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  • il y a 7 minutes
Tous les soirs, les chroniques du 20h BFM font leur choix dans l'actualité.

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00:00On passe au choix d'Yves Tréer. Votre choix, Yves, ce soir, Jordan Bardella écrase tous ses adversaires au deuxième tour d'un sondage,
00:07selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale.
00:10D'abord, une question. Pourquoi un écart aussi grand ?
00:14Alors, vous allez voir les écarts apparaître, parce qu'il faut les montrer quand même,
00:18notamment avec Jean-Luc Mélenchon, avec...
00:22Alors, ils ont testé quelques candidats qui pourraient être au second tour, effectivement, de la présidentielle.
00:28Donc là, vous avez...
00:30Edouard Philippe, 53,47.
00:31C'est l'écart le plus réduit, 53,47.
00:33C'est déjà 6 points, 53,47. Enfin, je fais le calcul de tête.
00:36Exactement. Vous avez M. Glucksmann, Raphaël Glucksmann, qu'on va voir apparaître, 58,42.
00:43Vous allez avoir, évidemment, Gabriel Attal, qui est à...
00:48Non, là, c'est Jean-Luc Mélenchon, 74,26. Alors là, c'est énorme, énorme.
00:53Et il y a aussi Gabriel Attal qui est mesuré, 56,44.
00:57Alors, pourquoi, vous me demandiez ?
00:59La première chose, c'est que, eh bien, il préside une formation politique qui a la cote,
01:04qui est portée par le fait qu'elle n'a jamais gouverné, qu'elle n'a aucun...
01:09On ne peut pas... Elle n'a pas de passif, si vous voulez.
01:12On ne peut rien lui reprocher sur le plan législatif, par exemple, ou d'autres mesures.
01:17Elle est complètement vierge.
01:19Et d'ailleurs, d'une certaine façon, elle profite aussi des échecs de M. Macron aujourd'hui.
01:23La deuxième raison, c'est qu'au Rassemblement National, tout est clair.
01:28C'est ou Mme Le Pen, ça de moins, ça semble être compliqué, ou M. Bardella.
01:35Alors que dans les autres formations politiques, vous voyez bien qu'à gauche, c'est la guerre,
01:39à droite, c'est la guerre aussi.
01:41Il y a au moins une trentaine de personnes qui sont candidates pour la présidentielle de 2027.
01:45Et on ne sait absolument pas qui elles sont, ce qu'elles proposent et ce qu'elles veulent vraiment.
01:51Ça, c'est la deuxième raison. La troisième raison, c'est que, contrairement d'ailleurs à Marine Le Pen,
01:56et c'est sa grande force, parce qu'il fait des meilleurs scores que Marine Le Pen dans les sondages...
02:00Même si là, Marine Le Pen n'est pas testée dans ce sondage.
02:02Tout à fait. C'est qu'il réunit, il veut réunir toutes les droites.
02:06Il l'a dit plusieurs fois, il l'a redit d'ailleurs au micro de BFM TV, il n'y a pas très longtemps.
02:11Je souhaite faire le rassemblement le plus large possible, sur la base du projet sur lequel nos députés auront été élus,
02:19sur la base d'un programme très clair, très ferme sur l'immigration, l'insécurité, le pouvoir d'achat,
02:25la nécessité de relancer la croissance et d'avoir une politique en faveur de nos entreprises,
02:29pour leur permettre de créer de la richesse, sur la défense de notre identité, de nos frontières, de notre culture.
02:35Et sur ces grands enjeux-là, je crois qu'il y a beaucoup de Français au-delà du Rassemblement national
02:39qui partagent à la fois notre bon sens, notre diagnostic, mais aussi nos solutions.
02:43Alors en gros, si vous voulez, il veut aller, pour faire vraiment schématique, c'est son vocabulaire,
02:48du bourgeois au peuple, au plus modeste, droite, gauche, enfin il veut vraiment rassembler très large,
02:57mais surtout à droite, alors que Mme Le Pen, c'est beaucoup plus flou son programme politique.
03:02Et puis, la quatrième chose, on ne peut pas lui enlever, c'est qu'il plaît, c'est un séducteur,
03:07c'est un jeune premier, qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas.
03:11Et la preuve...
03:11Il y a El Zavidal qui lève les yeux au sel.
03:13Si vous aviez dit ça, il est le candidat.
03:15Deux choses.
03:15Femmes ?
03:16Deux choses.
03:17Un, quand il fait des télévisions, quand il passe à la télévision, il a de très bonnes audiences.
03:23Deux, il a écrit deux livres, ce qui est beaucoup d'ailleurs pour son âge, parce qu'il est jeune, il a 29 ans.
03:27Eh bien, ces deux livres, il y a une file d'attente à chaque fois dans les librairies quand il signe,
03:32qui est absolument impressionnante.
03:33Alors, vous me direz, c'était pareil pour Sarkozy en 2016, et puis il a été battu à la primaire.
03:37Ça a été pareil pour François Hollande.
03:39Et François Hollande, on ne le voit pas, revenir comme président de la République.
03:42Mais, quand même, c'est un indice.
03:45Et il y a une alchimie quand vous êtes candidat à une élection présidentielle.
03:49Il y a quelque chose qui se passe.
03:50Mais vous parliez de séduction, on parliez de séduction.
03:52Effectivement, il y a peut-être quelque chose de la séduction dans une élection présidentielle.
03:56Mais attention, ça n'est qu'un sondage, et qui plus est, on est à 16 mois de la présidentielle, on le rappelle.
04:01Alors, exactement.
04:02Vous avez tout à fait raison.
04:04Un sondage, c'est comme une bulle, ça peut exploser.
04:08Et un sondage, en plus, n'est absolument pas prédictif.
04:11C'est-à-dire que là, c'est une photographie aujourd'hui.
04:15C'est la première chose.
04:15Deuxième chose, et c'est là le biais, d'une certaine façon, de ce sondage,
04:20c'est qu'on vous donne des résultats de deuxième tour.
04:22Ils ont fait aussi un sondage, évidemment, sur les premiers tours.
04:25Sauf qu'on ne connaît pas ceux qui seront au premier tour.
04:28Ils nous donnent un assortiment de personnalités.
04:31Il y a beaucoup de scénarios possibles.
04:33Pourquoi ? Parce qu'après, il y a tout l'enjeu, ou pour le deuxième tour,
04:36tout l'enjeu des reports de moi.
04:38Et ce n'est pas pareil si vous avez trois candidats qui représentent la social-démocratie
04:42que si vous n'en avez qu'un.
04:43Ce n'est pas pareil si vous avez deux candidats, et ça pourrait arriver,
04:46qui représentent la droite républicaine, que si vous n'en avez qu'un.
04:50Donc, ça change, évidemment, la donne du deuxième tour aussi.
04:53Et puis, on est quand même, vous l'avez rappelé tout à l'heure,
04:57à 16 mois du premier tour de l'élection présidentielle,
05:00enfin, de l'élection présidentielle de 2027.
05:02Alors, je suis allé voir un petit peu ce qui se passait précédemment.
05:06En 2022, il n'y avait pas tellement de suspense,
05:09parce qu'au deuxième tour, déjà, M. Macron, dans les sondages,
05:13était donné vainqueur s'il était contre Mme Le Pen.
05:18Il n'y avait que 2% de marge d'erreur.
05:20Mais au premier tour, intéressant, intéressant.
05:24Au premier tour, le 6 octobre 2021,
05:27premier, Macron, 25%.
05:29Deuxième, Éric Zemmour, 17%.
05:33Troisième, Mme Le Pen.
05:34Quatrième, Jean-Luc Mélenchon,
05:36qui, au passage, a fait beaucoup plus que ça.
05:39Et Mme Pécresse.
05:41Et puis, je suis allé voir...
05:42Qui, elle, a fait beaucoup moins.
05:42Qui, elle, a fait beaucoup moins.
05:44Oui, qui a fait presque 3 fois moins.
05:45Et au 2017, je suis allé voir aussi ce qu'on disait de cette élection.
05:50Alors là, un petit peu avant, c'était en janvier 2015.
05:53Eh bien, figurez-vous qu'Emmanuel Macron, notre président,
05:57ne figurait même pas dans les sondages.
05:58Et que Marine Le Pen a été donnée perdante contre tous ses adversaires,
06:03sauf une, je crois, me souvenir.
06:07C'était Mme Royal.
06:08Alors, c'est vrai que l'élection présidentielle,
06:11c'est quand même une histoire de séduction.
06:13Et je ne parle pas de séduction genrée.
06:15Mais il me semble, quand même, entre un homme ou une femme
06:17et le peuple qui l'accompagne,
06:19on sait que la séduction, elle n'est pas éternelle.
06:22Elle dure peu en termes de mois.
06:24Effectivement, je pense que 16 mois en amont,
06:26c'est peut-être un peu trop tôt.
06:28La deuxième question que je me pose,
06:29c'est pourquoi Marine Le Pen n'a pas été testée dans ce sondage contenu ?
06:32Pour une raison assez simple, en réalité,
06:33c'est que l'attitulé du sondage, c'est
06:35si l'élection présidentielle avait lieu dimanche.
06:37Or, si elle avait lieu dimanche,
06:38Marine Le Pen ne pourrait pas se présenter.
06:40C'est l'argument qui est donné
06:41pour ne pas tester Marine Le Pen dans ce sondage-là,
06:43qui est un argument...
06:44Oui, mais qui vaut ce qu'il vaut.
06:45Qui vaut ce qu'il vaut.
06:46Mais voilà la justification qui est donnée.
06:48Mais de ce fait-là,
06:49je trouve qu'il y a un effet un peu booster
06:51pour Jordan Bardella,
06:53parce qu'il fait complètement la démonstration
06:55que le plus à même pour emmener le parti à la victoire,
06:59eh bien, c'est lui.
06:59C'est l'argument aussi de Jean-Luc Mélenchon.
07:01Il dit que les sondages vous bourrent la tête
07:06et vous finissez par les croire.
07:08C'est effectivement...
07:09Mais bon, les sondages,
07:10il faut défendre les sondeurs
07:12et les instituts de sondage
07:13généralement faits avec beaucoup de précaution
07:17et de rigueur scientifique.
07:18Et on y reviendra tout à l'heure
07:19dans une demi-heure maintenant,
07:20au plateau autour de ce sondage
07:22et de la présidentielle de 2027.
07:23de la présidentielle de 213.
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