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  • il y a 9 heures
Témoignage exclusif dans "Morandini Live " de Laurent, massacré gratuitement en pleine rue - VIDEO

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Transcription
00:00C'est quelque chose qui s'est passé à Marseille pendant ce week-end, une scène d'horreur.
00:05Laurent qui promenait son chien s'est fait massacrer en pleine rue par trois racailles.
00:09Vous voyez les photos sur ces images, des photos qui nous ont été données par Laurent
00:13qui est à l'hôpital sur ces images.
00:17Pour tout vous dire, les photos sont tellement violentes qu'on ne peut même pas vous les diffuser sans les flouter
00:21parce que c'est une horreur absolue ce qu'a vécu Laurent.
00:25Il a passé plusieurs heures à l'hôpital, il vient de sortir,
00:27mais il a voulu témoigner en direct pour dire stop, pour dire stop à cette violence qui gangrène la ville.
00:33Laurent est avec nous en direct. Bonjour Laurent.
00:37Bonjour.
00:38Merci beaucoup d'être en direct avec nous. Vous êtes avec votre frère Stéphane qui est juste à côté.
00:43Je ne sais pas si vous pouvez bien parler ou pas ou si c'est compliqué pour vous
00:47mais la première question qu'on a envie de vous poser c'est comment vous allez Laurent ?
00:51Laurent, bonsoir.
00:54Il a un peu de mal à parler, je ne sais pas si vous l'entendez correctement.
00:57Non, on ne l'entend pas très bien. Donc vous allez nous dire peut-être Stéphane comment va votre frère ?
01:01Là on va dire que ça commence un petit peu à aller un petit peu mieux mais c'est compliqué.
01:08Il est très très fatigué, il a du mal à dormir et il est tout le temps en train de repenser à ce qui s'est passé ce matin-là.
01:17Et donc il ressasse depuis quelques jours l'effet. C'est un boucle dans sa tête.
01:25Stéphane, si votre frère a du mal à parler, peut-être vous allez vous nous raconter un peu et puis on reparlera avec Laurent dans un instant.
01:32Mais vous allez nous raconter un peu ce qui s'est passé ce soir-là ?
01:35En fait, c'était samedi matin à 7h15. Laurent, comme d'habitude, est parti vers le quartier de la rue Casserie où il a l'habitude d'aller parce qu'il habitait pendant très longtemps là-bas.
01:51Et en fait, il promenait son chien et lorsqu'il a terminé sa promenade, il s'est dirigé vers la voiture.
02:01Et en descendant les escaliers qu'il donne sur la rue du Lacidon, il a rencontré trois personnes qui sortaient d'une alimentation, d'un market qui était au pied de ses escaliers.
02:14Et ces personnes-là l'ont fixé. Donc lui, il aura demandé « Mais pourquoi vous me fixez comme ça ? »
02:22Et là, ils ont rétorqué que c'était parce qu'on va toniquer ta mère. Désolé pour les mots, mais c'est ce qu'ils ont dit.
02:31Et là, ils se sont jetés sur lui. Ils l'ont mis au sol très rapidement en lui faisant une proche-pied.
02:37Et ils se sont acharnés sur lui à coups de pied, dans la tête. Principalement dans la tête. Et ils l'ont laissé pour mort dans la rue.
02:51Ça paraît totalement dingue parce qu'il n'y a aucune raison. Enfin, même s'il y a des raisons. De toute façon, c'est inadmissible.
02:57Mais là, en plus, il n'y a aucune raison. Laurent était tranquillement dans la rue.
03:01Ah oui, il promenait son chien. Il descendait les escaliers. Il les a rencontrés malencontreusement.
03:09Et voilà, ils se sont acharnés sur lui.
03:13Et on voit les photos. Ils l'ont laissé pour mort.
03:16Laurent, je ne sais pas si vous avez envie de nous dire quelques mots sur cette soirée.
03:20Si vous pouvez nous dire quelques mots sur cette soirée.
03:22Et peut-être nous dire simplement déjà pourquoi vous avez envie de parler.
03:25Pourquoi vous avez envie de vous montrer ?
03:27Moi, il a du mal à...
03:33Il a du mal. Je comprends.
03:35Mais c'est vrai que c'est très courageux de se montrer après ce qu'il a vécu.
03:39Je l'ai dit, je crois que c'est des gens du quartier qui sont intervenus
03:43pour éviter vraiment que ça tourne au crime, au meurtre.
03:47En fait, le gars de l'alimentation, à un moment donné, est sorti apparemment d'après ses dires
03:54et aurait dit, arrêtez, arrêtez, vous allez le tuer.
03:58Et puis après, on ne sait pas trop exactement ce qui s'est passé,
04:03mais Laurent a eu la force.
04:06En fait, il voulait absolument protéger son chien et le ramener chez lui.
04:12Donc, il a eu la force de reprendre sa voiture pendant quelques minutes, 20 minutes.
04:18Ça a été très, très long pour lui et de rentrer jusqu'à chez lui.
04:23Et arrivé chez lui seulement, il s'est effondré et on a appelé les pompiers
04:28qui sont venus le récupérer pour l'emmener à l'hôpital Nord.
04:32Je dois vous dire que voir Laurent dans cet état, l'image, ça fait mal au cœur.
04:37C'est terrible parce qu'on se dit qu'en fait, c'est une vie qui bascule soudain pour rien.
04:42Pour rien.
04:43Tout à coup, sa vie a basculé.
04:45On espère vraiment qu'il va pouvoir s'en remettre.
04:48Vous êtes allé porter plainte.
04:49Vous avez vu la police.
04:50Comment ça s'est passé derrière ?
04:52C'est encore des problématiques.
04:55Hier, on est parti à l'hôpital pour récupérer son dossier,
05:00pour avoir un certificat médical des constatations.
05:05Impossible de récupérer son dossier parce que les services se renvoient la balle.
05:10Non, mais il est resté une nuit.
05:13Donc, il faut aller récupérer le dossier au service où il est allé.
05:18Le service où il est allé dit, lui, on l'a juste hébergé parce qu'il devait être en neurologie.
05:25Le service neurologie nous dit, non, c'est le service des urgentes qui doit vous faire ce certificat.
05:31Donc, on n'a toujours pas eu le certificat.
05:33Est-ce qu'il y a besoin de ça ?
05:34Et donc, vous êtes allé déposer plainte quand même ou pas encore ?
05:37On est allé déposer plainte hier et encore une fois, vous voyez l'état qu'il est.
05:44Et donc, quand je suis arrivé au commissariat, j'ai demandé est-ce qu'il y a possibilité de le prendre assez rapidement
05:52ou de le mettre dans un endroit un peu à l'abri.
05:57Oui, bien sûr.
05:57Il était extrêmement fatigué, comme vous le voyez aujourd'hui, c'était pareil.
06:02Et donc, la dame nous a dit, non, non, il y a du monde, il faut attendre comme tout le monde.
06:07Et puis, on a attendu une heure et au bout d'une heure, on nous a dit, on ne pourra pas le voir ce soir.
06:12Alors, il y a trop de monde devant vous, il va falloir revenir.
06:19Donc là, j'ai demandé à ce qu'on puisse avoir un rendez-vous parce qu'il était hors de question,
06:24qu'on refasse la queue et qu'on attende de nouveau dans son état au commissariat.
06:30Donc, on a rendez-vous seulement dimanche prochain à 9h30.
06:36C'est hallucinant, c'est hallucinant.
06:37C'est hallucinant et je pense que franchement, je pense que les policiers font leur possible,
06:41mais c'est vrai qu'ils sont débordés, ils ne sont pas assez nombreux.
06:43Comme vous le dites, il y avait du monde devant vous et finalement, c'est vrai qu'ils sont obligés de faire avec.
06:48Mais on en est là, c'est-à-dire qu'on revenait dimanche, enfin dans l'état où on voit Laurent aujourd'hui
06:53lui dire « revenez dimanche pour porter plainte », ça paraît totalement fou, totalement fou.
06:58Est-ce qu'il a une idée de qui étaient ces jeunes ?
07:01Est-ce qu'il les avait déjà croisés ? Il ne les avait jamais vus ?
07:04Ils sont jeunes, jeunes ? Ils ont quel âge selon lui ?
07:08C'est entre 20 et 25 ans, des jeunes qu'il n'avait jamais vus.
07:13Il les a croisés vraiment par hasard à ce moment-là.
07:17Et on se demande qu'est-ce qui leur a pris de vouloir comme ça frapper un homme de 53 ans
07:25qui promène son chien.
07:27C'est aberrant.
07:28Écoutez Laurent, on est vraiment de tout cœur avec vous.
07:34Laurent, je sais que vous avez du mal à vous exprimer, mais je sais que vous nous entendez.
07:38Donc on est de tout cœur avec vous.
07:40On espère que ces gens-là vont être très vite arrêtés.
07:42Et c'est vrai qu'elle a cette violence, elle se multiplie, cette violence gratuite en plus.
07:46C'est ça qui est terrible.
07:47Et encore une fois, bravo pour votre courage d'avoir voulu vous montrer, d'avoir accepté de vous montrer,
07:52d'avoir accepté de témoigner, vous aussi Stéphane.
07:54Parce qu'on sait que ce n'est pas simple de témoigner à visage découvert.
07:58On sait que ce n'est pas simple de se montrer.
08:00Et merci à tous les deux.
08:01Je ne sais pas si vous voulez rajouter un mot.
08:03Merci à vous.
08:04Non, c'était juste pour remercier CNews et vous-même pour nous donner cette possibilité de témoigner justement
08:14et de montrer ce que l'être humain peut faire de nos jours dans nos quartiers à Marseille.
08:22Et surtout ne pas banaliser cette violence.
08:23Ne pas banaliser cette violence, c'est important.
08:26Et essayez d'en parler le plus possible.
08:28Merci à tous les deux.
08:29Laurent, remettez-vous bien, remettez-vous vite.
08:31Et on est vraiment de tout cœur avec vous.
08:33Et quand vous pourrez parler, peut-être, si ça va un peu mieux dans quelques jours,
08:36recontactez-nous.
08:38On prendra de vos nouvelles de toute façon.
08:39Et puis peut-être vous pourrez vous exprimer avec vos mots à ce moment-là.
08:43Merci beaucoup à tous les deux d'avoir été en direct avec nous.
08:46Julien Audoul, c'est terrifiant.
08:49Terrifiant.
08:49Honnêtement, vous vous rendez compte.
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