Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 minutes
Isabelle Saporta a été marquée par un arrêt de la Cour de cassation. Il concerne un contentieux entre un préparateur physique d'une équipe de football et son patron. Le contrat du préparateur physique stipulait qu'il s'occuperait de l'équipe première, or son patron l'a affecté au centre de formation...
Regardez Un point, c'est tout avec Isabelle Saporta du 26 novembre 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Pensez à covoiturer.
00:01Je ne sais pas comment on dit salopard en chinois, en tout cas en français.
00:05C'est bien une insulte mais ce n'est pas un motif de licenciement s'il est prononcé à l'égard de son patron.
00:10Isabelle Saporta, c'est ce que dit un arrêt de la cour de cassation qui a attiré votre attention.
00:15Au départ, il s'agit d'un contentieux entre le préparateur physique d'une équipe de football et son patron.
00:20Le contrat de l'entraîneur disait qu'il s'occuperait de l'équipe première.
00:23Or, son patron l'a affecté au centre de formation.
00:26Oui, et ça l'a bien énervé le préparateur physique, ce changement d'affectation.
00:31Tellement qu'il a dit à son employeur qu'il avait, je le cite, un comportement que je qualifierais de salopard.
00:36Et il ne s'est pas arrêté là, le préparateur physique.
00:39Il a aussi menacé son chef en faisant référence à la loi du talion, autant dire œil pour œil, dent pour dent, soit la version théologique de tartaguelle à la récré.
00:48Du coup, le patron s'est dit qu'en s'étant fait menacer et traiter de salopard, il pouvait licencier son salarié en invoquant une faute grave.
00:55Eh ben non, selon la Cour de cassation, au nom de la défense de la liberté d'expression.
01:01Autant dire que dans ce beau pays de France, au nom de la défense de la liberté d'expression, on peut traiter son patron de salopard.
01:09Pourtant, la Cour de cassation prend bien soin de dire qu'il y a des limites à cette liberté d'expression.
01:13Quand les propos du salarié sont injurieux, diffamatoires et excessifs, là quand même, salopard, c'est un peu excessif, non ?
01:21Eh ben non, figurez-vous, car si le salarié a bien traité de salopard son patron, il l'a fait en petit comité.
01:27En gros, ils étaient tous les deux et comme ça n'a pas été diffusé à toute l'entreprise, la Cour de cassation trouve que ce n'est pas si grave.
01:34D'autant plus que la modification du contrat ne pouvait être vécue que comme une rétrogradation.
01:39Bref, le salarié a quasi bien fait de traiter son patron de salopard.
01:43Enfin, dit en termes juridiques, ça donne, c'est une faute, mais pas une faute grave.
01:47Et comme il faut une faute grave pour rompre un contrat à durée déterminée, le patron, le fameux salopard donc, est dans son tort.
01:54C'est proprement ahurissant quand même, Isabelle.
01:56Et puis, ce n'est pas un cas isolé.
01:57Un employé du BTP qui, non content d'être arrivé 1h20 en retard sur un chantier à traiter son patron, je le cite encore, de conneau,
02:04eh ben lui non plus n'aurait pas dû être viré comme il l'a été.
02:06Et parce que, mesdames, messieurs, la Cour relève que dans le BTP, on utilise souvent des termes fleuris,
02:11que le salarié avait beaucoup d'ancienneté et qu'il s'était tout de suite excusé.
02:15Du coup, cher patron, j'ai envie de vous dire bon courage les connards.
02:18Merci. Je ne sais pas à qui vous adressez.
02:20Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations