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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04Au programme, une affaire dans l'affaire, un scandale dans le scandale, une aberration de plus dans le système.
00:00:10Et maintenant, voici qu'on apprend que la mère du détenu de Vendin, narcotrafiquant bien connu,
00:00:14qui a eu donc cette permission de sortie pour une éventuelle promesse d'embauche
00:00:17et surtout pour être libérée avant le terme de sa peine,
00:00:20sa mère a été placée en garde à vue pour trafic de stupéfiants.
00:00:25Nous en parlons évidemment, de quoi surtout cette affaire était le révélateur.
00:00:30La réponse de Gérald Darmanin, sur ce sujet d'autres, et surtout à la mère d'Elias,
00:00:34cet adolescent poignardé à la sortie de son entraînement de football.
00:00:37La mère de famille, Stéphanie Bonhomme, nous avait dit ici même, lors de la grande interview,
00:00:41avoir été insultée, traitée de populiste, décervelée par un magistrat.
00:00:46Réaction du garde des Sceaux à suivre.
00:00:49Et puis, toujours sur le sujet de la justice, on suivra l'opération de grande ampleur de fouille XXL des prisons
00:00:56avec notre spécialiste Sabrina Berrien-Bougouillet.
00:00:59Mais là, vous voyez cette note alarmante de la DGSI sur les menaces
00:01:02qui pèse sur les chrétiens dans le monde, un sujet sous-traité, oublié,
00:01:06et pourtant capital quand on veut vraiment une guerre sans merci contre l'islamisme.
00:01:10Le président Emmanuel Macron n'est pas du tout optimiste sur le plan américain de paix en Ukraine,
00:01:15ce qui tranche d'ailleurs avec le volontarisme américain.
00:01:18Mais qui veut vraiment la paix ?
00:01:19On en parlera notamment avec Pierre Lelouch, qui nous rejoindra aussi à partir de 13h.
00:01:22Voilà pour le programme.
00:01:24Mais tout d'abord, il est midi pile, place au journal.
00:01:26Bonjour à vous, chère Smaïa Labidi.
00:01:28Bonjour Sonia et bonjour à tous.
00:01:30A la une de l'actualité, Gérald Darmanin s'attaque à la justice des mineurs
00:01:33avec une priorité donnée à l'éducation.
00:01:36Principale mesure annoncée par le garde des Sceaux ce matin,
00:01:39150 postes d'éducateurs en plus.
00:01:42Exemplarité en termes d'utilisation du portable,
00:01:44instrument de l'emprise selon lui chez les jeunes.
00:01:47Objectif, éviter des drames tels que le meurtre du jeune Elias
00:01:51dont vous parliez dans votre sommaire tout à l'heure.
00:01:52Sonia, écoutez.
00:01:54La dramatique à faire Elias a montré des ruptures dans leur prise en charge,
00:01:59des délais trop longs et des signaux insuffisamment exploités.
00:02:04La criminalité organisée et singulièrement le narcotrafic
00:02:07se sert du statut de mineur comme d'un bouclier
00:02:09pour échapper à la sévérité qui devrait naturellement s'imposer.
00:02:13Personne, jamais, quel que soit son bord politique, sa religion, sa conscience,
00:02:17ses options philosophiques ne doit accepter qu'un enfant devienne la manœuvre d'un réseau,
00:02:23une sorte d'armée de réserve des criminels
00:02:25qui toucheraient sur eux le prix de leur sang.
00:02:29Le garde des Sceaux toujours à la manœuvre avec le coup d'envoi des fouilles XXL en prison.
00:02:36Première opération menée cette nuit à Nanterre.
00:02:38Plus de 200 agents mobilisés, des chiens sinophiles
00:02:41mais aussi des technologies de pointe pour détecter les téléphones.
00:02:44Au total, 70 portables ont été saisis.
00:02:47Une opération qui durera jusqu'au 31 décembre
00:02:50et dont vous allez parler dans un instant avec Sabrina Birlin-Bouillet
00:02:53qui a suivi tout le dispositif hier soir.
00:02:56A la une de l'actualité internationale,
00:02:59le Kremlin reconnaît ce matin des points positifs dans le plan de paix proposé par les Américains
00:03:03même si d'autres nécessitent des discussions entre experts.
00:03:07Discussions qui se feront notamment grâce à une visite officielle
00:03:10de l'émissaire spécial américain Steve Witkoff à Moscou la semaine prochaine.
00:03:15Et en attendant, le Kremlin tira boulet rouge sur l'Union Européenne
00:03:18parlant d'inutilité de l'effort de ses dirigeants
00:03:21pour jouer un rôle dans la résolution du conflit.
00:03:26Et puis, coup de projecteur sur Sophie Adnaud
00:03:28pour terminer, deuxième femme astronaute française de l'Histoire
00:03:31qui se rendra à bord de l'ISS en février prochain
00:03:34pour une mission de 8 mois au total.
00:03:38Mais avant le décollage, elle a fait une halte
00:03:39au Centre national d'études spatiales.
00:03:41Noémie Hardy.
00:03:44Elle s'apprête à réaliser son rêve de petite fille.
00:03:47Sophie Adnaud décolle dans 3 mois.
00:03:50Elle sera accompagnée de 3 autres astronautes.
00:03:53En attendant, des entraînements intenses ont lieu à Houston, aux Etats-Unis.
00:03:57On s'entraîne pour être prêts à décoller le 15 février.
00:04:02Donc le compte à rebours, je vous assure qu'il est plus que lancé.
00:04:06Le programme qui était déjà intense jusqu'à maintenant s'intensifie encore.
00:04:11C'est la deuxième femme astronaute.
00:04:13La première était Claudie Aigneret en 1996.
00:04:18Sophia Adnaud y sera les couleurs de la France dans la Station spatiale internationale.
00:04:23Une fierté pour cet ingénieur de 43 ans.
00:04:26On embarque un bout de la France dans l'espace.
00:04:29Et c'est une grande fierté en fait de représenter tout le travail des équipes du CNES
00:04:35qui travaillent à cette aventure spatiale depuis 1982.
00:04:39Sa mission dure 8 mois. Elle réalisera plusieurs expériences scientifiques à bord.
00:04:44L'astronaute souhaite partager sa vie quotidienne avec les Français, à l'instar de Thomas Pesquet.
00:04:51Voilà de quoi peut-être susciter quelques vocations, Sonia.
00:04:54Peut-être. Peut-être que vous vouliez devenir astronaute petite, Somaya ?
00:04:59Alors, pas du tout. Absolument pas.
00:05:01Vous ne voulez pas m'en dire plus.
00:05:03Mon rêve c'était d'être avec vous sur le même plateau.
00:05:05Vous voyez, petite, il est réalisé.
00:05:07Et ce n'est pas fini, on le retrouve tout à l'heure.
00:05:10Merci encore.
00:05:11Merci, bonjour à vous, chère Judith Vintroup.
00:05:13Je ne vais pas vous demander à chacun quel était votre rêve de petite fille, petite garçon.
00:05:16Moi, ça m'aurait bien dit.
00:05:17Astronaute, oui.
00:05:18Mais parfois, vous décollez dans les analyses.
00:05:23Toujours pertinentes, évidemment, comme celle du général Cavalier qui est avec nous.
00:05:28Bonjour à vous, merci d'être là.
00:05:29Frédéric Lose nous accompagne.
00:05:31Merci, monsieur le policier, avec votre ouvrage « Insécurité, stop à la descente aux enfers » chez Fayard.
00:05:37Nous sommes avec Philippe Bilger.
00:05:39Bonjour.
00:05:39Bonjour.
00:05:40Avec Michel Fayard.
00:05:41Je le remercie.
00:05:42Nous avons beaucoup, beaucoup de retours depuis votre arrivée à Midi News.
00:05:46Vous êtes dans la chaîne depuis un certain temps.
00:05:48Votre expertise est vraiment, voilà, elle est attendue, elle est pertinente.
00:05:53Et ça apporte beaucoup de bien à l'émission.
00:05:54C'est gentil.
00:05:55Je vous remercie.
00:05:56Je salue Sabrina Berlin-Bouillet qui a un exploit.
00:05:58Bonjour, c'est là.
00:05:59Vraiment, c'est très rare d'avoir des caméras de télévision à l'intérieur des prisons françaises.
00:06:04C'est une opération de grande ampleur, de fouilles XXL.
00:06:08Alors, au-delà de l'aspect de communication qu'il y a toujours avec les politiques,
00:06:11vous nous direz comment ça s'est passé.
00:06:12On va en parler, évidemment.
00:06:14Ça dit beaucoup aussi de la sécurité dans les prisons.
00:06:17Et puis de l'abnégation du personnel pénitentiaire.
00:06:19Je crois que c'est un point sur lequel vous allez insister tout à l'heure.
00:06:23Très bien.
00:06:24Mais tout d'abord, on va commencer par ce qui ne marche pas.
00:06:27Et là, vraiment, même si vous aviez un film à écrire, un scénario à rendre,
00:06:32je veux dire, une telle affaire, on vous dirait que ce n'est pas possible, c'est trop.
00:06:35Et là, vraiment, c'est l'affaire dans l'affaire.
00:06:36Nous parlons depuis quelques jours de ce détenu, de ce narcotrafiquant bien connu
00:06:40qui a donc eu cette permission de sortie pour une éventuelle promesse d'embauche.
00:06:43Et surtout, il faut le préciser, pour être libéré avant le terme de sa peine.
00:06:48Et ça, Philippe Bilger, quand même, sur la certitude de toute la peine,
00:06:51ça pose de véritables questions.
00:06:53Nous apprenons que sa mère a donc été placée en garde à vue pour trafic de stupéfiants.
00:06:58Moi, je vous pose une question.
00:06:58Comment voulez-vous comprendre, admettre une telle situation,
00:07:03quand vous voyez, d'ailleurs, même une telle permission dans quoi baigne la famille ?
00:07:07Est-ce qu'on est à ce point désarmé, naïf, faible ?
00:07:11Mais je n'ai jamais admis la faillite absolue de, j'allais dire, de l'exécution des peines,
00:07:20je devrais dire, de l'inexécution des peines en matière criminelle et parfois délictuelle.
00:07:28Il faudrait radicalement changer ce système.
00:07:32Et j'espère que Gérald Darmanin, qui s'est attaqué à la structure pénitentiaire,
00:07:38se penchera bientôt sur la faillite de l'exécution des peines.
00:07:42Il n'y a rigoureusement aucune raison pour que les peines,
00:07:48qu'elles soient délictuelles ou criminelles,
00:07:50soient triturées, tripotées, aménagées,
00:07:55éradiquées la plupart du temps par des juges de l'application des peines
00:08:00ou des commissions, alors que lorsqu'on rend une décision
00:08:04ou bien un jugement du tribunal correctionnel ou un arrêt de cour d'assises,
00:08:10il est évident que les juges ont tenu compte pour sanctionner
00:08:16et de la personnalité et de la gravité des faits.
00:08:19Oui, mais alors, pardonne-moi, je me fais l'avocat du diable un instant,
00:08:22mais alors, s'il y a une bonne conduite, je ne parle pas de ce cas en particulier,
00:08:25on voit véritablement combien le trafic gangrène la famille,
00:08:29il est porté par la famille.
00:08:31Dans ce cas-là, on peut comprendre qu'il y a un aménagement de peines.
00:08:33Vous, vous êtes contre ?
00:08:34Je suis contre.
00:08:35Très bien, c'est assez clair.
00:08:36Je suis contre parce qu'au fond, la malfaisance n'a pas à être récompensée
00:08:41parce qu'elle subit une sanction dans des conditions
00:08:45qui tranquillisent le personnel pénitentiaire.
00:08:50J'ai vu à quel point Amra pose des problèmes constants à ceux qu'il surveille.
00:08:57Il ne faut pas féliciter les transgresseurs d'être à peu près équilibrés
00:09:02lorsqu'ils subissent leur peine.
00:09:04Vous partagez, et oui, il partage plutôt votre analyse.
00:09:06On va voir sa réaction sur X Thibault de Montbrial.
00:09:10Il dit la même chose, évidemment.
00:09:12Il connaît comme vous ce sujet entre la permission de sortir d'un caïd
00:09:15pour entretien d'embauche en 2029.
00:09:17Il est vrai, rappelons-le, dont la mère se retrouve en garde à vue
00:09:20pour trafic de stupes.
00:09:22L'évasion lors d'une sortie au Planétarium, nous en avions beaucoup parlé,
00:09:25et les juges qui ont insulté la mère d'Elias,
00:09:27on nage en plein délire judiciaire.
00:09:29Et la question qui nous vient à l'esprit, je vous la pose,
00:09:32Général Cavalier, est-ce que c'est un système qui met d'abord
00:09:35au centre de la justice, finalement, malheureusement,
00:09:38les délinquants avant les victimes ?
00:09:41Selon vous ?
00:09:41Je crois que c'est une question fondamentale qu'a posée également Mme Brougère.
00:09:44Et je rejoins tout à fait les propos de l'avocat général.
00:09:46C'est-à-dire que depuis 40 ans, on a vu ce glissement.
00:09:49Moi, j'étais sur le terrain dans les années 80,
00:09:52et j'ai vu, sous l'effet notamment de l'améliore en puissance
00:09:55du sein de la magistrature, qu'il y a eu un courant idéologique
00:09:57qui est devenu très puissant et dominant,
00:10:00et qui a métamorphosé complètement la paille judiciaire.
00:10:02Ce qui fait qu'aujourd'hui, ça n'a plus de sens.
00:10:05Et quand vous voyez la maman du jeune Elias,
00:10:08j'ai bien su regarder cette interview,
00:10:10qui est extrêmement marquante.
00:10:11elle pose une question essentielle.
00:10:14Que doit défendre la société ?
00:10:15Elle doit défendre les citoyens.
00:10:19La plupart des gens attendent que la justice soit cohérente de ce point de vue.
00:10:23Autant qu'elle est rendue au nom de ces mêmes citoyens.
00:10:25Oui.
00:10:26Maintenant, qu'il y ait de la réinsertion,
00:10:28mais après, il faut étager, il faut graduer de tout cela.
00:10:31Quand vous voyez ce personnage qui était un ténor,
00:10:33qui était quand même un des ténors du narcotrafic,
00:10:35et que là, on le pousse,
00:10:38parce que pour moi, derrière ça,
00:10:39ce qu'il veut, c'est instrumentaliser le système
00:10:42en ayant une remise de peine.
00:10:44Mais c'est incompréhensible aujourd'hui par la population.
00:10:48Je crois que...
00:10:49Mais ça fait partie également des évidences
00:10:50qu'on est en train de découvrir
00:10:52quand le ministre Darmanin,
00:10:54lui, décide de remettre un minimum de rigueur
00:10:56dans les établissements présidentiels.
00:10:57Alors justement, décide.
00:10:58Mais là, c'est la décision d'un juge.
00:11:00Donc, c'est un véritable bras de fer qui s'esquisse.
00:11:02Avant que vous répondiez sur ce sujet,
00:11:04écoutons-le, justement, le garde des Sceaux,
00:11:06à ce sujet, au sujet de cette permission
00:11:07et de cette famille ce matin.
00:11:10Il y a une décision de justice.
00:11:11Moi, je la respecte.
00:11:12C'est l'État de droit.
00:11:12Un juge indépendant, malgré l'avis du parquet,
00:11:15malgré l'avis du chef de l'établissement,
00:11:17a décidé de faire cette autorisation.
00:11:18Il faut respecter cette décision.
00:11:19C'est donc la loi qu'il faut changer.
00:11:21Et je la changerai en janvier prochain,
00:11:23comme on l'a fait pour le terrorisme.
00:11:24On ne peut pas faire d'aménagement
00:11:25pour les personnes condamnées pour le terrorisme.
00:11:28Il faut qu'on fasse la même chose
00:11:29contre les narcos.
00:11:29Quand on est dans les prisons de haute sécurité,
00:11:31on ne puisse pas, sauf exception,
00:11:32par exemple, aller à l'enterrement
00:11:33de quelqu'un qui est très, très proche
00:11:36et c'est tout à fait normal
00:11:36de respecter la tristesse du détenu.
00:11:39On ne peut pas avoir des permissions de sortie
00:11:41pour aller travailler
00:11:41quand on est dans les prisons de haute sécurité.
00:11:43Parce qu'on ne peut pas sortir
00:11:44de ces prisons de haute sécurité.
00:11:45Il y a des prisons qu'on a faites en 4 mois
00:11:47où il n'y a pas de téléphone portable,
00:11:49il n'y a pas de drone,
00:11:50il n'y a pas de drogue,
00:11:51il n'y a pas de clé USB.
00:11:52Et la pénitentiaire fait extrêmement bien son travail
00:11:55avec des gens extrêmement dangereux.
00:11:57Mais la question qu'on peut se poser,
00:11:59pourquoi faut-il faire face
00:12:01à une situation ubuesque
00:12:03pour ensuite décider de...
00:12:04Ils sont au pouvoir depuis longtemps.
00:12:07Ce sont des législateurs,
00:12:08la plupart sont des députés aussi.
00:12:10Pourquoi attendre qu'il y ait un cas comme ça
00:12:12qui choque véritablement
00:12:14pour agir après ?
00:12:15Parce qu'on a organisé l'impuissance publique,
00:12:18l'impuissance judiciaire et policière
00:12:20depuis 40 ans.
00:12:22Aujourd'hui, c'est l'affolement général
00:12:23parce qu'effectivement,
00:12:25le système d'application
00:12:26comme le système d'exécution des peines
00:12:29ne marche pas,
00:12:30que l'autorité se délite,
00:12:32que au final,
00:12:33la dissuasion judiciaire
00:12:34ne fonctionne plus du tout.
00:12:36Là, en l'espèce,
00:12:38c'est absurde.
00:12:40Il sort en 2029,
00:12:41on est avec une personne
00:12:43qui a un profil dangereux,
00:12:44qui est dans une prison ultra sécurisée.
00:12:46Le message qui est envoyé,
00:12:48c'est un message
00:12:49qui discrédite totalement
00:12:50l'appareil d'État.
00:12:51Après, pour autant,
00:12:53bien sûr que le but de la peine,
00:12:56c'est de punir,
00:12:56mais c'est aussi de réinsérer.
00:12:58Mais pas faire n'importe quoi,
00:13:00réinsérer,
00:13:01de façon à ce que les gens
00:13:01qui sortent soient meilleurs, etc.
00:13:04Déjà, j'allais dire
00:13:05que les gens qui sortent,
00:13:06déjà encore faut-il les contrôler.
00:13:08Par exemple, moi, policier,
00:13:09je n'ai jamais eu de contact
00:13:10ou je n'ai jamais pu obtenir
00:13:11de contact
00:13:12avec les gens du SPIP
00:13:13qui s'occupent de la probation.
00:13:16Vous voyez, ça aussi,
00:13:17c'est des problèmes.
00:13:18C'est-à-dire que les policiers,
00:13:19on ne sait pas comment la personne
00:13:20s'est conduite en prison,
00:13:21par exemple, un voleur,
00:13:23un violeur,
00:13:24un cambrioleur,
00:13:26quelqu'un qui est extrêmement dangereux.
00:13:28On ne sait pas comment il s'est conduit.
00:13:29On ne sait pas quand il sort.
00:13:31Donc, il n'y a rien.
00:13:32Notre système est devenu illisible,
00:13:34système d'application
00:13:35et d'exécution des peines.
00:13:37Mais il ne le découvre pas,
00:13:38pardonnez-moi.
00:13:38Il est devenu injuste et inefficace.
00:13:39Si, on met des rustines,
00:13:41on est dans l'urgence,
00:13:42on a une idéologie
00:13:43anti-sanction, anti-prison.
00:13:46C'est devenu illisible,
00:13:47c'est-à-dire qu'on est un des rares pays
00:13:49à avoir un juge
00:13:49d'application des peines.
00:13:50On aménage des peines.
00:13:53Donc, le peuple français va déclarer,
00:13:56au nom du peuple français,
00:13:57un juge va dire
00:13:58telle personne est condamnée
00:13:59de la prison ferme.
00:14:00Déjà, le mot ferme
00:14:00ne veut plus rien dire.
00:14:02Avant, dans l'esprit des gens,
00:14:03ça voulait dire incarcération.
00:14:04Maintenant, ferme,
00:14:05c'est systématiquement un NG
00:14:07pour les petites peines.
00:14:08C'est très difficile
00:14:09d'envoyer quelqu'un.
00:14:09Donc là, il faut une révolution.
00:14:11C'est mélangé avec sursis.
00:14:13On ne comprend rien.
00:14:14Je voudrais même préciser
00:14:15que dans ce cas,
00:14:15c'était contre le parquet
00:14:17et contre l'administration pénitentiaire.
00:14:19Il y a eu un appel.
00:14:20C'est la Chambre d'application
00:14:22des peines de la Cour d'appel
00:14:23qui a confirmé
00:14:24la permission de sortie
00:14:25pour raisons professionnelles.
00:14:26Et ma question est quand même politique.
00:14:27Vous voyez, je dis,
00:14:28à chaque fois,
00:14:28on va prendre différents cas.
00:14:30Il faut attendre
00:14:30qu'il y ait véritablement
00:14:31un scandale,
00:14:33une affaire,
00:14:33à tout le moins,
00:14:34qui choque
00:14:34pour qu'il y ait une réaction.
00:14:35On aurait pu anticiper cela.
00:14:37Mais en fait,
00:14:38Gérald Darmanin
00:14:38a répondu à votre question
00:14:40par un mot,
00:14:40naïveté,
00:14:42quand il a expliqué...
00:14:43Il parle de qui ?
00:14:44Justement,
00:14:45question intéressante.
00:14:46Il a été au pouvoir.
00:14:47Il a été législateur.
00:14:49Philippe Bigère parlait tout à l'heure
00:14:50de la nécessité absolue
00:14:52de respecter
00:14:53les décisions de justice.
00:14:55Le premier,
00:14:56à ne pas le respecter,
00:14:57c'est le législateur.
00:14:59Et le deuxième,
00:15:00c'est le ministre en exercice.
00:15:02Et souvent,
00:15:02ça a été la ministre.
00:15:03Je pense notamment
00:15:04à Nicole Belloubet
00:15:05qui a pris des circulaires
00:15:06pour libérer les gens
00:15:09de façon anticipée,
00:15:10au mépris,
00:15:11du jugement
00:15:12et de la peine
00:15:14dont ils avaient écopé.
00:15:15Donc,
00:15:16il y a des tas
00:15:16d'interactions.
00:15:18Nous,
00:15:18on s'en prend souvent
00:15:20au laxisme
00:15:20d'une partie
00:15:21des magistrats.
00:15:23Mais les magistrats
00:15:24qui ne sont pas laxistes
00:15:25doivent en plus
00:15:26affronter des politiques
00:15:28qui,
00:15:28soit par idéologie,
00:15:30soit parce qu'ils n'ont pas
00:15:31su prendre
00:15:32les moyens
00:15:33de construire des prisons
00:15:35et les imposer
00:15:36dans les discussions
00:15:38budgétaires,
00:15:39sont les premiers
00:15:40à saper
00:15:41les fondements
00:15:42de la justice.
00:15:42Mais on a l'impression
00:15:43que dans une société
00:15:44à responsabilité
00:15:45inexistante,
00:15:47si je puis dire,
00:15:48est-ce que ça vous choque
00:15:49qu'on interroge
00:15:50la responsabilité
00:15:52des juges
00:15:53ou est-ce que vous estimez
00:15:54que les magistrats,
00:15:55par leur décision,
00:15:56par leur statut,
00:15:57par le fait qu'ils incarnent
00:15:57aussi le pilier
00:15:58de notre démocratie,
00:15:59ne doivent pas être soumis
00:16:00à une forme
00:16:01d'examen populaire
00:16:02qui peut virer
00:16:03à la vindicte populaire ?
00:16:04En principe,
00:16:05nul n'est au-dessus
00:16:06des lois.
00:16:06Pourquoi les magistrats,
00:16:08eux, seraient au-dessus
00:16:08de la loi ?
00:16:09Si chacun est responsable
00:16:10de ses actes,
00:16:11alors les juges aussi
00:16:12devraient être responsables
00:16:13de leurs actes
00:16:13et ne devraient pas être jugés
00:16:16par leur propre père
00:16:17où ils s'arrangent entre eux.
00:16:18Il faudrait une vraie justice
00:16:19comme on a instauré
00:16:20une justice pour juger
00:16:20les politiciens.
00:16:22Il faudrait une justice
00:16:22pour juger...
00:16:23Je parle des députés,
00:16:24les ministres
00:16:24qui ont exercé ces présidents.
00:16:25À court de la justice...
00:16:27Oui.
00:16:28Comment s'appelle-t-elle ?
00:16:29C'est Vierre.
00:16:29Bravo.
00:16:31Il faudrait la même chose
00:16:32pour les magistrats,
00:16:34à mon sens.
00:16:34On parlait des anciens ministres
00:16:37de la justice
00:16:37ou Emmanuel Macron.
00:16:39Il y en a ces ministres
00:16:40qui ont fait des nominations
00:16:41au sein de la magistrature.
00:16:43Si cette magistrature
00:16:45est idéologisée,
00:16:46c'est aussi parce que
00:16:47le gouvernement
00:16:47a fait ses nominations
00:16:49et a renommé
00:16:50des personnes
00:16:50qui étaient très marquées
00:16:51à gauche,
00:16:52voire à l'extrême-gauche.
00:16:53Et donc, on ne peut pas
00:16:54s'étonner du laxisme
00:16:56de la justice
00:16:56quand nos gouvernements
00:16:59ont fait ces nominations,
00:17:00ont fait ces choix.
00:17:01Donc, moi, je sais que...
00:17:04Il va être contre ce que je dis.
00:17:06Mais moi, je suis pour...
00:17:07Vous connaissez bien déjà.
00:17:08Je suis pour l'élection des juges
00:17:10parce que si on rend une décision
00:17:13au nom du peuple français,
00:17:14on doit le représenter.
00:17:15Et ce n'est pas normal
00:17:16qu'il y ait 80% des juges
00:17:17qui soient de gauche
00:17:18ou d'extrême-gauche
00:17:19alors que la population, elle,
00:17:21est à plus de 50% de droite.
00:17:22Donc, il faut que si on représente
00:17:25le peuple français,
00:17:26eh bien, que ce soit la même chose.
00:17:27Enfin, je parle en termes de...
00:17:28Oui, oui, oui, de quantité.
00:17:29Le cœur du sujet, c'est l'idéologie.
00:17:31L'idéologie, oui.
00:17:31Moi, je suis pour que les juges
00:17:33restent indépendants
00:17:34et je ne suis pas tout à fait d'accord
00:17:36sur le principe...
00:17:37Ils peuvent être élus et indépendants.
00:17:38Non, non, mais non,
00:17:39je n'y crois pas.
00:17:40Je n'y crois pas.
00:17:41Non, non, surtout le paysage politique français
00:17:43des juges élus localement.
00:17:45Je crois que là,
00:17:46on partirait dans certaines dérives.
00:17:48Non, je crois que le système actuel
00:17:49pourrait mieux fonctionner
00:17:52à condition d'en finir
00:17:54avec la harangue de Baudot,
00:17:55c'est-à-dire l'acte fondateur
00:17:56de tout ce qui s'est passé
00:17:57depuis 40 ans.
00:17:58Oui, mais j'en parle.
00:17:59C'est la remise en cause
00:17:59de la prison.
00:18:00Mais comment vous faites
00:18:01pour régénérer tout un corps,
00:18:03tout un système ?
00:18:03Alors, en revanche,
00:18:04on pourrait recruter des magistrats
00:18:06dans certains corps professionnels,
00:18:08mais arrêter de majoritairement
00:18:10recruter dans les universités.
00:18:11Quand un garde des sous,
00:18:13vous savez qu'il va rencontrer
00:18:14aussi les syndicats de magistrats.
00:18:16Vous croyez que quand il va
00:18:17devant le syndicat de la magistrature,
00:18:18qu'est-ce qu'il leur dit ?
00:18:20Vous croyez qu'il leur dit
00:18:21vous allez voir ce que vous allez voir,
00:18:22vous êtes imprégné d'idéologie ?
00:18:24Il leur dit rien.
00:18:25Rappelez-vous,
00:18:26Éric Dupond-Moretti,
00:18:27au début de son installation
00:18:29Place Vendôme,
00:18:31avait exprimé la volonté
00:18:32de réformer l'école nationale
00:18:33de la magistrature
00:18:34où l'ambiance idéologique,
00:18:38disons,
00:18:38est assez marquée.
00:18:39Il l'a laissé tomber,
00:18:40c'était juste pas possible.
00:18:42Il l'a réformé
00:18:43en nommant une avocate à sa tête.
00:18:4550% des magistrats.
00:18:47Ce qui est arrangé.
00:18:48Mais là où vous avez raison,
00:18:50Sonia,
00:18:51il n'y a pas 36 méthodes.
00:18:53Moi, je pense que,
00:18:55par exemple,
00:18:56il faudrait amplifier
00:18:57la responsabilité des magistrats.
00:19:00Elle existe.
00:19:01Il y a une infinité
00:19:02de sanctions disciplinaires
00:19:04qui sont prises
00:19:05contre des magistrats
00:19:07pour des attitudes
00:19:08indélicates.
00:19:10Mais imaginons,
00:19:11imaginons que
00:19:12ce narcotrafiquant
00:19:14ne regagne pas la prison
00:19:15à la suite
00:19:16de cette décision aberrante.
00:19:18Eh bien,
00:19:18il y aurait une méthode radicale
00:19:20pour épurer,
00:19:22dans le bon sens du terme,
00:19:23la magistrature,
00:19:25c'est-à-dire
00:19:25ce juge
00:19:26de l'application
00:19:27des peines.
00:19:28Eh bien,
00:19:29il ne doit plus être
00:19:31dans la mission
00:19:33qui...
00:19:33qui...
00:19:34Ah oui,
00:19:34donc là,
00:19:35c'est radical.
00:19:35Il s'était déjà évadé
00:19:36dix ans auparavant.
00:19:38Ce serait radical.
00:19:39C'est-à-dire,
00:19:40à partir du moment
00:19:41où on a la preuve
00:19:42que quelqu'un
00:19:44est totalement désaccordé
00:19:45avec les devoirs
00:19:47qu'exige la magistrature,
00:19:49il faut en tirer
00:19:50les conclusions
00:19:51et le prévenir
00:19:53lui-même
00:19:53qu'il doit faire
00:19:55autre chose.
00:19:55C'était un peu cocasse.
00:19:57C'est vrai,
00:19:57il n'y a pas besoin...
00:19:58Enfin,
00:19:58l'ironie est mal placée
00:19:59parce que là,
00:20:00on parle vraiment
00:20:00d'un baron de la drogue.
00:20:01Mais l'image hier,
00:20:02on le voyait arriver,
00:20:03descendre de la voiture,
00:20:04sonner et faire coucou
00:20:06pour que le personnel pénitentiaire
00:20:08l'identifie,
00:20:09le voie pour ouvrir
00:20:10la prison
00:20:11qui regagne sa cellule.
00:20:12Rien que de le dire
00:20:13quand même,
00:20:14c'est étrange.
00:20:15Mais dans les cellules,
00:20:16dans les prisons,
00:20:16il se passe beaucoup de choses,
00:20:17chère Sabrina Berlin-Bouillet.
00:20:19La fouille des prisons,
00:20:20instruction a été donnée
00:20:21de fouiller toutes les prisons
00:20:22d'ici le 31 décembre.
00:20:23Ça a démarré hier.
00:20:26Hier soir.
00:20:26C'est bien ça.
00:20:27Hier soir,
00:20:27sous le regard,
00:20:28et là vraiment,
00:20:28c'est une exclusivité,
00:20:30sous le regard,
00:20:31c'est très très particulier,
00:20:32c'est inédit,
00:20:33me semble-t-il,
00:20:33dans le cas très rare,
00:20:34des caméras de CNews,
00:20:36un plan de grande ampleur
00:20:37avant qu'on voit ces images
00:20:39qui sont assez impressionnantes,
00:20:42que vous nous décriviez l'ambiance,
00:20:44le contexte quand même
00:20:45de telles opérations
00:20:46avec ceux qui interviennent.
00:20:48C'est une unité spéciale
00:20:49qui intervient dans les prisons.
00:20:51Oui, déjà,
00:20:52c'est une discrétion totale
00:20:53puisque jusqu'au dernier moment,
00:20:54on ne savait pas
00:20:54dans quelle prison ça allait.
00:20:56Il vaut mieux.
00:20:56Ils vont planquer tout
00:20:57avant que...
00:20:58Exactement.
00:20:58Il y avait ce risque de fuite
00:20:59qui était très important.
00:21:01Tout le monde était très discret
00:21:02et puis les choses
00:21:03se passent assez vite.
00:21:04à partir du moment
00:21:05où le ministre arrive sur place,
00:21:06il y a un brief très intime
00:21:08qui se fait
00:21:09avec les agents pénitentiaires
00:21:10en petit comité.
00:21:11Puis, ce plan
00:21:15qui est XXL de fouille
00:21:16va concerner beaucoup de détenus.
00:21:18Donc, il y a à la fois
00:21:18le quartier d'isolement
00:21:19qui était concerné
00:21:20et aussi des détenus
00:21:21plus ordinaires.
00:21:22Et à ce moment-là,
00:21:23ce sont les ERIS
00:21:23qui sont une sorte d'élite,
00:21:26d'unité d'élite
00:21:27qui sont, on va dire,
00:21:29le GIGN de la prison.
00:21:31On pourrait dire ça comme ça.
00:21:32Le Général me regarde,
00:21:33mais bon, voilà.
00:21:34Qui interviennent en premier lieu
00:21:35pour extraire
00:21:36les détenus de leurs cellules.
00:21:39Certains vont en promenade
00:21:39pour les détenus ordinaires.
00:21:41Pour ceux qui sont à l'isolement,
00:21:42ils sont placés à l'écart
00:21:44dans une pièce.
00:21:45Et à ce moment-là,
00:21:46arrivent les premières fouilles
00:21:47avec les chiens.
00:21:49L'équipe,
00:21:50c'est une fille qui vient,
00:21:51qui va sur place,
00:21:51qui va essayer
00:21:52de repérer des stupéfiants.
00:21:53Puis les ZIROS
00:21:55qui sont une autre équipe,
00:21:57une autre unité
00:21:57beaucoup plus récente
00:21:58que les ERIS
00:21:59et qui, eux,
00:21:59vont avoir un matériel
00:22:00très technologique,
00:22:02très avancé
00:22:02pour détecter
00:22:04des cartes SIM
00:22:05parce qu'on sait
00:22:05que beaucoup de cartes SIM
00:22:06parviennent maintenant
00:22:07jusque dans les cellules
00:22:08pour détecter des téléphones,
00:22:10des téléphones éteints également.
00:22:12Donc, c'est tout de même
00:22:12une grande avancée technologique.
00:22:15Et donc, tout ça se passe
00:22:16très vite,
00:22:17malgré tout,
00:22:17très minutieusement.
00:22:18Tout est millimétré.
00:22:20Et puis, en fait,
00:22:21il y a des saisies
00:22:21qui se font.
00:22:22Et puis, après,
00:22:23des poursuites judiciaires
00:22:24en fonction des détenus.
00:22:25Déjà, ils vérifient tout ça.
00:22:26Hier, ça a duré
00:22:27assez longtemps
00:22:28parce qu'ils ont fait ça
00:22:29d'une manière XXL,
00:22:31donc très importante.
00:22:32Ça concernait pratiquement
00:22:33une centaine de cellules.
00:22:37Donc, ça a pris du temps.
00:22:38Et à l'issue
00:22:39de toutes ces fouilles,
00:22:40il y a eu 70 portables
00:22:41retrouvés,
00:22:42des stupéfiants,
00:22:43des médicaments.
00:22:44C'est énorme.
00:22:45Oui, c'est beaucoup.
00:22:47Mais ça ne surprend personne.
00:22:48Non, mais enfin,
00:22:49ça ne surprend personne.
00:22:50Et puis, ça va se renouveler.
00:22:53C'est ça qui t'aime.
00:22:54Le geste est fort.
00:22:56Alors, le geste est fort.
00:22:57Effectivement,
00:22:58après, à nous d'analyser
00:22:59en quoi c'est une part
00:23:00de communication
00:23:00et une part d'efficacité aussi.
00:23:03Mais ce qui est incroyable aussi,
00:23:04c'est l'organisation qu'il faut.
00:23:05Il faut saluer.
00:23:06C'est pour ça,
00:23:06vraiment, le travail
00:23:07du personnel pénitentiaire
00:23:08qu'on découvre chaque jour
00:23:10un peu plus.
00:23:10Et là, vous avez eu l'occasion
00:23:11de les côtoyer.
00:23:12Pour une telle opération,
00:23:13il faut quand même préparer,
00:23:15même pour un état d'esprit
00:23:15des prisonniers.
00:23:16Tout peut arriver.
00:23:17Bien sûr.
00:23:18Là, ils étaient 200
00:23:19parce que, voilà,
00:23:20événement exceptionnel
00:23:21qui va durer jusqu'à la fin
00:23:22du mois de décembre.
00:23:23Ça faisait beaucoup 200
00:23:24en tout,
00:23:24200 agents pénitentiaires.
00:23:26Toute unité confondue.
00:23:27Mais, en réalité,
00:23:29ils sont dans un quotidien
00:23:29que les Français
00:23:30imaginent mal.
00:23:32Il y a tellement
00:23:32d'imaginaires autour
00:23:34du milieu carcéral
00:23:35qui viennent beaucoup
00:23:35des films américains,
00:23:36des séries américaines.
00:23:37Ce n'est pas comme ça
00:23:38en France.
00:23:39Ils sont souvent oubliés,
00:23:40les agents pénitentiaires.
00:23:41Ils ne sont pas très bien payés,
00:23:44déjà.
00:23:44Ils vivent en décalage
00:23:46et ils côtoient quand même
00:23:47le quotidien d'individus
00:23:48qui sont souvent
00:23:50pas insérés, déjà,
00:23:52à la base.
00:23:52Donc, c'est très compliqué
00:23:53pour eux.
00:23:54Ils sont souvent aussi
00:23:55bien conseillés
00:23:56par leurs avocats.
00:23:57C'est détenu donc
00:23:58très procédurier
00:23:59sur certaines choses
00:23:59et donc ils peuvent être
00:24:00très provocateurs
00:24:01et eux doivent prendre
00:24:02sur eux ces agents
00:24:04pour, même s'ils sont
00:24:05dans l'ombre,
00:24:06toujours garder leur sang-froid,
00:24:07ne jamais déraper.
00:24:09L'un me disait hier
00:24:09« Vous ne vous rendez pas compte
00:24:10dans la prison ? »
00:24:11On se dit tous les jours
00:24:12que c'est nous
00:24:12qui pourrions être
00:24:13de l'autre côté
00:24:13si on réagissait
00:24:15juste humainement.
00:24:16Ça veut bien dire
00:24:17qu'il y a des provocations
00:24:18et qu'il y a
00:24:19un self-control
00:24:20assez extraordinaire
00:24:22de ces gens.
00:24:23Évidemment, on va marquer
00:24:24une pause.
00:24:25On va y revenir
00:24:25parce que ce reportage
00:24:26vraiment, il est assez...
00:24:28Voilà, il nous apprend
00:24:28beaucoup, beaucoup de choses
00:24:29puisqu'on va rester
00:24:31dans le domaine
00:24:31de la justice.
00:24:33La maire d'Elia
00:24:33sur ce plateau
00:24:35lors de la grande interview
00:24:36a donc dit
00:24:37qu'elle avait été insultée
00:24:38vraiment par un magistrat
00:24:40traité de populiste
00:24:41des Cervelets.
00:24:41Ce matin,
00:24:42le garde des Sceaux
00:24:42a répondu.
00:24:44Mais là encore,
00:24:44puisqu'on parlait humainement,
00:24:45vous avez dit tout à l'heure,
00:24:46Savannah,
00:24:47comment humainement
00:24:47est-ce possible ?
00:24:48Là, vraiment,
00:24:49quelles que soient
00:24:49les convictions politiques
00:24:50des uns et des autres,
00:24:51comment vous pouvez
00:24:52traiter ainsi
00:24:53une mère de famille
00:24:54qui a perdu son fils
00:24:55dans de telles circonstances ?
00:24:56Mais je veux dire...
00:24:57Ça reste quand même
00:24:58un mystère...
00:24:59Mais tout simplement
00:25:00parce qu'au-delà
00:25:01du judiciaire,
00:25:03je pense qu'il y a
00:25:04une dégradation forte
00:25:06de ce que j'appellerais
00:25:07le savoir-vivre judiciaire.
00:25:10Je veux dire...
00:25:11Le savoir-vivre tout court,
00:25:12les humains...
00:25:12Oui, absolument.
00:25:13Le savoir-vivre tout court.
00:25:15Mais ça ne devrait pas
00:25:16rester impuni,
00:25:17on va en parler.
00:25:17Mais bien sûr.
00:25:18Une courte pause
00:25:19et on se retrouve.
00:25:21Merci d'être avec nous.
00:25:25On va plonger,
00:25:26si je puis dire,
00:25:26dans le milieu carcéral
00:25:27pour suivre cette opération.
00:25:29Alors XXL,
00:25:30c'est vrai que ça fait penser
00:25:31aux opérations
00:25:32Placnet XXL
00:25:34et que ça sent un peu
00:25:34la communication.
00:25:36Mais vraiment,
00:25:36pour le personnel pénitentiaire,
00:25:38pour ce qui a été fait,
00:25:39c'est normal de voir aussi
00:25:40l'action de ces brigades
00:25:42dans le milieu carcéral.
00:25:44Ce sera juste après
00:25:44votre rappel des titres,
00:25:46chère Sommaya.
00:25:46Et à la une de l'actualité,
00:25:48les contrôles de l'assurance retraite
00:25:50ont permis d'éviter
00:25:51188 millions d'euros
00:25:52de fraude ou de faute
00:25:53dans le versement
00:25:54des pensions en 2024.
00:25:56Sur les 6700 contrôles effectués,
00:25:59900 cas de fraude effectives
00:26:00et 2400 cas de faute
00:26:01ont été détectés.
00:26:04Trois personnes mises en examen
00:26:06et écrouées à Paris
00:26:06dans le cadre d'une double affaire
00:26:08d'espionnage économique
00:26:09au profit de Moscou
00:26:10et d'ingérence
00:26:11après la découverte
00:26:12d'affiches pro-russes
00:26:13sur l'arc de Triomphe
00:26:14à Paris.
00:26:15Deux hommes et une femme
00:26:16qui risquent jusqu'à
00:26:1710 ans de prison
00:26:18pour intelligence
00:26:19avec une puissance étrangère.
00:26:21Et puis Israël
00:26:22annonce avoir identifié
00:26:23le corps rendu hier
00:26:24comme celui de Dror Or
00:26:25que vous découvrez à l'écran
00:26:26tué au cours des attaques
00:26:27du 7 octobre.
00:26:29Il reste désormais
00:26:30deux dépouilles d'otages
00:26:31à Gaza,
00:26:32celle d'un Israélien
00:26:33et d'un Thaïlandais.
00:26:36Merci Sommaya.
00:26:37Alors justement,
00:26:38ce sujet,
00:26:39cette fouille des prisons,
00:26:41le travail du personnel pénitentiaire,
00:26:43cette intervention
00:26:43d'une brigade,
00:26:44c'est assez inédit
00:26:45dans le milieu carcéral.
00:26:46Le tout sous le regard
00:26:48des caméras de CNews.
00:26:49Justement,
00:26:50on va voir ce travail.
00:26:51A vos souhaits.
00:26:53Dans les couloirs
00:26:54de cette prison,
00:26:55les équipes de l'ERIS
00:26:56se préparent
00:26:57à une fouille
00:26:57sans précédent.
00:26:59Visage masqué,
00:27:00muni de casques
00:27:01et d'un bouclier,
00:27:02ils pénètrent
00:27:02dans les cellules
00:27:03du quartier d'isolement.
00:27:06Pour cette opération
00:27:07coup de poing,
00:27:08les détenus
00:27:08sont mis à l'écart.
00:27:10Pendant qu'une centaine
00:27:11de cellules
00:27:11sont entièrement fouillées,
00:27:12chacune pendant
00:27:13près d'une heure trente.
00:27:15Une fouille
00:27:16sous le regard
00:27:16du garde des Sceaux,
00:27:17Gérald Darmanin,
00:27:19qui assiste
00:27:19à l'intervention
00:27:20au plus près
00:27:20dans les cellules.
00:27:23Les équipes
00:27:23synophiles
00:27:24sont à la recherche
00:27:24de stupéfiants.
00:27:26Puis les équipes
00:27:26de l'EROS
00:27:27entrent en action
00:27:28avec des outils
00:27:29innovants
00:27:29de détection
00:27:30d'objets électroniques.
00:27:31C'est une équipe
00:27:32spécifique
00:27:33de la direction
00:27:34interrégionale
00:27:35de Paris
00:27:36qui travaille
00:27:37sur des dimensions
00:27:37plus techniques
00:27:38pour la recherche
00:27:39des téléphones portables
00:27:41avec des appareils
00:27:41très nouveaux.
00:27:42Grâce au plan
00:27:43antiportable,
00:27:44nous allons pouvoir
00:27:44doter beaucoup
00:27:45d'établissements
00:27:45pénitentiaires
00:27:46de dispositifs
00:27:47très nouveaux,
00:27:48très fins,
00:27:49qui nous permettent
00:27:50d'identifier
00:27:50l'ensemble des téléphones,
00:27:51y compris ceux éteints,
00:27:52y compris des cartes SIM
00:27:54qui ne seraient pas utilisées.
00:27:55L'an dernier,
00:27:5680 000 téléphones portables
00:27:57ont été saisis.
00:27:58Une fouille
00:27:59qui porte ici
00:28:00déjà ses fruits.
00:28:00Là, vous avez
00:28:01deux téléphones,
00:28:03des écouteurs
00:28:03et des médicaments.
00:28:05En tout,
00:28:05ce sont plusieurs
00:28:06téléphones portables
00:28:07des stupéfiants
00:28:08cartes SIM
00:28:09et des médicaments
00:28:09qui ont été découverts,
00:28:11des saisies
00:28:12présentées
00:28:12au ministre de la Justice.
00:28:14Une allance de précision
00:28:15pour le chitre ?
00:28:16J'ai un prix.
00:28:17C'est pour la grise.
00:28:19Cette première fouille
00:28:20d'envergure
00:28:21lance l'opération
00:28:22Fouille XXL
00:28:23qui sera déployée
00:28:24dans toutes les maisons d'arrêt
00:28:25d'ici la fin de l'année.
00:28:27Pareil.
00:28:28Bien.
00:28:29Général,
00:28:29sur ces brigades
00:28:30d'intervention
00:28:31en milieu carcéral,
00:28:32c'est quand même
00:28:32très particulier
00:28:33comme intervention,
00:28:35comme milieu.
00:28:35L'administration pénitentiaire
00:28:37s'est dotée déjà
00:28:38des risques
00:28:38qui permettent
00:28:39d'intervenir
00:28:40lorsqu'il y a
00:28:40des détenus dangereux.
00:28:43Ça fait une vingtaine d'années
00:28:44que ça a monté en puissance.
00:28:45Maintenant,
00:28:46ce sont des unités
00:28:46très efficaces.
00:28:47Maintenant,
00:28:48ils sont dotés
00:28:48de leurs moyens propres
00:28:49pour déceler
00:28:50dans ces cellules
00:28:52tout ce qui est téléphone,
00:28:54tout ce qui peut être
00:28:55caché également
00:28:55parce que des cartes,
00:28:56c'est facilement
00:28:58dissimulable.
00:28:59Voilà,
00:29:00mais on disait
00:29:01tout à l'heure
00:29:02dans le plateau
00:29:03et je vous ai écouté,
00:29:04c'est qu'on découvre
00:29:06des évidences
00:29:08et pourquoi ne l'a-t-on pas
00:29:09fait avant ?
00:29:09Mais quand on a découvert
00:29:10la clé USB
00:29:11de M. Abdeslam,
00:29:13M. Abdeslam,
00:29:14tout court.
00:29:15C'est pas très bien
00:29:15de fouiller les cellules
00:29:16mais le mieux,
00:29:17ce serait de ne pas
00:29:17laisser rentrer tout ça.
00:29:18Or,
00:29:19regarder le régime juridique
00:29:21et la jurisprudence
00:29:22sur les fouilles
00:29:24des visiteurs
00:29:25et les fouilles
00:29:25des prisonniers
00:29:26quand ils sortent
00:29:27du parloir,
00:29:28c'est un maquis
00:29:30invraisemblable.
00:29:32Enfin,
00:29:32quand on a un parloir,
00:29:33oui.
00:29:34Non,
00:29:34effectivement,
00:29:35les fouilles des cellules,
00:29:37ça se fait à la main
00:29:38du chef d'établissement
00:29:39mais les fouilles individuelles
00:29:42des détenus,
00:29:42c'est le code
00:29:43de procédure pénale
00:29:44avec des conditions
00:29:45cumulatives,
00:29:45il faut que ce soit
00:29:46nécessaire,
00:29:46proportionnellement.
00:29:47Par beaucoup de contraintes.
00:29:48Par beaucoup de contraintes.
00:29:49C'est quoi cette bureaucratie là ?
00:29:51Et c'est complètement aberrant,
00:29:53c'est là que je dis
00:29:53qu'on a désarmé la police,
00:29:54désarmé également
00:29:55l'administration pénitentiaire.
00:29:57Lorsqu'on veut changer
00:29:58un détenu,
00:30:00par exemple,
00:30:00d'un établissement pénitentiaire
00:30:01à l'aide,
00:30:02lui infiger une sanction,
00:30:03aujourd'hui,
00:30:04il faut un conseil de discipline
00:30:06ou en tout cas,
00:30:07les toutes décisions
00:30:08peuvent faire l'objet
00:30:09d'un recours
00:30:09pour excès de pouvoir.
00:30:10Donc on a paralysé
00:30:11l'administration pénitentiaire.
00:30:13Et la très bonne question
00:30:14que vous posiez,
00:30:15c'était,
00:30:15avant de fouiller,
00:30:16il faudrait nous dire
00:30:17comment ça rentre ?
00:30:19Comment ça rentre ?
00:30:20Alors on le sait,
00:30:21comment ça rentre.
00:30:22Si on veut mettre
00:30:24de l'étanchéité...
00:30:25Ça rentre aussi parfois,
00:30:25parce qu'il faut rendre
00:30:26hommage au personnel pénitentiaire,
00:30:28mais parfois,
00:30:28ça rentre par des complicités.
00:30:30Bien sûr,
00:30:30il y a des complicités internes,
00:30:31il y a les avocats,
00:30:33il y a la famille,
00:30:34il y a le fait
00:30:34qu'on ne fouille pas
00:30:35systématiquement les détenus
00:30:36quand ils vont faire
00:30:38un parloir.
00:30:39Tout ça fait partie
00:30:40de ce...
00:30:41Bien,
00:30:42écoutez,
00:30:42on ne va pas rentrer
00:30:42dans trop de détails.
00:30:43On va sortir de prison.
00:30:46Un ordinateur de Landais
00:30:47qui est coupable de meurtre
00:30:49qui fait un enfant
00:30:50alors qu'il est détenu,
00:30:52on atteint...
00:30:53Général,
00:30:53vous avez déjà...
00:30:54Moi j'ai discuté
00:30:54avec déjà...
00:30:56Avec un personnel pénitentiaire
00:30:58et qui m'a dit
00:30:59à un moment,
00:31:00on est obligé
00:31:01un peu de laisser
00:31:03un peu aller
00:31:04parce que sinon,
00:31:05voilà,
00:31:06de soulever la couvercle,
00:31:07sinon ça explose.
00:31:08Et on ne peut pas,
00:31:09on ne peut pas.
00:31:09Il m'a dit donc
00:31:10qu'on les laisse
00:31:10avoir des relations sexuelles.
00:31:13Les conditions de détention
00:31:15sont souvent déplorables.
00:31:16Il faut qu'on ait obligé...
00:31:17De toute façon,
00:31:17ils ne sont pas assez nombreux
00:31:18pour pouvoir tout vérifier.
00:31:20Même pour le parloir,
00:31:21ils font des tours
00:31:22mais ils ne peuvent pas
00:31:23rester constamment
00:31:24auprès du détenu.
00:31:25Ils ont une cocotte minute.
00:31:26Ils ont 84 000 détenus
00:31:28pour 62 000 places.
00:31:30Allez,
00:31:30s'il vous plaît.
00:31:30La réponse de Gérald Darmanin
00:31:31à la mère d'Elia,
00:31:32cet adolescent poignardé
00:31:33à la sortie
00:31:34de son entraînement de football.
00:31:36La mère de famille,
00:31:36Stéphanie Bonhomme,
00:31:37nous avait dit ici même
00:31:38lors de la grande interview
00:31:39avoir été insultée,
00:31:41traité de populiste,
00:31:42décervelée.
00:31:43par un magistrat.
00:31:44Écoutons-la.
00:31:46Pour les contacts
00:31:47que vous avez eus
00:31:48avec d'autres associations,
00:31:49comment vous ont-ils perçus ?
00:31:50À quoi vous ont-ils renvoyé peut-être ?
00:31:53C'était très violent.
00:31:55La première discussion,
00:31:57parce que j'avais besoin aussi
00:31:58de discuter avec des magistrats
00:32:00très naïvement finalement
00:32:02pour savoir si notre démarche
00:32:04de dialogue était saine
00:32:08et légitime.
00:32:09ça a été très violent
00:32:11parce que j'ai entendu
00:32:12les mots
00:32:12« vous partez en croisade
00:32:15contre les magistrats,
00:32:16vous êtes une victime
00:32:17esservelée
00:32:18et vous êtes populiste ».
00:32:21Ces mots ont été tenus
00:32:22à votre rencontre ?
00:32:23Oui.
00:32:25Et face à ces mots,
00:32:27j'ai été déstabilisée,
00:32:29je le reconnais.
00:32:30Et donc,
00:32:30j'ai fait la démarche
00:32:31de rencontrer la direction
00:32:33de France Victime.
00:32:35J'ai fait la démarche
00:32:35de rencontrer François Hollande
00:32:37et Nicolas Sarkozy
00:32:38pour savoir si ma démarche
00:32:41était légitime ou non.
00:32:43Alors,
00:32:44ça a révolté,
00:32:44j'espère,
00:32:47tout le monde.
00:32:47En tous les cas,
00:32:48je suis sûre
00:32:48de ceux qui nous regardent
00:32:50et la majorité des Français.
00:32:52Les responsables politiques
00:32:53ont beaucoup réagi.
00:32:54Avant d'écouter
00:32:54la réponse du garde des Sceaux,
00:32:57Michel Fayad,
00:32:57je ne sais pas si vous êtes d'accord,
00:32:59on assiste à une forme
00:33:00de rébellion des victimes
00:33:02au-delà des bougies,
00:33:03des marches blanches.
00:33:04En fait,
00:33:04elles s'expriment,
00:33:05elles prennent la parole,
00:33:06elles dénoncent,
00:33:07elles demandent des comptes
00:33:08au sens,
00:33:08pas de tête symboliquement,
00:33:10mais des réponses,
00:33:11des explications.
00:33:12Oui,
00:33:13parce que je pense que,
00:33:14contrairement aux politiciens,
00:33:15le peuple français
00:33:16a conscience qu'il y a une guerre
00:33:17aujourd'hui qui est livrée
00:33:18sur le sol français,
00:33:19dans le narcotrafic,
00:33:20dans l'insécurité,
00:33:22dans toutes sortes de crimes
00:33:24et de choses.
00:33:25Et donc,
00:33:25à un moment donné,
00:33:26il y a une partie
00:33:27de ce peuple français
00:33:27qui ne veut plus se taire,
00:33:29qui veut dénoncer
00:33:29ce que les politiciens,
00:33:31eux,
00:33:31ne dénoncent plus.
00:33:32Et donc,
00:33:33je pense que c'est
00:33:34le cri d'une mère,
00:33:35le cri du cœur,
00:33:37en fait,
00:33:37et chacun,
00:33:38à mon sens,
00:33:39se reconnaît dans ses propos.
00:33:41Et il est très important
00:33:42que ce magistrat
00:33:44soit sanctionné
00:33:45très sévèrement.
00:33:46Et j'ai entendu ce matin,
00:33:48Gérald Armanin dire
00:33:48qu'il y aura une enquête,
00:33:50qu'on va entendre
00:33:50les uns et les autres.
00:33:52Mais enfin,
00:33:52si on va entendre
00:33:53les uns et les autres,
00:33:53ça va se terminer
00:33:54en queue de poisson,
00:33:56parce qu'on va dire,
00:33:57le magistrat,
00:33:58c'est parole,
00:33:58contre-parole,
00:33:59etc.
00:34:00Je pense sincèrement
00:34:01que cette mère
00:34:03n'a aucune raison
00:34:04de mentir
00:34:04et qu'au contraire,
00:34:06c'est vraiment
00:34:06de la sincérité
00:34:09qu'on voit
00:34:09dans ses propos
00:34:10et qu'il faut être
00:34:11vraiment sévère
00:34:11pour ne pas qu'il y ait
00:34:12à nouveau
00:34:14ce genre de propos
00:34:16tenus par un magistrat
00:34:17qui est censé
00:34:18représenter
00:34:18la nation.
00:34:19Surtout que là,
00:34:20je ne veux pas m'avancer
00:34:21parce qu'elle m'en a parlé
00:34:22hors médias,
00:34:24mais sans doute
00:34:26aura-t-elle
00:34:27les moyens
00:34:28de le prouver.
00:34:29Mais on va écouter
00:34:31Gérald Armanin
00:34:32et ce qui étonne
00:34:33Philippe,
00:34:33c'est que
00:34:34elle est incroyable,
00:34:35vraiment,
00:34:35évidemment.
00:34:37Mais la mère d'Elias,
00:34:38lors de l'interview,
00:34:39moi j'ai été bluffée
00:34:40parce qu'elle est arrivée
00:34:41quand même
00:34:42à inverser,
00:34:43si je puis dire,
00:34:44ce qui devrait être
00:34:44la norme,
00:34:45inverser une forme de charge
00:34:46en disant que
00:34:47s'il n'y a pas de réponse,
00:34:48c'est là où
00:34:49il va y avoir
00:34:49un effritement
00:34:50de la démocratie.
00:34:51C'est-à-dire,
00:34:52elle a...
00:34:52Elle est accusée
00:34:53de s'appeler le système
00:34:54et elle dit
00:34:54au contraire,
00:34:55je le défends.
00:34:55Au contraire.
00:34:56Et là,
00:34:56si vraiment
00:34:58la partie des magistrats
00:34:59ne saisissent pas
00:35:00cette main tendue,
00:35:02franchement,
00:35:03c'est qu'il n'y a plus
00:35:03d'espoir.
00:35:04Mais je vous rejoins,
00:35:06Sonia.
00:35:08Malheureusement,
00:35:08les magistrats,
00:35:09enfin,
00:35:10une majorité
00:35:11de magistrats
00:35:12ne comprennent pas
00:35:15que lorsqu'un citoyen,
00:35:17une victime
00:35:18déplore ce qui s'est passé,
00:35:21eh bien,
00:35:22cette citoyenne
00:35:23s'occupe
00:35:24de ce qui la regarde.
00:35:26Profondément,
00:35:27les magistrats
00:35:28n'aiment pas
00:35:29pourtant
00:35:30l'intrusion
00:35:31démocratique
00:35:32d'un citoyen
00:35:33dans un fonctionnement
00:35:35qui doit le concerner
00:35:37au premier chef.
00:35:39Et combien
00:35:39de magistrats,
00:35:41j'en ai connu,
00:35:42considèrent
00:35:43que l'intervention
00:35:44d'un citoyen
00:35:45dans une institution
00:35:47au lieu d'être
00:35:48félicité louée
00:35:50est un scandale.
00:35:51D'autant que là,
00:35:52elle se base
00:35:53sur des faits.
00:35:54Le rapport,
00:35:54la mission
00:35:55de l'inspection générale
00:35:56de la justice.
00:35:57Alors, on peut faire
00:35:57une entête.
00:35:58Honnêtement, je ne sais pas
00:35:59si vous l'avez lu,
00:35:59et hier, nous avions
00:36:00Maurice Berger à ce sujet
00:36:01qui a lu le rapport,
00:36:02je vous assure,
00:36:03c'est une chaîne
00:36:04de défaillance totale.
00:36:05Alors, quelles que soient
00:36:06les convictions politiques,
00:36:07d'où vous venez,
00:36:08ce que vous pensez,
00:36:09c'est vraiment têtu
00:36:10comme fait.
00:36:11Mais on les voit,
00:36:12on voit les impérities
00:36:14successives,
00:36:16et il n'y a pas
00:36:1636 méthodes,
00:36:18c'est les appréhender,
00:36:21contrôler leur validité,
00:36:23et puis en tirer les conclusions.
00:36:24Philippe, regardez
00:36:24ce que vous dites
00:36:25à juste titre
00:36:26sur la réaction
00:36:26du corps,
00:36:27du corps judiciaire.
00:36:29Rappelez-vous
00:36:29le mur des cons,
00:36:302013,
00:36:31qui affiche notamment,
00:36:32alors là,
00:36:33on a la preuve,
00:36:33puisque Clément Véhérénal,
00:36:34journaliste de France 3,
00:36:36filme le mur des cons,
00:36:38où on voit notamment
00:36:39le Général Schmitt,
00:36:41des parents
00:36:41de deux jeunes filles
00:36:43violées par des récidivistes,
00:36:45dont un vieillant,
00:36:46je me sens bien.
00:36:47C'est l'une des premières victimes.
00:36:49Qui avait le malheur
00:36:51de demander juste
00:36:52un fichier
00:36:53des délinquants sexuels ?
00:36:56Quelle a été la sanction
00:36:58de la présidente ?
00:36:59Et que s'est-il passé
00:36:59depuis l'affaire Doutreau ?
00:37:00Non mais attendez,
00:37:01vous permettez,
00:37:02je dis juste aux téléspectateurs,
00:37:03la sanction,
00:37:04la présidente du syndicat
00:37:06et de la magistrature
00:37:07de l'époque,
00:37:08ça a traîné,
00:37:08traîné,
00:37:09quand Nicole Belloubet
00:37:11a été nommée
00:37:12ministre de la Justice
00:37:13en 2017,
00:37:14une de ses premières décisions
00:37:15a été de la promouvoir,
00:37:17cette présidente du SM
00:37:18à Bordeaux,
00:37:20et ensuite le jugement,
00:37:21donc reconnu coupable
00:37:22d'un jour public,
00:37:23500 euros d'amende
00:37:24et des dédommagements
00:37:25au Général Schmitt.
00:37:27Vous avez raison,
00:37:28je vous dis que c'est une...
00:37:30J'avais l'honneur
00:37:30d'être sur le mur des cons,
00:37:32mais tout ça,
00:37:33j'aurais été mari
00:37:35de ne pas y être,
00:37:37mais c'est vrai
00:37:38que tout ça s'est dilué
00:37:40dans une analyse juridique
00:37:42à n'en plus finir
00:37:43et résultat...
00:37:44Et avec la complaisance
00:37:46de la ministre de l'époque.
00:37:46Fabrena puis Frédéric Close.
00:37:48Oui, sur la maman d'Elias,
00:37:49je voulais dire une chose,
00:37:49il y a peut-être aussi
00:37:50eu un rapport de force
00:37:51qui s'est fait malgré elle
00:37:52avec ce magistrat
00:37:53parce qu'elle a une force
00:37:54très importante,
00:37:55c'est la force des mots,
00:37:56le poids des mots.
00:37:57Il est rare que dans les familles
00:37:59de victimes,
00:38:00surtout quand c'est votre fils,
00:38:01votre jeune fils
00:38:02qui se fait assassiner
00:38:03de cette manière,
00:38:04vous ayez la force
00:38:05d'avoir les mots
00:38:05face à une institution
00:38:07parce que c'est ça le magistrat.
00:38:09Déjà parce que vous êtes
00:38:09accablés par la peine
00:38:10et d'autre part
00:38:11parce que vous n'êtes pas aussi
00:38:12peut-être préparés
00:38:13à toucher ce milieu
00:38:14qui est quand même
00:38:15très particulier,
00:38:15celui de la justice.
00:38:16Et beaucoup de familles
00:38:18de victimes sont souvent
00:38:19intimidées par des magistrats.
00:38:22Pas que ce soit
00:38:22de volonté pour eux
00:38:23de les intimider,
00:38:23mais ils sont intimidés
00:38:24par le poids,
00:38:26par le poste.
00:38:27Vous avez tout résumé
00:38:28et elle a combattu cela.
00:38:30Vraiment,
00:38:30c'est exactement ça.
00:38:31Et là,
00:38:31je pense que c'est
00:38:33un véritable problème
00:38:34pour une partie,
00:38:35je dis,
00:38:35des magistrats
00:38:36parce qu'avec
00:38:37Mme Stéphanie Bonhomme,
00:38:38d'abord,
00:38:38elle ne laissera pas tomber
00:38:39comme toutes les familles
00:38:40de victimes généralement,
00:38:42mais elle sait
00:38:43de quoi elle parle
00:38:43et elle a compris
00:38:44qu'il ne fallait pas être,
00:38:46comment dire,
00:38:47il ne fallait pas demander
00:38:48des comptes
00:38:49au sens,
00:38:50demander des sanctions.
00:38:52Elle ne veut pas
00:38:52des sanctions.
00:38:53Elle veut comprendre
00:38:54tout simplement.
00:38:55Et une telle démarche,
00:38:56Frédéric Lowe,
00:38:56moi,
00:38:56je ne vois pas
00:38:57qui peut aller
00:38:57contre une maire
00:38:58qui veut simplement
00:38:59savoir pourquoi,
00:39:00pourquoi des juges
00:39:02n'ont pas au regard
00:39:03de faits,
00:39:05je veux dire,
00:39:06réitérés plein de fois
00:39:07par ces jeunes délinquants,
00:39:10il n'y a pas eu un hola,
00:39:11il n'y a pas eu une butée,
00:39:11il n'y a pas eu un stop.
00:39:12Pourquoi ?
00:39:12Moi,
00:39:13j'espère qu'il y aura
00:39:13des suites
00:39:14et je suis persuadé
00:39:16que la plupart des magistrats
00:39:18le comprendront parfaitement
00:39:19parce qu'un écosystème
00:39:20un peu endogane
00:39:21dans lequel il n'y a
00:39:22aucune contradiction,
00:39:23il y a des contradictions
00:39:24dans le pouvoir législatif,
00:39:26le pluralisme politique
00:39:27dans le pouvoir exécutif
00:39:28qui est challengé
00:39:29mais il n'y en a pas
00:39:30dans le pouvoir judiciaire
00:39:31où on ne conteste pas,
00:39:32c'est malsain.
00:39:33C'est pour ça
00:39:33que j'avais fait référence
00:39:34également à l'affaire Doutreau
00:39:35où il n'y a aucune responsabilité,
00:39:37le nombre de sanctions
00:39:38prononcées par le Conseil supérieur
00:39:39de la magistrature,
00:39:41c'est peanuts
00:39:43et c'est assez choquant.
00:39:44Et puis,
00:39:45il y a la séparation des pouvoirs,
00:39:47l'indépendance de la magistrature
00:39:48qu'on met en avant,
00:39:49bien sûr,
00:39:49mais il y a aussi l'article 15
00:39:51puisqu'on est dans les grands principes
00:39:52de la déclaration
00:39:53des droits de l'homme
00:39:53qui dit que la société
00:39:54a le droit
00:39:55de demander des comptes
00:39:56à tout agent public
00:39:57de son administration.
00:39:59Les magistrats
00:39:59sont aussi des agents publics.
00:40:02Moi,
00:40:02j'espère qu'on ira au bout
00:40:03parce qu'il y a un problème
00:40:04d'abord humain et moral,
00:40:05un manque total d'empathie
00:40:07à les qualifier
00:40:08une dame
00:40:08de lui dire
00:40:09vous faites une croisade.
00:40:11On oublie,
00:40:12on oublie.
00:40:12Son fils a été tué,
00:40:15massacré.
00:40:16Elle a le courage,
00:40:17je crois que ça a été dit,
00:40:19elle a le courage
00:40:21de demander des comptes,
00:40:22d'essayer de dialoguer
00:40:23et c'est complètement fou
00:40:25et j'espère qu'il y aura des suites.
00:40:27Et je ne dis pas ça,
00:40:27moi,
00:40:28contre les magistrats,
00:40:29quand des policiers
00:40:30qui ont des dérapages
00:40:31des ontologiques déconnent,
00:40:32je dis,
00:40:33bravo,
00:40:33il faut les sanctionner.
00:40:34Là, c'est scandaleux.
00:40:35Au-delà,
00:40:36le système,
00:40:36c'est vraiment
00:40:37une interrogation majeure
00:40:39sur un système.
00:40:41Une partie,
00:40:42nous avions Béatrice Bougère.
00:40:42Non, mais je ne parle pas
00:40:44de la justice.
00:40:45Je me le dis à moi-même.
00:40:45Je vais au-delà.
00:40:47Je dis simplement
00:40:48que dans une société
00:40:50comme la nôtre,
00:40:51on doit protéger
00:40:52les personnes et les biens.
00:40:54Et en l'occurrence,
00:40:54il y a deux individus dangereux
00:40:56qui étaient dans la nature
00:40:57et qui ont commis
00:40:58ce que l'on sait,
00:40:59mais ce sont des cas
00:41:00qui sont assez fréquents.
00:41:02Mais c'est même pire,
00:41:02je vous assure,
00:41:03j'invite nos téléspectateurs
00:41:04à lire le rapport.
00:41:05Il est sur la page
00:41:06du ministère de la Justice.
00:41:07Je veux dire,
00:41:07c'est écrit noir sur...
00:41:08Elle a raison,
00:41:09c'est la chronique
00:41:09d'une mort annoncée.
00:41:11C'est-à-dire,
00:41:11du début jusqu'à la fin,
00:41:13ils ne devaient pas se rencontrer,
00:41:15il y avait une interdiction,
00:41:16mais on les laisse.
00:41:17Eux-mêmes disent qu'ils ne doivent pas
00:41:18être ensemble.
00:41:19Eux-mêmes,
00:41:20en conscience de leur dangerosité,
00:41:22ils expriment des regrets
00:41:23en carton-pâte.
00:41:25On passe.
00:41:26Il n'y a pas d'éducateurs
00:41:26ensuite poursuivre
00:41:27par manque de moyens,
00:41:28mais il n'y a pas
00:41:28d'éducateurs disponibles.
00:41:30Tous les dossiers
00:41:31sur leur profil
00:41:32sont incomplets.
00:41:34Il n'y a rien
00:41:34sur leur dangerosité.
00:41:36Pourtant,
00:41:36ils sont coupables
00:41:37de vols,
00:41:37de violences,
00:41:38mais graves.
00:41:40Et d'ailleurs,
00:41:40dans ce rapport,
00:41:41il n'y a aucune mention
00:41:41sur les autres victimes.
00:41:42mais elles sont invisibilisées.
00:41:44Mais le problème,
00:41:46Sonia,
00:41:46c'est pour ça
00:41:48qu'un jour
00:41:48où je demeurais
00:41:49dans la provocation,
00:41:51moi,
00:41:51j'avais suggéré
00:41:52qu'on pouvait supprimer
00:41:53le juge des enfants.
00:41:55Parce qu'au fond,
00:41:56ça ne me gênerait pas
00:41:59de le développer.
00:42:01Rappelez-vous
00:42:01ce qui est arrivé
00:42:02à la loi Althal
00:42:03sur la justice des minières
00:42:04au Conseil constitutionnel.
00:42:05Vous n'allez pas
00:42:06si bien dire,
00:42:06nous en parlons ce soir
00:42:07à l'occasion
00:42:08d'une émission politique
00:42:09qui s'appelle
00:42:10Face à la France
00:42:11que je présente
00:42:11avec Laurence Farré.
00:42:12Et l'invité,
00:42:13c'est Gabriel Althal.
00:42:14On va y revenir
00:42:14sur la justice des minières
00:42:15mais aussi,
00:42:16il faut bien dire,
00:42:17sur le Conseil constitutionnel.
00:42:18Ah oui.
00:42:20Ils n'ont plus le pouvoir.
00:42:21On les invite
00:42:22mais ils n'ont plus le pouvoir.
00:42:23Ils ont complètement
00:42:24vidé la loi
00:42:25y compris sur le caractère,
00:42:27sur les possibilités
00:42:28de déroger
00:42:28à la fameuse césure.
00:42:30Non, non, non, pas le temps.
00:42:30Je n'ai pas
00:42:30il y a l'incorporation.
00:42:31Une note alarmante,
00:42:32s'il vous plaît,
00:42:33je voudrais l'évoquer
00:42:33parce qu'il est avec nous,
00:42:34Claude Moniquet
00:42:35qui est spécialiste
00:42:36de ces questions
00:42:37de la lutte contre le terrorisme.
00:42:38C'est une note alarmante
00:42:39de la DGSI
00:42:40sur les menaces
00:42:41qui pèsent sur les chrétiens
00:42:42dans le monde.
00:42:43Un sujet souvent sous-traité,
00:42:45oublié,
00:42:45pourtant capital
00:42:46quand on veut vraiment
00:42:47mener une guerre
00:42:48à l'échelle mondiale
00:42:49et puis à l'échelle nationale
00:42:50contre l'islamisme.
00:42:52Merci d'être avec nous,
00:42:53Claude.
00:42:54D'abord,
00:42:54que dit une telle note ?
00:42:56Que dit une telle note
00:42:57sur l'ampleur
00:42:58de la menace
00:42:58qui nous fait face
00:42:59et les victimes,
00:43:01entre autres,
00:43:01que sont ces chrétiens
00:43:02d'Orient ou d'ailleurs ?
00:43:05Oui,
00:43:05bonjour Sonia
00:43:06et bonjour à tous.
00:43:07En fait,
00:43:07c'est une note de synthèse.
00:43:09Donc,
00:43:09dans les services de renseignement,
00:43:11ce qu'on appelle
00:43:11une note de synthèse,
00:43:12c'est un document global
00:43:13qui,
00:43:14à un moment donné,
00:43:14fait le point
00:43:15sur tout ce qu'on sait
00:43:16à un instant T
00:43:18d'une situation
00:43:19ou d'un problème donné.
00:43:21Et ce que rappelle
00:43:22cette note de synthèse,
00:43:23c'est qu'en fait,
00:43:24depuis 30 ans,
00:43:25les chrétiens
00:43:26sont l'une des cibles principales
00:43:28des mouvements djihadistes,
00:43:29qu'il s'agisse
00:43:30d'Al-Qaïda
00:43:31ou de la mouvance d'Al-Qaïda
00:43:32ou de la mouvance
00:43:33de l'État islamique.
00:43:34Ça a commencé,
00:43:35rappelez-vous,
00:43:36du massacre
00:43:37des moines de Tibérine
00:43:38en Algérie
00:43:39dans les années 90.
00:43:42Rappelez-vous
00:43:42des massacres de coptes
00:43:43en Égypte,
00:43:45des attentats
00:43:45contre des églises
00:43:47ou des communautés coptes.
00:43:48Et puis,
00:43:48bien entendu,
00:43:49il y en a eu d'autres,
00:43:50il y en a tous les jours
00:43:51en Afrique,
00:43:52au Nigeria,
00:43:52dans d'autres pays,
00:43:54parfois en Irak,
00:43:55il y en a eu en Syrie.
00:43:57Et effectivement,
00:43:58c'est quelque chose,
00:43:58ce n'est pas du tout
00:43:59un accident.
00:44:00Ça a été théorisé
00:44:01et il y a un homme
00:44:02extrêmement important
00:44:03dans la terrorisation
00:44:07du djihad
00:44:07qui s'appelait
00:44:09Abu Moussab al-Souri.
00:44:10Je le dis,
00:44:10il s'appelait
00:44:11parce qu'il a été éliminé.
00:44:12C'est un Syrien
00:44:13qui a été éliminé
00:44:14dans une frappe
00:44:14il y a une vingtaine d'années.
00:44:16Et al-Souri,
00:44:17dans un livre
00:44:17qui s'appelait
00:44:18Zawat al-Mukawama
00:44:20al-Islamiyah al-Alamiyah,
00:44:22l'appel à la résistance globale
00:44:25du monde musulman,
00:44:26expliquait qu'il fallait frapper
00:44:28les Juifs,
00:44:30les chrétiens,
00:44:31donc il les citait
00:44:32nommément,
00:44:32les Juifs,
00:44:33les chrétiens,
00:44:33les policiers,
00:44:35les militaires
00:44:35et les grands événements
00:44:37sportifs et culturels,
00:44:39essentiellement en Europe,
00:44:40parce qu'il identifiait l'Europe
00:44:41comme étant le ventre mou
00:44:43de l'Occident.
00:44:44Et il pensait,
00:44:45en fait,
00:44:45c'est une stratégie,
00:44:46il pensait que
00:44:47ces attaques répétées
00:44:48allaient finir
00:44:49par créer
00:44:50un sentiment
00:44:51anti-musulman
00:44:52dans les pays européens,
00:44:55un ostracisme
00:44:56des musulmans
00:44:57et donc pousser
00:44:58les jeunes musulmans
00:44:59ou une partie d'entre eux
00:45:00d'Europe
00:45:01à rejoindre le djihad.
00:45:02Donc,
00:45:02c'était tout à fait réfléchi,
00:45:04c'était théorisé
00:45:06et ça a été repris
00:45:07depuis
00:45:07par l'État islamique
00:45:09avec des attaques
00:45:11que nous avons connues
00:45:12également en France.
00:45:13Saint-Étienne du Rouvray
00:45:14avec le père Hamel
00:45:15qui avait été égorgé,
00:45:17l'église de l'Assomption
00:45:18à Nice,
00:45:18le marché de Noël
00:45:19de Strasbourg,
00:45:21tout ça,
00:45:21ce sont des attaques
00:45:22spécifiques
00:45:23contre le monde chrétien,
00:45:24les communautés chrétiennes
00:45:26ou les églises.
00:45:27Effectivement,
00:45:28Claude Moniquet,
00:45:28merci pour votre analyse
00:45:29et comme vous le dites
00:45:30très régulièrement,
00:45:31tout était déjà prévu
00:45:32et il suffit de lire
00:45:34justement ce que publient
00:45:35ces théoristes,
00:45:37ces islamistes
00:45:37pour comprendre
00:45:38la gravité de la menace
00:45:40qui vise notamment
00:45:41et particulièrement
00:45:42les chrétiens d'Orient
00:45:44et d'ailleurs,
00:45:45évidemment,
00:45:45terre occidentale
00:45:47et également.
00:45:47Merci d'être intervenu,
00:45:48Claude Moniquet.
00:45:49On va marquer la pause.
00:45:51On va se retrouver
00:45:52sur ces sujets
00:45:53et d'autres.
00:45:54Une question aussi,
00:45:55je sais que vous en parlez
00:45:57souvent,
00:45:57Michel Fayette,
00:45:58c'est qui veut vraiment
00:45:59la paix ?
00:45:59Et ce n'est pas du tout
00:46:00être dans la polémique
00:46:01que de poser la question.
00:46:03On ne sait plus.
00:46:03Emmanuel Macron estime
00:46:05qu'il y a très peu de chances
00:46:06que le plan de paix américain
00:46:07aboutisse.
00:46:10Aux États-Unis,
00:46:12Donald Trump
00:46:13et toute son administration
00:46:14estiment au contraire
00:46:15que c'est une avancée majeure
00:46:17et il y a un volontarisme
00:46:18et un optimisme
00:46:18qui est mis en avant.
00:46:20Alors,
00:46:20qui veut la paix ?
00:46:21Qui ne la veut pas ?
00:46:22Peut-être la question
00:46:23est mieux posée ainsi.
00:46:24Vous êtes d'accord ?
00:46:25Pierre Lelouch interviendra.
00:46:26Vous nous direz
00:46:27ce que vous pensez
00:46:28des déclarations
00:46:29d'Emmanuel Macron
00:46:30qui a un petit peu
00:46:30à la marge rectifiée.
00:46:32C'est-à-dire le chef
00:46:33d'État-majeur désormais
00:46:34et à peine
00:46:34ne pas envoyer nos jeunes
00:46:36en Ukraine.
00:46:36Est-ce que vous êtes rassurés ?
00:46:38Ou pas ?
00:46:39Après la pause.
00:46:40À tout de suite.
00:46:45Midi News,
00:46:46la suite,
00:46:46dernière partie.
00:46:47On a déjà abordé
00:46:48beaucoup de sujets
00:46:49et puis,
00:46:50alors là,
00:46:50c'est un sujet majeur
00:46:51très intéressant.
00:46:52Ce qui se passe
00:46:53entre l'optimisme
00:46:53ou le volontarisme américain
00:46:55et puis Emmanuel Macron.
00:46:57Alors,
00:46:57certains diraient
00:46:57l'ucidité,
00:46:58d'autres diraient
00:46:59défaitisme
00:47:00puisqu'il estime
00:47:01que nous n'allons pas
00:47:03vers la paix.
00:47:04Nous interrogerons
00:47:05sur ce sujet
00:47:06notamment Pierre Lelouch.
00:47:08Merci de nous faire l'amitié
00:47:09et d'être ici Pierre
00:47:10avec vos analyses
00:47:11toujours vraiment
00:47:12frappées au coin du bon sens
00:47:14parce qu'ils font
00:47:15beaucoup réagir
00:47:16et avec un parler vrai.
00:47:18Mais parfois,
00:47:19le parler vrai,
00:47:19vous allez voir
00:47:20sur certaines questions,
00:47:21eh bien,
00:47:22vous fait passer
00:47:22pour un municois
00:47:23ou un capitulard.
00:47:25On va en parler
00:47:27juste après.
00:47:28Le journal
00:47:28puisqu'il est 13h
00:47:29et je vous ai présenté
00:47:30par Somaïa Labidi.
00:47:31Rebonjour à vous,
00:47:32Somaïa.
00:47:33Rebonjour Sonia
00:47:34et bonjour à tous.
00:47:35A la une de l'actualité,
00:47:36les alliés d'hier
00:47:37sont désormais
00:47:38les ennemis d'aujourd'hui.
00:47:39Mathilde Panot
00:47:40s'attaque au rapprochement
00:47:42entre le PS
00:47:42et le gouvernement.
00:47:44Un rapprochement
00:47:44qui nuit au combat
00:47:45porté par la France
00:47:46insoumise.
00:47:47Écoutez.
00:47:48La direction du Parti Socialiste
00:47:50a décidé
00:47:51d'un changement
00:47:52d'alliance
00:47:52et ça se voit
00:47:53de manière très claire
00:47:54dans l'Assemblée
00:47:55avec le refus
00:47:57de censurer
00:47:58le gouvernement
00:47:59le corps nu.
00:48:00Non seulement
00:48:01le Parti Socialiste
00:48:01sauve la Macronie
00:48:03dont on comprend
00:48:04qu'elle est finie
00:48:05dans ce pays
00:48:06mais en plus de ça
00:48:07il mine notre capacité
00:48:08de résistance
00:48:09et de victoire
00:48:10face à l'extrême droite.
00:48:12Peut-être une bonne nouvelle
00:48:13pour le portefeuille
00:48:14des Français.
00:48:15Sébastien Lecornu
00:48:16demande au ministre
00:48:17de l'Économie
00:48:18et de l'Énergie
00:48:18de travailler
00:48:19à des scénarios
00:48:20de baisse du prix
00:48:21de l'électricité.
00:48:23Une démarche
00:48:23qui s'inscrit dans
00:48:24je cite
00:48:24l'axe plus global
00:48:26de la stratégie
00:48:27de la décarbonation
00:48:29de l'énergie
00:48:29et de l'électricité.
00:48:32Après le scandale
00:48:33des poupées pédopornographiques
00:48:34et des armes
00:48:35de catégorie A
00:48:36chine devant
00:48:37le tribunal judiciaire
00:48:38de Paris
00:48:39l'État réclame
00:48:40la suspension
00:48:40pour trois mois minimum
00:48:42du site en France
00:48:43et une réouverture
00:48:44sous condition
00:48:44dans le même temps
00:48:46l'Union Européenne
00:48:47annonce avoir demandé
00:48:47des comptes
00:48:48à la plateforme chinoise.
00:48:51Et puis à la une
00:48:51de l'actualité internationale
00:48:53même s'il reste encore
00:48:54beaucoup à faire
00:48:55Moscou et Kiev
00:48:56s'accordent à dire
00:48:56qu'il y a eu
00:48:57des avancées
00:48:58sur le plan de paix
00:48:59porté par les États-Unis
00:49:00toutefois
00:49:01l'intervention américaine
00:49:02sera déterminante
00:49:04dans la résolution
00:49:05du conflit
00:49:05reconnaît
00:49:06Vladimir Zelensky
00:49:07Aujourd'hui
00:49:12nous avons également
00:49:12travaillé avec
00:49:13l'équipe de négociation
00:49:14ukrainienne
00:49:15sur le texte
00:49:16d'un document
00:49:16élaboré
00:49:17avec les États-Unis
00:49:18à Genève
00:49:18Les principes
00:49:19de ce document
00:49:22peuvent être
00:49:23développés
00:49:23en accord
00:49:24plus profond
00:49:24et c'est notre
00:49:25intérêt commun
00:49:26rendre la sécurité
00:49:27réelle
00:49:28Je compte sur
00:49:33une coopération
00:49:33active supplémentaire
00:49:35avec la partie
00:49:35américaine
00:49:36et avec le président
00:49:37Trump
00:49:37Beaucoup dépendent
00:49:39de l'Amérique
00:49:40parce que la Russie
00:49:41accorde la plus grande
00:49:42attention à la force
00:49:43américaine
00:49:44voilà ce qu'on pouvait dire
00:49:47de l'actualité
00:49:48à 13h
00:49:48Seigneur
00:49:48Merci
00:49:49et nous sommes toujours
00:49:50avec le général
00:49:51Cavalier
00:49:52avec Judith
00:49:52Vintrop
00:49:53avec Frédéric
00:49:54Lose
00:49:54avec Michel
00:49:55Fayad
00:49:55avec Philippe
00:49:56Bilger
00:49:56et nous sommes
00:49:56également avec
00:49:57l'ancien ministre
00:49:58le spécialiste
00:49:59des questions
00:49:59internationales
00:50:00auteur de nombreux
00:50:01ouvrages à succès
00:50:02dont Engrenage
00:50:03Pierre Lelouch
00:50:04et je me faisais
00:50:05la réaction
00:50:05est-ce que vous savez
00:50:06depuis quand
00:50:07dure la guerre
00:50:07en Ukraine
00:50:082014
00:50:10depuis 4 ans
00:50:12on va rentrer
00:50:12dans la 5ème année
00:50:13le 24 février
00:50:15il y a eu
00:50:15un million et demi
00:50:17de morts et de blessés
00:50:18dans les deux camps
00:50:19c'est absolument épouvantable
00:50:215 ans
00:50:22on rentre dans la 5ème année
00:50:24au 24 février
00:50:25pour eux c'est 2014
00:50:26selon les dires des Ukrainiens
00:50:28enfin vous voyez
00:50:28la guerre de haute intensité
00:50:30mais dans la population
00:50:32pour eux c'est 2014
00:50:33alors le président Emmanuel Macron
00:50:35n'est pas du tout optimiste
00:50:36sur le plan américain
00:50:37de paix en Ukraine
00:50:38ce qui tranche d'ailleurs
00:50:39avec le volontarisme américain
00:50:41Emmanuel Macron
00:50:41qui affirme que la Russie
00:50:42et seule la Russie
00:50:43ne veut pas le cesser le feu
00:50:44écoutons-le
00:50:45et également écoutons
00:50:46dans la foulée
00:50:48le président américain
00:50:49tous les pays
00:50:50qui sont autour de la table
00:50:51veulent la paix
00:50:52mais ils veulent une paix
00:50:54qui soit juste et durable
00:50:54c'est-à-dire une paix
00:50:55qui une fois le cesser le feu signé
00:50:58traite de manière juste
00:50:59de tous les éléments
00:51:00qui sont en jeu
00:51:01les questions territoriales
00:51:02les questions de sécurité
00:51:03etc
00:51:04mais qui offre les garanties
00:51:06qu'il n'y ait pas
00:51:07de nouvelles attaques
00:51:07par la Russie
00:51:08il n'y a aujourd'hui
00:51:09clairement pas de volonté russe
00:51:10d'avoir un cesser le feu
00:51:12et les propos
00:51:14qui ont été tenus
00:51:15par le ministre
00:51:15d'affaires étrangères
00:51:16russe d'ailleurs
00:51:17ces dernières heures
00:51:18à l'issue des discussions
00:51:20de Genève
00:51:20l'ont montré
00:51:21il a dit qu'il n'avait pas
00:51:22de volonté de discuter
00:51:23sur le plan
00:51:23dit amendé
00:51:25qui ressortait des discussions
00:51:26de Genève
00:51:26j'ai également mis fin
00:51:29à 8 guerres
00:51:29en 9 mois
00:51:30et nous travaillons
00:51:31actuellement
00:51:31sur la dernière
00:51:32ce n'est pas facile
00:51:34mais je ne sais pas
00:51:35je pense que
00:51:36nous allons y arriver
00:51:37au cours du dernier mois
00:51:4325 000 soldats sont morts
00:51:44je pense donc
00:51:45que nous sommes
00:51:46très proches
00:51:46d'un accord
00:51:47nous verrons bien
00:51:48je pensais que
00:51:49cela aurait été
00:51:50beaucoup plus rapide
00:51:50je pensais que cela
00:51:52aurait été
00:51:52beaucoup plus facile
00:51:53mais je pense
00:51:53que nous faisons des progrès
00:51:54alors justement
00:51:55Pierre Lelouch
00:51:56qui veut vraiment la paix
00:51:57ou qui ne la veut pas
00:51:58est-ce qu'on peut poser
00:51:59la question ainsi ?
00:52:00je crois que tout le monde
00:52:01la veut
00:52:01y compris Poutine
00:52:03parce que
00:52:04au fond
00:52:05il a remporté
00:52:06ce qu'il cherchait
00:52:07il est sur le point
00:52:08de remporter
00:52:08ce qu'il cherchait
00:52:10les Ukrainiens
00:52:11sont à bout
00:52:12le président Zelensky
00:52:14est pris
00:52:15dans une affaire
00:52:16compliquée
00:52:17de corruption
00:52:18qui affaiblit
00:52:19son régime
00:52:19il manque d'hommes
00:52:21il manque de matériel
00:52:22les Américains
00:52:22ne payent plus
00:52:23depuis le mois de janvier
00:52:24il n'y a plus un sou
00:52:25donc la guerre
00:52:26elle est aujourd'hui
00:52:27financée essentiellement
00:52:28par l'Europe
00:52:29on en est nous
00:52:31à 175 milliards d'euros
00:52:33donnés depuis le début
00:52:33de la guerre
00:52:34ce n'est pas rien
00:52:35donc aujourd'hui
00:52:36je dirais
00:52:36qu'on est normalement
00:52:38à la fin
00:52:39de cette horrible guerre
00:52:42mais il reste
00:52:43des problèmes
00:52:43extrêmement lourds
00:52:44alors sur la question
00:52:45du cessez-le-feu
00:52:46le président Macron
00:52:48a raison de dire
00:52:48que les Russes
00:52:49n'en veulent pas
00:52:49ils ne veulent pas
00:52:50de cessez-le-feu
00:52:50puisqu'ils dominent
00:52:51sur le champ de bataille
00:52:52et ils ne cesseront
00:52:54le combat
00:52:54qu'au moment
00:52:55où ils obtiendront
00:52:55un traité de paix
00:52:56qui leur convient
00:52:57et dans la liste
00:52:59des choses qu'ils souhaitent
00:53:00et qui n'ont pas varié
00:53:01d'ailleurs depuis
00:53:02avant le début
00:53:03de la guerre
00:53:03c'est pour ça que j'ai écrit
00:53:05qu'on aurait pu éviter
00:53:06tout ça depuis fort longtemps
00:53:07la question centrale
00:53:08c'est la neutralité
00:53:09de l'Ukraine
00:53:10le président Bush
00:53:12fils a voulu faire rentrer
00:53:14l'Ukraine dans l'OTAN
00:53:15en 2008
00:53:16à l'époque
00:53:17j'étais
00:53:18le président Sarkozy
00:53:19madame Merkel
00:53:20a dit à Bush
00:53:21ne faites pas ça
00:53:22il y aura la guerre
00:53:23il y a eu la guerre
00:53:23immédiatement après
00:53:26en Géorgie
00:53:27et puis Crimée
00:53:29et puis
00:53:29et puis 2022
00:53:30donc
00:53:31la question centrale
00:53:32c'est la non-entrée
00:53:34garantie
00:53:35de l'Ukraine dans l'OTAN
00:53:36neutralité
00:53:38deuxièmement
00:53:39ils veulent un plafonnement
00:53:40de l'armée ukrainienne
00:53:41ça c'est beaucoup plus sensible
00:53:42parce qu'ils demandent
00:53:44600 000 hommes
00:53:45et c'est une amputation
00:53:48de 30% de l'armée ukrainienne
00:53:49en échange de rien
00:53:50côté russe
00:53:52après il y a
00:53:52toute une série
00:53:53d'autres questions
00:53:54sur qui paye
00:53:56pour la reconstruction
00:53:57quel format
00:53:59pour la surveillance
00:54:00qu'elles sont
00:54:00surtout
00:54:01c'est la question centrale
00:54:02pour nous les Européens
00:54:03quelles sont
00:54:04les garanties
00:54:04de sécurité
00:54:05pour l'Ukraine
00:54:06qui éviteront
00:54:07que la guerre redémarre
00:54:08et qui à ce moment-là
00:54:09pourraient nous emmener
00:54:10mais aujourd'hui
00:54:11juste un mot
00:54:12et puis les territoires
00:54:13bien sûr
00:54:14juste un mot
00:54:14aujourd'hui nous sommes
00:54:16le jour de Thanksgiving
00:54:17aux Etats-Unis
00:54:18Thanksgiving c'est
00:54:19comme vous le savez
00:54:20la célébration
00:54:22des premières moissons
00:54:24des pèlerins américains
00:54:25il y a 400 ans
00:54:26et donc il y a une fête
00:54:27qui s'appelle Thanksgiving
00:54:28traditionnellement
00:54:30on mange de la dinde
00:54:31l'idée
00:54:32est générale
00:54:33c'est d'éviter
00:54:34qu'il y ait
00:54:34deux dindes
00:54:35dans la table
00:54:36la dinde ukrainienne
00:54:38et la dinde européenne
00:54:39qui serait au menu
00:54:40du repas
00:54:41entre Poutine
00:54:42et Trump
00:54:43donc là
00:54:44du côté européen
00:54:44c'est la grande panique
00:54:45après les dernières
00:54:47parce que ce plan de paix
00:54:49il a été négacié
00:54:50entre deux hommes d'affaires
00:54:51un américain
00:54:51Wittkov
00:54:52et un russe
00:54:53Dimitriev
00:54:54en Floride
00:54:55dans le dos des Européens
00:54:56et des Ukrainiens
00:54:57ils sont arrivés
00:54:58avec le paquet
00:54:58tout près
00:54:59et naturellement
00:55:00il y a des choses
00:55:00qui
00:55:00je veux vraiment
00:55:03comprendre quelque chose
00:55:03c'est des questions
00:55:04naïves
00:55:05c'est à dire
00:55:05on a un ministre
00:55:06des affaires étrangères
00:55:07il y a quelque temps
00:55:08il nous dit
00:55:09et reprenant ce qu'avait dit
00:55:10d'ailleurs l'ancien ministre
00:55:11de l'économie
00:55:13Bruno Le Maire
00:55:14la Russie est à terre
00:55:16et quelques semaines après
00:55:17on apprend
00:55:18qu'elle est quand même
00:55:18que c'est une menace
00:55:19et il n'y a pas de raison
00:55:21d'en douter
00:55:22c'est l'une des menaces
00:55:23principales
00:55:23alors on sait
00:55:25que les russes
00:55:25tiennent
00:55:26qu'ils ont leurs alliés
00:55:27chinois
00:55:27mais alors ils sont à terre
00:55:29ou ils tiennent ?
00:55:30ils ne sont pas à terre
00:55:30ils commencent à souffrir
00:55:31des effets
00:55:32des sanctions
00:55:33du prix du pétrole
00:55:34qui baisse
00:55:34il y a
00:55:36une montée des prix
00:55:37en Russie
00:55:39mais Poutine
00:55:40il a l'opinion publique
00:55:41avec lui
00:55:41il a la Chine
00:55:43avec lui
00:55:44il a les transferts
00:55:45des technologies
00:55:45il peut continuer
00:55:47d'ailleurs il a dit
00:55:48moi je peux continuer
00:55:48et au fond
00:55:49la question c'est
00:55:50est-ce que
00:55:51continuer la guerre
00:55:52c'est dans l'intérêt
00:55:53de l'Ukraine
00:55:54moi je pense
00:55:55depuis longtemps
00:55:56que
00:55:57une guerre d'usure
00:55:59n'est pas dans l'avantage
00:56:00d'un pays
00:56:00qui est beaucoup plus faible
00:56:01numériquement
00:56:02il faut savoir
00:56:03que l'Ukraine
00:56:04avait 52 millions
00:56:05d'habitants
00:56:06au moment de son indépendance
00:56:07en 1991
00:56:08elle est en dessous
00:56:09elle est peut-être
00:56:10autour de 35 millions
00:56:11aujourd'hui
00:56:11il y a eu énormément
00:56:13de gens qui sont partis
00:56:14aujourd'hui
00:56:16il y a plus de recrues
00:56:18qui partent
00:56:18qui sortent
00:56:19d'Ukraine
00:56:20que ceux qui vont
00:56:21sur le champ de bataille
00:56:22donc ils ont un
00:56:23et c'est normal
00:56:24ils se sont battus
00:56:24de façon très vigoureuse
00:56:26mais là je crois
00:56:27qu'on est au bord
00:56:27de l'épuisement
00:56:28et chacun sent bien
00:56:30que la guerre peut basculer
00:56:31si elle bascule
00:56:32les russes obtiendront
00:56:33par la force
00:56:34encore plus de territoire
00:56:35donc il y a un moment
00:56:36où il faut dire
00:56:36stop
00:56:37on arrête
00:56:38et maintenant expliquez-moi
00:56:39et je vais ouvrir le débat
00:56:40et je vous pose aussi la question
00:56:41pourquoi interroger
00:56:43même les propos
00:56:44on verra tout à l'heure
00:56:45du chef d'état-major
00:56:46désormais
00:56:46et ceux d'Emmanuel Macron
00:56:47vous fait passer encore
00:56:48sur ce sujet
00:56:49pas vous
00:56:49mais fait passer celui
00:56:51moi aussi vous savez
00:56:51ils m'ont collé
00:56:52moi qui ai passé ma vie
00:56:54à être appelé atlantiste
00:56:55et qui ai présidé
00:56:56l'Assemblée de l'OTAN
00:56:57on me traite de pro-russe
00:56:58aujourd'hui
00:56:59donc moi mon seul sujet
00:57:00c'est d'être pro-France
00:57:01quels sont les intérêts
00:57:02de la France
00:57:03l'intérêt de la France
00:57:04c'est que ça s'arrête
00:57:05et qu'il y ait de bonnes garanties
00:57:07de sécurité à la sortie
00:57:08pas que ça continue
00:57:09tous les bons esprits
00:57:10qui sont prêts
00:57:11à se battre
00:57:11jusqu'aux derniers ukrainiens
00:57:12en disant
00:57:13continuons la guerre
00:57:14d'abord ils ne peuvent pas
00:57:16la vérité aujourd'hui
00:57:17si vous voulez
00:57:18c'est que les Européens
00:57:19essayent de rentrer
00:57:20dans la négociation
00:57:21sur un strapontin
00:57:22par l'extérieur
00:57:23en s'appuyant sur
00:57:24évidemment
00:57:25les insuffisances
00:57:27du plan de départ
00:57:28qui sont critiquables
00:57:29il faut essayer de peser
00:57:32mais la vérité
00:57:33c'est qu'il n'y a pas
00:57:34de plan B
00:57:34si l'Europe
00:57:39et Zelensky
00:57:40refusent le plan de paix
00:57:41américain
00:57:42et que la guerre continue
00:57:43il faudra la financer
00:57:45or il n'y a pas un sou
00:57:46pour la financer
00:57:47il faudra trouver
00:57:47les armes
00:57:48il n'y a pas les armes
00:57:49sans les Américains
00:57:50il n'y a pas les armes
00:57:51donc en fait
00:57:51il n'y a pas
00:57:52comment dire
00:57:53il n'y a pas de plan B
00:57:54européen
00:57:55il n'y a jamais eu
00:57:55de stratégie européenne
00:57:56dans la guerre
00:57:57on est rentré dans cette guerre
00:57:58à la suite de Biden
00:58:00parce qu'il y a eu
00:58:01ce mouvement émotionnel
00:58:03compréhensible
00:58:03mais sans stratégie
00:58:04et à la sortie
00:58:06il n'y a pas non plus
00:58:07de stratégie de paix
00:58:08puisqu'on n'a pas
00:58:09de stratégie alternative
00:58:11on ne peut faire
00:58:12qu'à partir de ce document
00:58:13américain
00:58:15ou américano-russe
00:58:16qui ne nous plaît pas
00:58:18mais on est obligé
00:58:19de faire avec
00:58:19parce qu'on n'a pas
00:58:20l'alternative
00:58:20ni l'argent
00:58:21ni les armes
00:58:22et c'est là
00:58:23qu'on est coincé
00:58:23c'est pour ça
00:58:24que je parlais
00:58:24des deux d'Inde
00:58:25dans le menu
00:58:27on va essayer
00:58:28de peser
00:58:29sur certains points
00:58:30peut-être qu'on obtiendra
00:58:31satisfaction
00:58:32mais les russes
00:58:33ont déjà dit
00:58:33attendez
00:58:33si vous bidouillez
00:58:35le truc
00:58:35nous le plan européen
00:58:36n'en veut pas
00:58:37donc les russes disent non
00:58:39et les américains
00:58:40au bout d'un moment
00:58:42Trump il peut dire
00:58:42cette fois-ci
00:58:43j'arrête tout
00:58:44je replie la Gaule
00:58:46il cajole un moment Poutine
00:58:47après une menace de sanctions
00:58:48donc on va se retrouver
00:58:50dans une situation
00:58:50qui est ingérable
00:58:51donc autant essayer
00:58:52de négocier
00:58:53mais pour la France
00:58:55l'important c'est
00:58:56que la guerre
00:58:56ne reprenne pas
00:58:57donc il faut des garanties
00:58:59de sécurité
00:58:59et c'est vrai
00:59:01vous rappelez l'essentiel
00:59:03je voudrais vous faire réagir
00:59:04Michel Fayette
00:59:04ce sont les ukrainiens
00:59:06qui meurent sur le front
00:59:07alors les deux camps
00:59:08évidemment
00:59:08c'est eux qui payent
00:59:09la note du boucher
00:59:10eux ils payent la note du boucher
00:59:12nous on est sur le sofa
00:59:14et on donne de l'argent
00:59:15voilà la guerre sur canapé
00:59:17bien vu depuis le café de flore
00:59:18tous les bons esprits
00:59:19disent c'est formidable
00:59:20on se bat pour la liberté
00:59:21la seule chose qu'on a fait
00:59:23c'était de donner de l'argent
00:59:24d'ailleurs en France
00:59:25pas beaucoup
00:59:26parce qu'on n'en a pas
00:59:27alors attendez
00:59:28combien
00:59:28parce que
00:59:29l'enveloppe qu'on a donnée
00:59:32elle se monte à combien
00:59:32à 20 milliards
00:59:33en dessous
00:59:34en dessous
00:59:34en plus c'est pour partie
00:59:36c'est de l'argent européen
00:59:38vous voulez dire autour de 10
00:59:387 milliards
00:59:39d'après l'institut de Kiel
00:59:41en Allemagne
00:59:42qui tient la comptabilité
00:59:43on est très très loin
00:59:44on est en dessous même
00:59:45du Danemark
00:59:45pour dire ça
00:59:46il n'y a plus d'argent
00:59:47même le matériel militaire
00:59:49on a donné la moitié
00:59:51de nos canons César
00:59:52c'est tout
00:59:53on ne sait plus faire
00:59:55parce que
00:59:56parce qu'il n'y a pas d'argent
00:59:57et parce qu'on a désarmé
00:59:59depuis 40 ans
00:59:59et donc ces discours
01:00:01extrêmement virils
01:00:02que j'entends aujourd'hui
01:00:03sur le thème
01:00:04faut pas être faible
01:00:05machin
01:00:05tout ça me paraît
01:00:07complètement surréaliste
01:00:08nous aurions tort d'être faible
01:00:09Michel Fayette
01:00:09comment vous réagissez
01:00:10également à tout cela ?
01:00:12déjà
01:00:12si on voulait parler
01:00:14pro-France
01:00:15on se concentrerait
01:00:16davantage sur
01:00:16le plus d'un million
01:00:17de kilomètres carrés
01:00:18qui est tombé
01:00:18sous les mains
01:00:19des djihadistes
01:00:20en Afrique
01:00:20parce que ça
01:00:21ça nous concerne bien avantage
01:00:23et c'est beaucoup plus
01:00:23dangereux pour la France
01:00:24maintenant sur les Etats-Unis
01:00:27et la Russie
01:00:27vous savez en Amérique
01:00:28ils disent
01:00:29on négocie
01:00:30principal to principal
01:00:32c'est-à-dire
01:00:32les chefs
01:00:34en fait
01:00:34le chef américain
01:00:35avec le chef russe
01:00:36et c'est vrai
01:00:37que l'européen
01:00:37et l'ukrainien
01:00:38sont relégués
01:00:39au deuxième rang
01:00:39puisque l'européen
01:00:41et l'ukrainien
01:00:41ne peuvent pas faire
01:00:42sans l'américain
01:00:43donc ça c'est
01:00:45totalement vrai
01:00:46maintenant aussi
01:00:46il y a quelque chose
01:00:47qu'en France
01:00:49on ne comprend pas tellement
01:00:50c'est la manière
01:00:51dont pensent les Russes
01:00:52parce que les Russes
01:00:53en réalité
01:00:54leur objectif
01:00:54durant cette guerre
01:00:55c'était de casser
01:00:56l'armée ukrainienne
01:00:56alors on nous disait
01:00:57la Russie est en train
01:00:59de piétiner
01:00:59la Russie n'avance pas
01:01:011% seulement
01:01:02en un an
01:01:03etc.
01:01:04en réalité
01:01:05en fait
01:01:05ils ont matraqué
01:01:07sous forme de guerre d'usure
01:01:08comme Pierre Lelouch
01:01:09l'a expliqué
01:01:10les ukrainiens
01:01:11au point qu'aujourd'hui
01:01:12l'armée est démoralisée
01:01:13et que l'Ukraine
01:01:15est en faillite
01:01:15d'après la Banque mondiale
01:01:16et le FMI
01:01:17à partir de janvier 2026
01:01:19donc c'est là
01:01:19la faillite de l'Ukraine
01:01:20ils ont besoin de
01:01:22à peu près 60 millions
01:01:2460 milliards par an
01:01:2660 milliards
01:01:26c'est ça le problème
01:01:27et donc
01:01:27ils n'ont pas d'argent
01:01:29leurs hommes partent
01:01:31il y a plus de 11 millions
01:01:32de personnes
01:01:32comme on l'a dit
01:01:33qui ont quitté l'Ukraine
01:01:33et donc en fait
01:01:35la Russie est en train
01:01:36de gagner
01:01:36elle est en train
01:01:38réellement de casser
01:01:39l'armée ukrainienne
01:01:40vous savez que par jour
01:01:41la Russie était en train
01:01:42de prendre 1 km²
01:01:43aujourd'hui
01:01:44c'est passé à 20 km²
01:01:46par jour
01:01:47donc quand vous passez
01:01:48de 1 km²
01:01:49conquis par jour
01:01:50à 20 km²
01:01:51par jour
01:01:51en réalité
01:01:52votre défaite
01:01:53est annoncée
01:01:54et donc
01:01:55aujourd'hui
01:01:56ce qui est important
01:01:57c'est qu'on aille
01:01:59vers la paix
01:01:59le seul problème
01:02:00je pense
01:02:00c'est qu'il y a
01:02:01un complexe militaro-industriel
01:02:03aux Etats-Unis
01:02:04en Europe
01:02:05en Grande-Bretagne
01:02:06qui pousse
01:02:07pour cette guerre
01:02:08parce qu'ils ont été
01:02:08subventionnés
01:02:09même l'Europe
01:02:10a subventionné
01:02:11le complexe militaro-industriel
01:02:12américain
01:02:12quand Trump a dit
01:02:13je ne paye plus
01:02:13c'est l'Europe
01:02:14qui a continué à payer
01:02:15donc aujourd'hui
01:02:17il faut pour l'intérêt
01:02:18de la France
01:02:18pour l'intérêt
01:02:19de l'Europe
01:02:20qu'on arrête
01:02:20cette guerre
01:02:21qui ne sert
01:02:21que le complexe
01:02:22militaro-industriel
01:02:23et qui ne sert pas
01:02:24ni les intérêts
01:02:25de la France
01:02:25ni les intérêts
01:02:26de l'Occident
01:02:26il faut rappeler une chose
01:02:28c'est que
01:02:29ces frontières
01:02:30de l'Ukraine
01:02:30elles ont été faites
01:02:31par l'Empire soviétique
01:02:33et il y a une chose
01:02:35un instant
01:02:35l'Union Européenne
01:02:36a reconnu l'indépendance
01:02:37du Kosovo
01:02:38pourquoi est-ce que
01:02:39le Kosovo
01:02:39pourrait prendre
01:02:40son indépendance
01:02:41pourquoi est-ce que
01:02:41les serbes de la Krajina
01:02:43et les serbes
01:02:44de la Slavonie orientale
01:02:45pouvaient être déplacés
01:02:46en masse
01:02:47des centaines de milliers
01:02:48sur la route
01:02:50pourquoi les arméniens
01:02:51de la Russie
01:02:51c'est moins d'OTAN
01:02:52à leur frontière
01:02:53et c'est une Ukraine
01:02:54qui resterait neutre
01:02:55mais dans leur zone
01:02:55d'influence
01:02:56voilà
01:02:56c'est l'objectif
01:02:59central
01:03:00l'objectif central
01:03:01des Russes
01:03:03c'est
01:03:03d'arrêter
01:03:04avec l'expansion
01:03:05de l'OTAN
01:03:06qui n'était pas au menu
01:03:07à la fin
01:03:07de la guerre froide
01:03:08la vérité
01:03:09c'est que
01:03:10le pacte de Varsovie
01:03:11a été dissous
01:03:12et la question se posait
01:03:13est-ce qu'on garde
01:03:13ou pas l'OTAN
01:03:14et Bill Clinton
01:03:15contre l'avis
01:03:17des plus grands
01:03:18stratèges américains
01:03:19de Kissinger
01:03:20à George Kennan
01:03:21Kennan
01:03:22c'est l'inventeur
01:03:23de la stratégie
01:03:24de l'endiguement
01:03:24en 1945
01:03:26contre l'avis
01:03:27de tous ces gens
01:03:27et sous la pression
01:03:29du lobby militaire
01:03:30mais aussi
01:03:31des Polonais
01:03:31des Ukrainiens
01:03:32tous ces gens
01:03:33qui sont aux Etats-Unis
01:03:35a dit ok
01:03:36on élargit l'OTAN
01:03:37donc on a élargi l'OTAN
01:03:38pendant toutes les années 2000
01:03:40et à la fin
01:03:42il restait
01:03:42la Géorgie
01:03:43et l'Ukraine
01:03:44à la frontière
01:03:44de la Russie
01:03:45et c'est là
01:03:46que Poutine
01:03:47a commencé à dire
01:03:48stop
01:03:48si vous faites ça
01:03:50nous ne l'accepterons pas
01:03:51et tous les signaux
01:03:53c'était
01:03:53rien n'accepterons pas
01:03:54alors je vais vous faire réagir
01:03:55c'est ça le sujet
01:03:55le sujet central
01:03:56je sais bien qu'en France
01:03:58il y a un tas de gens
01:03:59qui vous disent
01:03:59mais pas du tout
01:04:00c'est pas l'OTAN
01:04:01c'est bien sûr l'OTAN
01:04:03et c'est le fait
01:04:04pour les russes
01:04:05de desserrer
01:04:06la présence militaire américaine
01:04:07à leurs frontières
01:04:09si demain
01:04:09il y avait des chinois
01:04:11à la frontière mexicaine
01:04:12face aux Etats-Unis
01:04:13je peux vous assurer
01:04:14qu'on aurait des réactions
01:04:15exactement semblables
01:04:17on n'en verra pas
01:04:18nos jeunes en Ukraine
01:04:19donc a dit le président
01:04:19pour répondre à la polémique
01:04:21autour des propos du chef d'état-major
01:04:22des armées
01:04:23là encore
01:04:24estimez-vous que toute ambiguïté
01:04:25a été levée
01:04:26écoutons les mots
01:04:27parce que chaque mot
01:04:27a été pesé évidemment
01:04:28du président français
01:04:30à ce sujet
01:04:30nous devons renforcer
01:04:33le pacte armée-nation
01:04:34et que au moment
01:04:35où la guerre s'hybride
01:04:36ce que je suis en train
01:04:37de vous dire
01:04:37il est très important
01:04:39qu'un maximum
01:04:39de nos compatriotes
01:04:40comprennent
01:04:41ce que sont nos armées
01:04:42comment ça marche
01:04:43participent à la réserve
01:04:45que nous avons aussi mis en place
01:04:46et qui est très importante
01:04:47parce qu'elle apporte
01:04:47des compétences à nos armées
01:04:49et que nous raffermissions
01:04:51en quelque sorte
01:04:51la nation
01:04:52et c'est dans ce contexte-là
01:04:53qu'on prend plusieurs initiatives
01:04:54dont celle
01:04:56de la transformation
01:04:57du service national universel
01:04:59vers une nouvelle forme
01:05:00et j'aurai l'occasion
01:05:01de l'évoquer
01:05:01dans les jours à venir
01:05:02Monsieur le Président
01:05:03mais c'est donc
01:05:03vous voyez bien
01:05:04totalement délié
01:05:05et je pense qu'il faut
01:05:05vraiment en tout cas
01:05:07tout de suite supprimer
01:05:08toute idée confuse
01:05:10qui consisterait à dire
01:05:11qu'on va envoyer
01:05:12nos jeunes en Ukraine
01:05:12c'est pas du tout
01:05:13le sens de cette affaire
01:05:14il a dit exactement
01:05:16le contraire
01:05:18c'est important
01:05:19parce que c'est le Président
01:05:20de la République
01:05:20quand il dit
01:05:21j'enverrai pas
01:05:22les jeunes en Ukraine
01:05:23il a dit exactement
01:05:25le contraire
01:05:25en février-mars 2024
01:05:27et il l'a dit
01:05:27à deux reprises
01:05:28le dernier mot
01:05:29il appartient à Emmanuel Macron
01:05:30d'aujourd'hui
01:05:30ou d'hier ?
01:05:31c'est tout le problème
01:05:32c'est qu'il passe sa vie
01:05:33naturellement
01:05:33à dire tout
01:05:34et le contraire de tout
01:05:35sur tous les sujets
01:05:36sauf que là
01:05:37il s'agit de guerre
01:05:37et de paix
01:05:38et effectivement
01:05:39de la participation
01:05:40de la France
01:05:40à un conflit
01:05:41très loin de nos frontières
01:05:43c'est ça le sujet
01:05:43aux confins de l'Europe
01:05:44l'avantage c'est que
01:05:45la France ne peut pas
01:05:46se rentrer en guerre
01:05:47contre la Russie
01:05:48parce que la France
01:05:48n'est pas prête
01:05:49à défendre son ciel
01:05:50avec les drones
01:05:51donc si la Russie
01:05:52si on est en guerre
01:05:53entre la France
01:05:54et la Russie
01:05:54demain on a les drones
01:05:56qui repartent
01:05:56c'est pas une sorte de drones
01:05:57mais il faut revenir
01:05:58nous sommes une puissance nucléaire
01:06:00je veux dire
01:06:01pour revenir à l'Ukraine
01:06:02sans aller jusqu'au nucléaire
01:06:03on n'est pas capable
01:06:04de faire face aux drones
01:06:05pour revenir à l'Ukraine
01:06:06je viens de passer
01:06:07deux semaines en Ukraine
01:06:07je rejoins les propos
01:06:08vous avez passé deux semaines
01:06:09en Ukraine récemment
01:06:10je suis allé à Kiev
01:06:11et puis après
01:06:12dans les camps d'entraînement
01:06:12des Ukrainiens
01:06:14bon déjà
01:06:15il y a vraiment
01:06:16une volonté farouche
01:06:17des Ukrainiens
01:06:18à ne pas être russe
01:06:19ils ne veulent pas être russe
01:06:21donc ils se battent
01:06:22deuxièmement
01:06:23principe de réalité
01:06:24je vous rejoins
01:06:24bon il y a
01:06:25un déséquilibre évident
01:06:27entre la force
01:06:29dont disposent aujourd'hui
01:06:30les Ukrainiens
01:06:30au delà de leur courage
01:06:32et ce que démontrent
01:06:33les Russes
01:06:34qui ont la profondeur stratégique
01:06:35qui ont déjà
01:06:36toute leur industrie d'armement
01:06:37qui a été réactivée
01:06:38qui ont le soutien chinois
01:06:39etc.
01:06:40bon donc
01:06:41la grande question
01:06:42c'est quelles sont
01:06:43les conditions
01:06:43qui seront données
01:06:44aux Ukrainiens
01:06:45pour pouvoir éviter
01:06:47une nouvelle entreprise
01:06:48se prévenir
01:06:50d'un impérialisme russe
01:06:51qui quand même reste une réalité
01:06:52mais qui en décide ?
01:06:53c'est eux ?
01:06:54non
01:06:54mais non
01:06:55c'est ça
01:06:55parce qu'Emmanuel Macron
01:06:56dit c'est aux Ukrainiens
01:06:57de décider
01:06:58on va reprendre
01:06:58on va reprendre
01:07:00au moment de l'indépendance
01:07:01de l'Ukraine
01:07:02parce que tout ça
01:07:03c'est dans l'histoire
01:07:04en 91
01:07:05au moment de l'indépendance
01:07:06de l'Ukraine
01:07:07la dislocation
01:07:08de l'URSS
01:07:10l'Ukraine avait
01:07:115000 armes nucléaires
01:07:13sur son sol
01:07:145000
01:07:15qui faisait de l'Ukraine
01:07:16la troisième puissance nucléaire
01:07:17au monde
01:07:18sauf que
01:07:19les russes
01:07:20exigeaient le retour
01:07:21de ces armes
01:07:22ici elle signe le premier
01:07:23et que les américains
01:07:25étaient d'accord
01:07:25et les français aussi
01:07:27parce qu'on ne voulait pas
01:07:28voir ces armes
01:07:29passer par exemple
01:07:30vendues sous le manteau
01:07:31au Moyen-Orient
01:07:32ce qui avait commencé
01:07:33à se faire
01:07:33donc
01:07:34en 94
01:07:36trois ans après
01:07:37on signe quelque chose
01:07:39ils avaient le mémorandum
01:07:40de Budapest
01:07:41l'Ukraine
01:07:42renonce
01:07:43à avoir des armes atomiques
01:07:44renvoie les missiles
01:07:46en Russie
01:07:46et
01:07:48demande
01:07:49des garanties de sécurité
01:07:50c'était quoi
01:07:51les garanties de sécurité ?
01:07:52les cinq membres
01:07:53permanents du conseil
01:07:54de sécurité
01:07:54dans mon livre
01:07:56je publie même
01:07:57le paragraphe
01:07:58signé François Mitterrand
01:07:59c'est un paragraphe
01:08:00qui dit effectivement
01:08:02la France
01:08:02sera là
01:08:04s'il se passe quelque chose
01:08:05on saisira
01:08:07les Nations Unies
01:08:07autrement dit
01:08:08Pipo et Mario
01:08:09donc les ukrainiens
01:08:11savent
01:08:11qu'ils n'ont
01:08:12aucune garantie
01:08:13de sécurité
01:08:14question
01:08:15comment est-ce qu'on fait
01:08:16pour éviter que les russes
01:08:17continuent après ?
01:08:19ce qu'il faut
01:08:19c'est d'abord réarmer
01:08:20parce que les mots
01:08:21et les papiers
01:08:22c'est bien gentil
01:08:23mais il faut que les européens
01:08:24réarment massivement
01:08:26pour dissuader la Russie
01:08:28premier point
01:08:28le deuxième point
01:08:29c'est de s'assurer
01:08:30qu'en cas de nouvelle agression
01:08:34il y ait une garantie
01:08:35qui ne sera pas celle
01:08:36de l'OTAN
01:08:36puisqu'ils ne rentrent pas
01:08:37dans l'OTAN
01:08:38mais qui permettent
01:08:39l'arrivée des américains
01:08:40et c'est là que c'est
01:08:41beaucoup plus sensible
01:08:42parce que les américains
01:08:43ils n'ont pas envie de ça
01:08:44ils n'ont pas envie
01:08:45de continuer
01:08:45à s'occuper de l'Europe
01:08:47et ils ont encore moins envie
01:08:48d'être entraînés
01:08:49dans une guerre
01:08:50donc l'une des questions
01:08:51clés dans la négociation
01:08:52c'est comment éviter
01:08:54que ça recommence
01:08:55et du point de vue français
01:08:56si imaginez
01:08:57qu'on ait une situation
01:08:58où on sort de la guerre
01:09:00avec une Ukraine
01:09:01dévastée
01:09:02politiquement
01:09:03très instable
01:09:04surmilitarisée
01:09:06avec une partie
01:09:07des ukrainiens
01:09:07de l'Ouest
01:09:08qui sont
01:09:09férocement anti-russes
01:09:11qui vont continuer
01:09:12la guerre de guérilla
01:09:14là on est
01:09:15dans une panade
01:09:16grave
01:09:16pour des années
01:09:17en Corée
01:09:18ça s'était arrêté
01:09:19parce qu'on compare souvent
01:09:21la ligne de partage
01:09:22coréenne
01:09:22ça s'était arrêté
01:09:24parce que les américains
01:09:25ont conservé
01:09:2660 000 soldats
01:09:27en Corée
01:09:28plus des armes nucléaires
01:09:30ce ne sera pas le cas
01:09:31cette fois-ci
01:09:31j'entends
01:09:31il y a une question
01:09:32aux citoyens
01:09:34pas forcément
01:09:35être spécialiste
01:09:35ni de la chose militaire
01:09:36ni internationale
01:09:37mais est-ce que
01:09:38l'angoisse
01:09:40qui a eu lieu
01:09:40après les propos
01:09:41du chef d'état major
01:09:42qui est tout à fait naturelle
01:09:43qu'on n'ait pas d'enfants
01:09:44pour tous nos enfants
01:09:46et les enfants
01:09:47des autres parents
01:09:48est-ce qu'elle dit
01:09:49quelque chose
01:09:49de l'état moral du pays
01:09:50comme certains le disent
01:09:51c'est-à-dire une France
01:09:52qui
01:09:53on ne peut pas mourir
01:09:54pour Kiev
01:09:54mais ne mourirait pas
01:09:56ni pour Paris
01:09:56ni pour Nantes
01:09:57ni pour la province
01:09:58etc.
01:09:59Est-ce que c'est votre avis
01:09:59Philippe Bidger ?
01:10:00Justement
01:10:00Sonia
01:10:01comme vous évoquez
01:10:02le problème moral
01:10:04avec votre adjectif
01:10:06puis-je me permettre
01:10:08de poser
01:10:09une question
01:10:10qui est fondée
01:10:12à la fois
01:10:13sur mon ignorance
01:10:14géopolitique
01:10:15et mon obsession
01:10:16de la morale
01:10:17internationale
01:10:18j'ai bien compris
01:10:19Pierre
01:10:20que
01:10:20les considérations
01:10:22géopolitiques
01:10:23sont totalement étrangères
01:10:26à la question
01:10:28que je vais vous poser
01:10:29est-ce qu'il est
01:10:30complètement absurde
01:10:32dans toutes ces négociations
01:10:34dans ce maquis
01:10:35diplomatique
01:10:37de considérer
01:10:38tout de même
01:10:39que donner
01:10:40si peu
01:10:41que ce soit
01:10:42une prime
01:10:43à l'agresseur russe
01:10:45et au dictateur
01:10:46Poutine
01:10:46est tout de même
01:10:47dur
01:10:48à absorber
01:10:49par quelqu'un
01:10:51qui croit
01:10:52un petit peu
01:10:53à la morale
01:10:54internationale
01:10:55oui
01:10:55vous avez
01:10:57complètement raison
01:10:57il ne faut pas
01:10:58que ce soit
01:10:58une récompense
01:10:59de la Russie
01:11:00or ce sera
01:11:00une récompense
01:11:02de la Russie
01:11:03pourquoi ?
01:11:04parce qu'on n'a pas
01:11:05la seule façon
01:11:07d'éviter la récompense
01:11:08de la Russie
01:11:08c'était d'aller faire
01:11:09la guerre en Ukraine
01:11:10l'Ukraine
01:11:11toute seule
01:11:12ne pouvait pas
01:11:12battre la Russie
01:11:13et l'Ukraine
01:11:15toute seule
01:11:15ne peut pas
01:11:16conquérir
01:11:16libérer
01:11:18militairement
01:11:19les territoires
01:11:19même sur armée
01:11:20ah non
01:11:21c'est pas possible
01:11:22la seule façon
01:11:23de faire en sorte
01:11:25que la morale
01:11:25corresponde
01:11:27à la réalité politique
01:11:28c'était de mettre
01:11:29des soldats
01:11:29européens
01:11:30et américains
01:11:31pour faire une guerre
01:11:31avec la Russie
01:11:32pour libérer
01:11:33un bout du territoire
01:11:34ukrainien
01:11:34qui d'ailleurs
01:11:35dans l'histoire
01:11:37très complexe
01:11:38et très longue
01:11:39entre la Russie
01:11:39et l'Ukraine
01:11:40c'était des territoires
01:11:41à majorité
01:11:42russophone
01:11:43à majorité russe
01:11:44peuplée depuis
01:11:45Catherine II
01:11:46il y a toute une histoire
01:11:47que tout le monde
01:11:47naturellement ignore
01:11:49mais qui fait que
01:11:50pour les russes
01:11:51cette partie là
01:11:52qui s'appelle
01:11:53Novorossi
01:11:54il y a même
01:11:54même Solzhenitsyn
01:11:56même Navalny
01:11:57avant d'aller en prison
01:11:58considérer que cette zone
01:12:00c'était une zone russe
01:12:01donc c'est un peu
01:12:02l'histoire
01:12:03d'Elsa-Lorenz
01:12:04encore plus fort d'ailleurs
01:12:06il faut poser la question
01:12:07là sur l'esprit de défense
01:12:09et la volonté
01:12:09des jeunes français
01:12:10d'être prêts
01:12:11à mourir pour leur pays
01:12:11indépendamment
01:12:12de la question ukrainienne
01:12:14vous savez moi ce qui m'a
01:12:15le plus choqué
01:12:16dans les propos du chef
01:12:17d'état-major
01:12:18au-delà du fait
01:12:19que évidemment
01:12:19sur les enfants
01:12:20c'est d'abord de dire
01:12:21mourir
01:12:22mais avant
01:12:23peut-être qu'il y a
01:12:25la bataille
01:12:25il y a
01:12:26on peut la gagner
01:12:28avant peut-être
01:12:29c'est ce qui m'a le plus
01:12:31interpellé
01:12:32il y a deux remarques
01:12:32que je ferais
01:12:33directement
01:12:33à la mort
01:12:35et à la défaite
01:12:35la première
01:12:36c'est que
01:12:37quand on parle de l'Ukraine
01:12:39alors qu'on est incapable
01:12:40de reprendre le contrôle
01:12:41durable
01:12:42de certains quartiers
01:12:43là il y a vraiment
01:12:44une question essentielle
01:12:45j'ajoute d'ailleurs
01:12:46que je l'ai déjà dit
01:12:47sur ce quartier
01:12:48sur ce plateau
01:12:49c'est que lorsque vous avez
01:12:50un parachutiste
01:12:53qui défile le 14 juillet
01:12:54qu'il aille s'aventurer
01:12:55en Seine-Saint-Denis
01:12:56en tenue
01:12:56bon
01:12:58donc on est sur
01:12:59quand même
01:12:59sur des questions essentielles
01:13:00sur ce qui se passe
01:13:02sur notre propre territoire
01:13:03maintenant
01:13:04il y a un sondage
01:13:06qui vient de paraître
01:13:07qui dit que quand même
01:13:07une majorité
01:13:09de jeunes français
01:13:10seraient prêts
01:13:12à se battre
01:13:12pour leur pays
01:13:13à donner leur vie
01:13:13pour leur pays
01:13:14donc il y a encore
01:13:14des choses intéressantes
01:13:15dans ce pays
01:13:1660 et quelques
01:13:18mais le général
01:13:20il a envie de voir
01:13:20le verbe
01:13:21qui plaint
01:13:21il a raison
01:13:22alors
01:13:22ceci
01:13:23renvoie également
01:13:24peut-être
01:13:25à ce que
01:13:26Transpédéducation nationale
01:13:27c'est pas suffisant
01:13:28des questions de fond
01:13:28mais sur le principe
01:13:31un citoyen français
01:13:32Gambetta disait
01:13:33tout citoyen
01:13:35n'est soldat
01:13:36mais en général
01:13:37on est dans un pays
01:13:39où le chef de l'état
01:13:40a commencé son mandat
01:13:42en disant
01:13:43que la France
01:13:44avait commis
01:13:44des crimes
01:13:45contre l'humanité
01:13:46on est dans un état
01:13:47où on nous explique
01:13:48qu'il n'y a pas
01:13:49de culture française
01:13:50qu'il faut faire
01:13:52la repentance
01:13:52par rapport
01:13:53à toutes les horreurs
01:13:53qu'on a faites
01:13:54dans l'histoire
01:13:54que la solution
01:13:56c'est l'Europe
01:13:56qu'il y a une souveraineté
01:13:57européenne
01:13:58que la défense
01:13:59sera européenne
01:14:00comment voulez-vous
01:14:01qu'il y ait un esprit
01:14:02national de cette affaire
01:14:02il existe encore
01:14:03non mais je veux dire
01:14:05le chemin à parcourir
01:14:07mais il est long
01:14:07mais le point central
01:14:10qui n'a pas été remarqué
01:14:11dans ce qu'a dit
01:14:12le général Mandon
01:14:12c'est qu'il annonce
01:14:14une autre stratégie militaire
01:14:16alors c'est ça
01:14:16qui est intéressant
01:14:17on va marquer une pause
01:14:18et on va y venir
01:14:18c'est même le point central
01:14:20et vous allez réagir
01:14:21sur aussi
01:14:22la guerre intérieure
01:14:24je vous ferai écouter
01:14:24pour cela
01:14:25les propos hier
01:14:27au Dôme de Paris
01:14:27d'Harmonie Comine
01:14:31effectivement l'épouse
01:14:32du gendarme
01:14:32Éric Comine
01:14:33tuée en 2024
01:14:34qui estime que
01:14:35la guerre est là
01:14:35vous me direz
01:14:36si c'est aussi
01:14:37votre analyse
01:14:37et votre avis
01:14:38à tout de suite
01:14:38merci d'être avec nous
01:14:43et merci vraiment
01:14:43pour vos analyses respectives
01:14:45à la fois
01:14:46c'est passionnant
01:14:47c'est inquiétant
01:14:48et on voit bien
01:14:49que ce n'est pas
01:14:49la fin de l'histoire
01:14:50si je peux dire
01:14:50pour reprendre
01:14:51cette expression
01:14:52la fin de la guerre
01:14:53n'est pas la fin du problème
01:14:54on va continuer
01:14:55à en parler
01:14:56mais tout d'abord
01:14:57le rappel des titres
01:14:58avec vous chère Somaillard
01:14:59et elle a une de l'actualité
01:15:00pas de lien
01:15:01démontré
01:15:02entre téléphone portable
01:15:03et cancer
01:15:04selon les 250 études scientifiques
01:15:07passées au crible
01:15:07par l'ANSES
01:15:08toutefois
01:15:09l'agence nationale
01:15:10de sécurité sanitaire
01:15:12de l'alimentation
01:15:13de l'environnement
01:15:13et du travail
01:15:14appelle à la plus grande
01:15:15à la plus grande prudence
01:15:17à l'égard des enfants
01:15:18des voisins découvrent
01:15:20par hasard
01:15:20un labo de dealers
01:15:22dans un garage
01:15:22squatté à Lyon
01:15:23c'est en ouvrant
01:15:24le box lundi matin
01:15:25qu'ils sont tombés
01:15:26sur une balance
01:15:27des sacs
01:15:28des couteaux
01:15:28mais aussi
01:15:29de la résine
01:15:29de cannabis
01:15:30prête à être distribuée
01:15:32et puis il a passé
01:15:33sa première nuit
01:15:34derrière les barreaux
01:15:35l'ex-président brésilien
01:15:36Jair Bolsonaro
01:15:37a commencé à purger
01:15:38une peine
01:15:39de 27 ans de prison
01:15:40moins de 3 mois
01:15:42après sa condamnation
01:15:43historique pour tentative
01:15:44de coup d'état
01:15:45contre son rival
01:15:47Lula
01:15:47Merci Somalia
01:15:51dans quelques instants
01:15:51on écoutera
01:15:52l'intervention hier
01:15:53au Dôme de Paris
01:15:54d'Harmonie Comine
01:15:55lors d'une soirée
01:15:56dédiée à la France
01:15:57aux grands enjeux
01:15:57de notre pays
01:15:58à l'invitation du JDD
01:15:59il y a eu beaucoup
01:16:01beaucoup d'intervenants
01:16:02et je pense
01:16:03en même temps
01:16:04à ce que nous a dit
01:16:05ici même
01:16:05la maire d'Elias
01:16:07je lui ai posé la question
01:16:08quand le chef d'état-major
01:16:11des armées
01:16:11a tenu ses propos
01:16:12je dis forcément
01:16:13il y a eu un écho
01:16:15et je ne vais pas trahir
01:16:17des conversations
01:16:18entre nous
01:16:19mais elle l'a dit
01:16:20un peu à l'antenne
01:16:21mais voilà ce qu'elle pensait
01:16:21elle a dit
01:16:22on m'aurait dit
01:16:24que mon fils
01:16:24est mort
01:16:25sur un champ de bataille
01:16:26c'est la mission
01:16:28c'est terrible
01:16:29c'est terrible
01:16:30je ne m'en remettrai jamais
01:16:31c'est une douleur éternelle
01:16:32dont tact
01:16:32mais il est mort
01:16:33sur le champ de bataille
01:16:34de la France
01:16:35il est mort
01:16:36dans le 14ème arrondissement
01:16:37de Paris
01:16:37en sortant d'un entraînement
01:16:38de foot
01:16:39il n'avait aucune arme
01:16:40sur lui
01:16:40face à lui
01:16:41il avait dit-elle
01:16:42des ennemis
01:16:43une partie adverse
01:16:44avec une machette
01:16:45et il n'en a donné
01:16:46aucune chance
01:16:46qu'est-ce qu'on peut dire
01:16:48aujourd'hui
01:16:48à ces maires de Paris ?
01:16:49c'est un des problèmes
01:16:50du positionnement français
01:16:52et du président de la république
01:16:54moi j'ai beaucoup de mal
01:16:55cette montée en gamme
01:16:58de la dénonciation
01:17:00de la Russie
01:17:01comme notre menace existentielle
01:17:03comme l'ogre
01:17:04comme le problème numéro un du pays
01:17:06alors même qu'on a eu
01:17:07150 morts
01:17:08et 400 blessés en France
01:17:10qui ne sont pas du tout
01:17:11tués par des russes
01:17:12mais tués par des islamistes
01:17:13qu'on ne veut pas voir en face
01:17:15en plus
01:17:15c'est un vrai sujet
01:17:16le deuxième sujet
01:17:20c'est ce qu'a dit le général
01:17:21Mandon
01:17:21sur l'implication
01:17:23que ça reste
01:17:23sur notre doctrine
01:17:24de dissuasion
01:17:25la doctrine de dissuasion
01:17:27que les experts appellent
01:17:28la grammaire
01:17:28c'est quelque chose
01:17:29qu'on doit toucher
01:17:30vraiment avec beaucoup
01:17:31de prudence
01:17:31parce que tous les autres
01:17:33regardent ce qu'on dit
01:17:34bon
01:17:34jusqu'à présent
01:17:35la doctrine nucléaire
01:17:36de la France
01:17:37c'était le sanctuaire national
01:17:39et peut-être
01:17:40des intérêts vitaux
01:17:41un peu plus loin
01:17:42donc
01:17:43le modèle
01:17:44c'était
01:17:44on garde nos armes nucléaires
01:17:46pour
01:17:46la défense de la France
01:17:48et on a une force
01:17:50juste à côté
01:17:51avec des armes tactiques
01:17:52éventuellement
01:17:53en cas où les russes
01:17:54arrivent en Allemagne
01:17:55mais là
01:17:56qu'est-ce qu'il dit
01:17:56il dit qu'on va envoyer
01:17:58des gens
01:17:58beaucoup plus loin
01:17:59d'ailleurs le président aussi
01:18:00je vais
01:18:01je vais devoir envoyer
01:18:03des mecs
01:18:03en Ukraine
01:18:04texto
01:18:05ça veut dire quoi
01:18:06ça veut dire que la garantie nucléaire
01:18:08de la France
01:18:09s'étend
01:18:09à la Baltique
01:18:10si c'est le cas
01:18:11il vaut mieux le dire
01:18:12est-ce que c'est ça qu'on veut
01:18:16est-ce que la France
01:18:19est prête à donner
01:18:20une garantie nucléaire
01:18:21à l'Ukraine
01:18:21aux Etats-Baltes
01:18:22à la Pologne
01:18:23c'est une question
01:18:24qui méritait d'être débattue
01:18:25vous dites le sanctuaire national
01:18:26ça me parle énormément
01:18:28et ça parle évidemment
01:18:29à tous les citoyens
01:18:31en particulier
01:18:32à Harmonie-Commine
01:18:34vraiment là
01:18:35vraiment
01:18:35il y a des dignités
01:18:37c'est des blocs
01:18:39de dignité
01:18:39de courage
01:18:40que ce soit elle
01:18:41ou encore la mère d'Eyas
01:18:42écoutons-la hier
01:18:44et Frédéric Close aussi
01:18:46entre cette dichotomie
01:18:47la guerre aux confins de l'Europe
01:18:49malgré tout
01:18:49je précise
01:18:50c'est les confins de l'Europe
01:18:51c'est géographique
01:18:53c'est pas
01:18:54c'est pas
01:18:55c'est pas
01:18:56c'est pas
01:18:56c'est pas
01:18:56notre voisin immédiat
01:18:57mais la guerre
01:18:59immédiate
01:19:00celle qui nous touche
01:19:01chaque jour
01:19:02ou presque quotidiennement
01:19:03écoutons-la
01:19:03comment peut-on expliquer
01:19:06qu'un multirécidiviste
01:19:07soit en totale liberté
01:19:09aujourd'hui
01:19:11il agit impuniment
01:19:12il enlève une vie
01:19:14puisqu'il a décidé ainsi
01:19:15et tout va bien
01:19:17que je rappelle rapidement
01:19:19c'est un multirécidiviste
01:19:21avec un titre de séjour
01:19:22et il lui a fallu
01:19:24arriver à sa neuvième
01:19:25ou sa dixième peine
01:19:26donc condamnation
01:19:27pour qu'il puisse faire
01:19:28trois mois
01:19:29de prison
01:19:30trois mois
01:19:31voilà
01:19:33successivement
01:19:35il a accumulé
01:19:36amende
01:19:37avec sursis
01:19:38je savais même pas
01:19:39que ça existait
01:19:40et je vous dirai
01:19:41de vous à moi
01:19:41à quoi ça sert
01:19:42travail d'intérêt général
01:19:45rappel à la loi
01:19:47pensez-vous
01:19:48qu'une personne
01:19:49multirécidiviste
01:19:50considérée
01:19:52comme dangereuse
01:19:53va cesser ses agissements
01:19:55simplement
01:19:55avec un rappel
01:19:56à la loi
01:19:56j'en arrive
01:19:59à cette réflexion
01:20:00car si la justice
01:20:02l'état français
01:20:03avait fait leur travail
01:20:04non pas par un principe
01:20:06d'économie
01:20:06mais par un principe
01:20:08de sécurité nationale
01:20:09mon mari serait encore vivant
01:20:11et je ne serais pas là ce soir
01:20:12là encore
01:20:14que dit-on
01:20:15que répond-on
01:20:16je pense qu'il y a deux sujets
01:20:19il y a les sujets
01:20:20géopolitiques
01:20:21pour lesquels
01:20:21on est nous
01:20:23la France
01:20:23un paramètre
01:20:24parmi d'autres
01:20:24parce que demain
01:20:26si l'appétit russe
01:20:27va s'étendre
01:20:28aux états baltes
01:20:30en disant
01:20:30les minorités russes
01:20:31sont persécutées
01:20:32maltraitées
01:20:33ça peut être un prétexte
01:20:34en tout cas
01:20:34nous on ne maîtrise pas
01:20:35par contre en interne
01:20:37là où elle a raison
01:20:38cette guerre
01:20:39oui mais là
01:20:40on a les moyens
01:20:40de maîtriser
01:20:41c'est notre
01:20:42est-ce qu'on s'en donne
01:20:42les moyens
01:20:43on ne s'en donne pas
01:20:44les moyens
01:20:44mais les problèmes
01:20:45économiques
01:20:45écologiques
01:20:46ne dépendent pas
01:20:47du niveau national
01:20:48les problèmes de justice
01:20:50de rétablir l'ordre
01:20:51ça dépend
01:20:52du niveau national
01:20:54et c'est pour cela
01:20:55que c'est une faillite
01:20:57sécuritaire
01:20:58et nous avons
01:20:59les leviers nationaux
01:21:00pour reprendre ça en main
01:21:02moi j'évoque
01:21:03dans mon livre
01:21:04d'ailleurs
01:21:04l'idée
01:21:05d'un civisme obligatoire
01:21:07à travers
01:21:08le service national
01:21:09et là je dis
01:21:10si ça se met en place
01:21:11bravo
01:21:12moi je suis pour le rétablissement
01:21:13d'un service militaire
01:21:14je sais bien
01:21:14que c'est très compliqué
01:21:15à mettre en place
01:21:16au niveau logistique
01:21:17etc
01:21:18mais c'est indispensable
01:21:19c'est que les militaires
01:21:20ne pourront pas
01:21:21vous apportez une nuance
01:21:22quand vous dites
01:21:24on a sur le plan national
01:21:25alors je ne fais pas
01:21:27de signe d'égalité
01:21:27mais quand on parle
01:21:28de la délinquance
01:21:29et c'est le ministre
01:21:30l'ancien ministre de l'Intérieur
01:21:32qui l'avait dit
01:21:32quand il était à Beauvau
01:21:33Gérald Darmanin
01:21:34a fait un lien
01:21:35entre immigration
01:21:36et délinquance
01:21:37en partie
01:21:38en fait
01:21:39répondre à la délinquance
01:21:41en partie
01:21:42c'est agir sur la politique
01:21:43migratoire
01:21:43agir sur la politique migratoire
01:21:45c'est pas seulement
01:21:45les manettes nationales
01:21:46c'est sur l'Europe
01:21:47veulent-ils le faire vraiment
01:21:48a-t-on encore les moyens
01:21:50c'est pour ça que je me dis
01:21:51est-ce que vraiment
01:21:51le pouvoir est entre ceux
01:21:52qui affirment l'avoir
01:21:53ce pouvoir
01:21:54on est le pays
01:21:55le plus important
01:21:56d'Europe
01:21:57avec l'Allemagne
01:21:58donc on a
01:21:59on a fait des transferts
01:22:00de tout ou partie
01:22:02de souveraineté
01:22:02on peut les reprendre
01:22:03c'est pour ça
01:22:04que je reprends mon expression
01:22:05on les reprends
01:22:05la condition de changer
01:22:06la constitution
01:22:07et de sortir
01:22:08la condition
01:22:09on a la main
01:22:11on n'est pas dans
01:22:11les aléas géopolitiques
01:22:12c'est pour ça
01:22:13que je fais une distinction
01:22:15entre les deux exercices
01:22:16on a besoin d'un patriotisme
01:22:18intégrateur
01:22:18on a besoin d'un civisme
01:22:20et d'un service national
01:22:22et pas d'un SNU
01:22:23qui était un chamallow
01:22:24sans forme
01:22:25aujourd'hui on vous dit
01:22:27patriotisme
01:22:28il est européen
01:22:29souveraineté
01:22:30elle est européenne
01:22:31défense
01:22:31elle est européenne
01:22:32Schengen
01:22:33c'est européen
01:22:34moi je vous dis
01:22:34je me sens
01:22:36d'abord française
01:22:37de fait européenne
01:22:40mais
01:22:40qui va aller mourir pour ça
01:22:43qui va aller se battre pour ça
01:22:44pour quelque chose qui est dilué
01:22:45à la question que vous posez
01:22:47certes
01:22:48on est tenu
01:22:49par notre adhésion
01:22:51aux institutions européennes
01:22:54à la convention des droits de l'homme
01:22:55etc
01:22:55mais regardez ce qui se passe
01:22:56en Allemagne
01:22:57dans la politique
01:22:59d'accueil des immigrés
01:23:00regardez ce qui s'est fait
01:23:01au Danemark
01:23:03effectivement
01:23:03hors Union européenne
01:23:05regardez ce qui se fait
01:23:06au Royaume-Uni
01:23:07tout récemment
01:23:08finalement
01:23:09on est les seuls
01:23:10à prendre au pied de la lettre
01:23:11non seulement
01:23:12toutes les contraintes
01:23:14qui nous empêchent
01:23:15d'être souverains
01:23:16en détérior de politique
01:23:16la raison c'est
01:23:17pourquoi
01:23:17mais en plus on en rajoute
01:23:18pourquoi
01:23:19parce que le conseil d'état
01:23:20est tenu par la gauche
01:23:21voilà
01:23:22parce que le conseil constitutionnel
01:23:23est tenu par la gauche
01:23:24non mais avant de dire
01:23:25il faudrait
01:23:25en complotisme
01:23:26de dire
01:23:27la droite
01:23:28c'est un fait
01:23:28qu'on a indiqué
01:23:30il n'y a pas que
01:23:32le conseil constitutionnel
01:23:32ça dépend de nous ça
01:23:33il y a un historique
01:23:34quand même
01:23:34il y a un historique
01:23:35de la politique française
01:23:36maintenant quand on parle
01:23:37quand on parle
01:23:38des étrangers
01:23:40autant des étrangers
01:23:41qui aiment la France
01:23:42et il y en a
01:23:43le problème ne se pose pas
01:23:45maintenant soyons très concrets
01:23:47le meurtrier
01:23:48de Jean-Chef Comine
01:23:49c'était un étranger
01:23:51multirécidiviste
01:23:52et là on pose
01:23:53une question très simple
01:23:55pour un pays
01:23:55qui se dit encore souverain
01:23:56parce qu'on a encore
01:23:57des possibilités d'agir
01:23:58comment se fait-il
01:23:59que des dizaines
01:23:59de milliers d'OQTF
01:24:00et si je fais
01:24:01si on remonte sur des années
01:24:03parce que j'étais
01:24:04en gendarmerie
01:24:04pendant plus de 30 ans
01:24:05bon
01:24:06je n'ai pratiquement
01:24:07jamais vu
01:24:08d'OQTF
01:24:09expulsé
01:24:09c'était OQTF
01:24:11ayant commis
01:24:12des délits
01:24:12il reste sur le territoire
01:24:14donc c'est pour ça
01:24:15que je disais tout à l'heure
01:24:16avant de donner
01:24:16des leçons à monsieur Poutine
01:24:18qu'on soit capable
01:24:19d'expulser
01:24:20les dizaines de milliers
01:24:21de sujets algériens
01:24:22qui sont auteurs
01:24:24de crimes et de délits
01:24:25et qui restent sur le territoire
01:24:25comment on rebâtit
01:24:26une force
01:24:27une force
01:24:28morale
01:24:30un caractère
01:24:31je ne sais pas
01:24:32comment le dire
01:24:32comment
01:24:33hier
01:24:33Eric Nolot
01:24:35l'a dit
01:24:35l'autre jour
01:24:36c'est l'acheter
01:24:38des élites
01:24:38le problème
01:24:39il n'y a pas
01:24:39du peuple
01:24:40non mais je sais bien
01:24:41et quand on dit
01:24:42qu'aujourd'hui
01:24:42c'est le conseil constitutionnel
01:24:44est à gauche
01:24:45etc
01:24:45non
01:24:46les élites
01:24:47par carréisme
01:24:48l'acheter
01:24:49on les sait faire
01:24:50pendant des années
01:24:50et d'une certaine manière
01:24:51on conditionnait
01:24:52le politique
01:24:53quand on parle
01:24:53de réarmement
01:24:54mais qui décide du réarmement
01:24:56c'est Bercy
01:24:57il décide ou pas
01:24:58de donner le chèque
01:24:58et quand il ne donne pas le chèque
01:24:59en fait on est désarmé
01:25:00de fait
01:25:01donc on crie réarmement
01:25:02réarmement de notre pays
01:25:02non mais c'est pour ça
01:25:03qu'on est au bout de la route
01:25:05chacun
01:25:05tous les français
01:25:06mais au bout
01:25:07il y a le fossé
01:25:07nous on ne veut pas plonger
01:25:08ils savent que
01:25:09quelque part
01:25:11on est au bout de la route
01:25:126ème ne peut pas
01:25:12continuer comme ça
01:25:13tout est en vrac
01:25:16depuis l'école
01:25:17jusqu'à l'hôpital
01:25:17puis je vous écoute
01:25:18puis je me dis
01:25:18mais qui est à même
01:25:19vraiment
01:25:20honnêtement
01:25:20de relever le pays
01:25:21c'est la question
01:25:22c'est la question
01:25:23que tout le monde se pose
01:25:24c'est comment on en sort
01:25:25et moi je compare ça
01:25:27vraiment à 1958
01:25:29la décolonisation en moins
01:25:30la France était très affaiblie
01:25:33à ce moment là
01:25:34on était pas loin
01:25:35de la sortie de la guerre
01:25:36on avait l'Indochine
01:25:37sur les bras
01:25:37Suez
01:25:38l'Indochine
01:25:39l'Algérie
01:25:40ça faisait beaucoup
01:25:41et une situation économique
01:25:42qui était franchement
01:25:43déplorable
01:25:44après il y a eu
01:25:45un sursaut
01:25:46il est arrivé quelqu'un
01:25:48alors lui
01:25:48il avait en plus
01:25:49la nonction de l'histoire
01:25:51mais enfin
01:25:52c'était pas facile
01:25:53parce qu'en 1945
01:25:54il l'avait viré
01:25:55la petite classe politique
01:25:56de la quatrième
01:25:57la première chose à faire
01:25:58c'était de le tuer
01:25:59comme ils avaient fait
01:26:00avec Clémenceau
01:26:01au lendemain de 18
01:26:02ou en Angleterre
01:26:03avec Churchill
01:26:03donc la réaction normale
01:26:05d'une classe politique
01:26:06ordinaire
01:26:06c'est de virer les gens
01:26:08un peu
01:26:08un peu supérieur
01:26:10et le général de Gaulle
01:26:11n'a pas fait exception
01:26:12sauf qu'il est revenu
01:26:14à cause de la guerre d'Algérie
01:26:15et qu'est-ce qu'il a fait
01:26:16il s'est doté
01:26:17d'un commando
01:26:19d'un commando
01:26:20de 15 personnes
01:26:21il n'y avait pas plus
01:26:22chacun avec un domaine
01:26:24d'excellence
01:26:24et avec une vision stratégique
01:26:27et il a dit
01:26:28moi je veux
01:26:28exemple sur la défense
01:26:30je veux l'arme nucléaire
01:26:31et je veux être capable
01:26:32de la porter à Moscou
01:26:34ça n'a pas été compliqué
01:26:356 ans plus tard
01:26:36ça allait à Moscou
01:26:38le Mirage 4
01:26:38allait à Moscou
01:26:39et là il a démarré
01:26:40la politique de détente
01:26:41à partir de ce rapport
01:26:42de force
01:26:43que les russes
01:26:43avaient parfaitement compris
01:26:45donc ce qu'on a fait
01:26:46en 1958
01:26:47regardez le programme nucléaire
01:26:49donc c'est possible
01:26:4956 réacteurs
01:26:5156 réacteurs construits
01:26:53en 10-15 ans
01:26:54depuis Pompidou
01:26:55jusqu'à
01:26:56et malheureusement
01:26:57Mitterrand a vu la fin
01:26:58du programme
01:26:59et ça s'est arrêté
01:27:00et il n'y a plus
01:27:01de centrale nucléaire
01:27:02on a viré les gens
01:27:03on a viré les soudeurs
01:27:04on a viré les techniciens
01:27:05et après on s'étonne
01:27:06que Flamanville
01:27:06on ne sait pas le faire
01:27:07c'est possible
01:27:08donc bien sûr
01:27:08on a su le faire
01:27:09mais la démilitarisation
01:27:11la démilitarisation
01:27:12c'est pas que la gauche
01:27:13ce qu'il faut maintenant
01:27:13c'est recréer
01:27:15cette masse critique
01:27:16de talents
01:27:17qui sont capables
01:27:18au-delà des partis
01:27:19ils sont là
01:27:19la question c'est
01:27:20qui aura l'intelligence
01:27:21de s'entourer
01:27:22de ces intelligences
01:27:23alors
01:27:24c'est le plus important
01:27:25parce que
01:27:26nous avons le problème
01:27:27du Bonapartiste
01:27:28chacun pense être
01:27:29la solution
01:27:30à la tête du pays
01:27:30mais avant
01:27:31il faut une vision
01:27:31alors écoutez
01:27:33je ne sais pas
01:27:33s'il y aura une vision
01:27:34ce soir
01:27:34en tous les cas
01:27:35vous m'avez mis enfant
01:27:35pour l'interroger
01:27:36il sera notre premier invité
01:27:39pour l'émission politique
01:27:40avec Laurence Ferrari
01:27:41qui s'intitule
01:27:41Face à la France
01:27:42Gabriel Attal
01:27:44oui
01:27:44bon
01:27:45je préfère
01:27:46hier soir
01:27:47j'étais un peu sévère
01:27:48par rapport à
01:27:49ma petite camarade
01:27:49il y a eu des répercussions
01:27:50non ?
01:27:51non non
01:27:51Catherine Vautran
01:27:52oui
01:27:53alors que j'ai reçu
01:27:54la fin d'année
01:27:54alors expliquez-moi
01:27:56je lui ai posé la question
01:27:57sur le nombre
01:27:58d'ogives
01:27:59nucléaires
01:28:01c'est secret
01:28:02ou c'est pas secret ?
01:28:03non non
01:28:03parce que moi
01:28:04j'ai trouvé dans la presse
01:28:04je me dis que je dois être
01:28:05vraiment dans le secret des dieux
01:28:06si je le sais
01:28:07si elle me dit
01:28:07c'est ce que ça défend
01:28:08j'ai été un peu taquin
01:28:09à son égard
01:28:10parce qu'elle doit apprendre
01:28:11quelque chose
01:28:11qu'elle ne sait pas
01:28:12le responsable
01:28:13c'est Macron
01:28:14on ne met pas
01:28:15quand il y a une guerre
01:28:16une négociation de paix
01:28:17on ne met pas
01:28:18au poste de ministre de la Défense
01:28:19quelqu'un qui est une vraie politique
01:28:21qui est talentueuse
01:28:22d'ailleurs dans sa région
01:28:23on ne met pas ça
01:28:24à la tête du ministère de la Défense
01:28:26sauf si on veut garder
01:28:28de la même façon
01:28:30qu'on ne met pas
01:28:30en Calédonie
01:28:31alors qu'il y a une guerre
01:28:32civile en Calédonie
01:28:32on va prendre quelqu'un
01:28:34vous mettez le général cavalier
01:28:35on met quelqu'un
01:28:36qui connaît la Calédonie
01:28:37il y avait quelqu'un
01:28:39qui connaissait
01:28:39c'était Emmanuel Valls
01:28:42c'est pas mon ami
01:28:44mais enfin il connaît
01:28:45la Calédonie
01:28:45qu'est-ce qu'on fait ?
01:28:46on le sort
01:28:47se construit comme le seul
01:28:48chef de guerre compétent
01:28:49de ce pays
01:28:50vous ne voulez pas
01:28:50qu'il y ait quelqu'un
01:28:51de compétent à la défense
01:28:52il s'amuse
01:28:53quand vous parlez nucléaire
01:28:54il faut parler de tête nucléaire
01:28:56le terme exact
01:28:57oui vous avez raison
01:28:57ah oui
01:28:58mais moi j'admets
01:28:59ce n'est pas mon domaine
01:29:00mais j'apprends et j'ai lu
01:29:02un missile peut avoir
01:29:02plusieurs têtes nucléaires
01:29:03alors combien il y en a ?
01:29:04en tout pour tout ?
01:29:05il y a 10 têtes nucléaires
01:29:06les derniers missiles
01:29:07on doit avoir
01:29:10des chiffres
01:29:11les décimations qui circulent
01:29:13c'est autour de
01:29:13260
01:29:14200 têtes nucléaires
01:29:16mais il paraît que c'est
01:29:17une sacrée défense
01:29:17après il faut savoir
01:29:19combien sont disponibles
01:29:20à l'instant T
01:29:20ça dépend du nombre
01:29:22de sous-marins
01:29:24du nombre de sous-marins
01:29:25on ne traite pas fort
01:29:26mais les russes sont 6000
01:29:27on apprend plein de choses
01:29:28c'est passionnant
01:29:30vraiment passionnant
01:29:30merci beaucoup
01:29:32passionnant
01:29:32vous avez inspiré
01:29:33beaucoup de questions
01:29:34pour ce soir
01:29:34on va les relayer
01:29:35merci à ce soir
01:29:3721h avec
01:29:38Laurence
01:29:39avec mon ami Laurence
01:29:40pour l'émission
01:29:41Face à la France
01:29:42et puis d'autres numéros
01:29:42à venir
01:29:43c'est un drôle de jour
01:29:43après une grosse journée
01:29:44oui n'est-ce pas
01:29:46à tout à l'heure
01:29:47merci à toi
01:29:48merci à toi
01:29:50merci à toi
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