serait bien plus
14:44un ingrédient littéraire.
14:45Parce que vous avez monopole
14:46du réel, bien sûr.
14:47Moi, je ne connais pas le réel.
14:48Pas du tout,
14:48mais je pense que
14:49vous parlez des greens de golf de l'Ouest.
14:51Je ne les connais pas
14:51et je veux bien
14:52que vous m'ameniez
14:52sur les greens de golf de l'Ouest.
14:52Mais c'est des retraités
14:53de la SNCF
14:54qu'il y a sur ces greens de golf,
14:56M. Ruffin.
14:57Mais l'histoire que je raconte,
14:58c'est une histoire véridique
15:00d'un retraité de la SNCF
15:01qui a pris sa retraite
15:02à 50 ans
15:03et qui maintenant
15:04arpente le green de golf du Havre.
15:06C'est n'importe quoi.
15:07La retraite à 50 ans
15:08et le green de golf.
15:09Vous êtes caricatural.
15:10C'est une réalité.
15:11Maintenant,
15:11sur le temps de travail
15:12dans notre pays,
15:13qu'est-ce que c'était ça
15:14le point de départ ?
15:15Est-ce qu'on doit plus travailler
15:15en France,
15:16davantage travailler en France ?
15:17C'est ce que voulaient
15:17les sénateurs.
15:17La réponse,
15:18c'est que tout le monde
15:19doit travailler dans notre pays.
15:20Ce n'est pas que les gens
15:21qui travaillent
15:21doivent plus travailler.
15:22Il faut que plus de gens
15:23travaillent.
15:24Là, aujourd'hui,
15:25en France,
15:25la réalité de gens
15:26qui travaillent,
15:27c'est 1494 heures par an.
15:29Les Allemands,
15:30ils sont à 1340 heures.
15:31C'est-à-dire 154 heures de moins.
15:33Il faut qu'il y a plus
15:33d'Allemands qui travaillent
15:34que de Français.
15:34Et voilà le souci.
15:36Et vous êtes pour les jobs
15:36à 4 euros de l'Allemagne ?
15:38Non.
15:38Mais je vous dis juste,
15:40là, aujourd'hui,
15:46c'est le taux d'inaptitude
15:52par an.
15:53D'accord ?
15:53Il y a 10 ans,
15:54il y avait 40 000 personnes
15:55qui étaient déclarées
15:56inaptes chaque année.
15:58On est passé à plus de 100 000.
15:59Ça veut dire quoi ?
16:00Ça veut dire qu'on a
16:01plus que doublé en 10 ans
16:02le nombre de personnes
16:03qui sont broyées
16:04physiquement ou psychiquement
16:05par le travail.
16:06Ça veut dire soit par le burn-out,
16:10soit par les troubles
16:11musculo-squelettiques.
16:12Et c'est aujourd'hui en série.
16:13C'est un immense délactif productif.
16:15100 000 personnes
16:16c'est l'équivalent
16:17de l'industrie automobile
16:18qui disparaîtrait chaque année.
16:20C'est la poussière du règle
16:21sur les sous-tapis.
16:21Elle a déjà disparu.
16:22Alors ça, je vais vous dire,
16:23là-dessus, bien sûr,
16:24les métiers pénibles, etc.
16:25Ensuite, l'industrie automobile,
16:27elle a disparu.
16:28Pourquoi ?
16:28Parce que nos ouvriers
16:29coûtent beaucoup plus cher
16:30que les ouvriers allemands,
16:32M. Ruffin.
16:32Mais oui.
16:33Et bientôt, pardon de vous dire...
16:36Les ouvriers français
16:37ne coûtent pas plus cher
16:38que les ouvriers allemands.
16:39C'est un mensonge.
16:40Il y a des jobs
16:41à 4 euros de l'heure en Allemagne.
16:42Et en particulier,
16:43les ouvriers allemands
16:44de l'industrie automobile
16:45qui sont syndiqués
16:47chez Higuemétal.
16:48Et donc, c'est quoi le problème ?
16:49Ils ne font pas
16:49les mêmes automobiles.
16:50Est-ce que ce sont les ouvriers français...
16:52Est-ce que ce sont les ouvriers...
16:53Vraiment, là,
16:53vous êtes à côté de la plaque.
16:55Est-ce que ce sont les ouvriers français
16:56qui ont décidé
16:57du type d'automobile ?
16:58Non, ce sont les patrons
16:59qui ont décidé de ça.
17:00C'est aussi parce qu'il y a
17:00un certain marché,
17:01il y a des positionnements, d'accord.
17:03Donc, le souci,
17:04il est du côté du capital.
17:04C'est le capital qui a décidé.
17:06Non, le souci n'est pas
17:07du côté du capital.
17:08Interroger n'importe quel patron
17:10et surtout n'importe quel salarié
17:12qui en a marre
17:13qu'il y ait le grand canyon
17:14entre le brut et le net.
17:16Ça, les gens commencent
17:17à en avoir.
17:18Mais alors, mais jusque-là.
17:19Et moi, pourquoi je veux
17:20augmenter le temps de travail
17:22en France ?
17:23Parce qu'il faut bien financer
17:24justement ce système
17:25auquel on dit tous
17:27qu'on est très attachés, etc.
17:29C'est-à-dire,
17:29comment vous payez,
17:30comment vous continuez
17:31à payer des retraites
17:32qui ne soient pas que
17:33des retraites par capitalisation ?
17:36Vous continuez à le financer
17:37précisément en augmentant
17:39le temps de travail,
17:40ce qui fait que vous avez
17:41plus de cotisations.
17:42Comme dit,
17:43c'est Édouard Philippe
17:45qui dit ça,
17:45je trouve ça très juste.
17:46Il faudra travailler
17:47plus longtemps dans la semaine,
17:49dans la journée,
17:50dans la vie,
17:51dans le mois, etc.
17:52Il a raison,
17:53c'est inéluctable.
17:54Et on ne peut pas
17:55continuer avec ce système
17:57à deux vitesses
17:58dans lequel vous avez
17:59une partie des gens
18:00qui travaillent quand même
18:01beaucoup moins que d'autres
18:02et dans lequel vous avez
18:03une minorité de Français
18:05qui portent sur leur dos
18:06le fardeau de notre système.
18:08Aujourd'hui,
18:09le souci,
18:09ce n'est pas de travailler
18:10plus pour les gens
18:11qui travaillent,
18:12c'est de travailler tous
18:13et travailler mieux.
18:14Parce qu'on a un travail
18:15où les cadences
18:16sont devenues tellement importantes,
18:17mais à la fois
18:18dans les usines
18:18et dans les bureaux.
18:20Mais il n'y a plus d'usines.
18:22Je vous dirai
18:22pourquoi il n'y a plus d'usines.
18:23Parce que le travail
18:24est trop cher.
18:25C'est faux.
18:26Ce n'est pas le souci
18:26quand on compare
18:27avec l'Allemagne.
18:28Mais je vous dirai.
18:29Aujourd'hui,
18:29c'est de travailler tous
18:30et de travailler mieux.
18:31On a un problème
18:32à l'entrée sur le marché
18:33du travail
18:33avec des jeunes
18:34qui passent par des stages,
18:35qui passent par de l'intérim,
18:36qui passent par des CDD
18:37et ainsi de suite.
18:38Ça met un ou deux ans de plus
18:39pour se stabiliser
18:40qu'en Allemagne.
18:41Et on a un problème
18:41à l'autre bout
18:42avec les seniors
18:43qui sont évacués
18:44du travail bien plus tôt
18:46et qui derrière,
18:46pour retrouver du boulot,
18:48c'est mission impossible.
18:49Et au milieu,
18:49on a aussi,
18:50pour moi,
18:51les étrangers
18:51qui sont dans ce pays
18:52doivent pouvoir travailler.
18:54C'est un gâchis productif.
18:55Mais les femmes
18:56qui voient leur carrière
18:57heurtée
18:57quand elles ont un enfant
18:59pour reprendre le boulot après
19:00et ça stagne dans leur carrière.
19:02Et donc,
19:02en fait,
19:03on a aujourd'hui,
19:05plutôt que de faire travailler
19:06plus les Français
19:07qui travaillent,
19:07moi,
19:08je suis pour qu'ils gagnent plus,
19:09qu'ils travaillent mieux,
19:10il faut qu'ils travaillent mieux,
19:11mais surtout qu'ils travaillent tous.
19:12Et je vous dis,
19:13le choix là,
19:14il est moins du côté
19:15des salariés
19:16de ne pas travailler
19:16que du côté du capital
19:18qui fait des difficultés
19:19parce qu'il y a
19:20tous ces contrats
19:21qui sont très précaires
19:22pour les jeunes
19:23à l'entrée du marché du travail
19:24et parce qu'à la sortie,
19:25quand on en est viré,
19:26il faut truquer son CV
19:28sur son âge
19:28pour retrouver du boulot.
19:29Oui,
19:29mais pourquoi il y a
19:30des contrats précaires ?
19:31Il y a des contrats précaires
19:32parce qu'on a surprotégé
19:34les contrats
19:34qui ne le sont pas.
19:36Et ça,
19:36c'est une réalité aussi.
19:37Aujourd'hui,
19:38quand vous êtes un employeur,
19:39avant de signer un contrat
19:41à durée indéterminée
19:42pour un salarié,
19:44vous réfléchissez quand même
19:45à deux fois
19:45parce que vous savez
19:46qu'après,
19:46c'est très compliqué.
19:48Et d'ailleurs,
19:48de plus en plus,
19:49qu'est-ce que ça a fait ?
19:50Ça a généralisé
19:51des vrais faux indépendants
19:53qui sont soi-disant
19:55sur le papier auto-entrepreneurs,
19:57qui en réalité
19:58sont dans la dépendance économique
19:59d'un seul employeur,
20:00mais qui pour le coup
20:01n'ont plus
20:02la moindre protection
20:04telle qu'elle est prévue
20:05par le Code du travail.
20:06Et ça,
20:07c'est quand même
20:07le résultat
20:08d'une surprotection.
20:09Moi,
20:09vous devriez quand même...
20:11Aujourd'hui,
20:11quand vous employez quelqu'un,
20:12vous savez,
20:12je suis employeur
20:13et j'ai monté,
20:14moi,
20:15ma petite entreprise
20:15sous forme associative,
20:16un journal,
20:17il y a 25 ans maintenant.
20:19Donc,
20:19j'ai connu
20:20les contrôles URSA,
20:20je sais ce que c'est
20:21les RAH,
20:22je connais tout ça.
20:23Aujourd'hui,
20:24la période d'essai,
20:26c'est deux fois quatre mois.
20:27Donc,
20:27on a le temps de voir
20:28quand même
20:28si un salarié,
20:29il convient
20:30ou il ne convient pas.
20:30Donc,
20:31ce n'est vraiment pas le souci.
20:32Je vous le dis,
20:32on a considéré
20:33pendant 40 ans
20:34que la main-d'œuvre,
20:35il y en avait à foison.
20:36C'était...
20:36Ce que j'entendais
20:37sur les boîtes
20:37de la zone industrielle
20:38d'Amiens,
20:38c'est qu'il y en a
20:39mille qui attendent
20:39à la porte.
20:40Et bien,
20:40ce truc est en train
20:41de changer.
20:41Et il faut que
20:42les patrons...
20:43Et bien,
20:44tant mieux pour les salariés.
20:45Il faut que les patrons,
20:46ils changent aussi
20:46et qu'ils se disent,
20:47voilà,
20:48comment je fais
20:49pour mieux payer ?
20:50Comment je fais
20:51pour avoir des horaires...
20:52Il faut qu'ils restent compétitifs.
20:54Sur les auxiliaires de vie,
20:56comment faire
20:56pour avoir des horaires
20:57qui soient acceptables ?
20:58Pareil pour les femmes de ménage
20:59où on fait
20:59des petits bouts de boulot
21:00le matin,
21:02des petits bouts de boulot le soir.
21:04Et je pense
21:04qu'il y a beaucoup
21:05à travailler sur...
21:05On est d'accord,
21:06mais le problème qu'on a,
21:07c'est qu'il n'y a plus
21:09autant d'activités
21:10qu'il le faudrait en France.
21:11Et ça,
21:12c'est à cause de ce système.
21:14Vous devriez quand même
21:15vous inquiéter,
21:16par exemple.
21:16Moi,
21:16c'est quelque chose
21:17que je vois énormément
21:18dans ma génération
21:19et pas seulement
21:19dans ma génération,
21:21du fait que,
21:22en gros,
21:22maintenant,
21:23on considère
21:23que le business en France
21:24n'est plus possible,
21:25que créer une entreprise
21:26en France
21:27n'est plus possible,
21:28que fixer le siège
21:29d'une entreprise internationale
21:31en France
21:31n'est même plus envisagé.
21:33Vous avez énormément
21:34de jeunes diplômés,
21:35etc.
21:36D'ailleurs,
21:36des jeunes souvent
21:37à qui on a payé
21:38des études,
21:39à qui la France
21:39à payer des études
21:40qui se barrent
21:41sitôt leur diplôme
21:42obtenu aux Etats-Unis,
21:44à Dubaï,
21:45à Londres,
21:46parce qu'ils ne veulent pas
21:47subir le système français.
21:48Et vous avez aussi maintenant
21:49des gens de toutes
21:50les générations
21:51qui s'en vont.
21:52Donc,
21:52sur le fond,
21:53oui,
21:53bien sûr,
21:53moi,
21:54les salariés mieux payés,
21:55par exemple,
21:55je suis mille fois d'accord,
21:57on a un problème
21:57sur les salaires en France
21:58qui sont trop faibles.
21:59On est d'accord
22:00dans toutes les boîtes,
22:01etc.
22:01C'est vrai.
22:02Sauf dans quelques boîtes
22:03que vous critiquez.
22:04Je pense,
22:05par exemple,
22:05puisque vous avez parlé
22:06de Fakir à LVMH.
22:08Moi,
22:08je considère
22:08qu'LVMH,
22:09c'est un des derniers trucs
22:10qui tiennent debout en France
22:11et qu'on devrait,
22:12et heureusement
22:12qu'on a salué ce travail
22:15plutôt que de l'attaquer
22:16comme vous le faites.
22:17Mais sinon,
22:17dans beaucoup de boîtes,
22:18les salaires sont très bas.
22:19Mais ils sont bas,
22:20notamment parce que
22:22le brut est haut
22:23et le net est bas.
22:24Et donc,
22:24le sujet,
22:25c'est quand même
22:25d'essayer de faire en sorte
22:27que cette place invraisemblable
22:28prise par les charges
22:29entre le brut et le net
22:30diminue,
22:32sachant qu'après,
22:33une fois sur le net,
22:34on continue à payer des impôts.
22:36Ça,
22:36vous pouvez quand même l'entendre
22:37que ça fait baisser les salaires.
22:39J'entends sans difficulté,
22:40M. Consigny,
22:40que ça fait huit ans
22:41qu'on a Emmanuel Macron au pouvoir,
22:43qu'on n'a jamais eu un président
22:44qui s'est voulu plus libéral que lui.
22:46Il n'a rien fait.
22:47Il n'a rien fait de libéral.
22:48Le peu de libéral qu'il a fait,
22:50ça a renforcé l'attractivité de la France.
22:51Qui est le petit-fils
22:51de Satcher et Reagan
22:52et qu'après huit ans de ça,
22:53ce que vous me dites,
22:54c'est finalement
22:55qu'il nous faut une politique
22:56qui soit encore plus libérale.
22:57Sa politique de l'offre
22:58est un échec
22:59parce que c'est une politique
23:00qui est à la fois ruineuse.
23:02Le chômage a baissé quand même.
23:03Ça a ruiné les finances de l'État.
23:05C'est une politique qui est injuste
23:06parce que les impôts
23:07ont plus baissé
23:08pour les plus riches de notre pays
23:09que pour les classes moyennes.
23:11Et enfin,
23:12c'est une politique qui est inefficace
23:13parce qu'aujourd'hui,
23:14on a l'industrie
23:14qui n'a jamais été aussi faible
23:16dans notre pays
23:17qui vient de passer
23:17sous la barre des 10%.
23:18Vous savez,
23:19sur la suppression de l'industrie,
23:21je le dis,
23:22moi,
23:23la responsabilité
23:24est du côté du capital.
23:25Si jamais Arcelor,
23:27là,
23:27n'est pas sauvé
23:28dans notre pays.
23:28Ce n'est pas la volonté
23:29des salariés.
23:30C'est l'État qui n'investit pas.
23:31Ils veulent continuer
23:32à travailler au fourneau
23:34même s'il fait très chaud.
23:36C'est quand ?
23:37Là,
23:37il y a l'usine Tesser.
23:38Ça l'église depuis 1700.
23:40Les sirops.
23:41Ça vient d'être acheté
23:41par Carlsberg.
23:42J'ai vu.
23:43Et ils décident
23:43de l'arracher à son territoire
23:45malgré trois siècles d'instructoir.
23:47Ce n'est pas le choix des salariés
23:48qui ne va y avoir
23:49pour que ça reste.
23:49D'accord,
23:50mais qu'est-ce que vous allez faire ?
23:52D'abord,
23:53il y a des solutions.
23:54Il faut faire en sorte
23:58Moi, je ne suis pas un macroniste
24:00de la première heure,
24:01mais ce qu'il a fait quand même
24:02avec Choose France
24:02où il s'est quand même démené
24:05pour faire en sorte
24:05que la France redevienne
24:07un pays à peu près attractif,
24:10ce n'est pas non plus zéro.
24:11Je ne suis pas d'accord
24:12avec cette politique.
24:13On élargit très largement.
24:14Moi, je pense qu'à la place
24:15d'aller chercher...
24:16En Argentine,
24:16ils ont 7 points de croissance,
24:17par exemple.
24:18Voilà,
24:18toujours la tensionneuse de Milaï.
24:19Je vous dis,
24:20vous allez trouver ce qu'il y a de mieux
24:22dans la pays.
24:23Ça nous ferait du bien,
24:237 points de croissance.
24:25Je vous dis,
24:26la Choose France de Macron,
24:27c'est quoi ?
24:28C'est aller chercher
24:29du capital international
24:30alors qu'on devrait s'appliquer
24:31à mobiliser le capital national
24:33qui existe.
24:34Enfin,
24:34pour vous dire,
24:36moi, vous savez ce que je viens
24:36de dire là ce soir ?
24:38Ce n'est pas marxiste,
24:39ce n'est pas léniniste.
24:41Non, c'est démagogique.
24:42Non, c'est laggardiste.
24:43Vous savez,
24:44c'est Christine Lagarde
24:44qui dit que ça fait 40 ans
24:46que le capital l'emporte
24:46sur le travail.
24:47C'est lombardiste,
24:49c'est Éric Lombard
24:49quand il était ministre de l'économie
24:51qui disait,
24:51voilà,
24:52j'étais président banquier,
24:55qu'est-ce que je voyais
24:56quand j'étais banquier ?
24:57Eh bien,
24:58je voyais que le taux
24:59de rentabilité des actionnaires
25:00quand j'ai commencé
25:01il était de 7 à 8%.
25:02Moi, je suis pour les 3 tiers.
25:04Aujourd'hui,
25:04il est de 15%.
25:05Interactionnaire,
25:06intersalarié,
25:07interinvestissement.
25:08Ça ne permet pas
25:08que les salariés
25:09soient payés correctement,
25:10ça ne permet pas
25:10que l'investissement,
25:12il y ait de l'investissement
25:12dans les entreprises.
25:13Et donc,
25:13je pense qu'aujourd'hui,
25:14il nous faut détourner le regard.
25:16C'est de dire
25:16qu'on était dans un pays
25:18de branleurs,
25:18que les salariés
25:19sont des branleurs.
25:20On a beaucoup de branleurs
25:20quand même,
25:20mais ce n'est pas
25:21les salariés.
25:23C'est de le dire
25:24parce que ce que vous avez dit hier,
25:25c'est les gens qui travaillent
25:25par le souci.
25:27Voilà, c'est terminé.
25:27J'ai dit qu'on est dans un système
25:28à deux vitesses
25:29où c'est une minorité
25:30qui paye pour les autres.
25:30Et moi, je suis prêt.
25:31Vous savez,
25:32j'ai fait un film
25:32avec Sarah Salman.
25:33Non, ne me comparez pas
25:34à ce qui n'est pas comparable.
25:35Je suis prêt à inverser le principe.
25:37Vous avez dit
25:38le tribunal de Paris,
25:40c'est un tribunal de branleurs.
25:41Moi, je suis prêt.
25:42Je n'ai pas dit ça,
25:42j'ai dit que le vendredi après-midi,
25:44il n'y avait plus personne
25:44au guichet.
25:45Écoutez, c'est la même chose.
25:46C'est une réalité.
25:47Je suis prêt à vous accompagner.
25:48C'est vous qui m'ouvrez la voie
25:49et je vous suis
25:51au pays des branleurs
25:52parce que moi,
25:52ce n'est pas du tout
25:53ce que je vois.
25:53Ce que je vois,
25:54c'est les salariés
25:54des travailleurs
25:55qui tiennent le pays.
25:56Merci François Ruffin.
25:57Merci à vous.
25:57Non, je vais emmener
25:58M. Ruffin en taule
25:59à la cour d'assises,
26:01à mon cabinet.
26:02Il va voir qu'on travaille
26:03probablement plus
26:04que chez Fakir.
26:05Vous savez,
26:06je ne suis plus à Fakir
26:06et je ne sais plus
26:08où vous êtes.
26:09Je suis à l'Assemblée nationale
26:11pour représenter
26:12les salariés de ce pays
26:13et je le fais.
26:14Vous le savez,
26:15avec le SMIC
26:16et je me suis maintenu
26:17à ce tarif-là.
26:18C'est vrai.
26:18Merci François Ruffin.
26:20Merci Charles Consil.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations